Ablation par radiofréquence Persomed Le sang apporte à nos organes ce dont ils ont besoin pour fonctionner. C’est le cœur qui permet d’alimenter en sang l’ensemble du corps : le cœur est un muscle parcouru par des faisceaux de fibres nerveuses (nerfs) qui ordonnent, par des impulsions électriques, les contractions du muscle. Grâce à ces contractions, le cœur propulse le sang vers des canaux (vaisseaux sanguins) à l’intérieur desquels il va circuler dans tout l’organisme. Parfois, certaines fibres nerveuses qui contrôlent les contractions du cœur ne fonctionnent pas bien. Les battements du cœur ne sont alors pas toujours réguliers (troubles du rythme cardiaque) et deviennent, selon les cas, trop rapides ou trop lents. Quand le cœur bat trop vite (tachycardie), cela peut être dû à la présence de nerfs excédentaires. Vous pouvez alors avoir l’impression que votre cœur s’emballe et bat trop fort (palpitations). Les troubles du rythme cardiaque peuvent provoquer des évanouissements (syncope) sans raison déterminée. Si ce problème persiste, au mieux, vous risquez d’être gêné dans votre vie quotidienne par les symptômes ressentis, au pire, que votre cœur s’arrête (arrêt cardiaque). Il existe des traitements médicaux pour lutter contre ces problèmes (médicaments anti-arythmiques). Toutefois, ils ne sont pas toujours efficaces. C’est pourquoi, si les symptômes ressentis sont importants, votre médecin peut vous proposer une opération : l’ablation par radiofréquence. Il s’agit d’enlever la fibre nerveuse responsable des troubles du rythme cardiaque en la brûlant grâce à un courant électrique. Soit on n’endort que la zone à opérer (anesthésie locale), soit on vous endort complètement (anesthésie générale). Pour accéder au cœur, le médecin passe par un gros vaisseau sanguin. Généralement, il utilise plutôt une veine qui passe au niveau du pli de la cuisse (la veine fémorale). artère aorte artère aorte veine cave vaisseaux sanguins artère coronaire gauche artère coronaire droite muscle cardiaque muscle cardiaque Après avoir fait un petit trou au niveau du vaisseau, le médecin y introduit des tuyaux (cathéters) qu’il fait remonter jusqu’à l’intérieur des cavités du cœur et avec lesquels il détecte la fibre nerveuse qui ne fonctionne pas bien. Après l’avoir localisée, le cardiologue introduit un dernier cathéter, qui est une sorte de câble électrique recouvert d’une gaine plastique. En chauffant son extrémité à une température élevée, il brûle la fibre défectueuse. L’intervention en elle-même dure environ une heure. introduction des cathéters cœur Il se peut qu’au cours de l’intervention des vaisseaux sanguins ou des nerfs situés à proximité de la zone opérée soient accidentellement blessés ou que de l’air s’introduise dans la poche située autour du poumon (plèvre). Ces complications peuvent entraîner des saignements importants (hémorragie), des répercutions sur la sensibilité de la cuisse ou une compression du poumon (pneumothorax). Si vous fumez beaucoup ou que vous souffrez de maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie ou l’athérome, le cathéter peut décrocher une plaque de graisse solidifiée qui peut alors boucher un vaisseau sanguin et avoir des conséquences plus ou moins graves. veine fémorale Ceci est un résumé. Pour le fascicule complet : www.persomed.com ou 03 89 41 39 94 Rassurez-vous, ces risques sont très faibles. Habituellement, la douleur due à l’opération est faible. Toutefois, si vous avez mal, il existe des traitements pour le soulager. cathéter Vous devez respecter un temps de repos de trois à douze heures (selon le vaisseau sanguin qui a été coupé), pendant lequel il ne faut pas bouger de votre lit, sans quoi vous risquez de provoquer des Ablation de la fibre nerveuse par saignements au niveau du vaisseau en question. radiofréquence De même, il faut éviter les activités intenses dans les 24 heures qui suivent l’examen. cathéter zone brûlée Après l’intervention, on surveille la formation d’éventuels bouchons de sang (caillots) dans les veines des jambes (phlébite) et les poumons (embolie pulmonaire) ou d’une poche de sang (hématome) au niveau de la zone opérée. Si des microbes envahissent la zone opérée (infection), l’équipe médicale vous donne un traitement supplémentaire (antibiotiques). Généralement, vous rentrez chez vous dès le lendemain de l’opération. Un suivi médical est habituellement prévu jusqu’à ce que le résultat de l’opération soit acquis. Après l’intervention, la fibre nerveuse anormale ne fonctionne plus et le rythme cardiaque devient, en principe, parfaitement normal. Texte : M. Eyriey Illustration : J. Dasic Persomed - Tous droits réservés ISBN 978-2-35305-233-2