EDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN PSYCHIATRIE : UN PAS VERS L’ETP EVREUX - NOUVEL HÔPITAL DE NAVARRE 12 FÉVRIER 2015 ETP ET EMPOWERMENT RENDRE LE PATIENT ACTEUR DE SES SOINS Christine FERRON, Instance Régionale d’Education et de Promotion de la santé de Bretagne L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT UN CHAMP À LA CROISÉE DE PLUSIEURS DISCIPLINES La médecine, mais aussi les soins en général, les sciences humaines comme la psychologie ou la pédagogie, l’éducation pour la santé et la promotion de la santé. Des origines pluridisciplinaires impactant fortement les pratiques professionnelles L’EMPOWERMENT AUSSI… Différents champs à l’origine du concept La pédagogie de l’opprimé (Paolo Freire), La psychologie communautaire, La santé communautaire, Le développement social local, Le travail social… … adopté par la promotion de la santé en tant que concept favorisant une approche positive et globale de la santé. L’ÉMERGENCE DE L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT : TROIS TYPES DE MOTIFS (B. SANDRIN-BERTHON) Des motifs épidémiologiques Des motifs économiques Des motifs sociologiques qui ont à voir avec la notion de pouvoir LES MOTIFS SOCIOLOGIQUES DE L’ÉMERGENCE DE L’ETP Remise en question du pouvoir médical et des politiques de santé publique, notamment à la suite de plusieurs scandales fortement médiatisés Changement du positionnement des usagers qui réclament des comptes et plus de transparence Organisation des patients en associations pour faire valoir leurs droits et participer aux décisions dans le domaine de l’organisation des soins et de la prévention Développement de la notion de patient citoyen, et de patient expert Relation soignant-soigné en pleine mutation : les patients recherchent eux-mêmes des informations, notamment sur internet, discutent de leur traitement, et se posent en partenaires des soignants. L’ETP A ÉGALEMENT ÉMERGÉ POUR RÉSOUDRE DES DIFFICULTÉS QUI SE CROISENT DANS LA RELATION SOIGNANT-SOIGNÉ Des maladies au long cours Des changements de modes de vie nécessaires mais pas faciles Des difficultés socio-économiques croissantes Ces problèmes composent des situations d’une extrême complexité, dont on ne peut se sortir sans le concours actif des patients / sans leur participation / sans la mobilisation de leur pouvoir d’agir L’ENJEU : ETABLIR UNE RELATION D‘ « ÉQUIVALENCE MORALE » « Au point de vue moral, il est nécessaire, pour que le dialogue soit possible, que les interlocuteurs se reconnaissent comme mutuellement équivalents, c’est-à-dire se vouent mutuellement le même respect. Si je suis l’objet de l’autre ou si l’autre est mon objet, comment pourrait-il y avoir entre nous un dialogue ? » (Malherbe J.-F. Pour une éthique de la médecine. Bruxelles : Ciaco et Jean-François Malherbe, coll. Catalyses, 1990) LA FINALITÉ DE L’EDUCATION THÉRAPEUTIQUE DANS LA LOI HPST « L‘éducation thérapeutique s'inscrit dans le parcours de soins du patient. Elle a pour objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie. » (Loi HPST, 2009) L’OBSERVANCE NE PEUT PAS ÊTRE LE SEUL OBJECTIF « Les soignants s’intéressent souvent à l’éducation du patient quand ils s’aperçoivent que leurs prescriptions et leurs recommandations sont mal suivies. Ils voudraient être plus convaincants, ils recherchent une communication plus efficace. Mais le but de la démarche éducative n’est pas de rendre le patient plus obéissant ! […] Il ne s’agit pas d’écouter d’abord pour mieux convaincre ensuite, pour mieux faire passer son propre message. » (B. Sandrin-Berthon) C’EST POURQUOI ON PARLE DE « BILANS ÉDUCATIFS PARTAGÉS » PLUTÔT QUE DE « DIAGNOSTIC ÉDUCATIF » Attitude d’empathie plutôt qu’attitude d’expertise Amorce d’un nouveau mode relationnel plutôt que première étape d’une démarche de soin Invitation au récit plutôt qu’utilisation d’un questionnaire Respect de la complexité plutôt que classification nosographique Construction commune de solutions plutôt que prescription d’un programme d’éducation Des objectifs d’empowerment L’« EMPOWERMENT » NOTION CENTRALE EN PROMOTION DE LA SANTÉ… ET EN ETP C. Ferron - 2015 Concept intraduisible ? • Habilitation • Capacitation • Prise en charge • Prise de contrôle • Prise de conscience • Responsabilisation • Autonomisation (OMS) Une notion centrale : celle de pouvoir • Non pas le pouvoir qui est donné (à une personne, à une communauté) Mais la création des conditions pour qu’elles le prennent UN POUVOIR ACQUIS ET NON CONFÉRÉ « L’empowerment est issu d’un processus par lequel les personnes s’attribuent du pouvoir. Les avocats de ce changement, ou les agents extérieurs qui le favorisent, peuvent jouer le rôle de catalyseurs des actions ou créer des espaces pour que les personnes acquièrent les compétences nécessaires, mais la pérennisation du changement et l’empowerment ne peuvent se produire que lorsque les populations se donnent un nouvel élan et plaident leur propre cause » (Wallerstein, 2006) http://www.irepsbretagne.fr/IMG/pdf/evidenceempowerme nt_oms_irepsbretagne1.pdf UNE DÉFINITION C. Ferron - 2015 La capacité des individus à acquérir du pouvoir socialement, politiquement, économiquement et psychologiquement, à travers (1) L’accès à l’information, à la connaissance et aux compétences ; (2) L’implication dans les processus de prise de décision ; (3) La capacité à formuler des demandes envers les institutions et les structures décisionnaires ; (4) L’efficacité personnelle, la participation communautaire et le contrôle perçu. (Zimmerman MA. Empowerment theory: psychological, organizational and community levels of analysis, 2000; Narayan D. Empowerment and poverty reduction: a sourcebook. 2002) UNE FINALITÉ Agir sur ce qui crée les inégalités de pouvoir LES TROIS CATÉGORIES D’INÉGALITÉS DE POUVOIR (WALLERSTEIN N (2006). WHAT IS THE EVIDENCE ON EFFECTIVENESS OF EMPOWERMENT TO IMPROVE HEALTH ? COPENHAGEN, WHO REGIONAL OFFICE FOR EUROPE) • C. Ferron - 2015 Première catégorie= « L’existence de barrières formelles ou informelles entre les individus ou les communautés d’une part, et les institutions ou les gouvernements d’autre part ». Ces barrières empêchent les premiers de se sentir aptes ou légitimes à interpeller directement les seconds. LES TROIS CATÉGORIES D’INÉGALITÉS DE POUVOIR (WALLERSTEIN N (2006). WHAT IS THE EVIDENCE ON EFFECTIVENESS OF EMPOWERMENT TO IMPROVE HEALTH ? COPENHAGEN, WHO REGIONAL OFFICE FOR EUROPE) • C. Ferron - 2015 Deuxième catégorie = « Le contrôle inégalitaire des ressources (matérielles, humaines, financières) ». Le pouvoir sur les individus ou les communautés s’exerce « au travers d’un contrôle direct ou indirect de leur accès à l’éducation, à l’emploi et à de bonnes conditions de vie, ou au moyen de systèmes politico-économiques favorisant les intérêts de certaines catégories de personnes ». LES TROIS CATÉGORIES D’INÉGALITÉS DE POUVOIR (WALLERSTEIN N (2006). WHAT IS THE EVIDENCE ON EFFECTIVENESS OF EMPOWERMENT TO IMPROVE HEALTH ? COPENHAGEN, WHO REGIONAL OFFICE FOR EUROPE) • C. Ferron - 2015 Troisième catégorie = « Le contrôle idéologique (valeurs, attitudes, croyances) » qui « agit en profondeur pour exclure des individus et des communautés des réseaux d’influence sociale », et « aussi de manière insidieuse, en plongeant les personnes dans une passivité qui les conduit à restreindre d’elles-mêmes leur capacité d’agir ». Ce contrôle idéologique s’inscrit dans « un maillage de discours et de pratiques existant dans les institutions, les communautés et les familles », et se concrétise par « des actions impactant très fortement les relations sociales ». (ethnie, genre, catégorie sociale, âge, statut sur le plan de la santé…) L’EMPOWERMENT : UNE STRATÉGIE GLOBALE – SUR PLUSIEURS NIVEAUX D’INTERVENTION Groupe (empowerment communautaire) Société (empowerment organisationnel) C. Ferron - 2015 Individu (empowerment psychologique) LES COMPOSANTES DE CES DIFFÉRENTS NIVEAUX D’EMPOWERMENT A. Empowerment individuel C. Ferron - 2015 Compétences, estime de soi, confiance en soi, conscience critique, prise d’initiative, motivation à l'action sociale Processus proactif centré sur les forces, les droits et les habiletés des individus, plutôt que sur leurs déficits ou leurs besoins (Gibson, 1991; Anderson, 1996) LES COMPÉTENCES PSYCHOSOCIALES (EN ÉDUCATION POUR LA SANTÉ) Savoir résoudre les problèmes / Savoir prendre les décisions, • Avoir une pensée créative / Avoir une pensée critique, • Savoir communiquer efficacement / Etre habile dans les relations interpersonnelles, • Avoir conscience de soi / Avoir de l'empathie pour les autres, • Savoir gérer son stress / Savoir gérer ses émotions. (« Life skills education in schools », OMS 1993) • LES COMPÉTENCES PSYCHOSOCIALES (EN ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE) Communication et relation interpersonnelle Compétences de communication interpersonnelle Compétences de refus ou de négociation Compétences de recherche de soutien social et d‘éducation Prise de décision et esprit critique Compétences de prise de décision et de résolution de problème Compétences d’esprit critique Gestion de soi Compétences pour assumer le contrôle ou amorcer une transformation Compétences pour la gestion du stress et des émotions [D. Fonte et al. Compétences psychosociales et éducation thérapeutique du patient diabétique de type 1 : une revue de littérature. Santé Publique 26(6), 2014] LES COMPÉTENCES D’ADAPTATION (EN ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE) Informer, éduquer son entourage 2. Exprimer ses besoins, solliciter l’aide de son entourage 3. Utiliser les ressources du système de soins – Faire valoir ses droits 4. Analyser les informations reçues sur sa maladie et son traitement 5. Faire valoir ses choix de santé 6. Exprimer ses sentiments par rapport à sa maladie, mobiliser ses ressources et ajuster ses réponses aux problèmes 7. Etablir des liens entre sa maladie et son histoire de vie 8. Formuler un projet, le mettre en œuvre [JF D’Ivernois & R Gagnayre (2011), Compétences d’adaptation à la maladie du patient : une proposition. Education Thérapeutique du Patient, 3(2) ] 1. EMPOWERMENT INDIVIDUEL DU PATIENT : DE QUOI S’AGIT-IL ? (ISABELLE AUJOULAT, L’EMPOWERMENT DES PATIENTS ATTEINTS DE MALADIE CHRONIQUE, THÈSE DE DOCTORAT EN SANTÉ PUBLIQUE, UCL, 2007) Processus d’empowerment centré sur Des négociations multiples avec étapes de contrôle et de lâcher prise Un processus de sécurisation de soi par la relation à l’autre (« être en lien ») FACTEURS EN JEU DANS L’EMPOWERMENT INDIVIDUEL DES PATIENTS (I. AUJOULAT) 1. La représentation de soi 2. Le désir de maîtrise en réponse au sentiment d’impuissance 3. La capacité à lâcher prise 4. Le consentement au changement 1. EMPOWERMENT ET REPRÉSENTATION DE SOI Accompagner le patient dans son processus de « devenir autrement le même » L’AIDER À LUTTER CONTRE LA DÉVALORISATION DE SOI Atteinte de l’image du corps Fragilisation de l’estime de soi « Avec cette maladie tu te déformes, tu ne te plais plus » Sentiments de honte et de culpabilité « Je me sentais tellement coupable au début, parce que tout a été bouleversé par ma faute » L’AIDER À LUTTER CONTRE LA RUPTURE DU SENTIMENT DE CONTINUITÉ Changements de rôles sociaux « Avec ma fille, au départ, on avait une relation parentenfant, et puis après, c’est comme si c’était elle qui était devenue mon parent et moi l’enfant » Modification de la perception du temps Difficulté à se reconnaître comme « le même qu’avant » Difficulté à se projeter dans l’avenir « Pour moi maintenant c’est difficile de prévoir, ce week-end on va faire ça, parce que si ça se trouve, je serai bloquée de partout et on devra annuler » L’AIDER À DONNER UN NOUVEAU SENS À SA VIE Rupture du sentiment de cohérence Interrogation sur le sens de la vie Interrogation sur le sens de sa vie Recherche d’acceptation Recherche des causes « Me retrouver avec une maladie qui porte le nom de Job…J’ai pensé que je subissais une punition divine, j’ai pensé un tas de choses bêtes comme ça ; alors je suis allée rencontrer des prêtres pour comprendre qui était Job… » FACTEURS EN JEU DANS L’EMPOWERMENT INDIVIDUEL DES PATIENTS (I. AUJOULAT) 1. La représentation de soi 2. Le désir de maîtrise en réponse au sentiment d’impuissance 3. La capacité à lâcher prise 4. Le consentement au changement 2. EMPOWERMENT ET DÉSIR DE MAÎTRISE EN RÉPONSE AU SENTIMENT D’IMPUISSANCE Accompagner le patient dans une forme de contrôle sur sa vie, qui lui permette de continuer d’être luimême tout en intégrant sa maladie comme faisant partie de lui sans être lui « Le contrôle, c’est surtout ne pas me faire battre par la maladie. Je m’efforce de penser que je suis toujours cette personne-là bien que j’aie cette maladie… que ce que j’ai à l’intérieur de moi est plus fort que la peur que j’ai de cette maladie » LUI FAIRE PRENDRE CONSCIENCE DU RISQUE À « SE FORCER » ≠ EMPOWERMENT Les patients se forcent à respecter des engagements ou à maintenir un rythme de vie en fonction de ce qu’ils étaient capables de faire avant la maladie – sans tenir compte de leurs nouveaux besoins Engagement associatif : « J’aurais envie de ne pas y aller parce que je suis fatigué, mais j’y vais! » Engagement amical : « Même si je suis fatiguée, si j’ai pris un engagement, je sors… » « SE FORCER » POUR PROTÉGER L’IMAGE DE SOI Que l’on en ait conscience ou non… « Tout est beau à l’extérieur mais à l’intérieur c’est tout pourri. Mais les gens n’ont pas besoin de savoir ce qui se passe à l’intérieur… La maladie fait peur. Pour moi, l’image que je projette, c’est important pour moi.» L’aider à préserver son image de soi autrement L’AIDER À (S’)EXPLIQUER LA MALADIE Quête de sens Quel sens a la maladie dans l’histoire de vie de la personne ? « Je m’y attendais. C’était justifié que les choses se passent comme ça. (…) Je voyais bien que j’allais vers quelque chose qui me rapprochait de l’abîme. (…) Cela tenait à mon existence qui avait de moins en moins de sens, une course effrénée qui me maintenait en permanence dans un état d’angoisse, celle qui peut accompagner notre métier d’acteur. J’allais où ? Un manque de sens, de profondeur, de recherche sur l’essentiel. Et donc, le cancer est arrivé et je n’étais pas trop étonné. » Identifier une fonction à la maladie Renforcement du sentiment de cohérence Exploration existentielle ou spirituelle FACTEURS EN JEU DANS L’EMPOWERMENT INDIVIDUEL DES PATIENTS (I. AUJOULAT) 1. La représentation de soi 2. Le désir de maîtrise en réponse au sentiment d’impuissance 3. La capacité à lâcher prise 4. Le consentement au changement 3. EMPOWERMENT ET CAPACITÉ À LÂCHER PRISE Paradoxe ? Tenir compte des contraintes et limites imposées par la maladie, sans pour autant renoncer à tous ses projets et aspirations Reconnaître et accepter que certaines choses échappent à toute possibilité de contrôle ≠ déni de l’impact de la maladie 3. EMPOWERMENT ET CAPACITÉ À LÂCHER PRISE (SUITE) Prise de conscience des limites ≠ résignation Si prise de conscience des ressources et des possibilités [ désir de vivre, compétences, traits de personnalité, expériences positives, réseau social personnel et professionnel… ] Empowerment « Les deux premières années, j’avais à me battre contre moi-même. Dès que j’ai rendu les armes en disant « bon maintenant je passe à l’insuline, je ne parviens pas à dominer cette maladie », je n’en ai plus fait un secret pour personne » FACTEURS EN JEU DANS L’EMPOWERMENT INDIVIDUEL DES PATIENTS (I. AUJOULAT) 1. La représentation de soi 2. Le désir de maîtrise en réponse au sentiment d’impuissance 3. La capacité à lâcher prise 4. Le consentement au changement 4. EMPOWERMENT ET CONSENTEMENT AU CHANGEMENT Parvenir à intégrer la maladie comme faisant partie de sa vie mais sans se confondre avec elle – sans être la maladie = « Etre une personne qui a une maladie » et non « être un malade » Consentir au changement de certains aspects de la vie ou de certains aspects de soi « Le monde pour moi est devenu plus petit. Et de ce petit monde qui m’est resté, je voudrais tirer ce qu’il y a de meilleur » L’EMPOWERMENT : UNE STRATÉGIE GLOBALE – SUR PLUSIEURS NIVEAUX D’INTERVENTION Groupe (empowerment communautaire) Société (empowerment organisationnel) C. Ferron - 2015 Individu (empowerment psychologique) B. L’EMPOWERMENT COMMUNAUTAIRE C. Ferron - 2015 Faire émerger des attitudes et des valeurs Qui fondent le « sens de la communauté » chez les patients Développer des capacités à agir Développer les connaissances et compétences de la communauté (des patients) Soutenir la capacité des patients à s’organiser Faire émerger un leadership (Lackey, Burke, Peterson,1987) LES ÉTAPES DE L'EMPOWERMENT COMMUNAUTAIRE C. Ferron - 2015 La découverte des membres de la communauté entre eux Le dialogue et l'établissement d'un sentiment d'appartenance au groupe La concertation Le diagnostic de la situation dans laquelle ils se trouvent La formulation des objectifs à atteindre et des moyens pour y parvenir (Lackey, Burke, Peterson,1987) L’EMPOWERMENT : UNE STRATÉGIE GLOBALE – SUR PLUSIEURS NIVEAUX D’INTERVENTION Groupe (empowerment communautaire) Société (empowerment organisationnel) C. Ferron - 2015 Individu (empowerment psychologique) C. L’EMPOWERMENT ORGANISATIONNEL Transfert du pouvoir de l'équipe d'intervention vers la population [contrôle des ressources ++] (Cornwall & Perlman, 1990) C. Ferron - 2015 Liens de collaboration entre la population (les patients, leurs représentants), les professionnels et les décideurs (Hawley & Mc Writer, 1991) C. L’EMPOWERMENT ORGANISATIONNEL LA « BONNE GOUVERNANCE » C. Ferron - 2015 Sensibilisation et responsabilisation des décideurs et des gestionnaires quant aux besoins des patients Etablissement de relations réciproques entre les décideurs et les patients / leurs représentants Transparence des informations DES INTERACTIONS PERMANENTES ENTRE = STRATÉGIE DYNAMIQUE C. Ferron - 2015 L’accroissement des ressources et du contrôle internes (transformation personnelle / empowerment psychologique) et La capacité à surmonter les obstacles structurels externes qui s’opposent à l’accès aux ressources (transformation communautaire ou institutionnelle) UN FONCTIONNEMENT COMPLÉMENTAIRE ET SIMULTANÉ DE CES DIFFÉRENTS NIVEAUX C. Ferron - 2015 « Le rôle de l’organisation des populations (des patients) dans le sens d’une amélioration de leur capacité à exercer des choix et à transformer leurs vies » est aussi important que « le rôle de l’environnement (le contexte institutionnel, politique, économique et gouvernemental) qui autorise les acteurs à mettre en œuvre des actions efficaces ou au contraire les en empêche» (Wallerstein, 2006) RÉDUIRE LES INÉGALITÉS SOCIALES DE SANTÉ PAR L’EMPOWERMENT, C’EST… C. Ferron - 2015 Bousculer un ordre établi Rééquilibrer et partager des pouvoirs Repenser en profondeur les rôles et les places Soutenir et mettre en œuvre des projets fondés sur la confiance en la capacité des personnes et des groupes, à décider de leur vie et de leur santé LE TRIPLE IMPACT DES STRATÉGIES D’EMPOWERMENT DES PATIENTS 1. Direct amélioration de l’efficacité des prises de décision individuelles et de la gestion des complications de la maladie, et adoption de comportements plus favorables à la santé LE TRIPLE IMPACT DES STRATÉGIES D’EMPOWERMENT DES PATIENTS 2. Indirect prise de pouvoir dans le cadre des soins, satisfaction accrue vis-à-vis des relations soignants-soignés, meilleur accès aux soins, utilisation plus efficace des services de santé, niveau d’éducation personnelle plus élevé, meilleur état de santé mentale LE TRIPLE IMPACT DES STRATÉGIES D’EMPOWERMENT DES PATIENTS (SUITE) 3. Au niveau des politiques et des pratiques amélioration de l’accessibilité des services de loisirs création de nouveaux espaces de répit émergence de mouvements contre la stigmatisation des personnes atteintes développement de politiques de droits des usagers MERCI DE VOTRE ATTENTION !