L`étude morphologique et fonctionnelle des projections

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L'étude morphologique et fonctionnelle des projections auditives et
non auditives au noyau cochléaire chez le cochon d'Inde
Anne-Valérie Monney-Jacomme, Département de Médecine, Institut de
Physiologie, Fribourg
Le noyau cochléaire (NC) est une structure clé du système auditif central. En
effet, il est le premier relais des voies auditives. Il reçoit toutes les informations des
récepteurs acoustiques via le nerf auditif et sa fonction correspond à encoder les
différents aspects des stimuli auditifs. Il opère une transformation de l’information et
envoie le résultat de ce traitement à différents centres auditifs.
Le but de cette thèse était de tester les propriétés physiologiques des entrées
synaptiques des différentes sources des projections auditives et non-auditives par le
biais d’une préparation in vitro de cerveau isolé de cochon d’Inde. On entreprend des
enregistrements intracellulaires d’un neurone dans le noyau cochléaire.
Les structures activées incluraient : le nerf auditif ipsi et contralatéral, les noyaux de
la colonne dorsale, le nerf trijumeau et le cortex auditif.
Les résultats obtenus nous ont montré que les projections provenant du nerf auditif
contralatéral vers le noyau cochléaire antéro-ventral sont exclusivement inhibitrices
dans les cellules étudiées. De plus, les latences de ces réponses suggèrent des
projections di-trisynaptiques. La stimulation des noyaux de la colonne dorsale ainsi
que du nerf trijumeau ont induit une majorité de réponses inhibitrices dans les trois
subdivisions du NC. Les latences indiquent à nouveau des transmissions
polysynaptiques. Dans ces expériences, les réponses inhibitrices testées
pharmacologiquement sont bloquées par la strychnine et donc suggèrent des
transmissions glycinergiques.
Les entrées directes du cortex auditif vers le noyau cochléaire sont confirmées par des
expériences in vivo. Seulement deux cellules ont répondu à une stimulation électrique
au cours des expériences in vitro. Ces réponses étaient excitatrices avec de longue
latence.
Donc les cellules principales du noyau cochléaire sont sous le contrôle
inhibiteur du nerf auditif contralatéral, des noyaux de la colonne dorsale et du nerf
trijumeau. De plus, les résultats indiquent qu'il existe des transmissions directes du
cortex auditif au noyau cochléaire mais qui exercent une action limitée sur le noyau
cochléaire.
Jury :
Directeur de thèse : Prof. Eric Rouiller
Experts :
Dr. Raymond Romand
Prof. Jean-Pierre Gabriel
Dr. Alexandre Babalian
Président du Jury : Prof. Marco Celio
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