BTS année 1re TERTIAIRES ÉCONOMIE C. Ciavaldini F. Guéraische D. Haury F. Mubalegh L. Verdier Le programme en 13 cas it t ra ex Présentation de l’ouvrage La coordination des décisions économiques par l’échange 1.1 L’échange sur les marchés THÈME 1 C H A PI TRE 2 La monnaie dans l’échange L’OUVERTURE DE CHAPITRE La monnaie est un bien particulier dont la quantité et la qualité, appréciées selon des critères relatifs à la confiance qu’elle inspire et à sa stabilité, influent sur les décisions des agents économiques. LES COMPÉTENCES it Un rappel du thème situe le chapitre dans le programme d’économie . Analyser les effets de la quantité et de la qualité de la monnaie sur les décisions des agents économiques. Le cas FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE permet de comprendre l’importance de la monnaie pour une économie Partie 1 puis d’étudier les effets d’une variation de la masse monétaire Partie 2 . L’étudiant identifie les compétences attendues . CAS FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE L a FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE (FBF) est l’organisation professionnelle qui représente toutes les banques installées en France. Elle compte 390 entreprises bancaires adhérentes de toutes origines (commerciales, coopératives ou mutualistes), françaises ou étrangères. Une courte introduction présente le sujet et montre comment le cas, filé tout au long du chapitre, va permettre de l’illustrer . © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. Elle a pour mission de promouvoir l’activité bancaire et financière ainsi que d’informer les banques adhérentes. Il publie une lettre d’information trimestrielle. Dans son dernier numéro, la FBF insistait sur l’importance du crédit et sur le fait que les nouvelles réglementations bancaires ne devaient pas brider davantage le financement de notre économie dans un contexte de crise. C’est pourquoi, dans la perspective de la prochaine publication, la direction demande à Madame Chevallier de proposer une analyse qui mette en évidence l’influence de la monnaie sur les décisions des agents économiques. t ra Une présentation du cas qui comporte la description d’une situation économique et la mission à accomplir . Le pôle « Information et Relations extérieures », dirigé par Madame Chevallier, est en charge des affaires publiques : relations avec le monde politique, les parlementaires, les médias, les consommateurs, les jeunes et le monde enseignant, les autres professions et associations… Vous êtes assistant(e) de Madame Chevallier au sein de la FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE. Elle vous confie le travail préparatoire qui permettra d’étayer son analyse. Pour vous aider dans cette tâche, vous vous appuierez sur un dossier documentaire Documents 1 à 7 et Ressources 1 à 4 . CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange 17 LE CAS LE CAS Le cas est découpé en 2 ou 3 parties afin d’en faciliter l’étude . PARTIE 2 : DOCUMENT 5 Les effets de la variation de la masse monétaire L’évolution de la masse monétaire de la zone euro Taux d’évolution annuelle de la masse monétaire de la zone euro 2001-2011 En % 14 12 10 CAS FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE Des questions progressives guident l’étudiant et permettent d’observer, d’analyser et de conceptualiser . 8 M adame Chevallier souhaite maintenant que vous analysiez les effets de l’évolution de la masse monétaire sur les décisions des agents économiques, en particulier les entreprises et les consommateurs. 6 M1 M2 M3 4 2 0 –2 2001 ÉTUDIER LES EFFETS D’UNE ÉVOLUTION DE LA MASSE MONÉTAIRE OBJECTIF 2 SUR LES DÉCISIONS DES AGENTS ÉCONOMIQUES de la zone euro. Document 4 2001-2011. DOCUMENT 6 Document 5 et la consommation au sein de la zone euro. 2005 2006 2007 2008 2009 a prise en novembre 2013. Document 7 Ressource 4 5 À la lumière des analyses précédentes, préparez l’argumentation qui permettra à Madame Chevallier de mettre en évidence l’influence de la monnaie sur les décisions des agents économiques. DOCUMENT 4 Agrégats monétaires de la zone euro, en décembre 2012 (en milliards d’euros) 8 970 Md€ En appui du cas, des documents courts et variés sont proposés . M2 : M1 + dépôts à préavis ≤ 3 mois et dépôts à terme ≤ 2 ans (livrets A, livrets de développement durable, comptes d’épargne logement, livrets d’épargne populaire, livrets jeune). 5 086 Md€ M1* : pièces, billets, dépôts à vue. ex *M1 : pièces et billets en circulation : 864 Md€, dépôts à vue : 4 222 Md€ Source : BCE, janvier 2013 © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. M3 : M2 + essentiellement Sicav monétaires, titres de créance ≤ 2 ans émis par les institutions financières monétaires résidentes. © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. 9 741 Md€ Agrégat voir lexique, p. 154 2010 2011 La contraction des prêts souligne la fragile reprise de la zone euro En septembre 2013, la croissance annuelle de l’agrégat M3 était de 2,1 %, contre 2,3 % en août, un chiffre inférieur au consensus Reuters qui donnait 2,4 %. Les prêts au secteur privé continuent de se contracter de 1,9 % sur un an mais à un rythme un peu inférieur à celui d’août (– 2 %). Les prêts aux ménages et aux entreprises dans la zone euro se sont contractés en août et septembre 2013, attestant d’une reprise qui reste fragile et montrant que l’un des problèmes majeurs de la Banque centrale européenne (BCE) reste à régler. Malgré une politique monétaire ultra-accommodante, avec un taux d’intervention proche de zéro, la BCE ne parvient pas à diffuser ses bienfaits, en particulier dans tous les secteurs de l’économie Document 6 4 Appréciez les enjeux économiques de la décision que la Banque centrale européenne 20 2004 Source : BCE 2 Analysez l’évolution de la masse monétaire au sein de la zone euro sur la période 3 Identifiez les conséquences d’une contraction de M3 sur l’investissement Des renvois au lexique situé en fin d’ouvrage . 2003 Ressource 3 DOCUMENT 7 réelle. Le président de la BCE, Mario Draghi, explique cette carence du crédit aux PME par le fait que les intéressées elles-mêmes n’y font pas appel et le fait que les banques manifestent une aversion au risque. « Le taux de rendement du crédit ajusté du risque dans bon nombre de pays sous tension est tout simplement trop faible pour convaincre les banques de prêter aux PME ». Une croissance monétaire discrète en août et septembre démontre que les pressions inflationnistes restent très faibles dans la zone euro, donnant ainsi à la BCE toute latitude de baisser encore les taux d’intérêt si le besoin s’en faisait sentir […]. D’après Reuters, août/septembre 2013. La BCE : baisse surprise du taux directeur à 0,25 % À la surprise générale, et après plusieurs mois d’inertie, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, jeudi 7 novembre, la baisse de son principal taux directeur à 0,25 %, à la suite de sa réunion mensuelle de politique monétaire. Ce taux était fixé à 0,5 % depuis le mois de mai dernier. La majorité des analystes s’attendaient à ce que la BCE résiste, du moins ce mois-ci, aux appels des marchés financiers et de responsables politiques à abaisser le rendement de l’euro, geste qui rend les exportations européennes plus compétitives et augmente les incitations à l’investissement et à l’emploi. Une telle mesure, dite d’assouplissement monétaire, permet ainsi de redynamiser l’activité économique. Elle éloigne en outre un risque de déflation, engrenage synonyme de baisse des prix mais aussi de diminution des salaires et de la consommation […]. D’après www.lemonde.fr et www.challenges.fr, 7 novembre 2013. THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange 21 © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit . Une question pour s’exercer à la rédaction et apprendre à argumenter . 2002 1 Présentez la notion de masse monétaire et précisez comment elle se mesure au sein Masse monétaire voir lexique, p. 156 LES NOTIONS Fonction d’intermédiaire des échanges, instrument d’échange Les agrégats monétaires Lorsqu’elles veulent mesurer la quantité de monnaie en circulation, les banques centrales utilisent des statistiques baptisées « agrégats monétaires ». Les différents agrégats monétaires (qu’on distingue en M1, M2 et M3, voir schéma ci-contre) mesurent la quantité de monnaie détenue par les agents non financiers résidents. La monnaie possédée par les institutions financières et les non-résidents en est exclue. La notion de monnaie est alors très étendue. On passe de la monnaie au sens strict (les billets, les comptes à vue) aux actifs monétaires de moins en moins liquides et à la « quasi-monnaie ». Il s’agit des actifs qui ne peuvent servir directement (sans transformation) de vraie monnaie, de moyen de paiement. La monnaie permet d’éliminer un inconvénient du troc en substituant les prix Fonction d’unité absolus aux prix relatifs. de compte, Elle permet d’exprimer la valeur de tous les biens et services dans une unité instrument commune. de compte Mais apparaît un problème de la stabilité de l’étalon monétaire. Avec une inflation forte, ce n’est plus la monnaie qui mesure le niveau des prix mais les prix qui mesurent la valeur de la monnaie (érosion monétaire). Des ressources (textes, graphiques, tableaux) apportent les connaissances nécessaires à réalisation du cas et à l’acquisition des savoirs . La monnaie permet d’éliminer un autre inconvénient du troc : la non-coïncidence des besoins des co-échangistes. La monnaie est une unité de mesure des prix entre des biens et des services différents. Elle détermine ainsi une échelle générale des prix entre tous les biens. La monnaie a un pouvoir d’achat et un pouvoir libératoire. Au quotidien, cependant, le public passe allègrement d’un agrégat à l’autre. Je peux retirer de l’argent de mon livret d’épargne (dans M2) pour aller acheter avec mes billets (dans M1) une place de cinéma. Ou bien, quand, au début des La monnaie permet d’éliminer un dernier inconvénient du troc : la conservation du Fonction bien ou du service pour un usage ultérieur. de réserve La monnaie est un instrument d’épargne qui permet de conserver les revenus des valeurs, d’une vente pour différer un achat. Elle donne un pouvoir de choix : achat immédiat instrument ou différé. d’épargne Mais en cas d’inflation, elle perd de sa valeur, de son pouvoir d’achat. années 1990, les taux d’intérêt à court terme ont explosé – autour de 10 %, alors qu’ils sont maintenant autour de 4 % –, tout le monde a vidé son livret d’épargne pour se précipiter vers les Sicav1 monétaires2 (passage de M2 à M3). Patrick Castex, Alternatives Économiques, n° 045 juillet 2000. 1. Sicav : société d’investissement à capital variable. Société anonyme dont l’objet est de gérer un patrimoine constitué de titres négociables sur le marché financier. 2. Les Sicav monétaires gèrent un patrimoine composé majoritairement de titres traités sur le marché monétaire, donc à échéance très courte et sans risque de non-remboursement, puisqu’émis par le Trésor public ou des organismes garantis par l’État. Les agrégats monétaires (M1, M2, M3) M3 M2 M1 M1 : pièces, billets et comptes à vue M2 : M1 + essentiellement les comptes sur livrets (Caisses d’épargne, etc.) M3 : M2 + essentiellement les Sicav monétaires et les certificats de dépôts des banques (leurs emprunts à court terme) © Delagrave, 2014. RESSOURCE 2 RESSOURCE 4 Un instrument du lien social C’est justement parce qu’elle comporte cette dimension sociale qu’une certaine stabilité de la valeur de la monnaie est considérée comme un élément essentiel de l’équilibre des sociétés. Car c’est l’une des conditions de la confiance des acteurs économiques aussi bien que des citoyens dans la pérennité de l’ordre social. Les périodes d’hyperinflation (comme en Amérique latine dans les années 1980 ou en Russie dans les années 1990) sont ainsi généralement le signe de conflits sociaux intenses pour le partage des richesses et d’une instabilité économique qui peuvent s’avérer les vecteurs d’importants problèmes sociaux et politiques. Économique, sociale, la monnaie est aussi politique. Comme le souligne Benjamin COHEN, professeur d’économie politique internationale, sous cet aspect-là, « la monnaie est plutôt un jeu à somme négative : tout le monde n’y gagne pas. La raison en est simple. L’essence de la monnaie est d’être un pouvoir d’achat et le pouvoir est au cœur de la politique. Le pouvoir appartient à ceux qui créent la monnaie et à ceux qui la contrôlent. Au niveau politique, la monnaie est tout sauf neutre ». Détient du pouvoir sur la monnaie celui qui peut en influencer la valeur interne (prix) et externe (taux de change), ainsi que celui qui décide qui peut bénéficier de combien de crédits et à quelles conditions. Un pouvoir essentiel dans une économie capitaliste, où le crédit joue un rôle central. Christian Chavagneux, « Monnaie, pouvoir et société », Alternatives Économiques, hors-série n° 045, juillet 2000. 22 THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. Si la monnaie comporte une dimension économique indéniable, elle a été et reste aussi un instrument de lien social. Michel AGLIETTA et André ORLÉAN, économistes français, en font même l’une des expressions fondamentales du rapport d’appartenance qui lie les individus entre eux. Qu’elle prenne la forme d’une dette avec une obligation de paiement et de remboursement, ou qu’elle soit l’un des symboles d’une communauté politique et sociale, la monnaie comporte des dimensions que la science économique traditionnelle est bien en peine de rendre, elle qui n’offre tout bonnement aucune théorie de la monnaie. Des vidéos à consulter en ligne offrent des prolongements pour animer le cours . 2 RESSOURCE 3 Les trois fonctions essentielles de la monnaie © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. © Delagrave – La photocopie non autorisée est un délit LES NOTIONS RESSOURCE 1 L’Eurosystème Depuis le 1er janvier 1999, la Banque centrale européenne (BCE) est responsable de la mise en œuvre de la politique monétaire dans la zone euro […]. La zone euro a vu le jour en janvier 1999 lorsque les banques centrales nationales de onze États membres de l’Union européenne (UE) ont transféré à la BCE leurs compétences en matière monétaire. La Grèce a adhéré à la zone euro en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie en 200, l’Estonie en 2011 et la Lettonie depuis 2014. Pour adhérer à la zone euro, les dix-sept pays ont dû satisfaire à des critères de convergence. Le respect de ces critères économiques et juridiques est la condition préalable d’une participation réussie à l’Union économique et monétaire. La Banque centrale européenne (BCE) : le traité instituant la Communauté européenne et les statuts du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale européenne constituent le fondement juridique de la politique monétaire unique. En vertu des statuts, la BCE et le Système européen de banques centrales (SEBC) ont été institués le 1er juin 1998. La BCE est placée au cœur de l’Eurosystème et du SEBC. Conjointement, la BCE et les banques centrales nationales accomplissent les missions qui leur ont été conférées. La BCE, en vertu du droit public international, est dotée de la personnalité juridique. Le système européen de banques centrales (SEBC) : le SEBC est composé de la BCE et des banques centrales nationales (BCN) de tous les États membres de l’UE (article 107, paragraphe 1, du Traité), qu’ils aient ou non adopté l’euro. L’Eurosystème : il comprend la BCE et les BCN des pays ayant adopté l’euro. L’Eurosystème coexistera avec le SEBC tant qu’il y aura des États membres de l’UE ne faisant pas partie de la zone euro. La zone euro : elle regroupe les pays de l’UE ayant adopté l’euro. www.ecb.int vidéo sur le 4’ 47” Cité de l’économie Une présentation du rôle et des missions de la BCE www.lienmini.fr/role_et_missions_BCE CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange 23 L’ e s s e n t i e L LA MO N N AIE est UN BIEN PARTICULIER qui facilite L’ESSENTIEL LES ÉCHANGES dont LA QUANTITÉ DISPONIBLE constitue LA MASSE MONÉTAIRE qui se mesure par TROIS AGRÉGATS MONÉTAIRES IMBRIQUÉS Un schéma détaillé permet de synthétiser les notions à connaître . M2 M3 it M1 M2 + SICAV monétaires + M1 + Pièces, billets + comptes à vue comptes sur livrets certificats de dépôts de banques dont l’évolution est suivie par LES AUTORITÉS MONÉTAIRES influence LA QUALITÉ QUALITE (DE CETTE MONNAIE) qui repose sur LA CONFIANCE DES AGENTS ÉCONOMIQUES SA STABILITÉ INTERNE (absence d’inflation) qui se traduit par SA STABILITÉ EXTERNE (stabilité du taux de change) 24 © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. LE NIVEAU DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE t ra tHÈMe 1 La coordination des décisions économiques par l’échange L’ E N T R A Î N E M E N T Une nouvelle situation permet à l’étudiant de réinvestir les notions et de mettre en œuvre la méthodologie . L’ENTRAÎNEMENT La CFAD L a CFAD, organisme de formation à distance, propose des formations diplômantes dans de nombreux secteurs. Afin d’améliorer l’accompagnement des apprenants, Monsieur Serrault, responsable des formations en économie, souhaite renouveler progressivement les supports de formation. Il s’agit à la fois de garantir un niveau d’expertise sur des questions économiques parfois complexes et de veiller à la clarté des documents mis en ligne. Monsieur Serrault vous a remis la documentation jointe, accompagnée de consignes précises, et vous demande de concevoir un support de formation sur la monnaie, thème qui fait l’objet de nombreuses interrogations de la part des stagiaires. 1 Après avoir défini la notion d’agrégat monétaire, mettez en évidence, à partir des données du tableau (page 26), l’imbrication de M1, M2 et M3. Indiquez l’agrégat de référence pour le calcul de l’inflation au sein de la zone euro. 2 Caractérisez les évolutions respectives de M1, M2 et M3 en 2010, 2011 et 2012 en France et dans la zone euro. 3 Expliquez pourquoi le volume des crédits bancaires aux ménages et aux entreprises influe sur le niveau de l’activité économique. 4 Après avoir rappelé ce qui fonde la qualité d’une monnaie, appréciez la qualité de l’euro comme monnaie au moment de la rédaction de l’article de L’Expansion (document 2). COMPÉTENCES MÉTHODOLOGIQUES Argumenter à partir d’un tableau et d’un texte I. Le traitement de l’information fournie par les documents 2 Repérer le document nécessaire au traitement de chaque consigne et, pour chacun, la nature du document, le titre, la période de référence, le type d’informations fournies (indicateurs de référence), etc. 3 Extraire de chaque document les informations utiles pour traiter chaque consigne. II. La mobilisation de connaissances et la réflexion personnelle pour argumenter Se référer explicitement aux définitions requises (monnaie, agrégat monétaire, masse monétaire, qualité et quantité d’une monnaie, etc.). 4 5 Répondre précisément aux consignes qui exigent surtout de repérer les informations (consignes 1 et 2). 6 Rédiger un bref paragraphe argumenté et structuré pour répondre à chaque consigne plus complexe (consignes 3 et 4). CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange 25 ex Comment aborder l’épreuve d’Économie des BTS Tertiaires Méthode Une méthodologie pour traiter les cas présents dans chaque chapitre et préparer l’épreuve d’économie des BTS Tertiaires . EN FIN D’OUVRAGE Présentation générale Le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire, décrivant une ou plusieurs situations économiques, et comportant un questionnement destiné à caractériser et analyser la, ou les situations présentées ». Les applications de ce manuel, conçues dans l’esprit du référentiel de l’épreuve, doivent vous permettre d’acquérir progressivement, sur les deux années, les savoir-faire et compétences méthodologiques nécessaires pour aborder la partie économique de l’épreuve. II. SuJEt tYPE BtS Le marché mondial des céréales En 2000, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a voté une déclaration concernant les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Le principal objectif sur lequel s’engagent alors les 189 pays signataires est de réduire de moitié d’ici à 2015 la proportion de la population vivant sous le seuil de « l’extrême pauvreté » (soit 1 dollar par jour à l’époque et aujourd’hui 1,27 dollar). […]. La sous-nutrition reste pour l’instant une ombre au tableau des OMD. Avec 925 millions de personnes sous-alimentées (16 % de la population mondiale), la barre du milliard de personnes est certes franchie pour la première fois depuis quinze ans, mais l’on reste bien loin de l’objectif d’arriver à moins de 10 % de personnes souffrant de sous-alimentation affiché en 2000. www.lemonde.fr © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit . I. IntroduCtIon La partie économique de l’épreuve de l’Unité 3.1 (Économie et Droit) du référentiel du diplôme, commune à de nombreux BTS tertiaires, « porte sur un ou plusieurs thèmes figurant dans la partie économique. Outre, la maîtrise des savoirs et les compétences spécifiques indiquées dans le programme, la partie économique de l’épreuve vise à évaluer les capacités du candidat à : 1 identifier et mobiliser les mécanismes et les théories économiques qui s’appliquent à la situation analysée ; 2 synthétiser une documentation économique ; 3 exposer ses analyses et ses propositions de manière cohérente et argumentée ; 4 produire un écrit utilisant le vocabulaire économique approprié et témoignant d’une réflexion construite par rapport aux questions posées. Lexique Agrégat - Un agrégat est une grandeur synthétique mesurant le résultat de l’activité économique. Asymétrie d’information - Une asymétrie d’information correspond à une situation de marché caractérisée par un déséquilibre dans l’accès des acteurs à l’information. (Certains acteurs du marché sont mieux informés que d’autres.) Balance des paiements - La balance des paiements est un état statistique qui retrace l’ensemble des opérations impliquant des paiements en provenance ou à destination de l’étranger. Les flux économiques et financiers à l’origine de ces opérations sont répartis en distinguant le compte des transactions courantes (échanges de biens, de services, de revenus et de transferts courants), le compte de capital (transferts en capital) et le compte financier (investissements directs ou de portefeuille). OXFAM est une Organisation Non Gouvernementale engagée dans la lutte contre la faim et la pauvreté dans les pays les moins avancés (PMA). Madame RAMOS est la responsable de la cellule formation de cette ONG à destination des adhérents. Elle doit organiser prochainement une session de formation dont l’objet est la présentation des mutations en cours sur le marché mondial des céréales. Bien collectif est un bien ou un service dont l’uti- Vous assistez Madame RAMOS dans la préparation de son prochain module de formation. Bien public - Un bien public est un bien collectif (cf. À l’aide du dossier joint et de vos connaissances, en veillant à préciser les principaux concepts utilisés et à exploiter les sources statistiques mises à votre disposition, vous devez concevoir une note argumentée et structurée dans laquelle : – vous analyserez les causes de la hausse des prix sur le marché mondial des céréales ; – vous montrerez comment la volatilité des prix aggrave la crise alimentaire ; – vous expliquerez en quoi les propositions françaises de régulation sont de nature à apporter des solutions à cette crise alimentaire. documents : Document 1 : Famine : la FAO pointe les agrocarburants et la surexploitation des sols (Source : lemonde.fr) Document 2 : Volatilité et fluctuations des cours des céréales (Source : www.cairn.info) Document 3 : La faim dans le monde : vraies et fausses solutions (Source : L’économie politique n° 043) Document 4 : Propositions françaises pour faire face à la hausse des prix des céréales (Source : www. gouvernement.fr) Méthodologie appliquée Un lexique suivi d’un répertoire des sigles et acronymes . 141 lisation est non-rivale (la consommation du bien par un agent n’empêche pas les autres de le consommer) et non-exclusive (tous les agents ont librement accès au bien) déf. ci-dessous) particulier dont l’usage procure à l’ensemble de la collectivité des avantages bien supérieurs à leur coût. (Par exemple, la vaccination ou la lutte contre le sida sont des biens publics, car ils contribuent fortement à l’amélioration sanitaire de la société dans son ensemble.) Capital humain - Le capital humain correspond à l’ensemble des compétences, des apprentissages, des talents qui fondent le savoir-faire d’un individu et améliorent son efficacité productive (par exemple en lui permettant de travailler sur des machines plus complexes). Le capital humain s’acquiert de deux façons : soit par l’expérience (ce qui explique qu’une personne ayant de l’expérience est mieux payée qu’un débutant), soit par la formation. Comme la constitution de capital humain rend ceux qui l’acquièrent plus productifs, elle engendre une augmentation de leurs revenus. Il s’agit donc d’un investissement, exactement comme l’investissement en équipements productifs. Chômage - Le chômage est une situation de déséquilibre qui affecte le marché du travail lorsque la demande de travail (exprimée par les entreprises) est inférieure à l’offre de travail (proposée par les salariés potentiels). Le chômage résulte donc d’un excès de l’offre de travail par rapport à la demande de travail exprimée. Commerce bilatéral - Le commerce bilatéral correspond aux échanges entre deux pays seulement (importations et exportations réciproques) Compétitivité d’une économie (ou d’un territoire) - La compétitivité d’une économie ou d’un territoire est sa capacité à affronter, avec un avantage de prix ou de qualité, la concurrence des autres territoires. Cette compétitivité de l’économie ou du territoire repose donc à la fois sur la compétitivité-prix et sur la compétitivité structurelle de ses entreprises. Croissance économique - La croissance économique correspond à l’augmentation des quantités de marchandises (biens ou services) produites et vendues au cours d’un intervalle de temps (en général l’année). Elle se mesure par le taux d’accroissement du PIB sur cette période. La croissance économique se traduit par une augmentation des revenus distribuables et contribue à l’élévation du niveau de vie de la population. Croissance extensive - La croissance extensive est une forme de croissance économique qui se traduit par une augmentation de l’activité économique strictement proportionnelle à celle des quantités de facteurs de production utilisés. Dans la croissance extensive, l’augmentation de la production résulte donc de l’augmentation de la quantité de facteurs mis en œuvre. Croissance intensive - La croissance intensive est une forme de croissance économique qui se traduit par une augmentation de l’activité économique plus que proportionnelle à celle des quantités de facteurs de production utilisés. Dans la croissance intensive, l’augmentation de la production résulte donc de l’amélioration de l’efficacité de la combinaison productive, c’est-à-dire des gains de productivité, sans qu’il y ait nécessairement une augmentation des quantités de facteurs de production utilisés. Décile - Le décile est une valeur statistique qui désigne la dixième partie d’une distribution statistique. Il fournit des indications sur la répartition d’une population par rapport à un critère donné. Dérégulation - La dérégulation correspond à la suppression ou la réduction des interventions publiques dans un secteur économique (ex. : le secteur du transport aérien) ou une profession donnée. Elle consiste à favoriser la concurrence, par exemple en laissant les entreprises du secteur fixer librement leurs prix. Développement économique - Le développement économique correspond à un ensemble de changements (productifs ou sociaux) dont le résultat est d’améliorer les conditions d’existence d’une population donnée dans son ensemble. Il existe une corrélation étroite entre croissance et développement dans la mesure où bon nombre d’améliorations des conditions d’existence d’une population supposent une augmentation des revenus et/ou des quantités produites. © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. 1 Analyser méthodiquement chaque consigne (cf. cas 1) et identifier les consignes implicites. 154 © Delagrave Éditions, 2014 Éditions Delagrave – 5, allée de la 2e D.B. – 75015 Paris www.editions-delagrave.fr ISBN : 978-2-206-20009-5 3 s o m m a i r e Thème 1 1 Le prix et les décisions des agents économiques. . . . . . . . 7 Cas Develo2i Les règles de fonctionnement d’un marché. . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 L’influence du prix ou de ses variations sur les décisions des agents économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 L’ent ra în ement Corncop’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 pa rtie 1 pa rtie 2 it La coordination des décisions économiques par l’échange cha p i tr e cha p i tr e 2 La monnaie dans l’échange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Cas Fédération Bancaire Française pa rtie 1 La monnaie : un bien particulier. . . . . . . . . . . . . . pa rtie 2 Les effets de la variation de la masse monétaire . Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 . . . . . . . . . . . 20 . . . . . . . . . . . 22 . . . . . . . . . . . 24 L’ent ra în ement La CFAD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3 L’état et le fonctionnement du marché . . . . . . . . . . . . . . 27 t ra cha p i tr e Cas Airtra Le cadre institutionnel du marché du transport aérien de voyageurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 pa rtie 2 L’intervention de l’État dans la gestion des biens publics et des externalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 L’ent ra în ement Le Bassin d’Arcachon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 pa rtie 1 cha p i tr e 4 L’ouverture des économies. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Cas Laboratoire Médicalis L’appréciation de la situation d’un pays du point de vue de son commerce extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 pa rtie 2 Les relations commerciales entre deux pays et l’influence des taux de change . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 L’ent ra în ement Lifto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 pa rtie 1 cha p i tr e 5 Les fondements de l’échange international de biens et de services. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Cas Union des Industries Textiles Les flux internationaux de biens et de services . . . . . . . . . . . . . 50 Les échanges de textile et la nouvelle Division Internationale du Travail (DIT). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 L’ent ra în ement Auditéco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Thème 2 La création de richesses et la croissance économique cha p i tr e 6 L’amélioration du niveau de vie et le développement économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Cas Sentor pa rtie 1 L’amélioration du niveau de vie en Inde . . pa rtie 2 Croissance et développement économique . Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 L’ent ra în ement Projets solidaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 cha p i tr e 7 Le développement durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Cas Fructéa Agriculture et développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Les effets du développement durable sur les décisions des agents économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 L’ent ra în ement Région Poitou-Charentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 pa rtie 1 pa rtie 2 4 © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. ex pa rtie 1 pa rtie 2 cha p i tr e 8 Les facteurs de croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Cas Agence Française de Développement Mobilisation des facteurs de production au service de la croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 pa rtie 2 Le rôle des investissements pour assurer la pérennité de la croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 L’e sse ntie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 L’e nt ra înement Investment Angels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 it pa rtie 1 cha p i tr e 9 Les firmes multinationales dans l’économie mondiale . . . 89 Cas Brésil Les flux d’IDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Les effets des stratégies des FMN sur les pays d’accueil et sur les pays d’origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 L’e sse ntie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 L’e nt ra înement LivreExpress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 t ra pa rtie 1 pa rtie 2 Thème 3 La répartition des richesses cha p i tr e 10 Le partage inégal des revenus et du patrimoine. . . . . . . . 99 Cas Observatoire des inégalités pa rtie 1 L’inégal partage des richesses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pa rtie 2 L’évolution des inégalités de revenus dans les pays développés. . Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’e ntra înement Auto France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . cha p i tr e . 100 . 102 . 104 . 106 . 107 11 La formation des salaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Cas Insee Les inégalités de salaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 L’État, les syndicats et la concurrence internationale : impacts sur les niveaux de salaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 L’e ntra înement CCI de La Rochelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 pa rtie 1 pa rtie 2 cha p i tr e 12 La politique de redistribution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 Cas Centre du Travail Social © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. ex pa rtie 1 Objectifs et instruments de la redistribution . . . . . . . . . . . . . pa rtie 2 Efficacité économique et sociale de la redistribution. . . . . . . . . pa rtie 3 Principes fondamentaux des réformes de la protection sociale. . Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’e ntra înement Politique régionale pour l’enseignement supérieur . . . . . cha p i tr e . . 120 . . 122 . . 124 . . 126 . . 128 . . 129 13 Une répartition inégale des richesses au niveau mondial. . 131 Cas Aidinter Les inégalités dans le monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 Une illustration des inégalités mondiales aujourd’hui : la comparaison entre un pays émergent et un PMA. . . . . . . . . . . . 134 Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 L’e ntra înement Oxfam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 pa rtie 1 pa rtie 2 p r é pa r ati o n à l’e xa m en Comment aborder l’épreuve d’économie des BTS Tertiaires. . . . . . . . . . . . . 141 Les verbes directeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 Sigles et acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 5 La coordination des décisions économiques par l’échange 1.2 La dimension internationale de l’échange tHÈME 1 CHA P I T R E 4 it L’ouverture des économies LES CoMPÉtEnCES Apprécier le degré d’ouverture d’une économie ou de secteurs. Interpréter les soldes du compte des transactions courantes. Identifier les influences du taux de change sur la décision d’agents économiques. t ra L’ouverture des économies se traduit par une forte progression des échanges internationaux. Dans leurs relations avec l’extérieur, les agents économiques doivent prendre en compte le niveau du taux de change dès lors qu’ils effectuent des règlements en devises. Le cas MÉDICALIS proposé ci-dessous s’inscrit dans un contexte de commerce bilatéral France/Japon. Monsieur Rives, directeur général du laboratoire MÉDICALIS qui importe des produits américains et envisage d’exporter au Japon, s’inquiète de l’évolution des taux de change sur son activité. L’étude qu’il décide de mener va permettre d’apprécier et de comparer la situation de la France avec celle du Japon, du point de vue de leur commerce extérieur Partie 1 puis de mesurer l’influence des taux de change sur le volume des échanges Partie 2 . CAS LABoRAtoiRE MÉDiCALiS L © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. ex e laboratoire MÉDICALIS, leader français du marché des gants chirurgicaux en latex, a implanté son principal site de production dans la zone industrielle sud-est de Rennes. Pour la fabrication des gants, le laboratoire importe des matières premières des États-Unis. Le laboratoire MÉDICALIS exporte ses produits en Belgique, en Italie, au Maroc, en Irlande, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Pologne. Ses clients sont des cabinets médicaux, des cliniques et des groupes hospitaliers. Au 31 juillet 2013, le laboratoire MÉDICALIS a réalisé 15 % de son chiffre d’affaires à l’Export, soit 3 millions d’euros, ce qui représente une progression de 10 % par rapport à 2012. Monsieur Rives, directeur général du laboratoire MÉDICALIS, envisage désormais la distribution de ses produits dans de grands hôpitaux au Japon, au Vietnam et en Malaisie. Dans le domaine du traitement médical, le Japon est le deuxième marché derrière les États-Unis et les dépenses de santé y augmentent de façon régulière avec le vieillissement de la population. Monsieur Rives doit présenter son projet de développement stratégique au Japon devant le conseil d’administration du laboratoire MÉDICALIS. Vous êtes assistant(e) dans le service de développement international du laboratoire MÉDICALIS et travaillez sous la responsabilité de Monsieur Rives. Il vous confie, à cet effet, un dossier documentaire Documents 1 à 7 et Ressources 1 à 5 . Vous avez pour mission de l’aider à construire son argumentation et de justifier la pertinence de ce choix. CHAPITRE 4 L’ouverture des économies 39 LE CAS PARTIE 1 : L’appréciation de la situation d’un pays du point de vue de son commerce extérieur it CAS LABoRAtoiRE MÉDiCALiS M onsieur Rives s’interroge sur la possibilité d’accéder au marché japonais et souhaite disposer d’éléments sur les caractéristiques du commerce extérieur japonais, par comparaison notamment avec celles du commerce extérieur français. t ra Il vous charge tout d’abord de caractériser la situation française en matière de commerce extérieur puis de comparer l’ouverture de l’économie japonaise à celle de la France. oBJECtiF 1 CARACTÉRISER LA SITUATION FRANÇAISE 1 Rappelez les définitions des soldes et indicateurs significatifs de la balance des paie- Balance des paiements voir lexique, p. 154 ments, effectuez les calculs pour la France et regroupez les résultats dans un tableau. Document 2 Ressource 1 2 Commentez les résultats. Documents 1 et 2 oBJECtiF 2 COMPARER L’OUVERTURE DE DEUX ÉCONOMIES 3 Rappelez la définition de l’indicateur pertinent ici (degré d’ouverture), et effectuez les calculs pour la France et le Japon en 2012. Documents 1 et 3 Ressource 1 (Les données relatives au commerce extérieur du Japon sont fournies en dollar. Pour la conversion, vous utiliserez le taux de 1 euro = 1,2848 dollar qui correspond à une approximation du taux de change en 2012.) ex 4 Déduisez de ces résultats quel pays est le plus ouvert. DOcument 1 Principaux importateurs et exportateurs de marchandises en 2012 Importations (en milliards de $) États-Unis 2 700 2 300 1 900 Chine Allemagne Allemagne 1 500 Japon 1 100 700 France Pays-Bas 300 100 0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 Exportations (en milliards de $) Source : Statistiques du commerce international, OMC 2013. 40 tHÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. 3 100 Extrait de la balance des paiements de la France en 2012 (en millions d’euros) Place de la France dans le commerce mondial en 2011 DOcument 2 Débits Soldes 1. COMPTE DE TRANSACTIONS COURANTES Crédits 773 579 818 004 – 44 423 1.1 Biens 437 827 508 405 – 70 581 423 642 494 798 – 71 155 2 611 5 614 – 3 004 Marchandises générales 1.1.2 Avitaillement 1.1.3 it 1.1.1 Travail à façon et réparations 1.2 Services 11 573 7 993 3 580 168 287 135 658 32 630 35 190 35 581 – 391 41 680 30 405 11 275 Transports 1.2.2 Voyages 1.2.3 Services de communication 5 672 3 756 1 921 1.2.4 Services de construction 3 690 1 866 1 827 1.2.5 Services d’assurance 2 486 1 148 1 340 1.2.6 Services financiers 5 064 3 508 1 555 1.2.7 Services d’informatique et d’information 4 861 6 455 – 1 591 1.2.8 Redevances et droits de licence 9 638 7 448 2 187 55 488 41 678 13 809 3 876 3 504 371 638 305 331 143 324 113 643 29 682 Rémunérations des salariés 16 337 878 15 458 Revenus des investissements 126 988 112 764 14 224 24 141 60 297 – 36 157 15 006 32 557 – 17 550 9 132 27 737 – 18 607 t ra 1.2.1 1.2.9 Autres services aux entreprises 1.2.10 Services personnels, culturels et récréatifs 1.2.11 Services des administrations publiques 1.3 1.3.1 1.3.2 1.4 Revenus Transferts courants 1.4.1 Secteur des administrations publiques 1.4.2 Autres secteurs ex www.banque-france.fr © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. DOcument 3 Le commerce mondial en 2012 : quelques chiffres Commerce extérieur PIB Importations Exportations France en millions d’euros 644 063 606 114 2 032 300 Japon en millions de dollars 885 845 798 567 5 960 000 Demande mondiale 17 930 469 millions de dollars D’après les données de la Commission européenne (AMECO) CHAPITRE 4 L’ouverture des économies 41 LE CAS PARTIE 2 : Les relations commerciales entre deux pays et l’influence des taux de change CAS LABoRAtoiRE MÉDiCALiS L t ra it e laboratoire MÉDICALIS, basé en France, utilise l’euro comme monnaie de facturation et de règlement pour ses échanges dans le cadre national et intra-européen. En revanche, lorsqu’il importe des matières premières des États-Unis, ses achats lui sont facturés en dollar. Monsieur Rives vous a indiqué que le service Achats et le service Export suivaient très régulièrement les variations du taux de change de l’euro par rapport au dollar. Il vous demande de lui expliquer dans quelle mesure une variation du taux de change yen/euro pourra avoir une incidence sur les exportations de MÉDICALIS vers le Japon. oBJECtiF 3 CARACTÉRISER LE COMMERCE BILATÉRAL FRANCE/JAPON Commerce bilatéral voir lexique, p. 154 1 Repérez, à partir des données 2011, les aspects les plus significatifs (place de chaque pays dans les échanges de son partenaire ; secteurs les plus représentés ; etc.) des échanges bilatéraux France/Japon. Documents 4 et 5 Ressource 1 2 Rédigez, à l’attention de Monsieur Rives, un paragraphe structuré et argumenté qui permet de caractériser le commerce bilatéral France/Japon. oBJECtiF 4 ANALYSER L’INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE SUR LES IMPORTATIONS ET LES EXPORTATIONS 3 Présentez la notion de taux de change (un prix particulier). Ressource 2 4 En ce qui concerne l’évolution du taux de change euro/dollar : a. justifiez l’intérêt de la surveillance du taux de change euro/dollar par le laboratoire MÉDICALIS ; Ressources 3 et 4 b. vérifiez si l’euro a eu tendance à s’apprécier (augmenter) ou à se déprécier (diminuer) par rapport au dollar. Ressource 3 5 Proposez à Monsieur Rives une explication schématique de l’impact, pour le laboratoire ex MÉDICALIS, d’une variation du taux de change euro/yen, à la hausse d’une part, à la baisse d’autre part. Documents 6 et 7 Ressources 4 et 5 Structure du commerce extérieur français vis-à-vis du Japon, en 2011 Énergie + divers Biens de consommation Biens intermédiaires 1,3 % 7% 16 % 37% 21 % 9% 15 % 14 % Agroalimentaire 13 % Mécanique, électrique, électronique, informatique Biens intermédiaires 15 % 18 % Structure des importations françaises du JAPON (extérieur) comparée à celle du total des importations françaises (intérieur) 16 % 2011 19 % Transport 26 % 24 % comparée à celle du total des exportations françaises (intérieur) Biens de consommation 12 % 1,4 % Transport 24 % Structure des exportations françaises vers le JAPON (extérieur) Énergie + divers 15 % 23 % 0,5 % Agroalimentaire 2011 9% 20 % 46 % Mécanique, électrique, électronique, informatique www.tresor.economie.gouv.fr, 2012. 42 tHÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. DOcument 4 DOcument 5 Tendances récentes du commerce bilatéral France/Japon La France vue du Japon Le Japon vu de la France FOURNISSEUR (rang) Part du Japon dans les importations françaises 2011 13e 13e 1,5 % 1,6 % Part de la France dans les exportations japonaises 11e 11e FOURNISSEUR (rang) Part de la France dans les importations japonaises 2,0 % 11e DÉFICIT 1,9 % 12e Commerce extérieur français (en milliards d’euros) vis-à-vis du Japon 2011 5,9 6,5 2011 24e 22e 0,9 % 1,0 % 16e 18e Évolution (2011/2010) + 10 % DÉFICIT 1,5 % 1,4 % 14e 16e Commerce extérieur japonais (en milliards de yens) vis-à-vis de la France 2010 Exportations 580 Évolution 2011 (2011/2010) 640 + 9 % t ra Exportations 2010 CLIENT (rang) 2010 it CLIENT (rang) Part du Japon dans les exportations françaises 2010 Importations Solde commercial 8,9 9,3 + 5 % Importations – 3,0 – 2,8 – 7 % Solde commercial 900 940 + 4 % – 320 – 300 – 6 % GTA, douanes japonaises. DOcument 6 Japon, les exportations déçoivent © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. fr.reuters.com, mercredi 22 mai 2013. Évolution historique des cours de l’euro et du yen Structurellement, l’économie japonaise a intérêt à maintenir le yen au plus bas niveau possible, dans la mesure où cette économie est fortement exportatrice et où un yen faible favorise les exportations. ex Le Japon a enregistré en avril un déficit commercial pour le dixième mois d’affilée. […] Les exportations ont progressé de 3,8 % par rapport à avril 2012, marquant une accélération après leur hausse de 1,1 % en mars, mais les économistes attendaient une augmentation plus forte, de 5,9 % […], grâce à la dépréciation du yen. Alourdies par la facture énergétique, les importations ont, de leur côté, augmenté de 9,4 % sur un an, […] alors que les économistes tablaient sur une croissance de 6,7 %. Au total, le commerce extérieur japonais a accusé un déficit de 879,9 milliards de yens (6,6 milliards d’euros), un record pour un mois d’avril depuis […] 1979. Les économistes s’attendaient en moyenne à un déficit de 621,1 milliards. […] La faiblesse du yen fait monter les importations et les exportations en valeur mais ses bénéfices ne se font pas encore sentir sur les volumes à l’exportation. Les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 14,8 % en avril sur un an selon les données du ministère, mais celles vers la Chine n’ont progressé que de 0,3 %. DOcument 7 La visée d’un yen bas est favorisée par la politique monétaire et les décisions de la Banque du Japon, qui intervient depuis toujours via la fixation de taux d’intérêt les plus bas possibles. Lors de la crise financière mondiale de l’automne 2008, les taux d’intérêt américains et européens ont rapidement été revus à la baisse et le yen s’est réapprécié brutalement. L’incertitude qui plane sur la santé économique de la zone euro a ensuite plutôt à nouveau œuvré en faveur d’une appréciation du yen. […] OCDE, www.oecd.org CHAPITRE 4 L’ouverture des économies 43 LES notions RESSOURCE 1 Les principaux indicateurs du commerce international Indicateur Mode de calcul Interprétation Solde de la (Exportations – Importations) balance des transactions courantes it C’est un indicateur du commerce international qui permet de mesurer la compétitivité économique d’un pays. Exportations X 100 Taux de Importations couverture Exportations X 100 Demande mondiale Indicateur du commerce international qui analyse la performance d’un pays sur le marché mondial. Cet indicateur peut être calculé pour une zone, un produit ou une entreprise. t ra Part de marché C’est un indicateur du commerce international qui mesure l’équilibre des échanges, l’indépendance économique d’un pays. Il peut être global ou spécifique à un type de produit. Degré d’ouverture [(Exportations + Importations)/2] X 100 C’est un indicateur de la mesure des échanges PIB extérieurs d’un pays. Il indique la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur. Taux d’importation Importations X 100 PIB C’est un indicateur de la dépendance extérieure d’une économie. Taux d’exportation Exportations X 100 PIB C’est un indicateur de la spécialisation internationale d’une économie. F. Morelle, www.glossaire-international.com RESSOURCE 2 Qu’est-ce que le taux de change ? Le taux de change d’une devise (monnaie) est le cours, c’est-à-dire le prix, de cette devise par rapport à une autre devise. […] ex © Delagrave, 2014. 110 Évolution des taux de change 2012-2013 Base 100 en 2012 Livre sterling Appréciation du taux de change 100 Dollar Euro Yen 90 Dépréciation du taux de change 80 2012 2013 Source : Bank of England Lecture : le taux de change effectif constitue un indice synthétique de l’évolution des taux de change bilatéraux d’une monnaie vis-à-vis des monnaies de ses partenaires commerciaux, pondérés par leur poids dans les échanges commerciaux du pays de la monnaie considérée. Sur ce graphique, la hausse de l’indice correspond à une appréciation du taux de change effectif et inversement. Alternatives Économiques n°322, mars 2013. 44 THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. RESSOURCE 3 RESSOURCE 4 Pourquoi les taux de change sont-ils importants ? t ra it Les taux de change ont une grande importance pour l’économie d’un pays, et en particulier pour son commerce extérieur. Par exemple, supposons que l’euro s’apprécie par rapport au dollar, c’est-à-dire que le taux de change de l’euro par rapport au dollar augmente et passe de 1 € = 1,35 $ à 1 € = 1,50 $ quelques mois plus tard. S’agissant des marchandises et des services, les produits exportés par les États-Unis vers les pays de la zone euro seront alors plus compétitifs. Exemple : 1 DVD « made in USA » de 20 $ valait dans la zone euro 14,8 € (soit 20 $/1,35 $). Il vaudra 13,3 € (soit 20 $/1,50 $) quelques mois après. Inversement, les produits exportés à partir de la zone euro auront un prix plus élevé en USD et seront moins compétitifs aux USA par rapport aux produits locaux. […] Enfin, au niveau des particuliers, avec une hausse de l’euro/dollar, les touristes américains auront, dans la zone euro, un pouvoir d’achat en baisse, et inversement le séjour des touristes français ou allemands aux États-Unis leur reviendra moins cher. […] D’après le site www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Mots-de-la-finance/Taux-de-change RESSOURCE 5 Effets d’une appréciation du taux de change sur le commerce extérieur APPRÉCIATION DU CHANGE EFFETS INDIRECTS Baisse du prix des exportations © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. Baisse du prix des importations (en monnaie domestique) Baisse des coûts de production ex Hausse du prix des exportations (en devises) Baisse de la compétitivitéprix à l’exportation Atténuation de la baisse de la compétitivitéprix à l’exportation Atténuation de l’écart de compétitivité-prix entre produits nationaux et produits importés Baisse des exportations Hausse des exportations Baisse des importations Hausse des importations D’après Insee. CHAPITRE 4 L’ouverture des économies 45 L’ esse n t i el L’ O UVERT UVER T URE D ’UN E ÉCO N O MI M IE se traduit par enregistrés dans la it DES FLUX D’ÉCHANGES AVEC LE RESTE DU MONDE LA BALANCE DES PAIEMENTS SOLDE DES TRANSACTIONS DES SOLDES SIGNIFICATIFS COURANTES t ra qui permet de déterminer SOLDE DU COMMERCE EXTÉRIEUR TAUX DE COUVERTURE et de calculer DES INDICATEURS DU COMMERCE INTÉRIEUR TAUX D’EXPORTATION TAUX D’IMPORTATION DEGRÉ D’OUVERTURE dont la baisse entraîne dont la hausse entraîne 46 UNE DÉPRÉCIATION DE LA MONNAIE NATIONALE UNE APPRÉCIATION DE LA MONNAIE NATIONALE HAUSSE DU PRIX DES IMPORTATIONS Priorité aux produits nationaux et/ou augmentation des coûts BAISSE DU PRIX DES EXPORTATIONS Exportations facilitées BAISSE DU PRIX DES IMPORTATIONS Augmentation des importations et/ou réduction des coûts HAUSSE DU PRIX DES EXPORTATIONS Exportations plus difficiles, efforts de compétitivité structurelle (hors prix) THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. LE TAUX DE CHANGE DE LA MONNAIE « NATIONALE » PAR RAPPORT AUX AUTRES DEVISES ex en partie conditionnés par L’ E n t R A Î n E M E n t Lifto L t ra it ifto est une ETI (Entreprise de taille intermédiaire) lilloise spécialisée dans la fabrication de cabines d’ascenseur. Sa clientèle internationale lui confère une notoriété qui lui vaut de participer à de nombreux projets architecturaux. Monsieur Bastien occupe, chez Lifto, les fonctions de responsable du processus de fabrication. Depuis quelques mois, les approvisionnements de caoutchouc constituent une sorte de goulet d’étranglement pour le site de production et Monsieur Bastien envisage de mettre fin aux relations de l’entreprise avec son fournisseur actuel, situé aux Pays-Bas. Lors d’un salon professionnel, il a pris un premier contact avec un fournisseur américain qui jouit d’une excellente réputation. Il s’interroge encore cependant sur le bien-fondé de ce choix de fournisseur à cause du risque de change lié aux transactions réalisées avec des partenaires étrangers en dehors de la zone euro. En effet, le fournisseur actuel facture ses produits en euro, tandis que le fournisseur américain exigera un règlement en dollar. Or, Monsieur Bastien, habitué à vendre au Japon des cabines d’ascenseur que lui-même facture en euro, sait bien que toute variation du taux de change euro/yen est susceptible d’avoir un impact sur la compétitivité des produits de Lifto à l’exportation vers le Japon. Afin de faciliter sa prise de décision, il vous demande de mener une étude sur les conséquences pour Lifto d’une variation du cours de l’euro par rapport au yen et au dollar. 1 En prenant appui sur les informations fournies dans le document 1, complétez les tableaux des documents 2 et 3. 2 Utilisez ces résultats pour aider Monsieur Bastien à présenter, lors de la prochaine réunion du comité directeur, les incidences sur la compétitivité-prix de l’entreprise, d’une dépréciation de l’euro par rapport au dollar et d’une appréciation par rapport au yen. Apprécier les incidences des variations de taux de change à partir d’une situation d’entreprise ex © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. CoMPÉtEnCES MÉtHoDoLoGiQUES NB : Ce travail est avant tout destiné à vous permettre de disposer d’un exemple chiffré qui illustre les incidences d’une variation des taux de change sur les décisions des agents économiques. Il doit vous donner la possibilité de vérifier que les mécanismes sont compris et pourront être réinvestis dans le cadre d’une évaluation. Quantifier les incidences d’une variation des taux de change sur le montant des factures pour un importateur et pour un exportateur. 1 En déduire les conséquences en termes de compétitivité-prix pour l’entreprise, en tant qu’importatrice de produits américains et exportatrice de produits vers le Japon. 2 3 Rédiger un paragraphe argumenté et structuré à la lumière des constats et analyses précédents (consigne 2 en particulier) et des connaissances du cours. CHAPITRE 4 L’ouverture des économies 47 DOCUMENT 1 Euro, dollar et yen : cours croisés au comptant, en date du 7 juillet 2013 Devises euro dollar yen euro (EUR) – 1,2829 129,7360 dollar (USD) 0,7794 – 101,2050 yen (JPY) 0,0077 0,0099 – Simulations : variations de cours euro/yen t ra DOCUMENT 2 it www.boursorama.com Hypothèse 1 : dépréciation de 10 % de l’euro face au yen Hypothèse 2 : cours stables, situation inchangée Hypothèse 3 : appréciation de 10 % de l’euro face au yen Nombre de cabines d’ascenseur vendues 100 100 100 Prix de la cabine en € 30 000 € 30 000 € 30 000 € 1 JPY =… 0,0077 € Prix de la cabine en JPY (yen) 3 896 103 JPY Total en JPY 389,61 millions JPY Équivalent en € 3 000 000 € 3 000 000 € Simulations : variations de cours euro/dollar ex DOCUMENT 3 3 000 000 € Quantité de caoutchouc achetée aux États-Unis Prix au kg en $ Hypothèse 2 : cours stables, situation inchangée Hypothèse 3 : appréciation de 10 % de l’euro face au dollar 500 tonnes 500 tonnes 500 tonnes 27,71 $ 27,71 $ 27,71 $ 1 euro = … 1,2829 $ Prix au kg en € 21,60 € Total en $ Équivalent en € 48 Hypothèse 1 : dépréciation de 10 % de l’euro face au dollar 13 855 000 $ 13 855 000 $ 13 855 000 $ € € € THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange © Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit. Dans les deux cas, les produits sont facturés dans la monnaie du vendeur/exportateur. it t ra ex ÉCONOMIE Dans la même collection www.editions-delagrave.fr ISBN : 978-2-206-20009-5