Economie BTS 1re année

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BTS année
1re
TERTIAIRES
ÉCONOMIE
C. Ciavaldini
F. Guéraische
D. Haury
F. Mubalegh
L. Verdier
Le programme en 13
cas
it
t ra
ex
Présentation de l’ouvrage
La coordination des décisions économiques par l’échange
1.1 L’échange sur les marchés
THÈME 1
C H A PI TRE
2
La monnaie
dans l’échange
L’OUVERTURE DE CHAPITRE
La monnaie est un bien particulier dont la quantité et la qualité,
appréciées selon des critères relatifs à la confiance qu’elle
inspire et à sa stabilité, influent sur les décisions des agents
économiques.
LES COMPÉTENCES
it
Un rappel du thème situe le chapitre
dans le programme d’économie .
Analyser les effets de la quantité et
de la qualité de la monnaie sur les
décisions des agents économiques.
Le cas FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE permet de comprendre
l’importance de la monnaie pour une économie Partie 1 puis
d’étudier les effets d’une variation de la masse monétaire
Partie 2 .
L’étudiant identifie
les compétences attendues .
CAS FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE
L
a FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE (FBF)
est l’organisation professionnelle qui
représente toutes les banques installées
en France. Elle compte 390 entreprises
bancaires adhérentes de toutes origines
(commerciales, coopératives ou mutualistes), françaises ou étrangères.
Une courte introduction présente le sujet
et montre comment le cas, filé tout au long
du chapitre, va permettre
de l’illustrer .
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
Elle a pour mission de promouvoir l’activité
bancaire et financière ainsi que d’informer les
banques adhérentes.
Il publie une lettre d’information trimestrielle. Dans son dernier numéro, la FBF insistait sur l’importance
du crédit et sur le fait que les nouvelles réglementations bancaires ne devaient pas brider davantage
le financement de notre économie dans un contexte de crise. C’est pourquoi, dans la perspective de la
prochaine publication, la direction demande à Madame Chevallier de proposer une analyse qui mette
en évidence l’influence de la monnaie sur les décisions des agents économiques.
t ra
Une présentation du cas qui comporte
la description d’une situation économique
et la mission à accomplir .
Le pôle « Information et Relations extérieures », dirigé
par Madame Chevallier, est en charge des affaires publiques :
relations avec le monde politique, les parlementaires, les médias,
les consommateurs, les jeunes et le monde enseignant, les autres professions et associations…
Vous êtes assistant(e) de Madame Chevallier au sein de la FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE. Elle vous
confie le travail préparatoire qui permettra d’étayer son analyse. Pour vous aider dans cette tâche,
vous vous appuierez sur un dossier documentaire Documents 1 à 7 et Ressources 1 à 4 .
CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange
17
LE CAS
LE CAS
Le cas est découpé en 2 ou 3
parties afin d’en faciliter l’étude .
PARTIE 2 :
DOCUMENT 5
Les effets de la variation
de la masse monétaire
L’évolution de la masse monétaire de la zone euro
Taux d’évolution annuelle de la masse monétaire de la zone euro
2001-2011
En %
14
12
10
CAS FÉDÉRATION BANCAIRE FRANÇAISE
Des questions progressives
guident l’étudiant et permettent
d’observer, d’analyser
et de conceptualiser .
8
M
adame Chevallier souhaite maintenant que vous
analysiez les effets de l’évolution de la masse
monétaire sur les décisions des agents économiques,
en particulier les entreprises et les consommateurs.
6
M1
M2
M3
4
2
0
–2
2001
ÉTUDIER LES EFFETS D’UNE ÉVOLUTION DE LA MASSE MONÉTAIRE
OBJECTIF 2 SUR LES DÉCISIONS DES AGENTS ÉCONOMIQUES
de la zone euro.
Document 4
2001-2011.
DOCUMENT 6
Document 5
et la consommation au sein de la zone euro.
2005
2006
2007
2008
2009
a prise en novembre 2013.
Document 7
Ressource 4
5 À la lumière des analyses précédentes, préparez l’argumentation qui permettra
à Madame Chevallier de mettre en évidence l’influence de la monnaie sur les décisions
des agents économiques.
DOCUMENT 4
Agrégats monétaires de la zone euro,
en décembre 2012 (en milliards d’euros)
8 970 Md€
En appui du cas, des documents
courts et variés sont proposés .
M2 : M1 + dépôts à préavis ≤ 3 mois et dépôts
à terme ≤ 2 ans (livrets A, livrets de développement durable,
comptes d’épargne logement, livrets d’épargne populaire,
livrets jeune).
5 086 Md€
M1* : pièces, billets,
dépôts à vue.
ex
*M1 : pièces et billets
en circulation : 864 Md€,
dépôts à vue : 4 222 Md€
Source : BCE, janvier 2013
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
M3 : M2 + essentiellement Sicav monétaires,
titres de créance ≤ 2 ans émis
par les institutions financières monétaires résidentes.
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
9 741 Md€
Agrégat
voir lexique,
p. 154
2010 2011
La contraction des prêts souligne la fragile reprise de la zone euro
En septembre 2013, la croissance annuelle de
l’agrégat M3 était de 2,1 %, contre 2,3 % en août,
un chiffre inférieur au consensus Reuters qui
donnait 2,4 %. Les prêts au secteur privé continuent de se contracter de 1,9 % sur un an mais à un
rythme un peu inférieur à celui d’août (– 2 %). Les
prêts aux ménages et aux entreprises dans la zone
euro se sont contractés en août et septembre 2013,
attestant d’une reprise qui reste fragile et montrant
que l’un des problèmes majeurs de la Banque
centrale européenne (BCE) reste à régler.
Malgré une politique monétaire ultra-accommodante, avec un taux d’intervention proche de zéro,
la BCE ne parvient pas à diffuser ses bienfaits, en
particulier dans tous les secteurs de l’économie
Document 6
4 Appréciez les enjeux économiques de la décision que la Banque centrale européenne
20
2004
Source : BCE
2 Analysez l’évolution de la masse monétaire au sein de la zone euro sur la période
3 Identifiez les conséquences d’une contraction de M3 sur l’investissement
Des renvois au lexique
situé en fin d’ouvrage .
2003
Ressource 3
DOCUMENT 7
réelle. Le président de la BCE, Mario Draghi,
explique cette carence du crédit aux PME par le fait
que les intéressées elles-mêmes n’y font pas appel
et le fait que les banques manifestent une aversion
au risque. « Le taux de rendement du crédit ajusté du
risque dans bon nombre de pays sous tension est tout
simplement trop faible pour convaincre les banques
de prêter aux PME ». Une croissance monétaire
discrète en août et septembre démontre que les
pressions inflationnistes restent très faibles dans
la zone euro, donnant ainsi à la BCE toute latitude
de baisser encore les taux d’intérêt si le besoin s’en
faisait sentir […].
D’après Reuters, août/septembre 2013.
La BCE : baisse surprise du taux directeur à 0,25 %
À la surprise générale, et après plusieurs mois d’inertie,
la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, jeudi
7 novembre, la baisse de son principal taux directeur
à 0,25 %, à la suite de sa réunion mensuelle de politique monétaire. Ce taux était fixé à 0,5 % depuis le
mois de mai dernier.
La majorité des analystes s’attendaient à ce que la
BCE résiste, du moins ce mois-ci, aux appels des
marchés financiers et de responsables politiques
à abaisser le rendement de l’euro, geste qui rend
les exportations européennes plus compétitives
et augmente les incitations à l’investissement et
à l’emploi.
Une telle mesure, dite d’assouplissement monétaire, permet ainsi de redynamiser l’activité
économique. Elle éloigne en outre un risque de
déflation, engrenage synonyme de baisse des
prix mais aussi de diminution des salaires et de
la consommation […].
D’après www.lemonde.fr
et www.challenges.fr, 7 novembre 2013.
THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange
21
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit .
Une question pour s’exercer
à la rédaction et apprendre
à argumenter .
2002
1 Présentez la notion de masse monétaire et précisez comment elle se mesure au sein
Masse
monétaire
voir lexique,
p. 156
LES NOTIONS
Fonction
d’intermédiaire
des échanges,
instrument
d’échange
Les agrégats monétaires
Lorsqu’elles veulent mesurer la quantité de
monnaie en circulation, les banques centrales
utilisent des statistiques baptisées « agrégats
monétaires ». Les différents agrégats monétaires
(qu’on distingue en M1, M2 et M3, voir schéma
ci-contre) mesurent la quantité de monnaie détenue
par les agents non financiers résidents. La monnaie
possédée par les institutions financières et les
non-résidents en est exclue. La notion de monnaie
est alors très étendue. On passe de la monnaie
au sens strict (les billets, les comptes à vue) aux
actifs monétaires de moins en moins liquides et
à la « quasi-monnaie ». Il s’agit des actifs qui ne
peuvent servir directement (sans transformation)
de vraie monnaie, de moyen de paiement.
La monnaie permet d’éliminer un inconvénient du troc en substituant les prix
Fonction d’unité absolus aux prix relatifs.
de compte, Elle permet d’exprimer la valeur de tous les biens et services dans une unité
instrument commune.
de compte Mais apparaît un problème de la stabilité de l’étalon monétaire. Avec une inflation
forte, ce n’est plus la monnaie qui mesure le niveau des prix mais les prix qui
mesurent la valeur de la monnaie (érosion monétaire).
Des ressources
(textes, graphiques, tableaux)
apportent les connaissances
nécessaires à réalisation
du cas et à l’acquisition
des savoirs .
La monnaie permet d’éliminer un autre inconvénient du troc : la non-coïncidence des
besoins des co-échangistes. La monnaie est une unité de mesure des prix entre
des biens et des services différents. Elle détermine ainsi une échelle générale
des prix entre tous les biens.
La monnaie a un pouvoir d’achat et un pouvoir libératoire.
Au quotidien, cependant, le public passe allègrement d’un agrégat à l’autre. Je peux retirer de
l’argent de mon livret d’épargne (dans M2) pour
aller acheter avec mes billets (dans M1) une
place de cinéma. Ou bien, quand, au début des
La monnaie permet d’éliminer un dernier inconvénient du troc : la conservation du
Fonction bien ou du service pour un usage ultérieur.
de réserve
La monnaie est un instrument d’épargne qui permet de conserver les revenus
des valeurs,
d’une vente pour différer un achat. Elle donne un pouvoir de choix : achat immédiat
instrument
ou différé.
d’épargne
Mais en cas d’inflation, elle perd de sa valeur, de son pouvoir d’achat.
années 1990, les taux d’intérêt à court terme
ont explosé – autour de 10 %, alors qu’ils sont
maintenant autour de 4 % –, tout le monde a
vidé son livret d’épargne pour se précipiter vers
les Sicav1 monétaires2 (passage de M2 à M3).
Patrick Castex, Alternatives Économiques, n° 045 juillet 2000.
1. Sicav : société d’investissement à capital variable. Société
anonyme dont l’objet est de gérer un patrimoine constitué de
titres négociables sur le marché financier.
2. Les Sicav monétaires gèrent un patrimoine composé majoritairement de titres traités sur le marché monétaire, donc à
échéance très courte et sans risque de non-remboursement,
puisqu’émis par le Trésor public ou des organismes garantis
par l’État.
Les agrégats monétaires (M1, M2, M3)
M3
M2
M1
M1 : pièces, billets et
comptes à vue
M2 : M1 + essentiellement
les comptes sur livrets (Caisses
d’épargne, etc.)
M3 : M2 + essentiellement
les Sicav monétaires et les certificats de dépôts des banques
(leurs emprunts à court terme)
© Delagrave, 2014.
RESSOURCE 2
RESSOURCE 4
Un instrument du lien social
C’est justement parce qu’elle comporte cette dimension sociale qu’une certaine stabilité
de la valeur de la monnaie est considérée comme un élément essentiel de l’équilibre
des sociétés. Car c’est l’une des conditions de la confiance des acteurs économiques
aussi bien que des citoyens dans la pérennité de l’ordre social. Les périodes d’hyperinflation (comme en Amérique latine dans les années 1980 ou en Russie dans les années
1990) sont ainsi généralement le signe de conflits sociaux intenses pour le partage des
richesses et d’une instabilité économique qui peuvent s’avérer les vecteurs d’importants
problèmes sociaux et politiques.
Économique, sociale, la monnaie est aussi politique. Comme le souligne Benjamin
COHEN, professeur d’économie politique internationale, sous cet aspect-là, « la monnaie
est plutôt un jeu à somme négative : tout le monde n’y gagne pas. La raison en est simple.
L’essence de la monnaie est d’être un pouvoir d’achat et le pouvoir est au cœur de la
politique. Le pouvoir appartient à ceux qui créent la monnaie et à ceux qui la contrôlent.
Au niveau politique, la monnaie est tout sauf neutre ». Détient du pouvoir sur la monnaie
celui qui peut en influencer la valeur interne (prix) et externe (taux de change), ainsi que
celui qui décide qui peut bénéficier de combien de crédits et à quelles conditions. Un
pouvoir essentiel dans une économie capitaliste, où le crédit joue un rôle central.
Christian Chavagneux, « Monnaie, pouvoir et société », Alternatives Économiques, hors-série n° 045, juillet 2000.
22
THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
Si la monnaie comporte une dimension économique indéniable, elle a été et reste aussi
un instrument de lien social. Michel AGLIETTA et André ORLÉAN, économistes français,
en font même l’une des expressions fondamentales du rapport d’appartenance qui
lie les individus entre eux. Qu’elle prenne la forme d’une dette avec une obligation de
paiement et de remboursement, ou qu’elle soit l’un des symboles d’une communauté
politique et sociale, la monnaie comporte des dimensions que la science économique
traditionnelle est bien en peine de rendre, elle qui n’offre tout bonnement aucune théorie
de la monnaie.
Des vidéos à consulter
en ligne offrent
des prolongements
pour animer le cours .
2
RESSOURCE 3
Les trois fonctions essentielles de la monnaie
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
© Delagrave – La photocopie non autorisée est un délit
LES NOTIONS
RESSOURCE 1
L’Eurosystème
Depuis le 1er janvier 1999, la Banque centrale
européenne (BCE) est responsable de la mise en
œuvre de la politique monétaire dans la zone euro
[…]. La zone euro a vu le jour en janvier 1999
lorsque les banques centrales nationales de onze
États membres de l’Union européenne (UE) ont
transféré à la BCE leurs compétences en matière
monétaire. La Grèce a adhéré à la zone euro en
2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en
2008, la Slovaquie en 200, l’Estonie en 2011
et la Lettonie depuis 2014. Pour adhérer à la
zone euro, les dix-sept pays ont dû satisfaire à
des critères de convergence. Le respect de ces
critères économiques et juridiques est la condition
préalable d’une participation réussie à l’Union
économique et monétaire.
La Banque centrale européenne (BCE) : le
traité instituant la Communauté européenne et
les statuts du Système européen de banques
centrales et de la Banque centrale européenne
constituent le fondement juridique de la politique
monétaire unique. En vertu des statuts, la BCE
et le Système européen de banques centrales
(SEBC) ont été institués le 1er juin 1998. La
BCE est placée au cœur de l’Eurosystème et
du SEBC. Conjointement, la BCE et les banques
centrales nationales accomplissent les missions
qui leur ont été conférées. La BCE, en vertu
du droit public international, est dotée de la
personnalité juridique.
Le système européen de banques centrales
(SEBC) : le SEBC est composé de la BCE et
des banques centrales nationales (BCN) de
tous les États membres de l’UE (article 107,
paragraphe 1, du Traité), qu’ils aient ou non
adopté l’euro.
L’Eurosystème : il comprend la BCE et les BCN
des pays ayant adopté l’euro. L’Eurosystème
coexistera avec le SEBC tant qu’il y aura des
États membres de l’UE ne faisant pas partie
de la zone euro.
La zone euro : elle regroupe les pays de l’UE
ayant adopté l’euro.
www.ecb.int
vidéo sur le
4’ 47”
Cité de l’économie
Une présentation du rôle et des missions de la BCE
www.lienmini.fr/role_et_missions_BCE
CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange
23
L’ e s s e n t i e L
LA MO N N AIE
est
UN BIEN PARTICULIER
qui facilite
L’ESSENTIEL
LES ÉCHANGES
dont
LA QUANTITÉ DISPONIBLE
constitue
LA MASSE MONÉTAIRE
qui se mesure par
TROIS AGRÉGATS MONÉTAIRES IMBRIQUÉS
Un schéma détaillé permet
de synthétiser les notions
à connaître .
M2
M3
it
M1
M2 + SICAV
monétaires +
M1
+
Pièces, billets
+
comptes à vue
comptes sur livrets
certificats de dépôts
de banques
dont l’évolution
est suivie par
LES AUTORITÉS MONÉTAIRES
influence
LA QUALITÉ
QUALITE (DE CETTE MONNAIE)
qui repose sur
LA CONFIANCE DES AGENTS ÉCONOMIQUES
SA STABILITÉ INTERNE
(absence d’inflation)
qui se traduit par
SA STABILITÉ EXTERNE
(stabilité du taux de change)
24
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
LE NIVEAU DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
t ra
tHÈMe 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
L’ E N T R A Î N E M E N T
Une nouvelle situation permet
à l’étudiant de réinvestir
les notions
et de mettre en œuvre
la méthodologie .
L’ENTRAÎNEMENT
La CFAD
L
a CFAD, organisme de formation à distance, propose des formations diplômantes dans de nombreux
secteurs. Afin d’améliorer l’accompagnement des apprenants, Monsieur Serrault, responsable des
formations en économie, souhaite renouveler progressivement les supports de formation. Il s’agit à la
fois de garantir un niveau d’expertise sur des questions économiques parfois complexes et de veiller
à la clarté des documents mis en ligne.
Monsieur Serrault vous a remis la documentation jointe, accompagnée de consignes précises,
et vous demande de concevoir un support de formation sur la monnaie, thème qui fait l’objet de
nombreuses interrogations de la part des stagiaires.
1 Après avoir défini la notion d’agrégat monétaire, mettez en évidence, à partir des
données du tableau (page 26), l’imbrication de M1, M2 et M3. Indiquez l’agrégat
de référence pour le calcul de l’inflation au sein de la zone euro.
2 Caractérisez les évolutions respectives de M1, M2 et M3 en 2010, 2011 et 2012
en France et dans la zone euro.
3 Expliquez pourquoi le volume des crédits bancaires aux ménages et aux
entreprises influe sur le niveau de l’activité économique.
4 Après avoir rappelé ce qui fonde la qualité d’une monnaie, appréciez la qualité
de l’euro comme monnaie au moment de la rédaction de l’article de L’Expansion
(document 2).
COMPÉTENCES MÉTHODOLOGIQUES Argumenter à partir d’un tableau et d’un texte
I. Le traitement de l’information fournie par les documents
2 Repérer le document nécessaire au traitement de chaque consigne et, pour chacun, la
nature du document, le titre, la période de référence, le type d’informations fournies (indicateurs de référence), etc.
3
Extraire de chaque document les informations utiles pour traiter chaque consigne.
II. La mobilisation de connaissances et la réflexion personnelle pour argumenter
Se référer explicitement aux définitions requises (monnaie, agrégat monétaire, masse
monétaire, qualité et quantité d’une monnaie, etc.).
4
5 Répondre précisément aux consignes qui exigent surtout de repérer les informations
(consignes 1 et 2).
6 Rédiger un bref paragraphe argumenté et structuré pour répondre à chaque consigne
plus complexe (consignes 3 et 4).
CHAPITRE 2 La monnaie dans l’échange
25
ex
Comment aborder l’épreuve
d’Économie des BTS Tertiaires Méthode
Une méthodologie
pour traiter les cas
présents dans chaque
chapitre et préparer
l’épreuve d’économie
des BTS Tertiaires .
EN FIN D’OUVRAGE
Présentation générale
Le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire, décrivant une ou
plusieurs situations économiques, et comportant un questionnement destiné à caractériser et analyser
la, ou les situations présentées ». Les applications de ce manuel, conçues dans l’esprit du référentiel
de l’épreuve, doivent vous permettre d’acquérir progressivement, sur les deux années, les savoir-faire et
compétences méthodologiques nécessaires pour aborder la partie économique de l’épreuve.
II. SuJEt tYPE BtS Le marché mondial des céréales
En 2000, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a voté une déclaration concernant les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Le principal objectif sur lequel s’engagent alors les 189 pays signataires est de réduire de moitié d’ici à 2015 la proportion de la population vivant sous le seuil de « l’extrême
pauvreté » (soit 1 dollar par jour à l’époque et aujourd’hui 1,27 dollar). […]. La sous-nutrition reste pour
l’instant une ombre au tableau des OMD. Avec 925 millions de personnes sous-alimentées (16 % de la
population mondiale), la barre du milliard de personnes est certes franchie pour la première fois depuis
quinze ans, mais l’on reste bien loin de l’objectif d’arriver à moins de 10 % de personnes souffrant de
sous-alimentation affiché en 2000.
www.lemonde.fr
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit .
I. IntroduCtIon
La partie économique de l’épreuve de l’Unité 3.1 (Économie et Droit) du référentiel du diplôme, commune à
de nombreux BTS tertiaires, « porte sur un ou plusieurs thèmes figurant dans la partie économique. Outre,
la maîtrise des savoirs et les compétences spécifiques indiquées dans le programme, la partie économique de l’épreuve vise à évaluer les capacités du candidat à : 1 identifier et mobiliser les mécanismes
et les théories économiques qui s’appliquent à la situation analysée ; 2 synthétiser une documentation économique ; 3 exposer ses analyses et ses propositions de manière cohérente et argumentée ;
4 produire un écrit utilisant le vocabulaire économique approprié et témoignant d’une réflexion construite
par rapport aux questions posées.
Lexique
Agrégat - Un agrégat est une grandeur synthétique
mesurant le résultat de l’activité économique.
Asymétrie d’information - Une asymétrie d’information correspond à une situation de marché
caractérisée par un déséquilibre dans l’accès
des acteurs à l’information. (Certains acteurs du
marché sont mieux informés que d’autres.)
Balance des paiements - La balance des paiements
est un état statistique qui retrace l’ensemble des
opérations impliquant des paiements en provenance ou à destination de l’étranger. Les flux économiques et financiers à l’origine de ces opérations
sont répartis en distinguant le compte des transactions courantes (échanges de biens, de services,
de revenus et de transferts courants), le compte de
capital (transferts en capital) et le compte financier
(investissements directs ou de portefeuille).
OXFAM est une Organisation Non Gouvernementale engagée dans la lutte contre la faim et la pauvreté
dans les pays les moins avancés (PMA). Madame RAMOS est la responsable de la cellule formation de
cette ONG à destination des adhérents. Elle doit organiser prochainement une session de formation dont
l’objet est la présentation des mutations en cours sur le marché mondial des céréales.
Bien collectif est un bien ou un service dont l’uti-
Vous assistez Madame RAMOS dans la préparation de son prochain module de formation.
Bien public - Un bien public est un bien collectif (cf.
À l’aide du dossier joint et de vos connaissances, en veillant à préciser les principaux concepts
utilisés et à exploiter les sources statistiques mises à votre disposition, vous devez concevoir une
note argumentée et structurée dans laquelle :
– vous analyserez les causes de la hausse des prix sur le marché mondial des céréales ;
– vous montrerez comment la volatilité des prix aggrave la crise alimentaire ;
– vous expliquerez en quoi les propositions françaises de régulation sont de nature à apporter des
solutions à cette crise alimentaire.
documents :
Document 1 : Famine : la FAO pointe les agrocarburants et la surexploitation des sols (Source : lemonde.fr)
Document 2 : Volatilité et fluctuations des cours des céréales (Source : www.cairn.info)
Document 3 : La faim dans le monde : vraies et fausses solutions (Source : L’économie politique n° 043)
Document 4 : Propositions françaises pour faire face à la hausse des prix des céréales (Source : www.
gouvernement.fr)
Méthodologie appliquée
Un lexique suivi d’un répertoire
des sigles et acronymes .
141
lisation est non-rivale (la consommation du bien
par un agent n’empêche pas les autres de le
consommer) et non-exclusive (tous les agents ont
librement accès au bien)
déf. ci-dessous) particulier dont l’usage procure à
l’ensemble de la collectivité des avantages bien
supérieurs à leur coût. (Par exemple, la vaccination
ou la lutte contre le sida sont des biens publics, car
ils contribuent fortement à l’amélioration sanitaire
de la société dans son ensemble.)
Capital humain - Le capital humain correspond à
l’ensemble des compétences, des apprentissages,
des talents qui fondent le savoir-faire d’un individu et améliorent son efficacité productive (par
exemple en lui permettant de travailler sur des
machines plus complexes). Le capital humain s’acquiert de deux façons : soit par l’expérience (ce qui
explique qu’une personne ayant de l’expérience est
mieux payée qu’un débutant), soit par la formation.
Comme la constitution de capital humain rend ceux
qui l’acquièrent plus productifs, elle engendre une
augmentation de leurs revenus. Il s’agit donc d’un
investissement, exactement comme l’investissement en équipements productifs.
Chômage - Le chômage est une situation de déséquilibre qui affecte le marché du travail lorsque la
demande de travail (exprimée par les entreprises)
est inférieure à l’offre de travail (proposée par les
salariés potentiels). Le chômage résulte donc d’un
excès de l’offre de travail par rapport à la demande
de travail exprimée.
Commerce bilatéral - Le commerce bilatéral correspond aux échanges entre deux pays seulement
(importations et exportations réciproques)
Compétitivité d’une économie (ou d’un territoire) - La compétitivité d’une économie ou
d’un territoire est sa capacité à affronter, avec
un avantage de prix ou de qualité, la concurrence
des autres territoires. Cette compétitivité de l’économie ou du territoire repose donc à la fois sur la
compétitivité-prix et sur la compétitivité structurelle
de ses entreprises.
Croissance économique - La croissance économique correspond à l’augmentation des quantités
de marchandises (biens ou services) produites
et vendues au cours d’un intervalle de temps
(en général l’année). Elle se mesure par le taux
d’accroissement du PIB sur cette période. La
croissance économique se traduit par une augmentation des revenus distribuables et contribue
à l’élévation du niveau de vie de la population.
Croissance extensive - La croissance extensive est
une forme de croissance économique qui se traduit
par une augmentation de l’activité économique
strictement proportionnelle à celle des quantités
de facteurs de production utilisés. Dans la croissance extensive, l’augmentation de la production
résulte donc de l’augmentation de la quantité de
facteurs mis en œuvre.
Croissance intensive - La croissance intensive est
une forme de croissance économique qui se traduit
par une augmentation de l’activité économique
plus que proportionnelle à celle des quantités
de facteurs de production utilisés. Dans la croissance intensive, l’augmentation de la production
résulte donc de l’amélioration de l’efficacité de
la combinaison productive, c’est-à-dire des gains
de productivité, sans qu’il y ait nécessairement
une augmentation des quantités de facteurs de
production utilisés.
Décile - Le décile est une valeur statistique qui
désigne la dixième partie d’une distribution statistique. Il fournit des indications sur la répartition
d’une population par rapport à un critère donné.
Dérégulation - La dérégulation correspond à la
suppression ou la réduction des interventions
publiques dans un secteur économique (ex. : le
secteur du transport aérien) ou une profession
donnée. Elle consiste à favoriser la concurrence,
par exemple en laissant les entreprises du secteur
fixer librement leurs prix.
Développement économique - Le développement
économique correspond à un ensemble de changements (productifs ou sociaux) dont le résultat
est d’améliorer les conditions d’existence d’une
population donnée dans son ensemble. Il existe
une corrélation étroite entre croissance et développement dans la mesure où bon nombre d’améliorations des conditions d’existence d’une population
supposent une augmentation des revenus et/ou
des quantités produites.
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
1 Analyser méthodiquement chaque consigne (cf. cas 1) et identifier les consignes
implicites.
154
© Delagrave Éditions, 2014
Éditions Delagrave – 5, allée de la 2e D.B. – 75015 Paris
www.editions-delagrave.fr
ISBN : 978-2-206-20009-5
3
s o m m a i r e
Thème 1
1 Le prix et les décisions des agents économiques. . . . . . . . 7
Cas Develo2i
Les règles de fonctionnement d’un marché. . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
L’influence du prix ou de ses variations sur les décisions
des agents économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
L’ent ra în ement Corncop’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
pa rtie 1 pa rtie 2
it
La coordination des
décisions économiques
par l’échange
cha p i tr e
cha p i tr e
2 La monnaie dans l’échange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Cas Fédération Bancaire Française
pa rtie 1 La monnaie : un bien particulier. . . . . . . . . . . . . .
pa rtie 2 Les effets de la variation de la masse monétaire .
Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . 18
. . . . . . . . . . . 20
. . . . . . . . . . . 22
. . . . . . . . . . . 24
L’ent ra în ement La CFAD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3 L’état et le fonctionnement du marché . . . . . . . . . . . . . . 27
t ra
cha p i tr e
Cas Airtra
Le cadre institutionnel du marché du transport aérien
de voyageurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
pa rtie 2 L’intervention de l’État dans la gestion des biens publics
et des externalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
L’ent ra în ement Le Bassin d’Arcachon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
pa rtie 1
cha p i tr e
4 L’ouverture des économies. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Cas Laboratoire Médicalis
L’appréciation de la situation d’un pays du point de vue
de son commerce extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
pa rtie 2 Les relations commerciales entre deux pays et l’influence
des taux de change . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
L’ent ra în ement Lifto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
pa rtie 1
cha p i tr e
5 Les fondements de l’échange international
de biens et de services. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Cas Union des Industries Textiles
Les flux internationaux de biens et de services . . . . . . . . . . . . . 50
Les échanges de textile et la nouvelle Division Internationale
du Travail (DIT). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
L’ent ra în ement Auditéco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Thème 2
La création de richesses
et la croissance
économique
cha p i tr e
6 L’amélioration du niveau de vie et le développement
économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Cas Sentor
pa rtie 1 L’amélioration du niveau de vie en Inde . .
pa rtie 2 Croissance et développement économique .
Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . 60
. . . . . . . . . . . . . . . . . 62
. . . . . . . . . . . . . . . . . 64
. . . . . . . . . . . . . . . . . 66
L’ent ra în ement Projets solidaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
cha p i tr e
7 Le développement durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Cas Fructéa
Agriculture et développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Les effets du développement durable sur les décisions
des agents économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Le s Not ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
L’e ssentie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
L’ent ra în ement Région Poitou-Charentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
pa rtie 1 pa rtie 2 4
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
ex
pa rtie 1 pa rtie 2 cha p i tr e
8 Les facteurs de croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Cas Agence Française de Développement
Mobilisation des facteurs de production au service
de la croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
pa rtie 2 Le rôle des investissements pour assurer la pérennité
de la croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
L’e sse ntie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
L’e nt ra înement Investment Angels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
it
pa rtie 1
cha p i tr e
9 Les firmes multinationales dans l’économie mondiale . . . 89
Cas Brésil
Les flux d’IDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Les effets des stratégies des FMN sur les pays d’accueil
et sur les pays d’origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
L’e sse ntie l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
L’e nt ra înement LivreExpress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
t ra
pa rtie 1 pa rtie 2 Thème 3
La répartition
des richesses
cha p i tr e
10 Le partage inégal des revenus et du patrimoine. . . . . . . . 99
Cas Observatoire des inégalités
pa rtie 1 L’inégal partage des richesses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pa rtie 2 L’évolution des inégalités de revenus dans les pays développés. .
Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’e ntra înement Auto France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
cha p i tr e
. 100
. 102
. 104
. 106
. 107
11 La formation des salaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Cas Insee
Les inégalités de salaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
L’État, les syndicats et la concurrence internationale :
impacts sur les niveaux de salaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
L’e ntra înement CCI de La Rochelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
pa rtie 1 pa rtie 2 cha p i tr e
12 La politique de redistribution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Cas Centre du Travail Social
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
ex
pa rtie 1 Objectifs et instruments de la redistribution . . . . . . . . . . . . .
pa rtie 2 Efficacité économique et sociale de la redistribution. . . . . . . . .
pa rtie 3 Principes fondamentaux des réformes de la protection sociale. .
Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’e ntra înement Politique régionale pour l’enseignement supérieur . . . . .
cha p i tr e
. . 120
. . 122
. . 124
. . 126
. . 128
. . 129
13 Une répartition inégale des richesses au niveau mondial. . 131
Cas Aidinter
Les inégalités dans le monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
Une illustration des inégalités mondiales aujourd’hui :
la comparaison entre un pays émergent et un PMA. . . . . . . . . . . . 134
Le s No tion s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
L’e sse ntiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
L’e ntra înement Oxfam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
pa rtie 1 pa rtie 2 p r é pa r ati o n à l’e xa m en
Comment aborder l’épreuve d’économie des BTS Tertiaires. . . . . . . . . . . . . 141
Les verbes directeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Sigles et acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
5
La coordination des décisions économiques par l’échange
1.2 La dimension internationale de l’échange
tHÈME 1
CHA P I T R E
4
it
L’ouverture
des économies
LES CoMPÉtEnCES
Apprécier le degré d’ouverture
d’une économie ou de secteurs.
Interpréter les soldes du compte
des transactions courantes.
Identifier les influences du taux
de change sur la décision d’agents
économiques.
t ra
L’ouverture des économies se traduit par une forte progression des échanges internationaux. Dans leurs relations avec
l’extérieur, les agents économiques doivent prendre en compte
le niveau du taux de change dès lors qu’ils effectuent des
règlements en devises.
Le cas MÉDICALIS proposé ci-dessous s’inscrit dans un contexte
de commerce bilatéral France/Japon. Monsieur Rives, directeur
général du laboratoire MÉDICALIS qui importe des produits américains et envisage d’exporter au Japon, s’inquiète de l’évolution
des taux de change sur son activité.
L’étude qu’il décide de mener va permettre d’apprécier et de
comparer la situation de la France avec celle du Japon, du point
de vue de leur commerce extérieur Partie 1 puis de mesurer
l’influence des taux de change sur le volume des échanges
Partie 2 .
CAS LABoRAtoiRE MÉDiCALiS
L
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
ex
e laboratoire MÉDICALIS, leader français du marché des
gants chirurgicaux en latex, a implanté son principal site
de production dans la zone industrielle sud-est de Rennes.
Pour la fabrication des gants, le laboratoire importe des
matières premières des États-Unis.
Le laboratoire MÉDICALIS exporte ses produits en Belgique, en Italie,
au Maroc, en Irlande, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne
et en Pologne. Ses clients sont des cabinets médicaux, des cliniques et
des groupes hospitaliers. Au 31 juillet 2013, le laboratoire MÉDICALIS a réalisé
15 % de son chiffre d’affaires à l’Export, soit 3 millions d’euros, ce qui représente une progression de
10 % par rapport à 2012.
Monsieur Rives, directeur général du laboratoire MÉDICALIS, envisage désormais la distribution de ses
produits dans de grands hôpitaux au Japon, au Vietnam et en Malaisie. Dans le domaine du traitement
médical, le Japon est le deuxième marché derrière les États-Unis et les dépenses de santé y augmentent
de façon régulière avec le vieillissement de la population.
Monsieur Rives doit présenter son projet de développement stratégique au Japon devant le conseil
d’administration du laboratoire MÉDICALIS.
Vous êtes assistant(e) dans le service de développement international du laboratoire MÉDICALIS et
travaillez sous la responsabilité de Monsieur Rives. Il vous confie, à cet effet, un dossier documentaire
Documents 1 à 7 et Ressources 1 à 5 . Vous avez pour mission de l’aider à construire son argumentation
et de justifier la pertinence de ce choix.
CHAPITRE 4 L’ouverture des économies
39
LE CAS
PARTIE 1 :
L’appréciation de la situation
d’un pays du point de vue
de son commerce extérieur
it
CAS LABoRAtoiRE MÉDiCALiS
M
onsieur Rives s’interroge sur la possibilité
d’accéder au marché japonais et souhaite
disposer d’éléments sur les caractéristiques du
commerce extérieur japonais, par comparaison
notamment avec celles du commerce extérieur
français.
t ra
Il vous charge tout d’abord de caractériser la
situation française en matière de commerce
extérieur puis de comparer l’ouverture de l’économie japonaise à celle de la France.
oBJECtiF 1 CARACTÉRISER LA SITUATION FRANÇAISE
1 Rappelez les définitions des soldes et indicateurs significatifs de la balance des paie-
Balance des
paiements
voir lexique,
p. 154
ments, effectuez les calculs pour la France et regroupez les résultats dans un tableau.
Document 2
Ressource 1
2 Commentez les résultats. Documents 1 et 2
oBJECtiF 2 COMPARER L’OUVERTURE DE DEUX ÉCONOMIES
3 Rappelez la définition de l’indicateur pertinent ici (degré d’ouverture), et effectuez
les calculs pour la France et le Japon en 2012. Documents 1 et 3 Ressource 1
(Les données relatives au commerce extérieur du Japon sont fournies en dollar.
Pour la conversion, vous utiliserez le taux de 1 euro = 1,2848 dollar qui correspond
à une approximation du taux de change en 2012.)
ex
4 Déduisez de ces résultats quel pays est le plus ouvert.
DOcument 1
Principaux importateurs et exportateurs de marchandises en 2012
Importations (en milliards de $)
États-Unis
2 700
2 300
1 900
Chine
Allemagne
Allemagne
1 500
Japon
1 100
700
France
Pays-Bas
300
100
0
200
400
600
800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400
Exportations
(en milliards de $)
Source : Statistiques du commerce international, OMC 2013.
40
tHÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
3 100
Extrait de la balance des paiements
de la France en 2012 (en millions d’euros)
Place de la France dans le commerce mondial en 2011
DOcument 2
Débits
Soldes
1.
COMPTE DE TRANSACTIONS COURANTES
Crédits
773 579
818 004
– 44 423
1.1
Biens
437 827
508 405
– 70 581
423 642
494 798
– 71 155
2 611
5 614
– 3 004
Marchandises générales
1.1.2
Avitaillement
1.1.3
it
1.1.1
Travail à façon et réparations
1.2
Services
11 573
7 993
3 580
168 287
135 658
32 630
35 190
35 581
– 391
41 680
30 405
11 275
Transports
1.2.2
Voyages
1.2.3
Services de communication
5 672
3 756
1 921
1.2.4
Services de construction
3 690
1 866
1 827
1.2.5
Services d’assurance
2 486
1 148
1 340
1.2.6
Services financiers
5 064
3 508
1 555
1.2.7
Services d’informatique et d’information
4 861
6 455
– 1 591
1.2.8
Redevances et droits de licence
9 638
7 448
2 187
55 488
41 678
13 809
3 876
3 504
371
638
305
331
143 324
113 643
29 682
Rémunérations des salariés
16 337
878
15 458
Revenus des investissements
126 988
112 764
14 224
24 141
60 297
– 36 157
15 006
32 557
– 17 550
9 132
27 737
– 18 607
t ra
1.2.1
1.2.9
Autres services aux entreprises
1.2.10
Services personnels, culturels et récréatifs
1.2.11
Services des administrations publiques
1.3
1.3.1
1.3.2
1.4
Revenus
Transferts courants
1.4.1
Secteur des administrations publiques
1.4.2
Autres secteurs
ex
www.banque-france.fr
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
DOcument 3
Le commerce mondial en 2012 : quelques chiffres
Commerce extérieur
PIB
Importations
Exportations
France en millions d’euros
644 063
606 114
2 032 300
Japon en millions de dollars
885 845
798 567
5 960 000
Demande mondiale
17 930 469 millions de dollars
D’après les données de la Commission européenne (AMECO)
CHAPITRE 4 L’ouverture des économies
41
LE CAS
PARTIE 2 :
Les relations commerciales entre deux
pays et l’influence des taux de change
CAS LABoRAtoiRE MÉDiCALiS
L
t ra
it
e laboratoire MÉDICALIS, basé en France, utilise l’euro comme monnaie
de facturation et de règlement pour ses échanges dans le cadre
national et intra-européen.
En revanche, lorsqu’il importe des matières premières des États-Unis,
ses achats lui sont facturés en dollar. Monsieur Rives vous a indiqué
que le service Achats et le service Export suivaient très régulièrement les
variations du taux de change de l’euro par rapport au dollar.
Il vous demande de lui expliquer dans quelle mesure une variation du taux de change
yen/euro pourra avoir une incidence sur les exportations de MÉDICALIS vers le Japon.
oBJECtiF 3 CARACTÉRISER LE COMMERCE BILATÉRAL FRANCE/JAPON
Commerce
bilatéral
voir lexique,
p. 154
1 Repérez, à partir des données 2011, les aspects les plus significatifs (place de chaque
pays dans les échanges de son partenaire ; secteurs les plus représentés ; etc.) des
échanges bilatéraux France/Japon. Documents 4 et 5 Ressource 1
2 Rédigez, à l’attention de Monsieur Rives, un paragraphe structuré et argumenté qui
permet de caractériser le commerce bilatéral France/Japon.
oBJECtiF 4 ANALYSER L’INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE SUR LES IMPORTATIONS ET LES EXPORTATIONS
3 Présentez la notion de taux de change (un prix particulier). Ressource 2
4 En ce qui concerne l’évolution du taux de change euro/dollar :
a. justifiez l’intérêt de la surveillance du taux de change euro/dollar par le laboratoire
MÉDICALIS ; Ressources 3 et 4
b. vérifiez si l’euro a eu tendance à s’apprécier (augmenter) ou à se déprécier (diminuer)
par rapport au dollar. Ressource 3
5 Proposez à Monsieur Rives une explication schématique de l’impact, pour le laboratoire
ex
MÉDICALIS, d’une variation du taux de change euro/yen, à la hausse d’une part, à la baisse
d’autre part. Documents 6 et 7 Ressources 4 et 5
Structure du commerce extérieur français vis-à-vis du Japon, en 2011
Énergie + divers
Biens de
consommation
Biens
intermédiaires
1,3 %
7%
16 %
37%
21 %
9%
15 %
14 %
Agroalimentaire
13 %
Mécanique, électrique,
électronique, informatique
Biens
intermédiaires
15 %
18 %
Structure des
importations
françaises du
JAPON (extérieur)
comparée à celle du
total des
importations
françaises (intérieur)
16 %
2011
19 %
Transport
26 %
24 %
comparée à celle du
total des
exportations
françaises (intérieur)
Biens de
consommation
12 %
1,4 %
Transport
24 %
Structure des
exportations
françaises vers le
JAPON (extérieur)
Énergie + divers
15 %
23 %
0,5 % Agroalimentaire
2011
9%
20 %
46 %
Mécanique, électrique,
électronique, informatique
www.tresor.economie.gouv.fr, 2012.
42
tHÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
DOcument 4
DOcument 5
Tendances récentes du commerce bilatéral France/Japon
La France vue du Japon
Le Japon vu de la France
FOURNISSEUR (rang)
Part du Japon dans
les importations françaises
2011
13e
13e
1,5 %
1,6 %
Part de la France dans
les exportations japonaises
11e
11e
FOURNISSEUR (rang)
Part de la France dans
les importations japonaises
2,0 %
11e
DÉFICIT
1,9 %
12e
Commerce extérieur français (en milliards d’euros)
vis-à-vis du Japon
2011
5,9
6,5
2011
24e
22e
0,9 %
1,0 %
16e
18e
Évolution
(2011/2010)
+ 10 %
DÉFICIT
1,5 %
1,4 %
14e
16e
Commerce extérieur japonais (en milliards de yens)
vis-à-vis de la France 2010
Exportations
580
Évolution
2011
(2011/2010)
640
+ 9 %
t ra
Exportations
2010
CLIENT (rang)
2010
it
CLIENT (rang)
Part du Japon dans
les exportations françaises
2010
Importations
Solde commercial
8,9
9,3
+ 5 %
Importations
– 3,0
– 2,8
– 7 %
Solde commercial
900
940
+ 4 %
– 320
– 300
– 6 %
GTA, douanes japonaises.
DOcument 6
Japon,
les exportations déçoivent
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
fr.reuters.com, mercredi 22 mai 2013.
Évolution historique
des cours de l’euro et du yen
Structurellement, l’économie japonaise a
intérêt à maintenir le yen au plus bas niveau
possible, dans la mesure où cette économie
est fortement exportatrice et où un yen faible
favorise les exportations.
ex
Le Japon a enregistré en avril un déficit
commercial pour le dixième mois d’affilée. […]
Les exportations ont progressé de 3,8 %
par rapport à avril 2012, marquant une
accélération après leur hausse de 1,1 % en
mars, mais les économistes attendaient une
augmentation plus forte, de 5,9 % […], grâce
à la dépréciation du yen.
Alourdies par la facture énergétique, les
importations ont, de leur côté, augmenté de
9,4 % sur un an, […] alors que les économistes
tablaient sur une croissance de 6,7 %.
Au total, le commerce extérieur japonais a
accusé un déficit de 879,9 milliards de yens
(6,6 milliards d’euros), un record pour un
mois d’avril depuis […] 1979. Les économistes s’attendaient en moyenne à un déficit
de 621,1 milliards. […]
La faiblesse du yen fait monter les importations et les exportations en valeur mais ses
bénéfices ne se font pas encore sentir sur les
volumes à l’exportation.
Les exportations vers les États-Unis ont
augmenté de 14,8 % en avril sur un an selon
les données du ministère, mais celles vers la
Chine n’ont progressé que de 0,3 %.
DOcument 7
La visée d’un yen bas est favorisée par la
politique monétaire et les décisions de la
Banque du Japon, qui intervient depuis
toujours via la fixation de taux d’intérêt les
plus bas possibles.
Lors de la crise financière mondiale de
l’automne 2008, les taux d’intérêt américains
et européens ont rapidement été revus à la
baisse et le yen s’est réapprécié brutalement.
L’incertitude qui plane sur la santé économique de la zone euro a ensuite plutôt à
nouveau œuvré en faveur d’une appréciation
du yen. […]
OCDE, www.oecd.org
CHAPITRE 4 L’ouverture des économies
43
LES notions
RESSOURCE 1
Les principaux indicateurs du commerce international
Indicateur
Mode de calcul
Interprétation
Solde de la (Exportations – Importations)
balance des
transactions
courantes
it
C’est un indicateur du commerce international
qui permet de mesurer la compétitivité économique d’un pays.
Exportations X 100
Taux de Importations
couverture Exportations
X 100
Demande mondiale
Indicateur du commerce international qui analyse la performance d’un pays sur le marché
mondial. Cet indicateur peut être calculé pour
une zone, un produit ou une entreprise.
t ra
Part de marché
C’est un indicateur du commerce international
qui mesure l’équilibre des échanges, l’indépendance économique d’un pays. Il peut être global
ou spécifique à un type de produit.
Degré d’ouverture
[(Exportations + Importations)/2] X 100 C’est un indicateur de la mesure des échanges
PIB
extérieurs d’un pays. Il indique la dépendance
du pays vis-à-vis de l’extérieur.
Taux d’importation
Importations X 100
PIB
C’est un indicateur de la dépendance extérieure
d’une économie.
Taux d’exportation
Exportations X 100
PIB
C’est un indicateur de la spécialisation internationale d’une économie.
F. Morelle, www.glossaire-international.com
RESSOURCE 2
Qu’est-ce que le taux de change ?
Le taux de change d’une devise (monnaie) est le cours,
c’est-à-dire le prix, de cette devise par rapport à une
autre devise. […]
ex
© Delagrave, 2014.
110
Évolution des taux de change 2012-2013
Base 100 en 2012
Livre sterling
Appréciation du taux de change
100
Dollar
Euro
Yen
90
Dépréciation du taux de change
80
2012
2013
Source : Bank of England
Lecture : le taux de change effectif
constitue un indice synthétique
de l’évolution des taux de change
bilatéraux d’une monnaie vis-à-vis
des monnaies de ses partenaires
commerciaux, pondérés par leur
poids dans les échanges commerciaux du pays de la monnaie
considérée.
Sur ce graphique, la hausse de
l’indice correspond à une appréciation du taux de change effectif
et inversement.
Alternatives Économiques n°322, mars 2013.
44
THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
RESSOURCE 3
RESSOURCE 4
Pourquoi les taux de change sont-ils importants ?
t ra
it
Les taux de change ont une grande importance pour l’économie d’un pays,
et en particulier pour son commerce extérieur. Par exemple, supposons que
l’euro s’apprécie par rapport au dollar, c’est-à-dire que le taux de change de
l’euro par rapport au dollar augmente et passe de 1 € = 1,35 $ à 1 € = 1,50 $
quelques mois plus tard.
S’agissant des marchandises et des services, les produits exportés par les
États-Unis vers les pays de la zone euro seront alors plus compétitifs.
Exemple : 1 DVD « made in USA » de 20 $ valait dans la zone euro 14,8 €
(soit 20 $/1,35 $). Il vaudra 13,3 € (soit 20 $/1,50 $) quelques mois après.
Inversement, les produits exportés à partir de la zone euro auront un prix plus
élevé en USD et seront moins compétitifs aux USA par rapport aux produits
locaux. […]
Enfin, au niveau des particuliers, avec une hausse de l’euro/dollar, les touristes
américains auront, dans la zone euro, un pouvoir d’achat en baisse, et inversement le séjour des touristes français ou allemands aux États-Unis leur reviendra
moins cher. […]
D’après le site www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Mots-de-la-finance/Taux-de-change
RESSOURCE 5
Effets d’une appréciation du taux de change sur le commerce extérieur
APPRÉCIATION DU CHANGE
EFFETS INDIRECTS
Baisse du prix
des exportations
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
Baisse du prix
des importations
(en monnaie
domestique)
Baisse
des coûts
de production
ex
Hausse du prix
des exportations
(en devises)
Baisse de
la compétitivitéprix à l’exportation
Atténuation
de la baisse de
la compétitivitéprix à l’exportation
Atténuation de l’écart
de compétitivité-prix
entre produits
nationaux et produits
importés
Baisse des
exportations
Hausse des
exportations
Baisse des
importations
Hausse des
importations
D’après Insee.
CHAPITRE 4 L’ouverture des économies
45
L’ esse n t i el
L’ O UVERT
UVER T URE D ’UN E ÉCO N O MI
M IE
se traduit par
enregistrés
dans la
it
DES FLUX D’ÉCHANGES AVEC LE RESTE DU MONDE
LA BALANCE DES PAIEMENTS
SOLDE DES TRANSACTIONS
DES SOLDES
SIGNIFICATIFS
COURANTES
t ra
qui permet
de déterminer
SOLDE DU COMMERCE
EXTÉRIEUR
TAUX DE COUVERTURE
et de
calculer
DES INDICATEURS
DU COMMERCE
INTÉRIEUR
TAUX D’EXPORTATION
TAUX D’IMPORTATION
DEGRÉ D’OUVERTURE
dont la
baisse
entraîne
dont la
hausse
entraîne
46
UNE
DÉPRÉCIATION
DE LA MONNAIE
NATIONALE
UNE
APPRÉCIATION
DE LA MONNAIE
NATIONALE
HAUSSE DU PRIX
DES IMPORTATIONS
Priorité aux produits
nationaux et/ou
augmentation des coûts
BAISSE DU PRIX
DES EXPORTATIONS
Exportations facilitées
BAISSE DU PRIX
DES IMPORTATIONS
Augmentation des
importations et/ou
réduction des coûts
HAUSSE DU PRIX
DES EXPORTATIONS
Exportations plus difficiles,
efforts de compétitivité
structurelle (hors prix)
THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
LE TAUX DE CHANGE DE LA MONNAIE « NATIONALE »
PAR RAPPORT AUX AUTRES DEVISES
ex
en partie
conditionnés
par
L’ E n t R A Î n E M E n t
Lifto
L
t ra
it
ifto est une ETI (Entreprise de taille intermédiaire) lilloise spécialisée dans la fabrication de cabines
d’ascenseur. Sa clientèle internationale lui confère une notoriété qui lui vaut de participer à de
nombreux projets architecturaux.
Monsieur Bastien occupe, chez Lifto, les fonctions de responsable du processus de fabrication. Depuis
quelques mois, les approvisionnements de caoutchouc constituent une sorte de goulet d’étranglement
pour le site de production et Monsieur Bastien envisage de mettre fin aux relations de l’entreprise
avec son fournisseur actuel, situé aux Pays-Bas. Lors d’un salon professionnel, il a pris un premier
contact avec un fournisseur américain qui jouit d’une excellente réputation.
Il s’interroge encore cependant sur le bien-fondé de ce choix de fournisseur à cause du risque de
change lié aux transactions réalisées avec des partenaires étrangers en dehors de la zone euro.
En effet, le fournisseur actuel facture ses produits en euro, tandis que le fournisseur américain exigera
un règlement en dollar. Or, Monsieur Bastien, habitué à vendre au Japon des cabines d’ascenseur que
lui-même facture en euro, sait bien que toute variation du taux de change euro/yen est susceptible
d’avoir un impact sur la compétitivité des produits de Lifto à l’exportation vers le Japon.
Afin de faciliter sa prise de décision, il vous demande de mener une étude sur les conséquences
pour Lifto d’une variation du cours de l’euro par rapport au yen et au dollar.
1
En prenant appui sur les informations fournies dans le document 1,
complétez les tableaux des documents 2 et 3.
2
Utilisez ces résultats pour aider Monsieur Bastien à présenter,
lors de la prochaine réunion du comité directeur, les incidences
sur la compétitivité-prix de l’entreprise, d’une dépréciation de l’euro
par rapport au dollar et d’une appréciation par rapport au yen.
Apprécier les incidences des variations de taux
de change à partir d’une situation d’entreprise
ex
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
CoMPÉtEnCES MÉtHoDoLoGiQUES
NB : Ce travail est avant tout destiné à vous permettre de disposer d’un exemple chiffré
qui illustre les incidences d’une variation des taux de change sur les décisions des agents
économiques.
Il doit vous donner la possibilité de vérifier que les mécanismes sont compris et pourront être
réinvestis dans le cadre d’une évaluation.
Quantifier les incidences d’une variation des taux de change sur le montant des factures
pour un importateur et pour un exportateur.
1
En déduire les conséquences en termes de compétitivité-prix pour l’entreprise, en tant
qu’importatrice de produits américains et exportatrice de produits vers le Japon.
2
3 Rédiger un paragraphe argumenté et structuré à la lumière des constats et analyses précédents (consigne 2 en particulier) et des connaissances du cours.
CHAPITRE 4 L’ouverture des économies
47
DOCUMENT 1
Euro, dollar et yen :
cours croisés au comptant, en date du 7 juillet 2013
Devises
euro
dollar
yen
euro (EUR)
–
1,2829
129,7360
dollar (USD)
0,7794
–
101,2050
yen (JPY)
0,0077
0,0099
–
Simulations : variations de cours euro/yen
t ra
DOCUMENT 2
it
www.boursorama.com
Hypothèse 1 :
dépréciation de 10 %
de l’euro face au yen
Hypothèse 2 :
cours stables,
situation inchangée
Hypothèse 3 :
appréciation de 10 %
de l’euro face au yen
Nombre de cabines
d’ascenseur vendues
100
100
100
Prix de la cabine en €
30 000 €
30 000 €
30 000 €
1 JPY =…
0,0077 €
Prix de la cabine en JPY (yen)
3 896 103 JPY
Total en JPY
389,61 millions JPY
Équivalent en €
3 000 000 €
3 000 000 €
Simulations : variations de cours euro/dollar
ex
DOCUMENT 3
3 000 000 €
Quantité de caoutchouc
achetée aux États-Unis
Prix au kg en $
Hypothèse 2 :
cours stables,
situation inchangée
Hypothèse 3 :
appréciation de 10 %
de l’euro face au dollar
500 tonnes
500 tonnes
500 tonnes
27,71 $
27,71 $
27,71 $
1 euro = …
1,2829 $
Prix au kg en €
21,60 €
Total en $
Équivalent en €
48
Hypothèse 1 :
dépréciation de 10 %
de l’euro face au dollar
13 855 000 $
13 855 000 $
13 855 000 $
€
€
€
THÈME 1 La coordination des décisions économiques par l’échange
© Delagrave 2014 – La photocopie non autorisée est un délit.
Dans les deux cas, les produits sont facturés dans la monnaie du vendeur/exportateur.
it
t ra
ex
ÉCONOMIE
Dans la même collection
www.editions-delagrave.fr
ISBN : 978-2-206-20009-5
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