SERVICE SECURITE ET SANTE AU TRAVAIL (SB-SST) SERVICE SECURITE HYGIENE ET ENVIRONNEMENT (SHE) Concept concernant l’installation des douches de secours Introduction : Les douches actuelles installées dans la plupart des laboratoires de Chimie et Physique ne répondent pas aux mesures de premières urgences et ne sont pratiquement plus utilisables pour deux raisons majeures : 1) Dans certains laboratoires ces douches se trouvent situées directement à proximité d’alimentation électriques de moyenne et haute tension. Un risque grave d’électrocution pourrait en résulter lors de l’utilisation de la douche. 2) La rouille fait que l’eau qui s’écoule, constituée d’un liquide rouge brunâtre, au cas où les trous de la douche ne sont pas obstrués ! !, est complètement insalubre. Cela pourrait conduire à une aggravation de l’état de santé de la personne qui devrait utiliser la douche pour cause, par exemple, d’infection. Il convient donc de revoir fondamentalement le concept des douches dans l’ensemble de l’Ecole. Concept 2005 : Le nouveau concept élaboré conjointement entre le SHE et le SB-SST inclut 3 niveaux de systèmes de douches pour diluer suffisamment les aspersions de liquides dangereux. Niveau 1 : Aspersion de liquide dans les yeux. Dans ce cas précis, le facteur le plus important est d’agir très vite (quelques secondes) afin d’éviter une attaque de la cornée. L’agent de dilution doit être constitués par de l’eau, un liquide physiologique ( NaCl 0.9 % ) ou mieux encore par une solution tampon. La dilution s’effectuera par l’un des moyens ci-dessous selon le type de laboratoire : 1) Au moyen d’un rince-œil double situé sur la distribution d’eau des lavabos. Un contrôle périodique semestriel de son bon fonctionnement devra être organisé. 2) Dans le cas ou le rince-œil sur la distribution d’eau de l’évier n’est pas possible, l’intervention se fera au moyen d’un rince-œil d’un volume du litre contenu dans une fiole plastique souple se trouvant à proximité immédiate de l’évier avec un embout épousant la forme de l’œil et de la paupière. Le liquide de lavage s’écoulant au sol lors de l’utilisation. 3) Dans les laboratoires à hauts risques (utilisation importante de liquides corrosifs) il sera installé une fiole contenant un liquide tampon à utiliser préalablement des autres systèmes Le rinçage final se fera dans la douche située à l’étage où s’est produit l’accident. Niveau 2 : Aspersion de liquide corrosif ou inflammation des habits. Dans ce cas, le facteur important est la dilution ou l’extinction immédiate de la victime. Celle-ci disposera d’une douche de sécurité (avec une pomme d’arrosage de taille moyenne et une temporisation) située dans le couloir à une distance maximale de 10 mètres de la porte du laboratoire. Pour éviter les problèmes de corrosion, la tuyauterie de la douche sera constituée d’acier inoxydable ou autre matériaux adapté. Celle-ci sera implantée sur une conduite d’eau présentant un débit régulier, de façon à éviter la formation et l’accumulation de rouille. Un contrôle semestriel sera instauré de façon à vérifier le bon fonctionnement de la douche. Partant du principe que ces douches ne seront que très rarement utilisées, il n’est pas absolument indispensable de bénéficier d’un écoulement, l’eau pouvant être récupérée au moyen d’un aspirateur, le cas échéant par appel au 115. Niveau 3 : Douche finale. Lors des 2 incidents ci-dessus, la procédure décrite est en fait une mesure de première urgence. Il convient donc que l’intéressé puisse se doucher convenablement de façon analogue à une installation que l’on rencontrerait à domicile. C’est ainsi que l’on installera, à chaque étage ou zone (les emplacements définitifs seront définis conjointement avec le DII, SB-SST et SHE) une douche a large pomme d’arrosage combinée avec un rince-œil, dans un local fermé ou si ce n’est pas possible dans un endroit pourvu d’un rideau. Celui-ci disposera d’un écoulement et d’une alimentation en eau chaude. Les habits de rechange (linge + training) seront fournis par les samaritains de l’école sur appel au 115. Les douches existantes devront être modifiées de façon à remplir les conditions du concept ci-dessus. Un planning devra être établi et soumis au SB-SST et au SHE. D. Bilat MER Dr TH. Meyer Chef SHE Chef SB-SST EPFL, 13.12.2005