Alter Beaucouzé renouvellement centre ville dossier de dérogation

Renouvellement urbain du centre-ville de
Beaucouzé
Commune de Beaucouzé
Demande de dérogation pour la destruction d’habitats
d’espèces protégées
02/02/17
Version
Ingénieurs chargés de l’étude
Ingénieur chargé de la vérification
V1
G. PEETERS / E. BARUSSAUD
M. PAPIN
Sommaire
I
Introduction _________________________________________________________________ 3
II
Renseignements administratifs _________________________________________________ 4
III
Cadre réglementaire __________________________________________________________ 5
IV
Analyse écologique du site ____________________________________________________ 7
IV.I
Habitats et végétation _____________________________________________________ 7
IV.II
Faune ________________________________________________________________ 10
IV.II.1
IV.II.2
IV.II.3
L’hirondelle de fenêtre ______________________________________________________ 12
Le lézard des murailles ______________________________________________________ 13
Petite faune liée aux vieux arbres remarquables __________________________________ 14
V Le projet, ses impacts sur la faune et les mesures pour éviter, réduire ou compenser les
impacts ________________________________________________________________________ 15
V.I
Programme et objectifs du projet ___________________________________________ 15
V.II
Impacts du projet sur la faune et les mesures d’évitement, de réduction et de compensation
des impacts ___________________________________________________________________ 17
V.II.1
V.II.2
V.II.3
V.II.4
V.II.5
VI
Les impacts du projet _______________________________________________________
Les mesures d’évitement des impacts __________________________________________
Les mesures de réduction des impacts__________________________________________
Les mesures de compensation des impacts ______________________________________
Le suivi des mesures compensatoires __________________________________________
17
18
18
18
20
Annexes ___________________________________________________________________ 21
I
Introduction
La commune de Beaucouzé envisage de poursuivre le renouvellement urbain de son centre-ville.
L’objectif est de poursuivre les opérations de requalifications urbaines menées ces dernières années
(ilot de la Picoterie, parvis de l’église et de la mairie) afin de créer une cohérence entre les différents
lieux de vie du centre-ville.
Le projet représente sur une surface d’environ 9 hectares. En plein tissu urbanisé, la zone d’étude
s’organise selon l’axe viaire de la rue du bourg/rue du bourg de paille, d’Ouest en Est.
N
Localisation de la zone d'étude sur la carte IGN
(Source : Géoportail, IGN)
Zone d’étude
Le présent document correspond au dossier de demande de dérogation pour destruction / altération des
habitats de reproduction de l’hirondelle des fenêtres (Delichon urbicum), espèce protégée au titre de
l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.
Il présente le contexte écologique du site (résultats des inventaires faune), le projet et ses impacts sur
la faune et les mesures mises en place pour éviter, réduire ou compenser ces impacts.
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II Renseignements administratifs
-
MAITRE D’OUVRAGE :
Commune de BEAUCOUZE
Esplanade de la Liberté
CS 40001
49071 Beaucouzé Cedex
Tél : 02 41 48 00
Fax : 02 41 48 18 19
[email protected]
-
MANDATAIRE DES ETUDES
ALTER (Anjou Loire territoire) Public
79 rue Desjardins
CS 80110
49101 Angers Cedex 02
Tél : 02 41 18 21 21
Fax : 02 41 88 40 15
-
AUTEUR DE L’ETUDE
Agence d’ingénierie et de paysage CERAMIDE
3 rue Edouard Nignon
CS 47211
44 372 Nantes Cedex 3
Tél. : 02 40 52 34 86
Fax. : 02 40 50 36 86
[email protected]
Ingénieurs intervenant sur le projet et auteurs de l’étude d’impact :
- Emmanuel ROLLAND (ingénieur chef de projet)
- Gaëlle PEETERS (ingénieur environnement),
- Emilien BARUSSAUD (consultant en environnement, avifaune, milieux naturels et
écologie Barussaud Expertise Territoriale)
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III Cadre réglementaire
Les espèces protégées en droit français sont les espèces animales et végétales dont les listes sont
fixées par arrêtés ministériels en application du code de ‘Environnement (L141 1-1 et L411-2).
Art L411-1 (modifié par la LOI n°2010-788 du 12 juillet 2010 – art 124)
« I Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine
naturel justifient la conservation de sites d'intérêt géologique, d'habitats naturels, d'espèces animales
non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, sont interdits :
1° La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou
l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient
vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur
vente ou leur achat ;
2° La destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux de ces
espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle
biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la
détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;
3° La destruction, l'altération ou la dégradation de ces habitats naturels ou de ces habitats d'espèces ;
4° La destruction, l'altération ou la dégradation des sites d'intérêt géologique, notamment les cavités
souterraines naturelles ou artificielles, ainsi que le prélèvement, la destruction ou la dégradation de
fossiles, minéraux et concrétions présents sur ces sites.
II. Les interdictions de détention édictées en application du 1°, du 2° ou du 4° du I ne portent pas sur
les spécimens détenus régulièrement lors de l'entrée en vigueur de l'interdiction relative à l'espèce à
laquelle ils appartiennent. »
Art L411-2 (modifié par Ordonnance n°2013-714 du 5 août 2013 – art. 5)
« Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions dans lesquelles sont fixées :
1° La liste limitative des habitats naturels, des espèces animales non domestiques ou végétales non
cultivées ainsi que des sites d'intérêt géologique, y compris des types de cavités souterraines, ainsi
protégés ;
2° La durée et les modalités de mise en œuvre des interdictions prises en application du I de l'article L.
411-1 ;
3° La partie du territoire national sur laquelle elles s'appliquent, qui peut comprendre le domaine public
maritime, les eaux intérieures et la mer territoriale ;
4° La délivrance de dérogations aux interdictions mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l'article L. 411-1, à
condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien,
dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de
répartition naturelle :
a) Dans l'intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats
naturels ;
Renouvellement urbain du centre-ville de Beaucouzé – ALTER – CERAMIDE
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b) Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l'élevage, aux forêts, aux
pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété
c) Dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt
public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des
conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement ;
d) A des fins de recherche et d'éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour
des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes ;
e) Pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d'une manière sélective et dans une
mesure limitée, la prise ou la détention d'un nombre limité et spécifié de certains spécimens.
5° La réglementation de la recherche, de la poursuite et de l'approche, en vue de la prise de vues ou de
son, et notamment de la chasse photographique des animaux de toutes espèces et les zones dans
lesquelles s'applique cette réglementation, ainsi que des espèces protégées en dehors de ces zones ;
6° Les règles que doivent respecter les établissements autorisés à détenir ou élever hors du milieu
naturel des spécimens d'espèces mentionnés au 1° ou au 2° du I de l'article L. 411-1 à des fins de
conservation et de reproduction de ces espèces ;
7° Les mesures conservatoires propres à éviter l'altération, la dégradation ou la destruction des sites
d'intérêt géologique mentionnés au 1° et la délivrance des autorisations exceptionnelles de prélèvement
de fossiles, minéraux et concrétions à des fins scientifiques ou d'enseignement. »
Ces prescriptions générales sont ensuite précisées pour chaque groupe par un arrêté ministériel fixant
la liste des espèces protégées, le territoire d’application de cette protection et les modalités précises de
celle-ci (article R. 411-1 du Code de l’Environnement).
-
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble
du territoire et les modalités de leur protection,
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et
les modalités de leur protection,
Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur
l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection,
Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire
et les modalités de leur protection,
Il se distingue plusieurs niveaux de protection concernant les espèces animales :
- les espèces inscrites à l’article 2 : il est interdit de détruire les spécimens (adultes,
pontes, œufs, larves,…) ainsi que les aires de vie nécessaires au bon accomplissement
du cycle biologique ;
- les espèces inscrites à l’article 3 : seule la destruction des spécimens ((adultes, pontes,
œufs, larves,…) est interdite ; (en particulier celles non listées à l’annexe IV de la
directive habitat)
- les espèces inscrites à l’article 4 : il est interdit de mutiler ou de transporter ces espèces.
Des dérogations au régime de protection des espèces de faune et de flore peuvent être accordées dans
certains cas particuliers listes à l’article L.411-2 du code de l’Environnement.
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IV Analyse écologique du site
IV.I Habitats et végétation
Le projet se positionne en plein cœur urbain. Il concentre des zones réservées :
- aux commerces : secteur Picoterie, supermarché au Nord du périmètre rue de
Montreuil),
- des équipements publics : la mairie et son parvis
- des équipements scolaires : l’école primaire Saint Etienne (rue de Montreuil)
- des secteurs d’habitats.
Il s’agit donc de secteur urbanisé, avec une présence forte d’espaces construits et imperméabilisés :
bâtiments, voiries, cheminements piétons,… Les espaces verts correspondent à des jardins privatifs ou
espaces verts communaux type pelouses régulièrement entretenues par les services techniques
communaux avec quelques plantations.
Les éléments arborés du périmètre sont principalement portés par le domaine privé.
On observe notamment sur site les espèces végétales suivantes : des alignements de tulipiers de
Virginie et de tilleuls, des érables planes, chêne des Marais et chêne pédonculé, peuplier, marronnier,
robinier faux acacia, bouleau…De grands pins sont ponctuellement également présents. Les strates
arbustives se composent de noisetiers, prunus, lauriers, aubépine et quelques charmes et ormes. Des
vergers sont présents sur domaine privé avec de nombreux pommiers et poiriers.
Les habitats du périmètre d’étude sont à rapprocher des milieux 85.4 « Espaces internes au centreville » de la nomenclature Corine Biotope.
Espace vert place Paul Fessart et vue sur la rue du
bourg
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Les secteurs engazonnés près de la mairie et la rue de
la Renaissance
7
N
Vue aérienne de la zone d'étude et localisation des prises de vues
Source : vue aérienne Géoportail, Céramide
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Des alignements d’arbres (tulipier de Virginie) rue de
l’Oisellerie
Espace vert aux abords de la mairie
Le parc du Prieuré, en limite Sud du périmètre d’étude,
propose de nombreuses pelouses avec de grands sujets
arborés (tilleuls, chênes pédonculés et pins).
Vue sur l’étang du Parc du Prieuré
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IV.II Faune
Les prospections faune ont été réalisées courant été 2016 par le bureau d’études Barussaud Expertise
Territoriale (BET).
Dans son ensemble, la zone étudiée présente un très faible potentiel vis-à-vis de la faune, pour
plusieurs raisons :
- un bâti dense et moderne qui laisse peu de place à la faune sauvage
- un espace fragmenté au sein duquel la faune – à l’exception des oiseaux – peut difficilement se
déplacer (clôtures, routes)
- une végétation, souvent allogène, qui présente peu d’intérêt pour la faune locale,
- une absence de milieux humides à l’exception de la pièce d’eau du parc, laquelle reste toutefois
peu attractive (abords jardinés, présence de poissons défavorable aux batraciens…)
Au total, 21 espèces d’oiseaux ont été notées, ce qui montre la capacité d’adaptation de l’avifaune. Les
autres groupes sont peu ou pas représentés.
Toutes ces espèces sont communes, voire très communes, à l’échelle nationale et régionale. Toutefois,
la plupart sont protégées à l’échelle nationale.
Aucune espèce n’est inscrite à l’annexe I de la Directive Européenne « Oiseaux » (Natura 2000).
Espèce
Protection nationale
Bergeronnette grise
oui
Chardonneret élégant
oui
Corneille noire
non
Epervier d'Europe
oui
Etourneau sansonnet
non
Gallinule poule-d'eau
non
Grimpereau des jardins
oui
Hirondelle de fenêtre
oui
Martinet noir
oui
Merle noir
non
Mésange bleue
oui
Espèce
Mésange charbonnière
Moineau domestique
Pie bavarde
Pigeon ramier
Pinson des arbres
Rougegorge familier
Serin cini
Sittelle torchepot
Tourterelle turque
Verdier d'Europe
Lézard des murailles
Protection nationale
oui
oui
non
non
oui
oui
oui
oui
non
oui
oui
Trois éléments principaux se dégagent et doivent être pris en compte lors du renouvellement urbain :
- les colonies d’Hirondelle de fenêtre,
- le lézard des murailles et ses habitats,
- les vieux arbres, en tant qu’habitats pour la petite faune « ordinaire ».
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Synthèse des investigations faune
Source : Fond Géoportail, annotations Céramide, Emilien Barussaud
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IV.II.1 L’hirondelle de fenêtre
L’Hirondelle de fenêtre est protégée sur tout le territoire français (arrêté du 29 octobre 2009 fixant la
liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire).
En France, concernant les oiseaux, la protection d’une espèce ne signifie pas qu’elle soit
nécessairement menacée ni particulièrement rare. Par exemple, on trouve dans la liste des espèces
protégées la Mésange bleue, la Mésange charbonnière, le Pic épeiche ou encore le Pinson des arbres,
espèces très abondantes et nullement menacées.
En France, l’Hirondelle de fenêtre est présente sur tout le territoire et est considérée comme « nicheuse
et migratrice commune » dont les effectifs se situeraient « entre 500.000 et 1 million de couples au
cours des années 2000 » selon le Nouvel inventaire des oiseaux de France (P.J. Dubois, P. Le
Maréchal, G. Olioso et P. Yésou, 2008). Selon ces mêmes auteurs, « au milieu des années 2000,
l’Hirondelle de fenêtre est considérée comme en diminution et/ou régression partout en France ».
L’espèce apparaît comme « préoccupation mineure » sur la liste rouge des nicheurs dans le monde et
en Europe mais comme «quasi-menacée » à l’échelle nationale (UICN, 2016).
En revanche, elle est considérée comme « préoccupation mineure » à l’échelle des Pays de la Loire
(liste rouge UICN, 2014). Dans le Maine-et-Loire, l’Hirondelle de fenêtre est présente sur l’ensemble du
département, nichant essentiellement dans les villes et les centre-bourgs.
Nidification de l’Hirondelle de fenêtre dans le Maine-et-Loire (2009-2012).
Source : faune-anjou.org
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L’espèce est présente à Beaucouzé et dans l’ensemble du Maine-et-Loire. Sur la zone de
renouvellement urbain, 22 nids ont été observés, dont au moins 10 sont occupés à l’été 2016 (voir plan
de synthèse présenté précédemment). Ils se situent sur des façades de bâtiments, avec notamment
une colonie de 14 nids (6 occupés) dans la rue du Bourg.
Localisation des nids d’hirondelles visibles depuis l’espace public
Source : E. Barussaud
Zone d’étude
L’avenir de la population d’Hirondelle de fenêtre de Beaucouzé dépend de deux facteurs :
- La possibilité pour l’espèce de trouver des bâtiments sur lesquels elle puisse installer son nid,
ainsi que la présence de boue disponible, matériau nécessaire à la construction et à la
réparation des nids
- La dynamique générale des populations d’Hirondelle de fenêtre, à l’échelle régionale, voire
européenne
IV.II.2 Le lézard des murailles
Le Lézard des murailles est l’un des reptiles les plus communs de France. Si il s’accommode bien de la
présence de l’Homme et de certains milieux anthropisés (murs de pierres sèches, voies ferrées,
carrières, terrasses…), il redoute toutefois la prédation par les chats domestiques et l’urbanisation
moderne (béton et enduits). L’espèce est protégée en France ainsi que ses habitats (article 2 de l’arrêté
du 19 novembre 2007).
L’espèce n’est pas considérée comme menacée à l’échelle européenne, nationale, ni régionale. Dans le
Maine-et-Loire, le Lézard des murailles est présent partout, notamment dans les secteurs urbanisés.
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Répartition du Lézard des murailles dans les Pays de la Loire (2010-2015). Source : Groupe
herpétologique des Pays de la Loire
Le secteur du projet n’est, dans son ensemble, pas typiquement favorable au Lézard des murailles.
Ce dernier délaisse en effet les secteurs où les surfaces (sols et murs) sont trop artificialisées.
Toutefois, l’observation d’au moins 6 individus distincts en juillet 2016 montre que cette espèce est
toujours présente dans le centre de Beaucouzé, notamment dans les rocailles qui bordent le plan d’eau
du parc du Prieuré. Cet inventaire n’est pas exhaustif et l’espèce est très probablement présente
ailleurs encore, notamment dans des jardins de particuliers.
IV.II.3 Petite faune liée aux vieux arbres remarquables
Hormis dans le Parc du Prieuré, il y a peu de vieux arbres au sein du périmètre concerné par le
renouvellement urbain. On remarquera toutefois sur l’espace public la présence de quelques vieux
chênes, relique du bocage qui dominait encore au début des années 1970. Ces vieux arbres présentent
un intérêt non-négligeable pour la petite faune : oiseaux, insectes, éventuellement chiroptères… Parmi
les 21 espèces d’oiseaux notées en juillet 2016, plusieurs sont liées à la présence de vieux arbres :
Grimpereau des jardins, Sittelle torchepot, Mésange bleue, Mésange charbonnière…
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V Le projet, ses impacts sur la faune et les mesures pour éviter,
réduire ou compenser les impacts
V.I
Programme et objectifs du projet
La commune de Beaucouzé a souhaité poursuivre une réflexion pour le renouvellement urbain du
secteur de centre-ville en particulier l’îlot formé par la rue du bourg et la rue de l’Oisellerie ainsi que la
partie Est du récent îlot de la Picoterie. Ce secteur est à proximité immédiate de la mairie et des
principaux services publics du centre de Beaucouzé (écoles).
L’objectif de la municipalité est d’y réaliser un projet de qualité, en continuité Est de l’îlot de la Picoterie
et en renouvelant l’urbanisme ancien qui s’affiche par des « arrières » de parcelles sur la rue de
l’Oisellerie. Ce redéveloppement urbain s’attachera notamment à répondre aux attentes du SCoT.
Le projet fait la part belle à la nature en développant un parc autour de trois parvis :
- Un parvis « parc », place Paul Fessart, au contact avec le parc du Prieuré, un lien entre l’axe
urbain et l’axe végétal
- Un parvis « jardin » à proximité de la mairie, esplanade de la liberté
- Un parvis « urbain », rue du bourg de paille et place de la picoterie, dans la partie Est du
périmètre d’étude, pour créer un ruban commercial affirmé et vivant.
Le programme comporte :
- La création de 200 à 250 logements ou équivalent logements en lieu et place d’anciens
bâtiments abandonnés ou d’espaces verts,
- Des commerces et services,
- Une maison de santé (rue de Montreuil – travaux débutés en septembre 2016).
L’objectif est de renforcer l’attractivité et la mixité du sein du centre-ville en y favorisant la solidarité. Des
logements seront construits pour tous avec une réfection des espaces publics pour créer des lieux de
vie conviviaux et confortables.
Un maillage de liaisons douces sera structuré afin de relier le centre-ville aux autres quartiers de la ville
(Les Echats, la Granges aux Belles, les Hauts du Couzé).
Renouvellement urbain du centre-ville de Beaucouzé – ALTER – CERAMIDE
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Localisation des ilots construits (habitats et/ou commerces)
Source : ENET DOLOWY
NB : la présence du tram n’est plus d’actualité
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V.II Impacts du projet sur la faune et les mesures d’évitement, de réduction et de
compensation des impacts
V.II.1 Les impacts du projet
Les effets du projet sur la faune sont les suivants :
- Démolition de certains éléments bâtis abandonnés existants, parfois support de nids
d’hirondelles de fenêtre.
- Conservation des arbres remarquables identifiés sur site.
- Pas de modification des abords du Parc du Prieuré.
Le projet n’aura pas d’impact sur le lézard des murailles. L’espèce étant mobile et non typiquement
inféodé aux milieux urbains, elle pourra rejoindre des milieux plus favorables, notamment au niveau du
Parc du Prieuré.
L’impact principal du projet concerne la destruction des nids d’hirondelles. Les nids ont été observés sur
4 façades de bâtiments rappelés ci-après. Un seul des bâtiments sera démoli dans le cadre du projet :
celui au croisement de la rue du bourg et de la rue de Montreuil.
Localisation des nids d'hirondelle et des bâtiments détruits par le projet
Nids impactés par le projet
Ainsi 4 nids dont 2 occupés en 2016 seront supprimés.
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Il est important de noter que les colonies d’Hirondelles de fenêtres comportent presque toujours une
importante part de nids inoccupés. A titre d’exemple, au château de Versailles, le recensement réalisé
en 2013 donne 452 nids, dont 158 occupés, soit 35 % seulement. D’où l’importance de prendre en
compte le nombre de nids réellement occupés – deux dans notre cas – pour estimer l’impact de la
destruction sur la population d’Hirondelles de fenêtres.
V.II.2 Les mesures d’évitement des impacts
Cet impact ne peut pas être évité compte tenu de la localisation des nids. Le maintien du bâtiment où
les nids ont été observés n’est pas envisageable compte tenu de sa vétusté. Sa conservation irait à
l’encontre de l’essence même projet qui vise à opérer le renouvellement urbain du centre-ville.
V.II.3 Les mesures de réduction des impacts
Afin de réduire les impacts sur cette espèce, il est prévu d’adapter le calendrier des travaux aux besoins
de l’espèce. Les nids seront supprimés entre le mois d’octobre et le mois de mars pour éviter la période
où les hirondelles nichent (risque de destruction des œufs, des poussins ou des jeunes non volants si
intervention dans la mauvaise période). Ainsi, aucun individu ou œuf ne sera donc détruit.
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Hirondelle de fenêtre absente (hivernage / migration)
Hirondelle de fenêtre présente en Maine-et-Loire
Hirondelle de fenêtre utilisant les nids (reproduction)
V.II.4 Les mesures de compensation des impacts
Pour compenser la perte des sites de nidification des hirondelles, environ 6 nouveaux nids artificiels
seront installés.
Les avantages de ces nids artificiels sont :
- Procurer à l’Hirondelle de fenêtre un site de nidification pérenne,
- Pallier au manque de boue, problématique dans les secteurs très urbanisés,
- Permettre un suivi des populations et une sensibilisation du public,
- Augmenter les chances de succès de la nidification (nids plus solides et souvent un peu plus
grands que les nids naturels).
Les nids seront installés en façade de bâtiments existants. Le bâtiment pressenti en janvier 2017 pour
cela correspond au presbytère existant en limite de périmètre d’étude (voir localisation en page
suivante). Il présente l’avantage d’être à proximité des nids détruits.
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Localisation des nids d'hirondelle et des bâtiments détruits par le projet
Nids impactés par le projet
Localisation pressentie des nids artificiels : façade Est du presbytère
Les nids artificiels seront installés préférentiellement en groupe, sur la façade Est (la mieux exposée) du
presbytère.
Ils seront installés le plus tôt possible, au plus tard durant l’hiver qui précèdera leur retour de migration
l’année où le bâtiment abritant les colonies au croisement rue du Bourg/ rue de Montreuil aura été
détruit.
Les nids seront situés à 4 mètres de hauteur minimum avec des abords dégagés pour éviter tout
obstacle à l’envol.
Exemple de réalisation de nids artificiels
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V.II.5 Le suivi des mesures compensatoires
Un suivi des nids artificiels sera réalisé lors du premier, du second et du troisième printemps qui
suivront l’installation des nids.
Deux passages seront réalisés chaque année :
- Un passage en avril pour observer le comportement des Hirondelles face aux nids artificiels et
voir combien de couples s’installent,
- Un second passage en juin / juillet pour vérifier que le succès de la nidification (nombre de nids
occupés et, dans la mesure du possible, nombre de jeunes).
Ce suivi permettra de vérifier la qualité et la pérennité de la mesure de compensation mise en œuvre.
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VI Annexes
-
Formulaire CERFA 13 614*01
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