Constitue une pollution atmosphérique au sens de la loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l‘Énergie (Loi LAURE du 30/12/1996) : "L'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans l'atmosphère ou dans les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives." Polluants secondaires Ozone (O3) PAN (Péroxy Acétyl Nitrate) Acide sulfurique (H2SO4) Acide nitrique ( HNO3) Polluants primaires Oxydes d'azote (NOx) : monoxyde d’azote (NO) + dioxyde d’azote (NO2) Monoxyde de carbone (CO) Dioxyde de soufre (SO2) Particules Composés organiques volatils (COV) Dioxyde de carbone (CO2) Métaux (plomb, zinc...) On distingue 2 catégories de polluants : Les polluants primaires directement émis par les sources dans l’atmosphère. Les sources principales de polluants : Les polluants secondaires issus de réactions chimiques qui se réalisent entre certains polluants primaires. La circulation automobile Les industries Les installations de combustion (chauffage, production d'énergie) sans oublier les sources domestiques et agricoles. La pollution peut aussi avoir une origine naturelle : éruptions volcaniques, incendies de forêt, éclairs… 3 Dans l'atmosphère, les polluants vont être transformés, transportés et redéposés. Lors de la phase de transformation, les réactions chimiques entre polluants vont dépendre : • du taux d'humidité : favorise la formation d'acides (acide sulfurique, acide nitrique) • de l'ensoleillement : le fort ensoleillement favorise la formation de pollution photochimique, le froid diminue la volatilité de certains gaz • de la présence du vent Le transport est soumis aux conditions de circulation des masses d'air résultantes du sens et de l'intensité du vent, des précipitations, du relief, des brises ... Le dépôt des polluants est dit: Dépôt sec : les polluants retombent au sol sous forme de gaz ou d'aérosols. Dépôt humide : précipitation de gaz et d'aérosols par les pluies, le brouillard ou la rosée. Les pluies entraînent sur son passage des substances en suspension dans l'atmosphère. Figure 1 : processus de transfert des polluants atmosphériques 4 La dispersion des polluants dépend : de la topographie : dans notre région la dispersion des polluants est favorisé par un "pays plat". Le relief urbain est également important : les bâtiments créent des perturbations au niveau des masses d’air. Situation géographique particulière : le littoral Sur le littoral, de l'après midi à la fin de journée, la terre se réchauffe plus vite que la mer grâce au fort ensoleillement. L'air plus chaud monte au dessus des terres ce qui crée une zone de convergence au dessus de la côte. C’est le phénomène de brise de mer. (Source: APPA) Figures 2 & 3 : brises de mer et de terre Celle-ci ramène les polluants dans les terres. Au contraire, la nuit et tôt le matin, la terre se refroidit plus vite que la mer. L'air plus frais descend au dessus des terres et l'air plus chaud monte au dessus de la mer. On parle alors de brise de terre. (Source: APPA) Les polluants sont rabattus vers la mer. En montagne et par beau temps, le réchauffement de l’air dans la vallée crée un courant d’air vers la montagne à la fin de la matinée. C’est la brise de vallée. La nuit, le phénomène s’inverse avec la formation d’une brise descendante empêchant l’évacuation des polluants émis dans la vallée. C’est la brise de montagne. Conditions météorologiques particulières : L'inversion thermique La température diminue avec l'altitude et l'air chaud s'élève dans l'atmosphère. Cependant il peut arriver que le sol se refroidit de façon importante la nuit, et la température de l'atmosphère est alors plus élevée que celle du sol. Cette discontinuité du gradient de température va empêcher les masses d'air de s'élever. Les polluants stagnent donc dans les basses couches de l'atmosphère sous une "couche d'inversion" jouant le rôle de couvercle thermique. (Source : Ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire) Figure n°4 : L’inversion thermique 5