ETUDE DE LA DYNAMIQUE A LONG TERME DES COMETES DU NUAGE DE OORT.M . Fouchard1,2 et Ch. Froeschlé3, G.B. Valsecchi2, H. Rickman4, 1IMCCE-Université de Lille 1 (Observatoire de Paris, 77 av. Denfert-Rochereau, 75014 Paris, [email protected]), 2 INAF-IASF (via Fosso del Cavaliere 100, 00133 Roma, Italie, [email protected]),3 OCA (BP 4229, 06304 Nice, [email protected]), 4 Uppsala Astronomical Observatory (Box 515, 75120, Uppsla, Sweden [email protected]). Résumé: La strucure du nuage de Oort est une des clefs de voûte de la formation du système solaire. Il est donc important de suivre et de modéliser avec précision l'histoire dynamique des comètes originaires du nuage de Oort - les comètes à longue période et les comètes de type Halley – afin de donner une estimation de la population et de la masse du nuage de Oort. Il est maintenant bien connu que les comètes du nuage de Oort subissent des perturbations dues essentiellement aux forces de marée galactique et aux étoiles passant près du système solaire. Ces deux mécanismes, responsables de l'injection de comètes dans la région planétaire du système solaire, agissent continuement sur les trajectoires des comètes, mais de façon très différente: la marée galactique engendre un processus quasi-intégrable induisant des variations à long terme des paramètres orbitaux des comètes, alors que les perturbations stellaires peuvent être assimilées à un processus stochastique. Afin d'obtenir des résultats statistiquement fiables et cohérents, il faut considérer (i) un grand nombre de comètes fictives - de l'ordre de 106 - et (ii) modéliser la dynamique de ces objets sur des échelles de temps de l'ordre de 108 à 109 années . Il est donc fondamental d'utiliser des modèles qui soient le plus précis possible et avec un temps de calcul réduit au maximum. Dans un premier temps, un modèle de marée galactique est présenté. Ce modèle est constitué de deux procédures différentes: un intégrateur symplectique utilisant des variables régularisées et un intégrateur de type Lie-Poisson [1]. Ce modèle s'est révélé non seulement précis, mais il a permis de réduire de façon drastique les temps de calcul. Ensuite, on se consacre à la modélisation des perturbations stellaires sur les trajectoires des comètes du nuage de Oort. Habituellement ces perturbations sont modélisées par des impulsions qui négligent le mouvement héliocentrique des comètes. Or, si la vitesse relative de l'étoile par rapport au Soleil est faible, alors ces impulsions peuvent conduire à des résultats erronés. On décrit ici la méthode présentée dans [2] qui permet de tenir compte du mouvement héliocentrique des comètes en segmentant le calcul de l'impulsion. Ce modèle a permis d'accroître considérablement la précision sur le calcul des perturbations stellaires avec un coût modéré en temps de calcul. A partir de ces modèles nous avons simulé l'évolution dynamique d'un million de comètes sur 5 milliards d'années. Des résultats préliminaires pour un échantillon de 300 000 comètes nous ont permis de mettre en évidence les différents effets sur les orbites cométaires dus (i) uniquement à la marée galactique , (ii) uniquement aux étoiles passantes , et (iii) aux deux mécanismes agissant simultanément. [1]Breiter et al. (2006), MNRAS, soumis, [2] Rickman et al. (2006), Earth Moon and Planets, soumis.