TOC: en contexte ou hors contexte? Audet, Jean-Sébastien Co-auteurs : Melha Zidani, Stella-Marie Paradisis Directeur de recherche : Frederick Aardema Le Trouble Obsessionnel-Compulsif (TOC) est caractérisé par la présence d’obsessions et de compulsions (APA, 2013). Plusieurs études se sont concentrées sur les éléments déclencheurs du TOC («triggers»), particulièrement le contexte (ex : Julien, Aardema & O’Connor, 2009) et les composantes du soi (Aardema et al. 2010). Il est donc mis en hypothèse que l’apparition hors-contexte des intrusions signifie qu’une composante interne, ici la peur face au soi (i.e. la peur de ce qu’une personne est ou pourrait devenir), serait à l’origine des intrusions. Un échantillon de 214 étudiants universitaire a rapporté une intrusion qui a été classifié en fonction de son thème, de sa pertinence au TOC, de son contexte d’apparition et de sa concordance aux valeurs de la personne. Les intrusions pertinentes au TOC arrivent presque exclusivement hors-contexte et la peur face au soi est plus élevée chez les intrusions TOC de type répugnantes, ce qui vient confirmer l’hypothèse. @Psy pour l'assistance au traitement de la dépression et à la prévention du suicide: résultats préliminaires Bibaud-De Serres, Antoine Directeur de recherche : Réal Labelle L’application pour téléphone intelligent @Psy ASSISTANCE est un outil conçu pour aider le traitement de la dépression et contribuer à la prévention du suicide. Développée par l’équipe de Labelle et Bibaud-De Serres (UQÀM et IUSMM), cette application a récemment été retenue dans le Top 5 des grandes innovations montréalaises alliant santé et industries créatives au Sommet de Montréal sur les innovations. Cette conférence destinée aux cliniciens et aux chercheurs vise à présenter l’application ainsi que les travaux préliminaires entourant sa validation. Il s’avère que l’@Psy ASSISTANCE est bien reçue dans des essais avec des échantillons 1) de professionnels de la santé mentale (N = 145); 2) de doctorants et de professeurs en psychologie (N = 7) et 3) de patients dépressifs (N = 2). Enfin, une discussion est amorcée sur les aspects méthodologiques, les perspectives de recherche et les défis associés à ce type de recherche novatrice. Exploration de jouets à caractère perceptif et intérêts chez les enfants TSA lors d'une situation de jeu standardisée Bilodeau, Virginie Directeur de recherche : Claudine Jacques Contexte théorique : Les TSA présentent souvent des intérêts restreints qui les poussent à explorer un domaine au détriment des autres et qui selon certains auteurs limitent leurs apprentissages. (Pierce et Courchesne, 2001).Dans leur domaine d’intérêt, ils arrivent pourtant à faire des apprentissages et développent même parfois une expertise. Hypothèse : Ainsi, si les enfants TSA étaient plus exposés à ce qui les intéresse, on peut penser qu’ils exploreraient et feraient des apprentissages dans des domaines plus variés et ce, sans que des interventions spécifiques soient nécessaires. Méthode : Pour vérifier cette hypothèse, une situation de jeu standardisée de 10 minutes a été conçue. 39 enfants de 2 à 6 ans, (16 enfants typiques, 13 enfants TSA et 10 enfants ayant un retard de développement) ont été exposés à 34 jouets choisis pour leurs propriétés perceptives et considérés attrayants pour les enfants TSA. La comparaison avec le groupe retard de développement permettait de s’assurer que l’exploration restreinte est spécifique à l’autisme. Durant les 5 premières minutes, les enfants étaient laissés à eux-mêmes et libres de choisir le jouet (jeu libre) tandis que durant les 5 minutes suivantes, l’expérimentateur actionnait le jouet choisi par l'enfant (jeu semi-libre). Ces situations de jeu ont été filmées, puis codées par des codificateurs aveugles quant au groupe d'appartenance de l’enfant. Résultats : Les analyses démontrent qu’il n’y a aucune différence significative quant au nombre de jouets explorés, et au temps moyen consacré par jouet entre chacun des groupes. Cependant, les intérêts des TSA semblent se distinguer des autres groupes puisqu’ils ont davantage exploré les balles texturées et les jouets qu’ils peuvent aligner tandis que les autres enfants étaient davantage attirés par les jouets qui émettent un son. Conclusion : Ces résultats portent à croire que lorsque les enfants TSA sont exposés à des jouets qui les intéressent, leur exploration devient moins restreinte et devient même comparable à celle des enfants typiques. Il s’agit d’une piste intéressante pour l’intervention puisque cela suggère qu’il pourrait être plus efficace de tenter d’augmenter l’intérêt pour d’autres domaines plutôt que de diminuer l’intérêt pour ceux qui sont considérés comme restreints et trop intenses. An interactive guide for better management in primary care of chronic physical illnesses for persons who also have severe mental illness: preliminary results of a user-led R&D process. Boisvert, Christine Directeur de recherche : Jean-François Pelletier Introduction: Even in countries with universal healthcare systems, excess mortality rates due to physical chronic diseases in patients also suffering from serious mental illness like schizophrenia is such that their life expectancy could be lessened by up to 20 years. The possible explanations for this disparity include: unhealthy habits (i.e. smoking; lack of exercise); side-effects of psychotropic medication; delays in the detection or initial presentation leading to a more advanced disease at diagnosis; and inequity of access to services. This paper reports on the active contribution of patient research partners to the development of an interactive guide for improved access in primary care for p. 1 patients with serious mental illness. Methods: A participatory action research design was used to engage patients with mental illness as full research partners for a strategy for patient-oriented research in primary care for persons with schizophrenia who also have chronic physical illnesses. This strategy was also developed in partnership with a health and social services centre responsible for the health of the population of a territory with about 100,000 inhabitants in East-end Montreal, Canada. A new interactive guide was developed by patient research partners and used by 146 participating patients with serious mental illness who live on this territory, for them to be better prepared for their medical appointment with a General Practitioner by becoming more aware of their own physical condition. Results: Patient research partners produced a series of 33 short videos depicting signs and symptoms of common chronic diseases and risk factors for the leading causes of mortality and study participants were able to complete the corresponding 33-item questionnaire on an electronic touch screen tablet. What proved to be most relevant in terms of interactivity was the dynamic that has developed among the study participants during the small group learning sessions, a training technique designed for healthcare professionals that was adapted for this project for, and with patients. Conclusion: This research has shown the feasibility and utility of participatory action research and patientoriented research approaches to the R&D process of a new medical tool and intervention for patients with serious mental illness, and its acceptability for addressing inequity of this disadvantaged population in terms of access to primary care providers. This approach shows promise in attempts to reduce the increased comorbidity of chronic physical illness and premature deaths in people with mental illness by fostering awareness and discussion among patients. L’impact du soutien social en phase aiguë sur le développement de l’état de stress post-traumatique chez les victimes d’actes criminels violents : analyse différenciée selon le sexe. Bourgeois, Catherine Directeur de recherche : Christophe Fortin Problématique: Le soutien social constitue à la fois un facteur de risque et de protection du développement de l’état de stress posttraumatique (ESPT) chez les victimes d’actes criminels violents (VACV), particulièrement auprès des femmes. Objectif : Déterminer l’impact du soutien social sur le diagnostic d’état de stress post-traumatique chez les VACV selon le sexe. Méthode : 82 VACV ont complété l’Entrevue clinique dirigée pour le DSM-IV-TR, mesurant l’ESPT, 4 à 6 semaines après l’agression. Ils ont également complété le Questionnaire de satisfaction à l’égard du soutien social lors des quatre semaines suivant l’agression. La prévalence et la satisfaction du soutien social reçu des proches, des professionnels et des intervenants des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) ont été mesurées. Les taux de satisfaction et de prévalence relatifs à chacun des groupes d’aidants ont été comparés à l’aide de khi carré. Résultats : Les résultats aux tests de khi carré indiquent que les femmes ayant les taux plus élevés de prévalence et de satisfaction quant au soutien reçu par les professionnels ont significativement plus d’ESPT clinique et sous-clinique (ps <0,05) deux mois après l’acte criminel. Conclusion: Le soutien social reçu des professionnels est lié au diagnostic d’ESPT chez les femmes VACV. Néanmoins, ces résultats se doivent d’être interprétés avec prudence et pourraient s’expliquer par l’effet d’une troisième variable, soit la gravité de l’événement criminel vécu, qui peut influencer le recours aux différences instances de soutien professionnelles. Ils pourraient également s’expliquer par le cours laps de temps entre la mesure du soutien social et celle de l’ESPT. Les prochaines études devront donc se centrer sur l’impact à long terme du soutien social reçu par les VACV sur l’ESPT et devront tenir compte des différentes instances de soutien professionnelles auxquelles les victimes ont recours. Situation de stimulation de Montréal: Association entre émotions et jouets durant une session de jeu libre et semi-libre chez les enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme. Cimon-Paquet, Catherine Directeur de recherche : Claudine Jacques Contexte théorique: Des études basées sur des vidéos personnels, sur la perception des parents, ainsi que sur des expérimentations en laboratoire ont montré que les enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme (TSA) démontrent moins d'affects positifs que les enfants typiques (Sullivan & Lewis, 2003; Yirmiya et al, 1989; Caps et al, 1993). Cette différence ne serait pas présente en situation de jeu (Sullivan & Lewis, 2003). L'expression des émotions positives chez les enfants TSA pourrait donc dépendre de leur environnement. Hypothèses: Les enfants ayant un TSA démontreront autant d'émotions positives que les enfants suivant un développement typique lors d'une situation de jeu libre et semi-libre. Méthode: Des chercheurs de l'Hôpital Rivière-des-Prairies ont développé une situation de jeu standardisée dans laquelle les 34 jouets mis à la disposition de l'enfant ont été sélectionnés pour leurs propriétés perceptives par des cliniciens spécialisés en TSA. Ainsi, 9 enfants présentant un TSA et 6 enfants suivant un développement typique âgés de 18 à 72 mois ont été filmés lors de l’exposition à la situation de jeu. Les émotions démontrées par les enfants des deux groupes ont été cotées à l'aide du logiciel Observer par des codificateurs aveugles quant à leur groupe d'appartenance. Résultats: Les résultats démontrent que les enfants TSA ont exprimé significativement plus d’émotions positives que les enfants du groupe contrôle lors de la session de jeu libre et semi-libre (p < 0,01). De plus, l'analyse des vidéos a permis de déterminer que l'expression d’émotions positives chez les enfants autistes était plus fréquente pour certains jouets en particulier. Ainsi, les jouets qui étaient le plus fréquemment associés à l'expression d'émotions positives étaient les lettres et chiffres, les blocs sonores et les hélicoptères. Les jouets ayant suscité des émotions positives chez les enfants ayant un développement typique étaient la balle sons et lumières et les blocs sonores. Conclusion: Cette étude suggère que l’expression des émotions chez les enfants TSA dépendrait en effet du contexte dans lequel ils se trouvent, mais plus particulièrement des types de stimuli qui leur sont présentés. p. 2 Une application mobile pour les victimes d'intimidation par les pairs: Examen des récits d'expérience et d'efficacité du point de vue des utilisateurs. Danel, Anaïs Directeur de recherche : Isabelle Ouellet-Morin Résumé : L'intimidation par les pairs (IPP) est un enjeu dont le Québec a pleinement pris conscience en 2011, suite au suicide d'une adolescente victime d'intimidation. Cette forme de victimisation n'est pas unique. On estime à environ 20 % la prévalence d'IPP au Canada. L'IPP est associée à de nombreuses conséquences néfastes sur l'équilibre émotionnel, psychologique et scolaire des jeunes victimes. Afin de réduire l’incidence de l’IPP et d'en prévenir ses conséquences, le gouvernement québécois a soumis, en juin 2012, la loi visant à prévenir et à combattre l'intimidation et la violence à l'école, obligeant tous les établissements scolaires du Québec à instaurer un plan d'action pour lutter contre l'intimidation. Or, cette demande formulée aux écoles contraste avec le fait que la majorité des interventions ciblant de près ou de loin l’intimidation ne sont pas évaluées empiriquement et qu’elles ne ciblent pas directement les victimes. Intervenir auprès des victimes permettrait à ces derniers d’acquérir les habiletés personnelles pour diminuer les expériences d’IPP vécues et peutêtre même de prévenir l’émergence de problèmes émotionnels et du comportement (ou leur détérioration). C'est dans ce contexte que l'application mobile «+Fort» a été développée. Cette application comporte trois volets: informer les utilisateurs sur l'IPP, permettre de mieux comprendre leurs expériences d'IPP en évaluant la fréquence, les types et les contextes où ils vivent de l'IPP le plus souvent et encourager l’expérimentation de diverses stratégies pour diminuer l'IPP. L’étude a trois objectifs spécifiques: (1) Décrire l'expérience d’utilisation de +Fort auprès des jeunes victimes; (2) Identifier l'utilité de +Fort à partir des impressions des jeunes telles que recueillies par le biais d’entretiens; et (3) Approfondir le rôle que joue +Fort auprès des victimes d'IPP, notamment comme source de soutien selon le témoignage de celles-ci. Nous émettons aussi l'hypothèse que +Fort remplirait le rôle d'un gardien pour les victimes d'IPP et cela, grâce aux informations transmises sur la manière dont s'opère l'IPP et grâce au suivi qu'offrent les évaluations journalières. Notre échantillon est constitué de 15 jeunes (12 à 16 ans) vivant de l'IPP et habitant la région de Montréal. Plusieurs questionnaires (Multidimensional PeerVictimization Scale, le Youth Self-Report et le Olweus Bullying Victim Questionnaire) seront complétés avant et après l'utilisation de +Fort afin d'en évaluer les éventuels effets. La période d'utilisation sera suivie d'une entrevue individuelle. L’adoption d’une approche qualitative permettra de recueillir des informations précises et nuancées sur l’intimidation vécue et l’utilisation de +Fort et ce, selon le point de vue des victimes. La collecte des données est en cours, mais celles-ci sont analysées progressivement. Suite aux lectures répétées des verbatim, une analyse thématique est actuellement élaborée. Ce type d'analyse est indiqué lorsque peu d'études suivant une méthode qualitative ont été effectuées, ce qui est notre cas. Les entretiens suivent une analyse verticale pour dégager et ajuster les thèmes principaux et évaluer la saturation empirique. Le matériel est ensuite analysé horizontalement pour faire ressortir les différences et les similarités des points de vue des jeunes. En conclusion, cette recherche permettra de mieux comprendre ce que vivent les victimes d’intimidation afin de mieux intervenir auprès d’elles et d’anticiper la pertinence d’une application mobile comme outil complémentaire aux interventions existantes. Description du comportement non verbal chez des sujets soumis à un stress psychosocial en laboratoire Dufour, Pierre Directeur de recherche : Pierrich Plusquellec Bien que populaire auprès du grand public, les sciences de la communication non verbale sont peu utilisées par les intervenants dans le domaine psychosocial, sans doute par manque d'outils disponibles d'une qualité acceptable. Cependant certains chercheurs s'intéressent depuis de nombreuses années aux indicateurs non verbaux qui peuvent se manifester en présence d'un trouble psychiatrique. Ainsi, il est aujourd'hui reconnu que les patients schizophrènes ont un déficit d'expressions faciales de leurs émotions. D'autres éminents chercheurs ont même mis en évidence une variation dans les comportements non verbaux de concert avec l'amélioration de l'état du patient. De nombreux troubles psychiatriques ont comme facteur de risque un haut niveau de stress chronique, et fournir aux intervenants du domaine de la santé des moyens observationnelles de détecter un stress pourrait permettre d'agir plus tôt. Les objectifs de ce projet sont de collecter les comportements non-verbaux (mouvements du corps, et expressions faciales) de sujets soumis en laboratoire à un stress psychosocial, puis utiliser la mesure physiologique du cortisol salivaire pour déceler des indicateurs non verbaux de stress. À long terme, intégrer ces indicateurs objectifs de stress dans des programmes de surveillance du stress chronique ou dans des formations destinés aux professionnels. Méthodologie : L'échantillon sera composé de 100 sujets masculins de 25 à 55 ans, issus d'une étude visant à évaluer la réactivité au stress, et à une tâche de provocation chez des sujets à risque. Les données présentées ici concernent les sujets soumis à un stress psychosocial validé d'une durée de 10 minutes, et une évaluation subjective du niveau de stress du sujet par des expérimentateurs. Les sujets ont été filmés et leur comportement analysé par l'intermédiaire de la plateforme Observer XT. Les indicateurs comportementaux ciblés sont issus d'une grille, l’Ethological Coding System for Interviews. Résultats : 25 sujets ont été codifiés pendant un test de stress psychosocial (durée moy=702,7s). Sur une échelle de 0 à 10, les sujets ont reçu une cote moyenne de 3.04 (s.d. 2). Une fréquence totale de 2083 comportements (tête, corps, mains) ont été codés. Plus le sujet est stressé, plus ses mains sont immobiles quand il se tait (r=.56, p<.005) mais plus elles sont en mouvement quand il parle (r=.47, p<.02), plus il ses genoux sont en flexion (r=.41, p<.004). Ces résultats se retrouvent quand on compare les 6 sujets les plus stressés avec les 6 sujets les moins stressés (25th vs 75th percentile). Discussion: ces résultats préliminaires nous incitent à continuer dans cette direction, tout en sachant que des mesures additionnelles vont enrichir notre projet: la mesure objective du niveau de stress du sujet par dosage du cortisol salivaire mais aussi le recours à la codification automatique des expressions faciales du sujet par le logiciel FACET de iMotions, inc. p. 3 Compassion fatigue among child protection workers: an examination of an adapted version of the Professional Quality of Life model Geoffrion, Steve Directeur de recherche : Stéphane Guay Background: Compassion fatigue is currently the dominant model in work-related stress studies that explain the consequences of caring for others on child protection workers. Objective: The current study provides a quantitative examination of compassion fatigue among child protection workers according to a version of the Professional Quality of Life model (ProQol) adapted for this occupation. Methods: Conducted with a representative sample of 301 Canadian child protection workers, the effects of exposure to workplace aggression, exposure to traumatic material and stress emanating from accountability on compassion fatigue are evaluated in a path analysis model. The mediating effects of gender roles, perceived organizational support, adherence to professional identity, coping ability and confidence in coping with patient aggression are tested. Results: Regarding compassion fatigue, exposure to workplace aggression, felt accountability and avoidant coping strategies had positive direct effects while masculine attitudes, adherence to professional identity and confidence in coping with client aggression had negative direct effects. Inconsistent mediations were found in the relation between workplace aggression and compassion through these three factors. Finally, adherence to professional identity and avoidance were found to partially mediate the effect between felt accountability and compassion fatigue. Conclusion: Findings strengthened the integration of a fourth variable in the compassion fatigue model: accountability stress. Findings also revealed factors that management can target in order to mitigate compassion fatigue: masculine traits, adherence to professional identity, positive appraisal/problem-solving and confidence in coping with patient aggression. Évaluation du potentiel intellectuel des enfants autistes d’âge préscolaire : une question de tests? Girard, Dominique Directeur de recherche : Isabelle Soulières Contexte théorique : Le diagnostic de l’autisme devrait se faire tôt dans l’enfance et indiquer la présence ou non de déficit intellectuel (APA, 2013). Par contre, les différents tests dépeignent les capacités des enfants autistes de façon très différente avec des écarts importants d'un test à l’autre (Charman et al., 2011). De plus, les tests développementaux utilisés ne représentent pas le potentiel des enfants autistes, ayant un parcours développemental très atypique. Alors, il est important de documenter la façon dont les l’intelligence des enfants autistes est évaluée par les différents tests disponibles (Dawson & Soulières, soumis). Objectif : Comparer la performance d’enfants autistes et typiques en utilisant le Mullen Scales of Early Learning et le Vineland Adaptive Behavior Scale à leur performance à divers tests d’intelligence, qui sont normés pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Méthode : 28 enfants (12 autistes, 21 typiques) âgés entre 18 et 60 mois ont été testés à l’aide du Mullen et du Vineland. Les enfants de 3 ans et plus ont été testés à l’aide du WPPSI-IV (6 autistes, 15 typiques) et du Leiter-3 (8 autistes, 15 typiques). Le Raven’s Colored Progressive Matrices board form (RCPM) a été administré aux enfants de 4 ans et plus (4 autistes, 13 typiques). Résultats : La performance au Leiter-3 est significativement plus élevée que la performance au WPPSI et au Vineland chez les enfants autistes (p<.05). Les enfants typiques ont également une performance significativement meilleure au Leiter-3 par rapport au Vineland (p<.05). Les enfants autistes ont obtenu le score moyen le plus faible au Mullen (IQ=62, SD=19.2; 9e percentile), suivi du Vineland (IQ=77, SD=12.3; 12ème percentile), du WPPSI-IV (IQ=79, SD=19.0; 17ème percentile), du Leiter-3 (IQ=95, SD=9.6; 39ème percentile) et du RCPM (score brute =14.00/36, SD=6.12; 61ème percentile). Les enfants typiques ont obtenu le score moyen le plus faible au Vineland (IQ=105, SD=14.7; 59ème percentile) suivi du Mullen (IQ=111, SD=18.1; 69ème percentile), du Leiter-3 (IQ=111, SD=8.4; 74ème percentile), du WPPSI-IV (IQ =120, SD=13.3; 84ème percentile) et du RCPM (score brute =20.25/36, SD=5.50; 92ème percentile). Conclusions : Ces résultats préliminaires indiquent que ’intelligence des jeunes enfants autistes pourrait être jugée de façon très différente en fonction du test administré. De grandes différences entre les scores obtenus au WPPSI-IV et au Leiter-3, ainsi qu’au Vineland, suggèrent que le jugement du potentiel chez les jeunes autistes devrait être fait avec prudence. Troubles du sommeil des enfants en foyer d’accueil, maltraitance et environnement familial Godbout, Roger Chercheur Les enfants en foyer d’accueil présentent un risque élevé de difficultés d’adaptation mais on en sait peu en ce qui concerne le sommeil. Les mères adoptives de 25 enfants (19 garçons) âgés de 3 à 7 ans ont rempli des questionnaires sur le stress parental et sur le sommeil de l’enfant (durée du sommeil nocturne et diurne, comportement au coucher et pendant la nuit). Le questionnaire de sommeil a aussi généré trois indices: 1) Sommeil non réparateur : réveils nocturnes, somnolence diurne, sommeil diurne, fatigue diurne; 2) Mauvais sommeil: trouble de l’endormissement initial, trouble de l’endormissement nocturne, anxiété nocturne/peur du noir; 3) Parasomnies: bercement nocturne, bruxisme nocturne, énurésie nocturne (à 5 ans ou plus), mauvais rêves/cauchemars, terreurs nocturnes, respiration nocturne irrégulière. L’histoire de maltraitance et des conditions de placement ont été obtenus des Services de protection de la jeunesse. Les analyses de corrélations montrent que les enfants avec le sommeil le plus court étaient ceux qui ont été placés au plus jeune âge. Il y a une corrélation positive entre le sommeil non réparateur et le nombre de placements de même qu’avec le stress parental. Les enfants avec le plus de problèmes comportementaux liés au sommeil étaient plus à risque d’avoir vécu de l’abus sexuel et d’avoir un parent adoptif avec plus de stress parental. Les enfants avec le plus d’indices de parasomnie étaient ceux qui ont été placés à un plus jeune âge et qui p. 4 vivaient avec les parents adoptifs depuis plus longtemps. La qualité du sommeil des enfants n’était pas reliée à l’expérience passée d’abus physique (sauf l’abus sexuel) ou du type de famille d’accueil. Par ailleurs nous n’avons pas trouvé de lien significatif entre le sommeil des enfants et l’âge chronologique ni les variables socio-démographiques. Les analyses de corrélations entre les variables de sommeil ellesmêmes montrent que les enfants avec un indice de parasomnies plus élevé sont ceux qui dorment le moins la nuit. Le fait qu’il n’y ait aucune autre corrélations entre les variables de sommeil suggère qu’elles mesurent des construits différents. Ces résultats offrent l’opportunité de découvrir comment l’expérience des enfants en foyer d’accueil est reliée à la qualité de leur sommeil. L’implication du pair aidant au retour post-isolement : une pratique de pointe en développement Goulet, Marie Hélène Directeur de recherche : Caroline Larue Contexte : Plus de 23% des patients sont contraints à l’isolement avec ou sans contention au cours de leur hospitalisation en raison de leur dangerosité pour eux-mêmes ou pour autrui (Dumais et al., 2011). Les meilleures pratiques stipulent qu’un retour post-isolement (REPI) doit être effectué avec le patient afin de réduire le traumatisme relié à l’événement, ce qui est usuellement assuré par l’infirmière. Plusieurs études proposent que le REPI soit assuré par une personne extérieure à l’évènement faisant preuve de neutralité, il semble donc que l’implication d’un pair aidant qui a déjà vécu un isolement ne pourrait que favoriser cet échange. Toutefois, le projet d’intégrer un pair aidant dans une équipe d’intervenants afin faciliter le REPI auprès du patient n’a jamais été documenté. Objectifs : L’étude vise à décrire le processus d’implantation du REPI avec l’accompagnement d’un pair aidant dans une unité de soins intensifs psychiatriques et à explorer la faisabilité et l’acceptabilité de cette nouvelle intervention. Méthodes : Ce projet pilote préconise une approche collaborative avec le milieu clinique. Des entrevues de groupe ou individuelles sont effectuées avec les gestionnaires (n=6), les intervenants (n=9) et le pair aidant avant et après l’implantation de l’intervention. Un questionnaire autoadministré est utilisé auprès des patients impliqués dans cette intervention. Le cadre de référence de Champagne et al. (2009) sur l’analyse du processus d’appropriation des pratiques innovantes est utilisé pour développer les guides d’entrevues et le questionnaire, de même que pour guider l’analyse thématique des données. La gestion des données préalablement enregistrées et transcrites se fait à l’aide du logiciel de traitement des données qualitatives QDA Miner. Résultats : Les résultats préliminaires sur le contexte d’implantation permettent d’en identifier les éléments cruciaux : un historique favorisant la collaboration de la recherche et de la clinique, des valeurs institutionnelles prônant la pleine citoyenneté et un leadership transcendant les différentes directions institutionnelles impliquées. La préparation de l’équipe clinique et du pair aidant est aussi discutée comme un facteur décisif quant à la disposition de l’équipe à l’introduction de l’innovation. Pour ce qui est de la mise en œuvre du REPI, les thèmes qui seront analysés sont les mécanismes de communication et les caractéristiques de l’intervention. Limites : L’étude s’effectue dans une seule unité de soins intensifs d’un hôpital psychiatrique avec un échantillon très restreint. Toutefois, la description très systématique de l’implantation de la nouvelle intervention pourra permettre à d’autres milieux comparables de s’en inspirer. Discussion : Chez les participants rencontrés, le pair aidant qui possède un savoir expérientiel de l’isolement est perçu comme un modèle d’espoir pour le patient, ce qui permettrait à ce dernier de s’exprimer librement. Par contre, un manque de connaissances du rôle du pair aidant, tant par les patients que par l’équipe soignante est évoqué. Ce constat rejoint les recommandations émises par Provencher et al. (2011) qui visaient à définir et clarifier le rôle du pair aidant au sein de l’équipe. Conclusion : Ce projet pilote va permettre de mettre à l’épreuve l’acceptabilité et la faisabilité de l’introduction d’un pair aidant dans le soutien au REPI et d’ainsi justifier une étude évaluative à plus grande échelle. Impact du QI sur les processus de binding automatiques et contrôlés en mémoire de travail dans la schizophrénie Grot, Stéphanie Directeur de recherche : David Luck Introduction : Les déficits de mémoire de travail sont une caractéristique centrale de la schizophrénie et sont liés aux déficits de fonctionnement social et professionnel des patients. Cependant, certains aspects de la mémoire de travail sont plus déficitaires que d’autres. Parmi les différents processus sous-tendus par la mémoire de travail, nous nous intéressons au binding. Ce processus, essentiel dans la vie quotidienne, permet d’associer plusieurs informations en mémoire (par exemple, mémoriser l’association entre une personne et son numéro de téléphone). Luck et coll. (2015, en préparation) ont démontré que les patients schizophrènes ne présentent pas de déficits de binding lorsque l’association entre les informations est inconsciente (binding automatique), mais qu’ils présentent un important déficit de binding lorsque l’association doit être fait suite à un effort conscient (binding contrôlé). Le quotient intellectuel (QI) a un effet important sur les capacités de la mémoire de travail mais nous ignorons encore si le QI a un impact sur les processus automatiques et contrôlés. L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact du QI sur le binding automatique et contrôlé en mémoire de travail dans la schizophrénie. Méthodologie : 19 patients schizophrènes et 18 sujets témoins séparés en deux sous-groupes chacun selon la médiane des scores de QI (un sous-groupe « QI faible » et un sous-groupe « QI élevé ») ont effectué une tâche de binding en mémoire de travail. La tâche consistait à mémoriser des mots et des positions spatiales dont l’association variait selon deux conditions différentes. Dans la condition de binding contrôlé, les mots et les positions spatiales étaient séparés et les participants devaient faire l’association entre les deux informations eux-mêmes. Dans la condition de binding automatique, les mots étaient d’emblée associés aux positions spatiales. Résultats : Les analyses montrent un effet différentiel du QI chez les sujets témoins qui n’est pas retrouvé chez les patients schizophrènes. Chez les sujets témoins, il y a une différence significative de la performance entre le groupe avec un QI élevé et le groupe avec un QI faible pour le binding contrôlé, alors qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux sous-groupes pour le binding automatique. Il n’y a pas d’effet du QI chez les patients schizophrènes qui présentent des performances similaires entre les sous-groupes QI élevé et QI faible pour les deux types de binding. Limite : Cette étude a été réalisée avec une population de patients stables, présentant un niveau faible de symptôme, nos résultats pourraient ne pas être représentatifs de la population, notamment chez les patients avec des symptômes sévères. Conclusion : Chez les sujets témoins, le binding contrôlé est un processus cognitif exigeant et dépendant du QI, contrairement p. 5 au binding automatique. Dans la schizophrénie, le déficit de binding contrôlé est indépendant du QI. Les patients avec un QI élevé présentent aussi un important déficit de binding contrôlé. Cette étude permettra de guider l’élaboration de nouvelles thérapies ciblant les processus contrôlé dans la schizophrénie afin d’améliorer le fonctionnement social et professionnel des patients. Homozygosity Profile and Exome Variants of Two Large Consanguineous Pakistani Pedigrees with Schizophrenia and Bipolar Disorders He, Qin Directeur de recherche : Lan Xiong Samples and Methods: For historical, religious, cultural, and social reasons, Pakistan has the highest rate of endogamous/consanguineous marriage in the world, which have generated some large multiplex pedigrees clustering severely affected individuals with major psychiatric disorders such as autism spectrum disorder (ASD), schizophrenia (SCZ), schizoaffective (SAF), and bipolar disorders (BPD). Full family studies were carried out by using standard instruments, i.e. DIGS and FIGS, in addition to detailed clinical examination and longitudinal follow-ups. Pedigree MNS1 has 12 affected individuals with schizophrenia spectrum disorders, and Pedigree MNS5 has 13 affected individuals with bipolar disorders. SNP chip genotyping was performed by using the Illumina OmniExpress SNP chip for all available family members. Runs of homozygosity (ROHs) was performed using PLINK. Exome capturing and sequencing was performed using Agilent SureSelect™ Human All Exon Kits on all affected individuals. Sequence data was processed, aligned and variants called using standard bioinformatic pipeline. Individual-, pedigree- and population- specific rare and potentially deleterious variants (missense, nonsense, frameshift in/del, and splicing) have been selected, further divided by heterozygote and homozygote status, as potential candidate variants for downstream analyses and validation. Results: In general, correlated with the consanguineous marriage through generations, individuals from younger generations from these two Pakistani pedigrees have longer ROHs in their genomes. However, most of these ROHs are not shared by all affected individuals within the same pedigree; and there is no significant difference of ROHs between the affected and the unaffected individuals within the same pedigree. However, all affected individuals from these two pedigrees present a large number of pedigree- and population-specific variants in their whole exome sequence data. In each pedigree, majority of affected individuals also share multiple potentially damaging rare variants, either in heterozygous or in homozygous status. A systematic variant validation and statistical analyses based on merged high quality exome rare variants and SNP chip data are underway. Discussion: Systematic genetic investigation of such large multiplex pedigrees aggregated with severe psychiatric diseases will help us better understand the inheritance and molecular mechanism for such illnesses. Analyse coûts-efficacité du traitement du trouble panique avec agoraphobie et du trouble d’anxiété généralisée comorbides Ikic, Vedrana Directeur de recherche : André Marchand et Claude Bélanger Résumé : Contexte : Le trouble panique avec agoraphobie (TPA) et le trouble d’anxiété généralisée (TAG) sont deux troubles anxieux qui engendrent une grande détresse psychologique, d’importantes limitations professionnelles et sociales, ainsi qu’un fardeau économique considérable, principalement lorsqu’ils se présentent en cooccurrence l’un avec l’autre. Considérant les ressources limitées du système de santé, de plus en plus d’études s’intéressent aux évaluations économiques des thérapies existantes avec l’objectif d’augmenter l’accès aux traitements à la fois les plus efficients et les moins dispendieux. Objectif : La présente étude examine le ratio coûts-efficacité incrémental (RCEI) d’une thérapie cognitive et comportementale (TCC) combinée et adaptée au traitement de la comorbidité du TPA et du TAG comparativement à la TCC conventionnelle pour le trouble primaire (TPA ou TAG) seulement. Cela permet d’observer s’il est plus avantageux sur le plan clinique et économique de traiter simultanément les deux troubles, comparativement au fait de ne traiter seulement le trouble qui est primaire, et ce, avec le même nombre de séances de thérapie. Méthode : Quatre-vingt-sept participants avec un double diagnostic de TPA et de TAG sont assignés par cohortes aux deux modalités d’intervention incluant 14 séances chacune. Ils sont évalués au pré-test, au post-test, ainsi qu’à des suivis de trois, six et 12 mois. Les mesures principales incluent les coûts directs et indirects reliés aux traitements ainsi qu’un index de fonctionnement global (IFG) qui représente la mesure d’efficacité des interventions. Il s’agit d’un devis de recherche quasi-expérimental. Résultats : Bien que les résultats révèlent un RCEI qui avantage le traitement combiné à tous les temps de mesure, les intervalles de confiance obtenus avec une procédure de bootstrap indiquent qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux modalités d’intervention. Par ailleurs, les participants des deux conditions s’améliorent de façon significative sur différentes mesures de symptomatologie et plus de la moitié d’entre eux atteignent un niveau de fonctionnement élevé sur l’IFG, et ce à tous les temps de mesure. Ce résultat indique que les traitements sont efficaces et permettent un maintien des gains thérapeutiques à long terme. Conclusion : Un traitement combiné et adapté à la comorbidité du TPA et du TAG serait similaire au niveau des coûts et de l’efficacité au traitement conventionnel pour le trouble primaire. Cette équivalence pourrait notamment être expliquée par une généralisation des acquis thérapeutiques au trouble secondaire même lorsque le traitement de ce trouble n’est pas abordé. Il serait pertinent que d’autres études puissent mieux évaluer les facteurs modérateurs impliqués dans le traitement de troubles comorbides. Limites : Le calcul des coûts de la TCC qui s’effectue à partir de protocoles de traitements standardisés dans un contexte de recherche clinique n’est probablement pas représentatif des interventions octroyées dans le secteur public. Des études d’évaluation économique de la TCC dans ces contextes différents de traitement pourraient s’avérer plus avantageuses quant aux prises de décisions concernant les services de santé offerts à la population. Aussi, l’IFG pourrait être bonifié avec l’ajout de mesures de dysfonctionnement professionnel telles que l’absentéisme ou la baisse de productivité au travail. À noter que le ré-échantillonnage simulé à 1000 reprises par la procédure de bootstrap a permis de pallier aux lacunes associées à une faible taille échantillonnale. p. 6 Sexe et rôles de genre en relation à la charge allostatique et la santé mentale Juster, Robert-Paul Directeur de recherche : Pruessner, Jens C. / Codirecteur : Sonia Lupien Résumé: Bem proposed that androgynous individuals adapt to different contexts by alternating from a strong repertoire of masculine and feminine gender-roles. Among 204 adults, we hypothesized that androgynous individuals of both sexes would manifest less physiological dysregulations and better mental health than undifferentiated individuals with weaker self-endorsed masculinity and femininity. Allostatic load (AL) represented 20 biomarkers indexed according to the conventional “all-inclusive” formulation that ascribes cut-offs without regard for sex or a “sex-specific” formulation with cut-offs tailored to men and women separately. Men evidenced higher AL than women using the “all-inclusive” formulation. By contrast, the “sex-specific” formulation unmasked a sex X gender-roles interaction for AL: androgynous men < undifferentiated men > undifferentiated women. Independent of sex, androgynous individuals experienced higher self-esteem and well-being and lower depressive symptoms than undifferentiated individuals. Beyond providing psychobiological evidence for Bem’s theory, our study highlights how alternative AL formulations can detect either sex differences or gender diversity. Les auteurs de Leurre Informatique de Mineurs : qui sont-ils? Lambert Vadelac, Maya Directeur de recherche : Jean Proulx Le leurre informatique de mineurs (LIM) est un crime récent (une quinzaine d’années) consistant à duper un jeune d’âge mineur par l’entremise du Web (clavardage, médias sociaux, courriels), dans le but de commettre une agression sexuelle. La croissance de sa dénonciation reflète la nécessité de s’y intéresser, passant de 20 cas rapportés au Canada en 2003 à 364 cas en 2012 (Cotter, Beaupré et Saguenay, 2012). En 2009, environ 14% des cas de LIM connus d’un adulte aurait été rapportés à la police (Perreault, S., 2011). Malgré cela, peu se sont intéressés aux individus qui commettent cet acte. Le but de la présente étude est d’effectuer une description des individus ayant commis un délit de LIM. Il s’agit d’identifier les caractéristiques communes aux individus qui ont commis un délit de LIM, en comparaison avec les autres agresseurs sexuels (d’enfants et de femmes adultes). Cela, afin d’avoir une meilleure compréhension des causes de leur passage à l’acte et d’être en mesure de cibler plus efficacement les évaluations et interventions auprès d’eux. L’échantillon comprend 307 sujets évalués en phallométrie à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal. Ils sont tous des hommes adultes, soit des agresseurs sexuels judiciarisés (AS) et des personnes non judiciarisées ayant des intérêts sexuels déviants (IS). Toutes les informations comprises dans la base de données sont de nature auto-révélée, tirées des transcriptions des entrevues qui ont eu lieu lors des évaluations phallométriques. Bien que le fait de recueillir ainsi l’information (entrevue, auto-révélé) comprenne certaines limitations (biais mnémoniques, biais de désirabilité sociale), cela permet d’avoir accès à des informations non-officielles. Aussi, les résultats sont à interpréter avec précaution en ce qui concerne leur généralisation aux personnes qui font du LIM, car une limite importante est due à la petite quantité de sujets ayant commis du LIM (13) dans l’échantillon. Suite à la description de l’échantillon, des analyses prédictives sont effectuées afin d’identifier les caractéristiques psychosociologiques qui semblent présentes chez les sujets ayant fait du LIM. Entre autres, les variables concernent l’anamnèse, les fantaisies sexuelles, la pornographie et les pratiques sexuelles légales et illégales. Un groupe de sujets ayant commis du LIM est mis en comparaison avec deux autres groupes : les AS/IS envers les enfants et les AS/IS envers les femmes. Avec les variables dichotomiques, le test exact de Fisher est utilisé afin de vérifier la signification des résultats, car il est plus approprié avec des échantillons où des catégories peuvent atteindre moins de cinq sujets (Routledge, 2005). Avec les variables continues, des tests de moyennes sont réalisés, paramétrique (test t) ou non paramétrique (U de Mann-Whitney), selon le cas. Les résultats suggèrent un profil qui diffère de celui des autres types d’AS/IS et est semblable à celui décrit par Seto, Wood, Babchishin et Flynn (2012). Les problématiques sexuelles apparaissaient être moins présentes dans le cas des sujets ayant fait du LIM et ils ne semblent pas présenter de lacunes au niveau social. Également, les résultats correspondent à ceux d’Olson, Daggs, Ellevold et Rogers (2007) et Campbell (2009), quant à l’importance de l’utilisation de la manipulation. Conséquemment, il semble préférable d’aborder la possibilité d’adapter l’évaluation du risque et le traitement à la situation des personnes qui font du LIM, tel que suggéré par Seto, Wood, Babchishin et Flynn (2012). Portrait des agresseurs sexuels : Une analyse qualitative de 676 témoignages Lapierre, Vanessa Directeur de recherche : Christian Joyal Introduction : L’agression sexuelle (AS) est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée (Gouvernement du Québec, 2001, p. 22). Les personnes âgées de moins de 18 ans seraient plus à risque d’être victimes d’une AS. La majorité des victimes connaitraient leur agresseur (Ministère de la Sécurité Publique, 2011). Au Canada, environ 90 % des AS ne seraient pas signalées à la police (Brennan & Taylor-Butts, 2008). Accéder au chiffre noir pourrait ainsi permettre aux chercheurs de bien cerner le contexte et les circonstances des AS afin de les prévenir. Objectif : L’objectif principal de cette étude était de recueillir de l’information sur les auteurs d’agression sexuelle en s’appuyant sur des témoignages anonymes de victimes. Hypothèses : Quatre hypothèses ont été formulées. Parmi les victimes de sexe féminin, les AS commises par des inconnus seraient rares (H1). Elles impliqueraient davantage un partenaire amoureux passé ou actuel (H2). La proportion d’inceste dans la fratrie serait également plus élevée que la proportion d’inceste commis par un père sur son enfant (H3). La proportion de femmes auteures d’agression sexuelle serait plus élevée que celle dans les données officielles (H4). Méthode : Six cent soixante-seize témoignages de victimes d’AS (n = 676) ont été analysés à l’aide du logiciel NVivo 10. Ces témoignages se retrouvent sur la plate-forme de microblogage Tumblr appelé « Je p. 7 connais un violeur » (jeconnaisunvioleur.tumblr.com). Ils représentent un accès privilégié au chiffre noir des AS. Résultats : Parmi les 676 témoignages, 619 ont été rédigés par des femmes (n = 619). Les deux premières hypothèses sont confirmées. Le nombre de victimes agressées par un inconnu est faible (n = 14, 2,1 %). Les AS commises par un partenaire amoureux passé ou actuel s’établissent à 28 % (n = 188). Il s’agit du lien avec la victime le plus fréquemment répertorié. Les membres de la famille représentent tout de même une proportion similaire (n = 179, 27 %). La troisième hypothèse est infirmée. La proportion d’inceste commise par un père sur son enfant (n = 59, 8,9 %) est plus élevée que celle de la fratrie (n = 35, 5 %). La proportion de femmes auteures d’agression sexuelle (3 %) est la même que celle rapportée dans les données officielles (Ministère de la Sécurité Publique, 2013). Enfin, la majorité des AS ont eu lieu dans une résidence privée (81,6 %). Discussion : Les résultats obtenus à partir des témoignages correspondent bien aux résultats des données officielles. La grande majorité des AS sont commises par une personne que la victime connait et, la plupart du temps, sont perpétrées dans une résidence privée. Considérant l’importante proportion des AS survenues en contexte amoureux, il s’avère primordial d’éduquer davantage la population sur le caractère inacceptable de la violence sexuelle dans les relations intimes. Quels sont les facteurs qui déterminent l’influence des émotions sur la mémoire épisodique? Une méta analyse Leclerc, Marie-Ève Directeur de recherche : David Luck et Isabelle Soulières La mémoire épisodique réfère à la capacité de se rappeler d’évènements personnels, ce qui inclut la perception des objets, des personnes et lieux associés, ainsi que le moment où ils sont survenus. Ces informations disparates sont associées et intégrées en un tout cohérent, afin qu’une représentation globale soit formée en mémoire. Cette capacité à associer diverses informations est un élément essentiel de la mémoire épisodique et est communément appelée binding. Il existe plusieurs formes de binding; le binding intra-item permet de retenir les traits constituants d’un item, alors que le binding inter-items permet d’associer et de retenir plusieurs items séparés. Lorsque la mémoire est étudiée, il est important de prendre en compte les émotions, puisque nous faisons constamment l’expérience de stimuli émotionnels. Considérer les dimensions émotionnelles des stimuli, soit la valence et le niveau d’excitation émotionnelle, lorsqu’on étudie la mémoire, permet une meilleure validité écologique. Alors que l’excitation émotionnelle donne une intensité à une réponse émotionnelle, la valence (positive, neutre ou négative) donne une direction à la réponse. L’effet des émotions sur la capacité à retenir des items uniques a déjà été démontré à de nombreuses reprises dans la littérature, mais il n’existe toujours pas de consensus quant aux effets des émotions sur le binding. Il existe de grandes variations dans les études quant aux modalités d’évaluation, au contenu testé, au type de binding utilisés, etc. En effet, les émotions peuvent parfois avoir un effet bénéfique ou délétère sur le binding, selon les situations. L’objectif de cette métaanalyse est de préciser l’influence des facteurs pouvant expliquer la divergence des résultats. Les analyses, effectuées à l’aide du logiciel Comprehensive Meta-analysis, cherchaient à comparer l’effet de stimuli émotionnels à celui des stimuli neutres sur le binding. Ces dernières n’ont révélé aucun effet des émotions sur celui-ci (d = 0,066; p <0,54). Par contre, les analyses des effets des différentes dimensions émotionnelles ont démontré que les émotions négatives et positives n’ont pas d’effet sur le binding, alors que l’excitation émotionnelle a un effet bénéfique (d = 1,098; p <0,001). L’excitation émotionnelle a un impact plus grand sur le binding que la valence émotionnelle (p <0,001). De plus, les analyses comparant les performances en binding, selon le type de binding, démontrent que les émotions ont un effet bénéfique sur le binding intra-item (d = 0,294 ; p = 0,036), mais n’ont aucun effet sur le binding inter-items (d = 0,110 ; p = 0,411). Des régressions ont également été effectuées afin d’explorer les effets de certaines variables sur le binding, par exemple l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, l’intervalle inter-stimuli, le niveau d’excitation émotionnelle des stimuli utilisés, le temps de présentation, etc. Celles-ci démontrent que l’utilisation de différents intervalles inter-stimuli et niveaux d’excitation émotionnelle pourrait permettre d’expliquer l’hétérogénéité retrouvée dans les études. Finalement, cette méta-analyse confirme que l’effet des émotions sur le binding dépend des conditions dans lesquelles l’individu est placé lors de l’encodage, ainsi que de l’intensité de l’émotion suscitée. Homozygous Deleterious Mutation of Shank1 gene in a Pakistani Pedigree Li, Shu Directeur de recherche : Lan Xiong Background: Shank family proteins (Shank1, Shank2, and Shank3) are synaptic scaffolding proteins that organize an extensive protein complex at the postsynaptic density (PSD) of excitatory glutamatergic synapses. Previous human genetic studies have identified different de novo or inherited heterozygous causative mutations in SHANK family genes (SHANK1, SHANK2, and SHANK3) in patients with idiopathic autism spectrum disorders (ASD), or intellectual deficiency (ID) or schizophrenia. Mouse mutants carrying different mutations in SHANK genes also present prominent and diverse phenotypic features indicating synaptic dysfunction and abnormal behaviors. However, to our best knowledge, homozygous deleterious mutation in SHANK genes has not been previously reported. Material and Methods: The consanguineous family has seven children with only one 19 year old son was reported as having developmental delays (motor, cognition and speech). His final diagnosis is considered as moderate intellectual deficiency with childhood epilepsy. Homozygosity mapping was performed by using the Illumina OmniExpress SNP chip and the HomozygosityMapper program. Exome capturing and sequencing was performed using Agilent SureSelect™ 50Mb Human All Exon Kit and sequenced by HiSeq2000. Sequence data was processed and aligned using a bioinformatic pipeline including FASTQC, BWA, GATK and ANNOVAR programs. Potential candidate variants were validated by Sanger sequencing in all family members, and Pakistani population controls. Results: Using a combination of homozygosity mapping and whole exome sequencing, we have identified a rare homozygous missense mutation in SHANK1 gene, which is located within the homozygosity-by-descent region from both parents. The homozygous mutation presents only in the affected individual, but absent in the unaffected parents and sibling. The homozygous status of this missense mutation has not been found in 350 unaffected control individuals from the same population in Pakistan. The mutation is located within the prolinerich Homer-binding domain of Shank1, which may act through altered protein-protein interactions at the PSD and cause synaptic dysfunction that may underlie clinical presentations of brain disorder. Conclusion: We have identified a homozygous damaging mutation p. 8 in SHANK1 gene in a patient from a consanguineous family with moderate intellectual deficiency and childhood epilepsy. This is the first report of recessive mutation in the SHANK gene family, indicating its further role and genetic mechanism in neurodevelopment. L’état des connaissances sur les idées et tentatives suicidaires des 12 ans et moins : impacts sur l’évaluation Maltais, Nathalie Directeur de recherche : Caroline Larue et Christine Genest À travers le monde, le suicide fait des dizaines de milliers de morts chez les enfants et les adolescents (Horowitz et al. 2010). C’est un sujet difficile à aborder et à comprendre pour la population en générale. D’ailleurs, il est souvent considéré comme impensable que des enfants puissent vouloir s’enlever la vie. Pourtant, le phénomène du suicide chez les enfants et les adolescents a toujours été une préoccupation pour la société (Greydanus et al, 2010). Aux États-Unis, Beck-Little et Catton (2011) estiment qu'il y a de 100 à 200 tentatives par suicide complété. Par ailleurs, 12 % des enfants américains âgés de 6 à 12 ans présentent des idées suicidaires alors que 8 à 10 % de tous les enfants ont déjà fait une tentative dans leur enfance (Horowitz & al, 2010). De plus, la présence de troubles de santé mentale a une incidence sur l’état suicidaire des enfants et augmente le risque de suicide de 35 fois (Cheng & Myers, 2011). Or, l’infirmière en pédopsychiatrie doit régulièrement procéder à l’évaluation du risque suicidaire auprès de ces enfants. Malgré l’existence de questionnaires pouvant les guider lors de cette intervention complexe, ce phénomène est peu exploré (Cutcliff & Barker, 2004). Objectifs : Présenter les données les plus récentes sur le phénomène du risque suicidaire auprès des 12 ans et moins. Méthodologie : Recension des écrits à l'aide des moteurs de recherche suivants : Pubmed, CINAHL, Web of Sciences et PsychInfo ainsi que Google Scholar. Les mots clés utilisés ont été Suicide, Enfant/Child/Youngster, Infirmière/Nurse. Résultats: onze études décrivant les caractéristiques entourant le phénomène du suicide auprès des douze ans et moins ont été retenues à ce jour. Il est démontré que les enfants présentaient plus fréquemment des idées suicidaires (53%) que les adolescents (54%) (Sakar et al. 2010), les garçons décèdent plus par suicide que les filles, indépendamment de leur âge (Stordeur, 2011). Le moyen le plus utilisé est la surdose de médicaments (23%). Par ailleurs, Sakar et al.(2010) mentionnent que les enfants utilisent des moyens moins complexes que les adolescents comme la pendaison(13%) ou l’étranglement(10%).Les principaux facteurs de risques sont la présence de maladie mentale d’un des deux parents, antécédents de comportements suicidaires, de maladies mentales, du tempérament/traits de personnalité, etc. Les principales pathologies associées à la tentative de suicide chez les moins de 12 ans sont l’abus de substances et les troubles de l’humeur ainsi que le TDAH. Patients with tic disorders or body focused repetitive behaviours show electrophysiological changes after cognitivebehavioural therapy Morand-Beaulieu, Simon Directeur de recherche : Marc Lavoie Introduction: Tourette syndrome (TS) is a neuropsychiatric disorder characterized by both multiple motor tics and at least one vocal tic. Chronic tic disorder (CTD) is characterized by either motor or vocal tics, but not both. These two conditions are part of the "tic disorders" category in the DSM-5. However, the distinction between these two conditions is only based on tic symptoms, and not on a neurophysiological basis. The need for a distinction has been debated, since vocal tics have an inherent motor component. Indeed, many vocal tics, such as coughing and throat clearing, do not truly imply vocal cords. However, they are still considered as vocal tics. Also, the “wax and wane” nature of tics is another limit to the diagnostic. It is possible for one to face both motor and vocal tics at one time, and to only have motor tics at another moment of his life. To our knowledge, only one study has compared these two groups. While using neuropsychological measures, they found no difference between TS and CTD patients. Aims: The present project aims to evaluate the event-related potentials in TS and CTD patients, to find similarities or differences in cerebral activation between the two groups. Method: Cerebral activation was assessed in 3 groups (TS, CTD and control) using event-related potentials (ERP) during a stimulus-response compatibility task. Low resolution brain electromagnetic tomography (LORETA) was used to identify the ERP generators. Results: There was a high cortical activation that was similar in TS and CTD patients, and corresponded to the response generation. LORETA showed that the activation was mostly in frontal areas, during NoGo trials. This pattern of activation was not observed in control participants. Conclusion: These results suggest that there is no neurophysiological difference between TS and CTD. The frontal overactivation found in TS and CTD patients while processing NoGo stimuli might represent a compensation mechanism to perform response inhibition at the same level as control participants. When cognitive strengths and weaknesses are solicited: How do ASD children respond to the Design Organization Test? Nader, Anne-Marie Directeur de recherche : Isabelle Soulières Des forces au Blocs (BD) ont maintes fois été trouvées en autisme, souvent concomitantes à une faiblesse à la tâche Code de l'indice de vitesse de traitement de l’information des échelles Wechsler. Néanmoins, la question de la vitesse de traitement en autisme donne lieu à des résultats mitigés. Le Design Organization test (DOT; Song et al., 2012), brève tâche papier/crayon de résolution de problèmes visuospatiaux, est conçu pour fournir des informations similaires au BD mais avec une présentation semblable au sous-test Code. Il s’agit de segmenter mentalement le plus de modèles 2X2 ou 3X3 possible en 2 minutes, en notant le numéro correspondant à chaque type de bloc (noir, blanc, 4 diagonales bicolores). Les études ont montré une corrélation entre DOT et BD, ainsi qu’avec le QI global. Qu’en est-il en autisme puisque le DOT sollicite à la fois leurs forces et leurs faiblesses? Cette étude compare la performance d’enfants autistes et à développement typique (TD) au DOT, de même que les associations avec d’autres mesures cognitives. À ce jour, 20 garçons autistes et p. 9 18 TD âgés de 7 à 12 ans ont complété le DOT. Les autistes performent mieux au DOT qu’à Code, alors qu'aucune différence n'a été observée pour les TD. La corrélation entre DOT et BD est significative pour les autistes (r=0,82), mais pas pour les non-autistes (0,28). De même, le score à Code et le QIG est corrélé au DOT seulement chez les autistes (r de 0,56 et 0,62). Un sous-groupe de 13 autistes et 16 TD appariés en âge (10 ans) et à l’indice de raisonnement perceptif (IRP=108) n’ont montré aucune différence significative dans leur performance au DOT. En somme, les résultats suggèrent l’implication de mécanismes distincts entre les groupes pour résoudre la tâche, tel qu’un recrutement plus grand des capacités visuo-spatiales en autisme. Puisque DOT et Code partagent les mêmes contraintes de présentation, ceci remet en question l'hypothèse de faiblesses dans la vitesse de traitement de l’information en autisme. Mind Wandering and cortisol reactivity in healthy adults Raymond, Catherine Directeur de recherche : Sonia Lupien Background: Our minds wander away from the sensory environment 50% of our time awake. While mind wandering (MW) is thought to arise from negative affect (e.g., anticipation, rumination), it is unknown whether biological sex or socio-cultural gender influence MW. Moreover, it is unknown whether MW is associated with increased physiological reactivity to psychosocial stressors. The goal of this study was therefore to measure these associations in normal male and female participants. Methods: Ninety-two healthy adults (53% women) between ages 18 and 35 (M = 25,11) were recruited and exposed to the Trier Social Stress Test (TSST). Seven salivary cortisol samples were transformed into area under the curve with respect to ground (AUCg) scores representing stress reactivity. MW was measured using the Imaginal Processes Inventory Short version (IPIS), composed of 3 subscales: Positive-Constructive daydreaming (PCD), Guilt-Fear of Failure daydreaming (GFD), and the Poor Attentional Control (PAC) subscales. Gender-roles were also assed by using the Bem Sex-Role Inventory which provides masculinity and femininity subscales. Pearson correlations and ANOVA were employed. Results: Our analyses revealed that women displayed higher PAC scores than men. In terms of gender-roles, femininity was positively associated to PCD and GFD scores, while masculinity was negatively associated to PAC scores. Our main analyses showed that cortisol reactivity (AUCg) was negatively correlated with the PCD scores, was higher in men, and showed a trend towards a negative correlation with femininity. Conclusion: Our novel findings suggest that both sex and gender influence the content and propensity to MW. Interestingly, positive MW was related to lower cortisol reactivity. These results highlight the importance of using sex and gender-based perspectives to understand the biological correlates of MW, particularly as it relates to the manifestation and maintenance of depressive tendencies. Keywords: Sex; Gender; Mind Wandering; Stress; Cortisol reactivity Étude de l’activité cardiaque dans l’autisme au cours du sommeil et de l’éveil. Tessier, Marie-Pierre Directeur de recherche : Roger Godbout Introduction. Le sommeil influence la régulation du système nerveux autonome de sorte que le tonus sympathique est plus élevé le matin que le soir. L’activité cardiovasculaire varie aussi au cours du sommeil lui-même, avec une prédominance du tonus parasympathique en sommeil lent et une prédominance du tonus sympathique en sommeil paradoxal. Or les personnes avec un Trouble du spectre de l’autisme (TSA) montrent un déséquilibre de la balance sympathique/parasympathique, avec une hyper activation de la voie sympathique. Du point de vue développemental, par ailleurs, les enfants au développement neurotypique (NT) montrent une plus haute activité parasympathique et sympathique, ainsi qu’une plus grande variabilité cardiaque que les adultes. Nous cherchons à vérifier si l’activité cardiaque est différente chez les personnes autistes et neurotypiques et si ce paramètre diffère selon l’état de vigilance ou l’âge des participants. Méthodologie. Nous avons recruté 34 adultes, soit 17 avec un TSA (22.0 ± 3.7 ans) et 17 contrôles neurotypiques (21.7 ± 4.0 ans), de même que 26 enfants, soit 13 autistes (10.2 ± 2.1 ans) et 13 contrôles neurotypiques (10.2 ± 2.0 ans). Nous avons enregistrés leur sommeil en laboratoire pendant deux nuits consécutives : la 1ère nuit a servi d’adaptation aux conditions expérimentales et la 2e nuit a permis de collecter les données. Des échantillons d’électrocardiogramme (ECG) de 5 minutes au cours de l’éveil au repos (matin et soir) et au cours du sommeil paradoxal (SP). Nous avons analysé la variabilité cardiaque: la puissance spectrale totale (PST), la puissance des basses fréquences (BF : activité sympathique), la puissance des hautes fréquences (HF : activité parasympathique), le rapport BF/HF et l’influence relative des activités sympathique et parasympathique issue respectivement des valeurs normalisées des basses (VNBF) et des hautes fréquences (VNHF). Des ANOVAs factorielles ont été effectuées pour déceler les différences entre les groupes et entre les moments. Résultats. Les valeurs de PST, BF et HF sont significativement plus élevées le matin que le soir (p<0,05), et cette différence est la même pour tous les groupes. Les VNBF sont plus élevées le matin que le soir (p<0,05) alors que les VNHF sont plus faibles le matin que le soir (p<0,05). En SP, les enfants ont des VNBF plus faibles et des VNHF plus élevées que les adultes. En SP, les enfants TSA ont des valeurs HF plus élevées que les adultes TSA (p<0,05) et il n’y a pas de différences selon l’âge chez les participants NT. Conclusions. Les 4 groupes de participants montrent un tonus sympathique et une variabilité cardiaque plus grands le matin que le soir et qu’en SP. L’influence relative de l’activité sympathique en SP est plus élevée chez les 2 groupes d’adultes que chez les 2 groupes d’enfants mais seuls les enfants TSA montrent une plus grande activité parasympathique que les adultes autistes. Ces résultats soulignent les particularités développementales du système parasympathique dans l’autisme. p. 10 Le sommeil et la mémoire des visages chez les enfants autistes : les marqueurs du traitement émotionnel en sommeil paradoxal Tessier, Sophie Directeur de recherche : Roger Godbout De 44% à 83% des enfants autistes présentent des troubles du sommeil. Même sans plainte des parents, les questionnaires et les enregistrements en laboratoire montrent plusieurs caractéristiques atypiques de leur sommeil. Ceci est important car la quantité et la qualité du sommeil sont associées à la performance cognitive diurne. Le sommeil paradoxal (SP) est notamment associé à la reconnaissance de stimuli émotionnels et à la consolidation mnésique. Aucune étude n’a testé cette relation chez les enfants autistes. Nous voulons la vérifier, car ils présentent des difficultés à traiter les émotions et à mémoriser les visages. Nous avons enregistré 13 enfants autistes (AUT:10,2±2,1 ans) et 13 enfants à développement typique (DT:10,2±2,0 ans) pendant deux nuits consécutives. Tous présentaient un QI normal et aucun diagnostic médical (sauf pour l'autisme du groupe clinique). Nous avons comptabilisé la densité des mouvements oculaires rapides (MORs) et l’activité EEG bêta (16-30 Hz) et thêta (4-7,75 Hz) pour des électrodes en régions occipitale et pariétale (O1,O2,P7,P8). Le soir précédant l’enregistrement, nous avons présenté une liste de visages émotionnels, suivis d’un rappel immédiat. Le matin suivant, un rappel différé était effectué. L’amélioration du temps de réaction (RTIS, reaction time improvement score) et l’amélioration du score (AIS, accuracy improvement score) (rappel différé–rappel immédiat) ont été calculés pour les essais réussis. La durée de SP, la densité des MORs et l’activité EEG bêta ne diffèrent pas entre les groupes. Les enfants AUT ont plus d’activité thêta en P7 que les DT et un temps de réaction plus long pour le rappel différé des visages neutres. Les enfants DT montrent une corrélation positive entre le AIS des visages neutres et l’EEG pour chaque électrode et entre le RTIS pour tous les visages et la densité des MORs. Les enfants AUT montrent plutôt des corrélations positives entre le RTIS des visages négatifs et l’activité bêta en P7, P8 et O2 et entre le RTIS des visages positifs et l’activité thêta en O1. Nos résultats confirment une étude montrant un temps de réaction plus long pour traiter les visages neutres chez des adultes AUT. À l’EEG, nous ne répliquons pas une étude chez des adultes AUT qui ont une augmentation de l’activité bêta dans les régions corticales postérieures en SP. Ce contraste refléterait des différences dans le développement de réseaux corticaux spécifiques à la génération de l’activité EEG. Nos résultats ne supportent pas la littérature disant que les MORs reflètent l’activation du système limbique en SP et la consolidation mnésique de stimuli émotionnels; les enfants DT montrent une corrélation positive inattendue entre les MORs et le RTIS des stimuli négatifs, voulant qu’une augmentation des MORs soit associée à une diminution de l’amélioration après le sommeil. Ces résultats s’expliqueraient par une activité diminuée de l’amygdale en SP après la consolidation mnésique. Les corrélations observées reflètent une consolidation mnésique atypique durant le sommeil en autisme et une trajectoire développementale atypique du cerveau chez les enfants AUT. Nous espérons que ces résultats mèneront à une meilleure compréhension du fonctionnement cérébral dans l’autisme, à une meilleure évaluation du sommeil et, éventuellement, à des interventions cliniques mieux adaptées. Différences de connectivité effective fronto-limbique entre les sexes durant la régulation des émotions négatives Tikàsz, Andràs Directeur de recherche : Stéphane Potvin Considérant une prévalence de dépression et de troubles anxieux plus élevée chez les femmes que chez les hommes, des études en imagerie par résonance magnétique fonctionnelles (IRMf) ont examinés les différences inter-sexes dans l’activité cérébrale durant la régulation des émotions. En comparaison, les différences dans la connectivité cérébrale entre les sexes ont reçu très peu d’attention, malgré l’évidence qui suggèrent une connectivité fronto-limbique importante pendant la régulation des émotions, et ce pour les deux sexes. Dans cette étude, nous avons investigué la différence entre les sexes dans la connectivité cérébrale pendant la régulation des émotions négatives. Méthodes : 46 sujets sains (25 femmes, 21 hommes) ont visionné des images négatives, positives et neutres durant une session d’IRMf. La connectivité effective entre les régions significativement activées a été investiguée en utilisant des analyses de causalité au sens de Granger et d’interaction psycho-physiologique. Les hormones stéroïdes sexuelles ainsi que les traits féminins et masculins ont aussi étés mesurés. Résultats : Les évaluations subjectives des images émotionnelles négatives étaient plus élevées chez les femmes que chez les hommes. À travers les sexes, des activations significatives ont été observés dans le cortex préfrontal dorsomédian (dmPFC) et l’amygdale droit. L’indice de causalité de Granger de l’amygdale droit était significativement plus grand que celui du dmPFC durant la condition émotionnelle ‘négative élevée’, un effet qui était entraîné par les hommes. La magnitude de cet effet corrélait négativement avec l’évaluation subjective des images émotionnelle ‘négatives élevées’ ainsi que les traits féminins, et positivement avec les niveaux de testostérones. Discussion : Ces résultats mettent en évidence une différence inter-sexe crucial dans la connectivité cérébrale durant la régulation des émotions négatives et pointent au fait que les variables biologiques (hormones stéroïdes sexuelles) et psychosociales (rôles sexuelles et identité) contribuent ensemble à cet effet. Comme le dmPFC est impliqué dans la cognition sociale et la planification d’action, et l’amygdale dans la détection de menaces, ces résultats en connectivité suggèrent que, comparé aux femmes, les hommes ont une réponse cérébrale plus évaluatif que purement affectif pendant la régulation des émotions négatives. p. 11 La régulation des émotions chez les patients schizophrènes résistants aux traitements recevant de la clozapine : Une étude en IRMf Tikàsz, Andràs Directeur de recherche : Stéphane Potvin Objectifs : Investiguer les corrélats neuronales de la régulation des émotions chez les patients schizophrènes résistants aux traitements. Méthodes : 22 patients schizophrènes résistants aux traitements (SCZ-TR) recevant la clozapine, 24 patients schizophrènes, et 39 sujets sains ont suivi une session d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) durant laquelle ils visionnaient des images positives, négatives et neutres. Résultats : Les images positives et négatives élicitaient des hyperactivations dans le cortex préfrontal dorso-médian et le cervelet gauche chez les patients SCZ-TR, en comparaison aux deux autres groupes. Des hyperactivations dans le cortex cingulaire ont aussi été observées chez les sujets SCZ-TR en réponse au matériel neutre, en comparaison aux deux autres groupes. Conclusion : La résistance au traitement est associée à une hyperactivation frontale dans la schizophrénie durant la régulation émotionnelle. Étude de l'effet d'interaction entre l'âge, le sexe, les troubles anxieux et les comportements perturbateurs associés à l'épisode dépressif majeur, chez les adolescent(e)s de 12 à 15 ans Zavaglia, Elissa Directeur de recherche : Lise Bergeron Contexte: Les études sur la comorbidité suggèrent que l'association entre les troubles anxieux (TA) ainsi que les comportements perturbateurs (CP) et la dépression varie selon l’âge et le sexe (Silberg et al., 2001; Wolff & Ollendick, 2006). Cependant, ces études demeurent limitées pour la compréhension de la comorbidité entre les troubles mentaux et la dépression chez les adolescent(e)s. À notre connaissance, la comorbidité n'a pas été étudiée chez les jeunes de 12 à 15 ans en considérant leur perception de ces troubles et l'hypothèse d'effets d'interaction statistiques, c'est-à-dire d'une variation possible de la comorbidité selon l’âge et le sexe. Objectif principal: Effectuer une analyse secondaire sur les effets d'interaction entre le sous-groupe d'âge (12 et 13 ans, 14 et 15 ans) ainsi que le sexe et quatre troubles mentaux (phobies spécifiques (PS), trouble d'anxiété généralisée (TAG), trouble oppositionnel (TO), troubles des conduites (TC) associés à la dépression, tel qu'évalués par les jeunes de 12 à 15 ans à l'aide du Dominique Interactif pour Adolescents (DIA) (Bergeron et al., 2010). Méthode: L'analyse de régression logistique multivarié a été utilisée afin de vérifier l'importance de la comorbidité ainsi que sa variabilité en fonction de l'âge et du sexe pour chacun des deux échantillons scolaire (n=464) et clinique (n=141). Six modèles de régression logistique ont été élaborés. Pour chacun des modèles, l’âge, le sexe, l’un ou l’autre des quatre troubles ainsi que les variables d’interaction ont été entrés simultanément. La force d’association a été interprétée par le rapport de cotes (odds ratio) (Kreamer, 1995). Hypothèses: La première hypothèse prévoyait que la force d'association entre les TA ainsi que le TC et la dépression serait significativement plus élevée chez les jeunes de 14 et 15 ans comparativement à ceux de 12 et 13 ans. La deuxième hypothèse proposait que la force d'association entre TO et la dépression soit significativement plus élevée chez les jeunes de 12 et 13 ans comparativement à ceux de 14 et 15 ans. La troisième hypothèse suggérait que la force d'association entre les TA et la dépression devrait être significativement plus élevée chez les filles comparativement aux garçons et à l’inverse que la force d'association entre les CP et la dépression serait significativement plus élevée chez les garçons. Résultats : Un seul effet d’interaction a été observé pour l’influence du sexe sur la comorbidité entre les PS et la dépression, laquelle est 3 fois plus élevée chez les filles comparées aux garçons dans l’échantillon clinique. Cet effet n’a pas été obtenu dans l’échantillon scolaire. De plus, la comorbidité entre TAG, TO, ou TC et la dépression ne varie pas selon l’âge ainsi que le sexe dans les deux échantillons. Par ailleurs, Cette étude a mis en évidence une forte association entre les TA et la dépression alors que les CP sont modérément associés à la dépression selon les critères proposés par Kreamer (1995). Ces associations sont indépendantes des effets principaux de l’âge ou du sexe. When workplace aggression hits home: Gender differences of the indirect effects of work-family (family-work) conflicts on mental health Zhou, Biru Directeur de recherche : Alain Marchand et Stéphane Guay Abusive supervision is a form of workplace aggression which have been closely examined in the past two decades. The current study aims at investigating the gender variations on the relations between abusive supervision, work-family conflicts and mental health issues. A subset of the SALVEO data (n=2058) was used to test the indirect effect of work-family conflcits on the relation between abusive supervision and psychological distress. Multilevel mediation analyses were conducted for men and women separately. Results showed that the indirect effect of work-to-family conflict was significant for women only, whereras the indirect effect of family-to-work conflcits was significant for men only. In sum, the negative impact of abusive supervision on psychological distress has differential effects for men and women via the mediating effects of work-to-family vs. family-to-work conflicts. The current project highlights the spillover effect of abusive supervision from the workplace to the family domain, which then impacts the mental health of individual workers. p. 12 Phobie sociale……..et si le priming aidait à ne plus avoir peur des autres? Zidani, Melha Co-auteurs: Jean-Sébastien Audet et Stella-Marie Paradisis Directeur de recherche : Frederick Aardema Les troubles anxieux représentent les problèmes de santé mentale les plus répandus causant un lourd fardeau pour les patients et leurs proches. Plusieurs patients souffrant de troubles anxieux se retrouvent avec des symptômes résiduels malgré une bonne adhésion à la thérapie cognitive-comportementale (TCC). L'amorçage préconscient est une nouvelle approche qui s'avère efficace pour augmenter les effets de la psychothérapie en diminuant les pensées dysfonctionnelles persistantes. Cette étude décrit cette nouvelle stratégie d’augmentation ou de facilitation du changement en psychothérapie basée sur l’amorçage (priming) préconscient et son utilisation dans le traitement d’une patiente souffrant d’une phobie sociale généralisée sévère. L’étude s’est déroulée à la clinique d’Anjou du programme des troubles anxieux et de l’humeur de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. La patiente avait manifesté une réponse symptomatique partielle à la thérapie cognitive-comportementale (TCC) malgré une bonne adhésion au traitement. La démarche d’Augmentation de la Psychothérapie par Amorçage Préconscient (APAP) comporte six étapes permettant d’établir des formulations cognitives adaptées à la problématique résiduelle personnelle du patient. Ces formulations sont enregistrées et masquées par une musique relaxante à l'aide d'un programme informatique. La patiente a écouté cet enregistrement dans un état d’inattention pendant 20 minutes deux fois par jour durant 8 semaines. L’effet de cette stratégie a été évalué par des questionnaires qui mesurent l’anxiété. Ces mesures sont de type quantitatif et qualitatif et ont été effectuées avant le début du programme, 8 semaines, 16 semaines et 24 semaines suivant le début du programme. Des mesures supplémentaires auto rapportées par la patiente par rapport aux changements cognitifs idiosyncratiques ainsi qu'un questionnaire sur la qualité de vie ont été aussi utilisés. Les résultats montrent que la stratégie d’amorçage préconscient a mené à des changements cognitifs favorables et à une amélioration cliniquement significative des symptômes anxieux et du fonctionnement global, bienfaits qui ont été maintenus à long terme. APAP qui est accessible par internet pourrait constituer un ajout au traitement par TCC en facilitant ou en augmentant le changement cognitif et symptomatique. p. 13