LE GROUPE - CSSS-IUGS

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Groupe de recherche
En psychothérapie
De psychoses
L’INTERVENTION DE GROUPE AUPRÈS DES
USAGERS VIVANT AVEC DES TROUBLES
PSYCHOTIQUES : EXEMPLES D’APPLICATIONS
DANIEL BOLEIRA GUIMARAES, médecin psychiatre
GENEVIÈVE MICHAUD, ergothérapeute
Département de Psychiatrie, Hôtel-Dieu, CHUS
Sherbrooke, Québec
Le 27 novembre 2012
OBJECTIFS
1. Présenter les modèles de thérapie de
groupe appliqués à la clientèle psychotique
au Québec;
2. Discuter les défis théoriques et pratiques
de cette modalité d’intervention;
3. Aborder quelques nouveautés et les
perspectives dans ce domaine et les
possibilités pour la première ligne.
LE CADRE THÉORIQUE DE LA
THÉRAPIE EN GROUPE DES
PSYCHOSES
Guimaraes (2008)
LE CADRE THÉORIQUE DE LA
THÉRAPIE EN GROUPE DES
PSYCHOSES
Approche Intégrée
Étapes de la thérapie/Séance
Guimaraes (2008)
LE CADRE THÉORIQUE DE LA
THÉRAPIE EN GROUPE DES
PSYCHOSES
Guimaraes (2008)
LE CADRE THÉORIQUE DE LA
THÉRAPIE EN GROUPE DES
PSYCHOSES
REMÉDIATION
COGNITIVE
Guimaraes (2008)
LA THÉRAPIE EN GROUPE :
Exemples de modèles existants
•
•
•
•
•
•
Groupes psychoéducatifs
Groupes de familles
« Je Suis Super » (Leclerc et Lecomte, 2004)
IPT (Brenner, 1992; Briand, 2005)
« Être bien dans sa peau » (Guimarães, 2004)
« Toujours Avancer » (Guimarães, Lefebvre &
Lanthier, 2010)
GROUPES
PSYCHOÉDUCATIFS ET
GROUPES DE FAMILLES
DROIT À L’INFORMATION ET
PSYCHOÉDUCATION
• Le droit à l’information constitue aujourd’hui un
volet important de l’intervention en psychiatrie
moderne pour éviter l’attitude paternaliste.
• La psychoéducation implique une relation d’aide
qui ajoute une valeur thérapeutique à
l’information offerte.
DROIT À L’INFORMATION ET
PSYCHOÉDUCATION
• Quand des patients et leur famille sont aux
prises avec une maladie mentale et ses
conséquences, le thérapeute doit s’assurer que
cette information sera bien assimilée et donc
faire une pédagogie thérapeutique.
• En s’appuyant sur une approche cognitivocomportementale, le thérapeute peut aider le
patient et sa famille à passer à travers un travail
de deuil afin d’accéder à une perception réaliste
de la maladie et des modifications de
fonctionnement qu’elle entraîne.
MODES D’INTERVENTION
AUPRÈS DES FAMILLES
• Une alternative aidante et nettement moins
délicate est d’orienter la famille vers les
associations de familles de malades, qui
apporteront informations et entraide.
• Cependant, les effets bénéfiques de rejoindre une
association restent parfois limités si la famille ne
bénéficie pas d’un type d’intervention
complémentaire qu’on appelle psychoéducation.
MODES D’INTERVENTION
AUPRÈS DES FAMILLES
• Les groupes psychoéducatifs semblent, à ce jour, être de
loin l’approche la plus efficace. L’efficacité des
programmes psychoéducatifs nécessite au moins deux
conditions, l’une concernant le contenu du programme (2x
par mois), l’autre sur sa durée (minimum 9 mois).
• Cette psychoéducation est une approche cognitivocomportementale visant un apprentissage concernant les
habilités de communications avec le malade, les habilités
à obtenir de l’aide et développer un environnement plus
protecteur et les habilités à gérer son propre état
émotionnel.
LES BESOINS LES PLUS SOUVENT
EXPRIMÉS PAR LES FAMILLES
• Transmission de connaissances sur la
symptomatologie du client.
• L’enseignement de moyens spécifiques pour
faire face aux problèmes du client.
• La mise en contact avec des personnes
ayant vécu la même situation.
• La possibilité d’obtenir du répit dans les soins
à donner au client.
PROGRAMMES STANDARDISÉS
•
•
•
•
Programme Prelapse (1994)
Programme Pro-famille (1991)
Modules de Liberman
Programme PACT (Psychose : aider,
comprendre, traiter)
OBJECTIFS D’INTERVENTION AUPRÈS DES
FAMILLES
• Transmission des connaissances (discuter
d’un modèle commun de la maladie).
• Révélation du diagnostic (lien entre les
expériences, les symptômes, offrir aussi de
l’espoir).
• Ajustement du comportement (dialogue,
améliorer la communication).
• Résolution de problèmes (l’amélioration du
client peut aussi affecter la famille).
LE MODÈLE DE GROUPES MULTIFAMILIAUX
PSYCHOÉDUCATIFS (PEMFG)
• Rencontre périodique d’information.
• Identification et préparation des facilitateurs.
• Atelier de « survie » suivi par des groupes avec
multiples familles (séances de 2 heures, 2 x par
semaine pendant 9 mois).
• Familles qui complètent peuvent devenir des
facilitateurs.
GROUPES POUR LA GESTION
DU STRESS
LE MODULE « COPING ET COMPÉTENCE »:
« J’APPRENDS À GÉRER MON STRESS »
•
•
Les patients psychotiques ont une réaction
émotionnelle plus intense quand exposés à des
situations de stress comparés aux patients
contrôles (Myin-Germeys et al 2001).
L’amélioration de la gestion du stress est un des
objectifs de l’intervention de groupe chez cette
clientèle (Lecomte et Leclerc, 2004).
LE MODÈLE VULNÉRABILITÉ
ET STRESS DANS LA PSYCHOSE
GESTION DU STRESS ET PSYCHOSE
L’Évaluation du Stress
Servant (2005)
« COPING ET COMPÉTENCE »:
« J’APPRENDS À GÉRER MON STRESS »
GROUPES D’ENTRAÎNEMENT
D’HABILETÉS
ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS
SOCIALES (Liberman)
• Correspond à des savoir-faire comportementaux
de nature verbale et non verbale, mais aussi de
nature cognitive et émotionnelle.
ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS
SOCIALES (Liberman)
• Chez la personne psychotique, les déficits sociaux
sont à plusieurs niveaux:
– La saisie de l’information, le traitement et la réponse;
– Diminution de la capacité à comprendre le contexte
social;
– Difficulté à traiter et interpréter les comportements et
les expressions émotionnelles;
– Peu d’expériences antérieures constructives;
– Difficulté à accéder à la mémoire à long terme.
ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS
SOCIALES (Liberman)
• Permet de:
– Rendre abordable et explicite les attentes sousjacentes à toute interaction sociale;
– Fournir les moyens d’identifier ses intentions, ses
objectifs comme ceux d’autrui;
– Créer des liens entre ses comportements et les
conséquences de ceux-ci en termes de coûts et
de bénéfices;
– Mettre en œuvre les démarches techniques pour
réaliser des apprentissages nouveaux ou
correctifs;
ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS
SOCIALES (Liberman)
• Suite
– Travailler en collaboration avec le patient à la
résolution concrète de ses difficultés de relation,
que ce soit avec des proches, des amis, une
administration ou les équipes et le médecin qui
s’en occupent;
– Restaurer une estime de soi basée sur un
sentiment d’efficacité personnelle augmenté;
– Créer à la fois une dynamique de groupe et une
réciprocité entre les participants.
ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES
(Liberman)
Description du programme
• Chapitre 1:
– Pose le cadre et les raisons d’enseigner de
telles habiletés aux patients psychotiques.
• Chapitre 2:
– Détaille la question de l’évaluation des habiletés
sociales avec méthode, rigueur et souplesse.
– Regorge de conseils judicieux pour les
thérapeutes.
ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES
(Liberman)
Description du programme
• Chapitre 3:
– Porte spécifiquement sur le déroulement de
l’entraînement aux habiletés sociales (processus
de mise en place, les principes d’animation, la
logique des différentes étapes de l’apprentissage).
– Favorise l’assimilation et l’accommodation des
habiletés et surtout leur généralisation à d’autres
milieux que celui de la thérapie.
ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES
(Liberman)
Description du programme
• Chapitre 4:
– Vignettes exemples faisant appel aux habiletés
pour se faire des amis et faire des rencontres.
• Chapitre 5:
– Quasi exclusivement pour l’équipe des
thérapeutes.
– Comment surmonter les résistances liées à la
pathologie.
« JE SUIS SUPER! »
(Leclerc et Lecomte, 2004)
• Module conçu spécialement pour des
participants souffrant de troubles mentaux
graves.
• Le but du module est de créer les conditions
environnementales et personnelles
nécessaires à la consolidation des 5
composantes de base de l’estime de soi.
« JE SUIS SUPER! »
(Leclerc et Lecomte, 2004)
• 5 composantes de base de l’estime de soi:
1- Le sentiment de sécurité;
2- Le sentiment d’identité;
3- Le sentiment d’appartenance;
4- Le sentiment de direction;
5- Le sentiment de compétence
LES 24 ACTIVITÉS DU MODULE
« JE SUIS SUPER! »
S-1: Où j’habite
S-2: Les responsabilités
S-3: La confiance
S-4: Critiques et condescendances
S-5: Ce qui m’inquiète
I-1: Qui je suis
I-2: Mots descriptifs
I-3: Le bonheur
I-4: Mes qualités
A-1: Aider les autres
A-2: Travailler avec un partenaire
A-3: Affection
A-4: Ce que je valorise
LES 24 ACTIVITÉS DU MODULE
« JE SUIS SUPER! »
D-1: Buts pour la semaine
D-2: Transformer le négatif en positif
D-3: Penser du bien de moi-même
D-4: Développement personnel
D-5: Prendre des risques
C-1: Je m’écris une lettre
C-2: Ce que je fais bien
C-3: Affirmations
C-4: Forces et faiblesses
C-5: Je m’évalue
C-6: Retour sur le module
PROGRAMME INTÉGRÉ EN
GROUPE
GROUPE IPT
OBJECTIFS
• Développer et apprendre de nouvelles habilités
sociales;
• Travailler sur les difficultés concrètes rencontrées
dans le quotidien pour améliorer la qualité de vie;
• Apprendre à utiliser des techniques plus appropriées
pour gérer seul les situations difficiles;
• Agir plus efficacement pour diminuer les effets
désagréables de la maladie;
• Reprendre un pouvoir d’agir sur sa vie et développer
un sentiment d’espoir face à l’avenir.
GROUPE IPT
MOYENS ET OUTILS
• MOYENS :
– Intervention de groupe;
– Exercices variées durant le groupe et à domicile;
– Jeux de rôle, travail avec la caméra;
– Sorties d’intégration.
• OUTILS :
– Programme d’exercices divisé en six modules
pour durée approximative d’un an
– Niveau de difficulté variable pour chaque
participant
Briand, 2005
Briand, 2005
DIFFÉRENTS NIVEAUX D’INTERVENTION SELON
LES DIFFICULTÉS DU FONCTIONNEMENT
COGNITIF DU PSYCHOTIQUE
ATTEINTE
INTERVENTION
Déficits cognitifs:
Attention, mémoire, jugement, etc.
Remédiation cognitive
Symptomatologie:
Délire, hallucination
Psychothérapie cognitive
Biais cognitifs:
Schémas dysfonctionnels de
traitement de l’information
Psychothérapie cognitive
Fonctionnement cognitif au
quotidien:
Habiletés sociales et de résolution
de problèmes
Réadaptation cognitive
INTÉGRATION DES NIVEAUX
D’APPROCHE DANS LE GROUPE IPT
Module 1: Différenciation cognitive: remédiation cognitive
Module 2: Perception sociale: psychothérapie cognitive
Module 3: Communication verbale: réadaptation cognitive
Module 4: Compétences sociales: réadaptation cognitive
Module 5: Gestion des émotions: psychothérapie cognitive
et réadaptation cognitive
Module 6: Résolution de problèmes: réadaptation cognitive
Briand, 2005
Briand, 2005
GROUPES DE THÉRAPIE
COGNITIVOCOMPORTEMENTALE
PERSPECTIVES ET DÉFIS
• Les stratégies de la thérapie cognitive
sont-elles efficaces pour la clientèle
psychotique ?
• Est-il possible d’approcher les
symptômes affectifs et anxieux chez la
clientèle psychotiques dans un setting
groupal ?
TCC ET PSYCHOSE
LE GROUPE
« ÊTRE BIEN DANS SA PEAU »
•
•
Développé dans le cadre de la clinique externe du
sousprogramme des troubles psychotiques au CHUS de
2004 à 2008
Les objectifs du programme :
1. Offrir des informations importantes à propos de la santé
mentale;
2. Améliorer les symptômes du stress, de l’anxiété et de la
dépression; améliorer l’estime de soi;
3. Aider la personne à accepter et à s’adapter aux
changements; aider la personne à participer et collaborer
à l’intérieur d’un groupe;
4. Aider la personne à garder les acquis obtenus par le
programme.
LE GROUPE
« ÊTRE BIEN DANS SA PEAU »
•
•
Un total de 16 patients (8 dans chaque groupe) a
participé; 9 patients (5 dans le premier groupe et 4
dans le deuxième) ont complété le programme
entre décembre 2004 et décembre 2005.
8 patients ont rempli toutes les échelles avant et
après la thérapie : des échelles spécifiques pour la
dépression (Inventaire de Dépression de Beck) et
l’anxiété sociale (Inventaire d’évaluation de la peur
de Marks et Échelle d’anxiété sociale de
Liebowitz).
LE GROUPE
« ÊTRE BIEN DANS SA PEAU »
Les activités en groupe se sont déroulées sur 24 séances d’une
durée de 90 minutes, une fois par semaine avec deux animateurs (1
psychiatre et 1 interne en psychologie).
•
•
•
•
•
•
•
Cadre des séances:
Accueil; présentation des participants (première fois) et discussion
du devoir et réflexions pendant la semaine (suivants);
Présentation des objectifs de la séance;
Exposition du sujet par l’animateur (habituellement le thérapeute);
Activité en petit groupes de 2 ou 3 personnes;
Retour en grand groupe pour la présentation des résultats de
l’activité;
Devoir : activité demandée avant la prochaine séance;
Feedback, commentaires et fermeture.
LE GROUPE
« ÊTRE BIEN DANS SA PEAU »
Le Contrat Thérapeutique
•
•
•
Pour participer au programme, les patients ont des devoirs
et des droits. Les droits du patient sont :
Demander les meilleurs soins possibles selon le traitement
proposé;
D’être respecté par le thérapeute et les autres patients;
De poser des questions, d’accepter ou de refuser les
activités demandées si contraires à ses opinions et
croyances.
LE GROUPE
« ÊTRE BIEN DANS SA PEAU »
LE PROGRAMME – Étape I
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Une introduction : Pourquoi le programme ?
La santé mentale : Le cerveau
La santé mentale : La psychiatrie et la psychologie
La santé mentale : Les causes et les conséquences
Le stress : Les aspects positifs et négatifs
Le stress : Comment le reconnaître
Le stress : Comment le gérer
LE GROUPE
ÊTRE BIEN DANS SA PEAU
LE PROGRAMME – Étape II
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
Les pensées et les émotions : Comment diagnostiquer l’anxiété
et la dépression
Les pensées et les émotions : Vous ressentez ce que vous
pensez
L’estime de soi
La dépendance d’approbation
La dépendance de l’amour
La peur de parler aux autres
La peur d’avoir peur
La peur de devenir malade
La peur de l’avenir
La peur des mémoires pénibles
LE GROUPE
ÊTRE BIEN DANS SA PEAU
LE PROGRAMME – Étape III
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
Changement : Comment comprendre
Changement : Chômage, déménagement, deuil
Changement : Surmonter les soucis
Changement : Faire et garder les amis
Changement : Activité physique et alimentation
Changement : Choisir de vivre
Conclusion : Qu’est-ce que j’appris ?
RÉSULTATS
• 8 patients (50% du total des personnes qui ont débuté
le groupe) ont fini le programme et rempli les
questionnaires avant et après la thérapie.
• Ils étaient 4 hommes et 4 femmes, âge moyen de 33.8
ans (SD = 9.55, de 19 à 48 ans).
• Les patients faisaient un suivi psychiatrique avec un des
thérapeutes ce qui aurait facilité l’alliance thérapeutique.
• Tous les patients fréquentaient la clinique externe du
CHUS et ils ont eu au moins une hospitalisation
psychiatrique dans le passé.
RÉSULTATS DU GROUPE
•
•
Les patients ayant terminé la thérapie et qui ont rempli
les questionnaires (n = 8) ont eu une réduction
moyenne et une différence significative de 3.83 pour le
BDI (p < 0,03) et des réductions non significatives pour
les échelles d’anxiété sociale.
Au début de la thérapie de groupe, seulement un des
participants était sur le marché du travail, tandis qu’à la
fin, 4 des finissants (44,4%), soit 25% des patients qui
ont débuté le programme, étaient en activité de travail à
temps complet ou partiel.
MODÈLE COGNITIF ABC DE LA PSYCHOSE
(Chadwick, Birchwood & Trower, 1996)
B
A
CROYANCES
IMAGES
COGNITIONS
ÉVENEMENT
DÉCLANCHEUR
C
CONSÉQUENCES
COMPORTEMENTS
SENTIMENTS
DÉMARCHE DE L’APPROCHE
ABC DES DÉLIRES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Énoncer les problèmes
Investiguer les C
Investiguer les A
Confirmer la filière problématique A-C
Investiguer les B
Formuler le problème
Établir les objectifs de la thérapie
Remettre en question les croyances
CONCEPTUALISATION
COGNITIVE DE LA PARANOÏA
• Liens entre la paranoïa et la dépression : la paranoïa
défend contre une faible estime de soi (ES) plutôt
que contre la dépression.
• Blâmer les autres et garder ES positive (biais égoïste
contre le dénigrement de soi).
• Présence des évaluations négatives concernant
l’autrui à l’égard de soi (dépression > paranoïa), de
soi à l’égard d’autrui (dépression < paranoïa), et de
soi à l’égard de soi (dépression > paranoïa).
• Rejeter des évaluations négatives et condamner le
persécuteur.
ANALYSE ABC DES VOIX
Patient
Contenu des
voix
Croyances :
identité,
signification,
effet de se
soumettre
Faits :
contenu,
symptômes,
attribution,
influence
Réponse
affective
aux voix
Réponse
comportementale
aux voix
F
27 ans
Schizo
aff.
2 ans
Impératives
Accusatoires
I- voisine
Si – violer,
agresser,
humilier
Sou – accepter
humiliation,
isolement
C: surveille la
pt.
S:peur
A:voix
connus
I:aucun
Effrayée
Tristesse
Honte
Écoute les voix
Incapable de faire
activités, sortir et
rester seule
Isolement/
évitement
POURQUOI LA MÉFIANCE?
(Freeman, Freeman & Garety, 2006)
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
LES OBJECTIFS DU PROGRAMME SONT DE :
• Favoriser une meilleure compréhension de la maladie.
• Favoriser une compréhension des symptômes psychotiques
(i.e. ce qui les occasionne).
• Favoriser une meilleure gestion des émotions secondaires aux
symptômes psychotiques (i.e. anxiété et dépression).
• Favoriser le développement d’habiletés sur le plan relationnel.
• Rétablir l’image et l’estime de soi en lien avec l’expérience
psychotique.
• Favoriser une meilleure qualité de vie en développant de saines
habitudes de vie.
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
CLIENTÈLE VISÉE
• Diagnostics de schizophrénie, de trouble schizoaffectif
ou autres troubles psychotiques;
• Clients présentant un 1er épisode psychotique ou un
potentiel de rétablissement;
• Durée de la maladie de moins de 5 ans;
• Patients de plus de 30 ans qui ont complété le
Programme « Être bien dans sa peau ».
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
CRITÈRES D’EXCLUSION
• Diagnostic de trouble de l’humeur avec
épisode psychotique;
• Diagnostic de trouble de la personnalité
isolé;
• Diagnostic de retard mental.
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
• Présentation du modèle cognitif traitant
principalement de l’influence de la pensée
sur les émotions et le comportement.
• Psychoéducation sur la maladie (associée
au groupe de psychoéducation).
• Traitement des symptômes psychotiques
(méfiance, délires, hallucinations).
• Développement de l’estime de soi.
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
• Développement des habiletés de
communication et de compréhension d’autrui.
• Développement de saines habitudes de vie
(prise de la médication, saines habitudes
alimentaires, arrêt de la consommation, etc.).
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
• Les groupes ont lieu un fois par semaine durant
les 7 premiers semaines, deux fois par semaine
pendant 10 semaines et une fois par semaine
durant les 7 derniers semaines (total de 24
séances, plus tard réduit à 16 semaines). La
durée de chaque séance de groupe est de 60
minutes.
• Des rencontres individuelles périodiques sont
également prévues.
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
• 9 patients souffrant d’un premier épisode
psychotique ont participé au premier groupe en
2008, avec un seul abandon.
• Pas des changement significatifs pour l’anxiété et la
dépression après le groupe de 16 semaines.
• Réduction significative des symptômes
d’hallucination et des délires après 16 semaines
selon échelle PSYRATS.
LE PROGRAMME DE THÉRAPIE
« TOUJOURS AVANCER »
RÉSULTATS
SCALE
AVERAGE RESULT BEFORE
THERAPY
(N = 9)
AVERAGE RESULT
AFTER 16 WEEKS
(N = 8)
14.0
10.0
7,56
7,13
PSYRATS (TOTAL)
PSYRATS (HALLUCINATIONS
SUBSCALE)
6,22
PSYRATS
(DELUSIONS
SUBSCALE)
3,67 * (P>0,04)
IMPLICATION DE LA LOI 21
• Est entrée en vigueur le 20 septembre 2012.
• Vient redéfinir certains champs d’exercice professionnels
dans le domaine de la santé mentale et des relations
humaines.
• Introduit une réserve d’activités à certaines professions à
titre réservé ainsi que l’encadrement de la psychothérapie.
PERMIS DE PSYCHOTHÉRAPEUTE
• Accordé aux médecins et aux psychologues.
• Accordé également aux membres de l’Ordre des
conseillers et conseillères d’orientation, des
ergothérapeutes, des infirmières et infirmiers, des
psychoéducateurs et psychoéducatrices, des
travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et
familiaux en autant qu’ils répondent aux critères
établis par l’Ordre des psychologue du Québec.
(Guide explicatif – PL no 21- Septembre 2012)
DÉFINITION DE LA PSYCHOTHÉRAPIE
« Un traitement psychologique pour un trouble
mental, pour des perturbations comportementales ou
pour tout autre problème entraînant une souffrance
ou une détresse psychologique qui a pour but de
favoriser chez le client des changements significatifs
dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou
comportemental, dans son système interpersonnel,
dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce
traitement va au-delà d’une aide visant à faire face
aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils
ou de soutien. »
INTERVENTIONS NE CONSITUANT
PAS DE LA PSYCHOTHÉRAPIE
•
•
•
•
•
•
•
•
Rencontre d’accompagnement;
Intervention de soutien;
Intervention conjugale et familiale;
Éducation psychologique (psychoéducation);
Réadaptation;
Suivi clinique;
Coaching;
Intervention de crise.
ENJEUX CLINIQUES ET
ORGANISATIONNELS
• Contexte idéal pour implanter un groupe:
– Structure offrant déjà des services spécialisés aux
psychotiques (équipe déjà en place).
– Ressources professionnelles disponibles et
qualifiées (réajustement dans la programmation
ou ajout de personnel).
– Valeurs du milieu en accord avec la
programmation.
– Appuis au niveau des instances décisionnelles, de
l’équipe de travail et des collègues.
ADAPTATIONS DE LA THÉRAPIE EN
GROUPE POUR LA CLIENTÈLE DES
PATIENTS PSYCHOTIQUES
•
•
•
•
•
Durée plus prolongée (24 semaines et plus).
Langage et climat adéquats.
Nécessité de cothérapie.
Présence de la psychoéducation.
Stabilité des thérapeutes.
ADAPTATIONS DE LA THÉRAPIE EN
GROUPE POUR LA CLIENTÈLE DES
PATIENTS PSYCHOTIQUES
• Approche pour les symptômes dépressifs et
anxieux.
• Présence de l’entraînement des habilités
sociales.
• Utilisation du modèle cognitif.
• Homogénéiser par l’âge et la performance
cognitive .
THÉRAPIE EN GROUPE ET PSYCHOSE :
Qualités des animateurs de groupe
efficaces
• Bien comprendre la psychose.
• Fixer des objectifs clairs et précis.
• Offrir des groupes structurés avec du contenu spécifique et
adapté.
• Faire preuve de respect, empathie, authenticité et motivation.
• Leadership à la fois directif et flexible.
• Faire de l’expérience de groupe un contexte positif et
agréable.
Lecomte et Leclerc (2004)
THÉRAPIE EN GROUPE ET
PSYCHOSE : La Cothérapie
• Fortement recommandé pour les groupes des
personnes atteintes de psychose.
• Contrôle mieux les manifestations d’agressivité et
de désorganisation.
• Partage de rôles : un thérapeute anime le groupe et
l’autre observe et stimule les participants.
• Tandem mixte : image parentale, garantie de
continuité et stabilité.
Lecomte et Leclerc (2004)
MISE EN PLACE D’UNE
PROGRAMMATION DE GROUPE
• Élaborer une programmation (lecture de
manuels, suivre une formation, etc.).
• Adaptation d’un programme en fonction de la
clientèle ciblée.
• Sélection des participants, mise en place d’un
processus d’évaluation.
• Évaluation des bénéfices du groupe et
suggestions d’adaptations.
EXEMPLE D’INTÉGRATION DE
DIFFÉRENTS TYPES DE THÉRAPIE EN
GROUPE
EXEMPLE D’INTÉGRATION DE DIFFÉRENTS
TYPES DE THÉRAPIE EN GROUPE
BIBLIOGRAPHIE
1.
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Philippe A. Delespaul, PhD Emotional Reactivity to Daily Life Stress in Psychosis Arch Gen
Psychiatry. 2001;58:1137-1144.
Abdel-Baki A; Nicole L. Schizophrénie et approches cognitivo comportementales. Revue Canadienne de
Psychiatrie 46, 511-521, 2001.
Burns DD. Être bien dans sa peau. Les Éditions Héritage, Québec, 1994
Davies Ph. Gérer la pression. Mango Pratique 2003
Servant D. Gestion du stress et de l’anxiété. Pratiques en psychothérapie. Masson, Paris, 2005
Bouvard M, Couttraux J. Protocoles et échelles d’évaluation en psychiatrie et en psychologie. Pratiques en
psychothérapie, Masson, Paris, 2000
Lecomte T, Leclerc C. Manuel de réadaptation psychiatrique. Presses de l’Université de Québec, Québec, 2004
Briand C, Bélanger R, Hamel V, Nicole L, Stip E, Reinharz D, Lalond P, Lesage A – Implantation multisite du
programme Integrated Psychological treatment (IPT) pour les personnes souffrant de schizophrénie. Élaboration
d’une version renouvelée. Santé mentale au Québec, 2005, XXX, 1, 73-95.
www.hlhl.qc.ca/centre-quebecois-de-reference-a-lapproche-ipt.html
Freeman D, Freeman J, Garety Ph. Overcoming paranoid and suspicious thoughts : A self-help guide using
cognitive behavioral techniques. Constable & Robinson Ltd, London,2006.
Guimaraes DB. Programme en Groupe « Être Bien Dans Sa Peau ». Manuel du Participant (Étapes I, II et III).
Version révisée par Mylène Lefebvre et Lysiane Legault. Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke,
Sherbrooke, 2005-2007.
Guimaraes DB; Lefebvre M. Programme en Groupe “Toujours Avancer”, Centre Hospitalier Universitaire de
Sherbrooke, Sherbrooke, 2008.
Guide explicatif – Projet de loi 21 – septembre 2012 (www.ordrepsy.qc.ca)
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