Exposé Sommaire L`émergence de la symbolique du nœud

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Exposé
Sommaire
L’émergence de la symbolique du nœud borroméen en psychanalyse
Le mot et son histoire
La signification du nœud borroméen : RSI
Le nœud borroméen représentation symbolique de la réalité psychique
Le sujet et la symbolique du nœud
Introduction
Le nœud borroméen est le troisième pilier de ma pratique. Deux ont été exposés à Alters via
l’académie Baroque. Le premier sur l’identification, notion Freudienne en précisant les nuances
magistrales apportées par Lacan. J’ai insisté sur le masque et la répétition inconsciente dans toutes les
sphères de nos sociétés de l’identification primaire, identification sur laquelle Freud et Lacan sont en
accord. Le mythe du meurtre du père, situe la prise de pouvoir non pas dans le « faire croitre » qui est
le sens étymologique du mot autorité mais dans l’assujettissement des pairs et du féminin (non pas le
genre mais le féminin-anima animus : concept jungien) et en particulier de sa caractéristique de
procréation, création. Le second exposé sur le transfert : pour celui-ci, je me suis appuyé sur deux
autres inspirateurs de ma pratique, impliqués l’un comme l’autre dans le soin, à savoir Ferenczi et
Searles. Le nœud borroméen, troisième pilier a accompagné ma pratique comme une évidence.1 Or,
depuis que je participe à ALTERS, se sont dévoilé les théories qui soutiennent cette évidence de
l’usage. Cette évidence dans l’usage du nœud borroméen, se développe sur cinq aspects théoriques. Le
premier aspect est une divergence avec la pensée freudienne et lacanienne. Pareil a Jung, Maria Torok,
Nicolas Abraham, Searles, Anne
Ancelin Schützenberger et ses travaux sur l’analyse
transgénérationnelle, l’inconscient évoqué lors de cet exposé n’est pas sous le primat du sexuel ce qui,
chacun peut ainsi l’envisager, met l’usage du nœud dans une configuration radicalement différente de
celle présentée par Lacan. Le second aspect théorique s’appuie sur la notion d’auto organisation
présenté par E Morin à savoir l’auto-éco-organisation. Un autre soubassement théorique concerne
l’objectif du soin. L’objectif thérapeutique de ma pratique est de donner des outils pour une plus juste
compréhension du fonctionnement psychique, une plus juste connaissance de soi-même de soi-même.
Le mieux-être qui advient est une conséquence de cette co-naissance, non un objectif. La place de
supposé savoir occupé par le thérapeute s’enracine sur la connaissance de la dynamique psychique,
connaissance transmise selon la réalité présente et dévoilée par sujet avec la parole. Un autre aspect
théorique concerne la notion de sujet qui sera argumenté dans la deuxième intervention sur le nœud
borroméen. Et enfin Le dernier soubassement théorique de l’usage du nœud borroméen répond de la
singularité même de la topologie du nœud qui s’exprime à l’aide d’un symbole dont le signifiant et le
signifié est toujours ouvert
Le nœud borroméen accompagne toutes les questions qui tournent autour de la dynamique du sujet en
permettant une conception topologique des nouages qui –nous- entravent dans une juste adaptation à
l’environnement
Suite aux divers travaux présentés, il m’a semblé occurrent de présenter le nœud borroméen dans la
pertinence d’un outil possible pour nos discussions et nos avancées sur un des fondamentaux d’Alters,
à savoir : réalité psychique/réalité sociale. (Le nœud borroméen en tant que symbolisation possible de
la réalité psychique.)
La première partie de cette intervention place l’émergence du nœud dans l’histoire récente de la
psychanalyse et inscrit le symbole du nœud dans une historicité de son usage.L’objectif de cette
présentation, est d’appréhender la connaissance en tant que compilation et remaniement de
connaissances antérieures. Elle a aussi pour objectif de montrer qu’un symbole, toujours ouvert autant
dans son signifiant que dans son signifié nous autorise à le définir en remaniant ces compilations et ces
connaissances antérieures. Je terminerai la présentation, avec un graphique du nœud sur une surface
1
Je construits depuis cinq ans, parmi, avec, grâce à Alters le quatrième pilier de ma pratique L’objectif de ma participation a
Alters est d’améliorer ma qualité d’énonciation en vue de préciser les bases théoriques de la pratique qui m’anime .
plane, et un graphe à trois dimensions. Nous placerons RSI, le fantasme souvent évoqué lors des
débats
.
L’émergence de la symbolique du nœud borroméen
Pour ce qui concerne l’avant psychanalyse et les avancées sur l’aliénation, il est juste de se baser sur la
présentation du mois dernier de Thérèse2 (Philippe Pinel)
En psychanalyse
La première topique de Freud est travaillée des 1896 et trouve sa formalisation définitive en 1900.
Topologie signifie lieu en grec, ainsi la première topique est une représentation dans l’espace rendant
compte du fonctionnement de l’esprit humain. Elle définit trois pôles : le conscient, le préconscient et
l’inconscient. Ce sont des modalités de fonctionnement et non des instances psychiques. Il faut
attendre deux décennies 1921, pour formaliser la seconde topique qui précisera les instances
psychiques. Si, pour la première topique, tout l'appareil psychique fait face à l'excitation dont la source
est organique, dans la seconde topique l'essentiel est de préciser la difficulté du moi et du surmoi, face
au ça. Durant ces deux décennies la psychanalyse florissante précise des notions théoriques maniées et
remaniées, controversées, nuancées comme les pulsions et leur destin, le refoulement, l’Inconscient, la
libido, le complexe d’Œdipe, le narcissisme, le principe de réalité, le principe de plaisir… La seconde
topique se superpose et complète la première, elle place et définit trois instances le ça, le moi, et le
surmoi. Elle permet de rendre compte d’un conflit psychique interne.
Il faut un demi-siècle pour qu’émerge la troisième topique, celle de Lacan en 1972, ce fameux nœud
borroméen qui précise, elle aussi trois instances R réel, I imaginaire, S symbolique.
Durant ce demi-siècle, la psychanalyse se renforce, elle est connue et sa pratique devient mondiale. En
1949, l'Organisation Mondiale de la Santé publie sa sixième révision du manuel de la Classification
internationale des maladies (CIM) et inclue pour la première fois une section des troubles mentaux.
Le DSM voit sa première édition (Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux) en 19523.
Henri Ey, psychiatre analyste, fondateur en 1950, de l'association mondiale de psychiatrie, est le
premier psychiatre psychanalyste de renom international à critiquer la première édition DSM et à se
positionner à cet égard dans son livre Manuel de psychiatrie4. Il réfute le DSM et cette critique est
toujours actuelle. Pour les analystes, la nomenclature essentiellement descriptive des DSM appauvrit
le symptôme qui est l'expression déplacée et/ou symbolique d'un trouble et d'une angoisse en partie
inconscientes.5Les DSM occulte l’enracinement inconscient du symptôme et risque de réduire le sujet.
La psychanalyse, par la voix de Henry Ey, un demi-siècle après sa naissance est suffisamment solide
et enracinée pour s’opposer à une haute sphère du savoir.
En 1972, Lacan a 71 ans, il représente l’intrication de trois fonctions RSI largement étayées dans son
enseignement par le nœud borroméen. . Ce « tripode R.S.I », comme il sera appelé par Lacan luimême, marque l'aboutissement de ses recherches antérieures, dans une perspective topologique.la
caractéristique du nœud tient au fait qu’il suffit que n'importe lequel parmi les trois anneaux soit
rompu pour que tous les anneaux soient indépendants. Le nœud borroméen est un des concepts clef de
son œuvre. Marc Darmon soutient que la topologie du nœud borroméen vient faire rupture avec son
2
Philippe Pinel (20 avril 1745 à Jonquières (Tarn) - 25 octobre 1826 à Paris) est un savant français : médecin renommé
comme aliéniste précurseur de la psychiatrie. Il œuvre pour l'abolition de l'entrave des malades mentaux par des chaînes et,
plus généralement, pour l'humanisation de leur traitement. On lui doit la première classification des maladies mentales..
Après la Révolution française, le docteur Pinel bouleverse le regard sur les fous (ou « aliénés »). Il préconise le «traitement
moral» du malade qui préfigure nos psychothérapies modernes.
3
Ce premier DSM est un ouvrage de référence publié par la Société américaine de psychiatrie (APA) classifiant et
catégorisant des critères diagnostiques et des recherches statistiques de troubles mentaux spécifiques. Le manuel évolue à
partir des statistiques collectées depuis des hôpitaux psychiatriques. La dernière édition DSM 5 est éditée en mai 2013.
4
Édité en 1960 Henry Ey Manuel de psychiatrie (avec Bernard et Brisset), Masson 1960, 7e réédition, Ed.: Elsevier Masson,
2010, ISBN 2294711580 « Le » Ey
5
« On ne peut pas tenir ces énumérations (qui gagneraient à s'en tenir à un ordre alphabétique) pour le moindre essai sérieux
de classification. Il s'agit d'un « pot-pourri » inextricable de « items » en nombres presque infini, destiné, nous dit-on, à
mettre de l'ordre dans les statistiques; elles constituent un labyrinthe bien plus propre à fausser les problèmes qu'à les
résoudre. » Opus cité ; le EY
enseignement précédent. Cette rupture par le biais de la topologie permet une relecture des concepts,
une « reconstruction de la psychanalyse »écrit Marc Darmon6
Avant cette topologie, Lacan s’est servi de mathème et de deux autres figures connues
Le Tore, Un tore est un solide géométrique représentant un tube courbé refermé sur lui-même. Dans «
l’identification » Lacan introduit la figure du tore pour montrer l’articulation de la demande et du
désir. Mon désir c’est que l’autre me demande. Ma demande, c’est que l’autre me désire. « Conscient
et inconscient sont supportés et communiquent par un monde torique »196.
L'image est choisie par Lacan pour illustrer que l'inconscient est comme un trou dans le champ des
pensées et que l'on passe de l'un à l'autre sans, par définition, s'en rendre compte, tel un point circulant
à la surface du tore. Ce point traverse le trou (ligne rouge) en restant toujours à une surface presque
égale. Inversement (ligne rose), il peut ne jamais se confronter à son inconscient
Lacan s’appuie sur les distinctions de Ferdinand de Saussure pour qui le signe linguistique se compose
d’un signifiant et d’un signifié. Le « signifié » est le concept, le sens visé par le « signifiant » qui en
est l’image acoustique.
Lacan fait une analogie entre la bande de Möbius, dont la propriété est l’unilatéralité, « la double
inscription » où un même signifiant peut avoir des significations conscientes et inconscientes
différentes.
Par exemple quand l’analyste demande au patient de parler librement, sans réprimer les associations
d’idées qui se présentent et qu’il prononce la phrase suivante : « on voudrait être Anglais » qui peut
également s’entendre ainsi, par homophonie : « on voudrait étrangler ».ex ; j’ai tout fait… j’étouffais
De même que les deux faces de la bande de Möbius ne font qu’une, conscient et inconscient ne font
qu’un.
Lacan décrit en 1975-1976 dans son Séminaire Le Sinthome, le sinthome comme ce qui pallie un
défaut de « nouage » dans l'enfance des trois registres du langage que sont réel, symbolique et
imaginaire Le reconnaissance de l'existence d'un sinthome, de quelque chose qui reste totalement
inconscient, hors du langage mais cependant nécessaire au langage, c'est aussi l'invitation faite
au psychanalyste de ne pas réduire le sujet à ses symptômes ni à un diagnostic de structure mais d'en
affirmer l'absolu singularité inconsciente.
.
Le Nœud Borroméen et l’historicité de son usage
Le nœud Borroméen est assimilé à la triskèle, symbole celte VIIIe au IIIe siècle avant JC, symbole
connu en France et utilisé en Bretagne. Il en existe de rares représentations du nœud dans la
mythologie grecque. On retrouve des anneaux borroméens dans l'art bouddhique afghan du deuxième
siècle de l'ère chrétienne et dans le symbole du Val Knut en Scandinavie au VIIe siècle. Le valknut 7
est une figure composée de trois triangles entrelacés. Les anneaux borroméens ont été utilisés dans
différents contextes pour symboliser la force et l'unité, notamment la religion et les arts. La
dénomination « borroméen » du nœud s’origine d'une famille aristocrate italienne, les Borromeo au
XIV s qui utilisait ce symbole dans leurs armoiries.
En mathématique
Dans la théorie des nœuds, c’est le mathématicien Hermann Brünn, en 1892 qui étudie à ce type de
nœuds dont la caractéristique est celle que la coupure de n'importe laquelle des boucles libère toutes
les boucles de l'entrelacs. Il s’est surtout intéressé aux manières de combiner ces entrelacs de façon à
réaliser des structures connectives finies données arbitrairement à l'avance.8 L'appellation entrelacs
brunnien est due à Rolfsen.9 Rolfsen est un mathématicien actuel dont on peut supposer une culture
mathématicienne. Or, Il faut retourner loin en arrière, au XVIe siècle pour comprendre l’émergence
6
Marc Darmon, psychiatre psychanalyste actuel. Essais sur la topologie lacanienne, Edition Dénoel. ALI (association
lacanienne internationale).
7
Valknut (« nœud des occis » en vieux norrois, de valr, « guerriers tués » et knut, « nœud »)
8
Stéphane Dugowson, « On Connectivity Spaces, », Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, vol 51, 4,
pp. 282-315., 2010, met en avant l’article de Brünn Hermann (1862-1939) mathématicien allemand écrit en 1892
9
Dale Rolfsen : Entrelacs et Graphe, publication anglaise 1976 Collection: Mathematics Lecture :s erie 7
Nœuds et liens (AMS Chelsea Publishing) - Décembre 2003
de la mathématique brunienne avec un seul n. Le mathématicien italien, Bruno, brûlé vif en 1600,
adhère, contre la cosmologie d'Aristote, à la cosmologie de Copernic (1543), symbolise pour
beaucoup de scientifiques de l’époque les cendres de l’espoir à concilier la foi religieuse et la posture
dogmatique de l’église et la recherche scientifique.10
En psychanalyse, c'est ainsi que Jacques Lacan choisit de représenter la structure du sujet. Dans son
séminaire du 9 février 1972, Lacan crée une phrase à la structure borroméenne :
« Je te demande de me refuser ce que je t'offre parce que ce n'est pas ça !3 »
J. Lacan, Séminaire du 9 février 1972, in Le Séminaire, XIX "Ou pire", p. 51, Seuil, Paris, 2011.
L'entrelacs brunnien le plus simple et le plus connu est le nœud borroméen, un entrelacs de trois
éléments non noués entre eux. À partir de trois éléments, il existe une infinité d'entrelacements
possibles contenant le même nombre de boucles. Voici quelques exemples d'entrelacs brunniens à
trois composants qui diffèrent du nœud borroméen.
Hermann Brunn (1862-1939) est un mathématicien allemand.
Il est notamment connu pour les entrelacs brunniens, qu'il utilise dans un article rédigé en 18921.,
mais Brunn s'est surtout intéressé aux manières de combiner ces entrelacs de façon à réaliser toute
structure connective3 finie donnée arbitrairement à l'avance. Stéphane Dugowson, « On Connectivity
Spaces, », Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, vol 51, 4, pp. 282-315., 2010
La philosophie mathématique de Giordano Bruno
par Stéphane Bonnet
Professeur de philosophiePlusieurs textes de Giordano Bruno définissent le statut des mathématiques
en reprenant la classification aristotélicienne des sciences théorétiques. Toutefois cette classification
change radicalement de sens à la lumière du monisme brunien. Les mathématiques restent certes une
science abstraite, mais, pour le métaphysicien, elles deviennent l’instrument qui permet de penser le
rapport de la substance aux modes, le déploiement dans l’unité de la substance de la pluralité infinie
des formes; en d’autres termes, elles deviennent une véritable logique de l’être.
Symbolique
Le symbolique, est du domaine des représentations, dont la métaphore paternelle, appelée par Lacan les Noms du Père, est
constitutive.
Imaginaire
L'imaginaire est souvent supposé à tort précéder le Symbolique (voir ci-dessous la construction du Schéma R). En fait
l'Imaginaire humain, fiction de la totalité unifiée, est uniquement permis par le Symbolique, donc lui succède.
Dans ce registre, on trouve le moi (comme sujet aliéné, héritier de l'enfant assujet) .
Réel
Le réel a un statut particulier, du fait que l'on ne l'atteint pas. Le réel est inaccessible. Lacan : "le Réel, c'est l'impossible".
Lacan invente la version définitive de la notion de Réel1 (qui deviendra « le Réel de Lacan ») dans son séminaire
"L'identification" où il parle du retournement et de l'inversion et surtout d'une phrase extraite de Kant où il est question de :
Ein leerer Gegenstand ohne Begriff (Un objet vide impossible à saisir par le concept).
le délire est l'équivalent intentionnel d'une pulsion agressive insuffisamment socialisée » Lacan
s’appuie sur les distinctions de Ferdinand de Saussure pour qui le signe linguistique se compose d’un
signifiant et d’un signifié. Le « signifié » est le concept, le sens visé par le « signifiant » qui en est
l’image acoustique.
Lacan fait une analogie entre la bande de Möbius, dont la propriété est l’unilatéralité, et ce que Freud a
appelé « la double inscription » où un même signifiant peut avoir des significations conscientes et
inconscientes différentes.
Par exemple quand l’analyste demande au patient de parler librement, sans réprimer les associations
d’idées qui se présentent et qu’il prononce la phrase suivante : « on voudrait être Anglais » qui peut
également s’entendre ainsi, par homophonie : « on voudrait étrangler ».
De même que les deux faces de la bande de Möbius ne font qu’une, conscient et inconscient ne font
qu’un. Une propriété de la bande de Möbius , coupée par le milieu sur toute sa longueur, est de se
transformer en bande biface, tordue sur elle-même.
10
La philosophie mathématique de Giordano Bruno, Stéphane Bonnet Archives de Philosophie
2005/2 (Tome 68)
Au livre de Rolfsen sur les nœuds et les liens peut être lu par quiconque, de débutant à expert, qui veut en apprendre
davantage sur la théorie des nœuds. Débutants trouver une introduction accueillant pour les éléments de la topologie, mettant
l'accent sur les outils nécessaires à la compréhension noeuds, le groupe fondamental et le théorème de Van Kampen, par
exemple, qui sont ensuite appliquées à des problèmes concrets, comme les groupes de nœuds de calcul. Pour les experts,
Rolfsen explique sujets avancés, tels que les liens entre la théorie des nœuds et la chirurgie et comment ils sont utiles à la
compréhension de trois collecteurs.
En plus de fournir un guide pour comprendre la théorie des nœuds, le livre offre une formation «pratique». Après l'avoir lu,
vous serez en mesure de faire beaucoup de choses: des présentations de calcul des groupes de nœuds, les polynômes
Alexander et d'autres invariants; opérer sur trois collecteurs; et visualiser noeuds et leurs compléments. Il est caractérisé par
ses mains sur l'approche et l'accent sur un visuel, la compréhension géométrique.
Rolfsen offre un aperçu précieux et un équilibre parfait entre donner les détails techniques et offrant des explications
informelles. Les illustrations sont superbes, et un grand nombre d'exemples sont inclus.
Maintenant, revenons sur papier par l'AMS, le livre est toujours une référence dans la théorie des nœuds. Il est écrit dans un
style remarquable qui le rend utile pour les débutants et les chercheurs. Particulièrement remarquable est la table de nœuds et
de liens à la fin. Ce volume est une excellente introduction au sujet et est approprié comme un manuel pour un cours de
théorie de nœud ou 3-variétés.
Autres livres clés d'intérêt sur ce sujet, à l'AMS sont le lacet livre: A Guide mathématique des meilleurs (et les pires) façons
de lacer vos chaussures et Le Livre Knot . (En 32, psychanaliseR. Loewenstein analyse didactique jusque 38.
En 41 le service désormais dirigé par Henri Ey à Sainte-Anne. de L a écrit plusieurs ouvrages, mais il
est surtout connu pour être l'un des grands promoteurs, avec Ernst Kris et Heinz Hartmann de ce qui
a été appelé l'Ego-psychology= En résumé, cette théorie privilégie le Moi plutôt que l'inconscient et
en fait le centre de la vie psychique. La cure psychanalytique devrait œuvrer à promouvoir le Moi
autonomeFruit d’une collaboration entre Joseph Breuer et Sigmund Freud, "Etudes sur l’hystérie"
s’inscrit dans les travaux de cette époque sur l’hystérie et son traitement par l’hypnose. Le cas
d’Anna O. y est largement étudié et c’est à cette occasion qu’apparaissent les concepts novateurs de
Freud, qui annoncent la naissance de la psychanalyse. La place de la mémoire y est extrêmement
importante et l’idée d’une tension entre une force consciente et une force inconsciente pour refouler
certains souvenirs pose les bases d’une théorie du conscient, du préconscient et de l’inconscient.
Voir aussi : Psychanalyse - Freud - Joseph Breuer - Histoire de la Médecine - Histoire de l'Autriche Année 1895
La condensation : « Cela consiste à représenter par un seul élément du contenu manifeste une
multiplicité d'éléments (image, représentation...) du contenu latent. Inversement, un seul élément
du contenu latent peut être représenté par plusieurs éléments du contenu manifeste. » 23[réf.
insuffisante]. Il s'agit d'un travail de « compression » dont Freud dit qu'il est différent d'un simple
résumé. Par exemple, une personne peut tout à coup revêtir l'apparence d'une autre et prendre le
caractère d'une troisième. Il est possible de voir la condensation à l'œuvre dans le symptôme et
d'une façon générale dans les diverses formes de productions de l'inconscient (lapsus, oublis...). Mais
c'est dans le rêve qu'elle serait la mieux mise en évidence.
Le déplacement : « Fait que l'accent, l'intérêt, l'intensité d'une représentation est susceptible de se
détacher d'elle pour passer à d'autres représentations originellement peu intenses, reliées à la
première par une chaine associative. » :(Laplanche et Pontalis)[réf. insuffisante]. C'est le procédé par
lequel un trait secondaire ou un détail insignifiant dans le récit prend dans l'interprétation
psychanalytique une valeur centrale. Il n'y a pas de correspondance entre l'intensité psychique d'un
élément donné du contenu manifeste et celle des éléments du contenu latent auquel il est associé.
Le refoulement : Il s'agit d'un mode de défense privilégié contre des pulsions. Le refoulement est
l'opération par laquelle le Moi repousse et maintient à distance du conscient des représentations
considérées comme désagréables, car inconciliables avec le réel.
La formation de compromis : C'est un conflit entre deux tendances, l'une inconsciente et d'ordinaire
refoulée qui lutte pour la satisfaction d'un désir, et l'autre consciente qui désapprouve et réprime
cette satisfaction. L'issue de ce conflit est une formation de compromis dans laquelle les tendances
trouvent une expression complète. Un bon exemple de formation de compromis est l'acte manqué.
e psychologue communautaire argentin Alfredo Moffatt écrit à propos de Lacan critiqué pour son
accent sur la langue et le discours au détriment de la matérialité de la réalité sociale :
« Nous pensons que cet évitement de la réalité de l’école lacanienne qui domine actuellement dans
le champ de la psychothérapie, a été fonctionnelle dans notre pays grâce à sa capacité à nier ce qui
se passait. Pendant la dictature militaire, se contaminer avec le réel était très dangereux, un patient
militant “brûlait”204 ».
Lacan a également été critiqué pour la création d'un culte de la personnalité parmi ses disciples. Le
psychologue Dylan Evans, auteur du Dictionnaire d'introduction de la psychanalyse lacanienne (1996)
et plus tard de Le lacanisme déçu, signale : « Les disciples de Lacan assument simplement comme
une vérité n’importe quelle phrase que le “maître” ait dite. Ses textes sont perçus comme une des
Saintes Écritures. Était-ce cela une simple projection de ces disciples ? Se peut-il qu’ils l’aient placé à
la place du sujet étant censé savoir, à la place où les patients illusoirement situent l’analyste
Alan Sokal et Jean Bricmont, dans leur ouvrage commun Fashionable Nonsense (Impostures
intellectuelles), épinglent les abus ou les mésusages de termes scientifiques par des penseurs
contemporains tels Jean Baudrillard, Gilles Deleuze ou Michel Serres, et consacrent leur premier
chapitre à Lacan.
Sokal et Bricmont précisent :
« Nous ne prétendons pas juger la psychanalyse de Lacan, la philosophie de Deleuze ou les travaux
concrets de Latour en sociologie. Nous nous limitons aux énoncés qui se rapportent soit aux sciences
physiques et mathématiques, soit à des problèmes élémentaires en philosophie des sciences197. »
Ils soulignent que Lacan ne donne jamais de justification à son utilisation de surfaces étudiées en
topologie pour traiter ou décrire la « jouissance » (considérée comme un espace au sens topologique
du terme) ou la « structure du névrosé » (censée être un tore).
Ils soulignent que l'usage de la métaphore étant généralement de rendre plus accessible le propos,
parler de bouteille de Klein ou de tore ne semble pas de nature à rendre celui-ci plus accessible. À
moins peut-être qu'il ne parte de l'expression « tourner en rond », utilisée pour décrire la pensée de
quelqu'un qui revient sans cesse aux mêmes idées, et qu'il la croise avec la définition du tore en se
disant que le névrosé ne fait pas toujours le même raisonnement en boucle : il ne suis pas un fil mais
se déplace dans un espace. Malheureusement cette forme de pensée dans laquelle il se meut a
comme un creux au centre : ce n'est pas une sphère, métaphore classique d'une pensée cohérente
depuis Platon.
Ils épinglent ensuite l'usage de termes mathématiques issus de l'arithmétique qui, faisant fi de leur
définition technique, se réclament de leur rigueur, par exemple : « La vie humaine pourrait être
définie comme un calcul dans lequel zéro serait irrationnel. » Or zéro est un nombre entier donc un
nombre rationnel. La phrase signifie donc « La vie humaine pourrait être définie comme un calcul où
quelque chose de vrai est faux ». Lacan ne s'est jamais expliqué sur le sens de cette phrase, qu'il
définit comme une métaphore mathématique, cette notion elle-même restant à définir.
Pour finir, les auteurs s'intéressent à l'usage des paradoxes concernant les fondements des
mathématiques (paradoxes de Russell ou de Cantor). Tout en admettant que les mathématiques sont
dans ce domaine moins maltraitées, ils soulignent « qu'aucun argument n'est donné pour relier ces
paradoxes appartenant aux fondements de la mathématique et la béance qui constitue le sujet en
psychanalyse198 ».
Les mathématiciens en général n'approuvent pas la manière dont Lacan utilise les notions
mathématiques. Ainsi, dans le magazine Tangente199, les auteurs soulignent que Lacan utilise les
mathématiques comme un réservoir de métaphores, sans que ses raisonnements soient valides
mathématiquement comme ceux de Newton. Cet abus des mathématiques sert à donner aux
théories de Lacan l'illusion d'une profondeur, et d'une légitimité scientifique. Dans le journal
Quadrature, Bernard Randé compare les écrits de Lacan à Mickey Parade200. ↑ « Nombres premiers
homozygotes », Quadrature, no 58, octobre-décembre 2005.
L’inconscient peut se définir très généralement comme l’ensemble des représentations refoulées par
le moi parce qu’elles sont incompatibles avec les valeurs « morales » du surmoi[1].
Il faut souligner que le refoulement n’est jamais un fait d’observation. Aucune introspection ne peut
l’atteindre. Le concept de refoulement est une production théorique motivée par le besoin
d’expliquer les phénomènes psychiques qui se manifestent dans l’hystérie et dans son traitement.
De même l’inconscient n’est jamais perçu. C’est un concept créé pour rendre compte de l’efficience
de souvenirs disparus de la mémoire.
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