Caractérisation de la biodiversité au sein du Golfe de
publicité
Caractérisation de la biodiversité terrestre au niveau du Golfe de Gabès Lobna MNIF FAKHFAKH Le Golfe de Gabès, appelé auparavant Syrte mineure ou Petite Syrte, est un Golfe situé sur la côte Est de la Tunisie. Il s’étend sur une longueur excédant 260 km, soit environ 20% du littoral tunisien. Bioclimat méditerranéen Aride sous étage inférieur 2 Il occupe une place privilégiée au centre de la Méditerranée, à la jonction entre les bassins oriental et occidental. L'une de ses principales caractéristiques est l'amplitude des marées, (moyenne de deux mètres), due à la très grande largeur et à la très faible déclivité du plateau continental. Le golfe de Gabès est une zone particulièrement importante de la Méditerranée. Elle est notamment connue pour l'abondance de ses richesses marines et la présence de sites naturels remarquables particulièrement important pour le tourisme. Le Golfe de Gabes subit de très fortes contraintes: -liées aux activités anthropiques et surtout à l’industrialisation dans les zones de Sfax , de Skhira et de Gabès. -développement des activités urbaines, industrielles, à la pêche et au tourisme. Effet du développement du tourisme dans l’ile de Djerba - La pollution engendrée, notamment par le déversement depuis plus d'une cinquantaine d'années, sur les rivages et en mer, de grandes quantités de phosphogypses issues des usines d‘acide phosphorique et d’engrais chimiques. Pour faire face à cette situation, on accorde actuellement beaucoup d'importance à la restauration des sites dégradés et à la gestion rationnelle des ressources, y compris la mise en place de programme de lutte contre la pollution. C'est dans ce cadre que s'inscrit le projet GREAT Med Flore naturelle terrestre Carte phytoécologie de la Tunisie centrale et méridionale au 1/500.00). (Le Houérou, 1959) ❏ les steppes des zones sableuses : formations à Rhanterium suaveolens ❏ les steppes des zones limoneuses : formations à Artemisia herba-alba ❏ les steppes des zones gypseuses : formations à Anarrhinum brevifolium ❏ les steppes des zones gypsohaloclines à base d’espèces halophiles Tableau récapitulatif des groupements végétaux représentés sur 3 km de largeur tout au long du Golf de Gabès Groupement végétal et type d’Ecosystème S/ass. à Atractylis serratuloides -steppes S/ass. À Lygeum spartum - steppes Ass. à Pituranthos tortuosus et Haplo-phyllum vermiculare – CulturesS/ass. à Erodium glaucophyllum de 83 – CulturesAss. à Anarrhinum brevifolium et Zygophyllum album – Steppes. S/ ass. à Ononis natrix ssp falcata– Steppes Ass. à Globularia alypum et reaumuria vermiculata – Steppes Faciès à Asphodelus microcarpus Ass. à Peganum harmala et Aizoon canariense – Groupement litoraux Ass. à Ziziphus lotus et Nitraria retusa – Pseudo-steppes à nanophanéro-phytes Ass. Nitraria retusa, Suaeda mollis et Salsola sieberi var. vesceritensis – Steppe crassulescente Groupement fortement halophiles a) b) c) d) à Salicornia arabica à Athrocnemum indicum à Halocnemum strobilaceum à Halopeplis amplexicaulis 13 groupements végétaux Sous association à Atractylis serratuloides de l’association à Rhantherium sauveolens et Artemisia campestris présence d’un groupe écologique lié à la présence dans le profil d’une croûte ou d’un encroûtement calcaire Du point de vue de la mise en valeur : ce milieu est peu propice à l’arboriculture Atractylis serratuloides Hellianthemum kahiricum Gymnocarpos decander -Sous association à Lygeum spartum de l’association à Rhantherium sauveolens et Artemisia campestris Ce groupement se caractérise par la présence d’un groupe écologique gypsophile composé de : Helianthemum lippi Lygeum spartum Erodium glaucophyllum Association à Pituranthos tortuosus et Aplophyllum vermiculare L’association se compose de deux variantes La variante à Asphodelus refractus se développe sur les sols précédemment occupés par l’association à Rhantherium suaveolens La variante à Artemisia campestris se caractérise par la composition inverse : absence du noyau à Asphodelus refractus et présence de celui à Artemisia campestris. Sous-association à Erodium glaucophyllum de l’associaton à Pituranthos tortuosus et Aplophyllum vermuiculare Erodium glaucophyllum (L.) Pituranthos chloranthus Le spectre biologique de l’association Chaméphytes 48.1 % Hémicryptophytes 30.3 % Thérophytes 17.7 % Géophytes 2.5 % Nanophanérophytes 1.2 % Launaea augustifolia Association à Zygophyllum album et Anarrhinum brevifollium L’association a l’aspect d’une steppe à chaméphytes dont la couverture végétale est de l’ordre de 15 – 20 % de la surface du sol. Cette association se trouve, en général, sur les collines dômes et glacis d’érosion gypseux, plus rarement dans les dépressions. Sous association à Ononis natrix ssp falcata de l’association à Zygophyllum album et Annarrhinum brevifolium Ce groupement diffère du précédent par la présence d’un groupe écologique psammophile lié à la présence de quelques centimètres de sable grossier plus au moins éolien et soumis à la déflation, sur l’encroutement gypseux. Echiochilon fruticosum Ononis natrix Plantago albicans Thymelaea microphylla Association à Globularia alypum et Reaumuria vermiculata •Compagnes forestières (Globularia alypum) •Groupe des sols à croûte (Gymnocarpos decander) •Groupe gypsophile- halocline (Nitraria retusa) •Groupe anthropozoophile (Thymellaea hirsuta) •Groupe limonophile (Stipa retorta) Groupe steppique (Plantago albicans) Reaumuria vermiculata L. (Tamaricaceae) Variante à Asphodelus microcarpus Ce groupement est à la fois une variante climatique et un faciès de dégradation de divers groupements des sols squelettiques sur croûte calcaire Groupements nitrophiles et rudéraux se rencontre principalement dans l’île de Djerba et la presqu’ile de Zarzis. L’aspect de cette association s’apparente à une pelouse xérique ouverte à thérophytes. Le spectre biologique de l’association Thérophytes 86.6% Géophytes 5.2% Hémicryptophytes 3.3% Chaméphytes 3.3% Phanérophytes 1.1% Association à Ammophilia arenaria var. Arundinacea, Agropyrun junceum var. Mediterraneum et Nitraria retusa Cette association se rencontre sur le littoral du sud Tunisien depuis Mahrès jusqu’à Ben Gardane Ce sont des dunes en voie de fixation ou la couverture végétale est faible (20%). Le spectre de l’association se compose de : Thérophytes 35.4% Géophytes 25.8% Hémicryptophytes 22.5% Chaméphytes 12.9% --Association à Medicago marina et Ononis vaginalis L’association se présente comme une plage sablonneuse dont la couverture végétale est de l’ordre de 30 – 50 %. Medicago marina Ononis vaginalis Association à Ziziphus lotus et Nitraria retusa Elle se rencontre dans les régions de Mahres, Gabès, Djorf, Médénine. Le noyau d’espèces caractéristiques de l’association doit être interprété de la façon suivante : Groupe lié à la situation topographique (Reatama raetam, Ziziphus lotus) Groupe liè à la culture et à la texture sablonneuse (Artemisia campestris, Cynodon dactylon) Groupe lié au gypse (Nitraria retusa, Reaumuria vermiculata) Association à Nitraria retusa, sueda mollis et Salsola sieberi L’association se rencontre de Sfax à la frontière de Libye, dans les plaines littorales de la Djeffara. La couverture du sol est de 40 %. La végétation s’étage en deux strates : -une strate arbustive de nanophanérophytes -une strate herbacée composée de hémicryptophytes et thérophytes chaméphytes, Groupements fortement halophiles •Les groupements à salicornia Sont formés d’une steppe plus ou moins dense de : Salicornia arabica. Ces groupements colonisent des sols salins plus au moins asphyxiques ou la nappe reste constamment près de la surface •Les groupements à Arthrocnemum Occupent de grandes surfaces : ils correspondent à des sols fortement salés •Les groupements à Halocnemum strobilaceum Il s’agit de sols très fortement salins présentant souvent en surface une pellicule croutoide de chlorures et de sulfates. .Les groupements à Halopeplis amplexicaulis Halopeplis est une espèce annuelle colonisant les sols les plus salés des centres de sebkhas pendant une période très courte Problèmes de la biodiversité au GG Perte de la biodiversité : raisons diverses La superficie de différents groupements végétaux ne cesse de régresser en raison de la forte anthropisation .Modification du cortège floristique : qui mérite donc une attention particulière, afin de limiter par tous les moyens la prolifération des espèces “non désirables”, et favoriser surtout la régénération de la végétation sur ces écosystèmes dégradés Sous l’effet de l’ anthropisation il ya donc une perturbation de l’équilibre des écosystèmes naturels par : Perte des espèces endémiques : Anarrhinum brevifolium -C’est une endémique tunisienne caractéristique des sols gypseux - Elle ne supporte pas la pollution -elle est très appétée par les animaux - c’est une excellente espèce, fortement menacée de disparition Augmentation des espèces invasives Nicotiana glauca Elle est introduite volontairement, elle s’est naturalisée dans tout le bassin méditerranéen C’est une espèce à extension rapide, d’autant qu’elle ne présente aucun intérêt pastoral C’est une espèce toxique pour les animaux en particulier les mammifères Helianthus tuberosus C'est une plante vivace très rustique, résistante au froid, qui peut devenir envahissante à cause de ses rhizomestubérisés Elle se développe rapidement grâce à sa culture facile et sa forte multiplication végétative, même dans des sols pauvres Raréfaction et menaces de disparition de bonnes espèces (en particulier les graminées) Stipagrostis ciliata Elle se développe sur des sols sableux à encroutement gypseux C’est une espèce indicatrice des écosystèmes en bonne état , aussi une bonne espèce fixatrice du sol Elle présente un intérêt pastorale très important Elle est très rare en dehors des zones protégées. Donc le projet GREATMed pour le cas de la Tunisie, en particulier au niveau du golfe de Gabès, va faire état de lieu de la diversité pour proposer des solutions à ces problèmes. Merci pour votre attention
