S A RT I NNEM ENV RO T HIST RE EN OI A la découverte des oiseaux Morphologie de l’ l’oiseau Morphologie de l’oiseau DOS A l’origine, l’oeuf ou l’oiseau ? De nombreux scientifiques et paléontologues estiment que les oiseaux sont les descendants directs d’un groupe de dinosaures, les théropodes qui peuplaient la Terre il y a environ 150 millions d’années. Ils se basent entre autres sur le squelette de l’archéoptéryx, le plus ancien oiseau connu. Les fossiles ont été découverts en Allemagne à la fin du XIXe siècle. Vivant au Jurassique supérieur, il présentait des caractéristiques spécifiques aux oiseaux (ailes et plumes) et aux reptiles (dents, queue vertèbres). CALOTTE NUQUE CROUPION SOURCIL FRONT BEC MENTON QUEUE JOUE GORGE AILE PATTE VENTRE © Conseil Général de la Vendée L’oiseau est un animal vertébré tétrapode : ses deux membres postérieurs sont des pattes, tandis que ses deux membres antérieurs se sont transformés en ailes permettant à la plupart d’entre eux de voler. Son corps est recouvert de plumes et ses mâchoires se sont modifiées en un bec dépourvu de dents. Des plumes : la spécificité de l’oiseau Les oiseaux sont les seuls êtres vivants à posséder des plumes. Elles sont faites de kératine, comme nos cheveux et nos ongles. Légères, résistantes, imperméables et renouvelables (la mue), les plumes portent des noms différents en fonction de leur point d’attache sur le corps et du rôle qu’elles jouent. On retient trois principaux types de plume. Les tectrices recouvrent tout le corps et servent de protection contre le froid et les intempéries. Les rémiges, situées sur les ailes, permettent le vol et enfin les rectrices, sur la queue, servent pour la direction et le freinage. Le plumage de l’oiseau est utile pour le vol mais il assure également plusieurs autres fonctions telles que la protection contre les chocs, le maintien de la température, le camouflage et l’attraction sexuelle. Le nombre de plumes varie en fonction de la taille de l’oiseau, c’est ainsi que le plumage du colibri se compose de 1000 plumes alors que celui du cygne en compte 25000. Des becs aux formes diverses Le bec de l’oiseau est constitué de deux mandibules recouvertes d’un étui corné. La forme du bec varie en fonction du régime alimentaire de l’oiseau. Ainsi, le bec aplati du canard colvert lui sert à filtrer l’eau pour ne garder que les plantes et les petits insectes aquatiques alors que le bec crochu du rapace lui permet de déchirer les chairs. L’alimentation n’est pas la seule fonction du bec, il permet également le lissage et le nettoyage des plumes ou le transport des matériaux destinés à la construction du nid. Différents types de becs Héron Cendré Classification Décimale Dewey 598 Verdier Faucon Loriot Canard colvert © Conseil Général de la Vendée - Conseil Général de la Vendée - Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine - 1 Des pattes étonnantes Les pattes des oiseaux, composées généralement de quatre doigts, sont adaptées à leur mode de locomotion et à leur milieu de vie. Les oiseaux aquatiques, tels que les canards, ont des pattes palmées pour nager. Les percheurs comme le roitelet possèdent trois doigts antérieurs et un postérieur pour s’agripper aux branches. Les serres des rapaces sont d’excellents outils de capture des proies. Les pattes des pics se composent de quatre doigts opposés deux à deux, utiles pour grimper le long des arbres. Différents types de pattes Canard Roitelet © Conseil Général de la Vendée LeL’adaptation vol des oiseaux au vol A la différence des mammifères, les oiseaux disposent d’un squelette léger car la plupart de leurs os sont creux. La solidité du squelette est due à un os particulier : le sternum. Il est doté d’une lame saillante, le bréchet, qui permet l’insertion des muscles puissants indispensables pour fournir l’énergie nécessaire au vol. C’est ainsi qu’un oiseau peut voler durant des heures sans se fatiguer. Les différents types de vols Chaque espèce d’oiseau possède un vol qui lui est propre. Le vol battu des grèbes, canards, pigeons, est généré par des battements d’ailes plus ou moins rapides. Le vol plané pratiqué par les hérons, aigrettes, corneilles, est marqué par un arrêt des battements d’ailes et un glissement sur l’air. Le vol à voile du vautour par exemple, est un mode de déplacement qui utilise les courants aériens (colonnes d’air échauffé par le sol). Le fabuleux voyage des oiseaux migrateurs Deux fois par an, certains oiseaux migrent. Ils effectuent de grands voyages, généralement dans un axe Nord-Sud. A l’automne, les oiseaux migrateurs se déplacent vers leur zone d’hivernage en recherche de nourriture (particulièrement lorsqu’ils sont insectivores), puis à la fin de l’hiver, ils retournent sur leur lieu de naissance pour se reproduire. Plusieurs moyens sont utilisés par les oiseaux pour s’orienter pendant ces parcours migratoires : les étoiles, le soleil, le champ magnétique ou encore les repères terrestres tels que les montagnes ou les rivières… Intempéries, manque de nourriture ou encore chasse, voilà quelques-uns des nombreux dangers qui guettent les oiseaux au cours de ce périple. Les migrations sont souvent très périlleuses : un oiseau sur deux ne survit pas. A la rencontre oiseaux sur le terrain S’équiper pourdes observer Pour observer les oiseaux sur le terrain, il est nécessaire d’avoir une bonne paire de jumelles (par exemple, un modèle 8x40) ou encore d’investir dans une longue-vue permettant d’observer les oiseaux à distance sans les déranger. Le guide ornithologique et le carnet de notes sont indispensables pour apprendre à reconnaître les oiseaux et garder une trace de ses observations. Un comportement adapté Sur le terrain, la patience, le calme et la discrétion sont de rigueur. Il faut éviter de déranger les oiseaux surtout en période de reproduction. Les observatoires sont des espaces privilégiés pour l’observation des oiseaux. Ils sont très courants dans les réserves naturelles. Les critères d’identification Pour identifier un oiseau, le premier paramètre important est la taille. On propose souvent de le comparer à quelques oiseaux bien connus comme le moineau, le pigeon, le canard ou le cygne. D’autres éléments sont à prendre en compte tels que la couleur du plumage, la silhouette, l’envol, le chant, la forme de la queue, du bec ou des pattes. Classification Décimale Dewey 598 - Conseil Général de la Vendée - Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine - 2 ZOO M S U R .. . LE FULIGULE MILOUIN Le fuligule milouin est un oiseau de la famille des anatidés, de taille moyenne. Le mâle présente une tête brun-roux, un bec noir avec un trait gris clair, l’œil rouge, la poitrine noire et le dos gris cendré. Ce canard plongeur des lacs et étangs est adapté aux déplacements aquatiques, en revanche tous les déplacements terrestres sont pour lui laborieux ainsi que les décollages. Propulsé par ses larges pattes palmées, il se nourrit en plongeant jusqu’à 7 mètres de profondeur pour attraper des graines, racines, feuilles, crustacés, vers et larves d’insectes. Espèce migratrice, il est présent en grand nombre l’hiver en France. Certains fuligules restent l’été, les autres repartent vers les pays nordiques pour assurer leur descendance. En 2006, la cité des Oiseaux, aux Landes-Génusson, a été un lieu de reproduction pour le fuligule milouin. Après l’accouplement, le nid est placé dans la végétation, c’est souvent une simple dépression (creux). La femelle pond entre 8 à 10 œufs dont l’incubation dure 27 ou 28 jours. Les canetons nidifuges restent près de la femelle durant 8 semaines. © Conseil Général de la Vendée LES PARADES NUPTIALES DU GREBE HUPPE Le grèbe huppé est le plus grand des grèbes. C’est un oiseau des étangs, des fleuves, des lacs, qui aime nicher dans les roseaux. Il est facilement reconnaissable avec sa huppe noirâtre et double, son cou mince et ses joues blanches. La particularité de cet oiseau vient surtout de ses parades nuptiales élaborées. Le grèbe huppé niche entre avril et juillet. A cette époque, les adultes portent une double huppe et des oreillettes brunes encadrant la tête. Lors de la parade nuptiale, le mâle et la femelle se font face et dressent le cou. Ils se frottent tout en émettant des cris sonores (sorte de croassements), plongent puis réapparaissent, l’un des deux présentant des algues à l’autre. Le couple s’élance alors, debout, comme marchant sur l’eau, s’immobilise, © Conseil Général de la Vendée poitrine contre poitrine, et chaque oiseau tourne la tête d’un côté puis de l’autre. Ce manège peut se perpétuer même lorsque les grèbes sont occupés à la construction du nid. Le nid est généralement un radeau fait d’algues et de plantes aquatiques. La femelle pond une couvée par an, de 3 à 5 œufs en moyenne vers mai-juin. Les œufs, blancs à la ponte, brunissent au contact des végétaux en décomposition qui constituent le nid, devenant ainsi plus discrets. Le mâle et la femelle se relayent pour couver. L’incubation des œufs dure environ 28 jours. Après l’éclosion, les poussins, au plumage rayé, sont nourris par les deux parents, qui les transportent souvent sur leur dos. Les grèbes huppés sont présents toute l’année à la cité des Oiseaux, lcependant leur effectif peut varier d’une année à l’autre. Ce sont des migrateurs de courte distance, puisqu’ils restent sur le littoral vendéen, notamment près de la baie de l’Aiguillon. Classification Décimale Dewey 598 - Conseil Général de la Vendée - Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine - 3 En savoir plus... Lexique Anatidés Oiseaux palmipèdes comprenant les canards, les oies, les tadornes et les cygnes. Archéoptéryx Le plus ancien oiseau connu. Bréchet Crête médiane ventrale du sternum des oiseaux. Incubation Synonyme de couvaison. Phénomène permettant, grâce à la chaleur d’assurer le développement des œufs. Nidifuge Poussin capable de se déplacer dès l’éclosion, de se réchauffer et de se nourrir seul. Tétrapode Ensemble de vertébrés dont le squelette comporte deux paires d’appendices de structure semblable appelés membres. Pour l’oiseau : 2 ailes et 2 pattes. Théropodes Groupe de dinosaures. Bibliographie et Sites web Documents Enseignants SVENSON, Lars ; GRANT, Peter. Le guide ornitho : les 848 espèces d’Europe en 4000 dessins. Lausanne : Delachaux et Niestlé, 2000. BOSSUS, André. Le chant des oiseaux : comprendre, reconnaître, enregistrer. Sang de la terre, 1997. Documents Elèves BURNIE, David. Le nid, l’œuf et l’oiseau. Gallimard, 2002. ECOLE DÉPARTEMENTALE DES ARTS ET DU PATRIMOINE. Le chant des oiseaux [Cédérom]. Conseil Général de la Vendée, 2008. LESAFFRE, Guilhem. Copain des oiseaux. Milan, 2007. Sites Internet La Cité des Oiseaux. Conseil Général de la Vendée. Disponible sur Internet : http://cite-des-oiseaux. vendee.fr/ Ligue pour la Protection des Oiseaux. Disponible sur Internet : http://www.lpo.fr/ Quand les poules avaient des dents. Espace des sciences , 2009. Disponible sur Internet http://www. espace-sciences.org/jsp/fiche_actualite.jsp?STNAV=& RUBNAV=&CODE=1229359391575&LANGUE=0&RH=C ONFERENCES Sonothèque : 10 petits concerts de la nature. Société d’histoire naturelle d’Autun. Disponible sur Internet http://www.bourgogne-nature.fr/index. php?option=com_sonotheque&Itemid=142 Conseil Général de la Vendée École Départementale des Arts et du Patrimoine 40, rue Maréchal Foch 85923 La Roche-sur-Yon CEDEX 9 Tél. : 02 51 34 47 00 E-mail : [email protected] CENTRE DE RESERVATIONS : 02 51 65 32 95 Classification Décimale Dewey 598 - Conseil Général de la Vendée - Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine - 4