Projet de classement en Refuge LPO

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Refuge LPO
Vallée de l’Oudon
Commune de Segré (49)
Décembre 2012
Bouchemaine
LPO Anjou
REFUGE LPO
Vallée de l’Oudon
Commune de Segré (49)
Inventaires naturalistes
Plan de gestion
Plan de valorisation
Rédaction
Olivier LOIR
Collaborations
Ph. Colas, M. Leblanc, B. Même-Lafond, K. Rochepeau,
A. Rolland, C. Stévenin, L.-M. Vallée
Décembre 2012
LIGUE POUR LA PROTECTION DES OISEAUX ANJOU
10 rue de Port Boulet 49080 BOUCHEMAINE
Tél. : 02 41 44 44 22 Fax : 02 41 68 23 48
Courriel : [email protected]
web : http : www.lpo-anjou.org
-3-
SOMMAIRE
INTRODUCTION – CONTEXTE
5
1. Localisation, description sommaire
11 - Localisation
12 - Statut du site
13 - Description sommaire
5
6
7
7-8
2. Les acteurs du projet
9-11
9
10-11
21 – Ville de Segré
22 - La Ligue pour la Protection des Oiseaux
3. Caractéristiques du site – modes de gestion
31 - Identification du site
32 - Caractéristiques structurales du site
33 - L’utilisation actuelle du site
34 - Entretien actuel du site
4. Inventaires naturalistes
12
12
13-14
15
15
16
16
16-18
18-30
41– Méthodologie d’inventaires
42– Inventaires floristiques
43– Inventaires faunistiques
►Avifaune
►Herpétofaune
►Mammifères
►Insectes
44– Bilan des espèces patrimoniales
30
5. Plan de gestion et Plan de valorisation
51 – Plan de gestion
52 – Plan de valorisation
30
31-35
36-37
CONCLUSION
38
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
-4-
INTRODUCTION – CONTEXTE
En 2008, la municipalité a décidé d’entrer dans la démarche de mise œuvre d’un Agenda 21. Avant
cela, la commune disposait déjà un plan de désherbage communal des espaces verts afin de tendre
vers le « zéro phyto » sur son territoire.
Le projet Refuge LPO-collectivité sur le site de la « Vallée de l’Oudon » s’inscrit dans la politique de
développement durable de la ville de Segré avec une action dédiée dans l’Agenda 21.
Le présent rapport se compose de cinq parties. La première partie est consacrée à la description du
site. La deuxième partie présente les acteurs du projet. La troisième partie détermine les
caractéristiques du site. La quatrième partie donne les résultats des inventaires naturalistes.
Enfin, la dernière partie développe les plans de gestion et de valorisation des cinq années de
convention.
-5-
1. Localisation, description sommaire
11 - Localisation
Le refuge LPO se situe à proximité du centre de la ville sur la rive droite de l’Oudon (cf. Figures 1a & 1 b).
Figure 1a : Localisation du Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré. (point rouge).
Figure 1b : Localisation du Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
-6-
12- Statut du site
ENS :
Le périmètre du refuge fait partie d’un ensemble inscrit dans la liste des Espaces Naturels Sensibles
(ENS) du conseil général de Maine-et-Loire : ZH-35 « Vallée de l’Oudon » (cf. Annexe 1).
Figure 2 : Périmètre ENS, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
13 - Description sommaire
Le périmètre du refuge LPO couvre environ 9,2 ha à proximité du centre ville.
Il s’agit du coteau sur la rive droite de l’Oudon. Le coteau se compose essentiellement d’un
boisement de feuillus, de quelques zones de pelouses et d’une ripisylve plus ou moins denses.
Un parcours de santé jalonne dans sa longueur le boisement. L’aire de jeux et l’aire de pique-nique se
situent au centre du site.
-7-
Coteau avec sous-strate à lauriers palmes
Sentier en sous bois (parcours de santé)
Coteau (sous bois de châtaigniers)
Ripisylve
Aire de jeux
Zones enherbées en gestion différenciée
-8-
2. Les acteurs du projet
21 – La Ville de Segré
Segré compte aujourd'hui 7 113 habitants (population totale). Cette cité industrielle au passé minier,
fer et ardoise, a dû faire face à d'importantes mutations. En 30 ans, Segré s'est dotée d'une industrie
diversifiée, de services répondant aux besoins administratifs, économiques, scolaires, sanitaires et
sociaux, d'un commerce actif et d'un équipement sportif et culturel de qualité.
Terre d'Anjou aux marches de Bretagne, douceur et ardoise fine, confluence des rivières Argos,
Oudon et Verzée, nous sommes au Pays de Segré.
La démarche développement durable de la ville de Segré :
Suite au dernier mandat la Commission Environnement mise en place lors du conseil municipal du 28
mai 2002, a été remplacée par la Commission Développement Durable le 1er avril 2008.
Le Maire de Segré Gilles Grimaud et l'équipe municipale ont eu la volonté de mettre en place un
agenda 21 pour plusieurs raisons :
Intégrer les principes du développement durable dans toutes nos actions ;
Mettre en cohérence l'ensemble des politiques menées et rendre plus lisible les actions
municipales ;
Construire un projet fédérateur avec l'ensemble de la collectivité (agents, élus), les habitants
et les acteurs et partenaires locaux.
Le projet est piloté par Bruno Chauvin, conseiller municipal et vice-président de la Commission
Développement Durable. Au sein de la collectivité cette commission a pour rôle d'intégrer de
manière transversale le développement durable dans les différents projets menés par la ville, de
créer puis de suivre l'Agenda 21. Un poste de chargé de missions développement durable et agenda
21 a également été créé en septembre 2009.
Suite à une phase importante de concertation, la ville a engagée différentes actions dont la réduction
de la vitesse de la voiture en ville, la réalisation d’un Bilan Carbone, l’introduction de produits bio et
locaux dans la restauration scolaire, des événements de sensibilisation autour du vélo ou encore la
gestion écologique des espaces verts.
-9-
22 - La Ligue pour la Protection des Oiseaux –Anjou (LPO Anjou)
L’ancien GAEO (Groupe Angevin d’Études Ornithologiques) créé en 1976 est devenu LPO Anjou en
1991. L’association regroupe à présent 1 200 membres et emploie 10 salariés sur le département.
Les missions des salariés sont les suivantes :
- Gilles MOURGAUD, Directeur ;
- Christine VAN DINH GUYEN, Comptabilité-Gestion ;
- Maud NORMAND Secrétariat-comptabilité ;
- Adeline JOVANOVIC, Animatrice-Technicienne nature ;
- Katia GEORGET, Animatrice-Technicienne nature ;
- Benjamin MÊME-LAFOND, Chargé de Mission « chiroptères » ;
- Olivier LOIR, Chargé de mission « Refuge » ;
- Erwan GUILLOU, Chargé de mission « Agriculture-environnement » ;
- Edouard BESLOT, Chargé de mission Conservation ;
- Stéphanie HENNIQUE, chargée de mission « Life râle des genêts » ;
- Damien ROCHIER, Chargé d’études.
Les permanents, avec le réseau de bénévoles, ont développé les compétences suivantes :
Compétences en conservation études et suivis :
- Compétences naturalistes et en écologie (oiseaux, mammifères, insectes, amphibiens,
reptiles, botanique) : nombreux suivis et mise à jour d’une base de données
ornithologique ;
- Gestion d’espaces naturels sur les terrains appartenant à la LPO (408 ha dans les Basses
Vallées Angevines, l’île du Grand Buisson sur la Loire et 2 ha au Pont-Barré à Beaulieu-surLayon) ;
- Conseils aux collectivités pour la mise en œuvre de plan de gestion différenciée des
espaces verts ;
- Conseils aux collectivités locales et aux particuliers pour la gestion d’espaces naturels
sensibles et d’espaces verts ;
- Gestion du fichier ZNIEFF (inventaires, mises à jour), des ZICO et ZPS ;
- Aide à la mise en place des mesures Natura 2000 en Anjou ;
- Participation à la mise en place des CAD et accompagnement des mesures locales ;
- Rédaction de rapports (rapports d’études, études d’impact...).
Compétences en pédagogie, animation-sensibilisation :
- Compétences en animation (scolaires, grand public) ;
- Animation du réseau de jardins "Refuge LPO" en Anjou ;
- Réalisation de conférences sur la biodiversité des jardins et des zones agricoles ;
- Réalisation de sorties nature sur l'ensemble du département ;
- Mise en place d'évènementiels (Nuit de la Chouette, expositions,…) ;
- Réalisation de panneaux, dépliants...
- 10 -
La LPO Anjou en Chiffres
• 1 200 membres
• 1 conseil d’administration
• 100 bénévoles actifs
• 10 salariés
• 2 sites d’accueil (Saumur, Bouchemaine), 4 groupes locaux
• 10 000 participants aux animations nature
• 120 animations grand public (sorties, conférences…) par an
• 360 animations scolaires par an
• 310 Refuges LPO-Jardins d’oiseaux représentant plus de 404 hectares dont 9 Refuges LPO collectivités-entreprises :
Parc Le Jau et St-Pierre/Mûrs-Érigné (4,8ha), Parc de Balzac/Ville d’Angers (50ha), Jardin Biologique de la Maison de
l’environnement/Ville d’Angers (0,4ha), Parc boisé du Lycée Agricole/Angers-Le Fresne (2,6ha), Parc du Petit
Serrant/Bouchemaine (1ha), Château du Plessis-Macé/Conseil général de Maine-et-Loire (46ha), Parc de la
Deniserie/Chalonnes-sur-Loire (2,6 ha), La Grenouillerie/Mazé (7,8 ha), Entreprise ITANCIA/La Jubaudière (3,8 ha)
• Propriétés et sites en gestion :
408 ha dans les Basses Vallées Angevines
4,80 ha à Montreuil-Bellay et 130 ha en gestion
5 ha sur l’Île du Grand Buisson sur la Loire
2 ha au Pont-Barré à Beaulieu-sur-Layon et 10 ha en gestion
(Réserve Naturelle Régionale)
20 cavités à chauves-souris en gestion par convention
Héron cendré
Illustration : François Moreau
- 11 -
3. Caractéristiques du site – modes de gestion
31 - Identification du site
Nom du site : Vallée de l’Oudon
Superficie totale du refuge : 9,2 ha
Périmètre du refuge LPO : (cf. Figure 3)
Adresse du site :
Mairie
Place Aristide Briand
B.P 20216
49502 SEGRE CEDEX
Situation du site : urbaine.
Références du cadastre : (cf. Annexe 2).
Figure 3 : Périmètre d’étude, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
- 12 -
32 – Caractéristiques structurales du site
La cartographie des éléments paysagers (cf. Figure 4) montre la répartition des différents éléments
(boisement, zones enherbées, ripisylve).
La quantification de ces éléments révèle (cf. Tableau 1) :
 un boisement qui couvre près de 60 % de la surface du site ;
 la surface des zones enherbées qui couvre environ 10 % de la surface totale ;
 un linéaire important de ripisylve avec plus d’un kilomètre.
Tableau 1 : Quantification des éléments paysagers, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Éléments paysagers
Boisement
Zones enherbées
Ripisylve
Quantification
5,4 ha
Env. 1 ha
1 350 m
Écureuil roux
Illustration : François Moreau
- 13 -
Figure 4: Cartographie des éléments paysagers, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
- 14 -
33 - L’utilisation actuelle du site
Les usages principaux du site concernent des activités douces de loisirs avec le parcours de santé,
l’aire de jeux et des activités de pêche. C’est également un lieu de passage pour les piétons et les
sportifs (jogging).
Une épreuve sportive empreinte uniquement le chemin au mois d’octobre (Kayakthlon)
34 – Entretien actuel du site
►Gestionnaire de l’entretien
L’entretien du site est essentiellement assuré par les services techniques de la ville. Ce site est en
niveau V (espace naturel) de la codification communale des espaces verts.
Des actions d’entretien sur les rives du cours d’eau sont parfois conduites par l’association de
pêche « Les gardons de l’Oudon» et le Syndicat du Bassin de l'Oudon Sud.
► Descriptif de la gestion actuelle par élément paysager
La gestion actuelle est donnée dans le tableau 2.
Les points d’évolutions sont traités dans le plan de gestion (cf. pages 31 à 35). Le plan de gestion
croise les informations obtenues des inventaires naturalistes, de la spécificité du site, de son
potentiel d’accueil et de la faisabilité opérationnelle des actions.
Tableau 2 : Descriptif de la gestion actuelle par élément paysager, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Gestion
Fréquence
Intervenants
Coupe des arbres après les coups de vents et selon
Selon les besoins
Boisement
les conditions de sécurité et d’accessibilité des
de feuillus
promeneurs
Selon les besoins
Ripisylve Taille de mise en sécurité
Équipe espaces verts
Gestion différenciée des zones
Zones
enherbées
Tonte à proximité des jeux, tables de pique-nique et
cheminement dans la grande prairie à l’ouest
Prairies, bandes enherbées le long de la ripisylve :
Broyage sans export
Tarins des aulnes
Illustration : François Moreau
- 15 -
Tous les 15 jours
1 fois/an en fin d’été
4. Inventaires naturalistes
41– Méthodologie d’inventaires
Les inventaires ont porté sur l’ensemble des espèces végétales et animales rencontrées au cours
des prospections. Les prospections de terrain se sont déroulées de février à novembre 2012 (6
prospections), par conditions climatiques favorables sur l’ensemble du site.
Les relevés réalisés portent sur la flore, l’avifaune, les amphibiens et reptiles, les mammifères,
ainsi que quelques groupes d’insectes en particulier (lépidoptères, odonates). Les méthodes
utilisées sont la détection directe, soit visuelle soit auditive (utilisation d’un filet fauchoir) et des
techniques indirectes par observations de traces d’activités (empreintes, fèces…).
42– Inventaires floristiques
L’évaluation botanique du site a été effectuée en parcourant l’ensemble du site à 6 reprises de
février à novembre 2012. L’inventaire a essentiellement porté sur la strate herbacée et compte
103 espèces de plantes (cf. Annexe 3).
La flore du site, particulièrement commune, se caractérise par la présence :
des plantes des rives de cours d’eau, zones humides : Aulne glutineux (Alnus glutinosa),
Salicaire commune (Lythrum salicaria), Plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), Iris des
marais (Iris pseudacorus).
dans le boisement de Châtaignier commun (Castanea sativa) les vieux chênes pédonculés
(Quercus robur) sont courants ainsi que des plantes des sous-bois et des haies : Alliaire
officinale (Alliaria petiolata), Arum d’Italie (Arum italicum), Compagnon rouge (Silene
dioica), Géranium Herbe à Robert (Geranium robertianum), Benoîte commune (Geum
urbanum), Épiaire des bois (Stachys sylvatica), Épipactis helléborine (Epipactis
helleborine), Gléchome lierre terrestre (Glechoma hederacea), Jacinthe des bois
(Hyacinthoides non-scripta), Petite Pervenche (Vinca minor),…
Compagnon rouge (Silene dioica)
Photo : O.Loir
- 16 -
Plantes patrimoniales
Tableau 3 : Liste des plantes patrimoniales, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Espèces
Statut
Commentaires
1. Buxus sempervirens
Reg
En sous bois, origine spontanée douteuse
2. Epipactis helleborine
LRMA
En lisière de bois (cf. carte)
3. Silene dioica
Reg
En lisière du boisement
REG : Espèce déterminante (espèce censée être représentative d’un biotope particulier et présentant un certain degré de vulnérabilité)
LRMA : Espèce figurant sur la liste des espèces menacées en Massif Armoricain
L’Épipactis helléborine (Epipactis helleborine)
Cette espèce de la famille des Orchidacées est une
plante vivace des boisements notamment les
peupleraies, des taillis, des lisières, et des
chemins forestiers. Sa période de floraison s’étend
de juillet à septembre. Elle est inscrite sur la Liste
Rouge du Massif Armoricain (LMRA 1). Elle est
considérée comme rare dans tout le Massif
armoricain ou subissant une menace générale très
forte.
Les deux stations d’Épipactis helléborine compte
une vingtaine de pieds (cf. Figure 5).
Épipactis helléborine
Photo : O. Loir
Figure 5 : Localisation de la station d’Épipactis helléborine, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
La Compagnon rouge (Silene dioica)
Cette espèce de la famille des Caryophyllacées est une plante vivace des haies, des bois
frais et du bord des eaux. Elle fleurit de mai à septembre. Elle est inscrite espèce
déterminante ZNIEFF en Maine-et-Loire.
Le Buis (Buxus sempervirens)
Espèce déterminante ZNIEFF, elle est présente en abondance mais il s’agit certainement
d’une implantation d’origine humaine.
- 17 -
Plantes invasives
Certaines plantes introduites peuvent menacer les écosystèmes dans lesquels elles se
développent, souvent au détriment d’espèces locales. Plusieurs espèces considérées comme
envahissantes poussent sur le site :
Le Laurier palme (Prunus laurocerasus) est bien présent dans la partie est du sous-bois.
Cette plante naturalisée est connue comme ayant tendance à envahir les milieux naturels
Laurier palme (Prunus laurocerasus) envahissant le sous-bois
Photo : O.Loir
Le Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia) est considéré comme une espèce invasive
portant atteinte à la biodiversité. Quelques arbres sont présents dans le boisement.
Les efforts de stabilisation ou d’éradication de ces plantes doivent être poursuivis ou entrepris.
43– Inventaires faunistiques
►Avifaune
Nous avons couplé deux techniques d’observations : les points d’écoute et un suivi « continu ».
►Suivi « continu »
Un suivi de la zone basé sur des observations ponctuelles a été mis en place. Il consiste en une
visite régulière de l’ensemble des secteurs du site (passages de février à novembre 2012). Toutes
les espèces contactées sont consignées. Ce suivi permet d’avoir une idée de la fréquentation du
site par les oiseaux. Les observations de notre base de données Faune-Anjou sont également
ajoutées à la liste.
La liste des oiseaux observés sur le site donne un total de 43 espèces d’oiseaux. Ce qui nous
semble bien refléter la diversité de l’avifaune du site. Chaque espèce est mentionnée dans le
tableau ci-dessous, avec son statut sur le site (cf. Tableau 4).
- 18 -
28 espèces sont nicheuses sur le site et cinq autres le seraient probablement. Les autres espèces
observées utilisent l'espace que comme zone d'alimentation, zone de refuge ou zone de halte lors
de déplacements.
- 19 -
N
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N
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Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
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Prot. Part.
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Prot. Part.
Prot.
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Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
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Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Prot.
Espèce déterminante ZNIEFF
H
H
H
H
H
H
H
H
STATUT JURIDIQUE
MIGRATEURS
1. Accenteur mouchet
Prunella modularis
2. Bergeronnette des ruisseaux
Motacilla cinerea
3. Bruant zizi
Emberiza cirlus
4. Buse variable
Buteo buteo
5. Canard colvert
Anas platyrhynchos
6. Chardonneret élégant
Carduelis carduelis
7. Choucas des tours
Corvus monedula
8. Corneille noire
Corvus corone
9. Coucou gris
Cuculus canorus
10. Épervier d’Europe
Accipiter nisus
11. Étourneau sansonnet
Sturnus vulgaris
12. Faucon crécerelle
Falco tinnunculus
13. Fauvette à tête noire
Sylvia atricapilla
14. Gallinule poule-d'eau
Gallinula chloropus
15. Geai des chênes
Garrulus glandarius
16. Grand Cormoran
Phalacrocorax carbo
17. Grèbe castagneux
Tachybaptus ruficolli
18. Grimpereau des jardins
Certhia brachydactyla
19. Grive draine
Turdus viscivorus
20. Grive musicienne
Turdus philomelos
21. Héron cendré
Ardea cinerea
22. Loriot d’Europe
Oriolus oriolus
23. Martinet noir
Apus apus
24. Martin-pêcheur d’Europe
Alcedo atthis
25. Merle noir
Turdus merula
26. Mésange à longue queue
Aegithalos caudatus
27. Mésange bleue
Parus caeruleus
28. Mésange charbonnière
Parus major
29. Mésange noire
Periparus ater
30. Pic épeiche
Dendrocopos major
31. Pic épeichette
Dendrocopos minor
32. Pic vert
Picus viridis
33. Pigeon ramier
Columba palumbus
34. Pinson des arbres
Fringilla coelebs
35. Pouillot véloce
Phylloscopus collybita
36. Roitelet huppé
Regulus regulus
37. Rougegorge familier
Erithacus rubecula
38. Serin cini
Serinus serinus
39. Sittelle torchepot
Sitta europaea
40. Tarin des aulnes
Carduelis spinus
41. Tourterelle turque
Streptopelia decaocto
42. Troglodyte mignon
Troglodytes troglodytes
43. Verdier d’Europe
Carduelis chloris
M : migrateur (oiseau en stationnement migratoire ou non nicheur sur le parc)
N : nicheur sur le site
H : hivernant
F : fréquente le site
Statut Juridique : Prot. : espèce protégée ; Prot. Part. : protection partielle ; Ch. : chassable
Espèce déterminante ZNIEFF : E : en danger ; R : rare ; V : vulnérable ; I : indéterminé
HIVERNANTS
Nom scientifique
NICHEURS
ESPECES
FREQUENTE LE SITE
Tableau 4 : Liste des oiseaux, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
R
I
Avifaune : espèces patrimoniales
Ne sont considérées ici que les espèces nicheuses ou celles qui sont potentiellement nicheuses
sur le site. Le statut indiqué est le degré de sensibilité / vulnérabilité mentionné dans la liste des
espèces déterminantes des Pays-de-la-Loire (C.S.R.P.N., 1999a).
STATUT JURIDIQUE
Espèces patrimoniales
Espèce déterminante ZNIEFF
Tableau 5 : Liste des oiseaux patrimoniaux, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Bergeronnette des ruisseaux
Motacilla cinerea
Prot.
R
Espèce probablement nicheuse, rives de
l’Oudon
Prot.
I
Espèce probablement nicheuse, rives de
l’Oudon
Martin-pêcheur d’Europe
Alcedo atthis
Remarques
Statut Juridique : Prot. : espèce protégée ; Prot. Part. : protection partielle ; Ch. : chassable
Espèce déterminante ZNIEFF : E : en danger ; R : rare ; V : vulnérable ; I : indéterminé
Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea)
Photo : A. Fossé
Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis)
Photo : A. Fossé
- 20 -
►Les points d’écoute (IPA)
La technique des points d’écoute (également appelée IPA – Indices Ponctuels d’Abondance)
permet de suivre d’année en année les peuplements d’oiseaux nicheurs, et de visualiser leur
évolution. La méthode des indices ponctuels d’abondance (IPA) a été élaborée et décrite par
BLONDEL et al. (1970). Cette méthode nous donne la possibilité d’évaluer dans quelques années les
effets des aménagements et de la gestion du site sur le peuplement de l’avifaune.
Les IPA consistent, aux cours de deux sessions distinctes de comptage réalisées strictement au
même emplacement, à noter l'ensemble des oiseaux observés ou entendus durant 20 minutes à
partir d'un point fixe. Les comptages doivent être effectués par temps calme (les intempéries, le
vent et le froid vif doivent être évités), durant la période comprise entre 30 minutes et trois à
quatre heures après le lever du jour. Le premier dénombrement, réalisé en début de printemps
permet de prendre en compte les espèces sédentaires et les migratrices précoces. Le second
réalisé plus tard en saison permet de dénombrer les migrateurs plus tardifs.
Chaque contact avec un oiseau donne lieu à la définition d’un indice : 1 point pour les couples
nicheurs, les mâles cantonnés et 0,5 point pour tout autre oiseau (en déplacement, en chasse…)
Le maximum de points obtenu au cours de l’un des deux suivis est conservé pour déterminer l’IPA
spécifique.
L’addition de ces indices nous donne l’IPA, correspondant au nombre de couples – toutes
espèces confondues- présents sur le point d’écoute.
►►Localisation et descriptif des points d’écoute :
Quatre points d’écoute ont été mis en place sur le site, donnant lieu à deux séances d’observation
au cours du printemps, les 17 avril et 23 mai 2012. La description et la localisation (cf. Figure 6) des
quatre points sont données ci-dessous.
IPA n°1 à n°4 : Les habitats sont relativement homogènes sur l’ensemble du site. De ce fait, la
description des quatre points s’avère identique. Ils se situent entre le pied du coteau boisé et la
rive droite de l’Oudon. Le sous-bois y est plus ou moins dense par endroit alors que la ripisylve
bénéficie d’un linéaire relativement continu.
Figure 6 : Localisation des IPA, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
- 21 -
►►Abondance des espèces :
31 espèces d’oiseaux ont été contactées lors des relevés par points d’écoute, pour un total de
115,5 couples, toutes espèces confondues.
La synthèse des résultats obtenus sur l’ensemble du site est présentée dans le Tableau 6.
Tableau 6 : Habitat, nombre de couples et fréquence des espèces contactées, « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Nombre
Nombre
de
Fréquence
de
Fréquence
Espèces
Habitat couples
Fi (%)
Espèces
Habitat couples
Fi (%)
Troglodyte mignon
F
11.5
100 Grive draine
F
2.5
75
Fauvette à tête noire
Fd
10
100 Martinet noir
R
2.5
50
Merle noir
F
8.5
100 Accenteur mouchet
Fd
2
25
Pigeon ramier
F
8.5
100 Choucas des tours
R
2
50
Rougegorge familier
F
8
100 Mésange à longue queue
F
2
25
Mésange bleue
F
6.5
100 Tourterelle turque
Fd
2
50
Corneille noire
Fd
6
100 Geai des chênes
F
1.5
75
Pinson des arbres
F
6
100 Bruant zizi
Fd
1
25
Pouillot véloce
Fd
6
100 Buse variable
F
1
50
Mésange charbonnière
F
5.5
100 Huppe fasciée
D
1
25
Canard colvert
A
3.5
75 Loriot d'Europe
F
1
25
Coucou gris
Fd
3
50 Pic épeiche
F
1
50
Gallinule poule-d'eau
A
3
100 Grive musicienne
F
0.5
25
Rougequeue noir
R
3
75 Héron cendré
A
0.5
25
Sittelle torchepot
F
3
75 Martin-pêcheur d'Europe
A
0.5
25
Grimpereau des jardins
F
2.5
75
A
D
F
Fd
R
: Aquatique
: Découvert
: Forestier strict
: Forestier dégradé
: Rupestre
Le Troglodyte mignon est l’espèce la plus abondante sur le site avec
10 % du nombre total de couples contactés sur les points d’écoute (n=
11.5 couples).
Troglodyte mignon
Photo : Alain Fossé
Les espèces forestières (Troglodyte mignon, Merle noir, Pigeon
ramier, Pic épeiche …) sont les plus abondantes avec 60 % des
couples contactés (n= 69.5 couples).
Merle noir
Photo : Alain Fossé
- 22 -
Suivent les espèces liées aux arbres et buissons (Fauvette à tête noire,
Pouillot véloce,…) avec 26 % des couples contactés (n= 30).
Fauvette à tête noire
Photo : Alain Fossé
Les espèces aquatiques (Canard colvert, Gallinule poule-d’eau…)
représentent 6 % des couples contactés (n= 7.5). Ces espèces spécialistes
sont localisées aux rives de l’Oudon.
Canard colvert
Photo : Alain Fossé
Choucas de tours
Photo : Alain Fossé
Sur l’ensemble du site, les espèces rupestres et des milieux découverts
sont peu abondantes avec 7 % des couples (n= 8.5) du fait de l’absence
de ces habitats.
►►Fréquence des espèces :
L’avifaune du site estimée à partir des points d’écoute peut être analysée à partir de la fréquence
des espèces. La fréquence (Fi) d’une espèce est égale au nombre de stations où l’espèce est
présente rapporté au nombre de stations suivies (4 dans le cas présent).
Une espèce est considérée :
omniprésente si Fi = 100%
constante si 75% <Fi < 100%
régulière si 50% <Fi< 75%
accessoire si 25% <Fi< 50%
accidentelle si Fi < 25%
Sur les 31 espèces contactées lors des points d’écoute leur fréquence (cf. Tableau 4) se répartie
ainsi :
11 sont omniprésentes
0 constante
6 sont régulières
6 sont accessoires
8 sont accidentelles
- 23 -
►►Espèces et habitat :
Le peuplement d’oiseaux du site peut être défini en attribuant à chaque espèce un milieu
particulier, caractérisant le biotope de prédilection de l’espèce considérée (FERRY, 1973).
Les habitats suivants sont reconnus :
A
Aquatique. Espèces qui fréquentent le bord des eaux et dépendent à des degrés
divers (sites de nidification et/ou alimentation) de la proximité de l'eau libre.
D
Découvert. Espèces qui sont liées aux espaces cultivés (prairies, cultures). Elles
peuvent craindre la fermeture du lieu par un trop fort recouvrement de ligneux.
Forestier strict. Espèces qui sont liées aux bois et aux forêts.
Forestier dégradé. Espèces qui ne nichent pas dans les massifs boisés mais ont
néanmoins besoin d'arbres et/ou de buissons pour construire leur nid. Elles se
rencontrent dans des milieux tels que les clairières forestières, les fourrés, les parcs,
les jardins et toutes formations ligneuses apparentées (vergers, haies...).
Rupestre. Espèces nicheuses autrefois dans les milieux rocheux (falaises, rochers…)
qui aujourd'hui sont tributaires des bâtiments pour construire leur nid. Leur
présence est donc plutôt un signe d'urbanisation de l'espace.
F
Fd
R
La répartition des espèces par habitat est donnée ci-dessous (cf. Tableau 7).
Tableau 7 : Répartition par habitat des espèces recensées, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Espèces
Canard colvert
Gallinule poule-d'eau
Héron cendré
Martin-pêcheur d'Europe
Huppe fasciée
Buse variable
Geai des chênes
Grimpereau des jardins
Grive draine
Grive musicienne
Loriot d'Europe
Merle noir
Mésange à longue queue
Mésange bleue
Mésange charbonnière
Pic épeiche
Habitat
A
A
A
A
D
F
F
F
F
F
F
F
F
F
F
F
Espèces
Pigeon ramier
Pinson des arbres
Rougegorge familier
Sittelle torchepot
Troglodyte mignon
Accenteur mouchet
Bruant zizi
Corneille noire
Coucou gris
Fauvette à tête noire
Pouillot véloce
Tourterelle turque
Choucas des tours
Martinet noir
Rougequeue noir
Habitat
F
F
F
F
F
Fd
Fd
Fd
Fd
Fd
Fd
Fd
R
R
R
L’avifaune du site, déterminée à partir des points d’écoute, comporte donc :
A
: 4 espèces des milieux aquatiques (13 %)
D
: 1 espèce des milieux découverts (3 %)
F
: 16 espèces des milieux forestiers (52 %)
Fd
: 7 espèces des milieux forestiers dégradés (23 %)
R
: 3 espèces des milieux rupestres (10 %)
- 24 -
Quatre espèces des milieux aquatiques fréquentent le site. Le Héron cendré vient uniquement
pêcher sur le site au bord de l’Oudon. Les trois autres espèces nidifient sur les rives : Le Martinpêcheur d’Europe creuse son nid dans les rives abruptes, la Gallinule poule-d’eau et le Canard
colvert édifient leur nid dans la végétation rivulaire du cours d’eau.
Une espèce des milieux découverts (Huppe fasciée) est contactée. Son habitat est présent en
marge du site étudiée.
Les espèces de milieux forestiers sont bien présentes sur l’ensemble du site à la faveur des
boisements, des haies et des ripisylves. Ces seize espèces ont des exigences écologiques
différentes lors de la reproduction (bourlet de haie pour le Rougegorge familier ; strate arbustive
pour le Merle noir ; branchages du houppier pour le Pigeon ramier, la Buse variable et le Loriot
d’Europe ; tronc des arbres âgés pour les pics ; cavités pour les mésanges)
Les espèces des milieux forestiers dégradés (7 espèces) occupent le sous-bois ou la périphérie du
boisement. Quatre espèces nidifient dans la strate arbustive (Accenteur mouchet, Fauvette à tête
noire, Bruant zizi, Pouillot véloce) et deux dans les arbres (Corneille noire, Tourterelle turque). Le
Coucou gris est une espèce parasite.
On retiendra la très forte prédominance des espèces de milieux forestiers et forestiers dégradés
(F et Fd), qui composent à elles seules 75 % du peuplement et représentent plus de 86 % du
nombre de couples nicheurs. Les espèces aquatiques composent toutefois 13 % du peuplement.
Mésange bleue
Illustration : François Moreau
- 25 -
►Herpétofaune
Les inventaires ne reflètent sans doute pas la réalité avec deux espèces inventoriées (cf. Tableau 8).
D'autres espèces de reptiles et d’amphibiens sont envisageables sur le site : la Couleuvre à collier
Natrix natrix, la Salamandre tachetée Salamandra salamandra et le Crapaud commun Bufo bufo.
Tableau 8 : Liste de l’Herpétofaune, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Nom vernaculaire
Nom scientifique
1.
Grenouille verte
Pelophylax kl.
esculenta
2.
Lézard des murailles
Podarcis muralis
Tendance
d'évolution de la
population régionale
(1998-2008)
?
(stable)
Statut
juridique
Directive
"Habitats"
Remarques
Prot. Part.
Prot.
An 4
Statut Juridique : Prot. : espèce protégée ; Prot. Part. : protection partielle ; Ch. : chassable
Directive "Habitats" : Espèce inscrite en annexe de la directive européenne "Habitats" (n°92/43/CE).
Herpétofaune : espèce patrimoniale
Le Lézard des murailles (Podarcis muralis)
Espèce protégée, annexe 4 de la Directive Habitats.
En Maine-et-Loire, le Lézard des murailles est très commun et présent presque partout. En
région Pays de la Loire, les populations sembleraient stables.
Lézard des murailles (Podarcis muralis)
Photo : B. Même-Lafond
►Mammifères
- 26 -
Au total sept espèces de mammifères ont été recensées (cf. Tableau 9) dont une espèce
patrimoniale. L’inventaire n’est pas exhaustif.
Une recherche spécifique des indices de présence de Castor d’Europe n’a donné aucun résultat.
Le Ragondin (espèce introduite) est présent sur le site. Herbivore, il se nourrit sur les rives
limitant ainsi le développement de la flore spontanée. Il fait l’objet de piégeage régulier.
1.
Campagnol roussâtre
Clethrionomys glareolus
?
Ss
2.
Écureuil roux
Sciurus vulgaris
?
Prot.
3.
Hérisson d'Europe
Erinaceus europaeus
?
Prot.
4.
Lapin de garenne
Oryctolagus cuniculus
déclin
Ch.
5.
Ragondin
Myocastor coypus
(augmentation)
Ch.
6.
Rat surmulot
Rattus norvegicus
7.
Sérotine commune
Eptesicus serotinus
8.
Taupe d'Europe
Talpa europaea
(augmentation)
Dir. "Habitats"
Nom scientifique
Espèce déterminante ZNIEFF
Espèces
Tendance
d'évolution de la
population régionale
(1998-2008)
Statut juridique
Tableau 9 : Liste des Mammifères, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
I
An 4
Ss
?
Prot.
(déclin)
Ss
Statut Juridique : Prot. : espèce protégée ; Prot. Part. : protection partielle ; Ch. : chassable ; Ss : sans statut
ZNIEFF : espèce déterminante ZNIEFF : E : en danger ; R : rare ; V : vulnérable ; I : indéterminé
Directive "Habitats" : Espèce inscrite en annexe de la directive européenne "Habitats" (n°92/43/CE).
Niveau de priorité en Pays de la Loire (MARCHADOUR, 2009).
Mammifères : espèce patrimoniale
La Sérotine commune (Eptesicus serotinus)
Espèce nocturne, se nourrissant essentiellement de
coléoptères, de diptères et de lépidoptères. Mœurs en
partie arboricoles, mais se rencontre également dans
les habitations.
Sérotine commune
(Eptesicus serotinus)
Photo : B. Même-Lafond
- 27 -
►Insectes
Les inventaires (cf. Tableau 10) concernant les insectes sont très partiels et sont reportés ici à titre
indicatif. Il s’agit essentiellement d’espèces communes avec toutefois la présence d’une espèce
patrimoniale le Grand Capricorne Cerambyx cerdo.
Ordres
Agrion à larges pattes
Platycnemis pennipes
Odonates
Agrion de Vander Linden Erythromma lindenii
Odonates
Agrion élégant
Ischnura elegans
Odonates
Caloptéryx éclatant
Calopteryx splendens
Odonates
Gomphe gentil
Gomphus pulchellus
Odonates
Aurore
Anthocharis cardamines
Azuré des Nerpruns
Celastrina argiolus
Belle-Dame
Cynthia cardui
Fadet commun (Procris)
Coenonympha pamphilus Lépidoptères
Myrtil
Maniola jurtina
Lépidoptères
Paon du Jour
Inachis io
Lépidoptères
Piéride du chou
Pieris brassicae
Lépidoptères
Piéride de la rave
Pieris rapae
Lépidoptères
Tircis
Pararge aegeria
Lépidoptères
Vulcain
Vanessa atalanta
Lépidoptères
Grand capricorne
Cerambyx cerdo
Coléoptères
Grande sauterelle verte
Tettigonia viridissima
Orthoptères
Grillon champêtre
Gryllus campestris
Orthoptères
Grillon des bois
Nemobius sylvestris
Orthoptères
Dir. "Habitats"
Nom scientifique
Espèces déterminantes
PDL (1999)
ESPECES
Statut juridique
Tableau 10 : Liste des Insectes, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Lépidoptères
Prot. V
An. 2 & 4
Grillon champêtre
Gryllus campestris
Orthoptères
Statut Juridique : Prot. : espèce protégée
Espèce déterminante ZNIEFF : E : en danger ; R : rare ; V : vulnérable ; I : indéterminé
Directive "Habitats" : Espèce inscrite en annexe de la directive européenne "Habitats" (n°92/43/CE).
Insecte : espèce patrimoniale
Le Grand capricorne Cerambyx cerdo
C'est une espèce de coléoptère, protégée au niveau national, inscrite à l'annexe II et IV
de la directive européenne "Habitats" et sur la liste des espèces déterminantes des Pays
de la Loire (espèce vulnérable). Les imagos (individus adultes) sont rarement observés car
ils ont des mœurs plutôt nocturnes (actifs dès le crépuscule) la présence de l'espèce sur
un site est le plus souvent mise en évidence par l'observation de trous ou de galeries
présents sur certains arbres : la larve de l'insecte étant saproxylophage. Elle consomme le
bois sénescent et dépérissant.
- 28 -
Le développement de la larve s’échelonne sur trois ans. Les œufs sont déposés isolément
dans les anfractuosités et dans les blessures des arbres entre les mois de juin et de
septembre. Les larves éclosent peu de jours après la ponte. La durée du développement
larvaire est de 31 mois. La seconde année, elles s’enfoncent dans le bois où elles creusent
des galeries sinueuses. A la fin du dernier stade, la larve construit une galerie ouverte vers
l’extérieure puis une loge nymphale qu’elle obture
avec une calotte calcaire. Ce stade se déroule à la
fin de l’été ou en automne et dure 5 à 6 semaines.
La période de vol des adultes est de juin à
septembre. Elle dépend des conditions climatiques
et de la latitude. Pendant la journée, ils se réfugient
sous l’écorce ou dans les cavités des arbres.
Plusieurs chênes du refuge accueillent cette
espèce. Sa préservation passe par le maintien de
chandelles de bois mort, la mise en tas de bois des
coupes sur le site et la plantation de chênes
pédonculés (espèce spontanée) pour un
renouvellement à très long terme des arbres
Grand capricorne (Cerambyx cerdo)
favorables à l’espèce.
Illustration : Olivier Loir
44– Bilan des espèces patrimoniales
Le Refuge LPO accueille actuellement 8 espèces d’intérêts patrimoniales (cf. Tableau 11).
Tableau 11 : Nombre d’espèces patrimoniales, Refuge LPO « Vallée de l’Oudon»/Segré.
Nombre d’espèces
Nombre d’espèces patrimoniales
Plantes
Oiseaux
Reptiles & Amphibiens
Mammifères
Insectes
103
43
2
8
20
3
2
1
1
1
Total
Martin-pêcheur d’Europe
Illustration : François Moreau
- 29 -
8
5. Plan de gestion et plan de valorisation
A la lecture du diagnostic et selon les intérêts de chacun des partenaires, il apparaît 5
objectifs principaux à atteindre au cours de la convention 2013-2018 :
 Rationaliser la gestion actuelle, dans un souci paysager et de préservation de la richesse
biologique ;
 Préserver les espèces de valeur patrimoniale en adoptant une gestion optimale des zones
les plus riches ;
 Favoriser les espèces supports d’une gestion intégrée (auxiliaires), en développant des
habitats favorables ;
 Expérimenter des méthodes de gestion ;
 Mener un plan de communication pertinent auprès des différents publics, afin de valoriser
la démarche.
Tableau récapitulatif des actions et échéance
Actions
Echéance
Boisement
Tous les ans
Ripisylve
Tous les ans
Zones enherbées
Tous les ans
Information refuge
2013
Présentation du projet aux agents municipaux
Début 2013
des espaces verts
Panneaux pédagogiques refuge
>2013
Animations grand public
>2013
Animations scolaires
À partir de 2013-2014
- 30 -
51 – Plan de gestion
►Boisement
L’intérêt principal du boisement réside en la présence de grands arbres et des nombreux microshabitats qui en résultent : cavités, chandelles de bois mort. Ces micros-habitats hébergent des
espèces patrimoniales (pics, insectes saproxylophages comme le Grand capricorne dans les vieux
chênes…).
Objectifs
 Maintenir les sujets remarquables en bon état biologique ;
 Conserver les micros-habitats (dans la limite du réalisable) ;
 Limiter la fréquentation aux cheminements existants (chemins et parcours de santé) ;
 Éliminer ou contenir les plantes invasives : le Laurier palme et le Robinier faux-acacia.
Pratiques à conserver ou mettre en œuvre
 Intervenir sur de petites zones chaque année ;
 Conserver dans le boisement les sous-strates buissonnantes très favorables à la faune ;
 Conservation des chandelles et des arbres à cavités ;
 Élagage en automne-hiver qui préserve les chandelles (branches mortes) ne posant pas de
problème de sécurité ;
 Dans le cas de problèmes de sécurité : élagage ciblé de branches mortes, démontage de
branches jusqu’au-dessus des cavités, conserver des fûts en place dans le cas d’un
abattage impératif des branches maitresses. Et, d’une manière générale, les bois morts
(chandelles, grosses branches) coupés seront conservés en tas de bois d’un volume d’1m3
comme refuge à auxiliaires ;
 Pour de nouvelles plantations d’arbres isolés : planter des essences locales ;
 Conserver du lierre sur les troncs des arbres ;
 Plantes invasives : Couper en automne-hiver les pieds de Laurier palme et de Robinier
faux-acacia ;
 Parcours de santé : Pour sa remise en état (marches, barrières) privilégier le bois local non
traité en utilisant si possible les jeunes châtaigniers du boisement, conserver les chemins
existants et ne pas étendre le parcours dans le sous-bois
Boisement/Gestion des arbres à cavités
Il parait important que les techniciens de la ville s’approprient la « lecture naturaliste des
arbres ». L’intérêt écologique des vieux arbres doit être inclus aux critères habituels d’entretien
(sécurité des personnes et des biens, santé de l’arbre).
Dans une optique de transmission de savoirs, une expertise en commun des arbres est
envisageable (technicien LPO, technicien espaces vert). Cette expertise de terrain permettrait
d’échanger et de donner une lecture naturaliste de chaque arbre au regard de son intérêt
écologique (bois morts, garde manger pour les pics, cavités….). Après discussion et croisement
des critères, la gestion la plus appropriée serait validé pour chaque arbre : élagage ciblé de
branches mortes, démontage de branches jusqu’au-dessus des cavités, démontage des branches
maitresses et conservation des fûts et coupe au pied de l’arbre dans de rares cas.
- 31 -
Les photos ci-dessous donnent des informations sur les parties des arbres recélant un intérêt
écologique pour les oiseaux cavernicoles, les chauves-souris arboricoles ou les insectes.
Présence de loge de pics : La loge est creusée par les pics en
guise de nid lors de la reproduction. Les pics y élèvent leur
nichée. Les anciennes loges servent ensuite à d’autres
espèces : mésanges, sittelle, écureuil, chauves-souris
arboricoles, abeilles…
Présence de grandes cavités : Les grandes
cavités d’origines naturelles sont favorables à
la Chouette mais aussi aux colonies de
reproduction de chauve-souris.
Présence de fentes ou fissures étroites, écorces décollées :
Elles sont recherchées des grimpereaux mais aussi des
chauves-souris arboricoles.
Présence de bois morts : Le bois mort
constitue un « garde manger » pour les
Picidés car il contient des larves
saproxylophages (comme le Grand
capricorne, insecte protégé en France).
- 32 -
►Ripisylve
La ripisylve (boisement de rive) est recherché par des espèces spécifiques d’oiseaux nicheurs (Pic
épeichette, Gallinule poule-d’eau, Mésange nonnette) et d’oiseaux qui y viennent pour y chasser
(Héron cendré, Martin pêcheur d’Europe…). La flore et la faune invertébré (odonates) y sont
spécifiques. Les plantes aquatiques s’adaptent selon différents gradients qu’influence la pente de
la rive. La gestion est un facteur qui influence très fortement l’évolution de cet habitat.
Objectifs
 Favoriser le développement d’espèces végétales spontanés (saules, aulnes, frênes…) ;
 Renforcer la ripisylve et obtenir un linéaire continu non mité ;
 Limiter les accès à la rive.
Pratiques à mettre en œuvre
 Conserver des arbres morts
favorables aux Picidés (pics) ;
 Maintenir
des
frondaisons
pendantes dans l’eau (support
des nids de poule d’eau) ;
 Conserver et favoriser le sous
étage de buissons et d’arbustes ;
 Conserver les lianes et plantes
grimpantes sur les arbres morts
ou vivants ;
 Ne pas intervenir de mi-mars à Ripisylve : exemple d’arbres morts à conserver
servant de garde-manger aux Picidés (pics)
juin ;
 Ripisylve à l’est : dans ce secteur (cf. Figure 7), la flore aquatique est intéressante du fait
de la pente douce. Laisser une bande enherbée (>1m) le long de la rive avec une coupe
annuelle automnale ;
 Contrôler la population de ragondin.
Figure 7 : Préconisations d’entretien de la ripisylve, « Vallée de l’Oudon»/Segré.
- 33 -
►Zones enherbées
La gestion différenciée mise en place nous semble tout à fait convenir (tontes régulières autour
des aires de jeux, de pique-nique, et cheminement dans la prairie, broyage tardif des autres
zones). Rappelons que les zones de tontes régulières ne présentent qu’un intérêt très faible pour
la faune et la flore. Il est donc nécessaire de ne pas étendre les zones en pelouse mais plutôt de
les diminuer.
Les lisières du boisement accueillent une plante patrimoniale (L’Epipactis helléborine) dont le
cycle de développement nécessite une coupe tardive.
Objectifs
 Favoriser la biodiversité ;
 Pratiquer une tonte différenciée pour favoriser la floraison ;
 Limiter les zones de pelouses ;
 Renforcer le caractère champêtre du site ;
 Préserver les stations d’orchidées : l’Épipactis helléborine (cf. Figure 8) et la végétation
aquatique (cf. Ripisylve également)
Pratiques à conserver ou mettre en œuvre
 Pelouses :
- Tondre de préférence par temps chaud et au milieu de la journée pour permettre
aux insectes de fuir. Ils sont plus vifs aux heures chaudes ;
- Laisser pousser un ourlet herbacé > à 1 m de large le long des boisements
(boisement feuillus, ripisylve et murs). Faucher 1 fois par an et exportation de la
matière organique dans l’idéal.
 Prairies : broyage tardif ou fauche tardive avec export de la matière organique dans l’idéal.
Prairie avec cheminement entretenu par une tonte régulière
- 34 -
Figure 8 : Stations d’orchidées à préserver dans les zones de tonte et de broyage, « Vallée de l’Oudon»/Segré.
- 35 -
52 – Plan de valorisation
Original, de part la prise en compte de la faune et de la flore naturelles, l’ensemble du travail
réalisé intègre la démarche de biodiversité de proximité et de gestion différenciée des espaces.
Toutefois, ces démarches relativement récentes méritent d’être expliquées auprès du public, afin
qu’il comprenne l’intérêt des actions menées et puisse s’approprier la démarche.
►Information refuge
Objectifs
 Valoriser le Refuge ;
 Faire connaître la labellisation ;
 Porter à connaissance les pratiques de gestion écologique mise en place ;
 Contribuer à sensibiliser et diffuser l’information sur les refuges LPO.
Réalisation
 Créer une page sur le site internet de la commune ;
 Installer un panneau informatif de l’agrément LPO à l’entrée principale du parc.
►Présentation du projet aux agents municipaux des espaces verts
Objectifs
 Présenter le diagnostic : gestion et inventaires naturalistes ;
 Présenter les objectifs 2013-2018.
 Une intervention a programmé en début d’année 2013.
►Panneaux pédagogiques refuge
Objectifs
- Valoriser le Refuge ;
- Réaliser trois panneaux pédagogiques sur la faune du refuge ;
- Permettre aux visiteurs (adultes, enfants) de connaître et de découvrir l’intérêt du Refuge
et sa gestion différenciée.
Réalisation
- Rédaction des textes des trois panneaux et d’une série d’illustrations originales en
couleurs (aquarelles) pour les trois panneaux ;
- Conseils à la conception pour les trois panneaux thématiques :
o Panneau accueil : carte du site avec légende : éléments paysager et gestion
différenciée, espèces remarquables du refuge.
o Panneau boisement: faune des arbres et actions spécifiques de gestion
o Panneau ripisylve-cours d’eau : faune aquatique
Budget
- Rédaction & illustrations LPO : 3 600 €
- Création graphique, support panneau-transfert, mobilier bois, format 60 X 80 cm : 1 800 €
- Estimation totale pour trois panneaux format 60X80 : Env. 5 500 €
- 36 -
►Animations grand public
Objectifs
 Valoriser le Refuge ;
 Proposer au grand public des sorties de découverte nature ;
 Faire découvrir au public le patrimoine naturel du site et la gestion du refuge.
Réalisation
 1 ou 2 animation par an animée par un salarié LPO Anjou.
 Durée : ½ journée
 Thématiques possibles : chant d’oiseaux (avril à début juin), le refuge ses habitats, ses
espèces et sa gestion.
 Coût par intervention :
160 € + 45 € (frais de déplacements : 90 km X 0.5 €/km) soit 205 €/animation.
►Animations scolaires
Ecole Élémentaire Les Pierres Bleues (Publique)
Ecole Élémentaire Robert Fontaine (Publique)
Ecole Élémentaire Bourg Chevreau Sainte-Anne (privée)
Ecole Élémentaire Saint Joseph (Privée)
Objectifs
 Faire découvrir la biodiversité du refuge et sensibiliser aux pratiques de jardinage
respectueuses de la biodiversité.
 Faire découvrir chaque année la biodiversité du refuge aux élèves des écoles élémentaires
et sensibiliser aux pratiques de jardinage respectueuses de la biodiversité.
 Valoriser les actions menées sur le parc
Réalisation
 Public visé : cycle 3, 4 classes par an (1 classe par école)
 Les interventions se déroulent en deux temps :
o Une ½ journée :
- découverte nature du refuge par une approche naturaliste,
- observation et reconnaissance de la faune et de la flore
o Une ½ journée : Créer et aménager un jardin nature au travers de l’exemple du refuge
LPO.
 Animations : 4 journées X 300 € = 1 200 €
 Préparations : 1 journée X 300 € = 160 €
 Frais de déplacements : 90 km X 4 X 0.450€ = 180 €
 Kit pédagogique (un jardin nature, un nichoir, dossier pédagogique LPO) :
4X (15+15+11,20) = 164.80 €
 Total : 1 704.80 €
Échéancier 2009
 Action à reconduire après évaluation et bilan annuel.
- 37 -
CONCLUSION
Les inventaires réalisés permettent une bonne appréciation de l’intérêt faunistique et floristique
du site La vallée de l’Oudon offre une vitrine pour sensibiliser le public aux pratiques de gestion
alternatives et écologiques des espaces verts de la commune.
Les pratiques de gestion mises en place seront respectueuses de l’environnement et
s’accorderont avec la charte des Refuges LPO.
Les actions engagées permettront d’augmenter encore le potentiel biologique du site, pour le
plaisir des oiseaux et de la nature en général, mais aussi pour le plaisir des hommes qui, nous
l’espérons seront nombreux à apprécier les actions mises en place sur ce site.
La création de ce refuge LPO se doit d’être une réussite et pourra servir d’exemple pour d’autres
collectivités du segréen.
- 38 -
BIBLIOGRAPHIE
BESLOT E., LOIR O., 2009. REFUGE LPO – Formule EXCELLENCE. Château du Plessis-Macé, Conseil
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CSRPN, Nantes. 191 p.
ANNEXE 1 : Fiche ENS vallée de l’Oudon.
Fiche de recensement des
Espaces naturels sensibles
Direction générale adjointe
Développement
Direction aménagement
environnement
Niveau de
priorité :
Site
Prioritaire
__________________________
_____
Nom du site :
Vallée de l’Oudon
Site à forts
enjeux
Code recensement : ZH-35
Date d'élaboration de la fiche :
02/02/2011
Rédacteur : Richard Maréchal
Superficie (ha) : 815
Périmètre de référence : Fédé pêche
Site
complémentai
re
Liste des communes concernées: (nom et
code postal)
Le Lion d’Angers, Montreuil sur Maine
St Martin du Bois, Andigné
La chapelle sur Oudon, Louvaine, Segré,
Ste Gemmes d’Andigné, Nyoiseau,
Châtelais, L’Hôtellerie de Flée
Description du site et de ses abords
Nature de l'occupation des sols: (culture, bois, mare, cours d'eau…)
24 Eaux courantes
371 Groupements à reine des prés et communautés associées
412 Chênaies-charmaies
443 Aulnaies-frênaies médio-européennes
532 Formations à grandes laîches (magnocariçaies)
35 Pelouses sèches silicicoles
372 Prairies humides eutrophes
38 Prairies mésophiles
415 Chênaies acidiphiles (et chênaie-hêtraie acidiphile)
622 Végétation des rochers et falaises intérieures siliceuses
844 Bocage
85 Parcs urbains et grands jardins
86 Villes, villages, sites industriels
Limites physiques du site:(route, lisière de bois, cours d'eau…)
Le site englobe la vallée sur une largeur de 200 m de chaque cotés de la rivière.
Nature de l'occupation périphérique:
Cultures, vergers, villages…
Statuts de propriété : (privé, communal, départemental, DPF…)
Privé/public (DPF départemental en aval de Segré)
Mesures de protection ou d'inventaire existantes: (ZNIEFF, ZPS, ZSC, Zonage PLU,
ZPPAUP, site classé…)
-
-
-
2 ZNIEFF sur la commune de Châtelais, de petite surface ne portant pas
directement sur les enjeux de la rivière : ZNIEFF I n° 2133 « Mares du
Pressoir » comportant 2 mares à population d’amphibiens remarquable et ZNIEFF
II n° 21450000 «LE BOIS-BOUC ET SAINT-JULIEN »
ZNIEFF II n° 21360000 « BOCAGE ET VERGERS DU SEGREEN » sur la commune
de Louvaines
ZNIEFF II n° 20150000 « VALLEE DE LA MAYENNE » au Lion d’Angers
PPRI
SAGE de l’Oudon
Les enjeux au regard des objectifs du PDENS
Faune
(liste rouge régionale, espèces d’intérêt départemental) :
Invertébrés terrestre mal connus
Potentialités piscicoles pour les migrateurs, mais nombreux ouvrages hydrauliques non
perméables
Flore (Protégée, liste rouge régionale, espèces d’intérêt départemental) :
Mal connue.
Le bois Bouc et st-Julien : Coteau boisé en exposition nord présentant une importante
population de ptéridophytes dont une espèce rare ou menacée. Station remarquable de
Myrtille, espèce rare en Anjou. La présence de prairies humides, de même que la
proximité de la rivière permet le maintien d'odonates et de reptiles.
Milieux : zones humides, secteurs bocagers, coteaux schisteux, ripisylve, ruisseaux
Fonctionnalités : cycle de l’eau  eau potable  paysage  corridor 
stockage de CO2 
Continuité entre les rivières du nord du département et la confluence des basses vallées
angevines
Vulnérabilité, menaces : Forte 
Moyenne 
faible 
Drainage, mise en culture ou peupleraie
Manque d'entretien ou gestion inadaptée,
Envahissement par la jussie, pollution de l’eau
Modification du régime hydrologique, discontinuité écologique
ZAC en limite de zone humide au Lion d’Angers
Intérêt et potentialité en termes d'ouverture au public:
Facile 
Avec contraintes 
Déconseillée 
Existence de sentiers de randonnés (guide édité par FFRP°), Développement tourisme
fluvial
Intérêt à l’échelle départementale :
Vallée structurante du nord du département, valorisé par le tourisme fluvial. La
restauration du bon état écologique du cours d’eau, notamment concernant la ressource
en eau, constitue un enjeu majeur de la politique du Département.
Contexte et actions en cours :
(historique, dynamique locale, actions développées…)
CRE, restauration de frayères à Brochet au Lion d’Angers et Segré, projets de
restauration des zones humides par le SBOS (étude et diagnostic en 2010)
Projet de passes à poissons sur 3 ouvrages du DPF
Intérêt site vis-à-vis de la politique ENS: (complémentarité vis-à-vis des autres mesures
existantes, adéquation avec les modalités d'intervention ENS (préemption, acquisition, gestion)
Forte légitimité du département propriétaire du DPF en aval, et par rapport aux enjeux
liés à la ressource en eau.
Actions à envisager : (acquisition, plan de gestion, accueil du public…)
Restauration de la qualité de l’eau, aménagements pédagogiques à partir du chemin de
halage, développer la contractualisation avec les exploitants agricoles, restauration de la
continuité de la rivière et entretien des berges, lutte contre les espèces envahissantes,
gestion des sites à enjeu biodiversité fort (chiroptères, flore des coteaux, zones
humides…).
Observations complémentaires
Bibliographie
(références bibliographiques, travaux déjà réalisés, …)
Cartographie au 1/50 000
Cartographie au 1/50 000
Cartographie au 1/50 000
Cartographie au 1/50 000
ANNEXE 2 : Cadastre vallée de l’Oudon/Segré.
ANNEXE 3 : Liste des espèces végétales répertoriées, vallée de l’Oudon/Segré.
54. Lythrum salicaria
Espèces
Statut
55. Mahonia aquifolium
1.
Acer campestre
56. Medicago arabica
2.
Achillea millefolium
57. Medicago lupulina
3.
Agrostis canina
58. Moehringia trinervia
4.
Ajuga reptans
59. Myosotis scorpioides
5.
Alisma plantago-aquatica
60. Nuphar lutea
6.
Alliaria petiolata
61. Oxalis corniculata
7.
Alnus glutinosa
62. Plantago major
8.
Anagallis arvensis
63. Potentilla sterilis
9.
Anthriscus sylvestris
64. Primula veris
10. Artemisia vulgaris
65. Prunella vulgaris
11. Arum italicum
66. Prunus avium
12. Asplenium trichomanes
67. Prunus laurocerasus
13. Bryonia cretica subsp. dioica
68. Prunus spinosa
14. Buxus sempervirens
Reg
69. Quercus robur
15. Cardamine hirsuta
70. Pteridium aquilinum
16. Cardamine pratensis
71. Ranunculus ficaria
17. Carpinus betulus
72. Reseda lutea
18. Castanea sativa
73. Robinia pseudocacia
19. Chelidonium majus
74. Rosa canina aggr.
20. Conopodium majus
75. Rubus caesius
21. Convolvulus arvensis
76. Rumex acetosella
22. Corylus avellana
77. Ruscus aculeatus
23. Crataegus monogyna
78. Sambucus nigra
24. Cymbalaria muralis
79. Scrophularia umbrosa
25. Cytisus scoparius
80. Scutellaria galericulata
26. Cyclamen hederifolium
81. Sedum album
27. Digitalis purpurea
82. Senecio jacobaea
28. Dipsacus fullonum
83. Silene dioica
29. Epipactis helleborine
84. Silene vulgaris
Reg, LRMA[anx1]
30. Erodium cicutarium
85. Solanum dulcamara
31. Eupatorium cannabinum
86. Sonchus oleraceus
32. Euphorbia amygdaloides
87. Spartium junceum
33. Galium aparine
88. Stachys palustris
34. Genista tinctoria
89. Stachys sylvatica
35. Geranium dissectum
90. Stellaria graminea
36. Geranium lucidum
91. Stellaria holostea
37. Geranium robertianum
92. Taraxacum gr. officinale
38. Geum urbanum
93. Teucrium scorodonia
39. Glechoma hederacea
94. Trifolium repens
40. Hedera helix
95. Ulex europaeus
41. Hyacinthoides non-scripta
96. Umbilicus rupestris
42. Hypericum perforatum
97. Urtica dioica
43. Ilex aquifolium
98. Valerianella locusta
44. Iris pseudacorus
99. Verbena officinalis
45. Lamiastrum galeobdolon
100. Veronica filiformis
46. Lamium purpureum
101. Viburnum opulus
47. Lapsana communis
102. Vinca minor
48. Leucanthemum vulgare
49. Linaria repens
50. Lonicera periclymenum
51. Lotus corniculatus
52. Lysimachia nummularia
53. Lysimachia vulgaris
Reg
103. Viola odorata
Reg. : espèce déterminante dans le cadre des
inventaires ZNIEFF en Région Pays de la Loire
LRMA. : Liste Rouge Massif Armoricain
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