LES MILIEUX FORESTIERS

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ANNEXES
APPROCHE PAR MILIEUX
LES MILIEUX
FORESTIERS
Office National des Forêts (Laurent LATHUILLIÈRE)
I. Analyse globale de la situation de la famille et/ou des sousfamilles
Connaissance et protection actuelles
Informations générales
L’examen de la couverture forestière en Auvergne montre une prédominance des forêts dans les zones
de montagnes, et une occupation plus ponctuelle sous forme de massifs dans les zones de plaines
(Comté, Tronçais). La Limagne est très peu boisée.
Les surfaces forestières représentent 729 000 ha en Auvergne soit environ 28% du territoire. Cela
représente un taux de boisement moyen variable selon les départements : 16% dans l’Allier, 26% dans
le Cantal, 37% en Haute-Loire et 32% dans le Puy de Dôme. Elles sont constituées globalement
d'autant de feuillus que de résineux mais avec une répartition inégale, ces derniers étant plus présents
dans les zones d'altitude du Puy de Dôme, du Cantal et de Haute-Loire.
Les propriétaires forestiers sont en grande majorité privés (85%), la forêt publique ne représentant que
15% de la surface en Auvergne. Cette dernière comprend les forêts domaniales (1/3 des forêts
publiques de la région, dont une grande part - 25600 ha – se situe dans l'Allier), et les forêts des
collectivités, avec dans les 3 départements de montagne une nette prédominance des forêts sectionales.
L'une des caractéristiques est le morcellement important de la propriété forestière, quelle soit publique
(sauf FD) ou privées (sauf Allier) : au moins 200 000 propriétaires se partagent plus d’un million
parcelles. Les actions de gestion, de mobilisation des bois, de sensibilisation des propriétaires en sont
d'autant plus difficiles. A cela s'ajoute, le problème de la responsabilité civile des propriétaires qui
peut freiner certains actes volontaires de non gestion, eu égard notamment au maintien d'arbres morts
ou sénescents.
Les principales essences forestières sont les chênes (en plaine : Allier et nord du Puy de Dôme), le
sapin (montagnard) et l'épicéa (introduit à toutes altitudes), le pin sylvestre (surtout au centre et au
sud-est de l'Auvergne), le hêtre (en plaine et en montagne), ainsi que plus récemment le douglas, et le
mélèze.
De part la diversité des conditions climatiques et stationnelles, des origines, des modes de gestion, des
sylvicultures appliquées (ou non), des propriétaires, les milieux forestiers d'Auvergne présentent une
très grande variabilité, qu'il est difficile de retranscrire dans une approche "synthétique".
La forêt auvergnate a doublé de surface depuis 1878, et surtout depuis 1946 (la création du Fond
Forestier National notamment a conduit au boisement de 155 000 ha). La surface forestière totale
augmente encore mais de manière moins rapide que durant les dernières décennies
La forêt en Auvergne (plantations résineuses FFN notamment) connaît un fort accroissement en
volume (de l’ordre de +5Mm3/an soit 4%), mais de nombreuses forêts connaissent une gestion
«extensive» ou pas de gestion du tout.
Les milieux forestiers en Auvergne
Niveau de connaissance de la famille de milieux
Principales sources consultées :
Profil environnemental de l'Auvergne, 2008.
Orientations Régionales Forestières, 1999 (en cours d'actualisation, ce qui a permis d'obtenir des
données récentes de la DRAF).
Schéma Régional de Gestion Sylvicole – CRPF Auvergne, 2005.
Orientations Régionales de Gestion et de conservation de la Faune sauvage et de ses habitats, 2005.
Atlas de la Flore d'Auvergne CBNMC, 2006.
Rapports d'activités de l'ONF.
Les milieux forestiers sont généralement moins prospectés que les milieux ouverts, apparaissant
souvent comme moins « remarquables », possédant à priori moins d’espèces emblématiques que
d’autres types de milieux (zones humides, complexes prairiaux).
Les forêts sont caractérisées par une connaissance axée depuis longtemps sur la ressource ligneuse et
la production de bois, plus que sur la biodiversité ou l’approche naturaliste. Ponctuellement, certaines
forêts échappent à cette règle (sites Natura 2000, réserves, Espaces Naturels Sensibles).
Il existe un important travail récent en matière de caractérisation floristique et phytosociologique
(CBNMC, 2000-2006 ; F. BILLY, 1997) et des études sont en cours sur certains groupes fonctionnels
(insectes saproxyliques par exemple) mais ces études revêtent un caractère très ponctuel.
Il apparaît clairement un manque de méthodes et de critères pour l’évaluation de la biodiversité des
milieux forestiers (une démarche est en cours dans le cadre de PEFC Auvergne sous le pilotage de la
FRANE et il existe quelques expériences dans d'autres régions), ainsi qu'un manque de connaissance
des fonctionnalités écologiques et des interactions entre espèces (corridors écologiques, groupe des
nécro et coprophages par exemple).
En résumé, les connaissances sont moyennes à bonnes :
selon l’approche d’analyse (ressource ligneuse, enjeux environnementaux)
selon les enjeux de gestion (production / protection)
selon les groupes taxonomiques et/ou fonctionnels.
Etat de la protection de la famille
Il ressort des réflexions les constats suivants :
- les démarches d’inventaires (ZNIEFF) sont rarement consacrées aux forêts, mais plus souvent
aux mosaïques de milieux, même si au final 20% des forêts sont situées en ZNIEFF de type I ;
- la protection de l’espace est axée d’abord sur les milieux ouverts et non forestiers, et n’est
souvent que « ponctuelle » en matière forestière ;
- globalement, il y a peu de surfaces de milieux forestiers en protection stricte (réserves
naturelles nationales, réserves biologiques), mais une assez bonne prise en compte dans les
statuts de gestion conservatoire (Natura 2000), sauf certains secteurs (Livradois-Forez). Les
dispositifs réglementaires ou juridiques actuels sont suffisants pour la plupart des milieux
forestiers, sauf pour ceux dont la dynamique est tributaire de "macro"-perturbations qui ne
peuvent être maîtrisées à une échelle locale (notamment les forêts alluviales et l'hydrologie,
l'hydrogéomorphologie, ou certaines tourbières boisées). Le maillage d’espaces protégés
montre de plus des lacunes pour certains habitats forestiers remarquables (tourbières boisées et
forêts de ravins). Le site classé de la chaîne des Puys, les gorges de la Rhue, les gorges de la
Sioule, le massif forestier de Tronçais, les Espaces Naturels Sensibles des Conseils généraux
(comme le massif de la Comté) font finalement office de cas particuliers ;
- Certains habitats forestiers sont parfois pris en compte de façon indirecte, car associés à
d’autres habitats ayant motivé une protection. C’est le cas des forêts alluviales et des forêts
d’altitude ;
-
si les surfaces en réserves biologiques mises en œuvre dans les forêts publiques gérées par
l'ONF sont pour l'instant faibles (Réserves Biologiques Dirigées et Intégrales couvrent pour
l’instant seulement 550 ha en Auvergne), plusieurs projets sont à l'étude et mériteraient
d'aboutir.
Etat de conservation
Etat de conservation de la famille et tendances
Les situations sont très variables depuis des milieux peu modifiés par les activités humaines, aux
peuplements fortement anthropisés, voir complètement transformés.
Plusieurs milieux forestiers apparaissent comme « relictuels » et menacés à plus d’un titre, souvent de
faible surface, en état de conservation moyen à mauvais. Il s'agit notamment des tourbières boisées et
des forêts alluviales.
On note par ailleurs un déficit de peuplements matures avec des arbres très âgés accomplissant tout
leur cycle biologique, d'une part en raison de la relative "jeunesse" de la forêt auvergnate (150 ans
souvent), et d'autre part des modes d'exploitation de la ressource ligneuse, qui ont souvent exclu le
maintien des "vieux arbres".
Comparaison de la situation auvergnate par rapport à la situation nationale
Les milieux forestiers apparaissent souvent comme « ordinaires », peu perturbés par les activités
anthropiques, considérés globalement en « relativement bon état de conservation » (MEDAD 2007),
hormis les forêts alluviales.
Globalement, la situation en Auvergne est conforme à la situation nationale, avec comme facteur
positif une plus grande préservation (relative) des espaces naturels dans les régions de montagne, mais
on peut noter également une part relativement réduite des habitats forestiers remarquables, compte
tenu des importantes surfaces issues des campagnes de reboisement menées dans la région depuis 150
ans.
Par ailleurs, comme partout en métropole, les milieux associés aux forêts sont souvent modifiés,
banalisés, et connaissent un appauvrissement de leur diversité biologique.
L'Auvergne se situe à un carrefour biogéographique d'influences atlantiques, continentales,
montagnardes et même méditerranéennes, et accueille une grande diversité d'habitats forestiers,
certains originaux, et parfois sur de faibles surfaces (gorges et vallée de la Sioule par exemple)
constituant de véritables mosaïques d'écosystèmes forestiers et associés.
L'Auvergne a également une responsabilité particulière, au niveau national et de manière générale,
pour la préservation des milieux tourbeux, encore bien présents même s'ils sont en forte régression, et
donc des tourbières boisées.
Raisons ou hypothèses expliquant les dynamiques observées
Facteurs favorables :
- Vieillissement des forêts
- Relative préservation des milieux "naturels" en Auvergne
- Sensibilisation à la prise en compte de l'environnement pour les propriétaires et gestionnaires,
et documents directeurs (DRA-SRA, ORF, SRGS, ORGFH, PEFC)
- Morcellement de propriété forestière et absence de gestion pour de nombreuses parcelles
Facteurs défavorables :
- Forêt auvergnate relativement jeune
- Banalisation des milieux, de la faune et de la flore / Substitution par essences allochtones
(Douglas, Epicéa, Mélèze)
- Monospécificité des peuplements artificiels
- Intensification de la sylviculture, baisse des diamètres d'exploitabilité, mécanisation
- Déficit des stades matures et sénescents des arbres dans les peuplements
-
Morcellement de la propriété forestière (frein à la sensibilisation et gestion respectueuse)
Perspectives à moyen terme sur la base des dynamiques actuelles
Si la situation actuelle est encore plutôt favorable, les perspectives pour les milieux forestiers sont
globalement plutôt défavorables, surtout pour les milieux patrimoniaux, compte tenu des évolutions
observées actuellement en matière de gestion et de changements environnementaux globaux
(climatiques, fragmentation de l'espace…).
Par contre, pour les milieux à caractère relictuel, comme les tourbières boisées, et même les forêts
alluviales, les perspectives pourraient devenir très défavorables, voir critiques. Ceux-ci nécessitent
des mesures de préservation, voir de protection dans certains cas, fortes.
Le vieillissement naturel des forêts va se poursuivre, mais de nombreux peuplements sont
artificialisés, voir "artificiels", et d'autre part, l'intensification de la sylviculture sur les peuplements
anciens risque de se poursuivre.
Les actions de sensibilisation et de formation à la prise en compte de l'environnement se multiplient
mais la multiplicité des acteurs, intervenants et surtout des propriétaires, freine ce déploiement
d'actions en faveur de l'environnement et de la biodiversité.
Analyse et hiérarchie des enjeux vis-à-vis des milieux de la famille (ou sousfamille) :
Les analyses menées sur cette famille de milieux forestiers font ressortir les priorités suivantes pour
les années à venir :
- Améliorer les connaissances sur fonctionnement écosystèmes / interrelations espèces /
adaptations changements climatiques
- Concilier la production forestière avec la préservation de l’environnement
- Informer, sensibiliser, éduquer les propriétaires / gestionnaires / public
- Augmenter la part des stades matures sénescents dans les massifs forestiers (arbres sénescents
et morts, sur pied et à terre, îlots de vieux bois), et au sein des peuplements, de manière la plus
homogène possible
- Préserver l’intégrité des milieux forestiers surtout en zone péri-urbaine
- Préserver les milieux relictuels
- Préserver et améliorer la diversité des micro-habitats et milieux associés / écotones /
boisements naturels
- Restaurer ou à défaut, maintenir des corridors écologiques fonctionnels entre les massifs
forestiers
- Restaurer des zones humides boisées
- Poursuivre la certification des forêts auvergnates
II. Grilles d’analyse des milieux sélectionnés
Les milieux forestiers sélectionnés ont été choisis grâce à deux approches :
- l'une patrimoniale et remarquable a amené à choisir des habitats forestiers d'intérêt
communautaire et prioritaires, souvent menacés : tourbières boisées, forêts de ravins, forêts
alluviales ;
- l'autre plus orientée vers la prise en compte de la biodiversité au travers de la gestion courante
de milieux forestiers plus communs, mais plus répandus, et gérés notamment dans un souci de
production économique ;
En complément, il a été choisi de mettre en avant l'ensemble des milieux et habitats associés aux
milieux forestiers, formant généralement des mosaïques avec ces derniers. En effet, ils participent de
manière importante à la diversité des ensembles forestiers, et constituent des corridors écologiques et
fonctionnels de premier ordre.
Signification
des
codes
dans
les
grilles
suivantes
:
++
:
très
satisfaisant,
très
bon
ou
en
forte
progression
+
:
satisfaisant,
bon
ou
en
progression
0
:
correct,
moyen
ou
stable
‐
:
insuffisant,
mauvais,
ou
en
régression
‐‐
:
très
insuffisant,
très
mauvais
ou
en
forte
régression
LES TOURBIERES BOISEES (91D0)
Description succincte :
Il s’agit de complexes tourbeux colonisés par le Pin sylvestre et le Bouleau pubescent, relictuels, toujours
localisés, en régression, et de très haute valeur patrimoniale.
Il s’agit d ’habitats d ’intérêt communautaire prioritaires (91D0), en net déclin, revêtant une grande valeur
patrimoniale, d ’autant plus qu ’ils sont souvent en mosaïque avec des habitats de tourbières (ss).
Ils jouent un rôle écologique fonctionnel de premier ordre.
Ils recèlent également nombre d ’espèces rares, patrimoniales (flore, insectes). Ils peuvent former des écocomplexes de plusieurs dizaines d ’hectares.
Il existe de nombreuses formes de transition depuis les tourbières actives jusqu ’aux formations forestières sur
substrat (para)-tourbeux.
Raisons pour lesquelles le milieu a été retenu : (plusieurs cases possibles)
Milieu caractéristique ou représentatif de l’Auvergne
Milieu exceptionnel ou particulier à l’Auvergne
Milieu constituant un habitat d’espèces ou de groupes d’espèces remarquables (les lister) :
Milieu constituant ou abritant un ou plusieurs habitats remarquables (Annexe I de la directive habitat ou autres
habitats remarquables) (les lister) : habitats d’intérêt communautaire : 91D0 tourbières boisées
Autres raisons (préciser) :
L’Auvergne a une forte responsabilité au niveau national pour les milieux tourbeux, donc les tourbières boisées
également.
Elles sont localisées dans certaines régions naturelles seulement de la région, dans les zones de montagnes.
Elles sont en raréfaction, mais encore bien présentes dans la région.
Rôle fonctionnel écologique très important (cf. rôle des tourbières sens large).
Elles constituent également des zones refuges pour certaines espèces patrimoniales, notamment au sein de
grands massifs boisés (îlots relais).
Principaux territoires concernés (en référence à la carte des régions naturelles)
Bourbonnais et basse Combraille
Sologne bourbonnaise
Combraille
Limagnes et Val d'Allier
Livradois-Forez
Volcans d'Auvergne
Aurillac et châtaigneraie auvergnate
Margeride, Aubrac
Velay
Zones urbaines
Carte de répartition des tourbières
en Auvergne (CEPA, 2007)
Carte de répartition des tourbières boisées
(CBNMC, 2009)
Carte de répartition du Bouleau
pubescent (CBNMC, 2006)
Etat de conservation (inspiré des critères MNHN de l’évaluation
nationale DHFF)
Connaissance et protection
actuelles
CRITERES
Quel est le niveau de connaissance du milieu ? Existe-til des données, de synthèses sur le milieu ?
L’état de la protection du milieu est-il satisfaisant ? (Les
mesures et zones de protection actuelles couvrent-elles
efficacement les zones de présence ? Permettent-elles
d’envisager une conservation efficace ?)
Superficie
couverte par le
milieu
Les superficies couvertes par ce
milieu permettent-elles sa
conservation ?
Quelle a été l’évolution de ces
superficies au cours des 10-15
dernières années ?
La structure et les fonctionnalités du milieu sont-elles
globalement en bon état ou altérées ?
Quels sont les hypothèses, processus ou raisons
expliquant la dynamique observée ?
EVALUATION
++/ + / 0 / - / --
---
Perspectives et enjeux
Quelle est la capacité naturelle de
reconquête par ce milieu ?
Résilience &
restauration
Quelle est la faisabilité technique de
sa restauration ?
Perspectives futures : comment estimez-vous la viabilité
de ce milieu à moyen terme sur la base des dynamiques
actuelles ?
Données inventaires partielles (cf CBNMC,
CEPA, ONF)
Lacunes dans la caractérisation
Manque connaissances état dynamique
Peu
de
tourbières
boisées
sont
protégées
directement
et
strictement.
prise
en
compte
de
certains
complexes
dans
N2000,
mais
de
nombreux
sites
sont
méconnus
et
disséminés
dans
les
massifs
boisés.
Quelle
est
cependant
la
protection
la
mieux
adaptée
?
Les
tourbières
boisées
occupent
souvent
des
surfaces
restreintes
et
sont
de
plus
imbriquées
dans
d’autres
milieux
forestiers
ou
de
tourbières.
Les
surfaces
sont
en
nette
régression
depuis
des
dizaines
d’années,
comme
l’ensemble
des
milieux
tourbeux.
Compte­tenu
de
leur
fonctionnement
écologique,
et
des
dégradations
affectant
depuis
longtemps
les
milieux
tourbeux,
les
fonctionnalités
des
tourbières
boisées
sont
souvent
altérées.
Lister
ici,
par
ordre
croissant
d’importance
les
raisons
ou
hypothèses
expliquant
les
évolutions
du
milieu
observées.
Facteurs
favorables
:
1­
Boisement
naturel
de
certaines
tourbières
2­
Faible
productivité
ligneuse
3­
Sensibilisation
croissante
des
forestiers,
propriétaires
ou
gestionnaires
Facteurs
défavorables
:
1­Modifications
de
circulation
des
eaux
2­
Evolution
dynamique
des
milieux
tourbeux
3­
Sylviculture
inadaptée,
exploitations
perturbatrices
4­
Espèces
invasives
(Epicéa)
5­
Faibles
surfaces
6­
Isolement
au
sein
de
massifs
de
production
accessoire
Quel est le niveau d’enjeu régional, la part de l’Auvergne
dans responsabilité globale de conservation du milieu ?
COMMENTAIRES
significative
majeure
totale
--
Les
tourbières
boisées
sont
très
liées
aux
milieux
tourbeux
pour
lesquels
l'Auvergne
a
une
forte
responsabilité
nationale.
Ils
constituent
des
habitats
rares
à
l'échelle
régionale,
et
sont
d'IC
Prioritaire
Outre
leur
destruction
directe,
les
tourbières
boisées
sont
souvent
affectées
par
les
modifications
hydrologiques
environnantes
(notamment
détournement
d'arrivée
d'eau,
drainage
ou
assèchement
indirect).
Leur
restauration
est
délicate
(difficultés
d'intervention,
et
complexité
des
mécanismes
biologiques
en
jeu).
A
défaut
de
perturbations
directes
ou
majeurs,
les
tourbières
boisées
sont
un
milieu
en
évolution
lente,
donc
peu
menacées
si
elles
sont
préservées.
Risque
lié
aux
changements
climatiques.
Analyse et hiérarchie des enjeux vis-à-vis du milieu :
Compte-tenu de leur relative rareté, de leur dégradation générale, de leur faible productivité économique, les
tourbières boisées méritent d 'être intégralement préservées, et soustraites à toute exploitation.
Des mesures devraient être prises pour l'exploitation forestière des peuplements forestiers plus productifs situés
en périphérie ou en mosaïque.
Il faut veiller à préserver le fonctionnement hydrologique des sites sur un plan beaucoup plus large que la stricte
tourbière, en particulier en ne drainant pas les sites, ou en veillant à intégrer la tourbière dans tout projet de voirie
(même pour un simple curage de fossés), car il peut modifier définitivement l'alimentation en eau d'une tourbière
et la mettre en péril.
Il reste par ailleurs de nombreux sites à inventorier dans les massifs forestiers de montagne.
LES FORETS DE PENTE, D’EBOULIS ET DE RAVINS (9180)
Description succincte :
Il s’agit de formations à base de Tilleul, Frêne, Orme et Erable situées sur des pentes caillouteuses,
des éboulis plus ou moins mobiles, et/ou le long des ravins et ruisseaux permanents ou temporaires,
sur substrat instables (éboulis), qui ont un rôle important de corridors écologiques et une haute valeur
patrimoniale. Ils sont bien présents en Auvergne mais toujours de manière localisée.
Raisons pour lesquelles le milieu a été retenu : (plusieurs cases possibles)
Milieu caractéristique ou représentatif de l’Auvergne
Milieu exceptionnel ou particulier à l’Auvergne
Milieu constituant un habitat d’espèces ou de groupes d’espèces remarquables (les lister) : Rôle fonctionnel
important pour des espèces liées aux ruisseaux, comme la Loutre.
Milieu constituant ou abritant un ou plusieurs habitats remarquables (Annexe I de la directive habitat ou autres
habitats remarquables) (les lister) : habitat d’intérêt communautaire : 9180 forêt de pentes, éboulis ou
ravins du Tilio-Acerion
Autres raisons (préciser) : Corridor écologique important pour les forêts de ravins (ss)
Ce type de formations accueille des habitats d'intérêt communautaire prioritaire, et abrite en plus des
communautés spécifiques à l'Auvergne en l'état actuel des connaissances : par exemple les érablaie tillaie à Buis, ou tillaies sèches collinéennes du massif de la Comté, communauté vraisemblablement
très peu répandue en Auvergne, participant à des mosaïques d’habitats de grand intérêt (juxtaposition
sur de faibles superficies d’un grand nombre d’habitats forestiers relevant de différentes alliances
phytosociologiques).
Principaux territoires concernés (en référence à la carte des régions naturelles)
Bourbonnais et basse Combraille
Sologne bourbonnaise
Combraille
Limagnes et Val d'Allier
Livradois-Forez
Volcans d'Auvergne
Aurillac et châtaigneraie auvergnate
Margeride, Aubrac
Velay
Zones urbaines
Carte de répartition des forêts de ravins
(CBNMC, 2009)
Carte de répartition de la Doradille scolopendre
(CBNMC, 2006)
Etat de conservation (inspiré des critères MNHN de l’évaluation
nationale DHFF)
Connaissance et protection
actuelles
CRITERES
EVALUATION
++/ + / 0 / - / --
Quel est le niveau de connaissance du milieu ? Existe-til des données, de synthèses sur le milieu ?
+
Etudes récentes du CBNMC (2004) et base de
données, mais lacunes dans la connaissance de
la répartition, de nombreux milieux existants en
forêt sans avoir été identifiés.
L’état de la protection du milieu est-il satisfaisant ? (Les
mesures et zones de protection actuelles couvrent-elles
efficacement les zones de présence ? Permettent-elles
d’envisager une conservation efficace ?)
0
Pas
de
protection
directe.
Milieux
parfois
protégés
du
fait
de
l'existence
de
sites
N2000,
mais
ce
statut
ne
couvre
pas
tous
les
habitats
de
ce
type.
Superficie
couverte par le
milieu
Les superficies couvertes par ce
milieu permettent-elles sa
conservation ?
+
Quelle a été l’évolution de ces
superficies au cours des 10-15
dernières années ?
-
La structure et les fonctionnalités du milieu sont-elles
globalement en bon état ou altérées ?
Quels sont les hypothèses, processus ou raisons
expliquant la dynamique observée ?
+
Résilience &
restauration
significative
majeure
totale
Quelle est la capacité naturelle de
reconquête par ce milieu ?
--
Quelle est la faisabilité technique de
sa restauration ?
--
Perspectives futures : comment estimez-vous la viabilité
de ce milieu à moyen terme sur la base des dynamiques
actuelles ?
Habitats, bien présents en Auvergne, mais
toujours de manière ponctuelle, toujours linéaires
et de faible superficie, mais lié à la topographie et
géomorphologie, généralement stables (blocage
édaphique).
Milieu sensible, sans doute en régression, mais
difficile à évaluer.
Sauf perturbation ou destruction directe, ce type
de milieu est relativement stable, et les
fonctionnalités correctes, mais la naturalité forte
est parfois dégradée.
Lister
ici,
par
ordre
croissant
d’importance
les
raisons
ou
hypothèses
expliquant
les
évolutions
du
milieu
observées.
Facteurs
favorables
:
1­
Faible
pression
sylvicole.
2­
Accès
et
exploitation
difficile
3­
Renouvellement
dynamique
/
rajeunissement
Facteurs
défavorables
:
1­
Faibles
surfaces,
linéaires
2­
Forte
sensibilité
aux
perturbations
(notamment
voiries
forestières,
circulation
motos
quad
4x4)
3­
Stades
parfois
transitoires
pour
forêts
pente
et
éboulis
4­
Banalisation
/
artificialisation
peuplements
riverains
5­
Méconnaissance
des
propriétaires
et
gestionnaires
accessoire
Quel est le niveau d’enjeu régional, la part de l’Auvergne
dans responsabilité globale de conservation du milieu ?
Perspectives et enjeux
COMMENTAIRES
0
Milieu
bien
présent
en
Auvergne
dans
les
zones
de
relief,
mais
toujours
localisé.
Rôle
fonctionnel
important
et
sensibilité
forte
nécessitent
une
préservation
de
ces
habitats.
Restauration
difficile
une
fois
le
milieu
dégradé
ou
modifié.
Bien
que
peu
fréquents
et
de
faible
surface,
milieux
relativement
stables,
si
préservés
des
destructions
directes
(voiries,
fréquentation
véhicules
à
moteur,
exploitation
forestière)
Analyse et hiérarchie des enjeux vis-à-vis du milieu :
Milieux originaux, souvent riches, abritant des espèces patrimoniales (Orme, fougères), jouant un rôle écologique
important de corridor, l'enjeu majeur consiste à les préserver de toute dégradation directe (exploitation forestière,
création ou modification de voiries, fréquentation véhicules à moteur type moto quad).
Il conviendrait également d'affiner la connaissance, l"inventaire et la caractérisation de ces milieux.
LES FORETS ALLUVIALES
Description succincte :
Il s’agit de formations boisées à base de Frêne et d’Aulne situées le long des principales rivières et cours d’eau.
Ils constituent des milieux relictuels, en régression, jouant un rôle fondamental dans la fixation des berges,
l’épuration des eaux, les corridors écologiques et le paysage.
Raisons pour lesquelles le milieu a été retenu : (plusieurs cases possibles)
Milieu caractéristique ou représentatif de l’Auvergne
Milieu exceptionnel ou particulier à l’Auvergne
Milieu constituant un habitat d’espèces ou de groupes d’espèces remarquables (les lister) : Grande richesse
écologique (floristique notamment), avec présence d'espèces patrimoniales (ex Orme lisse, Loutre,
Castor)
Milieu constituant ou abritant un ou plusieurs habitats remarquables (Annexe I de la directive habitat ou autres
habitats remarquables) (les lister) : habitats d’intérêt communautaire : 91E0 forêt alluviales à Alnus
glutinosa et Fraxinus excelsior, 91F0 forêts mixtes riveraines des grands fleuves + aulnaies
marécageuses
Autres raisons (préciser) :
Les forêts alluviales sont les milieux qui, avec les tourbières, ont le plus régressé ces dernières décennies. Elles
sont d'intérêt communautaire prioritaire (sauf les aulnaies marécageuses), et constituent également l'un des
milieux forestiers les plus riches, avec une grande diversité, notamment floristique. Elles jouent un rôle
écologique de premier ordre, à la fois fonctionnel (dynamique alluviale, stabilisation berges, épuration) et de
corridor.
Principaux territoires concernés (en référence à la carte des régions naturelles)
Bourbonnais et basse Combraille
Sologne bourbonnaise
Combraille
Limagnes et Val d'Allier
Livradois-Forez
Volcans d'Auvergne
Aurillac et châtaigneraie auvergnate
Margeride, Aubrac
Velay
Zones urbaines
Carte de répartition des forêts
alluviales (CBNMC, 2009)
Etat de conservation (inspiré des critères MNHN de l’évaluation
nationale DHFF)
Connaissance et protection
actuelles
CRITERES
Quel est le niveau de connaissance du milieu ? Existe-til des données, de synthèses sur le milieu ?
L’état de la protection du milieu est-il satisfaisant ? (Les
mesures et zones de protection actuelles couvrent-elles
efficacement les zones de présence ? Permettent-elles
d’envisager une conservation efficace ?)
Superficie
couverte par le
milieu
EVALUATION
++/ + / 0 / - / --
+
Etudes
récentes
du
CBNMC,
mais
partielles
et
lacunes
dans
la
connaissance
et
la
répartition.
Manque
de
connaissance
des
influences
macro­
environnementales
(notamment
modification
dynamiques
alluviales).
--
Réglementations
multiples,
nombreuses
forêts
alluviales
en
N2000,
mais
peu
de
protection
stricte
(RNN
Val
Allier),
et
dispositif
de
protection
actuel
inefficace
face
aux
(macro­)perturbations
des
dynamiques.
Les superficies couvertes par ce
milieu permettent-elles sa
conservation ?
--
Quelle a été l’évolution de ces
superficies au cours des 10-15
dernières années ?
--
La structure et les fonctionnalités du milieu sont-elles
globalement en bon état ou altérées ?
Quels sont les hypothèses, processus ou raisons
expliquant la dynamique observée ?
-
Perspectives et enjeux
significative
majeure
totale
Quelle est la capacité naturelle de
reconquête par ce milieu ?
+
Quelle est la faisabilité technique de
sa restauration ?
-
Perspectives futures : comment estimez-vous la viabilité
de ce milieu à moyen terme sur la base des dynamiques
actuelles ?
-
Résilience &
restauration
Aucune
donnée
chiffrée
en
l'absence
de
recensement
général.
Les
surfaces
sont
toujours
faibles,
milieux
linéaires,
souvent
sous
forme
de
"lambeaux"
ou
vestiges.
Les
forêts
alluviales
ont
fortement
régressées
ces
dernières
décennies.
La
plupart
du
temps
les
structures
et
fonctionnalités
sont
(très)
altérées.
On
trouve
surtout
des
vestiges
des
anciennes
forêts
alluviales
sous
forme
de
linéaires
(rangée
d'aulne
et
de
frêne
entre
cours
d'eau
et
prairie
ou
boisement).
Lister
ici,
par
ordre
croissant
d’importance
les
raisons
ou
hypothèses
expliquant
les
évolutions
du
milieu
observées.
Facteurs
favorables
:
1­
Renouvellement
dynamique
2­
Faible
intérêt
sylvicole,
malgré
forte
productivité
parfois
3­
Morcellement
/
isolement
4­
Actions
de
restauration
Facteurs
défavorables
:
1­
Faibles
surfaces
2­
Forte
sensibilité
aux
perturbations,
destructions
3­
Anthropisation
4­
Gestion
sylvicole
ou
agricole
(irrigation)
inadaptée
5­
Régulation
/
perturbations
débits
cours
d'eau
6­
Espèces
invasives
accessoire
Quel est le niveau d’enjeu régional, la part de l’Auvergne
dans responsabilité globale de conservation du milieu ?
COMMENTAIRES
Formations
encore
présentes
grâce
à
l'important
réseau
hydrographique
de
l'Auvergne,
mais
très
menacées,
et
en
régression
générale
en
France.
Les
forêts
alluviales,
notamment
frêne
et
aulne
sont
fréquemment
"remaniées"
par
la
dynamique
fluviale
naturelle.
Elles
ont
une
assez
bonne
capacité
de
restauration,
si
elles
peuvent
garder
leur
résilience
et
des
surfaces
suffisantes..
Les
chênaies­frênaies
plus
évoluées
sont
elles
moins
résilientes.
Ces
milieux
sont
particulièrement
menacés,
et
par
les
perturbations
directes,
les
usages
de
l'exploitation
de
l'espace
(réduction
des
interfaces
et
corridors
entre
espace
agricole
ou
forestier
et
rivière),
et
par
les
modifications
des
régimes
alluviaux
dans
certaines
vallées
(barrages).
Analyse et hiérarchie des enjeux vis-à-vis du milieu :
L'enjeu
majeur
est
la
préservation
des
dernières
formations
alluviales
présentes,
et
dans
leur
répartition,
et
dans
leur
intégrité,
et
leur
capacité
de
résilience.
Des
actions
de
restauration
pourront
utilement
être
menées.
Des
actions
devront
être
menées
également
pour
limiter
les
perturbations
liées
aux
activités
humaines,
soit
du
point
de
vue
des
usages
de
l'espace
(conservation
de
l'espace
de
liberté
de
la
rivière,
limitation
des
dégradations
ou
destructions
directes
:
exploitation,
carrière,
antrhopisation
cf
"terrain
motocross"),
soit
de
celui
des
régimes
hydrologiques.
Une
attention
particulière
devra
être
portée
à
l'impact
des
espèces
exotiques
envahissantes,
notamment
floristiques.
LES HETRAIES - SAPINIERES
Description succincte :
Il s ’agit de formations à base de Hêtre, souvent associé au Sapin, deux essences de production importantes en
Auvergne (11 + 13 % de la surface). Elles sont présentes de partout en montagne avec deux massifs principaux
dans le Forez et le Livradois.
Elles constituent des forêts très variées, et parfois des habitats d ’Intérêt communautaire ayant une valeur
patrimoniale (hêtraies-sorbaies).
De part leur importance surfacique, elles participent à la diversité générale des milieux (formations forestières
parmi les plus riches pour certains types), et accueillent par ailleurs en leur sein de nombreuses espèces
patrimoniales, notamment parmi l'avifaune (rapaces, Chouettes, pics…) ou les insectes.
Raisons pour lesquelles le milieu a été retenu : (plusieurs cases possibles)
Milieu caractéristique ou représentatif de l’Auvergne
Milieu exceptionnel ou particulier à l’Auvergne
Milieu constituant un habitat d’espèces ou de groupes d’espèces remarquables (les lister) :
Milieu constituant ou abritant un ou plusieurs habitats remarquables (Annexe I de la directive habitat ou autres
habitats remarquables) (les lister) : Hêtraies d'Intérêt Communautaire : 9120 hêtraies acidophiles
atlantiques à houx, 9130 Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum, 9150 hêtraies calcicole du CephalantheroFagion
Autres raisons (préciser) : Milieu forestier bien représenté en Auvergne et avec souvent de forts enjeux
de production sylvicole
Principaux territoires concernés (en référence à la carte des régions naturelles)
Bourbonnais et basse Combraille
Sologne bourbonnaise
Combraille
Limagnes et Val d'Allier
Livradois-Forez
Volcans d'Auvergne
Aurillac et châtaigneraie auvergnate
Margeride, Aubrac
Velay
Zones urbaines
Etat de conservation (inspiré des critères MNHN de l’évaluation
nationale DHFF)
Connaissance et protection
actuelles
CRITERES
Quel est le niveau de connaissance du milieu ? Existe-til des données, de synthèses sur le milieu ?
L’état de la protection du milieu est-il satisfaisant ? (Les
mesures et zones de protection actuelles couvrent-elles
efficacement les zones de présence ? Permettent-elles
d’envisager une conservation efficace ?)
Superficie
couverte par le
milieu
Les superficies couvertes par ce
milieu permettent-elles sa
conservation ?
Quelle a été l’évolution de ces
superficies au cours des 10-15
dernières années ?
La structure et les fonctionnalités du milieu sont-elles
globalement en bon état ou altérées ?
Quels sont les hypothèses, processus ou raisons
expliquant la dynamique observée ?
EVALUATION
++/ + / 0 / - / --
0
Données
connues
surtout
sous
l'aspect
sylvicole
et
dendrométrique
(production)
et
moins
sous
l'aspect
écologique,
sauf
pour
hêtraies
d’intérêt
communautaire
(cf.
études
récentes
CBNMC).
Lacunes
dans
la
caractérisation
phyto
écologique.
Manque
de
connaissances
dans
la
fonctionnalité
de
l'écosystème
forestier.
+
Pas
de
protection
directe
sauf
sites
N2000
pour
habitats
d’intérêt
communautaire,
mais
la
préservation
de
leur
biodiversité
réside
plus
dans
des
pratiques
de
bonne
gestion
environnementale,
que
dans
des
protections
réglementaires.
24
%
de
la
surface
des
formations
forestières
d'auvergne
sont
occupées
par
le
Hêtre
ou
le
Sapin
(ce
total
inclus
des
formations
de
plaine
de
Hêtre
non
considérées
ici).
L'évolution
semble
assez
stable,
même
s'il
y
a
depuis
de
nombreuses
décennies
une
préférence
accordée
au
sapin
par
rapport
au
hêtre.
Le
bon
état
global
des
hêtraies­sapinières
ne
doit
pas
masquer
parfois
un
appauvrissement
de
la
diversité,
et
une
banalisation
des
peuplements,
notamment
du
fait
de
la
sylviculture
(prédominance
sapin,
voir
exclusion
du
hêtre
sous
représenté),
et
de
l'exploitation.
Lister
ici,
par
ordre
croissant
d’importance
les
raisons
ou
hypothèses
expliquant
les
évolutions
du
milieu
observées.
Facteurs
favorables
:
1­
Enjeu
économique
2­
Dynamique
de
recolonisation
du
Hêtre
3­
Maintien
par
la
sylviculture
traditionnelle
Facteurs
défavorables
:
1­
Sapin
souvent
privilégié
2­
Risques
de
banalisation,
appauvrissement
faune
et
flore
3­
Exploitation
trop
intensive
/
manque
d'exploitation
4­
Déficit
des
stades
matures
ultimes
des
arbres
dans
les
peuplements
4­
Changements
climatiques
++
0
+
accessoire
Perspectives et enjeux
Quel est le niveau d’enjeu régional, la part de l’Auvergne
dans responsabilité globale de conservation du milieu ?
significative
majeure
totale
Quelle est la capacité naturelle de
reconquête par ce milieu ?
+
Quelle est la faisabilité technique de
sa restauration ?
+
Perspectives futures : comment estimez-vous la viabilité
de ce milieu à moyen terme sur la base des dynamiques
actuelles ?
+
Résilience &
restauration
COMMENTAIRES
Les
hêtraies­sapinières,
milieu
forestier
montagnard
par
nature,
sont
bien
représentées
en
Auvergne.
La
restauration
d'une
plus
grande
biodiversité
des
hêtraies­sapinières
est
possible
moyennant
quelques
actions
de
gestion
adaptées
pour
la
prise
en
compte
de
l'environnement,
et
sans
forcément
de
contraintes
fortes,
ni
de
surcoût
excessifs
(bonnes
pratiques
environnementales,
qui
consistent
souvent
à
ne
plus
faire
ou
faire
différemment).
Formations
bien
représentées,
plutôt
stables
(sauf
perturbations
directes).
Analyse et hiérarchie des enjeux vis-à-vis du milieu :
Les hêtraies et hêtraies-sapinières, bien que largement représentées en Auvergne, et non menacées en tant que
telles, ont été choisies car d'une part elles abritent des habitats, micro-habitats et espèces patrimoniales, et
d'autre part elles peuvent illustrer facilement la prise en compte de la biodiversité "ordinaire" dans la gestion
forestière "au quotidien", au travers de "bonnes pratiques environnementales", souvent simples et peu coûteuses,
voir économiques (consistant à faire "moins") et cela dans le cadre de sylvicultures dynamiques assurant le rôle
de production de la forêt..
Parmi celles-ci, plusieurs actions peuvent être entreprises en faveur des "arbres-habitats", c'est-à-dire des arbres
à cavités, des arbres morts ou sénescents.
Des actions de sensibilisation et de formation des propriétaires et gestionnaires forestiers sont nécessaires.
LES CHENAIES DE PLAINE
Description succincte :
Les chênaies représentent les forêts les plus présentes dans la partie nord de l ’Auvergne, et une ressource très
importante pour la filière-bois en terme de volume et de revenus pour les forêts productives. Certaines formations
sont intéressantes sur le plan écologique.
Dans les forêts à production « soutenue », les enjeux de conservation de la biodiversité au quotidien sont
particulièrement importants.
Elles recouvrent des types très différents depuis les plus hautes futaies, jusqu ’aux taillis-sous-futaies (TSF) ou
« taillis » (plutôt en montagne, non pris en compte ici).
Raisons pour lesquelles le milieu a été retenu : (plusieurs cases possibles)
Milieu caractéristique ou représentatif de l’Auvergne
Milieu exceptionnel ou particulier à l’Auvergne
Milieu constituant un habitat d’espèces ou de groupes d’espèces remarquables (les lister) : espèces
saproxyliques, par exmple : Lucane, Capricorne, Campanula cervicaria, Osmunda royalis, etc…
Milieu constituant ou abritant un ou plusieurs habitats remarquables (Annexe I de la directive habitat ou autres
habitats remarquables) (les lister) :
Autres raisons (préciser) : Forêts à enjeux de production illustrant la biodiversité "ordinaire"
Principaux territoires concernés (en référence à la carte des régions naturelles)
Bourbonnais et basse Combraille
Sologne bourbonnaise
Combraille
Limagnes et Val d'Allier
Livradois-Forez
Volcans d'Auvergne
Aurillac et châtaigneraie auvergnate
Margeride, Aubrac
Velay
Zones urbaines
Etat de conservation (inspiré des critères MNHN de l’évaluation nationale
DHFF)
Connaissance et protection
actuelles
CRITERES
Quel est le niveau de connaissance du milieu ? Existe-til des données, de synthèses sur le milieu ?
L’état de la protection du milieu est-il satisfaisant ? (Les
mesures et zones de protection actuelles couvrent-elles
efficacement les zones de présence ? Permettent-elles
d’envisager une conservation efficace ?)
Superficie
couverte par le
milieu
Les superficies couvertes par ce
milieu permettent-elles sa
conservation ?
Quelle a été l’évolution de ces
superficies au cours des 10-15
dernières années ?
La structure et les fonctionnalités du milieu sont-elles
globalement en bon état ou altérées ?
Quels sont les hypothèses, processus ou raisons
expliquant la dynamique observée ?
EVALUATION
++/ + / 0 / - / --
0
Données
connues
surtout
sous
l'aspect
sylvicole
et
dendrométrique
(production)
et
moins
sous
l'aspect
écologique,
sauf
pour
habitats
d'intérêt
communautaire
(cf.
études
récentes
CBNMC).
Lacunes
dans
la
caractérisation
phyto
écologique.
Manque
de
connaissances
dans
la
fonctionnalité
de
l'écosystème
forestier.
+
Pas
de
protection
directe
sauf
sites
Natura
2000
pour
habitats
d’intérêt
communautaire,
mais
la
préservation
de
leur
biodiversité
réside
plus
dans
des
pratiques
de
bonne
gestion
environnementale,
que
dans
des
protections
réglementaires.
++
0
0
Perspectives et enjeux
significative
majeure
totale
Quelle est la capacité naturelle de
reconquête par ce milieu ?
+
Quelle est la faisabilité technique de
sa restauration ?
+
Perspectives futures : comment estimez-vous la viabilité
de ce milieu à moyen terme sur la base des dynamiques
actuelles ?
+
Résilience &
restauration
Les
chênaies
représentent
environ
25%
des
formations
forestières
de
la
région,
mais
toutes
n'ont
pas
la
même
valeur
de
production,
et
de
nombreuses
chênaies
se
trouvent
en
moyenne
montagne.
Le
bon
état
global
des
chênaies
ne
doit
pas
masquer
parfois
un
appauvrissement
de
la
diversité,
et
une
banalisation
des
peuplements,
notamment
du
fait
de
la
sylviculture,
et
de
l'exploitation.
On
note
fréquemment
un
déficit
dans
les
stades
ultimes
des
arbres.
La
discontinuité
des
massifs
dans
des
régions
peu
boisées
est
un
frein
à
la
fonctionnalité.
Lister
ici,
par
ordre
croissant
d’importance
les
raisons
ou
hypothèses
expliquant
les
évolutions
du
milieu
observées.
Facteurs
favorables
:
1­
Forêts
anciennes
(exemple
:
Forêts
Domaniales
de
l'Allier)
2­
Régénération
par
le
chêne
3­
Qualité
de
production
sylvicole
4­
Résilience
des
peuplements
et
communautés
animales
et
végétales
Facteurs
défavorables
:
1­
Evolution
des
pratiques
sylvicoles
(futaies)
2­
Discontinuité
des
massifs
3­
Fragilité
des
sols
4­
Changements
climatiques
5­
Espèces
exotiques
invasives.
accessoire
Quel est le niveau d’enjeu régional, la part de l’Auvergne
dans responsabilité globale de conservation du milieu ?
COMMENTAIRES
Enjeu
de
conciliation
de
la
production
ligneuses
soutenue
et
de
la
préservation
de
massifs
boisés
jouant
un
rôle
écologique
important
dans
des
régions
naturelles
peu
boisées.
La
restauration
d'une
plus
grande
biodiversité
des
chênaies
est
possible
moyennant
quelques
actions
de
gestion
adaptées
pour
la
prise
en
compte
de
l'environnement,
et
sans
forcément
de
contraintes
fortes,
ni
de
surcoût
excessifs
(bonnes
pratiques
environnementales,
qui
consistent
souvent
à
ne
plus
faire
ou
faire
différemment).
Formations
bien
représentées,
plutôt
stables
(sauf
perturbations
directes).
Analyse et hiérarchie des enjeux vis-à-vis du milieu :
Les
chênaies
de
plaine,
bien
que
bien
représentées
en
Auvergne,
et
non
menacées
en
tant
que
telles,
ont
été
choisies
car
d'une
part
elles
abritent
des
habitats,
micro­habitats
et
espèces
patrimoniales,
et
d'autre
part
elles
peuvent
illustrer
facilement
la
prise
en
compte
de
la
biodiversité
"ordinaire"
dans
la
gestion
forestière
"au
quotidien",
au
travers
de
"bonnes
pratiques
environnementales",
souvent
simples
et
peu
coûteuses,
voir
économiques
(consistant
à
faire
"moins"),
et
cela
dans
le
cadre
de
sylvicultures
dynamiques
assurant
le
rôle
de
production
de
la
forêt.
Parmi
celles­ci,
plusieurs
actions
peuvent
être
entreprises
en
faveur
des
"arbres­habitats",
c'est­à­dire
des
arbres
à
cavités,
des
arbres
morts
ou
sénescents.
Des
actions
de
sensibilisation
et
de
formation
des
propriétaires
et
gestionnaires
forestiers
sont
nécessaires.
LES MILIEUX ASSOCIES AUX FORETS
Description succincte :
Il s'agit ici des nombreux milieux et habitats associés à la forêt et des écotones, c'est-à-dire des interfaces entre
deux types de milieux (notamment forêt / espace ouverte type prairie culture).
Ce sont souvent des sources importantes de diversité biologique et fonctionnelle, mais également des relais de
connectivités ou des zones refuges pour des espèces non forestières.
Parmi les principaux milieux considérés :
* falaises, zones rocheuses et ouvertes type landes à éricacées
* ruisseaux, zones humides, mares et tourbières (sauf boisées)
* mégaphorbiaies (intra et péri forestières)
* clairières
Raisons pour lesquelles le milieu a été retenu : (plusieurs cases possibles)
Milieu caractéristique ou représentatif de l’Auvergne
Milieu exceptionnel ou particulier à l’Auvergne
Milieu constituant un habitat d’espèces ou de groupes d’espèces remarquables (les lister) : cf. ci-dessous
Milieu constituant ou abritant un ou plusieurs habitats remarquables (Annexe I de la directive habitat ou autres
habitats remarquables) (les lister) :
Autres raisons (préciser) : Biodiversité ordinaire, mais aussi parfois exceptionnelle, comme par exemple
Campanula cervicaria dans lisières chênaies plaine, Campanula latifolia, Carduus personata et
Streptopus amplexifolius dans les mégaphorbiaies associées à la hêtraie, espèces de zones humides et
"tourbières" éparses en forêt ou en mégaphorbiaie
Principaux territoires concernés (en référence à la carte des régions naturelles)
Bourbonnais et basse Combraille
Sologne bourbonnaise
Combraille
Limagnes et Val d'Allier
Livradois-Forez
Volcans d'Auvergne
Aurillac et châtaigneraie auvergnate
Margeride, Aubrac
Velay
Zones urbaines
Etat de conservation (inspiré des critères MNHN de l’évaluation nationale
DHFF)
Connaissance et protection
actuelles
CRITERES
Quel est le niveau de connaissance du milieu ? Existe-til des données, de synthèses sur le milieu ?
L’état de la protection du milieu est-il satisfaisant ? (Les
mesures et zones de protection actuelles couvrent-elles
efficacement les zones de présence ? Permettent-elles
d’envisager une conservation efficace ?)
Les superficies couvertes par ce
milieu permettent-elles sa
conservation ?
Superficie
couverte par le
milieu
Quelle a été l’évolution de ces
superficies au cours des 10-15
dernières années ?
La structure et les fonctionnalités du milieu sont-elles
globalement en bon état ou altérées ?
Quels sont les hypothèses, processus ou raisons
expliquant la dynamique observée ?
EVALUATION
++/ + / 0 / - / --
-
Milieux
assez
mal
connus,
peu
étudiés
en
propre;
Il
n'existe
aucune
donnée
de
synthèse.
Il
s'agit
d'un
ensemble
de
milieux
difficiles
à
caractériser
et
recouvrant
de
très
nombreuses
formes.
0
Prise
en
compte
ponctuelle
et
partielle
dans
les
statuts
existants.
Généralement
pas
de
besoin
de
protection
à
proprement
parler,
mais
préservation
dans
la
gestion
des
espaces,
notamment
pour
les
lisières,
haies,
ruisseaux
et
zones
humides.
Il
n'existe
pas
de
données
chiffrées
précises,
mais
les
surfaces
occupées
sont
faibles,
ce
qui
n'est
pas
forcément
un
problème
du
moment
que
ces
milieux
sont
suffisamment
présents
dans
l'espace.
Ils
sont
globalement
en
réduction
du
fait
de
l'intensification
des
usages
agricoles
et
forestiers,
voir
anthropiques
(bords
routes)
:
disparition
des
haies,
des
lisières
étagées,
des
zones
humides
de
petite
taille.
Ces
milieux
étant
souvent
ponctuels,
de
faible
surface
et
en
mosaïque,
ils
sont
sensibles
aux
perturbations,
mais
peuvent
être
pérennes
à
l'échelle
d'un
territoire
s'ils
sont
suffisamment
présents.
Ils
prennent
toute
leur
importance
dans
leur
interconnectivité
écologique
et
fonctionnelle.
Lister
ici,
par
ordre
croissant
d’importance
les
raisons
ou
hypothèses
expliquant
les
évolutions
du
milieu
observées.
Facteurs
favorables
:
1­
Diversité
des
espaces
2­
résilience
des
milieux
3­
Isolement
/
méconnaissance
4­
Abandon
de
gestion
Facteurs
défavorables
:
1­
Banalisation
des
milieux
2­
Modifications
brutales
/
destructions
3­
Pratiques
de
gestion
courante
(taille
lisières
forestières
et
bord
de
routes,
exploitation
dans
les
zones
humides)
4­
Espèces
exotiques
invasives
(ex
Renouées)
-
0
accessoire
Perspectives et enjeux
Quel est le niveau d’enjeu régional, la part de l’Auvergne
dans responsabilité globale de conservation du milieu ?
Résilience &
restauration
significative
majeure
totale
Quelle est la capacité naturelle de
reconquête par ce milieu ?
+
Quelle est la faisabilité technique de
sa restauration ?
+
Perspectives futures : comment estimez-vous la viabilité
de ce milieu à moyen terme sur la base des dynamiques
actuelles ?
COMMENTAIRES
-
Enjeu
important
de
conservation
et
d'amélioration
de
la
biodiversité
ordinaire.
Les
dynamiques
naturelles
peuvent
permettre
une
cicatrisation
voir
une
renaturation
assez
facile
des
milieux,
sauf
si
la
pression
anthropique
est
trop
forte
et
trop
régulière.
L'intensification
des
usages
des
espaces
ruraux
et
urbains,
ainsi
que
la
banalisation
des
habitats,
risquent
de
faire
encore
régresser
ces
milieux
associés.
Analyse et hiérarchie des enjeux vis-à-vis du milieu :
Ces
milieux
associés
aux
espaces
forestiers,
nombreux
et
multiples,
constituent
une
source
importante
de
biodiversité
des
massifs
forestiers,
et
constituent
de
plus
des
relais
d'interconnections
avec
et
entre
d'autres
habitats
plus
importants
(par
exemple
des
tourbières
ou
des
espaces
ouverts),
voir
des
zones
de
refuges
pour
certaines
espèces
menacées
dans
leur
habitat
originel
(tourbières).
Ils
représentent
également
des
éco­motifs
paysagers
structurants
de
l'espace
et
de
l'identité
des
régions
naturelles
de
l'Auvergne
(ex
:
les
haies
dans
le
bocage
bourbonnais).
Ils
ont
une
importante
valeur
socioculturelle,
mais
à
contrario
souvent
une
très
faible
valeur
"économique"
et
sont
de
fait
souvent
délaissés,
négligés,
voir
éliminés.
Ce
n'est
pas
tant
leur
surface
intrinsèque,
que
leur
mosaïque
et
leur
positionnement
dans
l'espace
qui
compte
pour
assurer
leur
pérennité
au
sein
des
massifs
forestiers.
Il
convient
donc
de
veiller
à
en
préserver
le
maximum
pour
qu'ils
conservent
leurs
fonctionnalités
et
leur
interconnectivité.
Cela
passe
souvent
par
une
modification
du
regard
porté
par
les
gestionnaires
(forestiers,
agricoles,
"routiers")
pour
laisser
plus
de
place
à
la
nature
"sans
objectif
de
production
:
clairières
non
reboisées,
zones
humides
non
reboisées),
une
plus
grande
vigilance
sur
les
impacts
de
nos
interventions,
et
une
évolution
vers
des
pratiques
de
gestion
plus
respectueuse
de
leur
intégrité
ou
de
leur
fonctionnement
dynamique
(ex
raisonner
les
fauchages
des
accotements
et
lisières
en
fonction
des
besoins
réels
de
sécurité
et
du
cycle
des
espèces
animales
et
végétales).
Cela
passe
parfois
par
des
protection
plus
directes,
notamment
par
le
respect
des
réglementations
de
la
loi
sur
l'eau
pour
les
zones
humides.
Dans
certains
cas
également,
leur
préservation
passera
par
des
actions
de
gestion
dynamique
et
interventionniste,
par
exemple
pour
maintenir
les
milieux
ouverts
(landes
et
pelouses
intra­forestières,
si
le
milieu
n'est
plus
assez
présent
pour
se
renouveler
à
l'échelle
d'un
massif).
Les
deux
axes
majeurs
d'amélioration
sont
la
préservation
de
la
mosaïque
de
milieux
associés
intra
et
inter­forestiers,
et
la
sensibilisation
/
formation
des
propriétaires
et
gestionnaires.

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