association des maires de la marque riviere - S

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PROJET DE TERRITOIRE
DU VAL DE MARQUE
ASSOCIATION DES MAIRES DE
LA MARQUE RIVIERE
Sommaire
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3
I.
Contexte général ............................................................................................................................. 4
1.
2.
La Vallée de la Marque ................................................................................................................ 4
1.1.
Une multiplicité d’acteurs ................................................................................................... 4
1.2.
Les actions ........................................................................................................................... 5
1.3.
Les documents de référence ............................................................................................... 6
1.4.
L’Association des Maires de la Marque Rivière ................................................................... 7
La Marque.................................................................................................................................... 8
2.1.
Le périmètre d’étude ........................................................................................................... 8
2.2.
Le relief ................................................................................................................................ 9
2.3.
Contexte hydrogéologique et hydrologique ..................................................................... 10
II. Les enjeux .......................................................................................................................................... 11
1.
2.
3.
4.
5.
Le paysage et le bâti .................................................................................................................. 11
1.1.
Pression foncière ............................................................................................................... 11
1.2.
L’habitat ............................................................................................................................. 12
Le patrimoine naturel ................................................................................................................ 12
2.1.
Sites d’intérêt écologique métropolitain .......................................................................... 12
2.2.
Inventaires faunistiques et floristiques ............................................................................. 16
Le patrimoine culturel ............................................................................................................... 20
3.1.
Les monuments classés ou inscrits .................................................................................... 21
3.2.
Les monuments d’intérêt .................................................................................................. 23
Les activités de loisirs ................................................................................................................ 24
4.1.
Sentiers de randonnée et circulations douces .................................................................. 24
4.2.
Les bases de loisirs............................................................................................................. 24
4.3.
Tourisme fluvial et plaisance ............................................................................................. 25
4.4.
La pêche............................................................................................................................. 26
4.5.
Sports aquatiques .............................................................................................................. 26
4.6.
Les centres hippiques ........................................................................................................ 26
4.7.
Transport fluvial ................................................................................................................ 27
La Marque.................................................................................................................................. 27
5.1.
Zones inondables ............................................................................................................... 27
5.2.
La pollution de la Vallée de la Marque .............................................................................. 28
1
5.3.
6.
Le risque mouvement de terrain et affaissement minier ................................................. 30
L’environnement socio-économique ........................................................................................ 30
6.1.
La population ..................................................................................................................... 30
6.2.
L’économie ........................................................................................................................ 31
III.
Stratégies ................................................................................................................................... 32
IV.
Plan d’actions ............................................................................................................................ 33
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 35
2
INTRODUCTION
Frontalier avec la Belgique wallone, le territoire Est de la Métropole lilloise est structuré autour
d’une identité paysagère forte : la Vallée de la Marque.
L’idée de créer un « Parc de la Marque » est née il y a trente ans. Depuis, de nombreuses
études se sont succédées pour valoriser l’intérêt et le potentiel d’un territoire façonné par l’agriculture
et la présence de la Marque rivière, longtemps malmenée. En effet, réputée pour ses eaux polluées, la
Marque a fait l’objet il y a quelques années, d’importants travaux de requalification.
Aujourd’hui, la présence de l’eau, des prairies et les nombreux massifs boisés offrent un
potentiel paysager indéniable ainsi qu’une importante richesse écologique à deux pas de la métropole
lilloise.
Les traditions agricoles et la Marque ont donné à ce territoire une réelle identité que beaucoup
d’acteurs locaux souhaitent aujourd’hui réaffirmer : habitants, acteurs économiques et politiques, qui
souhaitent promouvoir la qualité de vie et le cadre agréable propres à ce territoire, afin de contribuer
à sa préservation et à sa valorisation.
Dans ce cadre est née l’association des Maires de la Marque Rivière, regroupant plusieurs
communes traversées par la Marque, qui a pour objectif la protection du cours d’eau et la découverte
du patrimoine naturel, historique et culturel, au travers du projet de territoire.
Pour mener à bien ce projet, il est tout d’abord nécessaire de connaître les différents acteurs
du territoire qui ont contribué et qui contribuent encore aujourd’hui, pour certains d’entre eux, à
l’attraction de la Vallée de la Marque, ainsi que les objectifs des documents d’aménagement et
d’urbanisme existants ou à venir.
Afin de proposer des aménagements cohérents, plusieurs informations ont été compilées dans
le but de recenser l’ensemble des caractéristiques qui font la richesse de ce territoire, ainsi que sur
chacune des communes en faisant partie.
L’objectif final de cette étude étant de proposer et de valider les aménagements de
cheminements doux avec une signalétique et une communication rationnelles, selon les équipements
existants, pour que subsiste la Marque rivière.
3
I.
Contexte général
1.
La Vallée de la Marque
1.1.
Une multiplicité d’acteurs
1.1.1.
Le Syndicat Intercommunal du Pévèle-Mélantois
La première intercommunalité à avoir été créée est le Syndicat Intercommunal du PévèleMélantois (S.I.P.E.M.) en 1972. Dissout le 31/12/2000, il est aujourd’hui remplacé par la Communauté
de communes Pévèle Carembault, anciennement Communauté de Communes du Pays de Pévèle
(C.C.P.P.), depuis janvier 2014, après sa fusion avec 4 autres intercommunalités et la commune de
Pont-à-Marcq. A sa création, il avait vocation d’intervenir sur le cours inférieur de la Marque, alors
qu’aujourd’hui, il s’axe plus sur le développement économique du Pays de Pévèle ainsi que sur
l’aménagement de son territoire. Ce syndicat regroupe des communes non adhérentes à la Métropole
Européenne de Lille, soit 19 communes, dont 9 sont traversées par la Marque : Ennevelin, Avelin,
Attiches, Tourmignies, Mérignies, Templeuve, Louvil, Cysoing, Mons-en-Pévèle, Pont-à-Marcq.
1.1.2.
Le Syndicat Intercommunal du Bassin de la Marque (S.I.B.M.)
Pour les autres communes du bassin versant de la Marque, un syndicat a été créé en 1986 afin de
répondre aux attentes des habitants en matière de lutte contre les inondations. Il s’agit du Syndicat
Intercommunal du Bassin de la Marque (S.I.B.M.) qui regroupait les communes situées dans la
Métropole Européenne de Lille pour la partie aval de la Marque (jusque Fretin).
Le S.I.B.M. s’était fixé trois objectifs :
- hydraulique, à savoir le curage de la Marque,
- de lutte contre la pollution,
- de création du « Parc de la Marque »
Le S.I.B.M a été dissout en 1997, suite à la clôture du contrat de rivière de la Marque et à la prise de
compétence « Valorisation du patrimoine naturel et paysager, par le Syndicat mixte Espace Naturel
Métropolitain chargé de l'aménagement, la gestion, et l'animation des espaces naturels périurbains de
la communauté urbaine (zone frontalière), repris depuis par la Métropole Européenne de Lille.
1.1.3.
Synthèse des différents acteurs
Les acteurs concernés par le devenir de la Marque rivière sont nombreux. Tout d’abord, les organismes
publics, tels que la D.R.E.A.L. (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du
Logement), la D.I.R. (Direction Interdépartementale des Routes), le Conseil Régional, le Conseil
Départemental, l’Agence de l’eau Artois-Picardie… Mais également de nombreuses associations, telles
que l’A.P.R.A.P.H.E. (Association pour la Protection et l’Aménagement du Parc du Héron et de la Vallée
de la Marque), l’association de sauvegarde du patrimoine rural des régions du Nord, le G.O.N.
(Groupement Ornithologique du Nord), l’A.R.A.M. (Association Régionale des Amis des Moulins), les
amis de la nature, l’A.M.A.M. (Amis du Musée d’Art Moderne), S.O.S Marque, … etc. qui participent à
l’animation et à la valorisation de ce territoire.
4
1.2.
Les actions
A la fin des années quatre-vingt, le S.I.BM. (Syndicat Intercommunal du Bassin de la Marque) et le
S.I.P.E.M. (Syndicat Intercommunal du Pévèle-Mélantois) ont collaboré à travers deux projets :
- Le contrat de rivière 1989-1993,
- La charte paysagère 1989.
1.2.1.
Le contrat rivière
Le but de ce contrat était de mener une réflexion sur l’ensemble du bassin versant et se déclinait en 4
objectifs :
-
Amélioration de la qualité des eaux : par la réalisation de programmes d’assainissement des
collectivités locales et par le traitement de la pollution d’origine industrielle.
-
Amélioration de l’écoulement des eaux et restructuration du réseau secondaire dans les zones
de marais, en améliorant l’écoulement des eaux par une opération de restauration globale,
suivie d’une politique d’entretien régulier de la rivière.
-
Aménagements paysagers et récréatifs, en mettant en valeur le paysage et en favorisant le
développement d’activités récréatives de randonnée notamment.
-
Action d’information, de formation et de sensibilisation à l’environnement : sensibilisation du
public à la nécessité d’un effort de tous pour la préservation de notre environnement, la
qualité de l’eau en étant un élément important.
Selon le rapport de synthèse intitulé « La D.R.A.E (Délégation Régionale à l'Architecture et à
l'Environnement) et les contrats de rivière » (décembre 1991) réalisé par la D.I.R.E.N (Direction
Régionale de l’Environnement Nord Pas-de-Calais), le contrat de rivière effectué sur la Marque était
très peu satisfaisant :
-
L’objectif de qualité des eaux en 90 était de 3, c’est-à-dire une qualité médiocre où la vie
piscicole et aquatique est perturbée avec une utilisation principale de l’eau pour le
refroidissement et la navigation.
-
Le contrat a été détourné de sa vocation « environnement » au profit de l’assainissement.
Les opérations de curage de la Marque prévues ont bien été réalisées, malgré les premières phases,
qui ont fait apparaître l’impossibilité de déposer les boues sur les berges du fait de leur toxicité. Le
transport et le confinement des boues ont alors entraîné un surcoût important.
Aujourd’hui, la qualité des eaux de la Marque s’est considérablement améliorée même si quelques
problèmes d’assainissement persistent.
1.2.2.
La charte paysagère
Dans le cadre de l’objectif « Aménagements paysagers et récréatifs », une charte paysagère a été mise
en place, proposant des actions de préservation du territoire et d’aménagement de la vallée de la
Marque, qui avait pour but de cerner l’identité paysagère de la vallée, afin de définir son avenir.
5
Cependant, un outil comme la charte paysagère n’a pas de caractère décisif ni de valeur juridique. Elle
n’a qu’un rôle constitutif et incitatif, tout comme le document de projet de territoire.
1.2.3.
Un « Parc de la Marque » ?
Le concept du « Parc de la Marque » est présent depuis les années 70. En effet, la métropole lilloise
étant déficitaire en espaces verts, elle souhaitait mener une politique de préservation et création de
ceux-ci. Le parc urbain de Villeneuve-d’Ascq naît dans ces circonstances mais il sera le seul dans la
métropole. En effet, le « Parc de la Marque » ne sera pas réalisé notamment par un manque de
motivation des collectivités locales. Celles-ci voyaient s’implanter un parc dont elles n’avaient pas
besoin puisqu’il n’était créé que pour satisfaire les besoins de la population de Lille-Roubaix-Tourcoing.
Jusqu’au début des années 90, ce fameux parc n’est plus à l’ordre du jour. C’est dans le Schéma
Directeur de 1997 que le concept réapparaît. Le « Parc de la Marque » s’étend ainsi de Forest-surMarque à Ennevelin. Ce parc dit « périurbain » à cause de sa position géographique, a une vocation
d’accueil du grand public, avec « des espaces spécialement aménagés pour la récréation ».
A partir de là, le Syndicat Intercommunal de la Marque (S.I.B.M.) exprime le souhait de créer un
syndicat mixte du Parc de la Marque et fait réaliser plusieurs études portant sur une charte de territoire
avec un objectif de développement durable passant par la réalisation d’un « agenda 21 » sur le bassin
versant de la vallée de la Marque. Cette idée a été abandonnée lors de la fusion du S.I.B.M. avec
l’E.N.M.
En 2002, le Schéma Directeur de Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole aborde le concept
du « Val de Marque », qui se situe sur les communes de l’ancien S.I.B.M. et de la C.C.P.P. sur environ
800 hectares. Cette notion apparaît aujourd’hui comme intégrée par les collectivités concernées et
mieux acceptée que le terme de « Parc de la Marque ».
1.2.4.
Les autres initiatives et réalisations
De nombreuses autres actions ont été réalisées telles que :
-
La création de fermes pédagogiques,
Les golfs,
L’aménagement de sentiers aménagés inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de
Promenades et de Randonnées (P.D.I.P.R.) par le Conseil Départemental,
Les activités des associations citées précédemment,
1.3.
Les documents de référence
Quatre documents ont fait ou font référence à la Vallée de la Marque en matière d’aménagement et
d’urbanisme :
-
Le Schéma Directeur de Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole (pour la
préservation des ressources et des éléments naturels, la prévention et la résorption de
pollutions et de nuisances portant atteinte aux espaces naturels, l’amélioration et la
valorisation des paysages et de la biodiversité),
6
-
-
Le Schéma Directeur Vert (charte d’engagement entre les différents partenaires dans le but de
confirmer la politique de trame verte et bleue du schéma directeur sur le territoire
métropolitain),
Le Plan Local d’Urbanisme,
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.), document de planification
élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs
généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la
ressource en eau,
- Et plus récemment, le Schéma de Cohérence Territoriale dans lequel a été
inscrit le projet de territoire, né de l’association des Maires de la Marque Rivière, créée en
2016.
1.4.
L’Association des Maires de la Marque Rivière
Malgré cette multitude d’acteurs et d’actions menées par le passé, la Marque rivière soulève des
interrogations d’entretien et de conservation, suite aux inondations régulières survenant après de
fortes intempéries, et cela à un degré d’intensité croissant.
En réponse à cette problématique, un Plan de Prévention des Risques Inondation a d’abord été élaboré
pour la Vallée de la Marque et approuvé le 02 octobre 2015. Il délimite les zones exposées au risque
d’inondation et définit une réglementation adaptée pour prévenir ce risque, en matière d'urbanisme,
de construction et d'aménagement.
Pourtant, le problème persiste et il réside un délaissement de l’entretien de la Marque, qui n’a pas été
curée depuis une quinzaine d’années. Ceci s’explique par le statut non domanial du cours d’eau ne
pouvant ainsi être pris en charge par les organismes compétents sur la partie rurale de la Vallée,
s’étendant de Fretin jusqu’à Hem.
Face à ce problème, 18 communes ont pris la décision de créer l’association des Maires de la Marque
Rivière afin d’entreprendre une réflexion commune sur les solutions à appliquer pour la sauvegarde
de la Marque et la valorisation de leur territoire. Elle rassemble ainsi les communes de Wasquehal,
Croix, Villeneuve-d’Ascq, Hem, Sailly-lez-Lannoy, Lys-Lez-Lannoy, Willems, Toufflers, Anstaing, Tressin,
Forest-sur-Marque, Chéreng, Baisieux, Gruson, Sainghin-en-Mélantois, Péronne-en-Mélantois,
Bouvines et Fretin.
Cette démarche justifie ainsi l’écriture de ce projet de territoire, qui a pour but de fixer les priorités et
axes pour l’atteinte des objectifs définis dans cette étude.
7
2. La Marque
2.1.
Le périmètre d’étude
2.1.1. Présentation
La Marque prend sa source au pied du
Mont Pévèle (point le plus élevé du
bassin : 107 mètres) à une altitude de 52
mètres. Après un parcours de 32
kilomètres, elle est canalisée à son entrée
à Wasquehal (canal de Roubaix) sur 15
kilomètres avant de se jeter à Marquette,
zone de confluence avec la Deûle. La
Marque est située sur la rive droite de la
Deûle et s’inscrit dans le bassin de la Lys.
La traversée de pays à géologie différente
fait la particularité de cette vallée. En
effet, la Marque se fraye un passage à
travers le pays argileux du Pévèle puis le
pays du Mélantois avant d’effleurer le
Ferrain. Elle est donc un élément de
liaison entre plusieurs entités paysagères.
Nous pouvons donc distinguer trois
tronçons : le premier au Sud entre la
Pévèle et le Mélantois, le second au Nord
entre le Mélantois et le Ferrain, et le troisième central, qui traverse le Mélantois.
D’abord orientée Sud-Nord, elle s’oriente ensuite vers le Nord-Ouest pour marquer une coupure entre
Lille qui se trouve sur le plateau du Mélantois, et Roubaix-Tourcoing sur le bombement du Ferrain. La
vallée de la Marque forme ainsi un vaste croissant au sud-est de la métropole lilloise et constitue avec
la vallée de la Deûle, l’une des deux vallées qui bordent l’agglomération lilloise.
Il convient de distinguer la Marque dite rurale, qui s’étend de la source à Hem-Villeneuve d’Ascq, de la
Marque dite urbaine qui se poursuit ensuite vers Marquette.
2.1.2. Délimitation territoriale
41 communes appartiennent en partie ou en totalité au bassin versant de la Marque :
- à l’intérieur de la Métropole Européenne de Lille :
Anstaing, Baisieux, Bouvines, Chéreng, Croix, Forest-sur-Marque, Fretin, Gruson, Hem,
Lesquin, Péronne-en-Mélantois, Sailly-Lez-Lannoy, Sainghin-en-Mélantois, Tressin, Villeneuved’Ascq, Wasquehal et Willems.
- hors de la Métropole Européenne de Lille :
8
Attiches, Avelin, Bachy, Bersée, Bourghelles, Camphin-en-Pévèle, Cappelle-en-Pévèle,
Cobrieux, Cysoing, Ennevelin, Genech, Louvil, Mérignies, Moncheaux, Mons-en-Pévèle,
Mouchin, La Neuville, Ostricourt, Pont-à-Marcq, Templeuve, Thumeries, Tourmignies,
Wahagnies et Wannehain.
Comme nous l’avons vu précédemment, la Marque est constituée de deux zones :
- la Marque dite urbaine ou canalisée,
- la Marque dite rurale.
La Marque urbaine appartient au territoire « Canal de Roubaix – Marque Urbaine ».
Le territoire d’intervention pour la Marque rurale est constitué de 15 communes regroupées sous la
dénomination
«
Val
de
Marque
–
Chaîne
des
Lacs
».
Il s’agit pour rappel de : Anstaing, Baisieux, Bouvines, Chéreng, Forest-sur-Marque, Fretin, Gruson,
Hem, Lesquin, Péronne-en-Mélantois, Sailly-Lez-Lannoy, Sainghin-en-Mélantois, Tressin, Villeneuved’Ascq et Willems.
Nous pouvons préciser que la Marque représente souvent une limite communale. En effet, le bassin
versant compte 37 communes dont 22 sont directement riveraines de la Marque.
2.1.3.
Situation géographique
La Marque, d’un linéaire de 35 kilomètres, traverse, sur la plus grande partie de son cours, une région
naturelle, proche de grandes concentrations urbaines : le Pévèle-Mélantois, qui se compose de 3
cantons : Pont-à-Marcq et Cysoing, qu’elle traverse, et enfin Orchies.
Cerné au sud par le bassin minier, au Nord-Nord Ouest par la métropole lilloise et à l’est par la frontière
belge, le Pévèle-Mélantois tranche nettement de ces zones à forte concentration humaine, par son
paysage rural, ses étendues boisées et sa faible densité démographique. Il forme un véritable écrin de
verdure dans tout un paysage urbain.
2.2.
Le relief
Le relief du bassin se caractérise par son uniformité et ses pentes faibles, qui marquent le relief tant
des plateaux que des dépressions et fonds de vallées.
L’aspect de plaine révèle davantage les talus tels que Bouvines, Gruson et les bombements existants,
comme Sainghin et Louvil.
Le bassin de la Marque est, quant à lui, marqué au Nord et au Sud par deux dépressions à fond plat :
Forest-sur-Marque et Péronne-en-Mélantois.
Au centre de la vallée s’avancent les deux plateaux crayeux du Mélantois qui se font face de part et
d’autre de la Marque et dont l’altitude atteint une cinquantaine de mètres.
Nous pouvons donc dire que la Vallée de la Marque répond aux caractères des plaines du Nord par :
9
-
la faiblesse des altitudes moyennes,
la faiblesse générale des pentes.
Cette faible pente est à l’origine de l’existence des zones humides et de marais, qui servent de zones
tampons en période de crue. Les remblaiements sauvages de ces marais et le développement de
l’urbanisation contrarient cette fonction comme nous pourrons le voir plus tard.
2.3.
Contexte hydrogéologique et hydrologique
2.3.1.
Contexte hydrogéologique
a.
Nappe principale
La nappe principale du périmètre d’étude (Mélantois) est celle de la craie, nappe captive au Sud d’une
ligne Seclin – Avelin – la Marque et nappe libre au Nord de cette ligne.
Cette nappe a une importance considérable puisqu’elle sert à l’alimentation en eau potable de
l’agglomération lilloise. En effet, on peut noter la présence de très nombreux captages.
La nappe de la craie assure une alimentation faible mais régulière de la Marque et de ses affluents.
b.
Nappes secondaires et leur exploitation
Les sables d’Ostricourt recèlent une nappe isolée de celle de la craie. Affleurant de part et d’autre du
Mélantois, ils correspondent à deux petites dépressions humides. Mais la faible productivité des
nappes contenues dans ces aquifères sableux ne leur donne qu’un intérêt secondaire. De plus,
l’exploitation de cette nappe est rendue difficile à cause de la finesse des grains de sable.
2.3.2.
Contexte hydrologique
Le bassin versant de la Marque s’étend en partie sur l’agglomération lilloise. Sa superficie est de 217
km² avec des dimensions maximales de 25 km selon un axe nord-sud et de 15 km d’est en ouest. Le
drainage se fait vers la Lys, puisque la Marque constitue par le biais de la Deûle, un sous affluent.
Le lit de la rivière est constitué d’une alternance d’élargissements et de rétrécissements, sa largeur
variant de 1 à 6 mètres. Les zones larges ou zones humides sont très caractéristiques de la Vallée de la
Marque. Leur rôle est de réguler sur un cours capricieux, très dépendant des pluies. Dans la zone
humide Sud, des marais permanents s’étendent sur 5 kilomètres d’Ennevelin à Cysoing.
Nous pouvons préciser que le cours actuel de la Marque a été reprofilé et canalisé à plusieurs endroits
aux XVIIIème et XIXème siècles.
10
II. Les enjeux
1. Le paysage et le bâti
La vallée de la Marque est une entité paysagère s’étalant sur une superficie d’environ 800 hectares.
L’identité naturelle du Val de Marque est tout d’abord fortement liée à l’existence des marais et des
espaces boisés. En effet, la présence de l‘eau, des prairies et les nombreux massifs boisés offrent un
potentiel paysager indéniable ainsi qu’une importante richesse écologique, sur cinq entités distinctes,
au sud de la Vallée :
- La Pévèle au sud,
- la plaine humide sud qui s’étend de Fretin à Bouvines,
- le Mélantois,
- la plaine humide nord de Tressin à Forest-sur-Marque,
- le Ferrain.
Qui caractérisent également un territoire agricole, de grandes cultures et de cultures légumières où
les communes ont préservé leur ruralité et leur cadre de vie.
Au nord se distingue la Marque urbaine, dont les rives sont fortement occupées par des industries ou
des zones d’habitat.
1.1.
Pression foncière
Une coupure assez prononcée se retrouve entre l’amont et l’aval de la vallée, qui s’explique en partie
par la densité de l’urbanisation. En effet, l’évolution de la métropole lilloise a contribué à accroître la
dualité entre la zone Nord qui correspond à un front immédiat de l’urbanisation et la zone Sud dont la
fonction agricole reste marquée mais qui est progressivement gagnée par la périurbanisation.
En effet, depuis une cinquantaine d’années, on constate une augmentation de la pression urbaine due
à la proximité des grandes agglomérations. D’abord origine industrielle, cette urbanisation est devenue
résidentielle.
Les activités économiques divisent également le bassin en deux ensembles :
-
-
Le premier, situé au Sud et à l’Est du bassin, est dominé par une agriculture orientée vers les
cultures légumières et les plantes sarclées. Les forêts occupent une part marginale du bassin,
essentiellement dans les secteurs marécageux de la vallée où se développent les peupleraies.
L’armature urbaine est constituée de quelques bourgs implantés en bordure de la Marque ou
de ses affluents (Cysoing, Bouvines, Ennevelin).
Le second ensemble se caractérise par son fort taux d’urbanisation. Dans le prolongement de
l’agglomération lilloise, il témoigne de son extension récente. On trouve des zones urbanisées
(Villeneuve-d’Ascq, Wasquehal, Hem) et industrialisées (Lesquin), qui contribuent à accroître
l’imperméabilisation du bassin. Au centre du bassin se trouve concentré un réseau dense de
voies de communication (autoroutes, TGV, aéroport), qui entraîne également une
modification de l’occupation du sol au détriment du milieu naturel.
11
1.2.
L’habitat
La Marque prend tout d’abord sa source dans le Pévèle (qui vient de Pabula signifiant pâturage, pays
de prés). L’habitat y est groupé en villages et en hameaux, avec les maisons généralement disposées
en ruban, le long des routes. Des prés-vergers se situent à l’arrière des habitations. Le paysage est
malheureusement traversé par les infrastructures de transport et différents réseaux, notamment
électrique.
La Marque traverse ensuite le Mélantois, vaste plateau où l’habitat est groupé en villages. Ceux-ci sont
disposés parallèlement à la Marque, le long d’une ligne séparant le plateau de la vallée. Les fermes,
« les Censes » présentent leurs bâtiments serrés autour d’une vaste cour. Ils sont fréquemment édifiés
en « rouges-barres » (rangées alternées de briques et pierres).
Enfin la Marque traverse le Ferrain, avant de se jeter dans la Deûle. Cette zone urbanisée se trouve au
Nord du bassin de la Marque, de Villeneuve-d’Ascq à Marcq-en-Baroeul. La ville a presque
complètement envahi la campagne. Sailly-Lez-Lannoy et Willems sont les dernières expressions du
Ferrain. Ailleurs ne restent comme témoins du passé agricole de ces communes que des fermes ou des
lambeaux de campagne enclavés dans la ville.
La plupart des communes sont donc situées à proximité du cours d’eau, mais les constructions sont
souvent implantées dos à la Marque et ne tirent pas parti de l’élément aquatique.
2. Le patrimoine naturel
2.1.
Sites d’intérêt écologique métropolitain
2.1.1. Espaces Naturels Sensibles
En 1986, le Conseil Départemental du Nord a inscrit la Vallée de la Marque parmi les zones de
périmètres sensibles du département et a appliqué un droit de préemption foncière sur 600 hectares.
En effet, afin de préserver la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels, le département
est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et
d’ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non.
Nom
Commune(s) de la
Surface de la
zone d’étude
préemption
concernée(s)
La Vallée de la Marque Sainghin-en600 ha
Mélantois, Péronneen-Mélantois, Fretin,
Ennevelin, Templeuve
2.1.2.
Surface acquise par le
Conseil Départemental du
Nord
Le Bois de la Noyelle (27,5
ha), Les marais de Péronne,
Bonnance et du Fourneau
(55,5 ha)
Réserve Naturelle Volontaire
Les réserves naturelles volontaires sont créées lorsque la faune et la flore sauvages présentent un
intérêt particulier sur le plan scientifique et écologique. Leur processus de création est rapide et léger.
12
Cependant, l’initiative revient au propriétaire et peut être remise en cause au bout de 6 ans, et ce,
sans préavis.
Pour notre périmètre d’étude, une partie du Lac du Héron sur Villeneuve-d’Ascq et Forest-sur-Marque
est classée en réserve naturelle volontaire depuis le 17/11/1995.
2.1.3.
Inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique
et Faunistique
Les Z.N.I.E.F.F. sont nées de la volonté des pouvoirs publics de se doter d’un outil de connaissance du
milieu naturel français leur permettant une meilleure prévision des incidences des aménagements et
des nécessités de protection de certains espaces fragiles. Elles sont répertoriées sur l’ensemble du
territoire national dans le cadre d’un programme initié par le Ministère de l’Environnement. L’objectif
est de recenser les espaces naturels dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de
l’écosystème, soit sur la présence d’espèces de plantes ou d’animaux rares ou menacées. Une
Z.N.I.E.F.F. est un secteur de territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant
au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et
végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional.
Ces zones dont le recensement a été initié par le Ministère de l’Environnement en 1982 sont de deux
types :
- Les Z.N.I.E.F.F. de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces,
d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel
national ou régional,
- Les Z.N.I.E.F.F. de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent
des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones
de type I.
La prise en compte d’une zone dans le fichier Z.N.I.E.F.F. ne lui confère aucune protection
réglementaire. En revanche, il est nécessaire de consulter cet inventaire lors de l’élaboration de tout
projet.
Numéro de la
zone
133-01
Type
Nom du site
Surface
Type I
Lac du Héron
172
Type I
Prairies et bois humides
des Dix Sept Bonniers à
Willems
126 ha
133-02
Type I
Marais d’Ennevelin à
Cysoing
392 ha
133
Type II
Vallée de la Marque entre
Ennevelin et Hem
2 167
ha
Communes de la zone
d’étude concernées
Forest-sur-Marque,
Villeneuve-d’Ascq, Hem
Willems,
Villeneuved’Ascq, Sailly-Lez-Lannoy,
Hem, Tressin, Chéreng,
Baisieux
Ennevelin, Fretin, Louvil,
Péronne-en-Mélantois,
Sainghin-en-Mélantois,
Templeuve, Bouvines
Anstaing, Ennevelin, Fretin,
Louvil,
Péronne-enMélantois,
Tressin,
13
Numéro de la
zone
Type
2.1.4.
Nom du site
Surface
Communes de la zone
d’étude concernées
Templeuve,
Villeneuved’Ascq, Sailly-Lez-Lannoy,
Hem, Gruson, Chéreng,
Baisieux, Willems, Forestsur-Marque,
Bouvines,
Sainghin-en-Mélantois
Inventaire des sites sensibles (arrondissement de Lille)
L’inventaire des sites sensibles a été réalisé en 1992, réactualisé en 1995 et en 1998 par l’Agence de
Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole, qui a recensé sur l’arrondissement de Lille les sites
sensibles considérés comme d’importance écologique, possédant des habitats, une flore ou une faune
remarquable et/ou menacée. Une restauration et/ou une gestion conservatrice des habitats les plus
menacés et de leurs composantes biologiques devrait être un objectif prioritaire dans le cadre de la
mise en place du nouveau schéma directeur de 1998 et des plans d’occupation des sols des communes
concernées. Il existe sur l’arrondissement de Lille 150 sites répertoriés comme sites sensibles :
Numéro du site
Nom
Commune(s) de
la zone
concernée(s)
Anstaing
Surface
013-1
Prairies
inondables de la
Vallée
de
la
Marque
106-1
Vallée
de
la Bouvines
Marque au petit
château
Bois des Brûlés
Forest-surMarque
29,3 ha
Prairies de
Marque
Fort
d’Enchemont
la Forest-surMarque
Fretin
101,4 ha
256-2
Marais du Leu
Fretin
16,8 ha
256-3
Marais
Péronne
de Fretin
24,7 ha
247-1
247-2
256-1
49,7 ha
50,6 ha
8,8 ha
Intérêt du site
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
régional
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
régional
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
métropolitain
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
14
Numéro du site
256-4
275-1
299-1
299-2
343-1
458-1
522-1
522-2
523-1
009-1
Nom
Marais
Joncquois
Vallée
de
Marque
Commune(s) de
la zone
concernée(s)
du Fretin
la Gruson
Surface
51,8 ha
103,5 ha
Quartier de la Hem
Verte Rue
Complexe
Hem
écologique de la
ferme de la Motte
91,3 ha
Bois du Centre
Régional
des
Transports (Bois
de la résidence
d’Enchemont)
Marais de la
Marque
Prairies de la
ferme Meurchin
Prairies
bocagères de la
ferme de Neuville
Bois de Sainghin
Lesquin
18,3 ha
Péronne-enMélantois
Sailly-Lez-Lannoy
31,4 ha
Sailly-Lez-Lannoy
14,7 ha
Sainghin-enMélantois
34,4 ha
87,3 ha
39,7 ha
Lac Saint-Jean et VilleneuveLac des Espagnols d’Ascq
Parc Urbain
Villeneuved’Ascq
Lac du Héron et VilleneuveBois Rousseau
d’Ascq
12,4 ha
009-4
Colline
des VilleneuveMarchenelles
d’Ascq
25,9 ha
009-5
Bois
Warwamme
80,1 ha
009-2
009-3
de Croix
40,5 ha
147,5 ha
Intérêt du site
Site
d’intérêt
régional
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
métropolitain
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
métropolitain
Site
d’intérêt
régional
Site
d’intérêt
métropolitain
Site d’intérêt local
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
métropolitain
Site
d’intérêt
métropolitain
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
métropolitain
(avec potentialités
floristiques
et
phytocoenotiques)
Site
d’intérêt
métropolitain
15
Numéro du site
Nom
Commune(s) de
Surface
Intérêt du site
la zone
concernée(s)
Bois et prairies de Willems
218,5 ha
Site
d’intérêt
660-1
Willems
à
régional
Chéreng
Sites sensibles recensés dans la zone d’étude (source : Agence de Développement et d’Urbanisme de
Lille Métropole)
2.2. Inventaires faunistiques et floristiques
2.2.1.
Inventaire floristique
Un inventaire floristique a été réalisé grâce à la base de données « Digitale Nord/Pas-de-Calais 2003 »
consultable à la D.R.E.A.L. ou au Conservatoire Botanique National de Bailleul. Cette banque de
données floristiques nous donne l’inventaire des taxons par communes pour lesquels la localisation
géographique est certaine ainsi que l’identification taxonomique. Des inventaires floristiques ont ainsi
été réalisés pour les communes de Fretin, Péronne-en-Mélantois, Bouvines, Sainghin-en-Mélantois,
Gruson, Anstaing, Chéreng, Tressin, Forest-sur-Marque, Villeneuve-d’Ascq, Hem, Sailly-Lez-Lannoy,
Willems et Baisieux.
La ZNIEFF « Vallée de la Marque entre Ennevelin et Hem » présente également des espèces végétales
patrimoniales, qui justifient son classement en tant que grand espace écologique et humide d’intérêt :
Nom commun
Nom latin
Guimauve officinale
Althaea officinalis L., 1753
Butome en ombelle
Butomus umbellatus L., 1753
Callitriche à crochets
Callitriche hamulata Kütz. ex W.D.J.Koch, 1837
Souchet brun
Cyperus fuscus L., 1753
Euphraise des prés
Euphrasia officinalis L., 1753
Herniaire
Herniaria glabra L., 1753
Orge faux-seigle
Hordeum secalinum Schreb., 1771
Hottonie des marais
Hottonia palustris L., 1753
Gesse des bois
Lathyrus sylvestris L., 1753
Oenanthe aquatique
Oenanthe aquatica (L.) Poir., 1798
Renouée douce
Persicaria mitis (Schrank) Assenov, 1966
Renoncule aquatique
Ranunculus aquatilis L., 1753
Renoncule à feuilles capillaires
Ranunculus trichophyllus Chaix, 1785
Cresson des marais
Rorippa palustris (L.) Besser, 1821
Scirpe des bois
Scirpus sylvaticus L., 1753
Lenticule à nombreuses racines
Spirodela polyrhiza (L.) Schleid., 1839
Pigamon des rives
Thalictrum flavum L., 1753
Lentille d’eau sans racines
Wolffia arrhiza (L.) Horkel ex Wimm., 1857
Rhinanthe à feuilles étroites
Rhinanthus angustifolius C.C.Gmel., 1806
Salix purpurea subsp. lambertiana (Sm.)
Saule de Lambert
Macreight, 1837
Tableau : Espèces végétales d’intérêt recensées - ZNIEFF « Vallée de la Marque entre Ennevelin et Hem »
Des espèces exotiques envahissantes sont également présentes sur le territoire du bassin de la Marque
et se développent en particulier aux abords des cours d’eau, comme la Renouée du Japon, la Jussie
des marais… etc.
16
2.2.2.
Inventaire faunistique
2.2.2.1. Inventaire des amphibiens et des reptiles
Nom commun
Nom latin
Degré de rareté
Lézard vivipare
Lacerta vivipara
Commune
Tortue de Floride
Trachemys scripta
Peu commune
Salamandre tachetée
Salamandra salamandra
Assez commune
Triton palmé
Triturus helveticus
Commune
Crapaud commun
Bufo bufo
Très commune
Grenouille rousse
Rana temporaria
Très commune
Triton crêté
Triturus cristatus
Commune
Crapaud accoucheur
Alytes obstetricans
Assez commune
Triton alpestre
Triturus alpestris
Commune
Pélodyte ponctué
Pelodytes puctatus
Peu commune
Grenouille verte comestible
Rana kl. esculenta
Commune
Grenouille verte de Lessona
Rana lessona
Peu commune
Triton ponctué
Triturus vulgaris
Commune
Tableau : Amphibiens et Reptiles sur le territoire d’étude – extrait du bilan des connaissances sur la
répartition actuelle des Amphibiens et Reptiles de la région Nord – Pas de Calais. Période 1995-2002 :
état en mars 2003 (source : Groupement Ornithologique du Nord)
Compte tenu du fait que les effectifs et les tendances démographiques sont mal connues pour le
moment, que plusieurs espèces ont déjà disparu de la région, que des espèces communes manifestent
au moins dans certains secteurs une assez forte tendance à la diminution (Grenouille rousse
notamment) et qu’il apparaît que d’autres, peu communes, sont représentées par des effectifs faibles
(Couleuvre à collier), la liste rouge provisoire des Amphibiens et Reptiles rassemble les espèces peu
communes, assez rares, rares, très rares et exceptionnelles. Dans les espèces relevées, seuls le
Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) et la Grenouille verte de Lessona (Rana lessonae) sont
présents dans la liste rouge provisoire. Ces deux espèces sont peu communes dans la région Nord –
Pas de Calais. La Tortue de Floride (Trachemys scripta elegans) est également peu commune mais il
s’agit d’une espèce introduite ou probablement introduite.Le Triton crêté (Triturus cristatus) est une
espèce commune dans la région Nord – Pas de Calais. Il est important de préciser que cette espèce est
également protégée au niveau européen (annexe 2 de la Directive Habitat).
2.2.2.2. Inventaire des Odonates
Nom commun
Leste barbare
Agrion porte-coupe
Agrion vert
Agrion élégant
Aeschne bleue
Aeschne mixte
Sympétrum jaune
Sympétrum méridional
Nom latin
Lestes barbarus
Enallagma cyathigerum
Erythromma viridulum
Ischnura elegans
Aeshna cyanea
Aeshna mixta
Sympetrum flaveolum
Sympetrum meridionale
Degré de rareté
Peu commune
Commune
Commune
Très commune
Commune
Commune
Peu commune
Très rare
17
Tableau : Odonates sur le territoire d’étude – extrait de l’atlas provisoire des odonates de la région
Nord – Pas-de-Calais 2003 (mis à jour le 15/04/2002) – document de travail (source : Groupe
Ornithologique du Nord)
La liste rouge provisoire des Odonates de la région Nord – Pas-de-Calais 2003 a été établie à partir des
degrés de rareté des espèces. Aucune de ces espèces n’y est présente. Le Sympétrum méridional
(Sympetrum meridionale) bien qu’étant une espèce très rare, ne figure pas sur la liste rouge car sa
présence n’a pas pu être confirmée lors des autres prospections.
2.2.2.3. Inventaire des Orthoptères
Nom commun
Nom latin
Sauterelle ponctuée
Letptophyes punctatissima
Conocéphale brun
Conocephalus fuscus
Conocpéhale des roseaux
Conocephalus dorsalis
Grande sauterelle verte
Tettigonia viridissima
Decticelle
Metrioptera roeselii
Decticelle cendrée
Pholidoptera griseopatera
Tétrix riverain
Tetrix subulata
Tétrix des vasières
Tetrix ceperoi
Tétrix forestier
Tetrix undulata
Oedipode turquoise
Oedipoda caerulescens
Criquet des clairières
Chrysochraon dispar
Gomphocène doux
Gomphocerippus rufus
Criquet des pâtures
Chorthippus parallelus
Criquet duettiste
Chorthippus brunneus
Criquet mélodieux
Chorthippus biggutulus
Tableau : Orthoptères présents sur le territoire d’étude – Extrait de l’état d’avancement de l’atlas des
Orthoptères au 29/08/2004 – données jusqu’au 31/12/2003 (source : Groupement Ornithologique du
Nord)
2.2.2.4. Inventaire des oiseaux par lieu
- Marais de Fretin
Les marais de Fretin renferment de nombreuses espèces d’oiseaux dont certaines sont classées en
danger sur la liste rouge régionale telles que la Sarcelle d’hiver, le Canard pilet ou encore la Bécassine
des marais. D’autres espèces présentes sont reconnues en déclin (Sarcelle d’été, Rousserolle effarvate,
Hirondelle rustique, Tourterelle des bois, Hypolaïs ictérine) ou même vulnérable (Râle d’eau) sur la
liste rouge régionale.
Un grand nombre d’espèces sont présentes sur l’annexe 2 de la Convention de Berne (espèces de faune
strictement protégées) et sur l’annexe 2 de la Convention de Bonn (espèces migratrices se trouvant
dans un état de conservation défavorable et de gestion appropriées) telles que le Canard colvert,
l’Epervier d’Europe et le Faucon crécerelle.
- Marais de Péronne-en-Mélantois
18
Sur les marais de Péronne-en-Mélantois, seules trois espèces ont été observées en état de nidification
(Grèbe castagneux, Héron cendré et Canard colvert). Les espèces présentes sur les marais de Fretin et
Péronne-en-Mélantois sont bien souvent identiques étant donné le peu de distance entre les deux
sites. De nombreuses espèces sont classées dans la catégorie « espèce en déclin » sur la liste rouge
régionale et dans l’annexe 2 de la Convention de Berne. Les espèces correspondantes à ces critères
sont, entre autre, l’Hirondelle rustique, la Chouette effraie et la Chouette Chevêche. Une autre espèce
en danger, d’après la liste rouge régionale, est également présente : la Bécassine des marais.
- Les Dix Sept Bonniers à Willems/Forest-sur-Marque
Pour les Dix Sept Bonniers, nous constatons la présence d’espèces rares d’après la liste rouge régionale
telles que le Goéland cendré et le Goéland brun ainsi que des espèces en danger comme la Pie-grièche
grise.
- Le Lac du Héron et ses abords à Villeneuve-d’Ascq
De nombreuses campagnes d’observations ont été réalisées sur cette zone qui renferme la plus grande
diversité d’espèces de la vallée de la Marque. On y trouve aussi des espèces échappées de captivité
comme le Bernache du Canada ou l’Ouette d’Egypte.
2.2.2.5. Inventaire des mammifères
Plusieurs mammifères, habitants réguliers des prairies, champs et zones humides, sont présents dans
la vallée de la Marque. Parmi eux est recensé le rat musqué, espèce animale invasive nuisible très
présente sur le territoire, contre lequel des plans de lutte sont mis en place.
2.2.2.6. La qualité piscicole
Dans le cadre du Plan Départemental pour la Protection du Milieu Aquatique et la Gestion des
ressources Piscicoles (P.D.P.G.), la Marque et ses affluents font partie du contexte cyprino-ésocicole
« Lys-Deûle-Marque 3-CD », dont l’espèce repère est le Brochet (Esox lucius).
La Marque est classée administrativement en deuxième catégorie piscicole du domaine particulier sur
sa partie amont (jusqu’à la confluence avec le canal de Roubaix), c’est-à-dire qu’elle est constituée
essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) (donc rivière cyprinicole) et de carnassiers (brochet,
sandre et perche).
Le peuplement piscicole de la Marque peut être caractérisé par les pêches électriques réalisées le
13/08/1997 à Forest-sur-Marque et le 20/09/1988 à Sainghin-en-Mélantois par le Conseil Supérieur
de la Pêche dans le cadre du Schéma Départemental de Vocation Piscicole (S.V.P.D.).
Espèces
Brême
Carassin
Carpe Miroir
Epinoche
Epinochette
Gardon
Effectif
2
8
1
1
2
6
Effectif (%)
8,7
34,8
4,3
4,3
8,7
26,1
19
Espèces
Effectif
Effectif (%)
Loche d’étang
3
13
TOTAL
23
Tableau : Résultat de pêche électrique réalisée à Forest-sur-Marque le 13/08/1997 (source : Fédération
de Pêche et Pisciculture du Nord)
Les résultats de ces pêches sont conformes au peuplement théorique du contexte, avec la présence
dans les captures de l’espèce repère, le brochet.
Est relevée la présence exceptionnelle de la Loche d’étang, caractéristique des zones alluviales et des
annexes stagnantes à fond vaseux. Cette espèce, recensée dans le « Livre rouge des espèces menacées
de poisson d’eau douce de France et Bilan des introductions », figure à l’Annexe II de la Directive
Habitats-Faune-Flore (n°92/43/C.E.). Elle n’est pas retrouvée dans les autres contextes piscicoles du
département.
Il convient également de tenir compte de la présence dans le peuplement piscicole de l’Anguille. Un
effort particulier doit être ainsi réalisé pour limiter les obstacles à sa migration, notamment lumineux
(comme les traversées de pont, les buses ou encore les barrages). En effet, l’Anguille est classée
comme espèce « vulnérable » dans le Livre Rouge des Espèces Menacées de Poissons d’Eau Douce de
France et Bilan des Introductions » (Keith et al., 1992). De plus, la protection de l’Anguille est d’intérêt
patrimonial et mobilise actuellement les instances nationales (Circulaire MAAPAR/MEDD du 20 janvier
2003) et européennes (« Développement d’un plan d’actions communautaires concernant la gestion
des anguilles européennes » ; Commission des Communautés Européennes, 2003).
La Marque comporte des frayères recensées dans le cadre du Schéma Départemental de Vocation
Piscicole. Celles-ci sont situées au niveau de la RD 145 à Ennevelin et s’étalent dans toute la zone de
marais jusqu’à la RD 955 à Bouvines puis au niveau de la confluence avec la petite Marque (RD 700).
Cependant, compte tenu de curages importants récents de la rivière en aval de la RD 145, cette
fonction sera certainement remise en cause durant quelques années.
La Marque intègre par ailleurs une zone humide prioritaire recensée dans le cadre du S.D.A.G.E.
3. Le patrimoine culturel
L’attraction que représentait la vallée (rencontre de différents milieux : eau, bois, marais, terres
cultivables) se traduit encore aujourd’hui par le nombre de vestiges et des témoignages historiques
que l’on trouve sur le territoire des communes du bassin versant.
L’importance de la richesse de ce patrimoine, fait de châteaux, d’architecture militaire, religieuse, mais
aussi rurale ou plus quotidienne crée une véritable identité culturelle de la vallée qu’il convient de
sauvegarder et de valoriser.
Les monuments recensés peuvent être classés en deux grandes catégories :
-
les monuments classés ou inscrits au titre des monuments historiques, ou les sites classés au
titre de la loi de 1930,
20
-
les monuments ou sites intéressants, ne faisant pas l’objet d’une protection réglementaire
mais dont les qualités historiques, architecturales ou paysagères, justifient la découverte et la
mise en valeur.
3.1.
Les monuments classés ou inscrits
Localisation
Fretin
Péronne-en-Mélantois
Cysoing
Bouvines
Sainghin-en-Mélantois
Chéreng
Villeneuve-d’Ascq
Villeneuve-d’Ascq
Description
Motte féodale
Epoque
Médiévale
Vestiges du château
Eglise Saint-Nicolas
4ème quart XVII et
XVIIIè siècles
Moderne (XVI-XVIIè)
Pyramide de Fontenoy
Eglise Saint-Pierre
4ème quart XIXè
Vitraux de l’Eglise
Saint-Pierre
Tumulus dit Mont des
Tombes
Relais de poste (sur la
route Lille-Tournai)
Motte féodale dite
motte Quinquempoix
Pavillon d’Annappes
(petit)
Pigeonnier du château
du Sart
Ancien carmel
Eglise Saint-Pierre de
Flers-Bourg
Gallo-romain
XVIIIè siècle
6 rue Nationale
Moyen-Age
XVIIè siècle
2ème moitié du XVIIIè
15 rue Jean Jaurès
3ème quart du XXè
Eglise à l’exclusion du
portail classé, portail
avec ses vantaux
Ferme d’En Bas de
Flers
Hospice Gabrielle
(ancien)
Musée d’Art Moderne
Le LAM
4ème quart du XXè
Libellé de protection
Inscription par arrêté
du 06/12/1978
Inscription par arrêté
du 12/12/1994
Inscription par arrêté
du 21/11/1969)
Classé
Classé par arrêté du
06/10/1981
Classé
Classé par arrêté du
29/05/1970
Inscription par arrêté
du 11/01/1951
Classement par arrêté
du 08/11/1978
Inscription par arrêté
du 11/01/1951
Inscription par arrêté
du 06/12/1988
Inscription par arrêté
du 21/11/2001
Inscription par arrêté
du 09/06/1977,
tableaux « Ananie et
Saphira devant SaintPaul, classé au titre
objet le 03/04/1975,
et « Apparition du
Christ » classé au titre
objet le 24/08/1976,
vantaux classés au
titre objet le
25/07/1975)
Inscription par arrêté
du 11/01/1951
Inscription par arrêté
du 20/03/1986
Inscription par arrêté
du 18/10/2000
21
Localisation
Hem
Description
Eglise Saint-Pierre
d’Ascq
Epoque
XVIIIè siècle
Eglise Saint-Sébastien
d’Annappes
1er quart du XVIIè
Dalle funéraire de Jean
Mullier, mayeur
d’Annappes mort en
1529 et de Catherine
Fauchille, sa femme
morte en 1541
Chapelle Saint Thérèse
de l’Enfant Jésus et de
la Sainte Face,
Vitraux Alfred
Manessier
Rangée de quatre
maisons basses et
dépendance
Ostensoir, calice,
ciboire, patène, baiser
de paix
Eglise d’Annappes
XVIè siècle
Classé au titre objet le
25/10/1922
Milieu XXè siècle
Inscription par arrêté
du 14/02/1995
14 rue de Croix
Inscription par arrêté
du 14/02/1995
Chapelle Saint Thérèse
de l’Enfant Jésus et de
la Sainte Face, XXè
siècle
Chapelle Saint Thérèse
de l’Enfant Jésus et de
la Sainte Face, XXè
siècle
XIVè siècle
Classé au titre objet le
10/05/1995
1ère moitié du XVIIè
Classé au titre objet le
25/03/1933
Classé au titre objet le
17/03/1934
Classé au titre objet le
25/03/1933
Classé au titre objet le
15/04/1896
Classé au titre objet le
15/04/1896
Tableau de tapisserie :
la Sainte Face
Anstaing
Lesquin
Dalle funéraire de
Brisse Leroi, curé
d’Anstaing mort en
1300 : Saint Laurent
présentant le défunt à
la vierge
Reliquaire-Monstrance
Eglise Saint-Laurent
Banc (banc de
communion)
Boîte à hosties
Chasuble
Reliquaire transformé
en ostensoire
Eglise SaintBarthélémy, XVIIIè
Eglise SaintBarthélémy, XVIIè
Eglise SaintBarthélémy, XVIIè
Eglise SaintBarthélémy, 2ème
moitié du XVIè
Libellé de protection
Fauteuil et chaise,
classés au titre objets
(18/03/1957), tableau
de tapisserie « Les
noces de Cana »,
classé au titre objet le
26/12/1906
Calice classé au titre
objet le 15/04/1896
Classé au titre objet le
10/05/1995
Classé au titre objet le
25/10/1922
22
Localisation
Description
Chape, chasubles
(ornement)
Sailly-Lez-Lannoy
Ampoule aux saintes
huiles, custode
Dalle funéraire
Epoque
Chapelle Saint Thérèse
de l’Enfant Jésus et de
la Sainte Face, XXè
siècle
3ème quart du XVIIè
Eglise Saint-Pierre
XIVè
Libellé de protection
Classé au titre objet le
05/10/1995
Classé au titre objet le
19/12/1977
Classé au titre objet le
29/03/1983
Liste des monuments classés ou inscrits
3.2.
Les monuments d’intérêt
Le tableau ci-dessous regroupe les monuments ou sites d’intérêt sur la Vallée de la Marque mais qui
ne sont pas classés ou inscrits à ce jour.
Localisation
Fretin
Péronne-en-Mélantois
Cysoing
Bouvines
Sainghin-en-Mélantois
Gruson
Description
L’église (clocher)
Architecture civile (murs, rouges-barres,
girouette, pigeonnier)
Château Wastelier
La Ferme Gruez
Ferme Carlier Ruines
Pilastres de l’ancien château
Les ruines de l’abbaye
La promenade le long de l’ancien mur
d’enceinte de l’abbaye
La chapelle aux arbres
Site des chaussées romaines Lille-Bavay et
Arras-Tournai
Fontaine Saint-Pierre et ancien presbytère
Ferme de la Courte
Site de la bataille (borne)
L’église (trésor classé)
La grande motte du bois de la Noyelle
La ferme du Grand Sainghin
La Ferme rue Pasteur
La Ferme rue Leclercq
Ferme du Tilleul
Château Josson
Chapelle rue Pasteur
Chapelle rue du Grand Sainghin
Le Calvaire « Bon Dieu de pierre »
La Ferme Despatures
L’ancien four à pain
La Ferme (Cense de Landas)
Eglise (Tour 1780)
23
Localisation
Description
Eglise Saint-Laurent et le Fontaine
Chapelle des « Maîtres d’Anstaing » (rue Paul
Anstaing
Lafargue)
Place derrière l’église avec la chapelle (lieu de
culte de pèlerinage)
Ferme (cense) d’Ogimont en activité
Ferme d’Escarmin
Baisieux
Monument commémoratif (1870)
Eglise, tabernacle
Chapelle
Ferme sur la place de l’Eglise
Willems
Maison commune sur la place de l’église (XVIIIè)
Villeneuve-d’Ascq
Ferme des Marchenelles (motte, douves)
Ferme de Meurchin
Ferme de Neuville
Eglise avec objets classés
Sailly-Lez-Lannoy
Maison de style flamand autour de l’Eglise
Auberge du Château Neuf (XVIIè siècle, ancien
relais de diligence sur la route Roubaix-Cysoing)
Chenil de la Motte
Liste des monuments ou sites d’intérêt (source : charte paysagère de la Vallée de la Marque, 1989)
4. Les activités de loisirs
4.1.
Sentiers de randonnée et circulations douces
Les Départements du Nord et du Pas-de-Calais ont mis en place chacun un Plan Départemental des
Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR), afin de favoriser des sites naturels et paysages
ruraux en développant la pratique de la randonnée et d’accorder une protection juridique spéciale aux
chemins inscrits au PDIPR.
Dans ce cadre, de nombreux kilomètres de chemin ont été aménages ou balisés sur le territoire
Marque-Deûle, dont le GR121.
Le territoire du SAGE compte un sentier de Grande Randonnée de Pays dans l’ex bassin minier, un
circuit de Petite Randonnée dans sa continuité, 3 Véloroutes Voies Vertes sur la Marque canalisée et
le canal de Roubaix, sur la Deûle et sur la Lys, et trois autres voies en Pévèle, sur le territoire de la
C.A.C.H. (communauté d'agglomération Hénin-Carvin) et de la C.A.L.L. (Communauté d'Agglomération
de Lens-Liévin). Ces voies vertes suivent majoritairement les canaux sur les anciens chemins de halage
ou sont constitués par les cavaliers miniers.
On observe cependant un manque de continuité de ces itinéraires.
4.2.
Les bases de loisirs
Les bases de loisirs existantes sur le périmètre sont :
24
-
la base de loisirs des Six Bonniers, situé à Willems, où de nombreuses activités de plein air
peuvent être pratiquées toute l’année : canoë kayak, descente de la Marque en canoë, tir à
l’arc, VTT, course d’orientation, escalade dans les arbres, pêche… Le chemin de randonnée de
la Boucle des Bonniers, qui part de la base, permet de rejoindre Chéreng, Tressin et Villeneuved’Ascq en trois heures de marche à travers les pâtures humides de la Vallée de la Marque et
le long des berges du Héron. Une aire naturelle de camping et un point d’éducation à
l’environnement sont également aménagés sur ce site de 12 hectares,
-
la chaîne des Lacs, situé à Villeneuve-d’Ascq, lieu de promenade des familles de la métropole,
dessert plusieurs musées et équipements de tourisme et de loisirs,
-
la base de loisirs de Hem, lieu de pêche et de promenade, autour d’un étang d’une surface de
8 000 m² et d’une zone humide, avec une aire de jeux et de fitness aménagés sur site,
-
Le marais de Sainghin-en-Mélantois, avec des aires de pique-nique au milieu d’une zone
humide de 4 hectares (mare riche en amphibiens, un étang de pêche, avec vue sur le village
de Bouvines et son église),
-
Les marais de Bonnance et de Péronne, spécifiquement aménagés pour l'accueil des personnes
à mobilité réduite et gérés par le Conseil Départemental du Nord, qui proposent 5 kilomètres
de sentiers, où de nombreuses espèces d'oiseaux peuvent être observées,
-
Le marais de Fretin, qui s'étend sur 22 hectares de zones humides, avec sentiers, passerelles
et observatoires,
Le projet de territoire ayant pour objectif la valorisation du patrimoine naturel et touristique du
territoire de la Vallée de la Marque, un cheminement multi-usages aura pour objectif de relier les
points d’intérêt mentionnés précédemment.
4.3.
Tourisme fluvial et plaisance
Le tourisme fluvial et la plaisance sont placés, comme le transport fluvial, sous la responsabilité du VNF
(Voies navigables de France), qui gère les voies navigables et les écluses à l’exception de la Marque
urbaine et le Canal de Roubaix, gérés par Lille Métropole.
Le territoire du Sage Marque-Deûle est bien équipé en infrastructures d’accueil ; il compte 3 haltes
nautiques et 4 ports de plaisance. Ce constat est nuancé selon les acteurs, car la localisation des
infrastructures n’est pas optimale.
En termes de fréquentation, le territoire du SAGE est une zone de transit avec une forte proportion de
plaisanciers étrangers. Les plaisanciers français sont en majorité de la région et restent basés dans les
ports. On observe une augmentation jusqu’à 2005 du nombre de bateaux et du nombre de
plaisanciers, puis une forte baisse entre 2009 et 2010, plus marquée pour la plaisance dite privée.
Cependant, la région possède un fort potentiel grâce à la liaison avec le réseau navigable belge, appelé
à se développer avec le canal Seine Nord. On peut en outre s’attendre à un report du tourisme fluvial
vers le réseau secondaire avec l’augmentation des gabarits sur le réseau principal.
25
4.4.
La pêche
Le territoire du SAGE est couvert par deux fédérations de pêche et compte 18 A.A.P.P.M.A.
(Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique) et associations de pêche privées.
Par ailleurs, il existe quelques associations de pêche sportive fédérées par la Fédération Française de
Pêche sportive au Coup.
Les parcours de pêche sont constitués de 25 plans d’eau répertoriés dans les P.D.P.L. (Plan
Départemental pour la Promotion du Loisir-pêche), et de 10 lots de pêche, dont un en domaine
particulier.
Le loisir pêche dan le Nord et dans le Pas-de-Calais est défini par les Plans départementaux pour la
Promotion du Loisir Pêche rédigés par les fédérations. Ce plan a été réalisé en 2005 dans le Nord et est
en cours de rédaction dans le Pas-de-Calais.
Le P.D.P.L. du département du Nord met en évidence le bon aménagement des parcours, et un effort
important des fédérations et des associations, mais également des points faibles comme l’accessibilité
aux berges, les conflits d’usage et une attractivité limitée liée à la dégradation des milieux.
On observe cependant une diminution des effectifs des pêcheurs et la saturation des parcours de
pêche existants. Dans ce cadre, 12 fiches actions sont intégrées au P.D.P.L. pour développer l’offre de
loisir pêche, axées sur le développement de nouveaux parcours de pêche, la formation et la
communication.
Il existe également un certain opportunisme transfrontalier : l’attractivité des cartes de pêche et des
infrastructures en Belgique peut créer un délaissement du loisir pêche sur le territoire de la Marque.
4.5.
Sports aquatiques
On compte neuf clubs de canoë kayak sur le territoire Marque-Deûle.
Il existe également 2 clubs d’aviron, 2 clubs de voile et 7 bases de loisirs ou bases nautiques.
4.6.
Les centres hippiques
L’objectif du projet de territoire est de réaliser un cheminement le long de la Marque accessible aux
piétons, cyclistes et cavaliers. Afin de pouvoir anticiper la fréquentation potentielle et donc l’entretien
nécessaire de ces cheminements, un inventaire des centres équestres présents sur la zone a été repris
dans le tableau suivant :
Nom
Société hippique rurale
Poney-Club
Société hippique rurale
Les Ecuries de Willems
Château d’Hem
Le Petit Parc
Ludo Poney
Club Hippique de Roubaix
Commune
Cysoing
Villeneuve-d’Ascq
Péronne-en-Mélantois
Willems
Hem
Villeneuve-d’Ascq
26
Nom
Centre Equestre et Poney Club
Ecuries du Marais (SARL)
4.7.
Commune
Seclin
Baisieux
Transport fluvial
Le transport fluvial est une composante importante du territoire de la vallée de la Marque, puisqu’il
comprend de nombreuses voies navigables, reliant le réseau navigable français avec la Belgique et le
nord de l’Europe. Il existe de nombreux ports de commerce, situés le long de la Deûle et de la Lys, dont
les principaux sont les « Ports de Lille » avec 8 sites, et la plateforme multimodale Delta 3 à Dourges.
Outre les sites concédés présentés, il existe également de nombreux ports privés.
Le trafic fluvial a fortement diminué sur l’ensemble de la France entre 1970 et 1998 mais connaît
actuellement un renouveau, axé sur les matériaux de construction, les conteneurs et les déchets au
niveau du S.A.G.E. : une tendance à l’augmentation peut être relevée ces dernières années. Le trafic
de transit constitue la part majoritaire du trafic sur le territoire.
Le trafic fluvial étant sensible aux coûts de rupture de charge, il est important de préserver le foncier
au bord des voies d’eau pour que des entreprises puissent s’y installer afin de renforcer la compétitivité
de la voie d’eau.
Les travaux de recalibrage, le projet du canal Seine Nord et des mesures d’incitation au report modal
devraient favoriser le développement du transport fluvial.
Toutefois, on peut remarquer un délaissement par le maitre d’ouvrage du réseau à petit gabarit non
économiquement viable, comme le canal de Lens et le canal de Roubaix, et il existe des infrastructures
orphelines de gestionnaire comme le port du Dragon sur la Marque canalisée à Wasquehal.
La problématique du curage des sédiments et des terrains de dépôt est en outre un enjeu majeur pour
les Voies Navigables de France et le S.A.G.E.
5. La Marque
5.1.
Zones inondables
Le territoire de la Marque est très touché par les inondations, de par sa topographie plate et
artificialisée avec des secteurs situés en contrebas des canaux et la présence de la nappe affleurante
dans certaines zones. De plus, les enjeux sont importants du fait de la forte urbanisation. Sur le bassin
Artois Picardie, dans le cadre de l’application de la directive inondation, l’E.P.R.I. (Evaluation
Préliminaire des Risques d’Inondations) a été réalisée et approuvée et l’identification des T.R.I.
(Territoires à Risque d’Inondation) est en cours. Lille, Douai et Lens ressortent au regard de leur
vulnérabilité et de leurs enjeux. Un Atlas des Zones Inondables a également été réalisé pour la vallée
de la Marque.
Les inondations sont de diverses typologies sur le territoire : crue (49% des arrêtés), ruissellement (48%
des arrêtés) et remontée de nappe (3% des arrêtés).
27
L’artificialisation des sols, des cours d’eau et leur mode de gestion sont des facteurs aggravants. Lille
est largement la commune la plus touchée, ce qui s’explique par sa position en aval de la Deûle et par
les forts enjeux économiques et humains présents.
L’interconnexion des différents bassins est un atout pour le territoire car cela permet d’effectuer des
transferts de volumes selon les enjeux. De même, l’intégration de la gestion des eaux pluviales dans
les pratiques des collectivités locales et la promotion des techniques alternatives agissent en faveur
de la réduction des risques.
Toutefois, les bassins versants sont encore peu instrumentés et mal connus. En outre, les
responsabilités ne sont pas toujours bien identifiées et les acteurs ont parfois une vision partielle de
cette problématique.
Par ailleurs, l’exploitation charbonnière de l’ex-bassin minier a fortement perturbé les conditions
topographiques et hydrographiques originelles, et entrainé de fortes répercussions sur les
écoulements. Des stations de relevage des eaux fonctionnent donc pour pallier à ce problème.
Cependant, ces stations peuvent s’avérer insuffisantes dans le cas d’un dysfonctionnement et de pluies
successives.
5.2.
La pollution de la Vallée de la Marque
Il faut également parler de la pollution, qui est bien présente. Avant sa requalification, l’eau de la
Marque était classée en qualité 4, c’est-à-dire, très mauvaise qualité (pas de vie piscicole possible,
aucun usage envisageable…). Un cours d’eau, dont la qualité est évaluée à 4, contient des eaux pouvant
constituer un risque pour la santé publique.
Il y a trois principaux facteurs de pollution : l’industrie, l’urbanisation et l’agriculture. Il faut tout
d’abord rappeler que la vallée de la Marque était très tôt industrialisée. Cette industrie a laissé des
traces dans le cours d’eau. Il s’agissait essentiellement d’industries agroalimentaires, textiles et
chimiques. L’urbanisation contribue elle aussi à la pollution. Jusqu’à il y a quelques années,
l’assainissement des habitations n’était pas existant. L’agriculture alimente également la pollution du
cours d’eau avec l’utilisation de pesticides et d’engrais qui ruissellent dans la Marque. Deux types de
pollutions sont présentes dans la Marque : la pollution organique et la pollution chimique. La première
entraîne l’eutrophisation des marais et la seconde contribue à diminuer la faune et la flore présentes.
Les plantes des marais peuvent jusqu’à un certain point absorber la pollution (surtout les nitrates et
les phosphates), on parle aussi d’autoépuration. Malheureusement, elle est trop faible pour que la
pollution soit filtrée.
On a noté une forte dégradation de la Marque entre 2000 et 2002 alors que les progrès en matière
d’épuration se poursuivent. En réalité, les mauvais résultats de l’année 2002 s’expliquent par des
raisons hydrologiques. En effet, les rejets n’ont pas été plus importants qu’en 2000 (au contraire) mais,
par contre, les pluies peu abondantes ont moins dilué les pollutions.
Globalement, la qualité de la Marque, bien qu’en net progrès, reste en classe de qualité 3 (médiocre).
Elle se dégrade en mauvaise qualité (HC) en aval de Forest-sur-Marque et jusqu’à sa confluence avec
la Deûle. Ce sont bien souvent les pollutions domestiques (eaux sales, usées et déchets) qui sont à
l’origine de cette mauvaise qualité. On trouve, à ce titre, des concentrations importantes en
ammonium et en phosphates.
28
Victime de son faible débit et des nombreux rejets, ce cours d’eau ne pourra s’améliorer que par la
maîtrise totale des rejets domestiques dans la zone rurale à l’amont et dans la banlieue lilloise à l’aval.
L’objectif de qualité défini par l’Agence de l’eau est de 2, c’est-à-dire une eau apte à la fabrication
d’eau potable avec une vie piscicole normale mais une perturbation de la reproduction. En effet, cette
qualité permettrait la fabrication d’eau potable avec traitement poussé, l’irrigation et l’utilisation
industrielle.
La qualité hydrobiologique est également mauvaise sur le bassin. On enregistre, pour l’année 1990, un
indice IBGN (Indice Biologique Global Normalisé) compris entre 0 et 7 sur la Marque, de l’amont à l’aval
qui caractérise une pollution très forte (données S.D.A.G.E.).
5.2.1.
Les activités industrielles
Les activités industrielles sont encore très présentes même si elles sont en déclin ces dernières années.
Il existe 540 I.C.P.E. (Installations Classées pour la Protection de l'Environnement), situées
principalement dans l’agglomération lilloise. Parmi ces ICPE, 13 sont considérées comme prioritaires
vis-à-vis de leurs rejets dans le milieu aquatique. Il existe 15 sites classés Seveso sur le territoire du
S.A.G.E. (Schéma d’Aménagement de Gestion de l’Eau) dont 6 classés « Seveso seuil AS ».
Cinq Plans de Prévention du Risque Technologiques sont en cours ou ont été mis en place au niveau
de ces sites Seveso seuil haut, comme le prévoit la réglementation. Un de ces sites ne fait l’objet
d’aucun plan.
L’industrie est la cause principale de rejets accidentels. Les polluants rejetés sont des huiles et
hydrocarbures, des détergents, composés organiques et ponctuellement du zinc issu de la métallurgie.
Plus de 7600 sites industriels ou de service, actuels ou abandonnés, susceptibles d’engendrer une
pollution de l’environnement sont répertoriés dans B.A.S.I.A.S. (base de données française créée en
1998 pour récolter et conserver la mémoire des « anciens sites industriels et activités de service » par
le B.R.G.M. (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et 228 sites sont répertoriés dans la base
des sites ou sols pollués ou éventuellement pollués, dite B.A.S.O.L.
Parmi les sites B.A.S.O.L., plus de la moitié sont déjà traités et près de 40% sont en cours de traitement.
5.2.2.
L’agriculture
Les surfaces agricoles représentent environ la moitié du territoire du S.A.G.E. Marque-Deûle.
Cependant, on constate une diminution de la surface agricole utile (S.A.U.) d’environ 12% et du
nombre d’exploitations de 56% entre 1988 et 2010. La taille des exploitations a par conséquent doublé
pendant cette période. Cette diminution de la S.A.U. peut s’expliquer en partie par la pression foncière
très forte dans la région.
Les cultures majoritaires sont les cultures céréalières, légumières et de pommes de terre.
L’agriculture biologique perce sur le territoire mais elle est encore éloignée de l’objectif du Grenelle
de l’Environnement visant à tripler la surface agricole dédiée à l’agriculture biologique d’ici 2012 pour
atteindre 6% de la Surface Agricole Utile française. On note cependant une accélération du
développement du bio ces dernières années.
On observe également une agriculture périurbaine développée, qui a l’avantage de fonctionner en
circuits courts, mais qui présente aussi des contraintes d’exploitation liées à la proximité des zones
urbanisées.
29
Les prélèvements agricoles en eau sont très majoritairement de source souterraine. Ils représentent
une part infime des prélèvements totaux. Ces prélèvements sont très variables, mais on note une
légère hausse qui peut s’expliquer par l’augmentation de la surface irriguée.
Des programmes d’actions sont mis en œuvre à différentes échelles pour réduire la pollution d’origine
agricole. On peut notamment citer :
 A l’échelle de l’Union Européenne les « Bonnes Conditions Agro-environnementales » et la
directive Nitrates mise en œuvre au niveau régional ;
 A l’échelle nationale le plan « EcoPhyto » ;
 A l’échelle du bassin Artois-Picardie le « Plan de Développement Rural Hexagonal » et les
mesures agro-environnementales territorialisées, le Programme « Eau et Agriculture 20102012 », ainsi que le « Plan Végétal Environnement ».
5.3.
Le risque mouvement de terrain et affaissement minier
Les risques de mouvement de terrain sont de diverses typologies sur le territoire de la vallée de la
Marque : retrait et gonflement d’argile, présence de cavités, affaissement minier.
Les secteurs les plus concernés par les mouvements de terrain liés à l’argile sont situés au Nord et à
l’Ouest. Il faut noter la présence d’un secteur à enjeu au Sud-Est du S.A.G.E. sur le territoire de la
Communauté d’Agglomération d’Hénin Carvin.
12 Plans d’Exposition aux Risques (P.E.R.) mouvements de terrains liés à la présence de cavités ont été
approuvés sur l’arrondissement de Lille. De nombreuses cavités souterraines sont présentes sur ce
territoire. Le recensement des cavités n’est pas encore terminé sur le Pas-de-Calais.
34 communes sont concernées par le risque d’affaissement minier dans le sud du territoire du S.A.G.E.
Selon le B.R.G.M., l’affaissement minier est aujourd’hui stabilisé au droit des points de mesure du
réseau de suivi.
6. L’environnement socio-économique
6.1.
La population
La répartition de la population dans la vallée est hétérogène :
-
-
très dense au nord avec Villeneuve-d’Ascq : 62 616 habitants. L’évolution de la population est
directement dépendante de celle de la conurbation lilloise. Le développement des communes
environnantes, d’abord industriel puis lié à la création de la ville nouvelle, est actuellement
essentiellement résidentiel.
plus rurale dans les communes du sud qui comprennent en moyenne 2000 habitants.
Nombre d’habitants en 2013
+ 60 000
Entre 10 000 et 65 000
Entre 5 000 et 10 000
Communes
Villeneuve d’Ascq (62 616)
Wasquehal (20 990), Croix (21 114), Hem
(18 721)
Lesquin (6 969)
30
Nombre d’habitants en 2013
Entre 1 000 et 5 000
Communes
Baisieux (4 611), Fretin (3 353), Willems
(3 048), Chéreng (2 976), Sainghin-enMélantois (2 531), Sailly-Lez-Lannoy
(1 704), Forest-sur-Marque (1 465), Tressin
(1 430), Anstaing (1 347), Gruson (1 145),
- de 1 000
Péronne-en-Mélantois (895), Bouvines
(701)
Tableau : Nombre d’habitants des communes du périmètre d’étude en 2013 (INSEE)
La commune de Villeneuve-d’Ascq est la commune la plus importante du périmètre
d’étude en terme de nombre d’habitants.
La majorité des communes du périmètre d’étude sont des petites communes dont le
nombre est inférieur à 5 000 habitants.
Variation de la population entre 2008 et
2013
Entre 2 et 4%
Entre 0 et 2%
Inférieur à 0%
Communes
Tressin (+3,4%), Anstaing (+2,6%),
Wasquehal (+2,0%),
Lesquin (+1,9%), Baisieux (+1,5%),
Sainghin-en-Mélantois (+1,4%), Hem
(+1,1%), Croix, Gruson, Péronne-enMélantois, Forest-sur-Marque, Fretin,
Willems, Villeneuve-d’Ascq,
Bouvines (-0,5%), Chéreng (-0,5%), SaillyLez-Lannoy (-0,9%)
Trois communes ont vu leur population augmenter, dont deux qui restent tout de même
des petites communes (1 400 habitants).
Seules trois communes ont connu une baisse de leur population : Bouvines, Chéreng et
Sailly-Lez-Lannoy.
6.2.
L’économie
Les activités économiques divisent la vallée en deux ensembles :
-
La partie située en amont de Bouvines demeure rurale. Les activités sont essentiellement
tournées vers l’agriculture.
La moitié aval, entre Bouvines et Wasquehal, se caractérise par un taux d’urbanisation plus
élevé et la présence d’industries.
31
III.
Stratégies
ENJEUX
Le risque inondation
La Marque
Le bâti
Le patrimoine naturel
Le patrimoine culturel
La pollution industrielle
Risque mouvement de terrain et
affaissement minier
Pression foncière
Habitat
Sites d’intérêt écologique
métropolitains
Biodiversité faune/flore
Monuments classés
Monuments d’intérêt
Sentiers de randonnée et
circulations douces
Bases de loisirs
Les activités de loisirs
Tourisme fluvial et plaisance
Pêche
Sports aquatiques et bases
nautiques
Centre hippiques
L’environnement
socio-économique
Sites industriels
Zones économiques
Transport fluvial
STRATEGIES
Entretien raisonné des berges et
du cours d’eau
Amélioration qualitative de l’eau
Prévention des risques
Planification et mise en place
d’une urbanisation préventive
Conservation du caractère bâti
propre à chaque territoire
Préservation du patrimoine
naturel local
Accès à la découverte du
patrimoine bâti et culturel
Accès à la découverte du
patrimoine paysager et naturel
par voie piétonne
Accès à la découverte du
patrimoine paysager et naturel
par voie cyclable
Liaison entre les espaces verts et
naturels
Liaison entre les voies d’eau
Qualité piscicole du cours d’eau
Accès nautique
Accès à la découverte du
patrimoine paysager et naturel
par voie cyclable
Promouvoir l’industrie et
l’économie du territoire
Favoriser le développement du
transport fluvial de port à port
32
IV.
Plan d’actions
ENJEUX
Le risque inondation
La Marque
Le bâti
Le patrimoine naturel
Le patrimoine culturel
Les activités de loisirs
La pollution
industrielle
Risque mouvement de
terrain et
affaissement minier
Pression foncière
STRATEGIES
Entretien raisonné des
berges et du cours
d’eau
ACTIONS
Travaux d’entretien,
faucardages, ou
curages , zones
tampons
Dépollution, filtration,
Amélioration
qualitative de l’eau
Prévention des risques Détermination de
l’ensemble des points
sensibles non stabilisés
Planification et mise
Prise en compte de la
en place d’une
libre circulation du
urbanisation
cours d’eau et des
préventive
risques d’inondation
Habitat
Conservation du
Plan Local
caractère bâti propre
d’Urbanisme et règles
à chaque territoire
de construction
Sites d’intérêt
Etudes d’incidences et
écologique
mesures de gestion et
métropolitains
de conservation des
Préservation du
espaces
patrimoine naturel
Biodiversité
Etudes d’incidences et
local
faune/flore
mesures de gestion et
de conservation des
espèces
Monuments classés
Accès à la découverte Boucles
du patrimoine bâti et
intercommunales à la
Monuments d’intérêt culturel
découverte des
bâtiments culturels et
historiques
Accès à la découverte Chemin
du patrimoine
intercommunal balisé
paysager et naturel
à usage piétonnier
Sentiers de randonnée par voie piétonne
et circulations douces Accès à la découverte Chemin
du patrimoine
intercommunal balisé
paysager et naturel
à usage cyclable
par voie cyclable
Bases de loisirs
Liaison entre les
Connexion entre les
espaces verts et
bases de loisirs
naturels
existantes
(Hem/Villeneuve
d’Ascq/Willems/Fretin)
Tourisme fluvial et
Liaison entre les voies
plaisance
d’eau
Pêche
Qualité piscicole du
Pêche
cours d’eau
33
ENJEUX
Sports aquatiques et
bases nautiques
Centre hippiques
Sites industriels
Zones économiques
L’environnement
socio-économique
Transport fluvial
STRATEGIES
Accès nautique
Accès à la découverte
du patrimoine
paysager et naturel
par voie équestre
Promouvoir l’industrie
et l’économie du
territoire
Favoriser le
développement du
transport fluvial de
port à port
ACTIONS
Canoë-kayak le long de
la Marque
Chemin
intercommunal balisé
à usage équestre
Curage des sédiments
et des terrains de
dépôt
34
CONCLUSION
A travers les nombreuses études réalisées et ce projet de territoire, les potentialités de la Vallée de la
Marque ne sont plus à prouver. Les ressources du territoire s’expriment clairement dans des domaines
aussi variés que les loisirs, le tourisme, le patrimoine architectural et paysager, l’agriculture et les
activités sociales.
Cependant, une problématique demeure quant à l’état qualitatif de la Marque rivière, qui mérite une
attention toute particulière en termes d’entretien et de requalification, dans le cadre de risques
d’inondations, de plus en plus récurrents, et de pollution sur le territoire.
Dans le cadre de propositions d’aménagements de cheminements, il a été constaté, en parallèle, que
de multiples itinéraires existaient déjà en bord de Marque, pouvant relier sans discontinuité la ville de
Fretin jusqu’à Hem.
La pérennité de ce projet est donc assurée au vu des équipements et des aménagements existants et
de la possible prise de compétences pour la Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des
Inondations par la Métropole Européenne de Lille, qui pourrait alors intégrer le cours d’eau de la
Marque dans son périmètre de gestion, même privé, à partir de l’année 2018.
35
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