Namur, 31 janvier 2008 Communiqué de presse 213 hectares de nouvelles réserves naturelles créées en 2007 par Natagora ! Au fil des ans se constitue un vaste réseau de sites naturels protégés en région wallonne. En 2007, Natagora n’a pas ménagé ses efforts mais les efforts à accomplir restent immenses… En 2007, Natagora (Réserves Naturelles RNOB) n’a pas ménagé ses efforts en matière de protection de la nature : 213 hectares de sites naturels de grand intérêt écologique ont été nouvellement protégés par l’association. Globalement, la surface se décompose en 178 hectares acquis et 35 hectares pour lesquels des conventions de gestion à long terme ont pu être signées. 41 sites sont concernés dont 12 nouvelles réserves naturelles réparties dans 4 provinces. Au total, l’association gère actuellement près de 4.200 hectares de réserves naturelles. Parmi les plus beaux achats figurent deux ensembles forestiers : le (célèbre) Bois d’Angre à Honnelles (25 hectares constituant la partie inférieure du site) et la Haie Gabaux à Doische (30 hectares de chênaies pédonculées de très grand intérêt biologique). La région de la Croix Scaille (Gedinne) est à épingler également puisque près de 45 hectares de zones humides situées en fonds de vallées y ont été achetés dans le cadre du programme LIFE-Nature en cours. Ces terrains s’égrènent le long de la Hulle, de la Houille et des affluents de ces deux rivières. Des conventions ont en outre été signées avec deux communes (Bièvre et Durbuy), une Société privée (Holcim), une association (Aves Ostkantone) et un particulier. Ce résultat positif est le fruit d’un travail de contact important réalisé par les professionnels et les volontaires de l’association. Jour après jour, années après années, ces passionnés s’investissent pour la préservation du patrimoine naturel en sauvegardant des milieux précieux. Priorité aux extensions de réserves Comme les années précédentes, la plupart des achats et locations réalisés en 2007 l’ont été autour de réserves existantes afin d’étendre leur superficie. Une réserve de grande superficie apporte en effet de meilleures garanties pour assurer la survie à long terme des espèces qui peuvent s’y développer mais présente d’autres avantages : la gestion écologique y est facilitée de même que les possibilités d’accueil du public. Petit à petit, parcelle après parcelle, tel un puzzle se constitue une réserve naturelle. Le travail n’est pas simple car il faut souvent convaincre les propriétaires des terrains convoités de l’intérêt de les préserver pour la nature. Et puis, il y a le « nerf de la guerre »… 1 Natagora | A.S.B.L. de protection de la nature | Siège social : rue du Wisconsin 3 | B-5000 Namur | | tél. : +32 (0)81 – 830 570 | fax : +32 (0)81 – 830 571 | www.natagora.be | Fédérer tous nos moyens Pour la création de réserves naturelles, Natagora bénéfice actuellement de subventions régionales, d’aides européennes dans le cadre de certains projets spécifiques (LIFE). Natagora souligne également l’effort important qui est consenti par les nombreux donateurs qui soutiennent les programmes d’achats de l’association par leurs dons (déductibles fiscalement). Natagora remercie tous ces donateurs pour leur générosité ! Beau résultat mais… bien insuffisant ! Si le résultat est positif, Natagora regrette toutefois que les moyens nécessaires à la préservation des habitats naturels restent insuffisants au regard de la perte de biodiversité en Wallonie. L’association demande une plus grande prise en compte de la biodiversité dans les priorités régionales et une augmentation des budgets alloués à la création de sites protégés ! Les scientifiques et organisations internationales plaident en effet pour la constitution rapide d’un réseau d’aires strictement protégées (réserves naturelles) de l’ordre de 5% du territoire. En Wallonie, force est de constater qu’on en est loin puisqu’il n’atteint toujours que 0,6% du territoire ! 41 sites concernés dont 12 nouvelles réserves (NEW !) Cliquez sur les liens hypertextes ci-dessous pour obtenir une description des réserves ou http://www.natagora.be/reserves Province de Hainaut 4 sites - 38 hectares Réserves : Grande Honnelle (Bois d’Angre) - Haute Sambre - Wiers – Terril de Marcasse (NEW !) Province de Liège 15 sites - 35 hectares Réserves : - Braunlauf - Ulf - Recheterbach– Emmels – Vallée de la Warche – Ensebach/Our – Grossweberbach – Kolvenderbach – Medemderbach – Mittlere Our Untere Our (Federbach) – Obere Amel (Vallée de l’Amblève) - Tiefenbach (NEW !) – Vallée de la Gulp (NEW !) Province de Luxembourg 12 sites - 61 hectares Réserves : Abattis - Breuvanne – Sampont - Petit Vivier – Platte dessous les Monts – Marais de la Vire (NEW !) – Prés Morat (NEW !) - Vallée de la Sûre – Vallée de la Vierre - Vallée de la Bellemeuse – Vallée du Martin Moulin (NEW !) – Briqueterie de Rome (NEW !) Province de Namur 10 sites – 79 hectares Réserves : Revogne – Vallée de la Hulle – Vis Prés - Tibautiène – Ry de Bîve – Vallée de la Houille (NEW !) – Boiron (NEW !) – Plate Pierre (NEW !) – Goutelles (NEW !) Haie Gabaux (NEW !) Réserves Naturelles RNOB constitue le pôle réserves de Natagora qui se consacre à la préservation et à la gestion des habitats naturels menacés. A cette fin, l’association développe une stratégie d'achat ou de location de terrains présentant un intérêt biologique remarquable, principalement en Wallonie et à Bruxelles. 2 Les 12 nouvelles réserves créées en 2007 77 hectares soit 36% de la surface totale des réserves créées Province de Hainaut 1. Réserve naturelle du Terril de Marcasse (Colfontaine) 8ha 85a 65 Cette nouvelle réserve de près de 9 hectares a été créée grâce à la collaboration des propriétaires, la société Holcim. Elle fait partie des plus beaux vestiges de l’histoire houillère du Borinage. Son intérêt biologique important provient de la grande diversité de milieux que l’on peut y rencontrer : bois et pelouses sèches où se rencontrent la Sabline à feuilles de serpolet, la petite Pimprenelle mais aussi le Criquet à ailes bleues, le Crapaud calamite… Province de Liège 2. Réserve naturelle du Tiefenbach (Bullingen) 53ha 79a 00 La réserve naturelle du Tiefenbach est située dans la partie amont du bassin de la Warche. L’intérêt de ce site réside dans la présence d’une grande variété de formations végétales, avec une juxtaposition de milieux humides et de milieux secs. Parmi ces derniers, on trouve les « prés montagnards », très localisés en Belgique où abonde le Fenouil des Alpes. C’est aussi le milieu de vie d’oiseaux rares et menacés comme le Tarier des prés ou la Bergeronnette printanière, et de papillons comme le Cuivré de la bistorte ou le Nacré de la canneberge. 3. Réserve naturelle de la Vallée de la Gulp (Plombières) 8ha 42a 99 La nouvelle réserve naturelle de la vallée de la Gulp se localise à Hombourg (Plombières). Sa plus grande part est constituée de prairies maigres de fauche et de pelouses semi-naturelles où l’on y trouve la Succise des Prés, le Lotier corniculé, la Centaurée, la Marguerite, l’Achillée millefeuille et la Primevère officinale ! De belles bandes boisées et des haies vives abritent des papillons rares, le chevreuil et le blaireau… Province de Luxembourg 4. Réserve naturelle du Marais de la Vire (Virton) 1ha 91a 10 La réserve du marais de la Vire est essentiellement composée de friches humides fréquentées par le Cuivré des marais, une espèce phare de papillon qui vit dans certains fonds de vallées du sud de la Lorraine belge. Les prés de fauche de la réserve fournissent la flore et le nectar nécessaires aux différentes espèces de papillons. Les milieux abritent également des fauvettes des marais, le rossignol… et quelques espèces rares de chauves-souris. Les boisements humides existants seront gérés en réserve intégrale afin de maintenir leur potentiel d’accueil pour l’avifaune liée au bois mort. 5. Réserve naturelle des Prés Morat (Meix Devant Virton) 2ha 38a 81 La création de la nouvelle réserve des Prés Morat a pour objectif de contribuer à la protection d’un maillage de prés de fauche dits « mésophiles ». Ces milieux deviennent de plus en plus rares dans les zones agricoles lorraines : il en resterait environ 1500 ha en Gaume dont 5% disparaissent chaque année. On y trouve de nombreuses plantes rares mais aussi des animaux peu fréquents comme le grillon des champs. Autre particularité de cette nouvelle réserve : elle se situe à cheval sur la frontière franco-belge. La nature ne connaît pas les frontières… 6. Réserve naturelle de la Vallée du Martin Moulin (Houffalize) 1ha 15a 40 Le Martin Moulin est un ruisseau prenant sa source à une altitude de plus de 600 mètres, au sein des tourbières du Plateau des Tailles. La grande majorité des versants du Martin Moulin est couverte actuellement d’un mélange de conifères et de feuillus. Ces milieux originaux subsistent encore par endroits et ont conservé avec eux la diversité biologique qui caractérisait autrefois la plupart des vallées de Haute Ardenne. C’est ainsi que l’on aura encore la chance d’y observer des fragments d’érablières de ravins, des forêts marécageuses d’aulnes et de bouleaux, des morceaux de landes à bruyères et des prés humides abandonnés… Autant de milieux qui font le bonheur de plusieurs espèces de papillons diurnes menacés, du Cincle plongeur, de la Cigogne noire, du Martin-pêcheur d’Europe… Le Castor s’est réinstallé depuis plusieurs années dans cette vallée particulièrement isolée. 7. Réserve naturelle de la Briqueterie de Rome (Durbuy) 7ha 77a 45 La réserve de la Briqueterie de Rome a été créée grâce à la collaboration de la commune de Durbuy. Il s’agit d’une ancienne argilière de très grand intérêt biologique. Le site abrite plusieurs espèces batraciens et il présente également un grand intérêt pour de nombreuses espèces de libellules et papillons. La gestion de la réserve consistera à développer son potentiel d’accueil pour la faune et la flore, notamment par le creusement de mares. Province de Namur 8. Réserve naturelle de la Vallée de la Houille (Gedinne) 10ha 99a 94 La réserve naturelle de la vallée de la Houille (Gedinne) traverse un paysage constitué de forêts de versants, d’anciens prés abandonnés et de plantations de résineux. D'après les anciennes cartes topographiques de Ferraris, le site était occupé jadis par des prairies humides dans la plaine alluviale et les versants étaient boisés. La loutre et le castor ont été récemment signalés le long de la Houille et la réserve est régulièrement fréquentée par le Martin-pêcheur, le Cincle plongeur… 9. Réserve naturelle de Boiron (Gedinne) 2ha 83a 80 La réserve naturelle de Boiron est composée de zones humides, étangs et ruisseaux situés en amont et en aval de l’étang de Boiron, bien connu dans la région. Le site est fréquenté par des espèces d’oiseaux aquatiques qui utilisent l’étang et le complexe de zones humides comme halte migratoire ou comme site d’hivernage : grèbe huppé, grande aigrette, harle bièvre, canard siffleur, balbuzard pêcheur… A noter également, la présence du castor, de la vipère péliade et de nombreuses espèces de libellules… 10. Réserve naturelle de Plate Pierre (Gedinne) 25a 65 La réserve naturelle de la Plate Pierre (Gedinne) est composée de pessières qui seront déboisées dans le cadre du Programme Life Croix-Scaille, de prairies, sources, étangs… Un couple de Cigogne noire niche à quelques kilomètres et fréquente régulièrement la réserve de même que le Martin-pêcheur, la Bécassine des marais, le Tarier des prés et la Pie-grièche grise. Les batraciens y sont également abondants. Une gestion par débroussaillage puis fauchage devrait permettre de maintenir la diversité biologique du site. 11. Réserve naturelle des Goutelles (Bièvre) 2ha 35a 00 La réserve naturelle du ruisseau de la Goutelle, créée à l’initiative de la commune de Bièvre, se compose d’une mosaique de milieux : pâture abandonnée, source, forêt de bouleaux… Le site est régulièrement survolé par la cigogne noire, le milan royal et la bondrée apivore qui nichent non loin de là. Papillons, lézards et grenouilles… grouillent également dans les prés fleuris. 12. Réserve naturelle de la Haie Gabaux (Doische) et de la vipère. 29ha 29a 00 La réserve naturelle de la haie Gabaux a été créée à l’initiative des propriétaires, la famille Delacre. La plus grande partie du site est actuellement couverte par une végétation forestière traitée essentiellement en taillis sous futaie. Depuis 1990, la gestion a pris une autre orientation, plus favorable au développement de la biodiversité. Des aménagements ont été réalisés afin de favoriser, notamment, le développement d'une population de damier de la succisse, un papillon rare, Contact général : Joëlle Huysecom Tél. : 081/830.570 - 0474/54.52.64 - Email : [email protected] Détails et/ou visites de sites : Hainaut Site 1 : Vincent SWINNEN (0496/81.49.90) Liège Sites 2 et 3 : Eric LEPRINCE (0478/503.533) Luxembourg Sites 4 et 5 : Stéphane BOCCA (0477/36.44.22) Site 6 : Frédéric DEGRAVE (0497/76.92.72) Site 7 : Didier SCHROOTEN (0498/78.69.47) Namur Sites 8 à 11 : Michael PONTEGNIE (0486/18.32.33) Site 12 : Jean DELACRE (0475/48.53.41)