COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION DEUXIEME PARTIE Etat initial de l’Environnement 65 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION I – GEOMORPHOLOGIE DU TERRITOIRE I.1. La topographie Le relief de la commune de Chevreuse est caractérisé par la présence de la vallée de l’Yvette qui entaille assez profondément un système de plateaux s’étendant à une altitude moyenne de 165 mètres. La vallée, dite « de Chevreuse », s’inscrit dans un système topographique aux ramifications nombreuses dont elle constitue l’organe principal, orienté estouest. Rus et ruisseaux se jettent à intervalles réguliers dans l’Yvette, ponctuant ainsi la vallée de multiples vallons. Ces éléments sont des composantes caractéristiques du pays du Hurepoix, qui s’étend à cheval sur le territoire des Yvelines et de l’Essonne. Les coteaux, espaces de transition entre plateaux et fonds de vallée, marquent les limites entre deux systèmes géographiques majeurs. Sur le territoire communal, on identifie trois plateaux : le plateau (ou plaine) de la Madeleine au nord et le plateau de Trotigny à l’ouest, tous deux des appendices du plateau du Mesnil Saint Denis et le plateau de Doinvilliers (au lieu-dit du Tartelet), au sud, extrémité nord du plateau des Molières. Depuis ces plateaux, tous à vocation agricole, l’horizon est constitué de lisières boisées. L’orientation géographique Est-Ouest a modelé la vallée suivant un profil fortement dissymétrique. Ainsi, les coteaux présentent deux faciès très distincts : les coteaux nord, exposés au sud, (le coteau de la Madeleine par exemple) ont un profil très abrupt alors que les coteaux sud, exposés au nord, sont moins raides et prolongés par une longue pente douce vers la vallée. Ces configurations entraînent une différence d’occupation des sols d’un coteau à l’autre. Du côté du château et à l’abri de ses remparts, s’est constituée la ville ancienne de Chevreuse. L’urbanisation a continué son développement de ce côté privilégié. En face, la forêt descend sur la vallée quand elle n’est pas défrichée pour des raisons de cultures. C’est depuis le haut des coteaux et l’extrême rebord des plateaux que les vues dégagées sur la vallée sont les plus fréquentes et spectaculaires. 66 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION I.2. L’Hydrologie ■ Le bassin versant La commune de Chevreuse est découpée par quatre lignes de crête d’altitude moyenne de 160 à 165 mètres qui déterminent 5 sous-bassins versants compris pour partie dans le territoire communal : - Au nord, le bassin versant du Rhodon, - Au nord-ouest, le bassin versant du ruisseau de la Goutte d’Or, - À l’Ouest, le bassin versant de l’Yvette, - Au sud-ouest le bassin versant du ru de l’Écosse-Bouton, - Au sud, le bassin versant du ruisseau de Montabé. Tous ces cours d’eau se jettent dans l’Yvette, les rus de la Goutte d’Or et de l’Écosse-Bouton, sur la commune de Chevreuse peu avant le bourg, et le Rhodon et le ruisseau de Montabé plus en aval sur la commune de Saint-Rémy-lès-Chevreuse. La présence de ces cinq bassins versants modèle le socle de la commune et offre une grande diversité de vues et de paysages. ■ Le réseau hydrologique 67 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Le réseau hydrographique Le réseau hydrologique de Chevreuse est marqué par plusieurs entités : L’Yvette Artificialisée depuis plusieurs siècles, la rivière alimente les plans d’eau des châteaux de Dampierre et de Mauvières. Dans l’histoire, son cours principal a été de nombreuses fois détourné pour créer des biefs qui alimentaient l’activité de moulins et de tanneries. Plus récemment, afin de réguler le niveau de l’eau sur le cours de l’Yvette (le fond de vallée est soumis pour une bonne part à des risques d’inondations en cas de fortes pluies), des bassins de retenue successifs ont été aménagés sur la rivière et certains de ses affluents. À l’échelle du bassin de l’Yvette, certaines interventions de remblaiement ont un effet destructeur sur les abords de la rivière. Ces remblais sont généralement mis en œuvre pour construire en zone inondable, pour l’installation de terrains de sports, de parcs de stationnement ou pour l’élargissement de routes. Il convient donc d’intervenir dans ces secteurs de manière à ne pas masquer la topographie naturelle du site. À Chevreuse, l’eau de l’Yvette est majoritairement détournée vers le canal qui longe le bourg et qui rejoint son cours un kilomètre en aval. Le lit primitif de la rivière, plus au sud, est encore en eau. Ses berges, maçonnées pour une partie, occultent partiellement le caractère naturel de la rivière pourtant encore présent à travers une végétation d’eau (fleurs de glaie, roseaux...). Le canal, les lavoirs et les petits ponts rappellent l’importance de l’activité passée inhérente au cours d’eau (tanneries). Dans le bourg, on trouve également la trace de rus canalisés à ciel ouvert, nécessitant, comme à la hauteur du canal, l’enjambement par des petits ponts pour accéder aux parcelles mitoyennes. 68 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Dans la partie urbanisée de la commune, il y a deux étendues d’eau artificielles à vocation paysagère : le lac du parc des sports (alimenté par une source) et la mare présente dans le parc public du bourg de Chevreuse (alimenté par le ru de la Goutte d’Or ). Cette mare présente les caractéristiques d’une eau stagnante et manquant d’oxygénation. À Chevreuse, la zone inondable inclut en majorité des espaces non construits, pourtant, un ensemble de pavillons est compris dans son périmètre. Afin de réguler le niveau de la rivière en cas de fortes pluies, deux bassins de retenue d’eau ont été créés sur le territoire de Chevreuse : un bassin d’un volume de 90 000 m3 se trouve sur le cours de l’Yvette en amont du canal, le deuxième se situe sur le ru d’Écosse-Bouton. Leur entretien, comme la gestion de l’eau dans le bassin de l’Yvette est assuré par le SIAHVY1. Les mares On dénombre la présence de nombreuses mares sur les plateaux, la plupart d’entre elles sont situées dans le Bois de Chevreuse et sont d’anciennes carrières d’extraction de meulières exploitées au XIXe siècle. Les plus anciennes, localisées dans les champs ou à proximité des fermes ont été creusées avant le XVIIIe siècle lorsque l’adduction d’eau n’existait pas encore (ferme de Doinvilliers). Les sources Plusieurs résurgences participent à l’humidité du sol, déjà importante du fait de la proximité des cours d’eau (la Braquerie, prairies des Gargouilles, la Guinguette). La principale nappe d’eau souterraine (alimentant les captages d’eau potable) est contenue dans les sables de Fontainebleau. Elle se déverse alors dans l’Yvette et ses deux affluents par des sources ou mares temporaires qui émergent en bas des versants, à la base de la couche des sables (ces phénomènes sont observables à Écosse— Bouton, la Guinguette et la Roche Pointue). Sur le territoire de Chevreuse, l’eau est aussi très présente à travers la végétation qu’elle induit : prairies, friches et bois humides abritent des espèces végétales spécifiques (les Pendants du Rhodon, Le Breuil, les Gargouilles). L’Yvette est peu présente visuellement dans le paysage de Chevreuse (si ce n’est à travers la topographie de fond de vallée), cependant, son passé très lié à l’eau, est encore visible au travers de nombreux aménagements subsistants et pratiqués par les Chevrotins. L’eau est aussi très présente à travers la végétation spécifique des milieux naturels humides, malheureusement l’aménagement urbain et horticole du parc des sports, à deux pas du centre bourg, tend à gommer cette particularité. 69 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Hydrogéologie Les différents niveaux géologiques imperméables présents à Chevreuse définissent des planchers de nappe contenus dans les roches aquifères du niveau supérieur. Ils définissent également la circulation de l’eau dans le sol selon l’alimentation, l’écoulement et l’émergence des nappes d’eau souterraine. Plusieurs niveaux aquifères se superposent, devenant de plus en plus importants en descendant dans la série stratigraphique. Chevreuse est concernée principalement par la nappe souterraine : • L’aquifère de la nappe de Beauce, l’un des plus importants aquifères libres de France, est constitué d’une succession de couches géologiques alternativement perméables, semi-perméables et imperméables délimitant ainsi plusieurs réservoirs aquifères plus ou moins continus pouvant être en relation les uns avec les autres (calcaires de Pithiviers, calcaires d’Étampes, sables de Fontainebleau, calcaires de Brie et calcaires éocènes). 3 L’importance de ce réservoir (de l’ordre de la dizaine de milliards de m ) et le rôle essentiel de régulateur qu’il joue tant pour le milieu naturel que pour les activités humaines, avec une capacité de restitution estivale de 700 millions 3 de m , a motivé la réalisation d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) pour la nappe de Beauce. Un dispositif provisoire de gestion volumétrique des prélèvements d’irrigation a été mis en place. Ce dispositif gère la 3 répartition dans la limite de l’enveloppe globale fixée à 450 millions de m prélevables par an en nappe haute d’un volume individuel de référence pour chacun des 3300 irrigants. Parallèlement, la nappe de Beauce est classée en Zone de Répartition des Eaux (ZRE). Une demande d’autorisation de 3 prélèvement dans la zone de répartition des eaux est désormais nécessaire dès le seuil de 8 m / h. Les principales nappes d’eau souterraine d’Ile-de-France (Source : DIREN Ile-de-France) 70 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les structures de gestion La commune de Chevreuse est concernée par différents schémas d’aménagements imposant des orientations dans la gestion des eaux : Le SAGE Orge Yvette (approuvé en 2006) Le Schéma Directeur de Gestion des Eaux Orge Yvette se présente en deux parties : - - un diagnostic des milieux aquatiques et des usages de l’eau, une stratégie de gestion des milieux aquatiques et des usages de l’eau. Les enjeux du Orge-Yvette : SAGE Restauration et entretien des milieux naturels liés à l'eau Maitrise des sources de pollutions Gestion du risque inondation Alimentation en eau potable Il est actuellement en révision, notamment pour sa mise en compatibilité avec le SDAGE Seine Normandie adopté en 2009. De plus, un Contrat de Bassin Yvette Amont a été validé pour la période 2011/2016. Le SDAGE Seine –Normandie (adopté en septembre 2009) Il fixe, pour une période de six ans (2009-2015), « les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux » à atteindre. Les quatre enjeux principaux, issus de la consultation publique sont les suivants : 1. 2. 3. 4. Protéger la santé et l’environnement – améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ; Anticiper les situations de crise, inondation et sécheresse ; Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale ; Favoriser un financement ambitieux et équilibré. Pour répondre à ces enjeux, 8 défis à relever ont été identifiés : 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques, 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques, 3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses, 4 : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux, 5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future, 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides, 71 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION 7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau, 8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation. I.3. La géologie ■ La structure géologique Le territoire de Chevreuse fait partie de l’ensemble sédimentaire du Bassin Parisien. Ses caractéristiques écologiques et paysagères sont étroitement liées à ses particularités géologiques, mais également à l’activité humaine passée ou présente. Carte géologique de Chevreuse SOURCE : BRGM Le territoire de Chevreuse se compose de différentes couches affleurantes : Les plateaux Les plateaux sont constitués dans leur partie affleurante d’une couche de sable et d’argile à meulière recouverte d’une faible épaisseur de limons. Naturellement assez bien drainés, ils sont favorables à l’agriculture. À l’approche 72 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION des bordures de ces plateaux, des colluvions argileuses se mêlent aux limons et rendent les sols plus lourds et moins bien drainés, donc moins propice à l’agriculture. Les rebords de plateaux sont par conséquent boisés (Bois de la Madeleine par exemple) ou bâties (Hautvilliers). Les coteaux Les versants sont incisés dans les sables de Fontainebleau. Les sols secs et acides qui s’y trouvent ne permettent que le développement d’une forêt assez pauvre pour l’agriculture mais riche en végétation acidophile (cf. ZNIEFF) où le châtaignier est souvent abondant. L’action érosive de l’eau dans le sable entraîne la fragilité des versants qui, lorsqu’ils ne sont plus protégés par la couche de colluvions de pente et le couvert végétal, risque d’évoluer de manière inquiétante : un ravin d’une dizaine de mètres de large sur trois de profondeur s’est creusé en quelques jours à la suite de violents orages du printemps 1988 en haute Vallée de Chevreuse. Les vallées Les fonds de vallée sont constitués d’alluvions récentes et d’argile verte (vallon du Rhodon), qui favorisent les résurgences. Sur la commune de Chevreuse, le socle est caractérisé par un sol découpé par l’Yvette et trois de ses affluents : le Rhodon, au nord-est, la Goutte d’Or, au nord-ouest, et l’Écosse-Bouton, au sud-ouest. 73 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les risques liés aux sols et sous-sols La commune de Chevreuse est située dans un secteur où ont été recensées des formations sableuses et argileuses. Il apparaît par conséquent, un risque lié au retrait-gonflement des argiles pour la commune. En effet, les successions de périodes d’humidité liées au cours de l’Yvette, et de sécheresse perturbent la stabilité des sols et sous-sols et fragilisent l’assise des sols sur ces secteurs. Sur le territoire communal, l’ensemble de la vallée est concerné par un aléa fort quant au risque de retrait-gonflement des argiles dans la vallée. En revanche les coteaux au nord et au sud de la commune sont beaucoup moins concernés avec un aléa très faible. La prévention de ce risque n’interdit pas, en tout état de cause, la constructibilité d’un terrain mais implique des règles de construction à adapter en fonction de la nature du sol rencontré. Source : BRGM – Argiles Fonds IGN 1/25000é Risques de remontées de nappes (source BRGM) 74 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION I.4. Données climatiques Le climat de la région de Chevreuse est de type océanique nuancé par une influence continentale. Le climat se caractérise par des hivers cléments, des étés doux, et des vents relativement faibles. Les données météorologiques suivantes sont fournies par la station météorologique de Brétigny sur Orge. Les températures moyennes sont modérées : + 3°C pour les mois les plus froids (janvier) et + 18°C en été (Juillet) Des précipitations modérées Les précipitations sont réparties de façon homogène tout au long de l’année avec des pointes plus importantes en intersaison (mars et avril et octobre à décembre). Les pluies orageuses intenses sont exceptionnelles (période de retour de 50 ans). La hauteur moyenne annuelle des précipitations est de 600 mm (données établies sur 30 ans d’observation sur la station de Brétigny). Des vents modérés La rose des vents montre la dominance des vents de secteur SudOuest. Par contre, la plaine agricole au Nord présente peu d’obstacles protégeant contre les vents du Nord. Mais ceux-ci sont moins importants en force que les précédents même si plus frais. 75 Rose des vents COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION II – LES ESPACES NATURELS ET PAYSAGERS II.1. Le Grand Paysage ■ Un territoire inclus dans la ceinture verte d’Ile de France Ceinture verte de l’Ile de France La commune de Chevreuse est située à la limite Sud-Ouest de la ceinture verte de l’agglomération parisienne mise en place par la Région Ile-de-France à partir du « Plan vert régional d’Ile-de-France » réalisé en 1995 dans le but de pérenniser les espaces naturels. ■ Les milieux naturels Cinq types d’espaces naturels se distinguent sur le territoire de Chevreuse : - Les forêts de bord de plateaux, - Les forêts de coteaux ou de ravins, - Les fonds de vallées humides, - Les plateaux ouverts et cultivés forment des espaces ouverts éventuellement praticables par la grande faune, - Les plans d’eau et berges, les sources ou «mouillères». Dans une analyse plus fine, on peut distinguer 12 unités écologiques dont 5 types forestiers sur le territoire de Chevreuse (source PNR), en dehors des espaces construits, parcs, terrains de sport et potagers : 1- Verger de hautes tiges. 2- Agriculture, pépinière 3- Prairie mésophile 4- Friches mésophiles 5- Prairies humides 6- Friches humides à grandes herbes et roselières 7- Étangs et mares 8- Forêt alluviale 9- Forêt d’essences caduques à dominante de chênes sessiles et bouleaux 10- Forêt à dominante de chênes, charmes, peupliers trembles, boulaie à molinies 11- Forêt à dominante de chênes, de frênes et d’érables champêtres 12- Forêt de ravins 76 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION II.2. Les entités paysagères Des composantes paysagères remarquables et structurantes agrémentent la richesse des paysages de Chevreuse. L’identification de ces espaces a pour objectif de mettre en place une protection adaptée. 77 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Les grandes entités paysagères 78 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les grands espaces ouverts La plaine de la Madeleine Grande clairière agricole, ourlée de lisières forestières cette ouverture est une respiration au cœur de la forêt. Elle est traversée par une petite route aux caractéristiques rurales (étroite, sans accotement, revêtement bicouche). Après avoir gravi le coteau abrupt sur lequel s’est développé le village de Chevreuse, le paysage s’ouvre sur ce plateau qui a les caractéristiques d’une immense clairière, l’horizon est partout refermé par une lisière forestière. Le château d’eau marque la limite de la rupture de pente et la présence de l’urbanisation. La limite entre la zone agricole et la forêt est clairement marquée par un fossé de drainage autour de « la plaine ». La vallée de Rhodon Elle s’étire du nord au sud, elle est plus étroite que la vallée de l’Yvette. La pointe nord de la commune offre un paysage encore préservé et très rural. Les pâtures à bovins et chevaux sont bordées de haies bocagères (perpendiculaires au cours d’eau) avec ponctuellement la présence de grands chênes isolés. Quelques fruitiers, rescapés d’anciens vergers offrent un abri aux bêtes. La limite actuelle est très clairement marquée sur le chemin communal dit de “Champfailly” qui relie perpendiculairement à la vallée les forêts du Claireau et de Champfailly. Cette entité offre un paysage d’une qualité pittoresque indéniable. En revanche sa faible dimension (moins d’un km) la rend particulièrement sensible à toute intervention de plantation, d’arrachage, de bâti, qui aurait un impact immédiat sur l’intégrité de l’entité. Le plateau du Tartelet Très ouvert, ce plateau est d’une rare homogénéité. Seule la ferme de Doinvilliers émerge comme élément bâti. Plusieurs bâtiments regroupés la composent et dominent le plateau de manière isolée. Ce paysage, ourlé d’une lisière forestière au nord et ouvert au sud, est un des points marquant de l’entrée dans Chevreuse : c’est l’horizon ouvert avant de s’enfoncer dans la forêt et de descendre dans la vallée pour ensuite découvrir un panorama lumineux sur la ville de Chevreuse. La présence de la ferme contribue à donner une échelle àcette vaste étendue. Son caractère regroupé en hameau est une caractéristique à conserver en évitant l’étalement et la dissémination pour privilégier la densification du «noyau». 79 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les espaces boisés Forêt du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse Les bois et forêts représentent plus de 45% du territoire de Chevreuse. Les versants de la vallée de l'Yvette sont entaillés par plusieurs ravins occupés par la forêt. Les plus importants sont situés dans le bois de Méridon et celui de la Madeleine. A la faveur du couvert dense des arbres, poussent plusieurs espèces de fougères rares d'affinités montagnardes : le Polystic à aiguillons et le Polystic à soies. La forêt de plateau est toujours liée à la production de bois. Elle est entretenue, conduite principalement en futaie ou en taillis sous futaie. Le peuplement est déterminé par l’exploitation qui a court dans nos contrées et toutes les classes d’âge d’un peuplement naturel ne sont pas présentes. Vous remarquerez ainsi l'absence d'arbres vieillissants ou morts). Depuis les rebords des plateaux jusqu’aux fonds des vallées (très encaissées sur la vallée de l’Yvette), les versants sont boisés d’essences variables selon l'exposition géographique. Les peuplements sont souvent plus diversifiés en classe d’âge car leur exploitation est rarement productive, et donc laissée à la dynamique naturelle qui laisse alors une place à toutes les classes d’âge. Le Bois de Chevreuse est un ancien terrain de chasse du Roi. Développée sur un plateau, cette forêt relativement plane est caractérisée par la présence de nombreux et très petits plans d’eau liés à la présence d’argiles sur le plateau. Cette entité est fermée sur elle-même mais comporte de nombreuses traces d’exploitation humaine et de chemins forestiers : traversée par une petite route menant vers ‘la Brosse’ elle voit l’extension de nombreux petits édicules et habitations plus ou moins temporaires, ainsi que des activités de loisirs (club de tir, poney-club) et touristiques (sentier pédestre ‘chemin de Jean Racine’). Bois Jagny Le bois de Jagny, situé sur une avancée du plateau, souligne et sépare la vallée de l’Yvette du vallon de la Goutte d’Or, plus au nord. C’est un élément d’arrière-plan visible depuis de nombreux points de la vallée et particulièrement depuis le château de la Madeleine. Bois Vossery et le bois de Méridon Situés sur le versant orienté au nord, ces bois n’ont pas été urbanisés et offrent un contrepoint au versant densément bâti orienté au sud. C’est essentiellement un lieu de promenades et un atout naturel à valoriser avec particulièrement des stations écologiques à préserver (directive habitat, ZNIEFF). Avec l’abandon des productions essentiellement liées au pâturage sur les pentes les moins raides, l’ensemble des coteaux s’est progressivement enfriché jusqu’à former de véritables boisements, tandis que les forêts de plateaux ont peu évolué en terme de surface. Avec le boisement généralisé de fond de vallée, on ne distingue plus les différentes unités de la sous-trame boisée de la TVB : les ripisylves, les forêts marécageuses, les haies, les arbres isolés ne font visuellement plus qu’un avec la forêt de versant. Les zones ouvertes de sous-trame herbacée sont fragmentées et cloisonnées par ces masses forestières. 80 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION 81 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ La vallée de l’Yvette et de Rhodon Ces vallées sont parsemées de belles zones humides, essentiellement constituées d'anciennes prairies naturelles et de boisements alluviaux (les Pendants du Rhodon, Le Breuil, les Gargouilles). Par endroits, le développement d'une végétation de grandes herbes, dans laquelle s'implantent de jeunes saules, permet à la Locustelle tachetée et au Bruant des roseaux d'établir leurs nids. Pour façonner les paysages de fonds de vallées, la géologie s'est conjugué avec l’hydrologie : le socle argileux des fonds de vallées retient les eaux de ruissellement des coteaux ou celles qui transitent dans l’épaisse table de sable de Fontainebleau qui constitue les plateaux. L’eau se trouve ainsi bloquée dans son cheminement vertical et ressort alors au grand air : sources, prairies humides, mares, rivières, étangs, forêts alluviales humides ou marécageuses, marais, roselières, tourbières… Aménagées, déboisées, drainées par l’homme pour le pâturage et le maraîchage, ces zones naturellement humides redeviennent sauvages avec le recul ou l’abandon de ces pratiques culturales. Aujourd’hui, la richesse écologique qui accompagnait ces espaces remaniés par l’homme, subsiste ou bien a disparu au profil d’une autre nature différente, mais tout aussi riche : la nature évolue en fonction du climat, de la géologie et des contraintes liées aux activités de l’homme. La vallée de l’Yvette a un statut particulier dans la mesure où une grande partie de la rivière sur la commune est cachée derrière un cordon végétal et une autre partie traverse la zone urbanisée. La division en deux de la rivière avec un bras artificialisé en bief qui valorise les promenades piétonnes à l’intérieur du bourg et un autre bras relativement naturel qui traverse le terrain de sport et de loisirs est une autre caractéristique qui participe à une lecture fragmentée de la rivière. L’avantage est une diffusion de la présence de l’eau au milieu du tissu urbain. La qualité de l’eau est un enjeu très important ici car elle véhicule une image plus ou moins qualitative de la commune et de son environnement. Par ailleurs, la présence de bassins de retenue en amont qui garantissent une protection contre les inondations est un outil qui peut également participer à minimiser la présence de l’eau dans le paysage. Ce fait est d’autant plus notoire que dans la zone d’équipements publics, une grande quantité de talus a modifié la lisibilité du terrain naturel. L’Yvette a ici perdu tout caractère naturel. 82 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les sites élevés et découverts Le hameau de Hautvilliers et le Château de la Madeleine Rebord de plateau dominant l’ensemble de la vallée, c’est le premier lieu d’implantation remontant à la fin du XIème siècle. Hameau deTrotigny. Implanté en rebord de plateau, ce hameau a la particularité d’offrir des vues ouvertes sur le plateau au nord, et donc d’être visible de loin depuis celui-ci et d’offrir des vues sur le vallon du ru de la Goutte d’Or. Ce hameau conserve un caractère très rural tant dans la disposition de son habitat que dans les matériaux et l’architecture. Cependant, à l’entrée du hameau, le stationnement des cars marque très fortement le paysage et occupe un espace relativement grand par rapport à la superficie du hameau. Le Château de Méridon. Situé sur une terrasse en belvédère mais caché dans la forêt le château de Méridon est un site qui surprend au premier abord. La route forestière devient au détour d’un virage une imposante allée de platanes qui se termine sur une allée de château. Des fossés ferment la propriété mais laissent voir au dedans selon. C’est un site pittoresque et un point de départ pour les promeneurs qui peuvent stationner non loin du château, à la lisière entre le plateau du Tartelet et la forêt qui redescend sur la vallée. Le Pont Pierre. Ce nouveau quartier greffé sur une ancienne implantation, offre de belles vues traversantes sur la vallée et le bois de Jagny. On y observe une organisation de voies cadrées sur le bois du Vossery. ■ Les éléments paysagers structurants du territoire Des composantes paysagères remarquables et structurantes agrémentent la richesse des paysages de Chevreuse. L’identification de ces espaces a pour objectif de mettre en place une protection adaptée. Les milieux présentant des enjeux de préservation et de valorisation sur ce territoire sont : Des perspectives et vues intéressantes La commune de Chevreuse est particulièrement exposée en matière de points de vue et co-visibilité du fait de son relief relativement accentué. Les points de vue sont lointains mais également cadrés par la végétation, les rebords de plateaux étant principalement boisés : - Le lieu emblématique, repère et référence est le Château de la Madeleine. Il est visible de tout point de la vallée, cadré par le bâti dans le centre ancien mais également dans la plupart des lotissements récents du fait de sa position dominante. Depuis le parvis de la Madeleine, le regard embrasse également la majeure partie du territoire de Chevreuse, créant une contrainte supplémentaire, c’est-à-dire, préserver l’harmonie de l’organisation des toitures et mesurer l’impact visuel des aménagements dans la vallée de l’Yvette. - Les plateaux cultivés et enceints de forêts comme la plaine de la Madeleine et le Tartelet font l’objet de vues internes sans vis-à-vis, avec une réelle homogénéité. À une échelle plus restreinte, une clairière dans le Bois de Jagny est encore cultivée et offre au promeneur un paysage d’une rare intimité. - Le plateau de Trotigny a un statut particulier, en limite ouest de la commune, il est traversé par la RD 91 qui marque la limite communale. Ce paysage agricole est très ouvert : ici, la co-visibilité est intercommunale. À l’origine, le hameau s’est développé adossé à la lisière forestière entre le Bois de Chevreuse et le Bois de Trotigny et à la limite de la rupture de pente entre le plateau et le talweg. Cette position finement choisie en fait un hameau spécifique qui perdrait sa qualité à trop vouloir s’étendre. À noter également, l’autre repère de Chevreuse l’entrée de ville marquée par l’ancienne auberge : le Saint Laurent. Cette construction solitaire, le long d’une route très rectiligne reliant Dampierre à Versailles est un élément spécifique visible de très loin. 83 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION - Les fonds de vallées ouverts, sans obstacles immédiats à la vue, permettent des vues lointaines sur les éléments hauts tels le château, le village étagé et les forêts de coteaux. - Vues depuis le sentier haut du quartier du Rhodon vers l’autre versant du vallon, préserver les co-visibilités intercommunales. - Impact paysager du centre sportif : ses aménagements fonctionnels, assez efficaces pour les liaisons vers les équipements, ont tendance à banaliser le paysage de fond de vallée en bordure de l’Yvette. 84 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION 85 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION II.3. Les supports de biodiversité ■ Les éléments de faune et de flore La flore et la faune présentes sur le territoire sont communes aux milieux du la Vallée de Chevreuse. Notons toutefois, la présence d’une cinquantaine d’espaces protégés. L’inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 548 taxons sur l’ensemble du territoire communal. La flore est relativement riche sur le territoire de Chevreuse. Il y a notamment des prêles (sphenophyta) qui sont des plantes herbacées vivaces. En ce qui concerne la faune, l’INPN recense des oiseaux comme le « vanneau huppé » et le « pluvier doré », des mammifères tels que des sangliers et de nombreux insectes et gastéropodes. D’une manière générale la richesse faunistique et floristique est visible dans les espaces naturels de la commune et en particulier dans les nombreux espaces boisés dont dispose la commune. Le Parc a réalisé en 1995 un inventaire des milieux naturels de son territoire qui s'est traduit par une carte des unités écologiques. Celle-ci fait apparaître une grande diversité de milieux aussi bien ouverts que forestiers. En l'état actuel des connaissances, le Parc recèle entre autres : • Plus de 1000 espèces de végétaux supérieurs • Plus de 1300 espèces d’insectes, notamment : 49 libellules, 426 papillons, 44 Orthoptères (sauterelles, criquets) et environ 780 espèces de Coléoptères. • 14 espèces de batraciens et 10 espèces de reptiles ; • 26 espèces de poissons et 5 écrevisses ; • 162 espèces d'oiseaux nicheurs sur les 273 que compte la France • 46 espèces de mammifères 276 sites d'intérêt écologique ont été délimités en fonction de la diversité et la rareté des espèces végétales et animales qu'ils abritent. Ainsi, pour ce qui est de la végétation, • 200 espèces végétales de valeur patrimoniale : • 45 espèces protégées (10 au niveau national et 35 au niveau régional) • 20 espèces très rares en Ile-de-France • 57 espèces rares en Ile-de-France • 98 espèces assez rares en Ile-de-France 86 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Les Sites de Biodiversité Remarquable (SBR) Intérêt patrimonial des SBR Ils correspondent aux sites d’intérêt écologique départemental à supra régional, et renferment donc les milieux et les espèces les plus rares rencontrés sur le territoire ; les habitats naturels présents sont en bon état général de conservation (même s’ils sont parfois ponctuels comme des tourbières), et hébergent notamment des espèces protégées au niveau national et régional. Place des SBR au sein de la trame verte et bleue : Les Sites de Biodiversité Remarquable constituent au sein de la Trame verte et Bleue les principaux « réservoirs de biodiversité ». Chacun participe à l’une ou l’autre des sous-trames identifiées (sous-trame herbacée, sous-trame zones humides…), voire plusieurs à la fois comme les prairies humides, participant aux sous-trames « zones humides » et « prairies » associées à la sous-trame « herbacée ». Préconisations générales sur les SBR : En fonction des habitats et espèces qu’ils abritent, et des préconisations écologiques qui en découlent, les SBR sont des sites prioritaires de protection et d’interventions pour mener des actions de suivi et de gestion de la biodiversité. Les Zones d’Intérêt Écologique à Conforter (ZIEC) Intérêt patrimonial des ZIEC : Elles comprennent tous les ensembles de milieux naturels assez rares, ou des milieux plus rares en état de conservation défavorable, et qui ne présentent pas aujourd’hui les cortèges d’espèces attendus, dans l’état actuel des connaissances. En effet, certains sites repérés uniquement par la présence d’habitats naturels remarquables, pourraient accueillir ces espèces, mais en l’absence de données scientifiques avérées (propriété privée inaccessible…), ils ont été retenus comme ZIEC. Sont notamment inclus dans cette classe les grands ensembles de prairies potentiellement intéressants et à conforter. Place des ZIEC au sein de la trame verte et bleue : Les ZIEC forment des maillons essentiels au sein de la trame verte et bleue, dont elles constituent les principales « zones relais ». De manière générale, les habitats naturels présents sur ces ZIEC sont dans un état de conservation moins favorable que pour les SBR, mais elles restent néanmoins des zones à fort potentiel écologique. Préconisations générales sur les ZIEC : Les ZIEC sont des sites prioritaires d’interventions pour l’application de programmes de réhabilitation des habitats (restauration de milieux, mise en place de gestion adaptée, diversification des milieux pour améliorer le potentiel écologique de ces zones). 87 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les continuités écologiques La Trame verte et bleue est un ensemble de continuités écologiques, composées de réservoirs de biodiversité, de corridors écologiques et de cours d'eau et canaux, ceux-ci pouvant jouer le rôle de réservoirs de biodiversité et/ou de corridors. Elle se conçoit jusqu'à la limite des plus basses mers en partant de la terre. Les sous-trames correspondent à l’ensemble des espaces constitués par un même type de milieu (forêt, zone humide ou pelouse calcicole...) et le réseau que constituent ces espaces plus ou moins connectés. Ils sont composés de réservoirs de biodiversité, de corridors écologiques et d’autres espaces qui contribuent à former la sous-trame pour le type de milieu correspondant. 88 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Le SRCE (schéma régional de cohérence écologique) est le volet régional de la trame Verte et Bleue. Approuvé par délibération du Conseil Régional le 26 septembre 2013, il définit les principes de continuités écologiques à respecter. LA carte suivante décline ces éléments à l’échelle du territoire communal. Extrait de la carte des objectifs de préservation et de restauration de la trame verte et bleue 89 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les zones humides Dans l’attente des études de caractérisation de ces zones humides réalisées dans le cadre de l’actualisation et révision du SAGE, sont présentées ici les données issues des bases de la DRIEE. Extrait de la carte des zones humides - DRIEE Classe 2 : Zones dont le caractère humide ne présente pas de doute mais dont la méthode de délimitation diffère de celle de l’arrêté : • zones identifiées selon les critères de l’arrêté mais dont les limites n’ont pas été calées par des diagnostics de terrain (photo-interprétation) • zones identifiées par des diagnostics terrain mais à l’aide de critères ou d’une méthodologie qui diffère de celle de l’arrêté Classe 3 : Zones pour lesquelles les informations existantes laissent présager une forte probabilité de présence d’une zone humide, qui reste à vérifier et dont les limites sont à préciser. Classe 5 : Zones en eau, ne sont pas considérées comme des zones humides. 90 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION II.4. Les espaces et milieux protégés ■ Le Parc Naturel Régional de la Vallée de Chevreuse Le Parc travaille en concertation avec les communes, le Département et la Région, pour élaborer un projet territorial de développement durable dont les grandes orientations reposent sur les objectifs suivants : - préserver le patrimoine paysager, naturel et culturel - contribuer au développement durable économiques, touristique, social, culturel et à la qualité de vie des habitants - assurer l’acceuil, l’éducation et l’information du public - réaliser des actions expérimentales ou exemplaires et contribuer à des programmes de recherche. Ce projet est mis en œuvre pour une durée de 12 ans et est détaillé au travers : d’un rapport de Charte déclinant les objectifs opérationnels dans différntes thématiques : patrimoine, bodiversité, urbanisme, architecture, énergie, tourisme, déplacements, etc. et d’un plan de Parc, qui traduit spatialement les enjeux généraux de la Charte à l’échelle des communes. Préserver les milieux naturels, agricoles et forestiers et ensembles paysagers intéressants La qualité et diversité des milieux naturels en Haute Vallée de Chevreuse doivent être préservées pour garantir un équilibre des écosystèmes. Les rivières et les zones humides qui concentrent le plus grand nombre d'espèces remarquables sont des enjeux particulièrement forts. Dans le but de préserver ces milieux et espaces naturels, agricoles et forestiers, la Charte du PNR prévoit que l’urbanisation soit contenue dans les « enveloppes urbaines » définies au plan de Parc, protégeant ainsi par symétrie les espaces non urbanisés de qualité. 91 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Le paysage identitaire du Parc se traduit dans le nom qu’il porte : la Haute Vallée de Chevreuse. De nombreux peintres ont représenté ces vallées périurbaines aux coteaux boisés. Cependant, une diversité d’ambiances compose aussi ce territoire ; les sous-bois humides des massifs forestiers, les enchevêtrements de grés dans les coteaux, les horizons agricoles des plateaux … En limite de l’urbanisation parisienne, ces paysages sont menacés de banalisation par des équipements urbains. Dans ce contexte, le Parc agit en faveur de la protection de ces paysages remarquables et ordinaires. Il mène une prospective des paysages de demain en prenant en compte les dimensions techniques, subjectives, culturelles et sociales du paysage. Il réunit des compétences variées pour privilégier les enjeux environnementaux dans tout projet. Ainsi, sont identifiés sur les documents du Parc des « ensembles paysagers exceptionnels » et des « périmètres paysagers prioritaires ». Valoriser les ensembles et éléments participant à la biodiversité du territoire De plus, des secteurs à enjeux de biodiversité ont été plus spécifiquement repérés : il s’agit des sites dénommés « secteurs de biodiversité remarquable » et « zones d’intérêt écologique à conforter ». Pour conserver la richesse de ces espaces de grande valeur biologique et écologique et en garantir la pérennité, le Parc veille à les préserver de tout remblaiement et de tout reboisement. Il participe à la restauration et à la gestion des sites les plus sensibles (mares, fonds de vallées, implantation des highlands cattle) et à la protection des espèces fragilisées (chouettes, chauve-souris, amphibiens…). Le Parc réalise des travaux de restauration et d'entretien des rivières afin de lutter contre les inondations, améliorer la qualité de l'eau et développer la vie piscicole. Il convient de se reporter quelques pages plus loin pour repérer et localiser ces éléments dans le cadre du Plan Paysages et Biodiversité réalisé par la PNR. ■ Les sites pittoresques inscrits ou classés La protection des sites découle de la loi du 2 mai 1930. Il s’agit d’inscrire dans le cadre d’un intérêt général, la conservation ou la préservation de sites, intéressants au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. C’est pourquoi, deux servitudes de protection des sites (AC2) ont été instituées sur : - Les vallées du Rhodon et de Chevreuse, sites classés par arrêtés du 7 juillet 1982 et 7 juillet 1980 - la vallée de Chevreuse, inscrit à l’inventaire en novembre 1966 et novembre 1973. Ces deux servitudes impliquent des autorisations ou obligations d’information des services de l’Etat, pour tout projet de modification ou de construction dans lesdits périmètres. 92 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Le site classé 93 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, faunistique et Floristique (ZNIEFF) Ce recensement est destiné à sensibiliser les populations locales sur la richesse environnementale des lieux et à faire connaître ce patrimoine écologique. L’occupation humaine n’est pas catégoriquement exclue de ces ensembles, mais elle doit être maîtrisée pour assurer la pérennité et la mise en valeur des écosystèmes présents. Les ZNIEFF de type I sont des secteurs caractérisés par leur intérêt biologique remarquable. Ces espaces doivent faire l’objet d’une attention particulière lors de l’aménagement, de la gestion ou l’occupation des sites. L’urbanisation de ces sites n’est pas souhaitable. Les ZNIEFF de type II sont des ensembles naturels plus larges, riches et peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Ces espaces doivent être pris en considération dans les aménagements à prévoir afin d’en respecter la dynamique d’ensemble. Là encore, une urbanisation n’y est pas souhaitable. 8 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistiques et Floristique (ZNIEFF) ont été répertoriées sur le territoire de Chevreuse. Les fiches descriptives correspondantes figurent en pièce n°8, annexes diverses pièces écrites : 1. ANCIENNES CARRIERES DU VOSSERY (110020267) – Type 1 2. PRAIRIES DE COUBERTIN (110001683) - Type 1 3. PENDANTS HUMIDES DU RHODON ET ETANG DU MOULIN DE LA MACHINE (110020282) - Type 1 4. PRAIRIES INONDABLES, BOIS MARECAGEUX ET ETANG DU BREUIL (110020270) - Type 1 5. RAVIN FORESTIER DE TALOU-MERIDON (110020268) - Type 1 6. RÉSEAU DES MARES ET MOUILLÈRES DE PLATEAU ENTRE CERNAY-LA-VILLE ET BONNELLES (110020297) - Type 1 7. ZONE HUMIDE DE LA QUEUE DE L'ETANG A CHEVREUSE (110030036) - Type 1 8. VALLEE DE L’YVETTE AMONT ET AFFLUENTS ( 110001493)- Type 2 9. VALLEE DU RHODON (110001497) - Type 2 S’il est recommandé de ne pas porter atteinte à l’intégrité des ZNIEFF, elle est cependant dépourvue de valeur juridique directe. Aucune restriction d’usage liée à son existence ne peut donc s’y appliquer. La valeur écologique de ce territoire doit amener cependant à se poser des questions notamment sur la présence éventuelle d’espèces légalement protégées et à y adapter, si besoin, les aménagements envisagés. Ainsi, l’existence d’une ZNIEFF (notamment de type I) amènera bien souvent un décideur à choisir de ne pas implanter dans un tel secteur un projet lourd présentant des impacts importants sur le milieu naturel. 94 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Les sites NATURA 2000 Le territoire communal n’est pas concerné par une zone recensée au titre du réseau Natura 2000. Les zones les plus proches sont situées à plus de 10 km (situées sur les communes de Saint Lambert et de Senlisse). Les incidences du PLU sur ces zones sont sans objet et n’appellent pas la nécessite de réaliser un dossier d’incidences spécifiques. 95 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Les massifs forestiers de plus de 100 ha Les massifs boisés de plus de 100 ha sont protégés par le Schéma Directeur d’Ile-de-France : ils sont inconstructibles et font l’objet de mesures de conservation renforcée par un classement en « espaces boisés classés - EBC». Par ailleurs, leurs lisières font l’objet d’attentions particulières imposées par le SDRIF : afin de préserver les franges de ces massifs d’une urbanisation non maîtrisée, le principe d’une bande inconstructible de 50 mètres s’applique le long des limites de ces massifs. Cette lisière permet de préserver les franges de ces massifs boisés contre un mitage progressif des abords des milieux boisés et de gérer un espace de transition riche sur le plan de la faune et de la flore du fait de la présence et de l’interconnexion de plusieurs milieux naturels. Toutefois, dans la bande de lisière des 50 m, en site urbain constitué, des constructions nouvelles et des extensions sont autorisées, à condition qu’elles ne soient pas réalisées en direction du massif forestier. Massif de plus de 100ha sur le territoire de Chevreuse Zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles En accord avec la commune de Chevreuse, le Conseil Général a institué le 30 mars 1995 une zone de préemption d’une surface de 1 154 hectares au titre des espaces naturels sensibles (ZPENS). Cette ZPENS concerne l’ensemble des zones naturelles et agricoles inscrite dans le POS de la commune à la date de la délibération. 96 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION II.5. Les documents divers sur les Paysages ■ Le Schéma départemental des espaces naturels Le conseil général des Yvelines s’est doté d’un schéma départemental des espaces naturels (SDEN) modifié par délibération du 16 avril 1999 et visé dans le schéma départemental d’aménagement pour un développement équilibré des Yvelines (SDADEY) approuvé le 12 juillet 2006. Sur la commune, le SDEN préconise de prendre les dispositions utiles, notamment réglementaires, visant à assurer la protection et la mise en valeur des espaces naturels par l’affirmation des fonctions suivantes : - Une fonction d’intérêt paysager pour les fonds de la vallée de l’Yvette à proximité du centre-bourg de Chevreuse, les bois de Chevreuse, de Jagny et de Trottigny et les secteurs non urbanisés situés autour des carrières de Saint-Paul. - Une fonction agricole pour la plaine de la Madeleine, le lieudit le Tartelet ainsi que les champs situés autour de la Ferme de Doinvilliers, … - Une fonction de loisir pour les forêts départementales de la Madeleine et de Méridon, la Forêt Domaniale du Claireau et les abords du château de la Madeleine - Une fonction d’intérêt écologique pour les fonds et les bas versants sud de la vallée de l’Yvette, le fond de la vallée du Ru d’Ecosse-Bouton et les prairies de la vallée de Rhodon. ■ Les Plans Paysages et Biodiversité « Vallée de l’Yvette » Avec le Plan Paysage et Biodiversité (PPB), le Parc cherche à fédérer les acteurs du paysage autour d'un projet territorial commun qui réponde aux problématiques et aux enjeux contemporains de paysage et d'écologie. Le PPB des vallées de l'Yvette inaugure ainsi un programme d'action plus large, lancé par le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse (PNRHVC) dans le cadre de la charte du Parc, qui doit à terme couvrir l'ensemble du territoire classé. 97 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION 98 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION III – ANALYSE DE LA CONSOMMATION DES ESPACES NATURELS, AGRICOLES ET FORESTIERS III.1. Etat 0 « 1999 » : la tâche urbaine, les espaces agricoles, naturels et forestiers Etat 0 « 1999 » : La tâche urbaine, les espaces agricoles, naturels et forestiers 99 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION III.2. Bilan de la consommation foncière et des évolutions d’espaces 1999 – 2009 Etat 1 « 2009 » : La tâche urbaine, les espaces agricoles, naturels et forestiers Evolution 1999-2009 Bois et forêts Cultures Eau Autre rural Urbain ouvert Habitat individuel Habitat collectif Activités Equipements Transports Chantiers Evolution entre 1999 et 2009 Nombres d’ha % - 0.18 - 0.03% - 22.38 - 4.8% + 0.07 + 1.14% + 12.36 + 64.1 % -0.12 - 0.1 % + 5.98 + 5.6 % +0 + 0% + 2.28 + 30.9% +1.64 + 11.2% +3.99 +118 % - 2.9 - 97.3% 100 Part du territoire communal 0.01% 1.65% 0% 0.9% 0% 0.44% 0% 0.17% 0.12% 0.29% 0.21% COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION IV – ANALYSE URBAINE ET PATRIMOINE IV.1. Les grandes étapes de l’urbanisation ■ Evolution de l’urbanisation sur la commune L’implantation initiale de la ville de Chevreuse s’est faite de manière caractéristique en adossement au coteau nord sous le site du château, guidée par l’exposition favorable du versant. De manière schématique, on s’aperçoit que le profil de la vallée a fortement influé le mode d’urbanisation de Chevreuse. La ville s’est implantée sur le léger replat laissé entre les coteaux et le lit de la rivière. Les grandes étapes de l’urbanisation de Chevreuse : XIe siècle : L’implantation du château en rebord de plateau de la Madeleine : une position qui domine l’espace ouvert de la vallée. XIe-XIXe siècle : Une urbanisation entre l’Yvette et le coteau nord (exposé au sud) : une structure urbaine orientée par les éléments naturels : le relief et l’Yvette fin XIXe-début XXe siècle : Développement en faubourgs, le long des voies qui desservent Chevreuse, apparition des premiers lotissements sur le coteau est de la vallée du Rhodon. XXe siècle : Développement d’une urbanisation sous forme de poches : lotissements, sur les coteaux, dans les fonds de vallée et dans les bois. Dans le centre-bourg, persistance de vestiges des fortifications de la ville. On observe ainsi un étagement de la commune entre vallée et plateau, structuré par les éléments naturels du territoire de Chevreuse : rivière, canal, vallée, coteaux, rebord de plateau et plateau de la Madeleine. On note que chaque entité inscrite à l’intérieur de cet «étagement» a suivi la structure initiale du site : les voies, dans le centrebourg forment un réseau orthogonal dicté par les directions naturelles du site. 101 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION En 1780 En 1935 En 1999 102 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION IV.2. Les différentes entités urbaines À Chevreuse, on est face à deux grands types d’urbanisation : Le premier engendré par une urbanisation issue de la formation initiale du bourg entre le coteau nord et l’Yvette, est qualifié de « tissu aggloméré » (car c’est un agglomérat autour du centre ancien). Le second engendré par une urbanisation diffuse sera qualifié d’urbanisation dispersée. Le tissu dit «aggloméré» est caractérisé par une urbanisation continue de fond de vallée, principalement adossée au coteau nord, favorisant ainsi l’exposition au sud du bâti. L’urbanisation dispersée est caractérisée par une urbanisation discontinue sur les plateaux. À Chevreuse, les fermes, hameaux et lotissements implantés à l’écart du bourg sont qualifiés ainsi. Le centre ville de Chevreuse Son implantation bâtie dense de centre-bourg est contenue entre le canal et le coteau nord dominé par le château de la Madeleine. Le bâti est majoritairement à l’alignement sur rue, il forme un front continu de part et d’autre de la rue, à l’exception des respirations provoquées par les places. La rue de la Division Leclerc porte l’activité du bourg, elle est très commerçante et très passante, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de stationnement et de circulation piétonne du fait de l’étroitesse de la rue. La rue de Paris a un statut plus résidentiel, elle est cependant assez passante car elle permet de rejoindre la rue de Versailles qui sort de Chevreuse en direction du Mesnil Saint Denis. Là encore, se pose la question du stationnement et de la circulation des piétons car la voie est exiguë et les trottoirs très étroits (voire inexistants). 103 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION L’identité et la qualité des formes urbaines du Bourg s’appuient sur des éléments caractéristiques forts tels que : les séquences bâties le long des rues principales (rue de la Porte de Paris, rue de la Division Leclerc, rue de Paris) formées par des alignements bâtis relativement continus et homogènes ; la présence de cours et passages privés qui ponctuent et animent ces alignements bâtis continus le tracé des nombreuses sentes, venelles et chemins, dont l’existence est essentielle au caractère pittoresque et au fonctionnement et circulations dans le centre bourg pour compléter la trame de voirie les percées et perceptions « vallée-coteaux » à travers des « fenêtres » visuelles cadrées par le bâti les formes bâties et les caractéristiques architecturales caractérisées par des gabarits homogènes (R+1+C), des volumes traditionnels à pente, des matériaux traditionnels (pierres, meulières, enduits, ardoises, petites tuiles, etc.) et ornements travaillés en façade. certains édifices ou éléments d’architecture (porches, ouvertures, tourelle, ponts, lavoirs, murs, etc.) qui se remarquent et attirent plus particulièrement l’attention et contribuent à l’image de la ville. La mise en œuvre de règlementations et de recommandations spécifiques et adaptées sur ces secteurs doit permettre de préserver l’harmonie générale du bourg. Elles visent à encadrer les évolutions du bâti en conciliant le respect de l’identité traditionnelle et l’intégration des pratiques et normes « modernes » dans le bâti (accessibilité, consommations énergétiques limitées, etc.) Les extensions urbaines plus récentes - le long des voies : le quartier Saint Lubin, l’urbanisation le long des rues de Versailles, de Dampierre, de la rue de la Porte de Paris. Rue de Versailles À proximité immédiate du centre ancien, le long des voies (rue de Dampierre, rue de Porte de Paris, route de Rambouillet, rue de Versailles), on note la présence d’un bâti encore à l’alignement sur rue qui va en se desserrant à mesure que l’on s’éloigne du centrebourg, puis en s’affranchissant de l’alignement sur rue. Le type de bâti évolue également d’un mode d’habitation collectif (immeuble de bourg ou collectif récent) à un mode d’habitat individuel (pavillon de meulière et pavillon en petits lotissements) Ces rues sont assez représentatives de ce desserrement progressif de l’urbanisation depuis le centre vers l’entrée de ville. A l’arrière des voies principales, sont implantés sur les coteaux et vallons des lotissements et résidences. On y compte notamment, le lotissement Saint Éxupéry, le lotissement Val Chevreuse et le lotissement de la Butte aux vignes. Entre le canal et l’Yvette on trouve également les résidences de l’Étang, des Berges de l’Yvette, Val Chevreuse, du Bois de l’Yvette, de l’Abreuvoir, des Chardonnettes. Rue de Dampierre Le bâtiment d’habitation est en recul par rapport à la rue et les maisons sont implantées au milieu de la parcelle ou parfois jumelées. 104 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION 105 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Les hameaux ou écarts L’urbanisation dispersée est caractérisée par une urbanisation discontinue. À Chevreuse, les fermes, hameaux et lotissements implantés à l’écart du bourg sont qualifiés ainsi. On identifie ainsi : Les hameaux ruraux constitués autour d’anciennes fermes LE HAUTVILLIERS Préserver une qualité architecturale historique et protéger le patrimoine rural existant Contenir l’urbanisation existante avec possibilité d’évolution du bâti existant Conserver et valoriser les ouvertures vers la vallée à maintenir en bordure de plateau et en pied de château TALOU – LA BRAQUERIE Préserver le bâti de qualité ponctuelle et préserver le patrimoine identifié (fermes, bâti rural) Contenir l’existant avec possibilité d’évolution du bâti existant. Maintenir les espaces ouverts : contrôler l’enfrichement. TROTIGNY Un habitat isolé dans un environnement rural (ferme de Trotigny et dépôt de la SAVAC) Limiter l’extension mais laisser la possibilité de densification légère pour le développement des activités. Maintenir les espaces ouverts : contrôler l’enfrichement. 106 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION les hameaux issus d’anciens grands domaines LES CHARBONNIERS Un habitat très dispersé à contenir voire densifier avec des grandes surfaces vacantes à exploiter. Un axe vert à maintenir entre les coteaux de l’hôtel Dieu et le parc des sports Des perceptions sur les coteaux boisés et le château de la Madeleine à protéger les hameaux « modernes » LE HAMEAU DU RHODON OU DES HAUTS DE CHEVREUSE Une zone résidentielle enclavée en coteau entre bois et vallée. Contenir l’extension de ces espaces urbains tout en laissant une possibilité d’évolution et d’extension du bâti existant. Qualifier les espaces piétons notamment le long de la route de Milon. Favoriser les liaisons entre les espaces urbains (Le Rhodon/centre ville) et vers les espaces forestiers. Maintenir les espaces ouverts : contrôler l’enfrichement en fond de vallée. les écarts divers JAGNY Un habitat isolé dans un environnement à dominante forestière. Pas d’assainissement collectif dans ce secteur. Limiter l’extension existant. DOINVILLIERS Une ferme isolée dans un vaste ilôt agricole Préserver l’entité agricole Conserver les perspectives sur le plateau du Tartelet et les horizons boisés. 107 mais laisser possibilité d’évolution du bâti COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION IV.3. Patrimoine et éléments remarquables ■ Le patrimoine historique protégé au titre des Monuments Historiques La commune de Chevreuse abrite une architecture ancienne de qualité. On compte sur son territoire plus de 40 bâtiments inscrits et un bâtiment classé, dont le château de la Madeleine qui domine la vallée de Chevreuse. Historiquement, Chevreuse est emblématique : son passé de ville forte dominant la vallée a marqué son patrimoine bâti. Châteaux, fortifications, maisons anciennes, église, prieuré, ponts et lavoirs sont aujourd’hui les témoins de l’histoire de Chevreuse. 5 sites classés au titre des moments historiques concernent la commune de Chevreuse avec des périmètres de protections (500 m). - Le château de Breteuil à Choisel - Le château de Coubertin à Saint-Rémy-lèsChevreuse - La maison Wogensky à Saint-Rémy-lèsChevreuse - Le château de Mauvières à Saint Forget - Le château de la Madeleine Seul ce dernier est situé sur le territoire communal. Le château de la Madeleine est un château fort situé sur la commune de Chevreuse dans le département des Yvelines, en France. En bon état de conservation, le château domine la vallée de Chevreuse. Il appartient au Conseil général des Yvelines et héberge le siège du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Les vestiges intacts sont les suivants : Une enceinte complète avec deux tours carrées à l’est, face au village ; La porte principale entourée de deux tours. Le fronton en pierre s’est écroulé et a été remplacé par un linteau en bois ; Deux tours rondes dont l’une est semi-circulaire et l’autre surmontée d’une tourelle de guet ; e Un donjon dont il reste de petites fenêtres ou ouvertures du XI siècle et sur l’autre façade des fenêtres e e du XIV ou du XV siècle ; e Un puits du XV siècle ; Des mâchicoulis au sommet des remparts. 108 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Le patrimoine bâti ou végétal d’intérêt local La commune de Chevreuse compte sur son territoire des éléments de patrimoine bâti et paysager caractéristiques participant à l’identité de la commune. En effet, les axes historiques se caractérisent par la présence encore importante d’éléments historiques, urbains ou bâtis remarquables : perspectives à préserver, châteaux et bâtiments historiques, maisons bourgeoises, habitat traditionnel, ponts et lavoirs et éléments ponctuels. Privés ou publics, ces éléments présentent un intérêt indéniable justifiant la proposition de leur recensement. Ainsi, ce patrimoine est identifié au travers des fiches descriptives suivantes, destinées à : FAIRE CONNAITRE le patrimoine bâti, urbain ou paysager IDENTIFIER les éléments caractéristiques et leur intérêt Les éléments ainsi identifiés ont été regroupés en 6 catégories : LES EDIFICES HISTORIQUES LES BATIMENTS REMARQUABLES LE « PETIT PATRIMOINE » ET MURS DE PIERRES SEQUENCES URBAINES PANORAMAS ET PERSPECTIVES ENSEMBLES PAYSAGERS ET VEGETAUX 109 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les sites archéologiques Dans les sites archéologiques, les dispositions de l’article 1er du décret n° 86-192 du 5 février 1986 relatif à la prise en compte de la protection du patrimoine archéologique et de l’article R.111-3-2 du code de l’urbanisme s’appliquent. En outre, la loi du 27 septembre 1941 modifiée qui soumet notamment les fouilles à un régime d’autorisations spéciales de l’Etat concerne l’ensemble du territoire. Par ailleurs, il est à noter que si la réalisation de fouilles archéologiques préventives a été prescrite, le permis de construire ne pourra être entrepris qu’après l’achèvement des fouilles (article 11 de la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive). Cette loi sur l’archéologie préventive du 17 janvier 2001 précise, enfin que : l’archéologie préventive « relève de missions de services publics » ; l’Etat est prescripteur des opérations archéologiques. Le décret du 16 janvier 2002 indique (article 1er) que « les opérations d’aménagement, de construction d’ouvrages ou de travaux qui, en raison de leur localisation, de leur nature ou de leur importance affectent ou sont susceptibles d’affecter des éléments du patrimoine archéologique ne peuvent être entreprises qu’après accomplissement des mesures de détection et, le cas échéant, de conservation ou de sauvegarde par l’étude scientifique définie par la loi du 17 janvier 2001 ». 11 secteurs de zones archéologiques sont identifiés sur la commune de Chevreuse. 110 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION V – ENVIRONNEMENT, GESTION DURABLE DU TERRITOIRE V.1. L’eau : qualités et usages ■ La loi sur l’eau du 3 Janvier 1992 et le code de l’Environnement précisent que « l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. » Cela implique une gestion équilibrée de la ressource en eau et l’obligation de satisfaire : - la santé, la salubrité publique, la sécurité civile et l’alimentation en eau potable ; - la vie biologique du milieu récepteur et notamment de la faune piscicole ; - la conservation et le libre écoulement des eaux et la protection contre les inondations ; - l’agriculture, la pêche, l’industrie, la production d’énergie, les transports, le tourisme, les loisirs et sports nautiques. La commune fait partie du bassin versant de la Seine, situé au carrefour de 5 départements. ■ Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands Adopté en Septembre 2009, il fixe, pour une période de six ans (2009-2015), « les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux » à atteindre. Les quatre enjeux principaux, issus de la consultation publique sont les suivants : 5. Protéger la santé et l’environnement – améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ; 6. Anticiper les situations de crise, inondation et sécheresse ; 7. Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale ; 8. Favoriser un financement ambitieux et équilibré. Pour répondre à ces enjeux, 8 défis à relever ont été identifiés : 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques, 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques, 3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses, 4 : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux, 5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future, 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides, 7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau, 8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation. ■ Le SDAGE Orge-Yvette Approuvé le 9 juin 2006, il est actuellement en révision pour se mettre en conformité avec le SAGE Seine Normandie adopté en 2009 et avec la Loi sur L’eau et les milieux aquatiques (LEMA du 30 juin 2006). Celui adopté en 2006 précise toutefois les principaux axes à prendre en compte dans le PLU : la conservation et le développement des bandes enherbées le long des cours d’eau la prise en compte des zones potentielles de crues la gestion quantitative et qualitative des eaux pluviales, notamment en privilégiant les techniques alternatives de rétention des eaux pluviales à la parcelle. 111 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Il est actuellement en révision, notamment pour sa mise en compatibilité avec le SDAGE Seine Normandie adopté en 2009. De plus, un Contrat de Bassin Yvette Amont a été validé pour la période 2011/2016. Réseau d’eau sur la commune ■ L’eau potable La commune de Chevreuse adhère au Syndicat Intercommunal d’Adduction des Eaux Potables de Dampierre-Chevreuse, dont les ressources sont composées de captages souterrains et de l'eau de l'Essonne et des Yvelines. Il n’existe ni captage d’adduction d’eau potable, ni périmètre de protection d’un tel captage sur la commune, le forage situé à Chevreuse étant abandonné depuis 1984. ■ Les réseaux d’assainissement La commune fait partie d’un regroupement intercommunal pour la gestion et le traitement des eaux usées. Elle appartient au SIAHVY (Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Yvette). Le SIAHVY regroupe 32 communes de la vallée de l’Yvette et assure la gestion des réseaux d’assainissement et des aménagements hydraulique de l’Yvette et de ses affluents. Les eaux usées de Chevreuse, comme celles de Châteaufort, Choisel et Saint Rémy au niveau du Parc Naturel Régional, sont raccordées au collecteur du SIAVHY et traitées à la station d’épuration Seine-Amont de Valenton (dans le Val de Marne). Cette station est gérée par la SIAAP, (Syndicat Interdépartemental d’Assainissement de l’Agglomération Parisienne). Les actions du SIAHVY dépassent largement la simple collecte des eaux usées. Outre la collecte et le transport des eaux usées ses missions principales se déclinent en cinq autres points : - Entretien et aménagement de l’Yvette - Maîtrise des eaux pluviales, des ruissellements et inondations - Lutte contre la pollution 112 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION - Protection et restauration de l’environnement - Sensibilisation des populations Chevreuse fait partie des 15 communes concernées par la partie « Yvette Amont » dont s’occupe le Parc Naturel Régional dans le cadre du contrat de bassin « Orge-Yvette ». Ce contrat mis en place pour une durée de 5 ans (2003 à 2007) a pour objectif d’assurer une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des bassins versants (assainissement, qualité des eaux, milieux naturels et aquatiques). Le parc est le maître d’ouvrage délégué pour les travaux concernant les milieux naturels (rivières et zones humides). Les communes et le SIAHVY assurent la maîtrise d’ouvrage pour les travaux d’assainissement. Le contrat de bassin est financé par la Région, le Département, l’Agence de l’eau, les communes et le parc. ■ La qualité de l’Eau Le SIAHVY s’est équipé de trois stations de mesure en continu de la qualité de l’eau de l’Yvette. Ces stations mesurent par exemple le taux d’oxygène dissous dans l’eau qui varie normalement entre 8 et 12 mg/l. En dessous de 5 mg/l, on considère que l’oxygène devient rare pour les poissons. Les stations de mesure sont installées sur le cours de l’Yvette à SaintRémy-lès-Chevreuse, Orsay et Épinay. Au niveau de la station de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, le taux d’oxygène est compris entre 10 et 13 mg/l, à Épinay, il arrive qu’il descende jusqu’à 6mg/l. La qualité de l’eau se dégrade assez vite en aval d’Orsay, dans les zones urbanisées. Cependant dans la Haute Vallée de l’Yvette, la qualité de l’eau peut être considérée comme bonne pour les organismes vivants dans les eaux de l’Yvette et de ses affluents. Sur le territoire de la commune plusieurs zones humides sont recensées et doivent faire l’objet de travaux de curage et d’entretien selon les dispositions de l’article L.211-1 du code de l’environnement. La qualité des eaux des rus et des rivières dans le bassin de la Haute Yvette est globalement passable (qualité 2). Certains facteurs peuvent intervenir de façon notable sur la qualité de l’eau de la rivière, par exemple : - un laxisme dans la qualité de traitement des eaux rejetées par des stations d’épuration. En amont de Chevreuse deux stations rejettent des eaux traitées dans l’Yvette, il s’agit des stations situées aux Essarts- Le-Roi et à LévisSaint-Nom. - les eaux pluviales qui ruissellent jusqu’à la rivière sont toujours au niveau des zones urbanisées plus ou moins chargées en hydrocarbures. - les particuliers situés en bord de rivière ne sont pas forcément raccordés au réseau d’eau usée. Malgré les efforts menés pour collecter et traiter les eaux usées le SIAHVY fait deux constats inquiétants : - la qualité des eaux de l’Yvette ne se dégrade pas mais l’on ne constate pas d’amélioration - à l’horizon 2015 les deux collecteurs intercommunaux seront insuffisants. Des solutions restent donc à apporter afin de répondre aux exigences environnementales légales ainsi qu’à celles fixées par le Parc Naturel Régional. 113 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION V.2. L’Air : contexte et qualités ■ Le cadre réglementaire La loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie traduit la nécessité de prévenir les pollutions atmosphériques et de limiter les nuisances diverses altérant la qualité de l’air. Elle trouve sa traduction notamment dans les plans sur la qualité de l’air ou l’élimination des déchets et dans les plans de déplacements urbains. Le plan de déplacements urbains de la Région Ile-de-France a été adopté le 15 Décembre 2000 et fixe les orientations en matière de transports, avec entre autres : - la diminution du trafic ; - le développement de transports collectifs et de moyens de déplacements économes et peu polluants, avec notamment l’aménagement de circulations douces pour l’usage de la marche et du vélo ; - l’aménagement et l’exploitation du réseau principal de voirie afin de le rendre praticable par les différents moyens de transports ; - l’organisation du transport et de la livraison de marchandises de façon à réduire les impacts sur la circulation et l’environnement. Par ailleurs, les principales recommandations et orientations du Plan Régional pour la Qualité de l’Air sont : - en matière de déplacements automobiles : la maîtrise du nombre et de la vitesse des déplacements dans les centres urbains ; - en matière d’aménagement des zones urbaines : la maîtrise de la demande énergétique et des émissions polluantes dues à l’habitat, aux activités, à l’industrie et à l’activité des aéroports. ■ L’état des lieux des Yvelines La surveillance de la qualité de l’air est assurée par Airparif, à partir de stations de mesures réparties un peu partout en Ile-deFrance. Le site d’Airparif fournit une information détaillée sur les résultats des mesures effectuées sur cette station. Les principales sources de pollutions sont constatées aux abords des infrastructures de transports terrestres (émissions de CO, particules fines) et des aéroports (kérosène, gaz divers). Le dioxyde d’azote On les retrouve principalement dans les gaz d’échappement sous espèces ultra majoritaires qui sont le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) complétés par le protoxyde d'azote (N2O) émis en très petites quantités. Les risques pour la santé proviennent surtout du NO2. Il est considéré comme un irritant des voies respiratoires et des muqueuses. Les NOx jouent enfin un rôle important dans la pollution photochimique (formation de l'ozone) et dans les pluies acides. Dans les Yvelines, le secteur des transports est à l’origine de 51% des émissions d’oxydes d’azote (50% en Ile-de-France). Malgré une légère diminution des niveaux, le motif global reste identique d’année en année. 114 Concentration moyenne annuelle de dioxyde d’azote en 2011 deux COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION L’ozone Il se forme sous l'effet de divers polluants présentés dans ce chapitre (NOx, CO, COV) et du soleil. On parle alors de pollution photochimique. Celui-ci présente une toxicité similaire à celle du S02 et des NOx, mais à dose nettement inférieure. Les principaux symptômes sont une baisse de la capacité pulmonaire aggravée par les activités sportives et une irritation des muqueuses (les yeux notamment). Les asthmatiques sont particulièrement sensibles à cette toxicité. La région Ile-de-France n’échappe pas à la tendance à la hausse. Le niveau de 2003 constitue toutefois le record des teneurs moyennes enregistrées chaque année, doublant même le niveau observé il y a 10 ans dans l’agglomération parisienne. Concentration moyenne annuelle de particules PM10 en 2011 Les particules fines Ce terme regroupe l'ensemble des substances solides de diamètre inférieur à 100 µm et d'origines diverses. Celles de taille inférieure à 10 µm, dites PM10, restent en suspension dans l'air, tandis que les autres se déposent à proximité du point d'émission, contribuant ainsi au phénomène d'encrassage des bâtiments. Les particules issues des activités de transports proviennent des résidus de combustion des véhicules Diesel, de l'usure des pièces mécaniques (plaquettes de frein, disques d'embrayage, pneus,...) et des chaussées. Les plus grosses sont stoppées par les voies respiratoires supérieures et rejetées. Les plus fines de type PM10 et plus petites, pénètrent profondément et restent bloquées au niveau alvéolaire. Inhalées en grande quantité, elles peuvent générer des troubles respiratoires, susceptibles de dégénérer en maladies chroniques et en épisodes asthmatiques, qui touchent principalement les enfants et les personnes âgées en raison de leur fragilité. En 2011, le nombre de jours de dépassement en situation de fond est proche de 35 dans le nord du cœur dense de l’agglomération parisienne. Le benzène Le benzène est très présent en milieu urbain puisqu’il est majoritairement émis par l’utilisation de solvants ainsi que le stockage et la distribution des carburants. Il est également émis par les transports, sous forme d’imbrûlés à la sortie des pots d’échappements ou par évaporation au niveau du réservoir et du carburateur des véhicules. Après une très forte baisse enregistrée entre 1998 et 2000 liée à la diminution du taux de benzène dans les carburants, les concentrations sont restées stables depuis. 115 Concentration moyenne annuelle de benzène, en 2011 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les principales contributions sur Chevreuse La surveillance de la qualité de l’air est assurée sur la station Airparif située à Brétigny. Le site d’Airparif fournit une information détaillée sur les résultats des mesures effectuées sur cette station. Les principales sources de pollutions sont constatées aux abords des infrastructures de transports terrestres ou ferrées (émissions de CO, particules fines) et des aéroports (kérosène, gaz divers). Ainsi, les sources d’émissions polluantes sont principalement liées aux infrastructures routières. Toutefois, la 3 pollution liée aux transports routiers reste en deçà des seuils de qualité estimée à 40microgrammes/m . V.3. Les infrastructures de transports : nuisances et contraintes diverses ■ Les nuisances sonores liées aux infrastructures de transports terrestres Conformément aux dispositions des arrêtés ministériels du 9 janvier 1995 et du 30 mai 1996, relatifs à l’isolement acoustique des constructions vis-à-vis des bruits de l’espace extérieur, et en application des arrêtés préfectoraux de 2001 portant classement des infrastructures de transports terrestres et voies ferrées, certaines voies de la commune sont concernées par les prescriptions d’isolement acoustique : Voie concernée Localisation Catégorie de la voie Largeur maximale d’application RD 906 Limite à Saint-Remy-les-Chevreuse 4 - Tissu ouvert 30 m RD 13 Tout linéaire concerné sur le territoire 3 - tissu ouvert 100 m RD 906 RD 906 Limite à Saint-Remy-les-Chevreuse PR19+363 PR19+627 3 - Tissu ouvert 4 - Tissu ouvert 100 m 30 m RD 906 PR19+627, limite à Saint-Forget 3 -Tissu ouvert 100 m Les constructions nouvelles situées dans les secteurs affectés par le bruit doivent faire l’objet d’une isolation acoustique selon les dispositions fixées par l’arrêté du 30 mai 1996 pour les habitations et du 9 janvier 1995 pour les bâtiments d’enseignement. La représentation des zones d’isolement acoustique figure sur un plan en annexe (pièce n°8 du dossier de PLU). Par ailleurs, le territoire de Chevreuse a fait l’objet d’une étude pour l’établissement d’une carte stratégique de Bruit. 116 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Les contraintes liées aux infrastructures liées aux aéroports et aérodromes Le projet pris en considération le 23 octobre 1984 étant obsolète, un nouveau projet de servitudes dégagement de l’aérodrome de Toussus-le-Noble a été transmis au Service de Bases Aériennes en décembre 1999 pour prise en considération et instructions préalable à l’approbation. Les voies classées à grande circulation La RD91est par ailleurs classée en voie à grande circulation. Aussi, elle est concernée par les dispositions de la Loi Barnier et de l’article L 111.1.4 du code de l’Urbanisme concernant l’aménagement de leurs abords (bande inconstructible de 75 m de part et d’autre des voies en dehors des zones agglomérées). Cette dernière n’est toutefois pas applicable : aux constructions ou installations liées ou nécessaires à des infrastructures routières ou aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures (exemple de la déviation de Bel Air) aux réseaux d’intérêt public aux bâtiments d’exploitation agricole à l’adaptation, la réfection ou l’extension des bâtiments existants. Par ailleurs, des règles différentes de celles prévues par l’article L111.1.4 du CU peuvent être fixées lorsque le PLU « comporte une étude justifiant en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale ainsi que de l’Urbanisme et des paysages ». Les choix retenus dans le PLU doivent tenir compte et différencier les secteurs d’application de l’article L 111.1.4 du CU. V.4. Les risques naturels ■ Les risques d’inondations Si l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme impose que les documents d’urbanisme déterminent les conditions permettant d’assurer la préservation des risques naturels prévisibles, la commune de Chevreuse est concernée par un arrêté portant sur la délimitation d’un périmètre de zones à risques d’inondation concernant le cours de l’Yvette. Périmètre de risque inondation (extraits du périmètre annexé à l’arrêté préfectoral du 2 novembre 1992) 117 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION La commune est concernée par l’arrêté préfectoral du 2 Novembre 1992, portant délimitation du périmètre des zones à risques d’inondations des cours d’eaux non domaniaux. La carte annexée audit arrêté identifie une zone inondable « de type B » débordante sur les communes voisines. Cet arrêté vaut plan de prévention des risques naturels et constitue une servitude d’utilité publique : sa délimitation figure au plan de zonage et les dispositions figurent dans les servitudes en pièces n°6 du PLU. ■ Les risques de rupture de barrage La commune se situe en aval immédiat du barrage de Chevreuse et dans une moindre mesure en aval de celui de Saint Forget. Ces ouvrages ont fait l’objet de classements au titre de la sécurité des ouvrages hydrauliques, en application de l’article R214.112 du code de l’urbanisme. Les arrêtés préfectoraux relatifs à ces procédures datés du 30 mai 2011, sont joints en pièce n°8 du PLU. Conformément aux dispositions de ces arrêtés, le SIAVHY, en charge de leur gestion, doit produire une évluation du risque de rupture. Dans l’attente de ces études et d’informations plus précises sur ces risques, il convient d’être vigilant sur les aménagements autorisés ou interdits dans l’axe potentiel de l’onde de rupture de ces ouvrages. Aussi, il pourra être fait application de l’article R111.2 du code de l’urbanisme pour prescrire ou interdire tout projet qui serait de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance. ■ Remontées des nappes Risques de remontées de nappes (source BRGM) Le risque de remontées de nappes est assez important d’après les données du BRGM. Ce risque est lié à la présence de nappe subaffleurante le long du cours de l’Yvette. 118 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Les risques liés aux aléas de retrait et gonflement des argiles Le territoire de Chevreuse est situé sur un secteur où ont été recensées des formations sableuses et argileuses dans une proportion relativement conséquente. Lors de période de fortes sécheresses la zone la plus superficielle du sol est soumise à l’évaporation qui entraine un tassement du sol et horizontalement par des fissurations de retrait. Ces mouvements de terrain risquent de provoquer des fissures dans les maisons individuelles. L’ensemble de l’espace communal est dans un secteur où les risques de retrait et de gonflement des argiles possèdent un risque moyen à faible à l’exception d’une bande au nord-est du territoire classé en risque fort. Il est donc nécessaire de prendre ce risque en considération pour l’ensemble des projets d’urbanisation même si ce classement n’est pas de nature à rendre une zone inconstructible. Des recommandations et prescriptions réglementaires sont précisées dans le règlement et l’infiltration d’eaux pluviales à la parcelle y sera limitée. Localisation des risques de retrait et gonflement des argiles ■ Risques d’érosion des sols Le risque d’érosion des terres résulte de la dégradation des couches superficielles des sols et du déplacement des matériaux les constituant. Chevreuse n’est pas concernée par ce phénomène. ■ Le risque sismique : Le territoire de Chevreuse est situé en zone de sismicité 1, où le risque est très faible (mouvement de sol dont accélération < 0,7m/s²). 119 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION V.5. Les risques industriels et technologiques ■ Les risques liés aux activités industrielles Certains établissements industriels ou autres exercent une activité qui peut entraîner un danger ou des nuisances pour le voisinage ou l’environnement. Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés : • Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une simple déclaration en préfecture est nécessaire • Enregistrement : conçu comme une autorisation simplifiée visant des secteurs pour lesquels les mesures techniques pour prévenir les inconvénients sont bien connues et standardisées. Ce régime a été introduit par l’ordonnance n°2009-663 du 11 juin 2009 et mis en œuvre par un ensemble de dispositions publiées au JO du 14 avril 2010. • Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le préfet peut autoriser ou refuser le fonctionnement. Cette législation des installations classées confère à l’Etat des pouvoirs : • d’autorisation ou de refus d’autorisation de fonctionnement d’une installation ; • de réglementation (imposer le respect de certaines dispositions techniques, autoriser ou refuser le fonctionnement d’une installation) ; • de contrôle ; • de sanction. Selon la base de données BASOL, qui est un inventaire des sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif, il existe un site pollué répertorié sur la commune de Chevreuse. Il s’agit de l’ancienne « usine à gaz sis 3, rue Charles Michel ». De plus, avant tout projet d’aménagement, il convient de s’assurer de la compatibilité de l’état des milieux avec l’usage futur du site, conformément à la réglementation du 8 février 2007 relative aux modalités de gestion et de réaménagement de sites pollués. La base de données nationales BASIAS (Base de Données des Anciens Sites Industriels et Activités de Service) a procédé à un inventaire des sites industriels et activités spéciales en cours d’exploitation ou ayant existé. Les principaux objectifs de cet inventaire sont de recenser tous les sites susceptibles d’engendrer ou d’avoir engendré une pollution de l’environnement, de conserver la mémoire de ces sites et de fournir des informations utiles aux acteurs de l’urbanisme, du foncier et de la protection de l’Environnement. L’inscription à l’inventaire ne préjuge aucunement de l’existence d’une pollution. Il existe 13 sites répertoriés sur la commune de Chevreuse. Extrait de l’inventaire des sites industriels et activités de services sur Chevreuse Dénomination Type d’activité Etat d’activité Garage du centre Société nouvelle SEDA G.D.F (S.C.A. DU GAZ FRANCO-BELGE) Garage, atelier IDF 7800426 Dépôt de liquides inflammables Production et distribution de combustibles gazeux En activité Activité terminée BRACON Dépôt de inflammables liquides Activité terminée DOMAGE Dépôt de inflammables liquides Activité terminée 120 Référence IDF 7800425 IDF 7800736 IDF7800431 IDF7800433 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION DECAP 78 SOCIETE FRANCAISE DE TRANSPORT ET DE NETTOIEMENT Traitement et revêtement des métaux Extraction de pierres ornementales et de construction, de calcaire industriel, de gypse, de craie et d'ardoise. Collecte et stockage des déchets non dangereux dont les ordures ménagères. Société des établissements G.B. Dépôt de inflammables liquides SEDA, société entreprositaires distributeurs associés Dépôt de inflammables liquides Pressing de chevreuse Produits divers SOC ? Produits divers SCI LISALI Produits divers SRAL LES TANNERIES Produits divers inflammables En activité IDF 7800424 - - - En activité En activité et IDF7800434 Activité terminée XLAMBERT : 578725 YLAMBERT : 2412150 XLAMBERT : 578820 YLAMBERT : 2412150 XLAMBERT : 578262 YLAMBERT : 2412161 XLAMBERT : 578659 YLAMBERT : 2412176 XLAMBERT : 578992 YLAMBERT : 2412104 XLAMBERT : 578577 YLAMBERT : 2412993 Source : BASIAS 121 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION carte des sites BASIAS ■ Les perturbations électromagnétiques La commune de Chevreuse est concernée par des servitudes relatives à la protection des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques et contre les obstacles des centres d’émission et de réception. En ce qui concerne la servitude liée aux obstacles la servitude concerne deux éléments : le centre radioélectrique Saint-Rémy-Lès-Chevreuse – Chevreuse, et le centre radioélectrique de Limours Boullay les Troux ■ Les canalisations de transports d’électricité ou de gaz Le territoire de Chevreuse est traversé au Sud par 2 lignes électriques aériennes gérées par la RTE (Réseau de Transport d’Electricité) de tensions de 225 kV. La commune de Chevreuse possède sur son territoire 5 canalisations de gaz en service, règlementée par l’arrêté du 4 Août 2006. Celle-ci est exploitée par Gaz de France et la société GRTgaz Région Val de Seine pour deux d’entre elles. Elles sont reportées en pièce n°6 – Servitudes d’utilité publique. Elles concernent peu les espaces urbanisés de la commune et ont donc de faibles impacts sur les parties habitées ou occupées de la commune. Toutefois, il conviendra de respecter les servitudes d’accès et de limiter les constructions éventuelles à leurs abords, conformément aux zones et bandes de protection précisées dans les servitudes d’ultilité publiques (pièce n°6b). 122 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION ■ Le risque d’exposition à l’amiante ou au plomb Le décret n°2002-839 du 3 mai 2002 et le code de la Santé Publique (art L 1 334.7) précisent que : er « Les immeubles bâtis dont le permis de construire a été délivré avant le 1 Juillet 1997 doivent faire l’objet d’un constat de présence ou d’absence d’amiante. » Ce constat doit être joint à toute promesse ou tout acte authentique lors des ventes ou achats de biens immobiliers. Par ailleurs, l’arrêté préfectoral du 2 mai 2000 inclut la totalité du département comme zone à risque d’exposition au plomb. 123 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION V.6. La gestion des déchets La gestion des déchets est de compétence de la communauté de communes et est assurée par le SIOM de la Vallée de Chevreuse, regroupant 17 communes réparties entre l’Essonne et les Yvelines Il intervient pour la collecte des déchets, la gestion, le traitement et la valorisation des déchets. Sur la commune, les déchets sont collectés dans le cadre de la politique de tri mise en place au sein du SIOM via les dispositifs suivants : Ordures Déchets Déchets Objets Verre et Déchets TYPE ménagères recyclables verts encombrants papier toxiques DE DECHETS Ramassages Bi-hebdomaire : lundi et jeudi matin Pour tous : Tous les jeudis aprèsmidi Tous les mercredis et 1 fois par mois en période hivernale (décembre à février) Environ 1 fois par mois selon calendrier ou dépôt volontaire en déchetterie Apport volontaire dans les conteneurs prévus à cet effet Apport volontaire dans les déchetteries Carte des points d’apports volontaires et points de collectes (Source : www.siom.fr) Par ailleurs, des Points d'Apport Volontaire pour la collecte du verre, du papier (journaux, revues, magazines), des vêtements sont situés dans la commune (ateliers municipaux notamment et autres points figurant sur la carte ci-contre). Des décheteries (située à Magny-les-Hameaux, ou à Villejust) accueillent tous les déchets. Les déchets collectés sont traités à l’usine de traitement de Villejust. En 2011, l’usine d’incinération a traité plus de 86 000 tonnes de déchets. Cette activité a permis de développer une filière de récupération et de production d’énergie. Ainsi, le SIOM a produit 90 000MWh soit l’équivalent de l’énergie nécessaire au chauffage d’eau chaude de 36 000 foyers. En 2013, le SIOM va nopn seulement produirte de l’eau chaude mais également de l’électricité. Sa performance énergétique passera alors de 23% à plus de 75%. La quantité de déchets ménagers traités est de l’ordre de 310 kg/an/habitant. En ce qui concerne les autres déchets (encombrants, déchets vets, emballages, verres, cartons et emballages), la quantité traitée représente environ 165 kg/an /hab. 124 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION Comparaison des productions d’ordures ménagères, tout types confondus SIOM Ratio par Habitant 475 Kg /hab /an Ratio par Ménage 1,2 T Ménage / an 493 Kg /hab /an 1,17 T Ménage / an 365 Kg /hab /an 1,2 T Ménage / an Sources : SIOM, 2012 Ile de France Sources : ORDIF, 2012 France entière Sources : ADEME, 2012 Des plans de gestion des déchets sont à prendre en compte : - Le plan régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PREDMA) - Le plan régional de réduction des déchets en Ile de France (PREDIF) - Le plan régional d’élimination des déchets dangereux (PREDD) 125 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION V.7. Les potentiels en énergies renouvelables L’article 4 de la loi relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement du 3 Août 2009 dessine les grands enjeux énergétiques pour la France à court et moyen terme, à savoir : la réduction des consommations dans les constructions neuves : basse consommation (<50kWh/m²/an) en 2012 et énergie positive en 2020 la réduction des consommations d’énergie du parc des bâtiments existants publics et tertiaires d’au moins 38% d’ici 2020, avec un audit pour tous les bâtiments publics à compter de 2010. L’origine de la plupart des énergies utilisées est d’origine fossile. Par ailleurs, il existe sur le territoire un potentiel important en terme de géothermie. La commune entend favoriser le développement et l’utilisation d’énergies renouvelables mobilisables (solaire, biomasse, etc.) mais surtout d’inciter et d’informer les pétitionnaires à concevoir des constructions bien isolées. Par délibération en date du 6 Janvier 2011, elle a mise ne place le dispositif de bonification de COS pour des constructions à haute performance énergétique ou contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. *Données issues du diagnostic du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse de 2008 Air et solaire Potentiel Chevreuse énergie Si l’air, milieu physique qui nous entoure, est une ressource vitale dont la qualité se doit d’être préservée, l’air est aussi une ressource énergétique renouvelable qu’il convient d’exploiter. sur L’ensoleillement reçu sur le territoire du parc étendu est en moyenne de 3,3 kWh/m² par jour soit 12 000 kWh/m² par an. Il est donc largement suffisant pour apporter de l’énergie. En raison des caractéristiques de l’habitat (plus diffus, individuel), le développement de l’énergie solaire s’avère pertinent. Il n’existe, pour l’heure, que peu d’installations collectives en solaire thermique ou photovoltaïque et quelques projets seulement. En revanche le potentiel éolien n’est pas retenu sur la commune de Chevreuse du fait de son relief de vallée. 126 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION La biomasse La biomasse solide est une filière qui se modernise dans ses applications et qui repose sur la valorisation des ressources locales, forestières et agricoles. 85 % des objectifs 2015 de la production de chaleur renouvelable nationale repose sur cette filière. Si le gisement forestier, issu de l'exploitation et de l'entretien de la forêt est de loin le plus important en France, la plaquette forestière, au potentiel énergétique estimé à 7,3 Mtep, soit 80 % de la production actuelle d’énergie à partir de biomasse solide, constitue encore un gisement sous-utilisé. Avec une ressource forestière conséquente dans le périmètre élargi, l’opportunité s’avère grande pour la naissance d’une filière bois-énergie, profitable localement aux communes. Ce territoire dispose en outre d’une biomasse agricole indéniable, potentiellement mobilisable pour partie (résidus) pour la production locale d’agricombustibles (pailles, céréales), d’agrocarburants, voire de biogaz. Potentiel sur Chevreuse Avec ses nombreux boisements, la commune de Chevreuse dispose d’un fort potentiel en énergie issue de la biomasse sur son territoire. Un gisement très intéressant (bois, résidus de céréales, colza) pour le développement d’énergies locales renouvelables, est présent sur l’ensemble de la zone d’étude. Un projet de développement d’une filière bois-énergie pour le sud Yvelines est envisagé. Une chaufferie bois énergie est d’ailleurs prévue dans les alentours de Chevreuse. 127 COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRESENTATION La ressource géothermie et petite hydrolique.Une autre facette de la ressource en eau est son utilisation pour fournir de l’énergie. Si l’installation de barrages hydroélectriques n’est pas concevable dans le territoire étudié, l’eau des rivières a par le passé déjà été utilisée par les moulins du Parc actuel. Il conviendra d’étudier ce potentiel local. Mais bien plus que la petite hydraulique, la ressource géothermique – la chaleur du sous-sol contenue dans l’eau des nappes – mérite une attention particulière. Sous terre, à chaque fois que l’on descend de 100 mètres, 2 à 3°C sont gagnés en moyenne. L’analyse des différents gisements et des conditions de leur exploitabilité donnera des éléments sur cette ressource renouvelable de chaleur utilisable - dans les limites inhérentes au respect de la ressource - pour le chauffage des bâtiments du territoire : habitat individuel, petit ou grand collectif La Geothermie Potentiel Chevreuse sur Au vu de l’étude faite à l’échelle du parc, le potentiel géothermique sur la commune de Chevreuse est limité à la vallée de l’Yvette. Des ressources géothermiques superficielles exploitables (nappes de l’Oligocène, de l’Eocène moyen et inférieur et de la Craie). Les coteaux sont identifiés comme des zones à faible potentiel. 128