Groupe de recherche En psychothérapie De psychoses L’INTERVENTION DE GROUPE AUPRÈS DES USAGERS VIVANT AVEC DES TROUBLES PSYCHOTIQUES : EXEMPLES D’APPLICATIONS DANIEL BOLEIRA GUIMARAES, médecin psychiatre GENEVIÈVE MICHAUD, ergothérapeute Département de Psychiatrie, Hôtel-Dieu, CHUS Sherbrooke, Québec Le 27 novembre 2012 OBJECTIFS 1. Présenter les modèles de thérapie de groupe appliqués à la clientèle psychotique au Québec; 2. Discuter les défis théoriques et pratiques de cette modalité d’intervention; 3. Aborder quelques nouveautés et les perspectives dans ce domaine et les possibilités pour la première ligne. LE CADRE THÉORIQUE DE LA THÉRAPIE EN GROUPE DES PSYCHOSES Guimaraes (2008) LE CADRE THÉORIQUE DE LA THÉRAPIE EN GROUPE DES PSYCHOSES Approche Intégrée Étapes de la thérapie/Séance Guimaraes (2008) LE CADRE THÉORIQUE DE LA THÉRAPIE EN GROUPE DES PSYCHOSES Guimaraes (2008) LE CADRE THÉORIQUE DE LA THÉRAPIE EN GROUPE DES PSYCHOSES REMÉDIATION COGNITIVE Guimaraes (2008) LA THÉRAPIE EN GROUPE : Exemples de modèles existants • • • • • • Groupes psychoéducatifs Groupes de familles « Je Suis Super » (Leclerc et Lecomte, 2004) IPT (Brenner, 1992; Briand, 2005) « Être bien dans sa peau » (Guimarães, 2004) « Toujours Avancer » (Guimarães, Lefebvre & Lanthier, 2010) GROUPES PSYCHOÉDUCATIFS ET GROUPES DE FAMILLES DROIT À L’INFORMATION ET PSYCHOÉDUCATION • Le droit à l’information constitue aujourd’hui un volet important de l’intervention en psychiatrie moderne pour éviter l’attitude paternaliste. • La psychoéducation implique une relation d’aide qui ajoute une valeur thérapeutique à l’information offerte. DROIT À L’INFORMATION ET PSYCHOÉDUCATION • Quand des patients et leur famille sont aux prises avec une maladie mentale et ses conséquences, le thérapeute doit s’assurer que cette information sera bien assimilée et donc faire une pédagogie thérapeutique. • En s’appuyant sur une approche cognitivocomportementale, le thérapeute peut aider le patient et sa famille à passer à travers un travail de deuil afin d’accéder à une perception réaliste de la maladie et des modifications de fonctionnement qu’elle entraîne. MODES D’INTERVENTION AUPRÈS DES FAMILLES • Une alternative aidante et nettement moins délicate est d’orienter la famille vers les associations de familles de malades, qui apporteront informations et entraide. • Cependant, les effets bénéfiques de rejoindre une association restent parfois limités si la famille ne bénéficie pas d’un type d’intervention complémentaire qu’on appelle psychoéducation. MODES D’INTERVENTION AUPRÈS DES FAMILLES • Les groupes psychoéducatifs semblent, à ce jour, être de loin l’approche la plus efficace. L’efficacité des programmes psychoéducatifs nécessite au moins deux conditions, l’une concernant le contenu du programme (2x par mois), l’autre sur sa durée (minimum 9 mois). • Cette psychoéducation est une approche cognitivocomportementale visant un apprentissage concernant les habilités de communications avec le malade, les habilités à obtenir de l’aide et développer un environnement plus protecteur et les habilités à gérer son propre état émotionnel. LES BESOINS LES PLUS SOUVENT EXPRIMÉS PAR LES FAMILLES • Transmission de connaissances sur la symptomatologie du client. • L’enseignement de moyens spécifiques pour faire face aux problèmes du client. • La mise en contact avec des personnes ayant vécu la même situation. • La possibilité d’obtenir du répit dans les soins à donner au client. PROGRAMMES STANDARDISÉS • • • • Programme Prelapse (1994) Programme Pro-famille (1991) Modules de Liberman Programme PACT (Psychose : aider, comprendre, traiter) OBJECTIFS D’INTERVENTION AUPRÈS DES FAMILLES • Transmission des connaissances (discuter d’un modèle commun de la maladie). • Révélation du diagnostic (lien entre les expériences, les symptômes, offrir aussi de l’espoir). • Ajustement du comportement (dialogue, améliorer la communication). • Résolution de problèmes (l’amélioration du client peut aussi affecter la famille). LE MODÈLE DE GROUPES MULTIFAMILIAUX PSYCHOÉDUCATIFS (PEMFG) • Rencontre périodique d’information. • Identification et préparation des facilitateurs. • Atelier de « survie » suivi par des groupes avec multiples familles (séances de 2 heures, 2 x par semaine pendant 9 mois). • Familles qui complètent peuvent devenir des facilitateurs. GROUPES POUR LA GESTION DU STRESS LE MODULE « COPING ET COMPÉTENCE »: « J’APPRENDS À GÉRER MON STRESS » • • Les patients psychotiques ont une réaction émotionnelle plus intense quand exposés à des situations de stress comparés aux patients contrôles (Myin-Germeys et al 2001). L’amélioration de la gestion du stress est un des objectifs de l’intervention de groupe chez cette clientèle (Lecomte et Leclerc, 2004). LE MODÈLE VULNÉRABILITÉ ET STRESS DANS LA PSYCHOSE GESTION DU STRESS ET PSYCHOSE L’Évaluation du Stress Servant (2005) « COPING ET COMPÉTENCE »: « J’APPRENDS À GÉRER MON STRESS » GROUPES D’ENTRAÎNEMENT D’HABILETÉS ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES (Liberman) • Correspond à des savoir-faire comportementaux de nature verbale et non verbale, mais aussi de nature cognitive et émotionnelle. ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES (Liberman) • Chez la personne psychotique, les déficits sociaux sont à plusieurs niveaux: – La saisie de l’information, le traitement et la réponse; – Diminution de la capacité à comprendre le contexte social; – Difficulté à traiter et interpréter les comportements et les expressions émotionnelles; – Peu d’expériences antérieures constructives; – Difficulté à accéder à la mémoire à long terme. ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES (Liberman) • Permet de: – Rendre abordable et explicite les attentes sousjacentes à toute interaction sociale; – Fournir les moyens d’identifier ses intentions, ses objectifs comme ceux d’autrui; – Créer des liens entre ses comportements et les conséquences de ceux-ci en termes de coûts et de bénéfices; – Mettre en œuvre les démarches techniques pour réaliser des apprentissages nouveaux ou correctifs; ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES (Liberman) • Suite – Travailler en collaboration avec le patient à la résolution concrète de ses difficultés de relation, que ce soit avec des proches, des amis, une administration ou les équipes et le médecin qui s’en occupent; – Restaurer une estime de soi basée sur un sentiment d’efficacité personnelle augmenté; – Créer à la fois une dynamique de groupe et une réciprocité entre les participants. ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES (Liberman) Description du programme • Chapitre 1: – Pose le cadre et les raisons d’enseigner de telles habiletés aux patients psychotiques. • Chapitre 2: – Détaille la question de l’évaluation des habiletés sociales avec méthode, rigueur et souplesse. – Regorge de conseils judicieux pour les thérapeutes. ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES (Liberman) Description du programme • Chapitre 3: – Porte spécifiquement sur le déroulement de l’entraînement aux habiletés sociales (processus de mise en place, les principes d’animation, la logique des différentes étapes de l’apprentissage). – Favorise l’assimilation et l’accommodation des habiletés et surtout leur généralisation à d’autres milieux que celui de la thérapie. ENTRAÎNEMENT AUX HABILETÉS SOCIALES (Liberman) Description du programme • Chapitre 4: – Vignettes exemples faisant appel aux habiletés pour se faire des amis et faire des rencontres. • Chapitre 5: – Quasi exclusivement pour l’équipe des thérapeutes. – Comment surmonter les résistances liées à la pathologie. « JE SUIS SUPER! » (Leclerc et Lecomte, 2004) • Module conçu spécialement pour des participants souffrant de troubles mentaux graves. • Le but du module est de créer les conditions environnementales et personnelles nécessaires à la consolidation des 5 composantes de base de l’estime de soi. « JE SUIS SUPER! » (Leclerc et Lecomte, 2004) • 5 composantes de base de l’estime de soi: 1- Le sentiment de sécurité; 2- Le sentiment d’identité; 3- Le sentiment d’appartenance; 4- Le sentiment de direction; 5- Le sentiment de compétence LES 24 ACTIVITÉS DU MODULE « JE SUIS SUPER! » S-1: Où j’habite S-2: Les responsabilités S-3: La confiance S-4: Critiques et condescendances S-5: Ce qui m’inquiète I-1: Qui je suis I-2: Mots descriptifs I-3: Le bonheur I-4: Mes qualités A-1: Aider les autres A-2: Travailler avec un partenaire A-3: Affection A-4: Ce que je valorise LES 24 ACTIVITÉS DU MODULE « JE SUIS SUPER! » D-1: Buts pour la semaine D-2: Transformer le négatif en positif D-3: Penser du bien de moi-même D-4: Développement personnel D-5: Prendre des risques C-1: Je m’écris une lettre C-2: Ce que je fais bien C-3: Affirmations C-4: Forces et faiblesses C-5: Je m’évalue C-6: Retour sur le module PROGRAMME INTÉGRÉ EN GROUPE GROUPE IPT OBJECTIFS • Développer et apprendre de nouvelles habilités sociales; • Travailler sur les difficultés concrètes rencontrées dans le quotidien pour améliorer la qualité de vie; • Apprendre à utiliser des techniques plus appropriées pour gérer seul les situations difficiles; • Agir plus efficacement pour diminuer les effets désagréables de la maladie; • Reprendre un pouvoir d’agir sur sa vie et développer un sentiment d’espoir face à l’avenir. GROUPE IPT MOYENS ET OUTILS • MOYENS : – Intervention de groupe; – Exercices variées durant le groupe et à domicile; – Jeux de rôle, travail avec la caméra; – Sorties d’intégration. • OUTILS : – Programme d’exercices divisé en six modules pour durée approximative d’un an – Niveau de difficulté variable pour chaque participant Briand, 2005 Briand, 2005 DIFFÉRENTS NIVEAUX D’INTERVENTION SELON LES DIFFICULTÉS DU FONCTIONNEMENT COGNITIF DU PSYCHOTIQUE ATTEINTE INTERVENTION Déficits cognitifs: Attention, mémoire, jugement, etc. Remédiation cognitive Symptomatologie: Délire, hallucination Psychothérapie cognitive Biais cognitifs: Schémas dysfonctionnels de traitement de l’information Psychothérapie cognitive Fonctionnement cognitif au quotidien: Habiletés sociales et de résolution de problèmes Réadaptation cognitive INTÉGRATION DES NIVEAUX D’APPROCHE DANS LE GROUPE IPT Module 1: Différenciation cognitive: remédiation cognitive Module 2: Perception sociale: psychothérapie cognitive Module 3: Communication verbale: réadaptation cognitive Module 4: Compétences sociales: réadaptation cognitive Module 5: Gestion des émotions: psychothérapie cognitive et réadaptation cognitive Module 6: Résolution de problèmes: réadaptation cognitive Briand, 2005 Briand, 2005 GROUPES DE THÉRAPIE COGNITIVOCOMPORTEMENTALE PERSPECTIVES ET DÉFIS • Les stratégies de la thérapie cognitive sont-elles efficaces pour la clientèle psychotique ? • Est-il possible d’approcher les symptômes affectifs et anxieux chez la clientèle psychotiques dans un setting groupal ? TCC ET PSYCHOSE LE GROUPE « ÊTRE BIEN DANS SA PEAU » • • Développé dans le cadre de la clinique externe du sousprogramme des troubles psychotiques au CHUS de 2004 à 2008 Les objectifs du programme : 1. Offrir des informations importantes à propos de la santé mentale; 2. Améliorer les symptômes du stress, de l’anxiété et de la dépression; améliorer l’estime de soi; 3. Aider la personne à accepter et à s’adapter aux changements; aider la personne à participer et collaborer à l’intérieur d’un groupe; 4. Aider la personne à garder les acquis obtenus par le programme. LE GROUPE « ÊTRE BIEN DANS SA PEAU » • • Un total de 16 patients (8 dans chaque groupe) a participé; 9 patients (5 dans le premier groupe et 4 dans le deuxième) ont complété le programme entre décembre 2004 et décembre 2005. 8 patients ont rempli toutes les échelles avant et après la thérapie : des échelles spécifiques pour la dépression (Inventaire de Dépression de Beck) et l’anxiété sociale (Inventaire d’évaluation de la peur de Marks et Échelle d’anxiété sociale de Liebowitz). LE GROUPE « ÊTRE BIEN DANS SA PEAU » Les activités en groupe se sont déroulées sur 24 séances d’une durée de 90 minutes, une fois par semaine avec deux animateurs (1 psychiatre et 1 interne en psychologie). • • • • • • • Cadre des séances: Accueil; présentation des participants (première fois) et discussion du devoir et réflexions pendant la semaine (suivants); Présentation des objectifs de la séance; Exposition du sujet par l’animateur (habituellement le thérapeute); Activité en petit groupes de 2 ou 3 personnes; Retour en grand groupe pour la présentation des résultats de l’activité; Devoir : activité demandée avant la prochaine séance; Feedback, commentaires et fermeture. LE GROUPE « ÊTRE BIEN DANS SA PEAU » Le Contrat Thérapeutique • • • Pour participer au programme, les patients ont des devoirs et des droits. Les droits du patient sont : Demander les meilleurs soins possibles selon le traitement proposé; D’être respecté par le thérapeute et les autres patients; De poser des questions, d’accepter ou de refuser les activités demandées si contraires à ses opinions et croyances. LE GROUPE « ÊTRE BIEN DANS SA PEAU » LE PROGRAMME – Étape I 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Une introduction : Pourquoi le programme ? La santé mentale : Le cerveau La santé mentale : La psychiatrie et la psychologie La santé mentale : Les causes et les conséquences Le stress : Les aspects positifs et négatifs Le stress : Comment le reconnaître Le stress : Comment le gérer LE GROUPE ÊTRE BIEN DANS SA PEAU LE PROGRAMME – Étape II 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. Les pensées et les émotions : Comment diagnostiquer l’anxiété et la dépression Les pensées et les émotions : Vous ressentez ce que vous pensez L’estime de soi La dépendance d’approbation La dépendance de l’amour La peur de parler aux autres La peur d’avoir peur La peur de devenir malade La peur de l’avenir La peur des mémoires pénibles LE GROUPE ÊTRE BIEN DANS SA PEAU LE PROGRAMME – Étape III 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. Changement : Comment comprendre Changement : Chômage, déménagement, deuil Changement : Surmonter les soucis Changement : Faire et garder les amis Changement : Activité physique et alimentation Changement : Choisir de vivre Conclusion : Qu’est-ce que j’appris ? RÉSULTATS • 8 patients (50% du total des personnes qui ont débuté le groupe) ont fini le programme et rempli les questionnaires avant et après la thérapie. • Ils étaient 4 hommes et 4 femmes, âge moyen de 33.8 ans (SD = 9.55, de 19 à 48 ans). • Les patients faisaient un suivi psychiatrique avec un des thérapeutes ce qui aurait facilité l’alliance thérapeutique. • Tous les patients fréquentaient la clinique externe du CHUS et ils ont eu au moins une hospitalisation psychiatrique dans le passé. RÉSULTATS DU GROUPE • • Les patients ayant terminé la thérapie et qui ont rempli les questionnaires (n = 8) ont eu une réduction moyenne et une différence significative de 3.83 pour le BDI (p < 0,03) et des réductions non significatives pour les échelles d’anxiété sociale. Au début de la thérapie de groupe, seulement un des participants était sur le marché du travail, tandis qu’à la fin, 4 des finissants (44,4%), soit 25% des patients qui ont débuté le programme, étaient en activité de travail à temps complet ou partiel. MODÈLE COGNITIF ABC DE LA PSYCHOSE (Chadwick, Birchwood & Trower, 1996) B A CROYANCES IMAGES COGNITIONS ÉVENEMENT DÉCLANCHEUR C CONSÉQUENCES COMPORTEMENTS SENTIMENTS DÉMARCHE DE L’APPROCHE ABC DES DÉLIRES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Énoncer les problèmes Investiguer les C Investiguer les A Confirmer la filière problématique A-C Investiguer les B Formuler le problème Établir les objectifs de la thérapie Remettre en question les croyances CONCEPTUALISATION COGNITIVE DE LA PARANOÏA • Liens entre la paranoïa et la dépression : la paranoïa défend contre une faible estime de soi (ES) plutôt que contre la dépression. • Blâmer les autres et garder ES positive (biais égoïste contre le dénigrement de soi). • Présence des évaluations négatives concernant l’autrui à l’égard de soi (dépression > paranoïa), de soi à l’égard d’autrui (dépression < paranoïa), et de soi à l’égard de soi (dépression > paranoïa). • Rejeter des évaluations négatives et condamner le persécuteur. ANALYSE ABC DES VOIX Patient Contenu des voix Croyances : identité, signification, effet de se soumettre Faits : contenu, symptômes, attribution, influence Réponse affective aux voix Réponse comportementale aux voix F 27 ans Schizo aff. 2 ans Impératives Accusatoires I- voisine Si – violer, agresser, humilier Sou – accepter humiliation, isolement C: surveille la pt. S:peur A:voix connus I:aucun Effrayée Tristesse Honte Écoute les voix Incapable de faire activités, sortir et rester seule Isolement/ évitement POURQUOI LA MÉFIANCE? (Freeman, Freeman & Garety, 2006) LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » LES OBJECTIFS DU PROGRAMME SONT DE : • Favoriser une meilleure compréhension de la maladie. • Favoriser une compréhension des symptômes psychotiques (i.e. ce qui les occasionne). • Favoriser une meilleure gestion des émotions secondaires aux symptômes psychotiques (i.e. anxiété et dépression). • Favoriser le développement d’habiletés sur le plan relationnel. • Rétablir l’image et l’estime de soi en lien avec l’expérience psychotique. • Favoriser une meilleure qualité de vie en développant de saines habitudes de vie. LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » CLIENTÈLE VISÉE • Diagnostics de schizophrénie, de trouble schizoaffectif ou autres troubles psychotiques; • Clients présentant un 1er épisode psychotique ou un potentiel de rétablissement; • Durée de la maladie de moins de 5 ans; • Patients de plus de 30 ans qui ont complété le Programme « Être bien dans sa peau ». LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » CRITÈRES D’EXCLUSION • Diagnostic de trouble de l’humeur avec épisode psychotique; • Diagnostic de trouble de la personnalité isolé; • Diagnostic de retard mental. LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » • Présentation du modèle cognitif traitant principalement de l’influence de la pensée sur les émotions et le comportement. • Psychoéducation sur la maladie (associée au groupe de psychoéducation). • Traitement des symptômes psychotiques (méfiance, délires, hallucinations). • Développement de l’estime de soi. LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » • Développement des habiletés de communication et de compréhension d’autrui. • Développement de saines habitudes de vie (prise de la médication, saines habitudes alimentaires, arrêt de la consommation, etc.). LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » • Les groupes ont lieu un fois par semaine durant les 7 premiers semaines, deux fois par semaine pendant 10 semaines et une fois par semaine durant les 7 derniers semaines (total de 24 séances, plus tard réduit à 16 semaines). La durée de chaque séance de groupe est de 60 minutes. • Des rencontres individuelles périodiques sont également prévues. LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » • 9 patients souffrant d’un premier épisode psychotique ont participé au premier groupe en 2008, avec un seul abandon. • Pas des changement significatifs pour l’anxiété et la dépression après le groupe de 16 semaines. • Réduction significative des symptômes d’hallucination et des délires après 16 semaines selon échelle PSYRATS. LE PROGRAMME DE THÉRAPIE « TOUJOURS AVANCER » RÉSULTATS SCALE AVERAGE RESULT BEFORE THERAPY (N = 9) AVERAGE RESULT AFTER 16 WEEKS (N = 8) 14.0 10.0 7,56 7,13 PSYRATS (TOTAL) PSYRATS (HALLUCINATIONS SUBSCALE) 6,22 PSYRATS (DELUSIONS SUBSCALE) 3,67 * (P>0,04) IMPLICATION DE LA LOI 21 • Est entrée en vigueur le 20 septembre 2012. • Vient redéfinir certains champs d’exercice professionnels dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines. • Introduit une réserve d’activités à certaines professions à titre réservé ainsi que l’encadrement de la psychothérapie. PERMIS DE PSYCHOTHÉRAPEUTE • Accordé aux médecins et aux psychologues. • Accordé également aux membres de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation, des ergothérapeutes, des infirmières et infirmiers, des psychoéducateurs et psychoéducatrices, des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux en autant qu’ils répondent aux critères établis par l’Ordre des psychologue du Québec. (Guide explicatif – PL no 21- Septembre 2012) DÉFINITION DE LA PSYCHOTHÉRAPIE « Un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien. » INTERVENTIONS NE CONSITUANT PAS DE LA PSYCHOTHÉRAPIE • • • • • • • • Rencontre d’accompagnement; Intervention de soutien; Intervention conjugale et familiale; Éducation psychologique (psychoéducation); Réadaptation; Suivi clinique; Coaching; Intervention de crise. ENJEUX CLINIQUES ET ORGANISATIONNELS • Contexte idéal pour implanter un groupe: – Structure offrant déjà des services spécialisés aux psychotiques (équipe déjà en place). – Ressources professionnelles disponibles et qualifiées (réajustement dans la programmation ou ajout de personnel). – Valeurs du milieu en accord avec la programmation. – Appuis au niveau des instances décisionnelles, de l’équipe de travail et des collègues. ADAPTATIONS DE LA THÉRAPIE EN GROUPE POUR LA CLIENTÈLE DES PATIENTS PSYCHOTIQUES • • • • • Durée plus prolongée (24 semaines et plus). Langage et climat adéquats. Nécessité de cothérapie. Présence de la psychoéducation. Stabilité des thérapeutes. ADAPTATIONS DE LA THÉRAPIE EN GROUPE POUR LA CLIENTÈLE DES PATIENTS PSYCHOTIQUES • Approche pour les symptômes dépressifs et anxieux. • Présence de l’entraînement des habilités sociales. • Utilisation du modèle cognitif. • Homogénéiser par l’âge et la performance cognitive . THÉRAPIE EN GROUPE ET PSYCHOSE : Qualités des animateurs de groupe efficaces • Bien comprendre la psychose. • Fixer des objectifs clairs et précis. • Offrir des groupes structurés avec du contenu spécifique et adapté. • Faire preuve de respect, empathie, authenticité et motivation. • Leadership à la fois directif et flexible. • Faire de l’expérience de groupe un contexte positif et agréable. Lecomte et Leclerc (2004) THÉRAPIE EN GROUPE ET PSYCHOSE : La Cothérapie • Fortement recommandé pour les groupes des personnes atteintes de psychose. • Contrôle mieux les manifestations d’agressivité et de désorganisation. • Partage de rôles : un thérapeute anime le groupe et l’autre observe et stimule les participants. • Tandem mixte : image parentale, garantie de continuité et stabilité. Lecomte et Leclerc (2004) MISE EN PLACE D’UNE PROGRAMMATION DE GROUPE • Élaborer une programmation (lecture de manuels, suivre une formation, etc.). • Adaptation d’un programme en fonction de la clientèle ciblée. • Sélection des participants, mise en place d’un processus d’évaluation. • Évaluation des bénéfices du groupe et suggestions d’adaptations. EXEMPLE D’INTÉGRATION DE DIFFÉRENTS TYPES DE THÉRAPIE EN GROUPE EXEMPLE D’INTÉGRATION DE DIFFÉRENTS TYPES DE THÉRAPIE EN GROUPE BIBLIOGRAPHIE 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. Myin-Germeys, Inez PhD; Jim van Os, MD, PhD, MRCPsych; Joseph E. Schwartz, PhD; Arthur A. Stone, PhD; Philippe A. Delespaul, PhD Emotional Reactivity to Daily Life Stress in Psychosis Arch Gen Psychiatry. 2001;58:1137-1144. Abdel-Baki A; Nicole L. Schizophrénie et approches cognitivo comportementales. Revue Canadienne de Psychiatrie 46, 511-521, 2001. Burns DD. Être bien dans sa peau. Les Éditions Héritage, Québec, 1994 Davies Ph. Gérer la pression. Mango Pratique 2003 Servant D. Gestion du stress et de l’anxiété. Pratiques en psychothérapie. Masson, Paris, 2005 Bouvard M, Couttraux J. Protocoles et échelles d’évaluation en psychiatrie et en psychologie. Pratiques en psychothérapie, Masson, Paris, 2000 Lecomte T, Leclerc C. Manuel de réadaptation psychiatrique. Presses de l’Université de Québec, Québec, 2004 Briand C, Bélanger R, Hamel V, Nicole L, Stip E, Reinharz D, Lalond P, Lesage A – Implantation multisite du programme Integrated Psychological treatment (IPT) pour les personnes souffrant de schizophrénie. Élaboration d’une version renouvelée. Santé mentale au Québec, 2005, XXX, 1, 73-95. www.hlhl.qc.ca/centre-quebecois-de-reference-a-lapproche-ipt.html Freeman D, Freeman J, Garety Ph. Overcoming paranoid and suspicious thoughts : A self-help guide using cognitive behavioral techniques. Constable & Robinson Ltd, London,2006. Guimaraes DB. Programme en Groupe « Être Bien Dans Sa Peau ». Manuel du Participant (Étapes I, II et III). Version révisée par Mylène Lefebvre et Lysiane Legault. Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke, Sherbrooke, 2005-2007. Guimaraes DB; Lefebvre M. Programme en Groupe “Toujours Avancer”, Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke, Sherbrooke, 2008. Guide explicatif – Projet de loi 21 – septembre 2012 (www.ordrepsy.qc.ca)