A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2016 : 101e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 101 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Jeudi 20 Octobre 2016 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 -----------------------------------------------------------------SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture! 20/10/2016 - The California Courier - Harut Sassounian La loi française et la négation du génocide arménien 19/10/2016 - Etienne Copeaux - Repair Turquie : Le nationalisme turc et l'invention de l'histoire - 2 19/10/2016 - Fédération européenne des journalistes Liberté de la presse en Turquie : Action de solidarité et de parrainage 20/10/2016 - Collectif VAN Collectif VAN : l'éphéméride du 20 octobre 19 octobre 2016 - Anita Bourdin - Zenit Shoah : un “voyage de la mémoire” de médecins italiens à Auschwitz-Birkenau 19/10/2016 - Le Parisien Franco-Turque arrêtée en Turquie: lancement d'un comité de soutien 19/10/2016 - Bertrand Viala - Les Echos Syrie : Turquie-Russie, la nouvelle entente ? 20/10/2016 - PanARMENIAN.Net OSCE monitors Karabakh frontline, registers no truce violations 19/10/2016 - RFI Bataille de Mossoul: tensions entre la Turquie et l’Irak 19/10/2016 - L'Orient le Jour Turquie : la police abat un kamikaze présumé de l'EI à Ankara 19/10/2016 - lefigaro.fr Turquie: un kamikaze présumé de l'EI abattu 19/10/2016 - Mickaël Thébault - France Inter La Turquie, trois mois après le putsch raté 20/10/2016 - Romandie La Turquie mène des frappes meurtrières contre des milices kurdes en Syrie 20/10/2016 - NAM Le cimetière arménien de Sindjan, près d’Ankara, profané par des chercheurs de trésor 20/10/2016 - Info Turk Nedim Gürsel: «Le désir d’Europe n’est plus ce qu’il était en Turquie» 19/10/2016 - Christophe Bourdoiseau - Tribune de Genève Que faire de l’encombrante maison d’Adolf Hitler? 18/10/2016 - 18/10/2016 - RTL Info Syrie : Ankara s'inquiète des risques de "Troisième Guerre mondiale" INFOS COLLECTIF VAN La loi française et la négation du génocide arménien Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Les deux Chambres de la législature française ont de nouveau adopté une loi pénalisant la négation des génocides reconnus par la France ou des Cours internationales, ou bien, la négation, la minoration ou la banalisation de façon outrancière d’autres génocides ou de crimes contre l’humanité, si elles sont accompagnées d’incitation à la violence ou à la haine. (...) La question qui se pose à présent est de savoir si le Conseil constitutionnel approuvera la loi proposée ou s’il l’a déclarera anticonstitutionnelle, comme il l’a fait en 2012, au motif qu’elle violait la liberté d’expression." Nota CVAN : ce n'est malheureusement pas la seule question que pose l'article de loi réintroduit par le Sénat et dont l'application risque fort d'être impossible dans le cas arménien, comme nous l'avons souligné dans notre propre analyse, publiée le 17 octobre. Le Collectif VAN vous propose la traduction de l’éditorial publié dans The California Courier le 20 octobre 2016, sous la plume du journaliste arménoaméricain Harut Sassounian. La législation française interdit de nouveau la négation du génocide arménien De Harut Sassounian The California Courier www.TheCaliforniaCourier.com Éditorial du 20 octobre 2016 Les deux Chambres de la législature française ont de nouveau adopté une loi pénalisant la négation des génocides reconnus par la France ou des Cours internationales, ou bien, la négation, la minoration ou la banalisation de façon outrancière d’autres génocides ou de crimes contre l’humanité, si elles sont accompagnées d’incitation à la violence ou à la haine. Le 14 octobre, le Sénat français a approuvé la nouvelle loi par un vote de 156 pour et 146 contre, suite à l’adoption de la loi par le Parlement le 6 juillet avec 305 pour et 157 contre. La loi prendra effet lorsque le président François Hollande l’aura ratifiée, ce qu’il s’est engagé à faire. La question qui se pose à présent est de savoir si le Conseil constitutionnel approuvera la loi proposée ou s’il l’a déclarera anticonstitutionnelle, comme il l’a fait en 2012, au motif qu’elle violait la liberté d’expression. Voici le contexte de cette saga compliquée : Le Parlement français a d’abord reconnu le génocide arménien le 29 mai 1998, suivi par le Sénat le 7 novembre 2000. Cependant, en raison d’élections intervenues entre les deux votes, le Parlement a dû l’approuver une deuxième fois, ce qu’il a fait le 18 janvier 2001, en déclarant : « La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915. » Le Premier ministre Lionel Jospin et le président Jacques Chirac ont ratifié la loi de reconnaissance le 29 janvier 2001. En réponse, la Turquie avait rappelé son ambassadeur de Paris. Étant donné que plusieurs membres des médias français ainsi que certains Turcs de France et leurs partisans continuent à nier le génocide arménien, la communauté arménienne de France a exigé la pénalisation des négationnistes, comme c’est le cas pour le génocide juif. Les Arméniens de France ont demandé une protection égale dans la loi, soutenant avec raison qu’il ne devrait y avoir aucune discrimination entre les victimes de génocides ! Après 10 ans de lobbying, les Arméniens de France et leurs soutiens ont finalement réussi à faire adopter une loi au Parlement le 22 décembre 2011, qui impose une peine d’un an de prison et 45 000 euros d’amende à toute personne niant le génocide arménien. Le Sénat a suivi le 23 janvier 2012, ce qui a entraîné une fois de plus le rappel de l’ambassadeur de Turquie à Paris ! Le Conseil constitutionnel a décidé le 28 février 2012 que la loi était anticonstitutionnelle et violait le droit à la liberté d’expression. La décision du Conseil a été absolument scandaleuse. Parmi les 11 membres du Conseil, certains avaient de graves conflits d’intérêts en raison des liens d’affaires que leurs familles entretenaient avec la Turquie, ou parce qu’ils s’étaient opposés à cette loi pendant leur mandat. Le plus stupéfiant, l’un des membres du Conseil faisait partie du conseil d’administration de l’Institut du Bosphore, un Think Tank turc qui a fait du lobbying contre cette loi ! Lorsqu’un journal français a révélé ces affiliations non éthiques, deux membres du Conseil se sont retirés de l’affaire. Le Conseil constitutionnel actuel est composé de 10 membres, dont trois faisaient partie de l’ex-Conseil qui avait rejeté la loi similaire en 2012. Heureusement, plusieurs autres nouveaux membres sont plus favorablement disposés envers la nouvelle loi. Plus important encore, la loi nouvellement adoptée, dite « Égalité et Citoyenneté » est très différente de la version de 2012. Le président Hollande ainsi que les parlementaires et la communauté arménienne de France se sont donné beaucoup de mal pour s’assurer que la nouvelle formulation soit conforme à la liberté d’expression. Bien que la liberté d’expression soit un droit très cher à toutes les démocraties, il faut garder à l’esprit plusieurs facteurs importants : 1) La liberté d’expression est un droit beaucoup plus absolu aux ÉtatsUnis qu’en Europe où de nombreuses lois la restreignent. Cependant, même aux États-Unis il existe des limitations à ce qu’une personne peut dire ou écrire, en vertu de lois contre la calomnie et la diffamation. 2) Dans les pays où la négation du génocide juif est interdite, alors la négation de tous les autres génocides, y compris le génocide arménien, devrait aussi être interdite. Pas de double standard entre les victimes de génocides ! 3) Puisque la France a une loi qui reconnaît le génocide arménien, une sanction devrait être imposée à qui la viole, comme c’est le cas pour toutes les lois ! 4) Les lois anti-négationnismes empêcheraient la Turquie d’exporter sa politique négationniste dans d’autres pays. 5) Dans une France démocratique, il est désormais illégal de mentir à propos du génocide arménien, alors que dans la Turquie despotique il est illégal de dire la vérité ! ©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 20 octobre 2016 – www.collectifvan.org Lire aussi : Le Sénat vote la pénalisation de la négation du génocide des Tutsi http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94703 La loi Égalité et Citoyenneté adoptée à l'Assemblée nationale http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94194 Loi anti-négationniste : Le changement, c'est du vent ? http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94125 Pénalisation du négationnisme : le texte et la vidéo http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94158 Affaire Perinçek/Suisse : La CEDH ouvre un boulevard au négationnisme turc http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92153 Plus d'espoir de loi contre la négation du génocide arménien? http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92883 URL originale : http://www.thecaliforniacourier.com/once-again-the-french-legislaturebans-denial-of-the-armenian-genocide/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94742 Turquie : Le nationalisme turc et l'invention de l'histoire - 2 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cet article d'Etienne Copeaux, docteur en géopolitique spécialiste de la Turquie, publié sur le site Repair le mercredi 19 octobre 2016. Repair mercredi 19 octobre 2016 Le nationalisme turc et l'invention de l'histoire - Partie 2 Etienne Copeaux Docteur en géopolitique spécialiste de la Turquie Ce texte intitulé « L'invention de l'histoire » a été conçu comme un résumé de ma thèse, publié en 1994, dont j'achevais la rédaction et que j'ai soutenue en décembre de la même année. C'est la première fois que j'essayais de transmettre le résultat de mes travaux à un public assez large, celui des éditions Autrement. Il n'y a eu aucun retour, aucune marque d'intérêt. La « thèse d'histoire » des nationalistes turcs était tellement extravagante qu'on a peut-être cru que j'exagérais. D'autres s'étonnaient que je puisse m'intéresser de près à un sujet d'aussi peu d'intérêt. Il faut dire que, parmi les réformes opérées par Mustafa Kemal dans les années vingt et trente, celle-ci était souvent oubliée par les historiens. Mais cette « invention de l'histoire » n'est pas un sujet annexe de l'histoire du kémalisme. À la suite du génocide des Arméniens, puis du « grand échange » de 1923 (en réalité une double expulsion de masse), la population de l'Anatolie, épuisée et ruinée par onze années de guerres et de violences, était littéralement déboussolée. On parle souvent de ce passage de l'Empire à la république en termes de pertes de territoires, mais il y a bien plus : pour chaque habitant de l'Anatolie ou presque, c'est la perte de la maison, des champs, du jardin, d'un environnement bien-aimé ; la perte d'un voisin, d'un ami, de l'artisan ou du commerçant du coin, l'Arménien, le Grec, désigné comme ennemi, éliminé ou expulsé. Et l'on s'aperçoit, trop tard, que cet Autre faisait partie de soi-même et que sa perte est une amputation. Il fallait (com)penser la perte. Les kémalistes s'y sont employés en utilisant un récit historique déjà existant, élaboré par les premiers nationalistes, et qui donnait aux Anatoliens une direction, un sens à tout cela, non pas en désignant un futur, mais un nouveau passé, qui allait en principe fixer définitivement une identité turque monolithique et profondément enracinée. Un récit qui rassure. Mais il est un point sur lequel j'étais trop allusif en 1994, celui du génocide. Je ne le désigne que d'une manière qui ne m'engageait guère : « La question des Arméniens avait été réglée avec la brutalité que l'on sait ». J'étais en train d'étudier le récit historique turc dans son ensemble, son évolution sur plus de six décennies, et j'avais compris, mais pas encore formulé, ce qui me paraît désormais essentiel : ce récit était – et reste - entièrement conditionné par l’existence du génocide. On peut même élargir en disant que toute la vie turque du XXe siècle et au-delà est conditionnée par ce crime originel et sa négation. Or, qu'est le récit que je présente dans ce texte, sinon un récitalibi élaboré par des criminels pour masquer leur forfait ? Après avoir effacé les Arméniens, puis les Orthodoxes, de la terre anatolienne, voici que l'Etat effaçait leur histoire et imposait un récit qui devait tout masquer. Toute la politique de « nettoyage ethnique » de l'Anatolie au cours de la première moitié du XXe siècle est dans ce récit, et prouve l'existence du forfait. Car, de même qu'un analyste se fonde sur le récit de son patient pour le comprendre et tenter de le guérir, on pourrait, en utilisant des outils relevant de la psychanalyse, comprendre le non-dit, la négation, le rejet de l'Autre, la construction d'un ego ; mais aussi une culpabilité, un malaise et mal-être destructeurs qui ont sans doute contribué à l'élaboration, ultérieurement, du culte d'Atatürk, le Père qui rassure et protège. Un coup d'état en histoire Pour prouver les migrations du néolithique, les kémalistes vont faire appel au concept de race qui est l’un des paradigmes essentiels de l’époque. L’anthropologie raciale, très à la mode en Europe avec les conséquences que l’on sait, fascine les intellectuels turcs. La Société Turque (Türk Dernegi, 1908), puis les Foyers Turcs (1912) dont le but est de « faire avancer l’éducation nationale et le niveau social, scientifique des Turcs, qui sont le peuple le plus avancé de l’Islam, et à œuvrer à l’amélioration de la race et de la langue turques », vont propager ces idées « turquistes ». On peut les lire en français, dans un petit opuscule de Réchit Saffet [Atabinen] (Les Türk-Odjaghis). Elles rappellent fortement Cahun et sont centrées sur la conscience ethnique turque : orgueil des origines, orgueil de race, perfection de la langue qui préserve de la perte d’identité. Le théoricien du mouvement, Ziya Gökalp, meurt en 1924, mais les hommes des foyers Turcs vont assurer la continuité de ces idées, par-delà la guerre et l’effondrement de l’empire, jusqu’à l’époque kémaliste. Tous ont entre quanrante et soixante ans en 1930, et sont relayés par une génération de jeunes kémalistes, nés autour de 1900. Une jeune historienne, Afet Inan (1908-1985), va jouer un rôle capital : fille adoptive d’Atatürk, elle est le prototype de la femme intellectuelle émancipée, et est une véritable incarnation de la nouvelle Turquie. En 1930, Afet Inan, qu’on peut considérer comme la porte-parole d’Atatürk en matière historique, obtient la création d’une Commission des Foyers Turcs pour les Recherches Historiques. Elle est fortement contrôlée par la Présidence de la République et on y trouve toute l’intelligentsia kémaliste, en particulier les « Russes » Yusuf Akçura - qui présidera le congrès d’histoire de 1932 - et Sadri Maksudi [Arsal]. Cette équipe va rédiger en un temps record un ouvrage peu banal, les Lignes Générales de l’histoire turque, qui, sur 600 pages, sont un exposé des thèses d’histoire. Mais ces idées sont déjà partagées par l’intelligentsia kémaliste ; la grande tâche est maintenant d’en imprégner les couches les plus larges de la population : il faut passer par l’enseignement. Une partie des Lignes générales est éditée en une mince brochure à l’intention des enseignants. Sa lecture a dû provoquer un petit choc, car pour la première fois il n’est plus du tout question de l’islam dans le passé turc... On y trouve aussi la traduction d’une conférence prononcée par Léon Cahun en 1873, sur l’antériorité des langues touraniennes en Europe. En avril 1931, un pas de plus est fait dans le contrôle de l’histoire : les Foyers Turcs, nés hors du kémalisme et avant lui, sont supprimés et remplacés par la Société de recherches historiques turques (Türk Tarih Tetkik Cemiyeti), qui, en tant que création kémalienne, est plus aisément manipulable. Sa première entreprise est la rédaction, toujours dans la plus grande hâte, de quatre volumineux manuels d’histoire pour les lycées, présentés dès juillet 1931 à Atatürk qui retouche personnellement certains passages. La collection est mise en service en automne 1931. Ces volumes paraissent donc presque un an avant la tenue du premier Congrès d’histoire turque (juillet 1932). Les participants sont mis devant le fait accompli : le « coup d’Etat en histoire » est achevé. L'histoire mondiale vue par les Turcs en 1931-1934 Ces manuels kémalistes, longtemps en usage, vont transmettre ces idées à la génération qui, ayant quinze à vingt ans entre 1931 et 1945, constitue l’intelligentsia turque des années soixante à quatre-vingt. Si l’on veut bien admettre que la formation scolaire et universitaire joue un rôle important dans le développement de la personnalité, nous avons là une des clés de la culture politique et historique dominante de la Turquie d’aujourd’hui. Ces manuels représentent une coupure radicale : les chapitres sur la préhistoire et l’histoire ancienne, presque identiques aux Lignes générales, y occupent une place de choix ; le rôle des Turcs dans l’histoire de l'islam est amplifié, en même temps que le discours est sensiblement laïcisé. Tout, en général, y est fait pour glorifier la vieille culture turque, et, plus subtilement, pour présenter le kémalisme comme l’héritier naturel de la vraie civilisation turque. Leur discours est la résultante de toutes les influences examinées ci-dessus. Un accent très fort est mis sur la personnalité turque, comme le faisaient auparavant Cahun, Gökalp, Atabinen : « La race turque, créatrice des plus grands courants de l’Histoire, est celle qui a le plus conservé sa personnalité (…). Elle s’est beaucoup diffusée et s’est mélangée avec des races voisines dans d’autres pays ou à ses frontières. Néanmoins, (…) la race turque n’a pas perdu ses particularités. Au cours de la Préhistoire et de l’Histoire, les enfants de cette grande race qui a fondé des sociétés, des civilisations, des Etats, ont toujours maintenu efficacement leur union avec la langue et la culture commune . » Ce texte aurait pu aussi bien être écrit dans un manuel scolaire de 1980, si l’on excepte le mot race qui n’est plus en usage. Le thème de la conservation des caractères de la turcité au cours des siècles traverse les décennies. On le retrouve largement à l’extérieur du monde scolaire, dans le discours politique et la presse nationalistes, et même dans les mosquées. Le second thème fort est l’origine centre-asiatique et les migrations ; le chapitre exposant les thèses d’histoire s’ouvre sur une photo d’Atatürk accompagné de deux autres personnes et d’un enfant qui regardent ensemble une carte du monde ; les regards sont visiblement tournés sur l’Asie centrale : Türk Anayurdu, la mère-patrie des Turcs. Dans les pages suivantes, l’existence de la mer d’Asie centrale, d’une brillante civilisation turque préhistorique, des migrations qui vont civiliser le monde entier, sont admis comme une vérité historique indiscutable. Une carte sur pleine page représente le continent eurasiatique, la mère-patrie au centre, et un complexe réseau de flèches figurant les migrations des Turcs, vers la Chine, l’Inde, le Proche-Orient, l’Egypte, et l’Europe jusqu’à l’Irlande. Cette carte, dont on trouve l’origine chez Cahun, a encore une postérité importante. Les chapitres concernant les civilisations anciennes sont très répétitifs : on y décrit l’existence misérable et arriérée des peuples autochtones (Chinois, Indiens, Égyptiens, Européens…) ; l’arrivée de migrants turcs porteurs de techniques civilisatrices (irrigation, agriculture, domestication des animaux, vie urbaine) et d’une culture avancée (idée de système étatique organisé, écriture, littérature…). Grâce au ferment turc, les peuples indigènes pénètrent dans la civilisation. « Lorsque les Turcs arrivèrent en Mésopotamie, les rives [des fleuves] étaient complètement marécageuses ; (…) ce sont eux qui fondèrent une brillante civilisation en développant l’irrigation par petits canaux. Ils avaient rapporté ces techniques de la mère-patrie. » (…) « Les Turcs qui arrivèrent en Egypte peuplèrent le delta du Nil, alors vide. Les indigènes vivant sur les bords du Nil en étaient à peine à l’âge de la pierre taillée. Après l’arrivée des Turcs on constate que la vie en Egypte passe d’un seul coup à la civilisation de l’âge du fer. » (…) « La ressemblance entre les plus vieux vestiges de la Crête et de Troie et ceux des peuples Turcs de l’est de la Caspienne suffit à faire reconnaître les sources qui ont fondé la civilisation égéenne. » (…) « [Les Turcs] apprirent aux Européens l’agriculture, la domestication des animaux sauvages, la poterie. Les envahisseurs, très supérieurs aux Européens dans les domaines de la pensée, des arts, des connaissances, les tirèrent de l’âge des cavernes et les mirent sur la voie de la civilisation. » L’objet de ce discours historique n’est pas seulement de rendre leur fierté aux Turcs ; il est aussi de légitimer la révolution kémaliste. En effet, si celle-ci s’inspire largement des idées positivistes européennes du XIXe siècle, il faut la présenter comme une expression du génie turc. La laïcité, l’égalité des sexes, le régime républicain parlementaire, doivent, dans ce discours, trouver leurs origines dans les civilisations centre-asiatique et hittite. Aussi ces peuples sont-ils parés, par raisonnement récurrent, des vertus proclamées des Turcs actuels, et leur organisation sociale est idéalisée. Ceci est particulièrement vrai pour la situation de la femme : il faut, dans ce discours sur les Hittites, que la femme y soit l’égale de l’homme. Car l’égalité des sexes, en 1934, doit être présentée comme le retour à une vieille tradition turque : « Le peuple hittite (…) est un peuple turc. Les Hittites, comme les Sumériens et le peuple d’Elam, ont pour langue d’origine le turc et sont brachycéphales. » (…) « Hommes et femmes sont égaux. Les femmes ont accès aux choses du gouvernement, elles vont à la guerre comme les hommes (…). Parmi les oeuvres qui nous sont restées des Hittites se trouve la statue d’une commandante. » Toutes ces exagérations semblent bien inoffensives en raison de leur grossièreté même. Mais n’oublions pas que ce discours s’adresse à de jeunes esprits malléables, soumis par ailleurs, en dehors de l’école, à une intense propagande du même genre. Les exemples ci-dessus donnent la mesure de la fierté nationale voulue par Atatürk. Cette curieuse interprétation de l’histoire a été abandonnée par la suite, mais il en reste des traces très importantes dans certains ouvrages actuels : la plus visible est la carte des migrations préhistoriques des Turcs qu’on trouve dans certains ouvrages (manuels et atlas historiques) en usage actuellement. Anthropologie, linguistique et kémalisme Ces thèses d’histoire concrétisées dans les manuels scolaires dès 1931 et dans le congrès de 1932 devaient encore être confortées par la « recherche scientifique ». Beaucoup d’orateurs du congrès de 1932 avaient centré leur intervention sur la notion de race turque, et cherchaient à en donner une définition anthropologique « scientifique ». On se réfère aux théoriciens européens, comme Gobineau, à Deniker et son Essai d’une classification des races humaines (1889). Afet Inan s’intéresse aux ouvrages de Georges Montandon, qui s’est ensuite mis au service de l’antisémitisme. Mais c’est le genevois Eugène Pittard qui s’impose à l’époque comme spécialiste de la « race » turque. Il a fait des recherches sur les Balkans et l’Anatolie, et a acquis beaucoup de prestige par la rédaction du volume Les Races et l’Histoire de la collection L’Evolution de l’Humanité. Professeur, puis recteur de l’Université de Genève, il milite pour que l’anthropologie raciale sorte du ghetto scientifique et soit enseignée comme les autres disciplines. Ses arguments sont assez inquiétants: il souhaite que l’anthropologie soit la base d’une politique d’eugénisme. Bien qu’il ne soit pas un théoricien du racisme, on peut puiser dans ses écrits des passages isolés pouvant être cités à l’appui de théories racistes. Eugène Pittard et les tenants des thèses d’histoire étaient faits pour se rencontrer. Les premiers contacts avec Afet Inan semblent dater de 1935. Il devient très vite un maître à penser, puisqu’il est président d’honneur du deuxième Congrès d’histoire turque de 1937, et c’est sous sa direction qu’Afet Inan effectue sa thèse (L’Anatolie, pays de la « race » turque), soutenue à Genève en 1939. Dès 1928, dans la Revue Turque d’Anthropologie, E. Pittard encourageait les chercheurs à prouver l’origine turque des Etrusques (et, par les même méthode, des Sumériens, des Hittites…). C’est dans l’élan du Congrès d'histoire de 1932 qu’Afet Inan, puissamment appuyée par son père adoptif et l’Etat turc, va réaliser, de 1937 à 1939, une vaste enquête crâniométrique portant sur 64 000 cas, s’appuyant sur des méthodes de travail mises au point par E. Pittard. Les recherches d’Afet Inan ne donneront évidemment aucun résultat scientifique. Mais d’autres seront preneurs de ce discours racial dont l’époque est grosse. Cahun suggérait déjà en 1873 la possibilité de prouver par la linguistique les invasions turques de la préhistoire. En 1935, la théorie de la languesoleil, selon laquelle toutes les langues du monde proviennent du turc, vient compléter l’édifice des thèses d’histoire. Cette théorie s’insère, avec retard, dans un débat sur l’origine du langage qui avait passionné l’Europe au milieu du XIXe siècle. La turcologie officielle se dote d’un nouvel instrument, aux méthodes et aux trouvailles plus discutables encore que celles des thèses d’histoire. La théorie de la langue-soleil a donné jour à des ouvrages, articles, colloques, et a mobilisé les linguistes turcs, avant d’être officiellement abandonnée dès la mort d’Atatürk (1938). Survivances Après 1938, une partie du monde scientifique turc prend ses distances avec les méthodes et le discours kémaliste. Mais la droite et l’extrêmedroite nationaliste et panturquiste, qui se fait de plus en plus voyante en Turquie après la mort d’Atatürk, a des relations avec l’Allemagne, notamment par l’intermédiaire des émigrés turcophones d’URSS réfugiés en Europe. Leurs publications et certains de leurs slogans sont ouvertement racistes. Parmi les plus jeunes de leurs militants, on trouve Alparslan Türkes, leader actuel des nationalistes. Avec l’anthropologie, les kémalistes ont ouvert une boîte de Pandore dont s’est emparé le racisme, et l'idéologie de la droite nationaliste s’est tout naturellement enracinée dans le discours kémaliste. Comment le discours anthropologique sur la race turque, affirmant sa supériorité, n’aurait-il pas crispé, figé l’appréhension des questions ethniques par les gouvernements turcs successifs ? Ce discours racial menait tout droit au dogme de l’unicité ethnique de la Turquie, donc à la négation de l’existence d’une altérité kurde. Si, aujourd’hui, le discours racial est abandonné, il en reste un corollaire : on cherche à prouver depuis soixante ans que les Kurdes sont des Turcs. Et l’on ne doit pas s’étonner que, vers 1982, les thèses d’histoire ressurgissent : une impressionnante série de livres affirment que les Kurdes sont un peuple turc venu d’Asie centrale ; et surtout que leur langue est un dialecte turc. Car la théorie de la langue-soleil peut encore servir, elle aussi. Sa méthode, qui consiste à comparer des vocables ou même de simples phonèmes de diverses langues, pour en déduire des parentés, est toujours utilisée, au moins jusque 1985, pour démontrer qu’il n’y a pas de langue kurde; les vieux outils sont toujours utiles pour démontrer cette fois qu’il n’y a pas de problème kurde. Même si ces livres sont très peu lus, ils attestent la survivance des idées historiques des années trente dans certains cercles influents. Des organismes semi-officiels comme l’Institut de recherches sur la culture turque (TKAE), et certaines universités de Turquie orientale se sont spécialisés dans ce genre de discours. Les thèses d’histoire ne sont donc pas mortes. En plus de ces survivances qui servent au moins jusque 1985 à nier l’identité kurde, il faut admettre que, dans le discours historique, les effets des thèses d’histoire sont bien plus profonds et durables. Dans tous les manuels d’histoire depuis Atatürk, l’Asie centrale est le point d’origine historique et mythique de l’histoire turque ; celle-ci a acquis un caractère bi-centré, fondamental dans la mémoire collective. Beaucoup d’auteurs de manuels scolaires utilisent, depuis l’époque kémaliste, l’expression anavatan ou anayurt (mère-patrie) pour désigner l’Asie centrale : la mère-patrie est donc distincte, dans cette vision, de la patrie actuelle. Les représentations cartographiques de l’Asie centrale, dans les livres, sont en nombre comparable avec celles de l’Anatolie. Le passé centre-asiatique est plus qu’idéalisé : il est devenu le passé de l’idéologie kémaliste, car, selon le discours historique officiel, les grandes réformes ne proviennent pas d’une imitation de l’Occident, mais découlent des lois non-écrites (töre) des Turcs d’Asie centrale, et secondairement des codes hittites. La laïcité, l’égalité des sexes, la démocratie parlementaire, tout cela existait déjà sur les bords de l’Orkhon au VIIIe siècle, sans oublier une langue littéraire dotée d’un alphabet pratique, « alors que la plupart des langues européennes n’existaient pas encore ». On peut donc prétendre qu’en rejetant l’alphabet arabe, Mustafa Kemal a effectué une sorte de retour aux sources. Enfin, les manuels insistent beaucoup sur les ressemblances entre la religion des anciens Turcs et l’islam, qui fait de leur conversion un événement prédestiné et permet d’affirmer aujourd’hui qu’on ne peut être un vrai Turc si l’on n’est pas musulman. En mettant en valeur des faits réels, mais aussi au prix de certaines torsions, on a réussi a donner à l’Asie centrale une valeur affective très forte. Les textes de l’Orkhon sont, aujourd’hui, l’un des éléments les plus importants du discours historique, à égalité avec la victoire du Turc seldjoukide Alparslan sur Byzance en 1071, qui a ouvert l’Anatolie aux Turcs. Dans les manuels scolaires, ces deux éléments sont toujours directement mis en relation avec Atatürk, qui a su magnifier la culture des steppes et poursuivre l’œuvre militaire d’Alparslan. Mais le versant centreasiatique de ce passé est surtout assumé, proclamé, revendiqué par la droite nationaliste, comme le montre non seulement son discours politique, les thèmes de ses publications, et ses symboles comme celui du loup gris. Pour les nationalistes turcs, le passé glorieux, héroïque, c’est celui de l’Asie centrale. Le brillant passé hittite, en revanche, intervient peu dans leur discours. Il n’est donc pas étonnant qu’aujourd’hui la redécouverte de l’Asie centrale intéresse au premier chef la droite nationaliste turque, qui a, seule, sans interruption, continué d’étudier le passé et la situation des Turcs d’URSS et de Chine. La gauche a rejeté assez tôt ce passé asiatique en valorisant davantage le passé anatolien. Dans une certaine mesure, s’intéresser aux Turcs d’Asie, a longtemps signifié être nationaliste ou panturquiste. La gauche, qui était en grande partie dans la mouvance soviétique ou chinoise, ne pouvait et ne voulait pas produire un discours sur ces populations d’Asie. Aussi, en Turquie et parmi les exilés turcophones d’URSS et de Chine, le discours anti-impérialiste, a été accaparé par la droite. Il faudra probablement du temps à la gauche turque pour adopter une politique et un discours à l’égard des nouvelles républiques turques indépendantes. On ne doit pas voir, dans les thèses d’histoire, une simple curiosité. Cet aspect du kémalisme culturel permet de voir jusqu’où peut aller l’utilisation de l’histoire par le nationalisme, et à quel point la conception turque de l’histoire - aujourd’hui encore - est influencée par les nationalistes turcophones de l’empire russe. La conscience turque a été largement apportée de l’extérieur. Les excès de l’époque s’expliquent par l’enthousiasme, et la volonté de faire vite ; il faut évidemment les relativiser : le discours nationaliste des manuels français de la Troisième république contiennent bien des choses comparables… Lire aussi: Turquie : Le nationalisme turc et l'invention de l'histoire - 1 http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94700 http://repairfuture.net/index.php/fr/identite-autre-point-de-vue/lenationalisme-turc-et-l-invention-de-l-histoire-partie-2 http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94745 Liberté de la presse en Turquie : Action de solidarité et de parrainage Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente cette information publiée sur le site de la Fédération européenne des journalistes le 19 octobre 2016. Fédération européenne des journalistes Turquie : 90 journalistes emprisonnés, réagissons ! La Fédération européenne des journalistes (FEJ) s’associe à l’action de solidarité lancée par la Fédération internationale des journalistes (FIJ) en soutien aux journalistes en Turquie et à ses affiliés le Syndicat des journalistes de Turquie (TGS), l’Association des journalistes de Turquie (TGC), DİSK Basın-İş et l’Association des journalistes progressistes (PJA). L’action fait partie de la campagne de la FEJ et de la FIJ Libérez le journalisme, que les deux fédérations mènent conjointement depuis 2010. L’action consiste en une journée de solidarité le 21 octobre au cours de laquelle les journalistes libres peuvent parrainer des journalistes emprisonnés en Turquie via les réseaux sociaux. L’activité inclut également une pétition en ligne demandant au gouvernement turc de relâcher immédiatement les journalistes emprisonnés et de rouvrir les stations de télévision et de radio. La Turquie a connu une tentative de coup d’Etat sanglante le 15 juillet, qui a tué plus de 250 personnes et pris pour cible les grandes institutions démocratiques. La FEJ et la FIJ ont condamné sans réserve le coup d’État et l’utilisation de la force contre les citoyens, les journalistes et les entreprises de médias. Le coup d’Etat manqué a été suivi par la mise en place d’un état d’urgence et de mesures excessives et aveugles pour sanctionner tous les individus soupçonnés d’être liés à la tentative de putch. Les autorités turques sont maintenant en train d’emprisonner les journalistes, de fermer des chaînes de radio et de télévision et de censurer Internet pour tenter de faire taire les critiques. Plus de 90 journalistes sont en prison et plus de 130 médias ont été interdits depuis la mi-juillet. 2500 journalistes ont perdu leur emploi et des mandats d’arrêt ont été délivrés pour des dizaines de travailleurs des médias. Certaines familles de journalistes, vivant dans la clandestinité ou étant en fuite, ont été arrêtées et forcées à se rendre. Toutes les atteintes à la liberté de la presse en Turquie ont été dénoncées par la FEJ et la FIJ sur la plateforme du Conseil de l’Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes. Le secrétaire général de la FIJ Anthony Bellanger a indiqué: « Nous lançons aujourd’hui une action de solidarité et de parrainage. Les journalistes en Turquie doivent pouvoir dire la vérité et travailler librement. La communauté internationale des journalistes est scandalisée par la façon dont la liberté de la presse a été salie dans le pays et nous souhaitons envoyer un message de soutien à nos collègues emprisonnés. Le président Erdogan doit prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux journalistes de travailler sans menace, sans harcèlement et sans peur d’être emprisonnés ». #FreeThemAll http://europeanjournalists.org/fr/2016/10/19/turquie-90-journalistesemprisonnes-reagissons/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94749 Collectif VAN : l'éphéméride du 20 Octobre Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens: Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673 Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304 Ça s’est passé un 20 octobre (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) : 20 octobre 1827 -- La bataille de Navarin : la France, le Royaume-Uni et la Russie se sont décidés à embrasser la cause nationaliste des Grecs et ont proposé une médiation, rejetée par les Ottomans. Une flotte, formée par l’alliance des trois puissances européennes, est envoyée près de Navarin pour convaincre Ibrahim Pacha d’abandonner ses répressions sur la Grèce et d’évacuer le territoire. Les intentions premières du sir Edward Codrington, commandant de la flotte, ne sont pas d’attaquer les bâtiments musulmans. Mais un tir de canon est lancé, et tue quelques membres de l’équipage britannique. La bataille commence. Au bout de quelques heures, la flotte turco-égyptienne sera anéantie. Ibrahim Pacha quittera le territoire grec. L’Internaute 20 octobre 1895 -- Empire ottoman : «Depuis les mémorables années 1894-1896 où les massacres barbares des Arméniens ensanglantèrent l'Asie Mineure et Constantinople, la situation ne s'est aucunement améliorée. Le décret de réformes pour les provinces arméniennes, promulgué par le Sultan Abdul-Hamid le 20 octobre 1895, sous la pression de la Russie, de la France et de l'Angleterre est resté lettre morte. La question agraire devient de jour en jour plus aiguë: la plus grande partie des terres a été usurpée ou est en train de l'être par les Kurdes, et les autorités, au lieu de s'opposer à ces usurpations, les protègent et les facilitent. Tous nos consuls s'accordent à dénoncer les brigandages et rapines incessants des Kurdes, les meurtres commis par eux sur les Arméniens, et les conversions forcées des femmes arméniennes à l'Islamisme». Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970. ***** La visite d'un bâtiment de guerre russe, le Teretz, qui mouilla quelques jours en rade de Trébizonde, contribua à calmer l'ardeur des criminels. Le 20 octobre, le consul Cillière confirme que «l'anxiété ne diminue pas» parmi les survivants arméniens. D'autant que les autorités locales, fidèles à leur méthode, ouvrent une «enquête judiciaire» afin de «découvrir» les promoteurs des troubles: plusieurs survivants arméniens sont arrêtés et traduits devant la cour martiale. L'implication du gouvernement ottoman et de son administration provinciale dans ce carnage, marquée par une impunité absolue pour les assassins, apparaît avec encore plus d'évidence lorsque huit des Arméniens arrêtés sont condamnés à mort, puis exécutés, tandis que vingt-quatre autres se voient infliger de lourdes peines de prison. La ruine économique et, plus que tout, le climat d'insécurité qui règne à Trébizonde après ces événements provoquent, en quelques mois, d'octobre 1895 à février 1896, l'exode de 4 572 Arméniens et de Grecs vers le Caucase russe. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : L'intervention d'Humanité dans la question arménienne Imprescriptible.fr : La communauté arménienne de Trébizonde et le mouvement national (1878-1896) 20 octobre 1905 -- Des pogromes antijuifs éclatent dans plusieurs districts de la Russie, organisés par les autorités, avec la participation de l'armée, de la police locale et des voyous. Ils durent trois jours. Les boutiques et les maisons juives sont pillées et détruites. A Alexandrovsk, 7 juifs sont égorgés, 46 blessés. A Marioupol, 22 juifs sont égorgés. A Yusovka, 12 juifs sont massacrés, une centaine blessés ou mutilés. A Uman, 3 juifs sont massacrés, de nombreux autres blessés. Dans les villages voisins, Bogopol, Golta et Olviopol, 13 juifs sont massacrés, un grand nombre est blessé et beaucoup de femmes sont violées. A Tomsk, plusieurs juifs sont massacrés, beaucoup mutilés ou blessés. Israelvivra.com 20 octobre 1915 -- Empire ottoman : dernière date de déportation des Arméniens d’ Andrinople. L e Séminaire d’Armache fut évacué par la déportation en masse des élèves et des professeurs, et les villages arméniens florissants du district eurent le même sort ; à Constantinople, le Gouvernement ouvrit un registre pour les habitants arméniens, séparant ceux qui étaient des immigrants venus des provinces, de ceux nés dans la ville, et un nombre considérable d’Arméniens notables appartenant à la première de ces catégories, fut déporté vers la mi-août. Il semble cependant que le Gouvernement n’ait jamais eu l’intention d’appliquer le plan de déportation dans toute sa rigueur à Constantinople, ou que du moins il ait cédé, en cours d’application, aux représentations faites par des milieux influents. La mesure ici n’a jamais été générale ; tandis qu’à Andrinople elle semble n’avoir été appliquée jusqu’au 20 octobre, date à partir de laquelle elle le fut avec une rigueur particulière. Les Arméniens déportés des districts métropolitains, ne paraissent pas avoir été souvent l’objet de massacres ; il n’y avait pas à leur portée de bandes chettis ou de tribus kurdes. Ils furent expédiés dans la direction du désert d’Arabie, le long du chemin de fer Anatolien, et ceci explique les deux mois de grâce qui leur furent accordés, et qui n’étaient nullement dus à une mesure de clémence de la part du Gouvernement. Imprescriptible.fr : LA THRACE, CONSTANTINOPLE, BROUSSE ET ISMIDT 20 octobre 1915 -- Empire ottoman : d'après le témoignage du P. Hyacinthe Simon, un convoi de deux mille femmes et enfants d'Urfa passe à Mardin le 20 octobre et un autre de trois mille cinq cents le 28 du même mois, avec pour destination officielle la région de Mosul. Il est toutefois impossible d'établir un bilan des personnes massacrées dans les quartiers investis par l'armée à partir du 13 octobre et encore moins du nombre total de personnes qui ont effectivement été déportées vers les déserts de Syrie ou de Mésopotamie. Skynet 10 au 20 octobre 1919 -- Empire ottoman : la menace kémaliste était encore lointaine, mais la Cilicie était en proie depuis le mois de juillet 1919 au brigandage, notamment dans le Djébel Béréket. Après une opération de nettoyage, le calme revint pour un court instant. Le brigandage fit de nouveau son apparition deux mois plus tard. Il prit de telles proportions qu’une colonne fut organisée sous les ordres du lieutenant-colonel Willis, avec la participation de plusieurs unités françaises dont une compagnie du 1er bataillon de la Légion Arménienne. Cette opération qui visait à nettoyer l’Amanus se déroula du 10 au 20 octobre 1919. Il semblerait qu’elle se soit soldée par un demi-échec, car une partie des brigands parvint à prendre la fuite et à se reconstituer ailleurs. L’équipe arménienne du peloton de canons de 37 mm s’illustra au cours de cette expédition en dégageant une compagnie indienne, coincée dans un défilé. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : La Légion d’Orient et le mandat français en Cilicie(1916-1921) 20 octobre 1921 -- Empire ottoman/L’accord franco-turc d’Angora du 20 octobre 1921. Le Pacte d'Ankara met fin au conflit franco-turc à propos de la Cilicie : le représentant français Franklin Bouillon vient signer à Ankara un accord avec Mustafa Kemal par lequel la France accepte d’évacuer plus largement la Cilicie qu’il n’était prévu à Sèvres, ce qui déclenche l’émigration des Arméniens de la région. L’évacuation française est terminée en janvier 1922 et, à cette date, les 60 000 Arméniens qui étaient revenus en Cilicie sont tous partis s’embarquer à Mersin ou à Alexandrette. Dès la signature de cet accord, une panique indescriptible s’empara-t-elle des populations chrétiennes. Celles-ci redoutaient la vengeance des Turcs après que le pays aurait été évacué par les troupes françaises. Le gouvernement français prit alors toutes les mesures en son pouvoir pour les rassurer. Le 8 novembre, le général Gouraud lança une proclamation expliquant aux populations que le gouvernement d’Angora leur avait garanti les mêmes droits que ceux généralement concédés aux minorités dans les pays européens, et les engageant à rester dans leurs foyers. *****L’accord séparé franco-turc d’Angora du 20 octobre 1921 ne fait aucune mention particulière de l’Arménie et et l’accord franco-turc de Londres. L’article 6 de l’accord d’Angora a, en effet, effacé toute distinction à ce sujet entre la Turquie et les autres Puissances occidentales, n’obligeant la Turquie à reconnaître les droits des minorités que dans la mesure établie par les conventions conclues entre les Puissances de l’Entente et certains États européens. À la suite de cet accord, la presque totalité des Arméniens de la partie de Cilicie qui devait être évacuée par les troupes françaises, ne se fiant pas aux promesses du gouvernement d’Angora, ont abandonné leurs foyers et ont été accueillis par la France (en Syrie), la Grèce et quelques autres pays. Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970. Clio.fr Imprescriptible.fr : L’intervention d’Humanité dans le Proche-orient jusqu’à la Grande guerre Imprescriptible.fr : L’accord franco-turc d’Angora du 20 octobre 1921 et l’exode des Arméniens de la Cilicie 20 octobre 1939 -- Un premier convoi quitte Vienne (Autriche) avec 912 juifs à destination des marais de Nisko (Pologne). A Lublin, création d'une administration spéciale du travail forcé, qui peut réquisitionner les juifs. Israelvivra.com 20 octobre 1939 -- Allemagne : le gouvernement allemand avertit les navires marchands des pays neutres qui se joignent aux convois alliés qu'ils peuvent être coulés à tout moment sans sommation. Annonce de la signature d'un décret par Hitler par lequel est créé un territoire à l'est de la Pologne pour les 3 millions de Juifs vivant en Pologne, avec Lublin pour capitale. Seconde-guerre.com 20-21 octobre 1941 -- Massacre de Kragujevac/Serbie : nombre des massacre - 2 300 à 7 000. Malgré la capitulation du Royaume de Yougoslavie, les troupes allemandes sont attaqués par les Partisans et les Tchetniks. En représailles, à Kragujevac, l'armée allemande rassembla et massacra des milliers de civils Serbes et Roms, parmi eux des enfants et adolescents. La politique de l'armée allemande en Serbie, était « Cent civils serbes ou juifs exécutés pour un soldat allemand tué ». Wikipedia 20 octobre 1941 -- 3 500 juifs de Turek (district de Lodz, Pologne) sont déportés à Kovale Panskie, destinés au travail forcé. Au cours d'une Aktion qui se prolonge cinq jours, 7 000 juifs du ghetto de Vitebsk (R.S.S. de Biélorussie) sont fusillés par les SS dans la tranchée antitank d'Ilovski, près de la rivière Vitba. Les 8 000 juifs de Borissov (R.S.S. de Biélorussie) sont conduits hors du ghetto et assassinés par les SS. Par ordre du commandant du ghetto de Kovno (Kaunas, R.S.S. de Lituanie), Helmut Rauca, les juifs doivent se rassembler place de la Démocratie, munis de leurs papiers d'identité. Ainsi débute une Aktion de grande envergure contre les internés du ghetto. 100 prisonniers de guerre juifs sont sélectionnés dans le camp de prisonniers de Darnica, près de Kiev (R.S.S. d'Ukraine), et fusillés par les SS dans une forêt au nord du camp. La section spéciale D, commandée par Otto Ohlendorf, assassine 8 000 juifs à Odessa (R.S.S. d'Ukraine). Israelvivra.com 20 octobre 1942 -- Un convoi quitte le camp de Malines (Belgique) avec 995 juifs déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. La police allemande et des auxiliaires ukrainiens encerclent le ghetto d'Opatov (province de Kielce, Pologne). En trois jours, plusieurs centaines de juifs sont assassinés, 6 000 sont sélectionnés et déportés au camp d'extermination de Treblinka, où ils périssent. 500 juifs sont conduits au camp de travail forcé de Sandomierz et quelques dizaines d'autres restent sur place pour inventorier les biens pillés, après quoi ils sont conduits au cimetière juif et exécutés. Les SS assassinent les derniers juifs de Kubyn (district de Lublin). 1 000 juifs de Zbarazh (R.S.S. d'Ukraine) sont conduits hors du ghetto et déportés au camp d'extermination de Belzec. Plusieurs centaines de juifs sont déportés au camp de travail forcé de Janowska, à Lwow (Lvov). Israelvivra.com 20 octobre 1944 -- Des Aktionen systématiques contre les derniers juifs de Hongrie commencent à 5 heures du matin. Tous les hommes entre seize et soixante ans doivent se tenir prêts au départ dans l'heure qui suit. On les regroupe à la hâte en compagnies de travail. Certains succombent déjà en cours de route, d'autres sont torturés à mort par les unités de Croix fléchées. Israelvivra.com 20 octobre 2007 -- Turquie : le Prix des turcophiles 2007 d’A TA TURQUIE va être remis à Alexandre Adler le samedi 20 octobre 2007, à l’Office de tourisme de Turquie à Paris. Monsieur Adler, qui ne manque jamais l'occasion de minimiser, falsifier, justifier le génocide arménien perpétré par l'Empire ottoman en 1915. Alexandre Adler (né à Paris le 23 septembre 1950) est un historien et journaliste français, spécialiste des relations internationales. D'origine juive allemande et russe, Adler signifie aigle en allemand, la famille maternelle d'Alexandre Adler réside en Turquie depuis le début du XXe siècle et échappe ainsi aux persécutions nazies. En revanche, tous les membres de sa famille paternelle, à l'exception de son père Emeric, sont morts en déportation. Collectifvan.org Wikipedia Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=58081 TURQUIE/LES ARMENIENS Le cimetière arménien de Sindjan, près d’Ankara, profané par des chercheurs de trésor NAM Dans la région de Sindjan près d’Ankara, des tombes dans un cimetière arménien furent récemment profanées et vandalisés par des inconnus. Selon l’Arménien Mourad Mekhdji, membre du Conseil central du parti kurde de Turquie « Démocratie des peuples » ces profanations sont l’ouvre de « chercheurs de trésors », des Turcs étant convaincus que les tombes arméniennes recèleraient de l’or ou des trésors. Mourad Mekhdji qui a diffusé sur son site Facebook des images de cette profanation a demandé à la section de Sindjan de son partie de prendre en charge la question de a protection du cimetière arménien. Il a également proposé au responsable de l’Archevêché de l’Eglise arménienne de Constantinople d’installer une clôture autour du cimetière. La chasse au « trésor des Arméniens », devenu un mythe en Turquie pousse de nombreux Turcs et Kurdes à profaner des cimetières arméniens à la recherche de « l’or des Arméniens » Krikor Amirzayan jeudi 20 octobre 2016, Krikor Amirzayan ©armenews.com http://www.armenews.com/article.php3?id_article=133020 TURQUIE Turquie: "La stratégie d'Erdogan est moins islamiste qu'ultra-nationaliste" L’Express Le pouvoir d'Ankara orchestre une véritable purge depuis le coup d'Etat raté. Décryptage par l'économiste et politologue Ahmet Insel. Né en 1955 à Istanbul dans une famille musulmane et kémaliste, Ahmet Insel navigue depuis des lustres entre la Turquie et Paris. Economiste, politologue et... libraire, il a ainsi dirigé le département Economie de l'université stambouliote de Galatasaray, mais aussi occupé le fauteuil de vice-président de Paris-I Panthéon-Sorbonne. Cofondateur de la maison d'édition Iletisim, ce marxiste repenti publie les oeuvres de l'écrivain iconoclaste Orhan Pamuk, prix Nobel de Littérature en 2006. Deux ans plus tard, Insel, réfractaire au tabou national du génocide de 1915, figure parmi les initiateurs d'une "pétition d'excuses" au peuple arménien, qui sera signée par plus de 30000 Turcs. Il livre ici son analyse de la "chasse aux sorcières" en cours et met en évidence ce qu'elle révèle du dessein politique de Recep Tayyip Erdogan. Les craintes de mise au pas hégémonique de la société turque, que vous formuliez dès le lendemain du putsch avorté, étaient-elles fondées? Ahmet Inset: Elles ont été confirmées, voire amplifiées par les faits. A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce que le processus s'emballe à ce point. Non content de prendre appui sur le coup d'Etat manqué pour punir la large communauté des sympathisants supposés de [l'ex-prédicateur exilé] Fetullah Gülen, le pouvoir invoque ce prétexte pour réprimer, par exemple, toute expression de l'identité kurde. Désormais, il ratisse très au-delà des putschistes, aux dépens de citoyens qui n'ont rien à voir avec l'épreuve vécue. Le traumatisme du "coup" du 15 juillet tend-il à s'effacer? Le choc a été immense, car il ne s'agit certes pas d'un putsch d'opérette. Mais lui a très vite succédé le traumatisme permanent d'un dispositif répressif arbitraire. S'il ne s'était agi que de mesures ciblées, visant les factieux et leur entourage proche, nul doute que le trouble aurait été de moindre ampleur. La moitié de la Turquie vit désormais sous la commotion infligée par un régime de "contre-coup d'Etat", moins sanglant certes, mais tout aussi abusif. L'union sacrée que le pouvoir s'efforce de cultiver peut-elle tenir dans la durée? Cette "union sacrée" paraît affaiblie. Elle a atteint son apogée lors de la gigantesque manifestation pro-régime organisée le 7 août dans le quartier de Yenikapi, à Istanbul, en présence de Recep Tayyip Erdogan bien sûr, mais aussi des présidents de deux partis d'opposition. Depuis, le pouvoir utilise de manière croissante les outils de l'état d'urgence. Il a substitué aux maires élus [dans une trentaine de municipalités] des administrateurs choisis par ses soins. Et a fermé, entre autres, la chaîne de télévision IMC, qui n'a pourtant rien à voir avec le PKK [Parti des Travailleurs du Kurdistan, mouvement séparatiste armé étiqueté "terroriste" par l'Union européenne et les Etats-Unis]. En clair, il s'agit de bâillonner l'ensemble des formations contestataires. A la clé, une véritable fracture avec les opposants sociaux-démocrates. Autre facteur de cet étiolement de l'apparent consensus initial: entourage compris, un million de Turcs sont, de près ou de loin, affectés par la purge. Y compris les salariés virés d'entreprises confisquées ou ceux qui, désormais fichés, ne peuvent trouver de boulot ailleurs. Le phénomène n'épargne pas des familles musulmanes proches de l'AKP. D'autant qu'en province, il n'y a pas de césure marquée entre cette mouvance et la nébuleuse güleniste. En quoi cette nouvelle donne modifie-t-elle l'échiquier politique? Le pouvoir tente de consolider son assise en courtisant l'électorat d'extrême-droite, cible d'une OPA. Au fond, la stratégie politique d'Erdogan apparaît moins islamiste qu'ultra-nationaliste. La terrible répression infligée aux Kurdes n'a pas seulement pour vocation de mater le PKK, mais aussi de forger une coalition de fait avec le MHP [Parti d'action nationaliste]. Comment la mise au pas en cours pèse-t-elle sur la sphère économique? Les lois d'exception ont permis de mettre la main illégalement sur des groupes industriels et commerciaux. Et de "servir" des hommes d'affaires proches du premier cercle d'Erdogan. Une logique de confiscation ancrée dans la tradition, comparable à ce qui fut infligé aux Arméniens il y a un siècle, aux Juifs puis aux Grecs voilà 40 à 50 ans. Dès lors qu'il n'y plus d'Arméniens, de Juifs ou de Grecs, voici qu'un pouvoir musulman accapare des biens musulmans. Quant à l'impact de "l'épuration", il semble difficile à prévoir, s'agissant d'une économie qui a beaucoup crû ces dernières années. Les effets négatifs directs seront mineurs. Les effets indirects, majeurs. Car la purge en cours apparaît comme un facteur de troubles pour les investisseurs étrangers. Or, l'économie turque demeure très dépendante des financements extérieurs. D'autant que la modestie de l'épargne intérieure constitue sa faiblesse principale. Par quel prodige le régime parvient-il à escamoter le rôle actif de l'AKP [Parti de la Justice et du Développement], donc sa complicité, dans l'essor de "l'hydre" pro-Gülen? Qu'elle soit social-démocrate ou kurde, l'opposition traite ce sujet tous les jours. Le patron du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) l'a d'ailleurs dit ouvertement au Parlement: si l'on cherche vraiment des complices, on les trouvera parmi tous les dirigeants du pays depuis 2002. Je livre chaque semaine deux chroniques au quotidien Cummuriyet, dont une au moins porte sur les responsabilités du pouvoir en place. Mais voilà: les partisans d'Erdogan préfèrent fermer les yeux. Leur adhésion à la thèse officielle est massive, aveugle. Il est vrai que le régime exerce une emprise hégémonique sur la presse et la télévision et que l'immense majorité des Turcs s'informe via des médias aux ordres. Soyons francs: nous ne parvenons pas à toucher le peuple. L'éditorialiste Bülent Mümay considère qu'Erdogan a instauré avec ses électeurs un lien de gourou à disciples. Partagez-vous ce jugement? Cette dimension mystique du pouvoir fonctionne pour une partie de l'électorat AKP. Pour les autres, il s'agit d'un mélange de crédulité et d'aspiration à la stabilité. Ce qui prévaut, c'est la garantie du maintien des acquis de quatorze années de système AKP. Erdogan et les siens ont-ils pour dessein de liquider l'héritage de Mustafa Kemal? Cette volonté est très antérieure à l'irruption d'Erdogan sur l'avant-scène. Le kémalisme avait pour but d'orchestrer une révolution moderniste par le haut. Aujourd'hui, nous assistons à une restauration autoritaire, parée du slogan de la "Nouvelle Turquie". Laquelle n'est nouvelle qu'au regard de ses repères civilisationnels. Fini l'occidentalisation, perçue comme une soumission à la puissance chrétienne et une perte d'identité nationale et religieuse. Retour aux codes culturels "nationaux et indigènes" . Là est l'essence de l'islam politique, du Kulturkampf que nous vivons depuis un siècle et demi. Ce projet recueille un réel écho au sein d'une minorité active , en phase avec le pouvoir, et dont la capacité d'influence va audelà du poids statistique. Pour les adeptes de cette vision, Mustapha Kemal, c'est le diable. Erdogan, lui, se montre plus fin. Il n'attaque pas Atatürk frontalement. Il se pose en sauveur, en deuxième père de la Turquie moderne. Dans le contexte dépeint ici, la voix de l'Union européenne est-elle audible? L'UE a perdu toute capacité d'influence dès la suspension, fût-elle officieuse, du processus d'adhésion d'Ankara. D'autant que l'enjeu des migrations musulmanes tétanise l'Union, l'Allemagne d'Angela Merkel exceptée. Pour Erdogan, le chantage aux migrants constitue un atout colossal. Cela posé, la Turquie n'obtient rien. Pas même l'exemption de visa pour ces ressortissants, promesse aussi honteuse qu'intenable et carotte factice: le moment venu, Bruxelles aurait de toute façon trouvé un prétexte pour se dérober. Mais quelle peut être la crédibilité d'une UE qui négocie l'accueil de 72 000 réfugiés syriens quand la Turquie en héberge 2,5 millions? http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/turquie-lastrategie-d-erdogan-est-moins-islamiste-qu-ultranationaliste_1841070.html La Turquie, trois mois après le putsch raté France Inter Mickaël Thébault 19 octobre 2016 Trois mois après la tentative de putsch qui a secoué la Turquie, comment a évolué la situation ? Le 16 juillet, le gouvernement d'Erdogan matait une tentative de coup d'Etat. S'ensuit une purge drastique dans la population. En quelques heures, plus de 200 personnes sont tuées, des milliers arrêtées. Un reportage de Alice Serrano à Istanbul ou la purge continue. Et aussi A quelques semaines de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, l'heure est au bilan pour Barack Obama. Reportage de Charlotte Alix dans les rues de New York. La der de Bruxelles par Quentin Dickinson Troisième épisode de la série tunisienne de Justine Fontaine : "Être auteur de BD au Maghreb" https://www.franceinter.fr/emissions/la-face-b-de-l-actualiteinternationale/la-face-b-de-l-actualite-internationale-19-octobre-2016 Nedim Gürsel: «Le désir d’Europe n’est plus ce qu’il était en Turquie» Info Turk (Le Soir, MATHIEU COLINET, 20 octobre 2016) Les Journées de Bruxelles se sont ouvertes mercredi à Bozar devant un public venu en masse. « L’Europe face aux menaces », « Comment donner un avenir à l’Europe ? », : cette première journée du rendez-vous a été ponctuée de débats denses auxquels ont participé des personnalités comme l’ancien ministre français Emmanuel Macron, les commissaires européens Margrethe Vestager et Frans Timmermans. Avec, en sus, une rencontre avec l’écrivain algérien Kamel Daoud. Ce jeudi, d’autres personnalités sont attendues. Et parmi celles-ci, l’écrivain et chercheur turc Nedim Gürsel* au parcours fait d’allers-retours entre son pays natal et la France, nation qui l’a accueilli après le coup d’Etat militaire de 1980. L’Europe, il la voit au travers du prisme de la Turquie actuelle « pays où la liberté d’expression s’est restreinte, qui met ses écrivains en prison ». Nedim Gürsel rêvait autrefois d’une adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Cela aurait été, selon lui, une garantie de démocratie pour la première et un enrichissement pour la seconde. L’évolution des deux espaces sur la dernière décennie a plombé ses espoirs. ENTRETIEN Vous êtes ce jeudi à Bruxelles pour débattre de l’Europe, de sa philosophie, de ses valeurs et de ses illusions. Quelles sont selon vous les valeurs européennes ? L’Union européenne est fondée avant tout sur des valeurs démocratiques, comme la liberté d’expression, les droits de l’homme, la laïcité, valeur importante dans le contexte actuel, mais aussi le marché. Je constate malheureusement que mon pays, la Turquie s’éloigne de jour en jour de ces valeurs. L’autoritarisme qui y sévit actuellement n’est pas compatible avec ces valeurs. Les illusions européennes maintenant. Quelles seraient-elles ? Peut-être des valeurs que l’Europe se targue de défendre sans que l’on puisse considérer qu’elles l’animent tout le temps… À l’occasion de ce que l’on a appelé la crise des migrants, l’Europe n’a-t-elle pas été mise en face de certaines de ses contradictions ? L’Europe n’a sans doute pas fait ce qu’elle aurait dû faire à ce moment-là en ce qui concerne l’accueil des immigrés. Sur ce plan, je pense que la Turquie a tout de même un certain mérite puisqu’elle a accueilli près de 3 millions de réfugiés. Le président Erdogan a compris qu’il avait une carte politique à jouer. Il l’a fait sur le dos de ces réfugiés. Ce qui n’est évidemment pas si louable que cela. L’Europe est confrontée à une montée des populismes. Pour autant, cette dernière ne dépasse pas le cadre du jeu démocratique. Le fait qu’il n’y ait plus de conflit sur le continent est la grande réussite de l’Europe. Regardez ce qui se passe au Moyen-Orient… À l’origine, l’Europe était un projet de paix. Sur ce plan, mis à part la guerre en Bosnie, c’est une réussite. Autre réussite : le fait que l’État de droit est respecté dans les 28 pays membres de l’Union européenne même si on peut placer çà et là quelques nuances. C’est d’autant plus remarquable pour moi qu’en Turquie, il n’y a actuellement plus d’État de droit. Quand je regarde tout cela, je me dis que l’Europe est nécessaire même si elle doit encore faire beaucoup d’efforts pour atteindre tous ces objectifs. Est-on parfois trop critique quand on juge l’Europe ? Oui, c’est mon avis. Certes, il y a des choses à critiquer mais je reste un fervent partisan de l’adhésion de mon pays à l’Union européenne. L’Europe a des mérites. Et je ne suis pas le seul en Turquie à le penser tout de même. Vous êtes effectivement un grand défenseur de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Vous vous êtes fréquemment exprimé sur le sujet. Rappelez-nous les avantages que vous liez à cette adhésion. Pour l’Europe et pour la Turquie ? Cela aurait été une bonne chose pour les deux parties. Sans la perspective européenne, la Turquie ne peut pas progresser. Ce serait une garantie de la démocratie. Aujourd’hui, la Turquie est confrontée à une dérive autoritaire sans précédent dans son histoire. Pour l’Europe, un pays musulman respectant les valeurs européennes, cela l’aurait enrichie, cela aurait fait en sorte que personne ne puisse plus dire que l’Europe est un club judéo-chrétien. L’enrichissement aurait donc été mutuel. À la condition évidemment que la Turquie respecte les critères dits de Copenhague pour adhérer à l’Union. Malheureusement, cette perspective est dépassée. L’Europe est confrontée aujourd’hui au Brexit. Un grand pays comme le Royaume-Uni est occupé à la quitter. Et parmi les causes qui expliquent ce phénomène, il y a sans doute l’élargissement vers l’Est qui s’est fait trop rapidement. Est-ce qu’en Turquie, il subsiste un grand « désir d’Europe » ? Dans le soutien dont bénéfice le président Erdogan ne peut-on pas voir aussi un affaiblissement de celui-ci ? Le désir d’Europe n’est plus ce qu’il était. C’est un fait. Le discours de rejet de certains dirigeants européens, notamment celui de l’ex-président français Nicolas Sarkozy, y est pour quelque chose. Ce rejet a été ressenti comme une vraie gifle qui a suscité la fierté nationale. Et aujourd’hui, notamment au sein de la jeunesse, ce désir d’Europe a considérablement diminué. Mais ce n’est pas une bonne chose à mon sens car la Turquie est aujourd’hui à la recherche d’autres alliances. Notamment la Russie et l’Iran qui ne sont pas, à ce que je sache, des modèles de démocratie. Les portraits que l’on fait de la Turquie insistent sur la « bipolarité » du pays, entre des habitants qui rêvent de modernité, d’autres qui restent accrochés à la tradition. Est-ce que la Turquie est aussi ambiguë dans sa relation avec l’Europe ? Tout à fait, la Turquie, c’est tout cela à la fois. Depuis l’arrivée du parti de Recep Tayyip Erdogan au pouvoir, la société turque devient de plus en plus conservatrice. Les valeurs laïques sont remises en cause. Et comme Erdogan a une base électorale importante, les gens attachés à la laïcité sont minoritaires même s’ils continuent d’exister. Le pouvoir actuel ne tient pas compte d’eux par rapport au mode de vie, par rapport aux libertés individuelles et par rapport à la laïcité. C’est inquiétant. * Nedim Gürsel est né en 1951 à Gaziantep. Adolescent, il quitte sa ville natale pour rejoindre Istanbul et le Lycée français. Ce sera ensuite Paris et la Sorbonne. Depuis ses débuts d’écrivain, il a publié de nombreux ouvrages. En 2009, il a notamment sorti « La Turquie, une idée neuve en Europe ». Son dernier livre (un roman) « Le fils du capitaine » traite du coup d’Etat militaire de 1960. http://www.info-turk.be/458.htm#Nedim TURQUIE/SYRIE Syrie : Turquie-Russie, la nouvelle entente ? Les Echos Bertrand Viala / Fondateur d’Aldebaran Corporate Intelligence Le 19/10 à 16:20 Après près d’un an de tensions extrêmes, après la destruction d’un appareil militaire russe par un missile turc en Syrie fin 2015, la Russie a pris l’initiative depuis le mois d’août de normaliser, voire d’approfondir ses relations avec la Turquie. Le signal a été donné en août dernier lors d’une rencontre meeting entre les deux présidents Poutine et Erdogan, au cours duquel une levée des sanctions russes contre les intérêts économiques turcs a été décidée. L’annonce a été accueillie avec soulagement par la Turquie, dont les secteurs touristiques, agricoles et dans une moindre mesure énergétique avaient souffert des sanctions russes. L’initiative russe est venue également en soutien au gouvernement turc en pleine phase de réorganisation en raison de l’Etat d’urgence décrété après le putsch raté du 15 juillet. Plus tard en août, une délégation de Gazprom s’est rendue a Ankara pour discuter de la relance du projet de gazoduc Turkish Stream. Les premières autorisations accordées a ce projet par la Turquie ont été émises le 14 septembre. Pour la Russie, il n’y jamais eu de meilleure fenêtre d’opportunité pour se rapprocher de la Turquie: pour cette dernière, la levée des sanctions russes a été une bouffée d’oxygène pour des secteurs clés de son économie. S’ajoutent à cela une convergence de leurs intérêts stratégiques. Les mesures de sécurité et de réorganisation de son appareil d’Etat prises par le gouvernement turc ont été la source d’une grande incompréhension de la part des occidentaux. Alors que les Etats Unis et la Russie sont engagés dans des négociations difficiles au sujet de la guerre en Syrie, les positions de la Turquie et de la Russie se rejoignent sur le rôle des forces kurdes YPG considérées par les Américains comme un allié essentiel la lutte contre Daech. Or, les YPG sont considérés par Ankara comme des terroristes, une extension du groupe séparatiste PKK contre lequel l’exécutif turc poursuit sa lutte armé. La Russie, elle, a renouvelé ses appels à l’intégrité territoriale d’une Syrie dirigée par Bachar El Assad, et de ce fait, considère également les YPG comme une menace. La création d’une entité territoriale kurde indépendante, comme l’ambitionnent les YPG, est donc perçue par les deux états comme une menace. Ce n’est donc pas simplement une coïncidence si, lors de la visite surprise à Ankara, le 16 septembre, du chef des forces armées russes, Valeriy Gerasimov, Ankara s’est déclaré en faveur de l’intégrité territoriale de la Syrie. Alors que la Russie exprimait des réserves sur l’intervention turque en territoire syrien au mois d’août, après la visite du général Gerasimov, Moscou a exprimé la volonté de créer une ligne téléphonique directe entre les deux états-majors afin d’assurer une meilleure coordination, confirmant le rôle de la Turquie comme partenaire clé dans la région. Ceci intervient alors que de récentes déclarations d’officiels américains ont réaffirmé le rôle pivot que l’administration Obama attribue aux YPG sur l’échiquier syrien. D’autres sujets comme le sort de Fetullah Gulen et sa possible extradition en Turquie, demandée à Washington par Ankara, qui tient l’opposant au président Erdogan et son mouvement pour responsables du coup d’état avorté du 15 juillet, continuent d’empoisonner les relations entre les deux alliés. Les circonvolutions de l’agence de notation Moody’s, qui avait affirmé que la Turquie avait pu surmonter le coup d’Etat, et relevé sa note pour l’abaisser deux jours plus tard, sont interprétées par certains observateurs turcs comme le symbole de l’état de la relation turcoaméricaine : imprévisible, tendue et mettant potentiellement sous pression les politiques turques. Si certains doutent de la pérennité de l’entente renouvelée entre Moscou et Ankara, ce contexte de défiance mutuelle entre les alliés turcs et américains, rend pertinent le nouveau canal de communication avec Moscou, et ce malgré les divergences initiales sur la Syrie. Pour Moscou, c’est une opportunité, dans le face-à-face qui l’oppose aux Etats-Unis sur de nombreux sujets comme l’Ukraine, la Crimée et la Syrie, de démontrer sa capacité à nouer des alliances au-delà de son environnement stratégique traditionnel. En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle161683-syrie-turquie-russie-la-nouvelle-entente2036296.php?wJGfeki7FmyAoKg2.99 TURQUIE/IRAK Bataille de Mossoul: tensions entre la Turquie et l’Irak Par RFI Publié le 19-10-2016 Modifié le 19-10-2016 à 08:30 La Turquie a annoncé mardi 18 octobre soutenir les combattants irakiens qui tentent de reprendre Mossoul au groupe Etat islamique (EI) en vertu d'un accord conclu au sein de la coalition internationale. La position turque reste cependant complexe dans ce conflit. Hier, les le président, le Premier ministre et le ministre turc de la Défense se sont successivement exprimés pour annoncer l'implication de l'aviation d'Ankara dans la bataille de Mossoul. Mais tous n'ont pourtant pas dit la même chose ; il est diffficile de savoir si les avions turcs ont déjà bombardé ou non. C'est que la Turquie occupe une position compliquée dans ce conflit notamment parce que le gouvernement irakien s’oppose à la participation militaire de la Turquie dans cette bataille, avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette. Or plusieurs centaines de soldats turcs sont présents sur le sol irakien, des instructeurs en place sur une base à quelques kilomètres de Mossoul qui forment des volontaires essentiellement sunnites. Mais cette présence militaire n’est plus souhaitée par le pouvoir irakien, qui a même évoqué des « forces d’occupation », demandant leur départ. Tensions interconfessionnelles Ces relations tendues avec le pouvoir de Bagdad aussi en raison de tensions interconfessionnelles. La Turquie prépare surtout l’après-bataille de Mossoul. Elle veut ainsi s’assurer que les milices chiites tout comme les forces kurdes proches du PKK ne prennent pas le contrôle de Mossoul, une ville qui a une importance historique pour la Turquie. Aux yeux de certains nationalistes turcs, celle-ci a été arrachée à la Turquie au lendemain de la Première Guerre mondiale. La Turquie se pose par ailleurs en défenseur de la population sunnite de cette région. Le pouvoir turc supporte très mal de ne pas être intégré à part entière dans la coalition pour la bataille de Mossoul. Le président Erdogan a reproché à Washington de ne pas écouter les demandes de son allié turc, membre de l’OTAN, en ce qui concerne la participation turque à Mossoul. Le chef d’Etat menace d’exécuter un plan B pour intervenir militairement en Irak, avec ou sans le feu vert de Bagdad et de ses alliés. http://www.rfi.fr/moyen-orient/20161019-irak-turquie-mossoul-batailleaviation-ankara-etat-islamique LES NAZIS Que faire de l’encombrante maison d’Adolf Hitler? Tribune de Genève Christophe Bourdoiseau Berlin 19.10.2016 Autriche La maison natale du «Führer» ne sera pas rasée. L’Autriche entretient toujours une relation ambiguë avec son passé nazi. Certains veulent la raser, d’autres voudraient la transformer en lieu de mémoire. La «maison d’Hitler», à Braunau am Inn, symbolise cette relation ambiguë que l’Autriche entretient avec son passé nationalsocialiste. «Les Autrichiens n’ont pas de politique consacrée à la mémoire», constate Gero Neugebauer, politologue allemand à l’Université Libre de Berlin (FU). «En Allemagne, nous aurions déjà transformé depuis longtemps cette maison en un centre d’informations sur les crimes nazis», ajoute-t-il. La responsabilité de l’Autriche sous le IIIe Reich reste un tabou. «Et les Autrichiens n’ont pas du tout envie de remuer tout ce passé en ce moment», ajoute Gero Neugebauer. «Nous allons raser cette maison», a lâché en début de semaine le ministre autrichien de l’Intérieur, le conservateur Wolfgang Sobotka (ÖVP), alors même que la commission d’experts chargée de réfléchir à l’avenir du bâtiment s’était prononcée contre dans son rapport du 11 octobre. «Une démolition serait un reniement de l’histoire nationale-socialiste de l’Autriche», a insisté l’un des membres de cette commission, l’historien Oliver Rathkolb. «En détruisant la maison, le ministre de l’Intérieur pense se débarrasser d’un problème», a critiqué Andreas Maislinger, politologue autrichien qui propose d’en faire une «maison de la responsabilité» pour expliquer aux jeunes générations leurs responsabilités vis-à-vis du souvenir. «La maison doit être redéfinie dans son contexte et a besoin d’un nouveau nom», insiste-t-il. A Braunau am Inn, on aimerait au contraire effacer définitivement du décor cette maison du XVIIe siècle marquée par la naissance du «Führer», le 20 avril 1889. D’autant plus qu’Hitler n’y a vécu que les trois premières années de sa vie. «Mais cela restera gravé dans les mémoires», regrette le conservateur Johannes Waidbacher (ÖVP), maire de cette commune de 17 000 habitants à la frontière germano-autrichienne, qui a pourtant attendu 2011 pour déchoir Adolf Hitler de son titre de citoyen d’honneur de la ville… Johannes Waidbacher estime que sa ville n’a pas à «supporter la responsabilité du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale». Son objectif est surtout d’éviter que les néonazis du monde entier ne fassent de cette maison un lieu de pèlerinage. Pour cela, la commission d’experts préconise donc une transformation radicale des façades pour rendre ce lieu méconnaissable. En y logeant une administration ou une institution à caractère social, cela permettrait de démythifier l’endroit et dissuaderait les nostalgiques de se faire prendre en photo devant la maison. Un concours d’architectes a été lancé cette semaine. Louée depuis 1972 par l’Etat autrichien, cette maison abritait jusqu’en 2011 un atelier de handicapés. Le gouvernement, qui paie toujours 5000 francs de loyer par mois pour une maison vide, est sur le point d’exproprier la propriétaire qui refuse de vendre et laisse le bâtiment se détériorer. «Une solution sera trouvée avant la fin de l’année», a promis le ministre de l’Intérieur. (TDG) (Créé: 19.10.2016, 20h22) http://www.tdg.ch/monde/Que-faire-de-l-encombrante-maison-dAdolfHitler/story/26853708 SHOAH Shoah : un “voyage de la mémoire” de médecins italiens à Auschwitz-Birkenau Zenit Participation de l’hôpital pédiatrique du Vatican 19 octobre 2016Anita Bourdin Un “voyage de la mémoire” tout à fait inédit de médecins et de chercheurs de l’hôpital israélite de Rome et de l’hôpital pédiatrique de l’Enfant Jésus – dépendant du Vatican- est organisé au camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau. La date n’est pas encore publique. La Fondation “Museo della “ et un survivant italien de la Shoah, Sami Modiano, conduiront la délégation sur les chemins de l’horreur nazie, depuis la “sélection” sur la rampe d’arrivée des trains de déportés et jusqu’au crematorium, en passant par l’ « hôpital », justement, et la Baraque des enfants. L’initiative sera présentée à Rome le 21 octobre 2016, en présence des médecins et des chercheurs des deux hôpitaux, par la présidente de la Communauté juive de Rome, Mme Ruth Dureghello, la présidente de l’hôpital pédiatrique du Vatican, Mariella Enoc, par le président de la Fondation Musée de la Shoah, Mario Venezia, et par le consultant scientifique de cette Fondation, Marcello Pezzetti. Le Prof. Marcello Pezzetti donnera ensuite une conférence sur le thème du rôle des médecins nazis dans le plan de Hitler d’exterminer les juifs d’Europe. https://fr.zenit.org/articles/shoah-un-voyage-de-la-memoire-demedecins-a-auschwitz-birkenau/ RUBRIQUE AN ANGLAIS Once Again, the French Legislature Bans Denial of the Armenian Genocide By Harut Sassounian Publisher, The California Courier www.TheCaliforniaCourier.com Both Houses of the French Legislature have once again adopted a law that penalizes the denial of genocides recognized by French or international courts, or the denial, minimization or extreme trivialization of other genocides or Crimes Against Humanity, if accompanied by incitement to violence or hatred. The French Senate approved the new law by a vote of 156 to 146 on October 14, following the Parliament’s approval by a vote of 305-157 on July 6. The law will go into effect after Pres. François Hollande signs it, which he is committed to do. The question now is whether the Constitutional Council of France will approve the proposed law or find it unconstitutional, as it did back in 2012, arguing that it violated freedom of speech. Here is the background of this tortuous saga: The French Parliament first recognized the Armenian Genocide on May 29, 1998, followed by the Senate on Nov. 7, 2000. However, due to intervening elections between the two votes, the Parliament had to approve it a second time, which it did on January 18, 2001, declaring that “France publicly recognizes the Armenian Genocide of 1915.” Prime Minister Lionel Jospin and Pres. Jacques Chirac signed the legislature’s recognition into law on January 29, 2001. In response, the Turkish government withdrew its Ambassador from Paris. Given the fact that several members of the French media and some Turks in France and their cohorts continued to deny the Armenian Genocide, the French-Armenian community sought to penalize the denialists, as was the case with the Jewish Holocaust. French-Armenians demanded equal protection under the law, rightfully contending that there should be no discrimination among genocide victims! After 10 years of lobbying, French Armenians and their supporters finally succeeded in having the Parliament adopt a proposed law on Dec. 22, 2011 which set a penalty of a year in prison and $50,000 fine for anyone denying the Armenian Genocide. The Senate followed suit on January 23, 2012, prompting Turkey once again to withdraw its Ambassador from Paris! The French Constitutional Council decided on Feb. 28, 2012, that the proposed law was unconstitutional as it violated freedom of speech. The Council’s decision was highly scandalous. Several of its 11 members had serious conflicts of interest because their families had business ties to Turkey or had opposed this bill during their years in the legislature! Most amazingly, one of Council members was on the Board of the Bosphorus Institute, a Turkish Think Tank that was lobbying against this law! After a French newspaper exposed these unethical affiliations, two members of the Council recused themselves from the case. The current Constitutional Council is now composed of 10 members -three are leftovers from the 2012 Council that rejected a similar law. Fortunately, several of the new members are more favorably disposed toward the proposed legislation. More importantly, the newly adopted law, called “Equality and Citizenship,” is considerably different from the 2012 version. President Hollande along with the legislature and the French-Armenian community went to great lengths to ensure that the new language complies with the right to free speech. Although the freedom of expression is a cherished right in all democracies, there are several important factors that must be kept in mind: 1) Freedom of speech is more of an absolute right in the United States than in Europe where there are many laws that restrict it. Even in the U.S., there are some limitations on one’s ability to say or write whatever one pleases, such as libel and defamation laws. 2) In countries where denial of the Jewish Holocaust is banned, so should denial of all other genocides, including the Armenian Genocide. No double standard among Genocide victims! 3) Since France has a law that recognizes the Armenian Genocide, there should be a penalty for violating it, as is the case with all laws! 4) Anti-denial laws would prevent Turkey from exporting its denialist policies to other countries. 5) In democratic France, it is now against the law to lie about the Armenian Genocide, while in despotic Turkey it is against the law to tell the truth! http://www.thecaliforniacourier.com/once-again-the-french-legislaturebans-denial-of-the-armenian-genocide/ OSCE monitors Karabakh frontline, registers no truce violations October 20, 2016 - 16:47 AMT PanARMENIAN.Net - On Thursday, October 20, the OSCE Mission conducted a planned monitoring of the line of contact between Nagorno Karabakh and Azerbaijan in the direction of the Hadrut region, near the settlement of Ashaghi Abdurahmanli. From the Karabakh Defense Army positions, the monitoring was conducted by Field Assistant of the Personal Representative of the OSCE Chairman-in-Office Jiri Aberle (Czech Republic), staff member of the Office of the CiO Personal Representative Peter Svedberg (Sweden), and representative of the OSCE High Level Planning Group, Major Christian Hirsch (Austria). From the opposite side of the contact line, the monitoring was conducted by Field Assistant of the Personal Representative of the OSCE Chairmanin-Office Khristo Khristov (Bulgaria), Personal Assistant of the CiO Personal Representative Simon Tiller (Great Britain), and representative of the OSCE High Level Planning Group, Lieutenant Colonel Alexander Nepokritikh (Russia). The monitoring passed in accordance with a previously agreed schedule. No violation of the ceasefire was registered. From the Karabakh side, the monitoring mission was accompanied by representatives of the Ministry of Foreign Affairs and that of Defense. http://www.panarmenian.net/eng/news/223692/?utm_source=dlvr.it&ut m_medium=twitter RUBRIQUE AGENDA RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS Agenda - Décines/Exposition : "Nous sommes l’avenir, les orphelins du génocide des Arméniens" Agenda - Décines : "Nous sommes l’avenir, les orphelins du génocide des Arméniens" - Collectif VAN - www.collectifvan.org "Nous sommes l’avenir, les orphelins du génocide des Arméniens" : une exposition du 13 octobre au 19 novembre 2016 au Centre National de la Mémoire Arménienne à Décines, près de Lyon. Publié le 13 octobre 2016 Centre National de la Mémoire Arménienne Nous sommes l’avenir, les orphelins du génocide des Arméniens du 13 octobre au 19 novembre 2016 Posted on 1 septembre 2016 by CNMA Consacrée au sauvetage des orphelins par des organisations arméniennes et internationales, ainsi qu’aux orphelinats établis en France pour les accueillir, cette exposition exceptionnelle mêle de façon inédite photographies d’archives, documents familiaux. Organisée en six séquences thématiques, cette exposition retrace brièvement le contexte dans lequel s’est déroulé le génocide, et plus longuement, le sort des enfants rescapés. Elle présente les enjeux liés à leur sauvetage, à leur éducation dans les orphelinats arméniens ou internationaux au Proche-Orient dans l’espoir de parvenir à une reconstruction nationale. Prolongeant leur mission entreprise dès après le génocide, quatre organisations vont transférer leurs orphelinats en France à partir de 1923, épisode assez méconnu. Enfin, des descendants de ces orphelins témoignent du parcours de leurs parents, animés par la volonté de s’intégrer dans leur pays d’accueil et de construire un avenir meilleur pour leurs enfants. Plus qu’une simple exposition, Nous sommes l’avenir se veut un hommage des descendants à ces femmes et ces hommes privés d’enfance, à leur courage et à la mémoire qu’ils leur ont transmis. Commissaire : Antoine Bédrossian Conseiller scientifique: Vahé Tachjian, historien et fondateur de Houshamadyan Conseillère technique : Laure Piaton, Directrice du Centre du Patrimoine Arménien, Valence Exposé le 27 octobre à 20h00 “Les réseaux de sauvetage des déportés et des orphelins arméniens pendant le génocide 19151917” par Antoine Bedrossian. Entrée 5 €, libre pour les adhérents. http://www.cnma.fr/wordpress/nous-sommes-lavenir-les-orphelins-dugenocide-des-armeniens-du-13-octobre-au-19-novembre-2016/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94699 Agenda : Octobre, le Mois des Arméniens sur la Péniche Anako Agenda : Octobre, le Mois des Arméniens sur la Péniche Anako Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente le programme des événements culturels qui auront lieu au mois d'octobre 2016 à la Péniche Anako. La Péniche Anako est amarrée à Paris, Bassin de la Vilette, Face au 61, quai de la Seine, 75019 Paris, Métro. Riquet, Stalingrad ou Jaurès. Péniche Anako Octobre, le Mois des Arméniens sur la Péniche Anako -------------------------------------------------jeudi 20 octobre à 20h Projection de films de Hayk Hambartsum, en présence du réalisateur libre participation Hayk Hambartsum, né en 1983 en Arménie, il immigre avec ses parents aux États-Unis en 1991. Très jeune il commence à s’intéresser au cinéma et obtient sa Licence en cinéma au California Institute of the Arts (CalARTS) en 2005. Après ses études il redécouvre ses racines arméniennes en voyageant assez souvent en Arménie. Ainsi ses trois courts-métrages : Faisan (2010), Metzarents (2012), Croix-Pierre (2015) ont été inspirés par sa culture arménienne. Actuellement Hayk est étudiant en M2 à la Sorbonne où il continue sa démarche au cinéma. http://penicheanako.org/agenda/2016-10-20-films-de-hayk-hambartsumen-presence-du-realisateur Péniche Anako Bassin de la Villette face au 61, quai de la Seine 75019 PARIS Métro Riquet, Stalingrad ou Jaurès http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94500 Agenda - Issy: Présentation du livre "Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane" Agenda - Issy-Les-Moulineaux : Présentation du livre "Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane" - Collectif VAN www.collectifvan.org - L’Eglise Apostolique Arménienne d’Issy et l’Association ’’Les Amis d’Issy’’ sous la présidence et la présence de Son Excellence Monseigneur Vahan Hovhannessian, Légat Pontifical pour l’Europe Occidentale, primat du Diocèse de l’Eglise apostolique arménienne de France et Monsieur André Santini, ancien Ministre Député-Maire d’Issy-Les-Moulineaux, vous invitent à la soirée de présentation du livre édité par l’Union Internationale des Organisations Terre et Culture "Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane. Un Patrimoine en destruction" en présence des auteurs Haroutioun Khatchadourian, Lucie et Patrick Aslanian, Jean Michel. (Salle Nourhan Fringhian, 6 avenue Bourgain - 92130 Issy-Les-Moulineaux). Vendredi 21 octobre à 20h30 Présentation de l'ouvrage Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane. Un patrimoine en destruction. L’Eglise Apostolique Arménienne d’Issy et l’Association ’’Les Amis d’Issy’’ Sous la Présidence et la présence de Son Excellence Monseigneur Vahan Hovhannessian Légat Pontifical pour l’Europe Occidentale Primat du Diocèse de l’Eglise apostolique arménienne de France et Monsieur André Santini Ancien Ministre Député-Maire d’Issy-Les-Moulineaux Vous invitent à la soirée de présentation du livre édité par L’Union Internationale des Organisations Terre et Culture Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane Un Patrimoine en destruction En présence des auteurs Haroutioun Khatchadourian Lucie et Patrick Aslanian Jean Michel Salle Nourhan Fringhian 6 avenue Bourgain - 92130 Issy-Les-Moulineaux Pour plus d'info cliquer ICI Lire aussi: Agenda : Paru - "Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane" http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94730 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94729 Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" Agenda - Paru : "L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. (...) Grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud." Préfacé par Gérard Chaliand et publié par les Éditions Karthala, cet ouvrage capital est signé Taline Papazian, docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Le présent ouvrage constitue sa thèse de doctorat en science politique, brillamment soutenue le 25 janvier 2011 à l’IEP de Paris. Publié 17 octobre 2016 L'Arménie à l'épreuve du feu. Forger l'Etat à travers la guerre Par Taline Papazian Préface de Gérard Chaliand 26€ - Karthala Le Haut-Karabakh est depuis plus de 25 ans l'objet d'un conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Situation étrange que celle de cette enclave à majorité arménienne placée en Azerbaïdjan par les premiers dirigeants soviétiques : véritable bombe à retardement, elle aura lancé la longue série des mouvements nationaux ébranlant l'URSS à la fin des années 1980. Mais tandis que l'URSS se décompose, la question du Karabakh explose. Le présent ouvrage démontre comment la guerre fournit contre toute attente des ressorts idéologiques, politiques et militaires favorables à la reconstruction de l'Etat arménien. C'est paradoxalement au moment où le cessez-le-feu s'installe dans la durée, depuis le milieu des années 2000, que la pérennité de l'Etat arménien semble la plus sournoisement menacée. Dans la guerre ouverte comme dans l'absence de paix véritable, l'Arménie est soumise à l'épreuve du feu. Après avoir remporté la première manche, c'est désormais la consolidation de l'Etat dans sa dimension non plus guerrière mais de gouvernance qui sera le gage de son succès. Le conflit du Karabakh et ses rapports intrinsèques avec les aléas de l'Etat arménien s'inscrivent dans l'histoire longue des nationalismes du sud de l'Europe depuis le début du vingtième siècle, à la croisée des intérêts des puissances européenne, américaine, russe et turque. Crise politique régionale aux implications internationales dont le règlement est perpétuellement différé, elle condense les enjeux géopolitiques contemporains de l'ancienne aire soviétique : grâce au conflit gelé du Haut-Karabakh, Moscou reste l'arbitre de la rivalité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et, plus largement, maîtresse du jeu au Caucase du sud. Si le Haut-Karabakh se rattache aux conflits ethno-territoriaux légués par l'URSS, sa portée géostratégique est plus large : il est la clé d'un déblocage des relations géopolitiques entre les trois pays du Caucase du sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et leurs partenaires internationaux : Union Européenne, Etats-Unis, Russie, Turquie et Iran. Taline Papazian est docteure en science politique et chargée de cours à Sciences Po Paris. Outre l’espace post-soviétique contemporain, ses travaux portent également sur les usages de la violence armée dans les espaces impériaux ottomans et russes. Table des matières Préface Remerciements Introduction Première partie : Le conflit du Karabakh : problème national, affaire d’État 1. La question du Haut-Karabakh, d’un syndrôme du nationalisme à la redéfinition politique de la nation 2. Violence physique et souveraineté politique : aux origines d’une filiation 3. Un État arménien indépendant, réponse à la question du Karabakh L’État, aboutissement du mouvement du Karabakh Stratégie de gouvernement et topoï nationaux : les ambiguités de l’État arménien L’« État des Arméniens » (Hayots bédaganoutiun) Refonder l’État, l’entreprise politique du MNA Subordonner les questions nationales aux intérêts de l’État La « normalité », sens contesté de la refondation de l’État Idéologie et pratique de la « normalisation » Nation-État, un rapport au cœur de nouveaux clivages idéologiques Deuxième partie : La guerre et l’État 4. La guerre, épreuve de l’État arménien Le contrôle des forces armées, enjeu de l’affirmation du nouvel ordre étatique Les fonctions de l’État : assurer la sécurité à l’intérieur En vue d’affronter l’hostilité extérieure Du dire au faire : gagner du temps sur la guerre Situation d’hostilité et décision de guerre : les difficultés d’une réalité politique Au-delà des positions de principe, l’irréductibilité de l’ennemi ? La guerre pour le Haut-Karabakh, épreuve de la souveraineté de l’État arménien 5. Faire la guerre, bâtir l’armée Espace de la guerre et territoire de l’État De l'autodéfense des volontaires à la guerre moderne : faire la guerre et construire l’armée Les bases d’une armée régulière Les officiers supérieurs de l’armée soviétique : l’expérience d’une tradition militaire d’État dans l’organisation de l’armée nationale Le combattant volontaire, du défenseur de la liberté au contractuel d’État Le financement de la contrainte : l’État en quête de ressources La participation directe de l’État à l’effort de guerre Effets sur l’État d’une quête de ressources pour la guerre 6. En l’absence de paix, « garder la poudre au sec » Le renforcement de l’institution militaire, gage de l’État arménien La guerre, l’armée et l’État La conscription, problème exemplaire des forces et faiblesses de l’armée nationale L’Armée, institution fédératrice de la société La modernisation de l’armée en situation de ni guerre ni paix Troisième partie : Trajectoire d’un État forgé dans le conflit 7. Contrainte et capital dans l’Arménie en conflit : entre implication et déresponsabilisation Un capital longtemps au service de la contrainte Le conflit du Karabakh, facteur du déséquilibre ou prétexte à l’immobilisme ? 8. Guerre et paix : pratiques de pouvoir et institutions républicaines Le conflit du Karabakh, domaine réservé du pouvoir exécutif La situation d’exception, révélatrice de la nécessité d’un pouvoir exécutif autonome Le conflit du Karabakh, objet de lutte pour un monopole politique Le conflit du Karabakh et la Constitution de la République d’Arménie 9. Des représentations conflictuelles de l’État arménien Cause ou prétexte de la crise de 1997-1998 Clé de la normalité de l’État : Levon Ter Petrossian ou la conviction du libéralisme Moteur d’un État-nation : Vazgen Sargsian du père de l’armée au chef de la nation Sceptre du pouvoir : Robert Kotchorian de l’enclave assiégée à l’État forteresse Ni sans, ni sens : Serge Sargsian, « le dernier des Mohicans » ? Conclusion : La forge refroidie, l’État achevé ? Annexes Sources et bibliographie http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3089-l-armenie-a-lepreuve-du-feu-forger-l-etat-a-travers-la-guerre-9782811115616.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94712 Agenda : Paru - "Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane" Agenda : Paru - "Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Union internationale des organisations Terre et Culture ainsi que le Collectif 2015 : Réparation ont le plaisir d’annoncer la publication par leurs soins de l’ouvrage, Localités et biens cultuels arméniens dans la Turquie ottomane. Un patrimoine en destruction. Publié le 19 octobre Localités et biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane. Un patrimoine en destruction. Achetez votre exemplaire en ligne! https://www.collectif2015.org/fr/Shop.aspx Titre : Localités et Biens cultuels arméniens de la Turquie ottomane.Un patrimoine en destruction. Auteur(s) : Haroutiun Khatchadourian, Patrick Aslanian, Lucie Aslanian, Jean Michel. Éditeur : Union Internationale des Organisations Terre et Culture Langue : Français Reliure : Broché avec rabat Nombre de pages : 365 Poids : 1920 g Dimensions : 24 × 31 cm Dépôt légal : 06/2016 ISBN : 978-2-9956672-0-0 Prix : Tarif unique de 30€ + 8,60 (frais de livraison en France et à l'étranger et de gestion compris) = 38,60 € Pour l'achat en nombre contacter '[email protected]'. L’Union internationale des organisations Terre et Culture ainsi que le Collectif 2015 : Réparation ont le plaisir d’annoncer la publication par leurs soins de l’ouvrage, Localités et biens cultuels arméniens dans la Turquie ottomane.Un patrimoine en destruction. Il s’agit là d’un document fondamental relatif aux biens cultuels arméniens de quinze vilayets de la Turquie ottomane, dont les auteurs proposent un inventaire précis, aboutissement d’un travail de comparaison et de réactualisation d’inventaires partiels antérieurs datant de 1913- 1915 et 1921. Faisant suite à une introduction édifiante sur les destructions encore à l’œuvre de nos jours, l’ouvrage dresse un inventaire de ces lieux et présente des photographies et des cartes en couleur avec de surcroît des index toponymiques susceptibles de guider le lecteur dans ses recherches .Cette étude minutieuse permet ainsi de localiser les toponymes de plus d’un millier de localités arméniennes de l’empire. http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=94730 Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) Agenda - Paru : Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004) - Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien." Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour (1904-2004), de Bernard Bruneteau, vient de paraître chez Armand Colin. Publié le 22 septembre 2016 Armand Colin Un siècle de génocides de Bernard Bruneteau Armand Colin 2016-09-14 PRIX 16,99 € EAN ebook 9782200616731 Le XXe siècle restera celui de l'épouvante. Il a commencé avec l'anéantissement des Hereros en 1904 et l'éradication des populations arméniennes de l'Empire ottoman pour se terminer avec l'extermination des Tutsis du Rwanda et les nettoyages ethniques dans l'ex-Yougoslavie et du Darfour. Entre ces deux moments, le monde aura été le témoin de la famine ukrainienne, de l'immense tragédie de la Shoah, de la disparition d'une partie du peuple cambodgien. Cet essai met en perspective les entreprises exterminatrices les plus marquantes du XXe siècle en donnant un caractère opératoire au concept de génocide défini en 1944 par Raphael Lemkin. Leur histoire montre que le génocide se fonde sur le ciblage stigmatisant d'un groupe à partir de la définition aussi arbitraire que délirante qu'en donne le perpétrateur. Aussi l'auteur s'attache-t-il en permanence à répondre à deux questions : qu'est-ce qui détermine l'intention ultime du génocide? qu'est-ce qui autorise le génocide à se présenter comme une "solution"? Nota CVAN : nous avons fait le choix de reproduire le texte de la 4e de couverture du livre, plus complet que celui présenté en ligne. http://numerique.armand-colin.com/703887/Un-siecle-degenocides.ebook http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94530 Agenda - Paris: Exposition Après la Shoah au Mémorial de la Shoah Agenda - Paris: Exposition Après la Shoah au Mémorial de la Shoah - Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'occasion de la journée de commémoration de l'Holocauste le Mémorial de la Shoah organise une exposition "Après la Shoah, Rescapés, réfugiés, survivants (1944-1947)" du mercredi 27 janvier 2016 au dimanche 30 octobre 2016 au Mémorial de la Shoah (17 Rue Geoffroy l'Asnier, 75004 Paris, France). Publié le 26 janvier 2016 Mémorial de la Shoah APRÈS LA SHOAH Rescapés, réfugiés, survivants (1944-1947) Du mercredi 27 janvier 2016 au dimanche 30 octobre 2016 APRÈS. Après la catastrophe. La libération de l’Europe et la fin de la Seconde Guerre mondiale soulèvent un immense sentiment de soulagement, de joie, d’espoir. Pourtant, le retour à une vie normale semble à peine possible pour les Juifs d’Europe qui ont pu échapper à la destruction générale organisée par les nazis et leurs complices locaux. Malgré tout, les rescapés aspirent tous à retrouver leurs proches, retourner chez eux ou trouver un refuge, reprendre une activité, imaginer à nouveau un avenir. Ici ou ailleurs. L’incertitude et le chaos règnent cependant partout. En Pologne, la moitié des réfugiés revenus d’URSS et les rares survivants de la Shoah fuient à nouveau. En Allemagne occupée, plus de 250 000 Juifs sont parqués, comme d’autres, dans des camps de personnes déplacées, en attendant un lieu d’accueil ou une possibilité d’émigrer. En France, les autorités mettent en place des dispositifs de rapatriement et de réinsertion des déportés « raciaux », une minorité au sein de l’ensemble des autres rapatriés. Bien que les Juifs aient été victimes d’une persécution spécifique, leur sort ne constitue qu’un problème parmi d’autres à l’échelle du continent. L’aide viendra donc des communautés juives elles-mêmes, qui parviennent à reconstituer une vie religieuse, culturelle, politique. L’après n’est pas seulement une période où les Juifs ont été assistés, c’est le moment où ils reprennent en main leur destin.> Entrée libre - niveau 1 Horaires : Tous les jours, sauf le samedi, de 10 h à 18 h et le jeudi jusqu'à 22h Bientôt, le site de l'exposition www.apres-la-shoah.memorialdelashoah.org CYCLE AUTOUR DE L'EXPOSITION Participez à nos événements autour de l'exposition Après la Shoah : projections, rencontres, témoignages, pensez à réserver vos places en ligne sur la billetterie de notre site web ou bien directement à l'accueil du Mémorial. projection jeudi 17 mars 2016 → 19 h 30 Hôtel Lutetia, le souvenir du retour de Guillaume Diamant-Berger http://www.memorialdelashoah.org/index.php/fr/programme-desactivites/expositions/apres-la-shoah-rescapes-refugies-survivants-19441947 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=92991 DOSSIERS PERMANENTS Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006. SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105 Ephémérides La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) SITES INTERESSANTS Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7 QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN Rubrique Info Collectif VAN Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité. Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 - nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes. - le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour. - la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part). - la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie. Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences. Appel aux dons : Aidez-nous à poursuivre notre mission d'information et de vigilance ! Envoyez vos dons : Par chèque bancaire à l'ordre du "Collectif VAN" A adresser à : Collectif VAN - BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux France Votre avantage fiscal : Si vous êtes imposable, 66% du montant de votre don sont déductibles de vos impôts sur le revenu (de l’année suivante), dans la limite de 20% de vos revenus imposables. Un don de 100€ ne vous coûtera en réalité que 34 €. http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Utilisez au mieux le site du Collectif VAN Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques ! Rubrique News Depuis le 20 octobre 2015, la page News du site www.collectifvan.org a cessé d'être alimentée mais elle constitue une source d'archives pour les informations quotidiennes qui y ont été postées depuis le lancement du site en mars 2006. La revue de presse - collectée 5 jours par semaine par la webmaster du Collectif VAN à partir des médias en ligne francophones - est donc à suivre uniquement dans la Veille-Média du Collectif VAN et sur les réseaux sociaux de notre association très active sur Facebook et Twitter. Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1 Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) : http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538 Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1 Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9 Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1 Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1 Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6 Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1 MEDIAS Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias. Quelques coordonnées : TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.fr Email : [email protected] France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.fr Email : [email protected] [email protected] Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/ Email : http://www.france5.fr/contact/ Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.com Email : [email protected] M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr Quelques émissions TV : France2 : Relations.france2 Participez "On n'est pas couché" Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron. Vous voulez donner votre avis ? Contactez l'émission au 01 41 11 11 11 On n'est pas couché Participez au débat sur le Forum. Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï. Tous les vendredis, en direct à 22h30 Participez au débat sur le Forum. Mots croisés avec Yves Calvi Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité. Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum. Quelques émissions Radio : Europe 1www.europe1.fr Semaine de 10h30 à 12h00 Jean-Marc Morandini Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15. RTLwww.rtl.fr En semaine de 13h00 à 14h00 Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole" Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. France Interwww.radiofrance.fr Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00 Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité. Là-bas si j'y suis En semaine, à 15h Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou par mail : [email protected]. RMCwww.rmcinfo.fr BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min). ============================================= L'association des auditeurs de France Culture L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières. L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à : - l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ; - la préservation de son identité et de sa spécificité ; - l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ; - son ouverture aux différents aspects de la culture ; - son rayonnement et développement de son influence ; - sa pérennité. L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique. Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected] ============================================= ----------------------------------------------------------------------------------Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected] http://www.collectifvan.org Les Infos Collectif VAN sur : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0