Cours 1

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Chapitre 2 : De la rétine au cerveau
Intro : enregistrement de l’activité d’une fibre du nerf optique suite à un flash lumineux.
Observations :
Lors d’une
stimulation de la
rétine par un flash
lumineux, on
enregistre un
message nerveux
(ensemble
d’impulsions
électriques =
potentiels d’action)
au niveau du nerf optique.
Le message nerveux qui nait au niveau des photorécepteurs est conduit par le nerf optique vers le
cerveau.
L’exploration IRM fonctionnelle du cerveau montre (doc 1 page 356) que la vue d’une forme augmente
l’activité de certaines zones du cortex cérébral : le cortex occipital.
Le cortex :
Il s’agit de la matière grise périphérique « l’écorce » du cerveau, constitué de plusieurs couches de
neurones (et autres) interconnectés.
Dessous la matière blanche est constituée des axones des neurones corticaux.
2
Chez l’être humain son épaisseur est de 1 à 5 mm et sa surface de 0,26 m . Il est plissé et divisé en lobes
par des sillons plus profonds et en zones fonctionnelles : les aires.
Coupe transversale d’un hémisphère cérébral
IRMf : Dérivée de la résonance magnétique nucléaire, l’IRMf est utilisée pour étudier in vivo l’activité
d’un organe, par aimantation de l’hémoglobine dans ses formes oxygénée et désoxygénée. La
perturbation du signal de RMN émis par cette molécule permet d’observer l’afflux de sang oxygéné.
L’IRMf est notamment très utilisée en neurosciences, pour étudier en détail l’activité neurale lors des
événements sensorimoteurs, perceptifs, émotifs ou cognitifs.
I De la rétine au cerveau, des voies nerveuses. (& Page 356) TP4
1. le trajet des voies visuelles
Les voix nerveuses = nerfs optiques (avec chiasma) + relais optiques + fibres + cortex occipital
Les nerfs optiques, constitués des axones de cellules glandulaires de la rétines se prolongent jusqu’au
chiasma optique ou ils se croisent. Ils se ramifient dans les relais optiques (corps genouillés) où ils font
synapses avec des fibres qui se dirigent vers les cortex occipitaux (droit et gauche)
Dessin et image IRM d’un cerveau coupe coronale.
2. l’organisation fine des voies visuelles
L’étude de sections expérimentales (doc 2 page 356) ou de cas cliniques (TP4) nous a permis de
construire de façon plus précise le trajet des fibres issues de la rétine des 2 yeux.
ATTENTION :
Les objets situés en périphérie sont perçus par les rétines nasales
Tandis que
Les objets situés vers le centre du champ sont perçus par les rétines
temporales
II/ Le cortex est divisé en aires spécialisées. (& Page 357) TP4
- TP eduanatomist doc pages 310/311
1. Etude de quelques cas cliniques
Cas 1
L’aire V3 semble traiter les informations de forme de l’image.
Cas 2
L’aire V4 semble traiter les informations de couleur de l’image
Cas 3 :.
Le patient perçoit les
mouvements comme une
suite de photographies, son
aire V5 est altérée.
2. Le traitement de l’image par le cortex
Images d’IRMf :
V5 semble traiter les
informations de mouvement.
Les informations visuelles en provenance de la rétine sont transmises jusqu’au cortex occipital (aires V1
et V2) puis elles vont être traiter
- Quoi : dans le cortex temporal (V3, couleur ; V4, forme)
- Où : dans le cortex pariétal (V5, localisation et mouvement)
La perception finale provient du traitement des différentes composantes de l’image par des aires
spécialisées.
V2 V3 Remarques :
Cette théorie du « quoi, où » est aujourd’hui remise en question
La transmission des informations vers les différentes aires s’accompagne de nombreux relais
synaptiques.
Lisez le texte suivant :
« Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dans un mto n'a pas d'ipmrotncae, la
suele coshe ipmrotnate ets que la pmeirère et la drenèire soinet à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas
un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porblème. C'est prace que la creaveu hmauin ne lit
pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot. »
Etude de l’université de Cambridge.
La zone de
reconnaissance des mots
est d'autant plus activée
que les lettres sont
connues, fréquentes,
associables et
correspondent à un mot
réel.
BILAN
La vision est donc une construction mentale qui provient de la coopération de plusieurs aires
corticales :
- les aires traitant les messages nerveux en provenance de la rétine (différentes aires traitant les
différentes composantes de l’image)
- les aires mobilisant la mémoire et l’apprentissage.
NB : les illusions optiques :
Les illusions sont les témoins des mécanismes de la vision. Elles confirment que notre perception du
monde est assez éloignée de la photographie. Elle est le résultat :
- d'une stimulation des photorécepteurs rétiniens, qui peuvent subir des phénomènes de fatigue.
- et surtout d'une construction mentale, à partir des messages nerveux reçus, parfois erronés.
Le cerveau cherche à mettre du sens partout, même là où il n'y en a pas. Alors, il en fait trop, amplifiant
les contrastes, créant contours, couleurs, perspectives, reliefs, mouvements, en fonction de ce qu'il
connaît. En effet, malgré une organisation générale commune du cortex visuel, les apprentissages et le
vécu diffèrent d'une personne à l'autre, d'où une sensibilité variable à certaines illusions.
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