Armenia: Eurasian Union Malaise Puts Government In Budget Hole By Marianna Grigoryan EurasiaNet - ValueWalk / 6/8/2015 The expected economic benefits of membership in the Eurasian Economic Union are not materializing for Armenia. One way Armenian leaders are apparently hoping to offset looming shortfalls is by privatizing the postal service. With roughly 3,000 employees, the state-run HayPost has been managed since 2006 by a firm owned by Argentinean billionaire businessman Eduardo Eurnekian. Under the HayPost Trust Management, facilities have been upgraded and, most Armenians seem to believe, services have improved. The firm's management contract does not expire until the end of 2016. That fact is prompting Armenians observers to question why the government wants to privatize the post office now? Many believe the country's economic alliance with Russia is the main driver for privatization. As Russia's economy has faltered, so, too, has Armenia's. Armenia joined the Eurasian Economic Union (EEU) in January, and during the first half of 2015, the country experienced a 20.6 percent decline in foreign trade, compared with the same period the previous year. Meanwhile, remittances from abroad, a pillar of the economy, fell by nearly a quarter between June 2014 and 2015. The vast majority of remittances are sent from Russia. The EEU was expected to generate revenue for Armenia in the form of the redistribution of tax income. But in June, Finance Minister Gagik Khachatrian cautioned that Russia's persistent economic woes mean that Armenia is unlikely to receive its projected $200-$250 million share of EEU revenue this year. Armenia's 2015 budget of $2.9 billion (1.01 trillion drams) counted on robust EEU revenue to fund a 5 percent increase in state spending, RFE/RL reported. In his May 27 announcement of the postal service plan, State Property Management Department head Arman Sahakian pledged that privatization would create a more technically savvy HayPost, with a stronger regional presence, the Arkan news agency reported. But Ashot Yeghiazarian, a lecturer at the Armenian State University of Economics, asserted that the timing and circumstances suggest that the government is mostly interested in finding a way to plug budget gaps. "When the country cannot bear its financial liabilities, one of the steps is privatizing state property," Yeghiazarian said. How much the state could get for HayPost is unclear. The service's assets are not large - officially valued at just over $1 million (521 million drams). But its tax revenues have been growing steadily. Over the past year, they have increased by 18.7 percent to $8.57 million (406,549,500 drams), according to the State Tax Service. According to Sahakian, HayPost's new owner will be expected to renovate 250 post offices, buy new mail trucks, install 750,000 mailboxes, build an automated mail-sorting center in Yerevan, plus diversify to countries with a large Armenian Diaspora and organize the international sales of Armenian postage stamps. President Serzh Sargsyan signed the privatization bill into law on July 14, but neither HayPost nor HayPost Trust Management has commented about the government's plans. A tender has not yet been announced, though media outlets widely expect Eurnekian, the Argentinean billionaire, to maintain control of the postal service. Privatizing Armenia's postal service would not be unprecedented. Malta and the Netherlands are two similarly small states that have privatized their post offices; the United Kingdom and Germany have private shareholders. In the South Caucasus, Armenia's northern neighbor, Georgia, intended to privatize its own post office in 2011, but ultimately called off the tender for reasons that were never clearly stated. Economist Vahagn Khachatryan, a member of the opposition Armenian National Congress, questions why Armenia needs to privatize such an asset when it could just continue to allow a private company to manage the structure. As this summer's Electric Yerevan protests showed, Armenia's sale of staterun electricity and gas companies has not resulted in imp roved services or customer satisfaction, he noted. "I use HayPost and every year we notice positive changes; something we cannot say about gas, the railroad or electricity," Khachatrian said. Parliamentary Budgetary Affairs Committee Deputy Chair Artsvik Minasian, a member of the opposition Armenian Revolutionary Federation, also takes issue with the logic behind the government's privatization position. "With such an approach, we can privatize [everything] starting with the army all the way to the police." The governing Republican Party of Armenia's parliamentary faction leader, Vahram Baghdasarian, who doubles as deputy chair of the legislature's economic policy committee, saw no cause for concern. "If there is a good opportunity for investments, why not use it?" he asked. Editor's note: Marianna Grigoryan is a freelance reporter based in Yerevan and editor of MediaLab.am. http://www.valuewalk.com/2015/08/armenia-russia/ Arménie : malaise avec l'adhésion à l'Union Eurasienne Par Marianna Grigoryan Eurasianet.org / armenews.com - 14/8/2015 Les avantages économiques attendus de l’adhésion à l’Union économique eurasienne ne se matérialisent pas pour l’Arménie. Les dirigeants arméniens espèrent apparemment compenser les déficits imminents en privatisant le service postal. Avec environ 3000 employés, HayPost propriété de l’Etat a été géré depuis 2006 par une société détenue par le milliardaire argentin Eduardo Eurnekian. Sous sa gestion les installations d’HayPost ont été modernisées et la plupart des Arméniens semble croire que les services se sont améliorés. Le contrat de gestion de l’entreprise ne prend pas fin avant la fin de 2016. Ce fait incite les observateurs arméniens à la question pourquoi le gouvernement veut privatiser la poste maintenant ? Beaucoup croient que l’alliance économique du pays avec la Russie est le principal moteur de la privatisation. Car l’économie de la Russie a en régression et que celui de l’Arménie aussi. L’Arménie a rejoint l’Union économique eurasienne (UEE) en Janvier , et pendant la première moitié de 2015, le pays a connu une baisse de 20,6 pour cent du commerce extérieur, par rapport à la même période de l’année précédente. Pendant ce temps, les envois de fonds de l’étranger, un pilier de l’économie, ont chuté de près d’un quart entre Juin 2014 et juin 2015. La grande majorité des envois de fonds sont envoyés de Russie. Comme il avait été prévu l’UEE a généré des revenus pour l’Arménie sous la forme d’une redistribution des revenus des taxes. Mais en Juin, le ministre des Finances Gagik Khachatrian a averti que les difficultés économiques persistantes en Russie signifiaient que l’Arménie ne devrait pas recevoir sa part des recettes de l’UEE projetés de 200 à 250 millions de $ cette année. Le budget de 2,9 milliards de $ (1,01 trillions de drams) de l’Arménie pour 2015 comptait sur les recettes de l’UEE pour financer une augmentation de 5 pour cent des dépenses de l’Etat a signalé RFE / RL. Dans son annonce du 27 mai du plan pour le service postal, le chef du département de gestion des biens de l’État Arman Sahakian a promis que la privatisation allait créer un HayPost techniquement plus averti, avec une présence régionale plus forte a rapporté l’agence de presse Arkan. Mais Ashot Yeghiazarian, maître de conférences à l’Université d’Etat d’économie, a affirmé que le moment et les circonstances suggèrent que le gouvernement est surtout intéressé à trouver un moyen de combler les lacunes budgétaires. “Lorsque le pays ne peut pas supporter ses passifs financiers, l’une des étapes est de privatiser les propriétés de l’Etat“, a déclaré Ashot Yeghiazarian. Savoir combien l’Etat pourrait obtenir de la vente d’HayPost est simple. Les actifs du service ne sont pas grands - officiellement évalué à un peu plus de 1 million de $ (521 millions de drams). Mais ses recettes fiscales ont augmenté régulièrement. Au cours de la dernière année, ils ont augmenté de 18,7 pour cent à 8,57 millions de $ (406 549 500 drams), selon le Service national des impôts. Selon Sahakian, le nouveau propriétaire d’HayPost devra rénover 250 bureaux de poste, acheter de nouveaux camions pour le courrier, installer 750 000 boîtes aux lettres, construire un centre de tri du courrier automatisé à Erevan, en plus de se diversifier dans le pays et vis-à-vis de sa grande diaspora arménienne et d’organiser des ventes internationales de timbresposte arméniens. Le président Serge Sarkissian a signé le projet de loi de privatisation le 14 Juillet, mais ni HayPost Trust Management, ni HayPost n’ont commenté les plans du gouvernement. Un appel d’offres n’a pas encore été annoncé, mais les médias s’attendent largement à ce qu’Eduardo Eurnekian, le milliardaire argentin, maintienne son contrôle du service postal. La privatisation du service postal d’Arménie ne serait pas sans précédent. Malte et les Pays-Bas sont deux cas similaires de petits Etats qui ont privatisé leurs bureaux de poste ; le Royaume-Uni et l’Allemagne ont des actionnaires privés. Dans le Caucase du Sud, la Géorgie avait l’intention de privatiser son propre réseau de bureaux de poste en 2011, mais a finalement annulé l’appel d’offres pour des raisons qui n’ont jamais été clairement énoncées. L’économiste Vahagn Khachatrian, un membre de l’opposition du Congrès national arménien, se demande pourquoi l’Arménie a besoin de privatiser un tel actif quand il pourrait tout simplement continuer à permettre à une entreprise privée de gérer la structure. Comme cet été les protestations d’“Erevan électrique“ l’ont montré, la vente par l’Arménie d’entreprises publiques d’électricité et de gaz n’a pas abouti à l’amélioration des services ou la satisfaction du client, a-t-il noté. « Je me sers d’HayPost et chaque année, nous remarquons des changements positifs ; quelque chose que nous ne pouvons pas dire sur le gaz, le chemin de fer ou l’électricité “, a déclaré Khachatryan. Le vice-président du Comité parlementaire des Affaires budgétaires Artsvik Minasian, un membre de l’opposition au sein de la Fédération Révolutionnaire Arménienne, conteste également la logique derrière la position de privatisation du gouvernement. “Avec une telle approche, nous pouvons privatiser [tout] à partir avec l’armée à la police.“ Vahram Baghdassarian chef de file de la faction parlementaire du Parti républicain au pouvoir , qui sert aussi comme vice-président du comité de la politique économique de la législature, ne voit pas de motif de préoccupation. “Si c’est une bonne occasion pour des investissements, pourquoi ne pas l’utiliser ? » a-t-il demandé. Marianna Grigoryan est une journaliste indépendante basée à Erevan et rédactrice en chef de MediaLab.am. http://www.armenews.com/article.php3?id_article=114847