Etat initial de l`Environnement

publicité
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
DEUXIEME PARTIE
Etat initial de
l’Environnement
65
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
I – GEOMORPHOLOGIE
DU TERRITOIRE
I.1.
La topographie
Le relief de la commune de Chevreuse
est caractérisé par la présence de la
vallée de l’Yvette qui entaille assez
profondément un système de plateaux
s’étendant à une altitude moyenne de
165 mètres.
La vallée, dite « de Chevreuse », s’inscrit
dans un système topographique aux
ramifications nombreuses dont elle
constitue l’organe principal, orienté estouest. Rus et ruisseaux se jettent à
intervalles réguliers dans l’Yvette,
ponctuant ainsi la vallée de multiples
vallons. Ces éléments sont des
composantes caractéristiques du pays
du Hurepoix, qui s’étend à cheval sur le
territoire des Yvelines et de l’Essonne.
Les coteaux, espaces de transition entre
plateaux et fonds de vallée, marquent
les limites entre deux systèmes
géographiques majeurs.
Sur le territoire communal, on identifie
trois plateaux : le plateau (ou plaine) de
la Madeleine au nord et le plateau de
Trotigny à l’ouest, tous deux des
appendices du plateau du Mesnil Saint
Denis et le plateau de Doinvilliers (au
lieu-dit du Tartelet), au sud, extrémité
nord du plateau des Molières.
Depuis ces plateaux, tous à vocation
agricole, l’horizon est constitué de lisières boisées.
L’orientation géographique Est-Ouest a modelé la vallée suivant un profil fortement dissymétrique. Ainsi, les coteaux
présentent deux faciès très distincts : les coteaux nord, exposés au sud, (le coteau de la Madeleine par exemple) ont un
profil très abrupt alors que les coteaux sud, exposés au nord, sont moins raides et prolongés par une longue pente douce
vers la vallée.
Ces configurations entraînent une différence d’occupation des sols d’un coteau à l’autre. Du côté du château et à l’abri de
ses remparts, s’est constituée la ville ancienne de Chevreuse.
L’urbanisation a continué son développement de ce côté privilégié. En face, la forêt descend sur la vallée quand elle n’est
pas défrichée pour des raisons de cultures. C’est depuis le haut des coteaux et l’extrême rebord des plateaux que les vues
dégagées sur la vallée sont les plus fréquentes et spectaculaires.
66
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
I.2.
L’Hydrologie
■ Le bassin versant
La commune de Chevreuse est découpée par quatre lignes de crête d’altitude moyenne de 160 à 165 mètres qui
déterminent 5 sous-bassins versants compris pour partie dans le territoire communal :
- Au nord, le bassin versant du Rhodon,
- Au nord-ouest, le bassin versant du ruisseau de la Goutte d’Or,
- À l’Ouest, le bassin versant de l’Yvette,
- Au sud-ouest le bassin versant du ru de l’Écosse-Bouton,
- Au sud, le bassin versant du ruisseau de Montabé.
Tous ces cours d’eau se jettent dans l’Yvette, les rus de la Goutte d’Or et de l’Écosse-Bouton, sur la commune de
Chevreuse peu avant le bourg, et le Rhodon et le ruisseau de Montabé plus en aval sur la commune de
Saint-Rémy-lès-Chevreuse. La présence de ces cinq bassins versants modèle le socle de la commune et offre une
grande diversité de vues et de paysages.
■ Le réseau hydrologique
67
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Le réseau hydrographique
Le réseau hydrologique de Chevreuse est marqué par plusieurs entités :
L’Yvette
Artificialisée depuis plusieurs siècles, la rivière alimente les plans d’eau des châteaux de Dampierre et de Mauvières.
Dans l’histoire, son cours principal a été de nombreuses fois détourné pour créer des biefs qui alimentaient l’activité
de moulins et de tanneries. Plus récemment, afin de réguler le niveau de l’eau sur le cours de l’Yvette (le fond de
vallée est soumis pour une bonne part à des risques d’inondations en cas de fortes pluies), des bassins de retenue
successifs ont été aménagés sur la rivière et certains de ses affluents.
À l’échelle du bassin de l’Yvette, certaines interventions de remblaiement ont un effet destructeur sur les abords de
la rivière. Ces remblais sont généralement mis en œuvre pour construire en zone inondable, pour l’installation de
terrains de sports, de parcs de stationnement ou pour l’élargissement de routes. Il convient donc d’intervenir dans
ces secteurs de manière à ne pas masquer la topographie naturelle du site.
À Chevreuse, l’eau de l’Yvette est majoritairement détournée vers le canal qui longe le bourg et qui rejoint son cours
un kilomètre en aval. Le lit primitif de la rivière, plus au sud, est encore en eau. Ses berges, maçonnées pour une
partie, occultent partiellement le caractère naturel de la rivière pourtant encore présent à travers une végétation
d’eau (fleurs de glaie, roseaux...).
Le canal, les lavoirs et les petits ponts rappellent l’importance de l’activité passée inhérente au cours d’eau
(tanneries). Dans le bourg, on trouve également la trace de rus canalisés à ciel ouvert, nécessitant, comme à la
hauteur du canal, l’enjambement par des petits ponts pour accéder aux parcelles mitoyennes.
68
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Dans la partie urbanisée de la commune, il y a deux étendues d’eau artificielles à vocation paysagère : le lac du parc
des sports (alimenté par une source) et la mare présente dans le parc public du bourg de Chevreuse (alimenté par le
ru de la Goutte d’Or ). Cette mare présente les caractéristiques d’une eau stagnante et manquant d’oxygénation.
À Chevreuse, la zone inondable inclut en majorité des espaces non construits, pourtant, un ensemble de pavillons est
compris dans son périmètre.
Afin de réguler le niveau de la rivière en cas de fortes pluies, deux bassins de retenue d’eau ont été créés sur le
territoire de Chevreuse : un bassin d’un volume de 90 000 m3 se trouve sur le cours de l’Yvette en amont du canal, le
deuxième se situe sur le ru d’Écosse-Bouton.
Leur entretien, comme la gestion de l’eau dans le bassin de l’Yvette est assuré par le SIAHVY1.
Les mares
On dénombre la présence de nombreuses mares sur les plateaux, la plupart d’entre elles sont situées dans le Bois de
Chevreuse et sont d’anciennes carrières d’extraction de meulières exploitées au XIXe siècle. Les plus anciennes,
localisées dans les champs ou à proximité des fermes ont été creusées avant le XVIIIe siècle lorsque l’adduction d’eau
n’existait pas encore (ferme de Doinvilliers).
Les sources
Plusieurs résurgences participent à l’humidité du sol, déjà importante du fait de la proximité des cours d’eau (la
Braquerie, prairies des Gargouilles, la Guinguette).
La principale nappe d’eau souterraine (alimentant les captages d’eau potable) est contenue dans les sables de
Fontainebleau. Elle se déverse alors dans l’Yvette et ses deux affluents par des sources ou mares temporaires qui
émergent en bas des versants, à la base de la couche des sables (ces phénomènes sont observables à Écosse—
Bouton, la Guinguette et la Roche Pointue).
Sur le territoire de Chevreuse, l’eau est aussi très présente à travers la végétation qu’elle induit : prairies, friches et
bois humides abritent des espèces végétales spécifiques (les Pendants du Rhodon, Le Breuil, les Gargouilles).
L’Yvette est peu présente visuellement dans le paysage de Chevreuse (si ce n’est à travers la topographie de fond de
vallée), cependant, son passé très lié à l’eau, est encore visible au travers de nombreux aménagements subsistants et
pratiqués par les Chevrotins. L’eau est aussi très présente à travers la végétation spécifique des milieux naturels
humides, malheureusement l’aménagement urbain et horticole du parc des sports, à deux pas du centre bourg, tend
à gommer cette particularité.
69
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Hydrogéologie
Les différents niveaux géologiques imperméables présents à Chevreuse définissent des planchers de nappe contenus
dans les roches aquifères du niveau supérieur. Ils définissent également la circulation de l’eau dans le sol selon
l’alimentation, l’écoulement et l’émergence des nappes d’eau souterraine.
Plusieurs niveaux aquifères se superposent, devenant de plus en plus importants en descendant dans la série
stratigraphique.
Chevreuse est concernée principalement par la nappe souterraine :
• L’aquifère de la nappe de Beauce, l’un des plus importants aquifères libres de France, est constitué d’une
succession de couches géologiques alternativement perméables, semi-perméables et imperméables délimitant ainsi
plusieurs réservoirs aquifères plus ou moins continus pouvant être en relation les uns avec les autres (calcaires de
Pithiviers, calcaires d’Étampes, sables de Fontainebleau, calcaires de Brie et calcaires éocènes).
3
L’importance de ce réservoir (de l’ordre de la dizaine de milliards de m ) et le rôle essentiel de régulateur qu’il joue
tant pour le milieu naturel que pour les activités humaines, avec une capacité de restitution estivale de 700 millions
3
de m , a motivé la réalisation d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) pour la nappe de Beauce.
Un dispositif provisoire de gestion volumétrique des prélèvements d’irrigation a été mis en place. Ce dispositif gère la
3
répartition dans la limite de l’enveloppe globale fixée à 450 millions de m prélevables par an en nappe haute d’un
volume individuel de référence pour chacun des 3300 irrigants.
Parallèlement, la nappe de Beauce est classée en Zone de Répartition des Eaux (ZRE). Une demande d’autorisation de
3
prélèvement dans la zone de répartition des eaux est désormais nécessaire dès le seuil de 8 m / h.
Les principales nappes d’eau souterraine d’Ile-de-France
(Source : DIREN Ile-de-France)
70
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les structures de gestion
La commune de Chevreuse est concernée par différents schémas d’aménagements imposant des orientations dans la
gestion des eaux :
Le SAGE Orge Yvette (approuvé en 2006)
Le Schéma Directeur de
Gestion des Eaux Orge
Yvette se présente en
deux parties :
-
-
un diagnostic des
milieux aquatiques et
des usages de l’eau,
une stratégie de
gestion des milieux
aquatiques et des
usages de l’eau.
Les enjeux du
Orge-Yvette :
SAGE
Restauration et
entretien des
milieux naturels
liés à l'eau
Maitrise
des
sources
de
pollutions
Gestion du risque inondation
Alimentation en eau potable
Il est actuellement en révision, notamment pour sa mise en compatibilité avec le SDAGE Seine Normandie adopté en
2009.
De plus, un Contrat de Bassin Yvette Amont a été validé pour la période 2011/2016.
Le SDAGE Seine –Normandie (adopté en septembre 2009)
Il fixe, pour une période de six ans (2009-2015), « les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable
de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux » à atteindre. Les quatre enjeux principaux,
issus de la consultation publique sont les suivants :
1.
2.
3.
4.
Protéger la santé et l’environnement – améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ;
Anticiper les situations de crise, inondation et sécheresse ;
Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale ;
Favoriser un financement ambitieux et équilibré.
Pour répondre à ces enjeux, 8 défis à relever ont été identifiés :
1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques,
2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques,
3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses,
4 : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux,
5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future,
6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides,
71
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau,
8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation.
I.3.
La géologie
■ La structure géologique
Le territoire de Chevreuse fait partie de l’ensemble sédimentaire du Bassin Parisien. Ses caractéristiques écologiques
et paysagères sont étroitement liées à ses particularités géologiques, mais également à l’activité humaine passée ou
présente.
Carte géologique de Chevreuse
SOURCE : BRGM
Le territoire de Chevreuse se compose de différentes couches affleurantes :
Les plateaux
Les plateaux sont constitués dans leur partie affleurante d’une couche de sable et d’argile à meulière recouverte
d’une faible épaisseur de limons. Naturellement assez bien drainés, ils sont favorables à l’agriculture. À l’approche
72
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
des bordures de ces plateaux, des colluvions argileuses se mêlent aux limons et rendent les sols plus lourds et moins
bien drainés, donc moins propice à l’agriculture. Les rebords de plateaux sont par conséquent boisés (Bois de la
Madeleine par exemple) ou bâties (Hautvilliers).
Les coteaux
Les versants sont incisés dans les
sables de Fontainebleau. Les sols secs
et acides qui s’y trouvent ne
permettent que le développement
d’une forêt assez pauvre pour
l’agriculture mais riche en végétation
acidophile (cf. ZNIEFF) où le
châtaignier est souvent abondant.
L’action érosive de l’eau dans le sable
entraîne la fragilité des versants qui,
lorsqu’ils ne sont plus protégés par la
couche de colluvions de pente et le
couvert végétal, risque d’évoluer de
manière inquiétante : un ravin d’une
dizaine de mètres de large sur trois de
profondeur s’est creusé en quelques
jours à la suite de violents orages du
printemps 1988 en haute Vallée de
Chevreuse.
Les vallées
Les fonds de vallée sont constitués
d’alluvions récentes et d’argile verte
(vallon du Rhodon), qui favorisent les
résurgences. Sur la commune de
Chevreuse, le socle est caractérisé par
un sol découpé par l’Yvette et trois de
ses affluents : le Rhodon, au nord-est,
la Goutte d’Or, au nord-ouest, et
l’Écosse-Bouton, au sud-ouest.
73
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les risques liés aux sols et sous-sols
La commune de Chevreuse est située dans un secteur où ont été recensées des formations sableuses et argileuses. Il
apparaît par conséquent, un risque lié au retrait-gonflement des argiles pour la commune. En effet, les successions de
périodes d’humidité liées au cours de l’Yvette, et de sécheresse perturbent la stabilité des sols et sous-sols et
fragilisent l’assise des sols sur ces secteurs.
Sur
le
territoire
communal,
l’ensemble de la vallée est concerné
par un aléa fort quant au risque de
retrait-gonflement des argiles dans
la vallée. En revanche les coteaux au
nord et au sud de la commune sont
beaucoup moins concernés avec un
aléa très faible.
La prévention de ce risque n’interdit
pas, en tout état de cause, la
constructibilité d’un terrain mais
implique des règles de construction
à adapter en fonction de la nature
du sol rencontré.
Source : BRGM – Argiles Fonds IGN 1/25000é
Risques de remontées de nappes (source BRGM)
74
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
I.4.
Données climatiques
Le climat de la région de
Chevreuse est de type
océanique nuancé par une
influence continentale.
Le climat se caractérise par
des hivers cléments, des
étés doux, et des vents
relativement faibles. Les
données météorologiques
suivantes sont fournies par
la station météorologique
de Brétigny sur Orge.
Les températures moyennes sont modérées : + 3°C pour les mois les plus froids (janvier) et + 18°C en été (Juillet)
Des précipitations modérées
Les précipitations sont réparties de façon homogène tout au long de l’année avec des pointes plus importantes en
intersaison (mars et avril et octobre à décembre). Les pluies orageuses intenses sont exceptionnelles (période de
retour de 50 ans).
La hauteur moyenne annuelle des précipitations est de 600 mm (données établies sur 30 ans d’observation sur la
station de Brétigny).
Des vents modérés
La rose des vents montre la dominance des vents de secteur SudOuest. Par contre, la plaine agricole au Nord présente peu
d’obstacles protégeant contre les vents du Nord. Mais ceux-ci sont
moins importants en force que les précédents même si plus frais.
75
Rose des vents
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
II – LES ESPACES NATURELS
ET PAYSAGERS
II.1.
Le Grand Paysage
■ Un territoire inclus dans la ceinture verte d’Ile de France
Ceinture verte de l’Ile de France
La commune de Chevreuse est située à la
limite Sud-Ouest de la ceinture verte de
l’agglomération parisienne mise en place
par la Région Ile-de-France à partir du
« Plan vert régional d’Ile-de-France »
réalisé en 1995 dans le but de pérenniser
les espaces naturels.
■ Les milieux naturels
Cinq types d’espaces naturels se
distinguent sur le territoire de Chevreuse :
- Les forêts de bord de plateaux,
- Les forêts de coteaux ou de ravins,
- Les fonds de vallées humides,
- Les plateaux ouverts et cultivés forment des espaces ouverts éventuellement praticables par la grande faune,
- Les plans d’eau et berges, les sources ou «mouillères».
Dans une analyse plus fine, on peut distinguer 12 unités écologiques dont 5 types forestiers sur le territoire de
Chevreuse (source PNR), en dehors des espaces construits, parcs, terrains de sport et potagers :
1- Verger de hautes tiges.
2- Agriculture, pépinière
3- Prairie mésophile
4- Friches mésophiles
5- Prairies humides
6- Friches humides à grandes herbes et roselières
7- Étangs et mares
8- Forêt alluviale
9- Forêt d’essences caduques à dominante de chênes sessiles et bouleaux
10- Forêt à dominante de chênes, charmes, peupliers trembles, boulaie à molinies
11- Forêt à dominante de chênes, de frênes et d’érables champêtres
12- Forêt de ravins
76
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
II.2.
Les entités paysagères
Des composantes paysagères remarquables et structurantes agrémentent la richesse des paysages de Chevreuse.
L’identification de ces espaces a pour objectif de mettre en place une protection adaptée.
77
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Les grandes entités paysagères
78
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les grands espaces ouverts
La plaine de la Madeleine
Grande clairière agricole, ourlée de lisières forestières
cette ouverture est une respiration au cœur de la forêt.
Elle est traversée par une petite route aux
caractéristiques rurales (étroite, sans accotement,
revêtement bicouche). Après avoir gravi le coteau
abrupt sur lequel s’est développé le village de
Chevreuse, le paysage s’ouvre sur ce plateau qui a les
caractéristiques d’une immense clairière, l’horizon est
partout refermé par une lisière forestière. Le château
d’eau marque la limite de la rupture de pente et la
présence de l’urbanisation. La limite entre la zone
agricole et la forêt est clairement marquée par un fossé
de drainage autour de « la plaine ».
La vallée de Rhodon
Elle s’étire du nord au sud, elle est plus étroite que la
vallée de l’Yvette. La pointe nord de la commune offre
un paysage encore préservé et très rural. Les pâtures à
bovins et chevaux sont bordées de haies bocagères
(perpendiculaires au cours d’eau) avec ponctuellement
la présence de grands chênes isolés. Quelques fruitiers,
rescapés d’anciens vergers offrent un abri aux bêtes. La
limite actuelle est très clairement marquée sur le
chemin communal dit de “Champfailly” qui relie
perpendiculairement à la vallée les forêts du Claireau et
de Champfailly. Cette entité offre un paysage d’une
qualité pittoresque indéniable. En revanche sa faible
dimension (moins d’un km) la rend particulièrement
sensible à toute intervention de plantation, d’arrachage, de bâti, qui aurait un impact immédiat sur l’intégrité de
l’entité.
Le plateau du Tartelet
Très ouvert, ce plateau est d’une rare homogénéité. Seule la ferme de
Doinvilliers émerge comme élément bâti. Plusieurs bâtiments regroupés
la composent et dominent le plateau de manière isolée. Ce paysage,
ourlé d’une lisière forestière au nord et ouvert au sud, est un des points
marquant de l’entrée dans Chevreuse : c’est l’horizon ouvert avant de
s’enfoncer dans la forêt et de descendre dans la vallée pour ensuite
découvrir un panorama lumineux sur la ville de Chevreuse. La présence
de la ferme contribue à donner une échelle àcette vaste étendue. Son
caractère regroupé en hameau est une caractéristique à conserver en
évitant l’étalement et la dissémination pour privilégier la densification
du «noyau».
79
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les espaces boisés
Forêt du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse
Les bois et forêts représentent plus de
45% du territoire de Chevreuse.
Les versants de la vallée de l'Yvette
sont entaillés par plusieurs ravins
occupés par la forêt. Les plus
importants sont situés dans le bois de
Méridon et celui de la Madeleine.
A la faveur du couvert dense des
arbres, poussent plusieurs espèces de
fougères
rares
d'affinités
montagnardes : le Polystic à aiguillons
et le Polystic à soies.
La forêt de plateau est toujours liée à
la production de bois. Elle est
entretenue, conduite principalement
en futaie ou en taillis sous futaie. Le
peuplement est déterminé par
l’exploitation qui a court dans nos
contrées et toutes les classes d’âge d’un peuplement naturel ne sont pas présentes. Vous remarquerez ainsi
l'absence d'arbres vieillissants ou morts).
Depuis les rebords des plateaux jusqu’aux fonds des vallées (très encaissées sur la vallée de l’Yvette), les versants
sont boisés d’essences variables selon l'exposition géographique. Les peuplements sont souvent plus diversifiés en
classe d’âge car leur exploitation est rarement productive, et donc laissée à la dynamique naturelle qui laisse alors
une place à toutes les classes d’âge.
Le Bois de Chevreuse est un ancien terrain de chasse du Roi. Développée sur un plateau, cette forêt relativement
plane est caractérisée par la présence de nombreux et très petits plans d’eau liés à la présence d’argiles sur le
plateau. Cette entité est fermée sur elle-même mais comporte de nombreuses traces d’exploitation humaine et de
chemins forestiers : traversée par une petite route menant vers ‘la Brosse’ elle voit l’extension de nombreux petits
édicules et habitations plus ou moins temporaires, ainsi que des activités de loisirs (club de tir, poney-club) et
touristiques (sentier pédestre ‘chemin de Jean Racine’).
Bois Jagny
Le bois de Jagny, situé sur une avancée du plateau, souligne et sépare la vallée de l’Yvette du vallon de la Goutte
d’Or, plus au nord. C’est un élément d’arrière-plan visible depuis de nombreux points de la vallée et particulièrement
depuis le château de la Madeleine.
Bois Vossery et le bois de Méridon
Situés sur le versant orienté au nord, ces bois n’ont pas été urbanisés et offrent un contrepoint au versant
densément bâti orienté au sud. C’est essentiellement un lieu de promenades et un atout naturel à valoriser avec
particulièrement des stations écologiques à préserver (directive habitat, ZNIEFF).
Avec l’abandon des productions essentiellement liées au pâturage sur les pentes les moins raides, l’ensemble des
coteaux s’est progressivement enfriché jusqu’à former de véritables boisements, tandis que les forêts de plateaux
ont peu évolué en terme de surface. Avec le boisement généralisé de fond de vallée, on ne distingue plus les
différentes unités de la sous-trame boisée de la TVB : les ripisylves, les forêts marécageuses, les haies, les arbres
isolés ne font visuellement plus qu’un avec la forêt de versant. Les zones ouvertes de sous-trame herbacée sont
fragmentées et cloisonnées par ces masses forestières.
80
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
81
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ La vallée de l’Yvette et de Rhodon
Ces vallées sont parsemées de belles zones humides, essentiellement constituées d'anciennes prairies naturelles et
de boisements alluviaux (les Pendants du Rhodon, Le Breuil, les Gargouilles).
Par endroits, le développement d'une végétation de grandes herbes, dans laquelle s'implantent de jeunes saules,
permet à la Locustelle tachetée et au Bruant des roseaux d'établir leurs nids.
Pour façonner les paysages de fonds de vallées, la géologie s'est conjugué avec l’hydrologie : le socle argileux des
fonds de vallées retient les eaux de ruissellement des coteaux ou celles qui transitent dans l’épaisse table de sable de
Fontainebleau qui constitue les plateaux. L’eau se trouve ainsi bloquée dans son cheminement vertical et ressort
alors au grand air : sources, prairies humides, mares, rivières, étangs, forêts alluviales humides ou marécageuses,
marais, roselières, tourbières…
Aménagées, déboisées, drainées par l’homme pour le pâturage et le maraîchage, ces zones naturellement humides
redeviennent sauvages avec le recul ou l’abandon de ces pratiques culturales. Aujourd’hui, la richesse écologique qui
accompagnait ces espaces remaniés par l’homme, subsiste ou bien a disparu au profil d’une autre nature différente,
mais tout aussi riche : la nature évolue en fonction du climat, de la géologie et des contraintes liées aux activités de
l’homme.
La vallée de l’Yvette a un statut particulier dans la mesure où une grande partie de la rivière sur la commune est
cachée derrière un cordon végétal et une autre partie traverse la zone urbanisée. La division en deux de la rivière
avec un bras artificialisé en bief qui valorise les promenades piétonnes à l’intérieur du bourg et un autre bras
relativement naturel qui traverse le terrain de sport et de loisirs est une autre caractéristique qui participe à une
lecture fragmentée de la rivière. L’avantage est une diffusion de la présence de l’eau au milieu du tissu urbain.
La qualité de l’eau est un enjeu très important ici car elle véhicule une image plus ou moins qualitative de la
commune et de son environnement.
Par ailleurs, la présence de bassins de retenue en amont qui garantissent une protection contre les inondations est
un outil qui peut également participer à minimiser la présence de l’eau dans le paysage. Ce fait est d’autant plus
notoire que dans la zone d’équipements publics, une grande quantité de talus a modifié la lisibilité du terrain naturel.
L’Yvette a ici perdu tout caractère naturel.
82
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les sites élevés et découverts
Le hameau de Hautvilliers et le Château de la Madeleine
Rebord de plateau dominant l’ensemble de la vallée, c’est le premier lieu d’implantation remontant à la fin du XIème
siècle.
Hameau deTrotigny.
Implanté en rebord de plateau, ce hameau a la particularité d’offrir des vues ouvertes sur le plateau au nord, et donc
d’être visible de loin depuis celui-ci et d’offrir des vues sur le vallon du ru de la Goutte d’Or.
Ce hameau conserve un caractère très rural tant dans la disposition de son habitat que dans les matériaux et
l’architecture. Cependant, à l’entrée du hameau, le stationnement des cars marque très fortement le paysage et
occupe un espace relativement grand par rapport à la superficie du hameau.
Le Château de Méridon.
Situé sur une terrasse en belvédère mais caché dans la forêt le château de Méridon est un site qui surprend au
premier abord. La route forestière devient au détour d’un virage une imposante allée de platanes qui se termine sur
une allée de château. Des fossés ferment la propriété mais laissent voir au dedans selon. C’est un site pittoresque et
un point de départ pour les promeneurs qui peuvent stationner non loin du château, à la lisière entre le plateau du
Tartelet et la forêt qui redescend sur la vallée.
Le Pont Pierre.
Ce nouveau quartier greffé sur une ancienne implantation, offre de belles vues traversantes sur la vallée et le bois de
Jagny. On y observe une organisation de voies cadrées sur le bois du Vossery.
■ Les éléments paysagers structurants du territoire
Des composantes paysagères remarquables et structurantes agrémentent la richesse des paysages de Chevreuse.
L’identification de ces espaces a pour objectif de mettre en place une protection adaptée. Les milieux présentant des
enjeux de préservation et de valorisation sur ce territoire sont :
Des perspectives et vues intéressantes
La commune de Chevreuse est particulièrement exposée en matière de points de vue et co-visibilité du fait de son
relief relativement accentué. Les points de vue sont lointains mais également cadrés par la végétation, les rebords de
plateaux étant principalement boisés :
- Le lieu emblématique, repère et référence est le Château de la Madeleine. Il est visible de tout point de la vallée,
cadré par le bâti dans le centre ancien mais également dans la plupart des lotissements récents du fait de sa position
dominante.
Depuis le parvis de la Madeleine, le regard embrasse également la majeure partie du territoire de Chevreuse, créant
une contrainte supplémentaire, c’est-à-dire, préserver l’harmonie de l’organisation des toitures et mesurer l’impact
visuel des aménagements dans la vallée de l’Yvette.
- Les plateaux cultivés et enceints de forêts comme la plaine de la Madeleine et le Tartelet font l’objet de vues
internes sans vis-à-vis, avec une réelle homogénéité. À une échelle plus restreinte, une clairière dans le Bois de Jagny
est encore cultivée et offre au promeneur un paysage d’une rare intimité.
- Le plateau de Trotigny a un statut particulier, en limite ouest de la commune, il est traversé par la RD 91 qui marque
la limite communale. Ce paysage agricole est très ouvert : ici, la co-visibilité est intercommunale.
À l’origine, le hameau s’est développé adossé à la lisière forestière entre le Bois de Chevreuse et le Bois de Trotigny
et à la limite de la rupture de pente entre le plateau et le talweg. Cette position finement choisie en fait un hameau
spécifique qui perdrait sa qualité à trop vouloir s’étendre. À noter également, l’autre repère de Chevreuse l’entrée de
ville marquée par l’ancienne auberge : le Saint Laurent. Cette construction solitaire, le long d’une route très rectiligne
reliant Dampierre à Versailles est un élément spécifique visible de très loin.
83
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
- Les fonds de vallées ouverts, sans obstacles immédiats à la vue, permettent des vues lointaines sur les éléments
hauts tels le château, le village étagé et les forêts de coteaux.
- Vues depuis le sentier haut du quartier du Rhodon vers l’autre versant du vallon, préserver les co-visibilités
intercommunales.
- Impact paysager du centre sportif : ses aménagements fonctionnels, assez efficaces pour les liaisons vers les
équipements, ont tendance à banaliser le paysage de fond de vallée en bordure de l’Yvette.
84
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
85
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
II.3.
Les supports de biodiversité
■ Les éléments de faune et de flore
La flore et la faune présentes sur le territoire sont communes aux milieux du la Vallée de Chevreuse. Notons toutefois,
la présence d’une cinquantaine d’espaces protégés. L’inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 548
taxons sur l’ensemble du territoire communal.
La flore est relativement riche sur le territoire de Chevreuse. Il y a notamment des prêles (sphenophyta) qui sont des
plantes herbacées vivaces.
En ce qui concerne la faune, l’INPN recense des oiseaux comme le « vanneau huppé » et le « pluvier doré », des
mammifères tels que des sangliers et de nombreux insectes et gastéropodes.
D’une manière générale la richesse faunistique et floristique est visible dans les espaces naturels de la commune et en
particulier dans les nombreux espaces boisés dont dispose la commune.
Le Parc a réalisé en 1995 un inventaire des milieux naturels de son territoire qui s'est traduit par une carte des unités
écologiques. Celle-ci fait apparaître une grande diversité de milieux aussi bien ouverts que forestiers.
En l'état actuel des connaissances, le Parc recèle entre autres :
•
Plus de 1000 espèces de végétaux supérieurs
• Plus de 1300 espèces d’insectes, notamment : 49 libellules, 426 papillons, 44 Orthoptères (sauterelles,
criquets) et environ 780 espèces de Coléoptères.
•
14 espèces de batraciens et 10 espèces de reptiles ;
•
26 espèces de poissons et 5 écrevisses ;
•
162 espèces d'oiseaux nicheurs sur les 273 que compte la France
•
46 espèces de mammifères
276 sites d'intérêt écologique ont été délimités en fonction de la diversité et la rareté des espèces végétales et
animales qu'ils abritent. Ainsi, pour ce qui est de la végétation,
•
200 espèces végétales de valeur patrimoniale :
•
45 espèces protégées (10 au niveau national et 35 au niveau régional)
•
20 espèces très rares en Ile-de-France
•
57 espèces rares en Ile-de-France
•
98 espèces assez rares en Ile-de-France
86
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Les Sites de Biodiversité Remarquable (SBR)
Intérêt patrimonial des SBR
Ils correspondent aux sites d’intérêt
écologique départemental à supra
régional, et renferment donc les milieux
et les espèces les plus rares rencontrés
sur le territoire ; les habitats naturels
présents sont en bon état général de
conservation (même s’ils sont parfois
ponctuels comme des tourbières), et
hébergent notamment des espèces
protégées au niveau national et régional.
Place des SBR au sein de la trame verte
et bleue :
Les Sites de Biodiversité Remarquable
constituent au sein de la Trame verte et
Bleue les principaux « réservoirs de
biodiversité ». Chacun participe à l’une
ou l’autre des sous-trames identifiées
(sous-trame herbacée, sous-trame zones
humides…), voire plusieurs à la fois
comme les prairies humides, participant
aux sous-trames « zones humides » et «
prairies » associées à la sous-trame
« herbacée ».
Préconisations générales sur les SBR :
En fonction des habitats et espèces qu’ils
abritent, et des préconisations écologiques qui en découlent, les SBR sont des sites prioritaires de protection et
d’interventions pour mener des actions de suivi et de gestion de la biodiversité.
Les Zones d’Intérêt Écologique à Conforter (ZIEC)
Intérêt patrimonial des ZIEC :
Elles comprennent tous les ensembles de milieux naturels assez rares, ou des milieux plus rares en état de
conservation défavorable, et qui ne présentent pas aujourd’hui les cortèges d’espèces attendus, dans l’état actuel
des connaissances.
En effet, certains sites repérés uniquement par la présence d’habitats naturels remarquables, pourraient accueillir
ces espèces, mais en l’absence de données scientifiques avérées (propriété privée inaccessible…), ils ont été retenus
comme ZIEC. Sont notamment inclus dans cette classe les grands ensembles de prairies potentiellement intéressants
et à conforter.
Place des ZIEC au sein de la trame verte et bleue :
Les ZIEC forment des maillons essentiels au sein de la trame verte et bleue, dont elles constituent les principales «
zones relais ». De manière générale, les habitats naturels présents sur ces ZIEC sont dans un état de conservation
moins favorable que pour les SBR, mais elles restent néanmoins des zones à fort potentiel écologique.
Préconisations générales sur les ZIEC :
Les ZIEC sont des sites prioritaires d’interventions pour l’application de programmes de réhabilitation des habitats
(restauration de milieux, mise en place de gestion adaptée, diversification des milieux pour améliorer le potentiel
écologique de ces zones).
87
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les continuités écologiques
La Trame verte et bleue est un ensemble de continuités écologiques, composées de réservoirs de biodiversité, de
corridors écologiques et de cours d'eau et canaux, ceux-ci pouvant jouer le rôle de réservoirs de biodiversité et/ou de
corridors. Elle se conçoit jusqu'à la limite des plus basses mers en partant de la terre.
Les sous-trames correspondent à l’ensemble des espaces constitués par un même type de milieu (forêt, zone humide
ou pelouse calcicole...) et le réseau que constituent ces espaces plus ou moins connectés. Ils sont composés de réservoirs de biodiversité, de corridors écologiques et d’autres espaces qui contribuent à former la sous-trame pour le
type de milieu correspondant.
88
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Le SRCE (schéma régional de cohérence écologique) est le volet régional de la trame Verte et Bleue. Approuvé par
délibération du Conseil Régional le 26 septembre 2013, il définit les principes de continuités écologiques à respecter.
LA carte suivante décline ces éléments à l’échelle du territoire communal.
Extrait de la carte des objectifs de préservation et de restauration de la trame verte et bleue
89
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les zones humides
Dans l’attente des études de caractérisation de ces zones humides réalisées dans le cadre de l’actualisation et
révision du SAGE, sont présentées ici les données issues des bases de la DRIEE.
Extrait de la carte des zones humides - DRIEE
Classe 2 : Zones dont le caractère humide ne présente pas de doute mais dont la méthode de délimitation diffère de
celle de l’arrêté :
• zones identifiées selon les critères de l’arrêté mais dont les limites n’ont pas été calées par des diagnostics
de terrain (photo-interprétation)
• zones identifiées par des diagnostics terrain mais à l’aide de critères ou d’une méthodologie qui diffère de
celle de l’arrêté
Classe 3 : Zones pour lesquelles les informations existantes laissent présager une forte probabilité de présence d’une
zone humide, qui reste à vérifier et dont les limites sont à préciser.
Classe 5 : Zones en eau, ne sont pas considérées comme des zones humides.
90
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
II.4.
Les espaces et milieux protégés
■ Le Parc Naturel Régional de la Vallée de Chevreuse
Le Parc travaille en concertation avec les communes, le Département et la Région, pour élaborer un projet territorial
de développement durable dont les grandes orientations reposent sur les objectifs suivants :
- préserver le patrimoine paysager, naturel et culturel
- contribuer au développement durable économiques, touristique, social, culturel et à la qualité de vie des
habitants
- assurer l’acceuil, l’éducation et l’information du public
- réaliser des actions expérimentales ou exemplaires et contribuer à des programmes de recherche.
Ce projet est mis en œuvre pour une durée de 12 ans et est détaillé au travers :
d’un rapport de Charte déclinant les objectifs opérationnels dans différntes thématiques : patrimoine,
bodiversité, urbanisme, architecture, énergie, tourisme, déplacements, etc.
et d’un plan de Parc, qui traduit spatialement les enjeux généraux de la Charte à l’échelle des communes.
Préserver les milieux naturels, agricoles et forestiers et ensembles paysagers intéressants
La qualité et diversité des milieux naturels en Haute Vallée de Chevreuse doivent être préservées pour garantir un
équilibre des écosystèmes. Les rivières et les zones humides qui concentrent le plus grand nombre d'espèces
remarquables sont des enjeux particulièrement forts.
Dans le but de préserver ces milieux et espaces naturels, agricoles et forestiers, la Charte du PNR prévoit que
l’urbanisation soit contenue dans les « enveloppes urbaines » définies au plan de Parc, protégeant ainsi par symétrie
les espaces non urbanisés de qualité.
91
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Le paysage identitaire du Parc se traduit dans le nom qu’il porte : la Haute Vallée de Chevreuse. De nombreux
peintres ont représenté ces vallées périurbaines aux coteaux boisés. Cependant, une diversité d’ambiances compose
aussi ce territoire ; les sous-bois humides des massifs forestiers, les enchevêtrements de grés dans les coteaux, les
horizons agricoles des plateaux …
En limite de l’urbanisation parisienne, ces paysages sont menacés de banalisation par des équipements urbains.
Dans ce contexte, le Parc agit en faveur de la protection de ces paysages remarquables et ordinaires.
Il mène une prospective des paysages de demain en prenant en compte les dimensions techniques, subjectives,
culturelles et sociales du paysage. Il réunit des compétences variées pour privilégier les enjeux environnementaux
dans tout projet.
Ainsi, sont identifiés sur les documents du Parc des « ensembles paysagers exceptionnels » et des « périmètres
paysagers prioritaires ».
Valoriser les ensembles et éléments participant à la biodiversité du territoire
De plus, des secteurs à enjeux de biodiversité ont été plus spécifiquement repérés : il s’agit des sites dénommés
« secteurs de biodiversité remarquable » et « zones d’intérêt écologique à conforter ».
Pour conserver la richesse de ces espaces de grande valeur biologique et écologique et en garantir la pérennité, le
Parc veille à les préserver de tout remblaiement et de tout reboisement.
Il participe à la restauration et à la gestion des sites les plus sensibles (mares, fonds de vallées, implantation
des highlands cattle) et à la protection des espèces fragilisées (chouettes, chauve-souris, amphibiens…).
Le Parc réalise des travaux de restauration et d'entretien des rivières afin de lutter contre les inondations, améliorer
la qualité de l'eau et développer la vie piscicole.
Il convient de se reporter quelques pages plus loin pour repérer et localiser ces éléments dans le cadre du Plan
Paysages et Biodiversité réalisé par la PNR.
■ Les sites pittoresques inscrits ou classés
La protection des sites découle de la loi du 2 mai 1930. Il s’agit d’inscrire dans le cadre d’un intérêt général, la
conservation ou la préservation de sites, intéressants au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire
ou pittoresque.
C’est pourquoi, deux servitudes de protection des sites (AC2) ont été instituées sur :
- Les vallées du Rhodon et de Chevreuse, sites classés par arrêtés du 7 juillet 1982 et 7 juillet 1980
- la vallée de Chevreuse, inscrit à l’inventaire en novembre 1966 et novembre 1973.
Ces deux servitudes impliquent des autorisations ou obligations d’information des services de l’Etat, pour tout projet
de modification ou de construction dans lesdits périmètres.
92
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Le site classé
93
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, faunistique et Floristique (ZNIEFF)
Ce recensement est destiné à sensibiliser les populations locales sur la richesse environnementale des lieux et à faire connaître
ce patrimoine écologique. L’occupation humaine n’est pas catégoriquement exclue de ces ensembles, mais elle doit être
maîtrisée pour assurer la pérennité et la mise en valeur des écosystèmes présents.
Les ZNIEFF de type I sont des secteurs caractérisés par leur intérêt biologique remarquable. Ces espaces doivent faire
l’objet d’une attention particulière lors de l’aménagement, de la gestion ou l’occupation des sites. L’urbanisation de
ces sites n’est pas souhaitable.
Les ZNIEFF de type II sont des ensembles naturels plus larges, riches et peu modifiés, qui offrent des potentialités
biologiques importantes. Ces espaces doivent être pris en considération dans les aménagements à prévoir afin d’en
respecter la dynamique d’ensemble. Là encore, une urbanisation n’y est pas souhaitable.
8 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistiques et Floristique (ZNIEFF) ont été répertoriées sur le territoire de Chevreuse.
Les fiches descriptives correspondantes figurent en pièce n°8, annexes diverses pièces écrites :
1.
ANCIENNES CARRIERES DU VOSSERY (110020267) – Type 1
2.
PRAIRIES DE COUBERTIN (110001683) - Type 1
3.
PENDANTS HUMIDES DU RHODON ET ETANG DU MOULIN DE LA MACHINE (110020282) - Type 1
4.
PRAIRIES INONDABLES, BOIS MARECAGEUX ET ETANG DU BREUIL (110020270) - Type 1
5.
RAVIN FORESTIER DE TALOU-MERIDON (110020268) - Type 1
6.
RÉSEAU DES MARES ET MOUILLÈRES DE PLATEAU ENTRE CERNAY-LA-VILLE ET BONNELLES (110020297) - Type 1
7.
ZONE HUMIDE DE LA QUEUE DE L'ETANG A CHEVREUSE (110030036) - Type 1
8.
VALLEE DE L’YVETTE AMONT ET AFFLUENTS ( 110001493)- Type 2
9.
VALLEE DU RHODON (110001497) - Type 2
S’il est recommandé de ne pas porter atteinte à l’intégrité des ZNIEFF, elle est cependant dépourvue de valeur
juridique directe. Aucune restriction d’usage liée à son existence ne peut donc s’y appliquer. La valeur écologique
de ce territoire doit amener cependant à se poser des questions notamment sur la présence éventuelle d’espèces
légalement protégées et à y adapter, si besoin, les aménagements envisagés. Ainsi, l’existence d’une ZNIEFF
(notamment de type I) amènera bien souvent un décideur à choisir de ne pas implanter dans un tel secteur un projet
lourd présentant des impacts importants sur le milieu naturel.
94
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Les sites NATURA 2000
Le territoire communal n’est pas concerné par une zone recensée au titre du réseau Natura 2000.
Les zones les plus proches sont situées à plus de 10 km (situées sur les communes de Saint Lambert et de Senlisse).
Les incidences du PLU sur ces zones sont sans objet et n’appellent pas la nécessite de réaliser un dossier d’incidences
spécifiques.
95
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Les massifs forestiers de plus de 100 ha
Les massifs boisés de plus de 100 ha sont protégés par le Schéma Directeur d’Ile-de-France : ils sont inconstructibles
et font l’objet de mesures de conservation renforcée par un classement en « espaces boisés classés - EBC».
Par ailleurs, leurs lisières font l’objet d’attentions particulières imposées par le SDRIF : afin de préserver les franges
de ces massifs d’une urbanisation non maîtrisée, le principe d’une bande inconstructible de 50 mètres s’applique le
long des limites de ces massifs. Cette lisière permet de préserver les franges de ces massifs boisés contre un mitage
progressif des abords des milieux boisés et de gérer un espace de transition riche sur le plan de la faune et de la flore
du fait de la présence et de l’interconnexion de plusieurs milieux naturels.
Toutefois, dans la bande de lisière des 50 m, en site urbain constitué, des constructions nouvelles et des extensions
sont autorisées, à condition qu’elles ne soient pas réalisées en direction du massif forestier.
Massif de plus de 100ha sur le territoire de Chevreuse
Zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles
En accord avec la commune de Chevreuse, le Conseil Général a institué le 30 mars 1995 une zone de préemption
d’une surface de 1 154 hectares au titre des espaces naturels sensibles (ZPENS).
Cette ZPENS concerne l’ensemble des zones naturelles et agricoles inscrite dans le POS de la commune à la date de la
délibération.
96
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
II.5.
Les documents divers sur les Paysages
■ Le Schéma départemental des espaces naturels
Le conseil général des Yvelines s’est doté d’un schéma départemental des espaces naturels (SDEN) modifié par
délibération du 16 avril 1999 et visé dans le schéma départemental d’aménagement pour un développement équilibré
des Yvelines (SDADEY) approuvé le 12 juillet 2006. Sur la commune, le SDEN préconise de prendre les dispositions
utiles, notamment réglementaires, visant à assurer la protection et la mise en valeur des espaces naturels
par l’affirmation des fonctions suivantes :
-
Une fonction d’intérêt paysager pour les fonds de la vallée de l’Yvette à proximité du centre-bourg de
Chevreuse, les bois de Chevreuse, de Jagny et de Trottigny et les secteurs non urbanisés situés autour des
carrières de Saint-Paul.
-
Une fonction agricole pour la plaine de la Madeleine, le lieudit le Tartelet ainsi que les champs situés autour
de la Ferme de Doinvilliers, …
-
Une fonction de loisir pour les forêts départementales de la Madeleine et de Méridon, la Forêt Domaniale du
Claireau et les abords du château de la Madeleine
-
Une fonction d’intérêt écologique pour les fonds et les bas versants sud de la vallée de l’Yvette, le fond de la
vallée du Ru d’Ecosse-Bouton et les prairies de la vallée de Rhodon.
■ Les Plans Paysages et Biodiversité « Vallée de l’Yvette »
Avec le Plan Paysage et Biodiversité (PPB), le Parc cherche à fédérer les acteurs du paysage autour d'un projet
territorial commun qui réponde aux problématiques et aux enjeux contemporains de paysage et d'écologie. Le PPB
des vallées de l'Yvette inaugure ainsi un programme d'action plus large, lancé par le Parc Naturel Régional de la
Haute Vallée de Chevreuse (PNRHVC) dans le cadre de la charte du Parc, qui doit à terme couvrir l'ensemble du
territoire classé.
97
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
98
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
III – ANALYSE DE LA
CONSOMMATION DES ESPACES
NATURELS, AGRICOLES ET
FORESTIERS
III.1.
Etat 0 « 1999 » : la tâche urbaine, les espaces agricoles, naturels et
forestiers
Etat 0 « 1999 » :
La tâche urbaine, les espaces agricoles, naturels et forestiers
99
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
III.2.
Bilan de la consommation foncière et des évolutions d’espaces
1999 – 2009
Etat 1 « 2009 » :
La tâche urbaine, les espaces agricoles, naturels et forestiers
Evolution 1999-2009
Bois et forêts
Cultures
Eau
Autre rural
Urbain ouvert
Habitat individuel
Habitat collectif
Activités
Equipements
Transports
Chantiers
Evolution entre 1999 et 2009
Nombres d’ha
%
- 0.18
- 0.03%
- 22.38
- 4.8%
+ 0.07
+ 1.14%
+ 12.36
+ 64.1 %
-0.12
- 0.1 %
+ 5.98
+ 5.6 %
+0
+ 0%
+ 2.28
+ 30.9%
+1.64
+ 11.2%
+3.99
+118 %
- 2.9
- 97.3%
100
Part du territoire communal
0.01%
1.65%
0%
0.9%
0%
0.44%
0%
0.17%
0.12%
0.29%
0.21%
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
IV – ANALYSE URBAINE ET
PATRIMOINE
IV.1.
Les grandes étapes de l’urbanisation
■ Evolution de l’urbanisation sur la commune
L’implantation initiale de la ville de Chevreuse s’est faite de manière caractéristique en adossement au coteau nord
sous le site du château, guidée par l’exposition favorable du versant. De manière schématique, on s’aperçoit que le
profil de la vallée a fortement influé le mode d’urbanisation de Chevreuse. La ville s’est implantée sur le léger replat
laissé entre les coteaux et le lit de la rivière.
Les grandes étapes de l’urbanisation de Chevreuse :
XIe siècle : L’implantation du château en rebord de plateau de la Madeleine : une position qui domine
l’espace ouvert de la vallée.
XIe-XIXe siècle : Une urbanisation entre l’Yvette et le coteau nord (exposé au sud) : une structure urbaine
orientée par les éléments naturels : le relief et l’Yvette
fin XIXe-début XXe siècle : Développement en faubourgs, le long des voies qui desservent Chevreuse,
apparition des premiers lotissements sur le coteau est de la vallée du Rhodon.
XXe siècle : Développement d’une urbanisation sous forme de poches : lotissements, sur les coteaux, dans
les fonds de vallée et dans les bois. Dans le centre-bourg, persistance de vestiges des fortifications de la ville.
On observe ainsi un étagement de la commune entre vallée et plateau, structuré par les éléments naturels du
territoire de Chevreuse : rivière, canal, vallée, coteaux, rebord de plateau et plateau de la Madeleine. On note que
chaque entité inscrite à l’intérieur de cet «étagement» a suivi la structure initiale du site : les voies, dans le centrebourg forment un réseau orthogonal dicté par les directions naturelles du site.
101
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
En 1780
En 1935
En 1999
102
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
IV.2.
Les différentes entités urbaines
À Chevreuse, on est face à deux grands types d’urbanisation :
Le premier engendré par une urbanisation issue de la formation initiale du bourg entre le coteau nord et
l’Yvette, est qualifié de « tissu aggloméré » (car c’est un agglomérat autour du centre ancien).
Le second engendré par une urbanisation diffuse sera qualifié d’urbanisation dispersée.
Le tissu dit «aggloméré» est caractérisé par une urbanisation continue de fond de vallée, principalement adossée au
coteau nord, favorisant ainsi l’exposition au sud du bâti.
L’urbanisation dispersée est caractérisée par une urbanisation discontinue sur les plateaux. À Chevreuse, les fermes,
hameaux et lotissements implantés à l’écart du bourg sont qualifiés ainsi.
Le centre ville de Chevreuse
Son implantation bâtie dense de centre-bourg est contenue entre le canal et le coteau nord dominé par le château de
la Madeleine.
Le bâti est majoritairement à l’alignement sur rue, il forme un front continu de part et d’autre de la rue, à l’exception
des respirations provoquées par les places.
La rue de la Division Leclerc porte l’activité du bourg, elle est très commerçante et très passante, ce qui n’est pas sans
poser des problèmes de stationnement et de circulation piétonne du fait de l’étroitesse de la rue.
La rue de Paris a un statut plus résidentiel, elle est cependant assez passante car elle permet de rejoindre la rue de
Versailles qui sort de Chevreuse en direction du Mesnil Saint Denis. Là encore, se pose la question du stationnement
et de la circulation des piétons car la voie est exiguë et les trottoirs très étroits (voire inexistants).
103
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
L’identité et la qualité des formes urbaines du Bourg s’appuient sur des éléments caractéristiques forts tels que :
les séquences bâties le long des rues principales (rue de la Porte de Paris, rue de la Division Leclerc, rue de Paris)
formées par des alignements bâtis relativement continus et homogènes ;
la présence de cours et passages privés qui ponctuent et animent ces alignements bâtis continus
le tracé des nombreuses sentes, venelles et chemins, dont l’existence est essentielle au caractère pittoresque et
au fonctionnement et circulations dans le centre bourg pour compléter la trame de voirie
les percées et perceptions « vallée-coteaux » à travers des « fenêtres » visuelles cadrées par le bâti
les formes bâties et les caractéristiques architecturales caractérisées par des gabarits homogènes (R+1+C), des
volumes traditionnels à pente, des matériaux traditionnels (pierres, meulières, enduits, ardoises, petites tuiles,
etc.) et ornements travaillés en façade.
certains édifices ou éléments d’architecture (porches, ouvertures, tourelle, ponts, lavoirs, murs, etc.) qui se
remarquent et attirent plus particulièrement l’attention et contribuent à l’image de la ville.
La mise en œuvre de règlementations et de recommandations spécifiques et adaptées sur ces secteurs doit
permettre de préserver l’harmonie générale du bourg. Elles visent à encadrer les évolutions du bâti en conciliant le
respect de l’identité traditionnelle et l’intégration des pratiques et normes « modernes » dans le bâti (accessibilité,
consommations énergétiques limitées, etc.)
Les extensions urbaines plus récentes
- le long des voies : le quartier Saint Lubin, l’urbanisation le long des
rues de Versailles, de Dampierre, de la rue de la Porte de Paris.
Rue de Versailles
À proximité immédiate du centre ancien, le long des voies (rue de
Dampierre, rue de Porte de Paris, route de Rambouillet, rue de
Versailles), on note la présence d’un bâti encore à l’alignement sur
rue qui va en se desserrant à mesure que l’on s’éloigne du centrebourg, puis en s’affranchissant de l’alignement sur rue.
Le type de bâti évolue également d’un mode d’habitation collectif
(immeuble de bourg ou collectif récent) à un mode d’habitat
individuel (pavillon de meulière et pavillon en petits lotissements)
Ces rues sont assez représentatives de ce desserrement progressif de
l’urbanisation depuis le centre vers l’entrée de ville.
A l’arrière des voies principales, sont implantés sur les
coteaux et vallons des lotissements et résidences. On y compte
notamment, le lotissement Saint Éxupéry, le lotissement Val
Chevreuse et le lotissement de la Butte aux vignes. Entre le canal et
l’Yvette on trouve également les résidences de l’Étang, des Berges de
l’Yvette, Val Chevreuse, du Bois de l’Yvette, de l’Abreuvoir, des
Chardonnettes.
Rue de Dampierre
Le bâtiment d’habitation est en recul par rapport à la rue et les
maisons sont implantées au milieu de la parcelle ou parfois jumelées.
104
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
105
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Les hameaux ou écarts
L’urbanisation dispersée est caractérisée par une urbanisation discontinue. À Chevreuse, les fermes, hameaux et
lotissements implantés à l’écart du bourg sont qualifiés ainsi.
On identifie ainsi :
Les hameaux ruraux constitués autour d’anciennes fermes
LE HAUTVILLIERS
Préserver une qualité architecturale historique et protéger le
patrimoine rural existant
Contenir l’urbanisation existante avec possibilité d’évolution du
bâti existant
Conserver et valoriser les ouvertures vers la vallée à maintenir en
bordure de plateau et en pied de château
TALOU – LA BRAQUERIE
Préserver le bâti de qualité ponctuelle et préserver le patrimoine
identifié (fermes, bâti rural)
Contenir l’existant avec possibilité d’évolution du bâti existant.
Maintenir les espaces ouverts : contrôler l’enfrichement.
TROTIGNY
Un habitat isolé dans un environnement rural (ferme de Trotigny
et dépôt de la SAVAC)
Limiter l’extension mais laisser la possibilité de densification
légère pour le développement des activités.
Maintenir les espaces ouverts : contrôler l’enfrichement.
106
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
les hameaux issus d’anciens grands domaines
LES CHARBONNIERS
Un habitat très dispersé à contenir voire densifier avec des
grandes surfaces vacantes à exploiter.
Un axe vert à maintenir entre les coteaux de l’hôtel Dieu et le
parc des sports
Des perceptions sur les coteaux boisés et le château de la
Madeleine à protéger
les hameaux « modernes »
LE HAMEAU DU RHODON OU DES HAUTS DE CHEVREUSE
Une zone résidentielle enclavée en coteau entre bois et vallée.
Contenir l’extension de ces espaces urbains tout en laissant une possibilité
d’évolution et d’extension du bâti existant.
Qualifier les espaces piétons notamment le long de la route de Milon.
Favoriser les liaisons entre les espaces urbains (Le Rhodon/centre ville) et vers
les espaces forestiers.
Maintenir les espaces ouverts : contrôler l’enfrichement en fond de vallée.
les écarts divers
JAGNY
Un habitat isolé dans un environnement à dominante forestière.
Pas d’assainissement collectif dans ce secteur.
Limiter l’extension
existant.
DOINVILLIERS
Une ferme isolée dans un vaste ilôt agricole
Préserver l’entité agricole
Conserver les perspectives sur le plateau du
Tartelet et les horizons boisés.
107
mais laisser possibilité d’évolution du bâti
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
IV.3.
Patrimoine et éléments remarquables
■ Le patrimoine historique protégé au titre des Monuments Historiques
La commune de Chevreuse abrite
une architecture ancienne de
qualité.
On compte sur son territoire plus
de 40 bâtiments inscrits et un
bâtiment classé, dont le château
de la Madeleine qui domine la
vallée de Chevreuse.
Historiquement, Chevreuse est
emblématique : son passé de
ville forte dominant la vallée a
marqué son patrimoine bâti.
Châteaux, fortifications, maisons
anciennes, église, prieuré, ponts
et lavoirs sont aujourd’hui les
témoins
de
l’histoire
de
Chevreuse.
5 sites classés au titre des
moments historiques concernent
la commune de Chevreuse avec
des périmètres de protections
(500 m).
- Le château de
Breteuil à
Choisel
- Le château de
Coubertin à
Saint-Rémy-lèsChevreuse
- La maison
Wogensky à
Saint-Rémy-lèsChevreuse
- Le château de Mauvières à Saint Forget
- Le château de la Madeleine
Seul ce dernier est situé sur le territoire communal.
Le château de la Madeleine est un château fort situé sur la commune de Chevreuse dans le département
des Yvelines, en France. En bon état de conservation, le château domine la vallée de Chevreuse. Il appartient au
Conseil général des Yvelines et héberge le siège du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse.
Les vestiges intacts sont les suivants :
Une enceinte complète avec deux tours carrées à l’est, face au village ;
La porte principale entourée de deux tours. Le fronton en pierre s’est écroulé et a été remplacé par un
linteau en bois ;
Deux tours rondes dont l’une est semi-circulaire et l’autre surmontée d’une tourelle de guet ;
e
Un donjon dont il reste de petites fenêtres ou ouvertures du XI siècle et sur l’autre façade des fenêtres
e
e
du XIV ou du XV siècle ;
e
Un puits du XV siècle ;
Des mâchicoulis au sommet des remparts.
108
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Le patrimoine bâti ou végétal d’intérêt local
La commune de Chevreuse compte sur son territoire des éléments de patrimoine bâti et paysager caractéristiques
participant à l’identité de la commune. En effet, les axes historiques se caractérisent par la présence encore
importante d’éléments historiques, urbains ou bâtis remarquables : perspectives à préserver, châteaux et bâtiments
historiques, maisons bourgeoises, habitat traditionnel, ponts et lavoirs et éléments ponctuels.
Privés ou publics, ces éléments présentent un intérêt indéniable justifiant la proposition de leur recensement.
Ainsi, ce patrimoine est identifié au travers des fiches descriptives suivantes, destinées à :
FAIRE CONNAITRE le patrimoine bâti, urbain ou paysager
IDENTIFIER les éléments caractéristiques et leur intérêt
Les éléments ainsi identifiés ont été regroupés en 6 catégories :
LES EDIFICES HISTORIQUES
LES BATIMENTS REMARQUABLES
LE « PETIT PATRIMOINE » ET MURS DE PIERRES
SEQUENCES URBAINES
PANORAMAS ET PERSPECTIVES
ENSEMBLES PAYSAGERS ET VEGETAUX
109
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les sites archéologiques
Dans les sites archéologiques, les dispositions de l’article 1er du décret n° 86-192 du 5 février 1986 relatif à la prise en
compte de la protection du patrimoine archéologique et de l’article R.111-3-2 du code de l’urbanisme s’appliquent.
En outre, la loi du 27 septembre 1941 modifiée qui soumet notamment les fouilles à un régime d’autorisations
spéciales de l’Etat concerne l’ensemble du territoire.
Par ailleurs, il est à noter que si la réalisation de fouilles archéologiques préventives a été prescrite, le permis de
construire ne pourra être entrepris qu’après l’achèvement des fouilles (article 11 de la loi n° 2001-44 du 17 janvier
2001 relative à l’archéologie préventive). Cette loi sur l’archéologie préventive du 17 janvier 2001 précise, enfin que :
l’archéologie préventive « relève de missions de services publics » ; l’Etat est prescripteur des opérations
archéologiques.
Le décret du 16 janvier 2002 indique (article 1er) que « les opérations d’aménagement, de construction d’ouvrages
ou de travaux qui, en raison de leur localisation, de leur nature ou de leur importance affectent ou sont susceptibles
d’affecter des éléments du patrimoine archéologique ne peuvent être entreprises qu’après accomplissement des
mesures de détection et, le cas échéant, de conservation ou de sauvegarde par l’étude scientifique définie par la loi
du 17 janvier 2001 ».
11 secteurs de zones archéologiques sont identifiés sur la commune de Chevreuse.
110
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
V – ENVIRONNEMENT,
GESTION DURABLE DU
TERRITOIRE
V.1.
L’eau : qualités et usages
■ La loi sur l’eau du 3 Janvier 1992 et le code de l’Environnement précisent que « l’eau
fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource
utilisable dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. »
Cela implique une gestion équilibrée de la ressource en eau et l’obligation de satisfaire :
- la santé, la salubrité publique, la sécurité civile et l’alimentation en eau potable ;
- la vie biologique du milieu récepteur et notamment de la faune piscicole ;
- la conservation et le libre écoulement des eaux et la protection contre les inondations ;
- l’agriculture, la pêche, l’industrie, la production d’énergie, les transports, le tourisme, les loisirs et sports
nautiques.
La commune fait partie du bassin versant de la Seine, situé au carrefour de 5 départements.
■ Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands
Adopté en Septembre 2009, il fixe, pour une période de six ans (2009-2015), « les orientations fondamentales d’une
gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux » à atteindre.
Les quatre enjeux principaux, issus de la consultation publique sont les suivants :
5. Protéger la santé et l’environnement – améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ;
6. Anticiper les situations de crise, inondation et sécheresse ;
7. Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale ;
8. Favoriser un financement ambitieux et équilibré.
Pour répondre à ces enjeux, 8 défis à relever ont été identifiés :
1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques,
2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques,
3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses,
4 : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux,
5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future,
6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides,
7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau,
8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation.
■ Le SDAGE Orge-Yvette
Approuvé le 9 juin 2006, il est actuellement en révision pour se mettre en conformité avec le SAGE Seine Normandie
adopté en 2009 et avec la Loi sur L’eau et les milieux aquatiques (LEMA du 30 juin 2006).
Celui adopté en 2006 précise toutefois les principaux axes à prendre en compte dans le PLU :
la conservation et le développement des bandes enherbées le long des cours d’eau
la prise en compte des zones potentielles de crues
la gestion quantitative et qualitative des eaux pluviales, notamment en privilégiant les techniques
alternatives de rétention des eaux pluviales à la parcelle.
111
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Il est actuellement en révision, notamment pour sa mise en compatibilité avec le SDAGE Seine Normandie adopté en
2009.
De plus, un Contrat de Bassin Yvette Amont a été validé pour la période 2011/2016.
Réseau d’eau sur la commune
■ L’eau potable
La commune de Chevreuse adhère au Syndicat
Intercommunal d’Adduction des Eaux Potables
de Dampierre-Chevreuse, dont les ressources
sont composées de captages souterrains et de
l'eau de l'Essonne et des Yvelines.
Il n’existe ni captage d’adduction d’eau potable,
ni périmètre de protection d’un tel captage sur la
commune, le forage situé à Chevreuse étant
abandonné depuis 1984.
■ Les réseaux d’assainissement
La commune fait partie d’un regroupement intercommunal pour la gestion et le traitement des eaux usées. Elle
appartient au SIAHVY (Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Yvette).
Le SIAHVY regroupe 32 communes de la vallée de l’Yvette et assure la gestion des réseaux d’assainissement et des
aménagements hydraulique de l’Yvette et de ses affluents.
Les eaux usées de Chevreuse, comme celles de Châteaufort, Choisel et Saint Rémy au niveau du Parc Naturel
Régional, sont raccordées au collecteur du SIAVHY et traitées à la station d’épuration Seine-Amont de Valenton (dans
le Val de Marne). Cette station est gérée par la SIAAP, (Syndicat Interdépartemental d’Assainissement de
l’Agglomération Parisienne).
Les actions du SIAHVY dépassent largement la simple collecte des eaux usées.
Outre la collecte et le transport des eaux usées ses missions principales se déclinent en cinq autres points :
- Entretien et aménagement de l’Yvette
- Maîtrise des eaux pluviales, des ruissellements et inondations
- Lutte contre la pollution
112
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
- Protection et restauration de l’environnement
- Sensibilisation des populations
Chevreuse fait partie des 15 communes concernées par la partie « Yvette Amont » dont s’occupe le Parc Naturel
Régional dans le cadre du contrat de bassin « Orge-Yvette ». Ce contrat mis en place pour une durée de 5 ans (2003 à
2007) a pour objectif d’assurer une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des bassins versants (assainissement, qualité
des eaux, milieux naturels et aquatiques).
Le parc est le maître d’ouvrage délégué pour les travaux concernant les milieux naturels (rivières et zones humides).
Les communes et le SIAHVY assurent la maîtrise d’ouvrage pour les travaux d’assainissement.
Le contrat de bassin est financé par la Région, le Département, l’Agence de l’eau, les communes et le parc.
■ La qualité de l’Eau
Le SIAHVY s’est équipé de trois stations de mesure en continu de la qualité de l’eau de l’Yvette. Ces stations mesurent
par exemple le taux d’oxygène dissous dans l’eau qui varie normalement entre 8 et 12 mg/l. En dessous de 5 mg/l, on
considère que l’oxygène devient rare pour les poissons.
Les stations de mesure sont installées sur le cours de l’Yvette à SaintRémy-lès-Chevreuse, Orsay et Épinay.
Au niveau de la station de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, le taux d’oxygène est compris entre 10 et 13 mg/l, à Épinay, il
arrive qu’il descende jusqu’à 6mg/l.
La qualité de l’eau se dégrade assez vite en aval d’Orsay, dans les zones urbanisées. Cependant dans la Haute Vallée
de l’Yvette, la qualité de l’eau peut être considérée comme bonne pour les organismes vivants dans les eaux de
l’Yvette et de ses affluents.
Sur le territoire de la commune plusieurs zones humides sont recensées et doivent faire l’objet de travaux de curage
et d’entretien selon les dispositions de l’article L.211-1 du code de l’environnement.
La qualité des eaux des rus et des rivières dans le bassin de la Haute Yvette est globalement passable (qualité 2).
Certains facteurs peuvent intervenir de façon notable sur la qualité de l’eau de la rivière, par exemple :
- un laxisme dans la qualité de traitement des eaux rejetées par des stations d’épuration. En amont de Chevreuse
deux stations rejettent des eaux traitées dans l’Yvette, il s’agit des stations situées aux Essarts- Le-Roi et à LévisSaint-Nom.
- les eaux pluviales qui ruissellent jusqu’à la rivière sont toujours au niveau des zones urbanisées plus ou moins
chargées en hydrocarbures.
- les particuliers situés en bord de rivière ne sont pas forcément raccordés au réseau d’eau usée.
Malgré les efforts menés pour collecter et traiter les eaux usées le SIAHVY fait deux constats inquiétants :
- la qualité des eaux de l’Yvette ne se dégrade pas mais l’on ne constate pas d’amélioration
- à l’horizon 2015 les deux collecteurs intercommunaux seront insuffisants.
Des solutions restent donc à apporter afin de répondre aux exigences environnementales légales ainsi qu’à celles
fixées par le Parc Naturel Régional.
113
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
V.2.
L’Air : contexte et qualités
■ Le cadre réglementaire
La loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie traduit la nécessité de prévenir les
pollutions atmosphériques et de limiter les nuisances diverses altérant la qualité de l’air.
Elle trouve sa traduction notamment dans les plans sur la qualité de l’air ou l’élimination des déchets et dans les
plans de déplacements urbains.
Le plan de déplacements urbains de la Région Ile-de-France a été adopté le 15 Décembre 2000 et fixe les
orientations en matière de transports, avec entre autres :
- la diminution du trafic ;
- le développement de transports collectifs et de moyens de déplacements économes et peu polluants, avec
notamment l’aménagement de circulations douces pour l’usage de la marche et du vélo ;
- l’aménagement et l’exploitation du réseau principal de voirie afin de le rendre praticable par les différents
moyens de transports ;
- l’organisation du transport et de la livraison de marchandises de façon à réduire les impacts sur la circulation
et l’environnement.
Par ailleurs, les principales recommandations et orientations du Plan Régional pour la Qualité de l’Air sont :
- en matière de déplacements automobiles : la maîtrise du nombre et de la vitesse des déplacements dans les
centres urbains ;
- en matière d’aménagement des zones urbaines : la maîtrise de la demande énergétique et des émissions
polluantes dues à l’habitat, aux activités, à l’industrie et à l’activité des aéroports.
■ L’état des lieux des Yvelines
La surveillance de la qualité de l’air est assurée par Airparif, à partir de stations de mesures réparties un peu partout
en Ile-deFrance. Le site d’Airparif fournit une information détaillée sur les résultats des mesures effectuées sur cette
station. Les principales sources de pollutions sont constatées aux abords des infrastructures de transports terrestres
(émissions de CO, particules fines) et des aéroports (kérosène, gaz divers).
Le dioxyde d’azote
On les retrouve principalement dans les gaz d’échappement sous
espèces ultra majoritaires qui sont le monoxyde d'azote (NO) et le
dioxyde d'azote (NO2) complétés par le protoxyde d'azote (N2O)
émis en très petites quantités.
Les risques pour la santé proviennent surtout du NO2. Il est
considéré comme un irritant des voies respiratoires et des
muqueuses. Les NOx jouent enfin un rôle important dans la
pollution photochimique (formation de l'ozone) et dans les pluies
acides.
Dans les Yvelines, le secteur des transports est à l’origine de 51%
des émissions d’oxydes d’azote (50% en Ile-de-France).
Malgré une légère diminution des niveaux, le motif global reste
identique d’année en année.
114
Concentration moyenne annuelle
de dioxyde d’azote en 2011
deux
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
L’ozone
Il se forme sous l'effet de divers polluants présentés dans ce chapitre
(NOx, CO, COV) et du soleil. On parle alors de pollution photochimique.
Celui-ci présente une toxicité similaire à celle du S02 et des NOx, mais à
dose nettement inférieure. Les principaux symptômes sont une baisse de
la capacité pulmonaire aggravée par les activités sportives et une
irritation des muqueuses (les yeux notamment). Les asthmatiques sont
particulièrement sensibles à cette toxicité. La région Ile-de-France
n’échappe pas à la tendance à la hausse. Le niveau de 2003 constitue
toutefois le record des teneurs moyennes enregistrées chaque année,
doublant même le niveau observé il y a 10 ans dans l’agglomération
parisienne.
Concentration moyenne annuelle
de particules PM10 en 2011
Les particules fines
Ce terme regroupe l'ensemble des substances solides de
diamètre inférieur à 100 µm et d'origines diverses. Celles de
taille inférieure à 10 µm, dites PM10, restent en suspension
dans l'air, tandis que les autres se déposent à proximité du
point d'émission, contribuant ainsi au phénomène
d'encrassage des bâtiments. Les particules issues des activités
de transports proviennent des résidus de combustion des
véhicules Diesel, de l'usure des pièces mécaniques
(plaquettes de frein, disques d'embrayage, pneus,...) et des
chaussées. Les plus grosses sont stoppées par les voies
respiratoires supérieures et rejetées. Les plus fines de type
PM10 et plus petites, pénètrent profondément et restent
bloquées au niveau alvéolaire. Inhalées en grande quantité,
elles peuvent générer des troubles respiratoires, susceptibles
de dégénérer en maladies chroniques et en épisodes asthmatiques, qui touchent principalement les enfants et les
personnes âgées en raison de leur fragilité. En 2011, le nombre de jours de dépassement en situation de fond est
proche de 35 dans le nord du cœur dense de l’agglomération parisienne.
Le benzène
Le benzène est très présent en milieu urbain puisqu’il est
majoritairement émis par l’utilisation de solvants ainsi que le
stockage et la distribution des carburants. Il est également émis par
les transports, sous forme d’imbrûlés à la sortie des pots
d’échappements ou par évaporation au niveau du réservoir et du
carburateur des véhicules. Après une très forte baisse enregistrée
entre 1998 et 2000 liée à la diminution du taux de benzène dans les
carburants, les concentrations sont restées stables depuis.
115
Concentration moyenne
annuelle de benzène, en
2011
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les principales contributions sur Chevreuse
La surveillance de la qualité de l’air est assurée sur la station Airparif située à Brétigny. Le site d’Airparif fournit une
information détaillée sur les résultats des mesures effectuées sur cette station.
Les principales sources de pollutions sont constatées aux abords des infrastructures de transports terrestres ou
ferrées (émissions de CO, particules fines) et des aéroports (kérosène, gaz divers).
Ainsi, les sources d’émissions polluantes sont principalement liées aux infrastructures routières. Toutefois, la
3
pollution liée aux transports routiers reste en deçà des seuils de qualité estimée à 40microgrammes/m .
V.3.
Les infrastructures de transports : nuisances et contraintes diverses
■ Les nuisances sonores liées aux infrastructures de transports terrestres
Conformément aux dispositions des arrêtés ministériels du 9 janvier 1995 et du 30 mai 1996, relatifs à l’isolement
acoustique des constructions vis-à-vis des bruits de l’espace extérieur, et en application des arrêtés préfectoraux de
2001 portant classement des infrastructures de transports terrestres et voies ferrées, certaines voies de la
commune sont concernées par les prescriptions d’isolement acoustique :
Voie
concernée
Localisation
Catégorie de la voie
Largeur maximale
d’application
RD 906
Limite à Saint-Remy-les-Chevreuse
4 - Tissu ouvert
30 m
RD 13
Tout linéaire concerné sur le territoire
3 - tissu ouvert
100 m
RD 906
RD 906
Limite à Saint-Remy-les-Chevreuse
PR19+363 PR19+627
3 - Tissu ouvert
4 - Tissu ouvert
100 m
30 m
RD 906
PR19+627, limite à Saint-Forget
3 -Tissu ouvert
100 m
Les constructions nouvelles situées dans
les secteurs affectés par le bruit doivent
faire l’objet d’une isolation acoustique
selon les dispositions fixées par l’arrêté du
30 mai 1996 pour les habitations et du 9
janvier 1995 pour les bâtiments
d’enseignement. La représentation des
zones d’isolement acoustique figure sur
un plan en annexe (pièce n°8 du dossier
de PLU).
Par ailleurs, le territoire de Chevreuse a
fait
l’objet
d’une
étude
pour
l’établissement d’une carte stratégique de
Bruit.
116
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Les contraintes liées aux infrastructures liées aux aéroports et aérodromes
Le projet pris en considération le 23 octobre 1984 étant obsolète, un nouveau projet de servitudes dégagement de
l’aérodrome de Toussus-le-Noble a été transmis au Service de Bases Aériennes en décembre 1999 pour prise en
considération et instructions préalable à l’approbation.
Les voies classées à grande circulation
La RD91est par ailleurs classée en voie à grande circulation. Aussi, elle est concernée par les dispositions de la Loi
Barnier et de l’article L 111.1.4 du code de l’Urbanisme concernant l’aménagement de leurs abords (bande
inconstructible de 75 m de part et d’autre des voies en dehors des zones agglomérées).
Cette dernière n’est toutefois pas applicable :
aux constructions ou installations liées ou nécessaires à des infrastructures routières ou aux services publics
exigeant la proximité immédiate des infrastructures (exemple de la déviation de Bel Air)
aux réseaux d’intérêt public
aux bâtiments d’exploitation agricole
à l’adaptation, la réfection ou l’extension des bâtiments existants.
Par ailleurs, des règles différentes de celles prévues par l’article L111.1.4 du CU peuvent être fixées lorsque le PLU
« comporte une étude justifiant en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en
compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale ainsi que de l’Urbanisme et des paysages ».
Les choix retenus dans le PLU doivent tenir compte et différencier les secteurs d’application de l’article L 111.1.4 du
CU.
V.4.
Les risques naturels
■ Les risques d’inondations
Si l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme impose que les documents d’urbanisme déterminent les conditions
permettant d’assurer la préservation des risques naturels prévisibles, la commune de Chevreuse est concernée par
un arrêté portant sur la délimitation d’un périmètre de zones à risques d’inondation concernant le cours de l’Yvette.
Périmètre de risque inondation (extraits du périmètre annexé à l’arrêté préfectoral du 2 novembre 1992)
117
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
La commune est concernée par l’arrêté préfectoral du 2 Novembre 1992, portant délimitation du périmètre des
zones à risques d’inondations des cours d’eaux non domaniaux. La carte annexée audit arrêté identifie une zone
inondable « de type B » débordante sur les communes voisines. Cet arrêté vaut plan de prévention des risques
naturels et constitue une servitude d’utilité publique : sa délimitation figure au plan de zonage et les dispositions
figurent dans les servitudes en pièces n°6 du PLU.
■ Les risques de rupture de barrage
La commune se situe en aval immédiat du barrage de Chevreuse et dans une moindre mesure en aval de celui de
Saint Forget. Ces ouvrages ont fait l’objet de classements au titre de la sécurité des ouvrages hydrauliques, en
application de l’article R214.112 du code de l’urbanisme.
Les arrêtés préfectoraux relatifs à ces procédures datés du 30 mai 2011, sont joints en pièce n°8 du PLU.
Conformément aux dispositions de ces arrêtés, le SIAVHY, en charge de leur gestion, doit produire une évluation du
risque de rupture. Dans l’attente de ces études et d’informations plus précises sur ces risques, il convient d’être
vigilant sur les aménagements autorisés ou interdits dans l’axe potentiel de l’onde de rupture de ces ouvrages. Aussi,
il pourra être fait application de l’article R111.2 du code de l’urbanisme pour prescrire ou interdire tout projet qui
serait de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses
caractéristiques, de son importance.
■ Remontées des nappes
Risques de remontées de nappes (source BRGM)
Le risque de remontées de nappes est assez important d’après
les données du BRGM. Ce risque est lié à la présence de nappe
subaffleurante le long du cours de l’Yvette.
118
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Les risques liés aux aléas de retrait et gonflement des argiles
Le territoire de Chevreuse est situé sur un secteur où ont été
recensées des formations sableuses et
argileuses dans une proportion
relativement conséquente.
Lors de période de fortes sécheresses
la zone la plus superficielle du sol est
soumise à l’évaporation qui entraine
un
tassement
du
sol
et
horizontalement par des fissurations
de retrait. Ces mouvements de terrain
risquent de provoquer des fissures
dans les maisons individuelles.
L’ensemble de l’espace communal est
dans un secteur où les risques de
retrait et de gonflement des argiles
possèdent un risque moyen à faible à
l’exception d’une bande au nord-est
du territoire classé en risque fort. Il
est donc nécessaire de prendre ce
risque
en
considération
pour
l’ensemble des projets d’urbanisation
même si ce classement n’est pas de
nature
à
rendre
une
zone
inconstructible.
Des
recommandations
et
prescriptions réglementaires sont
précisées dans le règlement et
l’infiltration d’eaux pluviales à la
parcelle y sera limitée.
Localisation des risques de
retrait et gonflement des argiles
■ Risques d’érosion des sols
Le risque d’érosion des terres résulte de la dégradation des couches superficielles des sols et du déplacement des
matériaux les constituant. Chevreuse n’est pas concernée par ce phénomène.
■ Le risque sismique :
Le territoire de Chevreuse est situé en zone de sismicité 1, où le risque est très faible (mouvement de sol dont
accélération < 0,7m/s²).
119
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
V.5.
Les risques industriels et technologiques
■ Les risques liés aux activités industrielles
Certains établissements industriels ou autres exercent une activité qui peut entraîner un danger ou des nuisances
pour le voisinage ou l’environnement.
Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une nomenclature qui les
soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients
qui peuvent être engendrés :
• Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une simple déclaration en
préfecture est nécessaire
• Enregistrement : conçu comme une autorisation simplifiée visant des secteurs pour lesquels les mesures
techniques pour prévenir les inconvénients sont bien connues et standardisées. Ce régime a été introduit
par l’ordonnance n°2009-663 du 11 juin 2009 et mis en œuvre par un ensemble de dispositions publiées au
JO du 14 avril 2010.
• Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants. L’exploitant
doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le
préfet peut autoriser ou refuser le fonctionnement.
Cette législation des installations classées confère à l’Etat des pouvoirs :
• d’autorisation ou de refus d’autorisation de fonctionnement d’une installation ;
• de réglementation (imposer le respect de certaines dispositions techniques, autoriser ou refuser le
fonctionnement d’une installation) ;
• de contrôle ;
• de sanction.
Selon la base de données BASOL, qui est un inventaire des sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant
une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif, il existe un site pollué répertorié sur la commune de
Chevreuse. Il s’agit de l’ancienne « usine à gaz sis 3, rue Charles Michel ».
De plus, avant tout projet d’aménagement, il convient de s’assurer de la compatibilité de l’état des milieux avec
l’usage futur du site, conformément à la réglementation du 8 février 2007 relative aux modalités de gestion et de
réaménagement de sites pollués.
La base de données nationales BASIAS (Base de Données des Anciens Sites Industriels et Activités de Service) a
procédé à un inventaire des sites industriels et activités spéciales en cours d’exploitation ou ayant existé. Les
principaux objectifs de cet inventaire sont de recenser tous les sites susceptibles d’engendrer ou d’avoir engendré
une pollution de l’environnement, de conserver la mémoire de ces sites et de fournir des informations utiles aux
acteurs de l’urbanisme, du foncier et de la protection de l’Environnement. L’inscription à l’inventaire ne préjuge
aucunement de l’existence d’une pollution. Il existe 13 sites répertoriés sur la commune de Chevreuse.
Extrait de l’inventaire des sites industriels et activités de services sur Chevreuse
Dénomination
Type d’activité
Etat d’activité
Garage du centre
Société nouvelle SEDA
G.D.F (S.C.A. DU GAZ FRANCO-BELGE)
Garage, atelier
IDF 7800426
Dépôt
de
liquides
inflammables
Production et distribution de
combustibles gazeux
En activité
Activité
terminée
BRACON
Dépôt
de
inflammables
liquides
Activité
terminée
DOMAGE
Dépôt
de
inflammables
liquides
Activité
terminée
120
Référence
IDF 7800425
IDF 7800736
IDF7800431
IDF7800433
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
DECAP 78
SOCIETE FRANCAISE DE TRANSPORT ET DE
NETTOIEMENT
Traitement et revêtement
des métaux
Extraction
de
pierres
ornementales
et
de
construction, de calcaire
industriel, de gypse, de craie
et
d'ardoise.
Collecte et stockage des
déchets non dangereux dont
les ordures ménagères.
Société des établissements G.B.
Dépôt
de
inflammables
liquides
SEDA, société entreprositaires distributeurs
associés
Dépôt
de
inflammables
liquides
Pressing de chevreuse
Produits divers
SOC ?
Produits divers
SCI LISALI
Produits divers
SRAL LES TANNERIES
Produits
divers
inflammables
En activité
IDF 7800424
-
-
-
En activité
En activité
et
IDF7800434
Activité
terminée
XLAMBERT :
578725
YLAMBERT :
2412150
XLAMBERT :
578820
YLAMBERT :
2412150
XLAMBERT :
578262
YLAMBERT :
2412161
XLAMBERT :
578659
YLAMBERT :
2412176
XLAMBERT :
578992
YLAMBERT :
2412104
XLAMBERT :
578577
YLAMBERT :
2412993
Source : BASIAS
121
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
carte des sites BASIAS
■ Les perturbations électromagnétiques
La commune de Chevreuse est concernée par des servitudes relatives à la protection des centres de réception contre
les perturbations électromagnétiques et contre les obstacles des centres d’émission et de réception.
En ce qui concerne la servitude liée aux obstacles la servitude concerne deux éléments : le centre radioélectrique
Saint-Rémy-Lès-Chevreuse – Chevreuse, et le centre radioélectrique de Limours Boullay les Troux
■ Les canalisations de transports d’électricité ou de gaz
Le territoire de Chevreuse est traversé au Sud par 2 lignes électriques aériennes gérées par la RTE (Réseau de
Transport d’Electricité) de tensions de 225 kV.
La commune de Chevreuse possède sur son territoire 5 canalisations de gaz en service, règlementée par l’arrêté du 4
Août 2006.
Celle-ci est exploitée par Gaz de France et la société GRTgaz Région Val de Seine pour deux d’entre elles.
Elles sont reportées en pièce n°6 – Servitudes d’utilité publique.
Elles concernent peu les espaces urbanisés de la commune et ont donc de faibles impacts sur les parties habitées ou
occupées de la commune. Toutefois, il conviendra de respecter les servitudes d’accès et de limiter les constructions
éventuelles à leurs abords, conformément aux zones et bandes de protection précisées dans les servitudes d’ultilité
publiques (pièce n°6b).
122
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
■ Le risque d’exposition à l’amiante ou au plomb
Le décret n°2002-839 du 3 mai 2002 et le code de la Santé Publique (art L 1 334.7) précisent que :
er
« Les immeubles bâtis dont le permis de construire a été délivré avant le 1 Juillet 1997 doivent faire l’objet d’un
constat de présence ou d’absence d’amiante. »
Ce constat doit être joint à toute promesse ou tout acte authentique lors des ventes ou achats de biens immobiliers.
Par ailleurs, l’arrêté préfectoral du 2 mai 2000 inclut la totalité du département comme zone à risque d’exposition
au plomb.
123
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
V.6.
La gestion des déchets
La gestion des déchets est de compétence de la communauté de communes et est assurée par le SIOM de la Vallée
de Chevreuse, regroupant 17 communes réparties entre l’Essonne et les Yvelines
Il intervient pour la collecte des déchets, la gestion, le traitement et la valorisation des déchets.
Sur la commune, les déchets sont collectés dans le cadre de la politique de tri mise en place au sein du SIOM via les
dispositifs suivants :
Ordures
Déchets
Déchets
Objets
Verre et
Déchets
TYPE
ménagères
recyclables
verts
encombrants
papier
toxiques
DE DECHETS
Ramassages
Bi-hebdomaire :
lundi et jeudi
matin
Pour tous :
Tous les
jeudis aprèsmidi
Tous les
mercredis
et 1 fois
par mois
en période
hivernale
(décembre
à février)
Environ 1 fois
par mois selon
calendrier ou
dépôt
volontaire en
déchetterie
Apport
volontaire
dans les
conteneurs
prévus à cet
effet
Apport
volontaire dans
les déchetteries
Carte des points d’apports volontaires et points de collectes (Source : www.siom.fr)
Par ailleurs, des Points d'Apport Volontaire
pour la collecte du verre, du papier (journaux,
revues, magazines), des vêtements sont situés
dans la commune (ateliers municipaux
notamment et autres points figurant sur la
carte ci-contre).
Des décheteries (située à Magny-les-Hameaux,
ou à Villejust) accueillent tous les déchets.
Les déchets collectés sont traités à l’usine de
traitement de Villejust. En 2011, l’usine
d’incinération a traité plus de 86 000 tonnes de
déchets. Cette activité a permis de développer
une filière de récupération et de production
d’énergie. Ainsi, le SIOM a produit 90 000MWh
soit l’équivalent de l’énergie nécessaire au
chauffage d’eau chaude de 36 000 foyers.
En 2013, le SIOM va nopn seulement produirte
de l’eau chaude mais également de l’électricité.
Sa performance énergétique passera alors de 23% à plus de 75%.
La quantité de déchets ménagers traités est de l’ordre de 310 kg/an/habitant.
En ce qui concerne les autres déchets (encombrants, déchets vets, emballages, verres, cartons et emballages), la
quantité traitée représente environ 165 kg/an /hab.
124
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
Comparaison des productions d’ordures ménagères, tout types confondus
SIOM
Ratio par Habitant
475 Kg /hab /an
Ratio par Ménage
1,2 T Ménage / an
493 Kg /hab /an
1,17 T Ménage / an
365 Kg /hab /an
1,2 T Ménage / an
Sources : SIOM, 2012
Ile de France
Sources : ORDIF, 2012
France entière
Sources : ADEME, 2012
Des plans de gestion des déchets sont à prendre en compte :
- Le plan régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PREDMA)
- Le plan régional de réduction des déchets en Ile de France (PREDIF)
- Le plan régional d’élimination des déchets dangereux (PREDD)
125
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
V.7.
Les potentiels en énergies renouvelables
L’article 4 de la loi relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement du 3 Août 2009 dessine les grands
enjeux énergétiques pour la France à court et moyen terme, à savoir :
la réduction des consommations dans les constructions neuves : basse consommation (<50kWh/m²/an) en 2012 et
énergie positive en 2020
la réduction des consommations d’énergie du parc des bâtiments existants publics et tertiaires d’au moins 38% d’ici
2020, avec un audit pour tous les bâtiments publics à compter de 2010.
L’origine de la plupart des énergies utilisées est d’origine fossile. Par ailleurs, il existe sur le territoire un potentiel
important en terme de géothermie.
La commune entend favoriser le développement et l’utilisation d’énergies renouvelables mobilisables (solaire,
biomasse, etc.) mais surtout d’inciter et d’informer les pétitionnaires à concevoir des constructions bien isolées.
Par délibération en date du 6 Janvier 2011, elle a mise ne place le dispositif de bonification de COS pour des
constructions à haute performance énergétique ou contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
*Données issues du diagnostic du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse de 2008
Air et
solaire
Potentiel
Chevreuse
énergie
Si l’air, milieu physique qui nous entoure, est une ressource vitale dont la qualité se doit d’être
préservée, l’air est aussi une ressource énergétique renouvelable qu’il convient d’exploiter.
sur
L’ensoleillement reçu sur le territoire du parc étendu est en moyenne de 3,3 kWh/m² par jour
soit 12 000 kWh/m² par an. Il est donc largement suffisant pour apporter de l’énergie. En
raison des caractéristiques de l’habitat (plus diffus, individuel), le développement de l’énergie
solaire s’avère pertinent. Il n’existe, pour l’heure, que peu d’installations collectives en solaire
thermique ou photovoltaïque et quelques projets seulement.
En revanche le potentiel éolien n’est pas retenu sur la commune de Chevreuse du fait de son
relief de vallée.
126
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
La
biomasse
La biomasse solide est une filière qui se modernise dans ses applications et qui repose sur la valorisation
des ressources locales, forestières et agricoles. 85 % des objectifs 2015 de la production de chaleur
renouvelable nationale repose sur cette filière. Si le gisement forestier, issu de l'exploitation et de
l'entretien de la forêt est de loin le plus important en France, la plaquette forestière, au potentiel
énergétique estimé à 7,3 Mtep, soit 80 % de la production actuelle d’énergie à partir de biomasse solide,
constitue encore un gisement sous-utilisé. Avec une ressource forestière conséquente dans le périmètre
élargi, l’opportunité s’avère grande pour la naissance d’une filière bois-énergie, profitable localement aux
communes. Ce territoire dispose en outre d’une biomasse agricole indéniable, potentiellement
mobilisable pour partie (résidus) pour la production locale d’agricombustibles (pailles, céréales),
d’agrocarburants, voire de biogaz.
Potentiel
sur
Chevreuse
Avec ses nombreux boisements, la commune de Chevreuse dispose d’un fort potentiel en énergie issue de
la biomasse sur son territoire. Un gisement très intéressant (bois, résidus de céréales, colza) pour le
développement d’énergies locales renouvelables, est présent sur l’ensemble de la zone d’étude. Un
projet de développement d’une filière bois-énergie pour le sud Yvelines est envisagé. Une chaufferie bois
énergie est d’ailleurs prévue dans les alentours de Chevreuse.
127
COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
La ressource géothermie et petite hydrolique.Une autre facette de la ressource en eau est son
utilisation pour fournir de l’énergie. Si l’installation de barrages hydroélectriques n’est pas
concevable dans le territoire étudié, l’eau des rivières a par le passé déjà été utilisée par les
moulins du Parc actuel. Il conviendra d’étudier ce potentiel local. Mais bien plus que la petite
hydraulique, la ressource géothermique – la chaleur du sous-sol contenue dans l’eau des
nappes – mérite une attention particulière. Sous terre, à chaque fois que l’on descend de 100
mètres, 2 à 3°C sont gagnés en moyenne. L’analyse des différents gisements et des conditions
de leur exploitabilité donnera des éléments sur cette ressource renouvelable de chaleur
utilisable - dans les limites inhérentes au respect de la ressource - pour le chauffage des
bâtiments du territoire : habitat individuel, petit ou grand collectif
La Geothermie
Potentiel
Chevreuse
sur
Au vu de l’étude faite à l’échelle du parc, le potentiel géothermique sur la commune de
Chevreuse est limité à la vallée de l’Yvette. Des ressources géothermiques superficielles
exploitables (nappes de l’Oligocène, de l’Eocène moyen et inférieur et de la Craie). Les
coteaux sont identifiés comme des zones à faible potentiel.
128
Téléchargement