version pdf - Cliniques universitaires Saint-Luc

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Belgique - België
P.P. - P.B.
Bruxelles
Brussel
BC 10553
07
Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc • novembre - décembre 2007 • Trimestriel
Magazine d’information destiné aux médecins référents
Dossier
Imagerie médicale:
renforcer les
chances de guérison
Gériatrie :
quel patient pour quelle unité ?
Maladies rénales génétiques :
une clinique ouvre ses portes
Hospitalisation :
l’accueil, une de nos priorités
s o m m a i r e
Clinique de l’asthme. . . . . . .
assurer un suivi au long cours
Transplantation de tissu
ovarien. . . . . . . . . . . . . . . . . .
bientôt maman
3
7
Pfizer Educational Grants. .
Les Maccs récompensés
Recherche. . . . . . . . . . . . . .
la musique influence-t-elle
notre cerveau ?
Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195
13
16
Thérapie cellulaire. . . . . . .
l’avenir en rose
17
Edito
Lucarne : Bulletin d’informations d
­ estiné
aux médecins référents.
Lucarne est une publication du Service de
communication des Cliniques universtaires Saint-Luc.
Éditeur responsable
Jacques Melin, Médecin-chef,
Coordonnateur général,
Avenue Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
Coordination
Xavière Lucas
([email protected])
Tél. 02 764 11 99
Fax. 02 764 89 02
Supervision
Thomas De Nayer (TDN)
Rédaction
Service de communication
Géraldine Fontaine (GF)
Xavière Lucas (XL)
Secrétariat
Véronique Dansart
([email protected])
Tél : 02 764 11 58
Fax : 02 764 89 02
Photos
Couverture : © Hugues Depasse/CAV
Intérieur : © Hugues Depasse/CAV
© DR (Document Reçu)
Mise en page
Du nouveau, encore
du nouveau…
Offrir les meilleurs soins à vos patients, voilà l’objectif que nous
poursuivons.
C’est dans cette optique que nous avons ont fait l’acquisition d’une
caméra PET-CT de toute dernière génération. Ce nouvel outil fait
maintenant partie de la stratégie diagnostique et représente un
maillon important dans la mise au point de certaines maladies
comme le cancer ou d’autres pathologies sévères. Un dossier fait le
point sur ce sujet et aborde cette nouvelle technologie ultra performante sous tous les angles (lire p. 8). Ce dossier nous offre l’occasion d’élargir le propos et de se pencher sur l’apport de la médecine
nucléaire dans certaines maladies telles que l’épilepsie.
Offrir les meilleurs soins aux patients, c’est aussi développer la
prise en charge des personnes âgées. La population vieillit et fort
logiquement, de plus en plus de personnes âgées fréquentent les
Cliniques. Ce qui nécessite un dispositif particulier. Aiguë,
subaiguë, vous découvrirez (en p.4), les multiples facettes de la
gériatrie à Saint-Luc.
De nouvelles plates-formes de soins, lieux de prise en charge
concertée, ont été créées au fil de ces derniers mois : une Clinique de l’asthme veille au suivi et à l’éducation des patients asthmatiques, le Centre de médecine du sommeil prend en charge les
patients somnolents ou insomniaques (p. 3), la Cliniques des Maladies Rénales Génétiques (MRG) rassemble des spécialistes autour de
pathologies rares et nombreuses (p. 6), etc.
Tilt Factory
Quant aux soins prodigués demain ? On y travaille ! Les assistants
Si vous avez des idées d’articles ou des suggestions
pour améliorer cette publication, n’hésitez pas à
contacter la rédaction.
but de mieux comprendre les processus responsables de certaines
Toute reproduction, même partielle, est interdite
sauf accord préalable de la rédaction.
mènent des projets de recherche dans différents domaines dans le
pathologies et de mettre au point une stratégie thérapeutique efficace. Les meilleurs assistants ont été primés par la Société Pfizer
qui leur remettra une bourse en décembre (lire p. 13).
Bonne lecture et rendez-vous en 2008 pour de nouvelles découvertes !
Xavière Lucas
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novembre - décembre 2007
Vous
Lucarne ## 04
07
Clinique de l’asthme
Assurer un suivi au long cours
Plus d’infos Dr Charles Pilette,
tél. : 02 764 28 32,
[email protected]
Dr Françoise Pirson,
tél. : 02 764 28 01,
[email protected]
L
L’asthme est une maladie chronique qui touche environ 10% de la population belge. Il
entraîne des symptômes épisodiques variables et peut être responsable d’une morbidité
importante. “ Travailler avec les généralistes
constitue vraiment un plus pour le patient,
souligne le Dr Charles Pilette, pneumologue
à la Clinique de l’asthme. Si des progrès sont
faits pour améliorer les traitements, la prise en
charge au long cours continue de poser problème. Souvent, le patient asthmatique s’implique
peu dans sa prise en charge et plus de 50% restent symptomatiques alors que les traitements
actuels permettent un très bon contrôle de la
maladie dans la plupart des cas. ”
A la Clinique de l’asthme, le patient (envoyé
par son médecin traitant ou sur sa propre initiative) rencontre un pneumologue pour un
bilan complet et pour l’élaboration d’un plan
d’action. Un kinésithérapeute formé à l’éducation thérapeutique l’informera sur l’asthme,
l’utilisation des inhalateurs et la gestion de la
maladie au quotidien.
Le patient est ensuite confié à son médecin
généraliste qui assure le suivi. [GF]
Au terme de la consultation, le patient reçoit
un carnet qui contiendra les paramètres
du suivi de l’asthme et les adaptations du
traitement. De quoi le motiver et faciliter
l’interaction entre le médecin généraliste et le
pneumologue.
Ouverture d’un centre de médecine du sommeil
(Plus) envie de compter les moutons ?
Pour certaines personnes dormir reste une utopie. Pour
d’autres en revanche, rester éveillé est un calvaire. Il existe
pourtant des solutions médicales aux pathologies du
sommeil.
L
Les spécialistes des Cliniques Saint-Luc s’occupent, depuis de nombreuses
années, des patients atteints de pathologies respiratoires liées au sommeil : le syndrome d’apnées du sommeil, le ronflement simple et l’insuffisance respiratoire associée aux maladies neuro-musculaires. Aujourd’hui,
Saint-Luc franchit un pas supplémentaire en ouvrant un Centre du sommeil. L’objectif est d’améliorer les soins aux patients somnolents ou insomniaques. Le Centre réunit des neurologues, ORL, pédiatres, psychologues, kinésithérapeutes et techniciens qui prennent en charge chaque patient de façon concertée. Les plages de consultation au Centre du sommeil
ont été élargies et l’offre médicotechnique (examens du sommeil, bilans
de la fonction respiratoire, etc.) adaptée afin de proposer des délais de rendez-vous très courts.
[XL]
Plus d’infos Centre du sommeil des Cliniques
universitaires Saint-Luc,
10 av.Hippocrate, 1200 Bruxelles.
Personne de contact : Pr Daniel Rodenstein,
chef du Service de pneumologie,
tél. 02 764 28 86, [email protected]
ou Pr Geneviève Aubert, 02 764 19 29
Rendez-vous et consultations :
02 764 19 02 - 02 764 28 32
http ://www.saintluc.be/consult/consultation.pdf.
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© HDepasse / CAV
Comme pour
toute pathologie
chronique, il est
essentiel que le
patient asthmatique
bénéficie d’une prise
en charge continue.
Et qui d’autre que
le médecin traitant
peut lui offrir un tel
suivi ?
Vous
Gériatrie
Quel patient pour quelle unité ?
D
Deux unités de soins accueillent les patients
âgés : l’Unité de gériatrie aiguë (unité 23 située
dans la tour d’hospitalisation des Cliniques) et
l’Unité de gériatrie subaiguë appelée aussi Unité
de revalidation gériatrique (localisée à l’Institut
Albert Ier et Reine Elisabeth/ IAE). Complémentaires, ces deux unités dépendent sur le plan hiérarchique de la médecine interne (placée sous la
responsabilité du Pr Philippe Hainaut). Ce sont
toutefois des gériatres qui gèrent les soins au
quotidien dans ces deux unités : les Drs Pascale
Cornette et Benoît Boland.
Stabiliser le problème aigu
Globalement, les deux unités gériatriques
accueillent le même type de patient : une personne âgée, en perte d’autonomie et nécessitant
des soins spécialisés. “ En fonction de son état de
santé et de la pathologie qui l’a amené à l’hôpital,
le patient sera hospitalisé dans l’unité de soins qui
répond le mieux à son problème de santé ”, explique le Dr Cornette. “ L’Unité de gériatrie aiguë peut
être une de ces unités au même titre que d’autres
unités (cardiologie, orthopédie, pneumologie, …) ”.
Une fois le problème aigu stabilisé - si l’état du
patient le nécessite -, ce dernier peut être transféré
en gériatrie subaiguë à l’Institut Albert Ier et Reine
Elisabeth. “ L’admission en revalidation (à l’IAE) n’a
donc jamais lieu directement, mais seulement au
détour d’un épisode d’hospitalisation aiguë ”.
Profil spécifique
Le profil type du patient hospitalisé en médecin
interne (Unité 23) ? Il s’agit d’un patient (très) âgé
(85 ans en moyenne) qui arrive en salle d’urgence
suite à une chute, une altération de l’état général,
un syndrome infectieux. Il provient aussi d’une
maison de repos (un quart des patients) ou de son
domicile. En perte d’autonomie, ce patient a souvent besoin d’aide au quotidien. Il a également
d’autres problèmes de santé. En gériatrie aiguë,
les aspects diagnostique, thérapeutique et de revalidation coexistent. “ L’équipe pluridisciplinaire
assure une prise en charge globale du patient. Le
problème aigu conduisant le patient à l’hôpital est
replacé dans un contexte plus large. Ces différents
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© HDepasse / CAV
Aiguë, subaiguë,
la gériatrie à
Saint-Luc possède
de multiples
facettes. Si
vous devez
hospitaliser un
patient âgé, vous
pouvez contacter
directement
les médecins
responsables :
les Drs Pascale
Cornette et
Benoît Boland.
La prise en charge des personnes âgées
à Saint-Luc est le fruit de la collaboration
de nombreux intervenants.
points caractérisent la gériatrie par rapport à la
médecine interne par exemple ”.
Contact direct
Plus de 8 patients sur 10 hospitalisés en médecine
interne (U23) proviennent de la salle d’urgence. La
plupart des patients âgés sont envoyés par leur
médecin traitant. Dans certains cas, une admis­sion
directe en gériatrie aiguë peut être organisée, ce qui
évitera le passage par la salle d’urgence. “ Quand
elle est possible, cette solution est idéale ! ”, déclare
Pascale Cornette. “ Un contact direct entre le médecin
traitant et le gériatre a lieu. Les objectifs de l’hospitalisation sont d’emblée définis, le patient sait qu’une
équipe l’attend. De quoi éviter le stress et l’incerti-
Lucarne ## 04
07
Néonatologie
Soins et surveillance
“rapprochée”
tude d’un passage en salle d’urgence ”. Pour ce faire, il
faut joindre directement le Dr Boland ou le Dr Cornette, afin d’envisager l’admission du patient à l’U23. Le
délai habituel d’admission est de 24 à 48h. La durée de
séjour est de 17 à 18 jours. L’unité compte 28 lits. Il y a
en moyenne 40 entrées et sorties chaque mois.
Gériatrie subaiguë
© HDepasse / CAV
Quant à l’Unité de gériatrie subaiguë, localisée à l’Institut Albert Ier et Reine Elisabeth, celle-ci accueille
les patients qui ont été hospitalisés à Saint-Luc en
médecine interne ou en chirurgie. Une fois traités au
sein de ces unités, les patients nécessitant une revalidation peuvent poursuivre le traitement à Saint-Luc
(à l’IAE) en gériatrie subaiguë ou dans d’autres structures offrant un programme de revalidation (services
Sp ou services de gériatrie subaiguë du CHAL). Cette
demande de revalidation est réalisée par le médecin spécialiste qui a traité le patient. Les conditions
d’admission et les critères pris en compte pour cette
admission sont clairement détaillés sur le site internet des Cliniques (http ://www.saintluc.be/hospitalisation/dpts-serv/a-e/index.html). Le Dr Denis van
der Vaeren ou le Dr Cornette rencontrent le patient
et l’équipe qui le soigne avant l’admission. “ Il n’y a
pas d’admission directe du domicile ou de la salle d’urgence dans cette unité de gériatrie subaiguë ”. La durée
de séjour à l’IAE est de 40 jours, en moyenne. Après
quoi, une majorité des patients rentre chez eux, avec
la possibilité d’une aide à domicile ; les autres seront
admis en maison de repos et de soins.
[XL]
U
© HDepasse / CAV
Une Unité “ N* ” de soins
néonatals non intensifs
a ouvert ses portes au
dixième étage des Cliniques. Cette unité de cinq
lits accueille les nouveaux-nés nécessitant
des soins spécifiques
ainsi qu’une surveillance
continue, mais dont les
problèmes ne justifient
pas une prise en charge dans l’Unité de néonatologie intensive. Tout
est mis en œuvre pour procurer sécurité, confort et proximité avec
la maman. La durée de séjour varie de quelques heures à quelques
semaines, selon la pathologie de l’enfant (faible poids, problèmes de
nutrition, respiratoires, suspicion d’infection, jaunisse, etc.).
Personne de contact
Pr Christian Debauche, chef du Service de néonatologie
tél. 02 764 91 08/bip 9108
[email protected]
chirurgie pédiatrique
Saint-Luc et Skopje, partenaires
Un partenariat médical et scientifique a été établi en septembre
entre l’Unité de chirurgie pédiatrique des Cliniques universitaires
Saint-Luc et son homologue à Skopje (ancienne république
Yougoslave de Macédoine). L’équipe du Pr Raymond Reding
accueillera des enfants macédoniens nécessitant une
transplantation du foie par donneur vivant parental. Les
soignants de l’institution macédonienne bénéficieront quant à
eux d’une formation à la transplantation hépatique par les
spécialistes de Saint-Luc. L’idée étant de leur permettre d’acquérir
progressivement l’expertise nécessaire pour développer un
programme de transplantation hépatique pédiatrique au sein de
leur propre structure.
Personnes de contact
Dr Pascale Cornette, tél. : 02 764 23 07
[email protected]
Dr Benoît Boland, tél. : 02 764 10 57
[email protected]
Personne de contact :
Pr Raymond Reding, Chef de l’Unité de chirurgie et transplantation pédiatriques, tél. 02 764 14 01, [email protected]
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Echos des services
Maladies rénales génétiques
Prise en charge concertée
Une Clinique dédiée aux maladies rénales génétiques a
ouvert ses portes. Toutes les compétences sont désormais
réunies pour améliorer les soins aux patients.
M
Pr Yves Pirson
Mr J., âgé de 24 ans, consulte en Néphrologie pour
hématurie : le bilan permet de poser le diagnostic
de syndrome d’Alport, maladie rénale héréditaire.
Deux semaines plus tard, il se présente avec sa
petite fille à la consultation de pédiatrie afin de
savoir si elle est porteuse de la maladie. Le mois
suivant, il sollicite, avec sa conjointe, un conseil
à la consultation de Génétique… Désormais,
ce “ parcours ” aura lieu au cours d’une même
consultation : le patient ou sa famille pourront
être accueillis à la Clinique des Maladies Rénales
Génétiques (MRG), qui vient de s’ouvrir aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
Rares et nombreuses
Les maladies rénales génétiques sont nombreuses. A côté de la polykystose rénale et du syndrome d’Alport (les plus fréquentes), on recense
quelque 80 maladies rénales différentes dues à
un gène défectueux : la plupart sont rares et font
à ce titre partie des maladies orphelines. Dans
leur ensemble, les
maladies rénales
génétiques représentent
environ
10 % du total des
maladies rénales
conduisant à l’insuffisance rénale
terminale (nécessitant la dialyse
et/ou la greffe rénale).
Certaines
d’entre elles n’entraînent toutefois
pas d’insuffisance
rénale mais sont
responsables
de
symptômes susceptibles d’altérer
significativement
la qualité de vie
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(calculs rénaux récidivants, diurèse très abondante, troubles de croissance).
La prise en charge les patients est aujourd’hui
bien meilleure que dans le passé. L’essor de la génétique a permis d’en faire un démembrement
minutieux, de poser un diagnostic précis, de
mieux en connaître l’extension et l’évolution et,
depuis peu et pour certaines d’entre elles, de disposer d’une arme thérapeutique ciblée.
Au service du patient
Au sein du Service de néphrologie, le Pr Yves
Pirson a depuis très longtemps un intérêt privilégié pour les maladies rénales génétiques.
Le Pr Olivier Devuyst, néphrologue et directeur
du laboratoire de recherche de l’Unité de néphrologie, a développé parallèlement un important
axe de recherche dans ce domaine. Après être
devenue néphrologue, le Pr Karin Dahan s’est
spécialisée en génétique et est Chef de clinique
associé au Centre de génétique médicale des Cliniques. Ils ont été rejoints par le Dr Nathalie Godefroid, pédiatre spécialiste des maladies rénales.
Outre leur activité clinique, ces quatre médecins
poursuivent un programme de recherche dans ce
domaine ; ils sont d’ailleurs devenus des experts
reconnus internationalement dans des maladies
telles que la polykystose, la maladie de Dent, la
néphropathie hyperuricémique juvénile et le
syndrome de Gitelman. En ouvrant cette Clinique,
ils veulent, mieux encore, mettre leur expertise
au service des patients et des familles concernés
et permettre à ceux-ci, le cas échéant, de consulter, en même temps, néphrologue adulte, néphrologue pédiatre et généticienne.
Quels sont les problèmes et demandes
relevant de la Clinique des MRG?
Ce sont par exemple, une hématurie, une protéinurie, une kystose rénale, une malformation
uro-génitale, une tubulopathie, que l’histoire
familiale et/ou personnelle fait suspecter d’être
héréditaire. C’est aussi l’occasion de demander le
dépistage des sujets à risque dans des familles atteintes d’une néphropathie héréditaire connue ;
un test génétique (si possible un diagnostic mo-
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07
Transplantation de tissu ovarien
Retrouver l’espoir
d’être maman
Les patients consultant la Clinique des MRG bénéficieront des nouvelles techniques diagnostiques actuellement développées aux laboratoires
de Néphrologie et de Génétique de l’UCL ainsi
que de l’étranger à travers un réseau de collaborations internationales. Ils seront également en
première ligne pour avoir accès aux nouvelles
molécules testées dans les essais thérapeutiques
menés dans certaines MRG, telles que la polykystose rénale. La Clinique des MRG fait également
appel à des référents privilégiés dans d’autres
spécialités susceptibles d’aider les patients (urologie, gastro-entérologie, radiologie, ophtalmologie, ORL, neurologie …). Elle se veut aussi un lieu
d’écoute, où seront pris en compte le vécu parfois
difficile et les questionnements particuliers relatifs à ces maladies.
[Pr Yves Pirson]
Informations pratiques
Clinique des Maladies Rénales Génétiques,
consultation le 1er jeudi du mois, après-midi
Rendez-vous : secrétariat de néphrologie :
tél. : 02 764 18 55
Personnes de contact
Néphrologie adulte :
Pr Olivier Devuyst, tél. : 02 764 18 55
[email protected]
Pr Yves Pirson, tél. : 02 764 18 61,
[email protected], [email protected]
Néphrologie pédiatrique :
Dr Nathalie Godefroid, tél. :02 764 13 82,
[email protected]
Génétique :
Pr Karin Dahan, tél. : 02 764 68 63,
[email protected]
Le Pr Jacques Donnez et son équipe ont une nouvelle fois
offert à une jeune femme, guérie d’un cancer, la chance
d’être maman.
I
Il y a trois
ans naissait
à Saint-Luc la
petite Tamara.
A l’époque, le
n o uv e a u - n é
avait défrayé
la chronique.
Et pour cause :
cette
petite
fille était le
premier bébé
Le Pr J. Donnez au centre entouré de son équipe.
au monde né
de la transplantation de tissu ovarien cryopréservé chez sa mère avant que celle-ci
ne bénéficie d’une chimiothérapie pour soigner un cancer particulièrement agressif (la maladie de Hodgkin). Il y a quelques semaines, le Pr Donnez et son équipe ont à nouveau offert à une jeune femme, guérie d’un
cancer, la chance de devenir maman. Traitée par chimio-radiothérapie il y
a plus de quinze ans et par greffe de moelle osseuse prélevée chez sa sœur
(HLA-compatible), la patiente - précocement ménopausée et donc stérile
- a bénéficié d’une greffe de tissu ovarien prélevé chez sa sœur génétiquement différente. Grâce au précédent don de moelle et malgré l’absence de
traitement immunosuppresseur, le greffon n’a pas été rejeté.
Six mois après la transplantation, le tissu ovarien greffé a repris une
activité normale. Lors d’une tentative de fécondation in vitro (FIVET), deux
ovocytes ont pu être ponctionnés au niveau de la greffe ovarienne et fécondés par ICSI (injection d’un spermatozoïdes au sein de l’œuf) : deux
embryons ont été obtenus. C’est la première fois que des embryons sont
obtenus après allogreffe de tissu ovarien entre personnes génétiquement
différentes.
A ce jour, plus d’un an après la greffe, la patiente a retrouvé un cycle normal. Sa fonction ovarienne est restaurée, ainsi que ses chances de concevoir naturellement.
Cette recherche a reçu le soutien du Fonds National pour la Recherche Scientifique (FNRS)-Télévie, de la Fondation Saint-Luc, de la Fondation contre le Cancer, du Baron Albert Frère et du Comte de Spoelberch.
[Pr Jacques Donnez et GF]
Personne de contact Pr Jacques Donnez, tél. 02 764 95 09, [email protected]
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© HDepasse / CAV
léculaire par identification de la mutation du
gène responsable) à visée de conseil génétique
(par exemple pour planning familial), de diagnostic prédictif ou de diagnostic de porteur (par
exemple en vue d’un don de rein).
Le point sur
Dossier
Renforcer les chances de guérison
D
Pr Max Lonneux
Depuis toujours, les
Cliniques
universitaires
Saint-Luc mettent
tout en œuvre pour
offrir aux patients
une médecine de
pointe, en leur
proposant les
technologies les
plus performantes.
Saint-Luc a fait
l’acquisition d’une
caméra PET-CT de
nouvelle génération. Ce nouvel outil
fait maintenant
partie intégrante
de la stratégie
diagnostique et
représente un
maillon important
dans la mise au
point de certaines
maladies telles que
le cancer.
Page 8
Qualité d’images, vitesse d’acquisition, volume
d’information… Aujourd’hui, une nouvelle technologie combine, dans un seul dispositif, un
scanner et un PET. Cette nouvelle caméra (appelée PET/CT) intègre les deux techniques et apporte aux spécialistes, radiologues et nucléaristes,
des renseignements complémentaires : la radiologie donne des indications sur la structure et
l’anatomie des organes et la médecine nucléaire
renseigne sur leur fonction et sur le métabolisme
des cellules les constituant.
Une qualité d’im
L
La caméra PET-CT est un équipement d’imagerie
médicale regroupant un tomographe à émission
de positons (PET-scan) et un CT-scanner à rayons
X. Cette technologie étudie à la fois la fonction
des organes (à l’aide de traceurs spécifiques) et
leur morphologie. Elle délivre des images de fusion, dites “ anatomo-métaboliques ”. Le PET-scan
et le PET-CT sont particulièrement utiles dans
le diagnostic et la prise en charge de nombreux
cancers (cfr infra).
A la pointe
L’avantage d’un tel outil ? La rapidité d’acquisition des images : il faut moins de 30 minutes
pour établir une cartographie affinée des localisations tumorales chez les patients atteints
ou chez qui les médecins suspectent un cancer.
Autres éléments importants : la qualité d’image
et la rapidité d’exécution permettant de réduire
les doses de rayonnements procurés par ces techniques d’imagerie.
La technologie du PET-scan a connu un tournant
majeur avec l’arrivée d’un système dit “ de temps
de vol ”, c’est-à-dire capable de mieux localiser
l’origine des photons dans le corps. La qualité
d’image et la résolution et, par conséquent, la
capacité de détecter des petites lésions s’en trouvent augmentés. Couplé à un CT-scanner multi-barrettes de dernière génération, ce PET-CT
“ temps de vol ” est le premier installé en Belgi-
La collaboration des spécialistes de médecine nucléaire et des radiologues formés respectivement
aux techniques du PET-scan et du CT-scan garantit l’utilisation optimale de cette méthodologie
particulièrement efficace dans la mise au point
et le suivi du cancer, mais aussi d’autres maladies
sévères et invalidantes.
Ce dossier, préparé par le Pr Max Lonneux,
nucléariste, fait le point sur cette nouvelle technologie en abordant, dans un second temps, la
médecine nucléaire et son apport dans certaines
pathologies. [XL]
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© HDepasse / CAV
(© HDepasse/CAV)
D’immenses progrès ont été accomplis dans le
domaine de l’imagerie médicale au cours des ces
dix dernières années. Les avancées technologiques ont été remarquables particulièrement en
radiologie (avec le développement du CT spiralé
et de la résonance magnétique nucléaire) et en
médecine nucléaire avec le développement du
SPECT et du PET.
Lucarne
# 04
07
Lucarne
# #04
par un diagnostic précoce
Co-lecture directe par un
nucléariste et un radiologue
mage exceptionnelle
que et un des premiers en Europe. Grâce aux nouvelles technologies
mises en oeuvre dans cet équipement, il est à présent possible de
détecter de plus petites tumeurs, et donc de faire un diagnostic plus
précis et plus précoce de la maladie, ce qui renforce les chances de
guérison. Le tout en réduisant la durée de l’examen de moitié, grâce à
l’amélioration des systèmes de détection et des électroniques de traitement du signal.
Double interprétation
© HDepasse / CAV
La précision diagnostique se trouve également améliorée : l’information fonctionnelle obtenue par le PET-scan (concentration du
traceur aux sites tumoraux) est doublée d’une information anatomique
précise délivrée par le CT-scanner. Encore faut-il que ces deux informations soient complètement exploitées par l’équipe médicale, ce
qui est le cas à Saint-Luc où un partenariat serré s’est mis en place
entre les spécialistes en médecine nucléaire et les radiologues spécialisés dans l’imagerie CT. [Pr Max Lonneux]
Chaque examen PET-CT fait l’objet d’une co-lecture directe par un nucléariste et un radiologue,
seule méthode garante d’une exploitation complète de l’information diagnostique contenue
dans les images. “ Les anomalies métaboliques
(fixantes au PET) sont d’abord identifiées par le
médecin nucléariste sur les images PET et ensuite corrélées aux structures anatomiques correspondantes sur le CT avec l’aide du radiologue ”,
indique le Pr Emmanuel Coche, radiologue. En
fin de révision, les images CT sont relues avec
différents paramètres d’affichage par le radiologue, sans les données PET, afin de détecter
éventuellement des anomalies qui ne seraient
pas métaboliques (non fixantes au PET), mais
importantes à relever “ Ce modus operandi ne
va pas sans contrainte pour les deux équipes
médicales mobilisées, mais c’est le prix à payer
pour rendre le meilleur service possible au clinicien et au patient ”, souligne Max Lonneux.
“ Les spécificités techniques, artefacts et pièges
du PET et du CT sont discutés pendant la
revue des cas sur console ”, ajoute Emmanuel
Coche. Un diagnostic avec un certain degré de
stadification de la maladie est alors proposé
et un compte-rendu commun est élaboré. “Des
propositions d’imagerie complémentaires les
plus adéquates (IRM, CT scanner avec injection,
ponction échoguidée….) sont souvent suggérées
au clinicien en fonction de l’anomalie et de
l’organe concerné, car le PET/CT fait maintenant
partie intégrante de la stratégie diagnostique
et représente un maillon important dans la
mise au point de certaines maladies. Le compterendu est signé conjointement par le médecin
nucléariste et le radiologue. Les examens PET/CT
sont alors transmis au médecin via le PACS ou
sur CD-ROM avec des images représentatives de
la pathologie ”.
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Le point sur
Dossier - Le PET-CT au fluorodéoxyglucose (FDG)
Un allié dans la détection
Diagnostic,
évaluation, suivi,
les atouts de la
caméra PET-CT sont
multiples.
L’utilisation du PET-CT
a permis de réduire le
nombre de procédures
invasives qui étaient
auparavant réalisées
pour le bilan d’opérabilité.
Page 10
Modèle pluridisciplinaire
Suivi des patients
Le PET-CT au fluorodéoxyglucose (FDG) est un
examen central dans la stratégie diagnostique de
nombreux cancers. Actuellement, cet examen est
utilisé pour le bilan d’extension initial, la détection de la récidive et l’évaluation de la réponse au
traitement.
Le bilan d’extension initiale du cancer bronchique est l’indication la plus fréquente en Belgique.
Grâce au PET-CT, nous disposons d’une méthode
plus sensible et plus spécifique pour détecter les
métastases ganglionnaires médiastinales, dont
la présence conditionne directement le type de
traitement (chirurgie ou chimiothérapie) qui sera
proposé.
Le mélanome malin est une autre tumeur où le
PET-CT est en première ligne pour le suivi des patients à haut risque de rechute. En effet, grâce à
sa capacité de détecter de petites lésions, le PETCT permet un diagnostic précoce de la rechute, à
un moment où elle est opérable (exemple 2).
La même approche est d’application pour le cancer colo-rectal où le PET-CT aide au bilan d’extension des récidives et donc au choix du traitement
(options chirurgicales, chimiothérapie, agents
biologiques, ...).
Moins de procédures invasives
Très récemment, des travaux ont démontré que
l’imagerie fonctionnelle par PET-scan et PET-CT
était particulièrement utile pour évaluer la réponse de tumeurs aux agents dits biologiques
(inhibiteurs de la tyrosine kinase, agents affectant l’angiogenèse tumorale, ...). Dans certaines
tumeurs, le PET-CT réalisé 8 jours après la mise
en route du traitement permet de détecter les
patients qui ne vont pas répondre à ces médicaments. De nouveau cela permet d’interrompre
des traitements très coûteux s’ils ne sont pas efficaces. [Pr ML]
L’utilisation du PET-CT a permis de réduire significativement le nombre de procédures invasives
(médiastinoscopies) qui autrefois étaient réalisées pour le bilan d’opérabilité. On considère
à l’heure actuelle que la médiastinoscopie n’est
pas nécessaire lorsque le PET-CT ne montre pas
de métastase ganglionnaire au niveau du médiastin. D’où économie en termes de coût pour
la société et de morbidité pour le patient (la médiastinoscopie se réalise sous anesthésie générale) (exemple 1).
novembre - décembre 2007
Evaluer la réponse
Ces dernières années le PET-scan a également démontré son efficacité pour évaluer la réponse tumorale au traitement par chimiothérapie, radiothérapie ou hormonothérapie. En effet, les changements biologiques induits par les traitements
surviennent beaucoup plus tôt que la diminution
de la taille tumorale telle qu’on la mesure par CT
ou IRM. Ainsi, le PET-CT réalisé après seulement 2
cycles de chimiothérapie est un excellent indicateur de la réponse finale des lymphomes. Le clinicien peut dès lors se faire très rapidement une
idée précise de la résistance tumorale au traitement prescrit, et en changer si nécessaire. Ce qui
évite au patient les effets indésirables d’un traitement inefficace et lui permet de bénéficier d’un
traitement alternatif qui sera, espérons-le, plus
actif contre sa maladie.
Lucarne
# 07
Lucarne
# 04
de cancer
Pour le bilan et le suivi
Exemple 1
PET-CT
au
fluorodéoxyglucose
réalisé pour le bilan d’extension
initial d’un cancer bronchique.
L’image PET (a) montre la lésion
primitive lobaire supérieure gauche
et 2 foyers ganglionnaires au
niveau du hile pulmonaire gauche
et du médiastin. les images de
fusion PET-CT (b, vue coronale et
c, vue axiale) illustrent l’apport
du CT qui permet une localisation
anatomique plus précise des foyers
hypermétaboliques (apparaissant
en rouge). Chez ce patient, l’examen
révèle un envahissement tumoral
des ganglions du médiastin, ce qui
exclut une chirurgie de première
intention.
Exemple 2
Cet exemple illustre l’intérêt du
PET-CT pour le suivi systématique
des mélanomes à haut risque de
rechute. Chez ce patient, l’examen
met en évidence un petit foyer
hypermétabolique à la base de la nuque
à gauche (image a, flèche noire). Sur le
CT (image b), on note la présence d’un
petit ganglion infracentimétrique.
L’image de fusion confirme que le
foyer hypermétabolique est bien à
ce niveau (image c). Sur base de cet
examen, une intervention chirurgicale
à visée curative sera réalisée chez ce
patient par ailleurs asymptomatique.
novembre - décembre 2007
Page 11
Le point sur
Dossier - Médecine nucléaire
Un vaste champ d’application
La camera PETCT fait partie
de l’arsenal
technologique de la
médecine nucléaire.
Cette discipline,
fondée sur
l’utilisation de
traceurs marqués
par des éléments
radioactifs et
administrés au
patient, permet
également l’étude
de nombreux
processus
pathologiques
à l’aide de caméras
dédiées.
L
Le principe général de la médecine nucléaire
est la réalisation d’images basées sur la fixation
spécifique d’un radiotraceur par un organe ou
un tissu. Chaque traceur de médecine nucléaire
est donc spécifique d’une fonction métabolique
donnée : flux sanguin, expression de récepteurs
cellulaires, fonction tubulaire rénale, pompe à
iodure thyroïdienne, minéralisation osseuse, etc.
Le champ d’application de la médecine nucléaire
est donc vaste. Voici les principaux domaines.
La glande thyroïde
La scintigraphie thyroïdienne est une des plus
anciennes procédures de médecine nucléaire. En
utilisant de l’iode faiblement radioactif, elle permet d’évaluer la fonction de captation (pompe à
iodure) et d’organification de la glande thyroïde.
Cet examen reste un pilier de la prise en charge
des affections thyroïdiennes.
Le squelette
La scintigraphie osseuse étudie la formation d’os,
et en particulier sa minéralisation. Le métabolisme osseux est perturbé dans toute une série
d’affections allant de la métastase cancéreuse
Une approche clinique moderne de l’épilepsie
“Le PET Scan apporte de nombreuses informations lors de l’examen
d’un patient épileptique. Cette approche inclut la localisation précise
de l’origine des crises comitiales dans le cerveau . La mise en évidence
de la région cérébrale anormale responsable des manifestations
cliniques (le “ foyer épileptogène ”) permet de mieux prescrire les
médicaments anti-convulsivants et de préciser le pronostic. En cas
de comitialité rebelle aux médications, la détermination du ou des
foyers épileptogènes ouvre de nouvelles perspectives à la chirurgie
de l’épilepsie. Dans cette perspective “ localisationniste ”, l’examen
du métabolisme cérébral par le PET scan a permis d’affiner le
repérage des régions cérébrales impliquées dans la genèse des crises
comitiales en révélant l’existence d’un métabolisme anormal au sein
des foyers épileptogènes. Des anomalies métaboliques localisées sont
constatées dans 77 % des cas d’épilepsie partielle complexe, même en
l’absence de lésion structurale visible à la résonance magnétique. La
méthode permet également d’évaluer l’effet des médications sur
le métabolisme cérébral, et d’étudier les corrélations entre déficits
métaboliques et troubles cognitifs ou psychopathologiques ”. [Pr Anne De Volder]
maître de recherches FNRS, consultante invitée en médecine nucléaire
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novembre - décembre 2007
à la fracture de fatigue. Ces dernières années, la
scintigraphie osseuse s’est particulièrement développée dans la prise en charge des micro-traumatismes répétitifs liés à la pratique sportive.
Elle est une technique très sensible pour détecter
les fissures de stress, particulièrement au niveau
des petits os du pied.
La maladie coronarienne
En cardiologie, l’étude de la perfusion myocardique par radioisotopes permet d’évaluer la maladie coronarienne. Couplée à une épreuve d’effort
sur cycloergomètre, la scintigraphie myocardique détecte précocement l’ischémie myocardique, et est un filtre efficace pour décider de réaliser une coronarographie.
La neurologie
Le domaine où la scintigraphie classique s’est
particulièrement développée ces dernières années est sans conteste la neurologie. La scintigraphie cérébrale de perfusion est en effet, avec
le PET-scan au FDG, devenu un outil central dans
l’évaluation des troubles cognitifs, et dès lors
dans le diagnostic des démences.
La maladie d’Alzheimer, dont la fréquence augmente dans la population, présente un pattern
caractéristique en scintigraphie cérébrale, et ce
à un stade assez précoce de la maladie. Elle permet donc de faire le diagnostic différentiel entre
une démence et des troubles de mémoire banals. Il est à noter que la scintigraphie cérébrale
présentera des anomalies bien plus tôt que les
méthodes d’imagerie morphologique (CT-scanner, IRM). L’intérêt d’un diagnostic précoce réside
dans la possibilité de commencer un traitement
dont on sait que l’efficacité est meilleure dans
les maladies débutantes.
En utilisant un autre radiotraceur, on peut
également grâce à la scintigraphie cérébrale
étudier le système dopaminergique, et faire le
diagnostic de la maladie de Parkinson. De
nouveau les implications pronostiques et thérapeutiques d’un diagnostic précoce de cette
maladie sont importantes. [Pr ML]
Lucarne # 07
“ Pfizer Educational Grants ”
Les assistants primés
© D.R.
Chaque année, les
meilleurs médecinsassistants des sept
universités belges
sont récompensés
par la Société
Pfizer qui leur
octroie une bourse
d’un montant de
2500€. Les “ Pfizer
Educational Grants ”
couronnent, cette
année, le travail de
recherche de cinq
Médecins Assistants
Cliniciens Candidats
Spécialistes
(MACCS), en
dernière année
de spécialisation,
aux Cliniques
universitaires SaintLuc. Présentation.
Vers un traitement curatif des
hémorragies cérébrales
Le Dr Matthieu Rutgers, Maccs dans le Service
de neurologie, mène un projet de recherche
dans le domaine de
la neurologie vasculaire. En novembre, il
se rendra au Centre
hospitalier universitaire Vaudois (CHUV)
de Lausanne pour
se pencher sur la
prise en charge des
© D.R.
patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). “ Parmi les différents types d’AVC, les
hémorragies cérébrales, au pronostic souvent très
grave, sont dénuées de traitements dits “ curatifs ”.
Le projet consistera à déterminer la pertinence
d’un traitement “ hémostatique ” (favorisant la
coagulation sanguine) et ce, parmi les patients
présentant un certain sous-type d’hémorragie
cérébrale. ”
Améliorer la rééducation des patients
victimes d’un AVC
Le Dr Gaetan Stoquart, Maccs dans le Service de
médecine physique et réadaptation, étudie la façon dont marchent
les patients victimes
d’accidents vasculaires
cérébraux,
patients qui présentent souvent des
paralysies plus ou
moins sévères d’une
moitié du corps.
“ Pour marcher, ces
patients
consomment plus d’oxygène
(et donc d’énergie) que les sujets sains. Les analyses effectuées ont permis de déterminer que cette
augmentation de la consommation d’énergie est
liée à l’augmentation du travail mécanique réalisé par le patient. Les travaux futurs préciseront
les déplacements, moments et puissances articulaires intervenant dans cette augmentation du
travail mécanique, l’objectif étant de réduire la
consommation d’énergie dans le but d’améliorer
la capacité de marche des patients, ainsi que leur
endurance ”.
Comment congeler le tissu ovarien ?
Le Dr Marie-Madeleine Dolmans, Maccs dans le
Service de gynécologie, a présenté une
thèse de doctorat
sur la cryopréservation et transplantation de tissu ovarien humain. Elle
poursuit son travail
clinique et de recherche dans le but © HDepasse / CAV
de répondre au mieux à chaque cas. “ L’espérance
de vie des jeunes patientes atteintes de cancer a
fortement augmenté. Malheureusement, les traitements chimio- et/ou radiothérapiques peuvent
entraîner une défaillance ovarienne et une perte
irréversible de la fertilité. La congélation du tissu
ovarien est actuellement la technique la plus prometteuse pour restaurer la fertilité chez les jeunes patientes pour qui la congélation d’embryons
n’est pas possible. Une première grossesse mondiale a été obtenue dans notre Service de gynécologie après greffe de tissu ovarien décongelé chez
une patiente guérie de la maladie de Hodgkin. Le
projet de recherche est centré sur le développement de différentes options de cryopréservation
et d’autogreffe ovariennes, afin de proposer le
mode de transplantation qui convient le mieux
en fonction de chaque situation clinique ”.
Pour une meilleure compréhension
des microhémorragies cérébrales
Simone Grégoire, Maccs dans le Service de neurologie, a été engagée au National Hospital for
Neurology and Neurosugery, Queen Square, à
Londres. Simone Grégoire y effectue une thèse
de doctorat sur les microhémorragies cérébrales. Son projet de recherche est financé par la UK
Stroke Association pour trois ans. “ L’objectif est
de déterminer les conséquences de la présence de
microhémorragies (microbleeds) sur la mémoire f
novembre - décembre 2007
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Officiel
© HDepasse / CAV
© HDepasse / CAV
Nominations
f et le risque d’accident vasculaire cérébral ischémique et hémorragique. Le Stroke Research Group
à Queen Square met sur pied la première large
étude prospective sur les
microhémorragies cérébrales en Europe dont le
recrutement et l’analyse
des données seront placés sous ma responsabilité ”. Cette étude devrait
permettre entre autres
de déterminer le risque
hémorragique associé à
la prise de médicaments
anti-thrombotiques
chez les patients porteurs de microhémorragies
cérébrales.
Chefs de Service
Nouveaux mandats
Pr Frédéric Thys, Service des urgences
(du 1/10/2007 au 30/09/2012)
Pr Pierre Deprez, Service de gastro-entérologie
(du 01/10/2007 au 30/09/2012)
Pr Christian Debauche, Service de Néonatologie
(du 01/10/2007 au 30/09/2012)
Reconduction de mandats
Pr Christiane Vermylen, Service d’hématologie et d’oncologie
pédiatrique (du 01/10/2007 au 30/09/2012)
Pr François Jamar, Service de médecine nucléaire
(du 01/10/2007 au 30/09/2011)
Pr Jacques Rahier, Service d’anatomie pathologique
(du 01/10/2007 au 30/09/2011)
Dr Liliane Marot, Service de dermatologie
(du 01/10/2007 au 30/09/2012)
Pr Pierre Bernard, Service d’obstétrique
Dermatologie-Vénéréologie
Détecter les allergies médicamenteuses à
manifestations cutanées
(du 01/10/2007 au 30/09/2010)
Le Dr Marie Baeck, Maccs dans le Service de dermatologie étudie les effets secondaires liés aux
médicaments, et particulièrement les réactions cutanées. S’agit-il
de véritables réactions
allergiques aux médicaments ou de simples
intolérances ? Pour le
savoir, Marie Baeck développera de nouvelles
possibilités de détection
des effets secondaires cutanés des médicaments
au sein de la consultation de dermato-allergologie des Cliniques Saint-Luc. Un travail qu’elle développe également dans le cadre d’une bourse
obtenue via la Fondation Saint-Luc. [XL]
Pr Thierry Sluysmans, Service de cardiologie pédiatrique
Pr Dominique Latinne, Service de biologie hématologique
(du 01/10/2007 au 30/09/2012)
(du 01/10/2007 au 30/09/2012)
Pr Patrick De Potter, Service d’ophtalmologie
(du 01/10/2007 au 30/09/2012)
Pr Jean-Louis Vanoverschelde, Service de pathologie
cardiovasculaire (du 01/10/2007 au 30/09/2012)
Chefs de clinique
Dr Philippe Kinoo, dans le Service de psychiatrie infanto-juvénile
(à partir du 01/09/2007)
Dr Thierry Pieters, dans le Service de pneumologie
(depuis le 01/09/2007)
Pr Emmanuel Coche, dans le Service de radiologie (depuis le 1/9/2007)
Pr Etienne Danse dans le Service de radiologie (depuis le 1/9/2007)
Pr Karin Dahan au Centre de génétique médicale (depuis le 1/9/2007)
Pr Cécile Grandin dans le Service de radiologie (depuis le 1/9/2007)
Pr Anne Jeanjean dans le Service de neurologie (depuis le 1/9/2007)
Pr Jacques Malaise dans le Service de chirurgie et transplantation
abdominale (depuis le 1/9/2007)
Chefs de clinique associés
Pr Adrian Ivanoiu dans le Service de neurologie
(depuis le 01/09/2007)
Dr Fabienne Roelants dans le Service de médecine nucléaire
(depuis le 01/09/2007)
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novembre - décembre 2007
Lucarne # 07
Faculté de médecine
Nouvelle structure,
nouvelle gouvernance
Pr Jean-Pascal Machiels dans l’Unité d’oncologie médicale
(depuis le 01/09/2007)
Pr Philippe de Timary dans le Service de psychiatrie adulte
(depuis le 01/09/2007)
Pr Bernard Lauwerys dans le Service de rhumatologie
(depuis le 01/10/2007)
Dr Christine Wyns dans le Service de gynécologie
(depuis le 01/10/2007)
Chefs de clinique adjoints
Dr Sophie Goffette dans le Service de neurologie
(depuis le 01/10/2007)
Dr Catherine Hubert dans le Service de chirurgie et
transplantation abdominale (depuis le 1/10/2007)
Dr Valérie Lacroix dans le Service de chirurgie
cardiovasculaire thoracique (depuis le 01/10/2007)
Dr David Vancraeynest dans le Service de pathologie
cardiovasculaire (depuis le 01/10/2007)
L
Le Pr Jean-Jacques Rombouts, doyen de la Faculté de médecine est émérite depuis le 31 août. Son éméritat coïncide avec un changement de structure au sein de la Faculté
qui sera désormais intégrée dans le secteur des “ Sciences de la santé ” de l’UCL. Mis sur pied dans le cadre du
Plan de développement de l’Université, ce nouveau secteur sera piloté par un trio composé des Prs Jean-François
Denef (actuel Prorecteur aux affaires médicales), Pierre
Gianello (en charge de la recherche) et Didier Lambert
(chargé de l’enseignement).
Le secteur “ Sciences de la santé ” intègre désormais, outre
les soins médicaux, les aspects liés à la prévention, l’environnement, les questions de société et les coûts de la
santé.
Dr Vincent Van Pesch dans le Service de neurologie
(depuis le 01/10/2007)
Dr Laura Labriola dans le Service de néphrologie
(depuis le 01/10/2007)
Dr Pierre Moulin dans le Service d’anatomie pathologique
Dr Anne Simon dans le Service de microbiologie
(depuis le 01/09/2007)
Pr Catherine Godfraind dans le Service d’anatomie
Pr Pierre Gianello
pathologique (à partir du 01/09/2007)
Pr Jean-François
Denef
© HDepasse / CAV
Chefs de laboratoire
© HDepasse / CAV
© HDepasse / CAV
(à partir du 01/01/2008)
Pr Didier Lambert
Chef de laboratoire associé
Pr Marie-Françoise Vincent dans le Service de biochimie
médicale (depuis le 01/09/2007)
Chef de laboratoire adjoint
Dr Catherine Fillee dans le Département de biologie
Le Pr de Duve
90 ans et “militant”
clinique et anatomie pathologique (depuis le 01/10/2007)
Harvard University
Le Dr Gauthier Desuter a obtenu le titre de Master of Science in
Health Care Management de la Harvard University en juin dernier.
Il est le second européen et le premier belge a obtenir ce diplôme.
Le 2 octobre dernier, le Pr Christian de Duve, prix Nobel de
médecine (1974) fêtait ses 90 ans à Woluwe en compagnie
des étudiants et des chercheurs de l’UCL. Ce jour anniversaire fut aussi l’occasion pour l’ICP, l’Institut biomédical
fondé en 1974 par le Prix Nobel, de devenir “de Duve Institute”. L’ancien chercheur en a également profité pour lancer un message au prochain gouvernement dans le but
d’apporter plus de soutien à la recherche fondamentale.
novembre - décembre 2007
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Recherche et développement
Musique, neurosciences cognitives et psychiatrie
La musique influence-t-elle notre
Les recherches mêlant à la fois musicologie et neurosciences s’intensifient. Objectif : mieux
comprendre la plasticité structurelle et fonctionnelle du cerveau musicien.
© D.R.
T
Pr Eric Constant
Tout comme le langage, la musique existe dans
toutes les sociétés humaines. C’est une activité
complexe qui est associée à une organisation cérébrale spécifique. A la fin du XIXème siècle, de curieuses dissociations ont été rapportées chez des
patients cérébrolésés entre l’atteinte des fonctions du langage et la conservation des capacités
musicales, tant dans l’expression que dans la perception. A l’inverse, d’autres observations soulignaient le fait étrange que des musiciens professionnels avaient perdu les capacités inhérentes à
leur profession alors que leur langage était resté
intact ! C’est ainsi que s’est dessiné - par rapport
à l’aphasie (concernant le langage) - le profil clinique et la pathologie de l’amusie (concernant la
musique). Depuis lors, le nombre de recherches à
l’interface entre la musicologie et le domaine des
neurosciences cognitives ne cesse d’augmenter.
Plasticité du cerveau musicien
Dans le cadre du cours de psychiatrie biologique,
Sylvie Nozaradan, étudiante en médecine et pianiste professionnelle a effectué une revue de la
littérature sur la plasticité structurelle et fonctionnelle du cerveau musicien.
Le concept de plasticité céréProjet de recherche
brale réfère à des modifications
structurelles et/ou fonctionnelQu’en est-il dans la modalité auditive
les à court ou à long terme du
musicale ? Personne ne le sait actuellesystème nerveux induites par
ment… Un projet de recherche pluridisl’expérience. Ainsi, des études
ciplinaire entre le Service de psychiatrie
récentes d’imagerie structurelle
des Cliniques universitaires Saint-Luc
ont clairement montré que plu(Pr E. Constant), l’Hôpital psychiatrique
sieurs aires cérébrales, en pardu Beau Vallon (Dr B. Delatte, Dr X. de
ticulier le planum temporale
Longueville), la Faculté de psychologie
du côté gauche (impliqué dans
de Louvain-la-Neuve (Pr P. Philippot)
le traitement de l’information
et le Département de psychologie de
auditive), l’aire motrice primaire
l’Université de Montréal (Pr I. Peretz) va
de la main et le cervelet (impliessayer de répondre à ces questions et
qué dans la séquence temporelde faire avancer les connaissances dans
le et la coordination des mouvece domaine passionnant…
ments), étaient augmentées de
taille chez les musiciens (Fig. 1).
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Fig. 1 : Aires cérébrales qui sont plus volumineuses chez les musiciens, à partir d’études
morphométriques basées sur des images
IRM. En rouge : cortex moteur primaire ; en
jaune : planum temporale ; en orange : partie
antérieure du corps calleux (Figure de Munte
et al., 2002).
Taille du cervelet
Concernant le cervelet, il existe une corrélation
entre l’intensité de l’apprentissage musical et la
taille relative du cervelet ; plaidant pour une origine acquise et non innée du phénomène. Enfin,
peut-être de façon plus remarquable encore, le
corps calleux (cet ensemble de fibres blanches qui
connectent les deux hémisphères) est plus volumineux dans sa partie antérieure chez les musiciens qui ont commencé à pratiquer avant l’âge
de 7 ans, suggérant une interaction accrue entre
les hémisphères.
Chez des enfants musiciens
Des études récentes étudient ce phénomène de
la plasticité cérébrale d’un point de vue fonctionnel chez des enfants musiciens. Par exemple,
les potentiels évoqués auditifs en réponse à des
sons du piano et du violon enregistrés chez des
enfants musiciens de 4 à 5 ans sont plus amples,
par rapport à des enfants non-musiciens. Cette
augmentation d’amplitude semble refléter une
accélération de la maturation corticale, puisque
l’amplitude correspond à des potentiels évoqués
Lucarne # 07
Thérapie cellulaire
cerveau ?
L’avenir en rose
Photo : © XL
Le programme
de thérapie
cellulaire
développé
à l’UCL et à
Saint-Luc vient
de séduire
une société
californienne.
Pratiquer un instrument avant 7 ans a une
influence bénéfique sur le développement du
cerveau.
auditifs chez des enfants plus âgés de 3 ans en
moyenne.
Reconnaissance des émotions
Un autre champ des neurosciences cognitives s’intéresse à la reconnaissance des émotions, que ce soit dans des modalités visuelles
(photos de visages joyeux, tristes…), mais aussi
auditives et musicales (reconnaissance d’extraits musicaux tristes, joyeux, effrayants…).
Or dans certaines pathologies psychiatriques
comme la schizophrénie, plusieurs auteurs ont
mis en évidence, en modalité visuelle, un traitement inadéquat des signaux émotionnels,
et plus particulièrement des signaux menaçants, par les patients schizophrènes paranoïdes. D’un point de vue clinique, cela pourrait
mener à des persévérations et engendrer l’hypervigilance et les mauvaises attributions
qui caractérisent les cognitions paranoïdes.
[Pr Eric Constant]
Personne de contact
Pr Eric Constant, tél. : 02 764 20 47
[email protected]
S
StemCells, une spin off de l’Université de Stanford (Palo Alto, Californie), a choisi de travailler
en partenariat avec le Laboratoire d’hépatologie pédiatrique et thérapie cellulaire de l’UCL
et les Cliniques universitaires Saint-Luc. C’est
le Pr Etienne Sokal responsable de l’Institut de
recherche pédiatrique des Cliniques Saint-Luc,
qui signe cette collaboration.
Le choix de la spin off s’est porté sur ces deux
entités en raison de la qualité de leur programme de thérapie cellulaire, unique au monde. Le
Laboratoire d’hépatologie pédiatrique et thérapie cellulaire est à la pointe dans la recherche
et le développement de préparations d’hépatocytes à transplanter, alternative à la transplantation de l’organe. Neuf enfants ont déjà
bénéficié de cette technique aux Cliniques
Saint-Luc.
De son côté, Stem Cells - spécialisée dans le développement et la commercialisation de thérapeutiques basées sur les cellules-souches et
destinées à traiter les pathologies hépatiques,
pancréatiques et du système nerveux central a mis au point l’hLEC (human liver engrafting
cells), un procédé permettant de sélectionner
les meilleures cellules hépatiques destinées à
la transplantation. “ Cette collaboration est un
formidable espoir pour nos patients si l’on sait
que les maladies du foie sont en augmentation
malgré les nombreux traitements existants et
que la plupart de ces patients auront besoin, tôt
ou tard, d’une transplantation du foie ”, souligne
le Pr Sokal. “ Notre travail de recherche associé à
la technologie développée par Stem Cells nous
offre une occasion unique de développer notre
programme de transplantation de cellules hépatiques afin qu’il débouche sur la mise au point de
traitements alternatifs à la greffe de foie. ” [XL]
Personne de contact
Pr Etienne Sokal, Chef du Pediatric Clinical Investigation Center,
de l’Unité de transplantation hépatique pédiatrique et du Pediatric
Research Institute des Cliniques universitaires Saint-Luc
Tél. : 02 764 13 86, [email protected]
novembre - décembre 2007
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Autour du patient
Hospitalisation
L’accueil : une de nos priorités
Les patients
hospitalisés
bénéficient
de nombreux
services. Objectif:
une amélioration
constante de leur
séjour. Petit tour
d’horizon.
Menus variés
Le restaurant gastronomique Le
Médoc propose un service “ take
away ” pour les patients, mais aussi
les visiteurs et le personnel. Présenté sous la
forme de plateaux déjà composés ou de plats (à
la carte), ce service est pratique et facile. La
commande doit être passée au plus tard 1h avant
la réception du plat souhaité.
Rens. : Tél. : 02 764 12 45
http ://www.saintluc.be/medoc/
Accueil, écoute et partage
L’équipe du Carrefour spirituel est composée de
représentants des sept traditions (y compris la laïcité) reconnues par l’Etat belge et d’une vingtaine
d’accueillants bénévoles. “ L’accompagnement spirituel fait partie intégrante de la qualité des soins,
explique Guibert Terlinden, aumônier. Il ne s’agit
pas seulement de “ religion ”, mais bien d’humanité et d’intérêt pour l’autre. Chacun y contribue
pour sa part : les médecins, les infirmières, les
aides-soignantes, les femmes de ménage… ”
Contact : G. Terlinden, tél. : 02 764 45 01
[email protected]
Formation continue du personnel
L’e-learning comme outil
En tant qu’hôpital universitaire, Saint-Luc met l’accent sur la qualité des soins.
Pour répondre à cet objectif : le personnel est formé en permanence. Outre les
sessions de formation classiques, Saint-Luc vient de se doter d’un nouvel outil :
l’e-learning ou l’apprentissage en ligne. Les modules proposés au personnel
portent sur des domaines aussi variés que l’accueil des nouveaux arrivants,
l’hygiène hospitalière, la gestion de la douleur, etc. Les contenus sont développés
au sein de l’institution, par des professionnels du terrain. Ce projet-pilote, mené
en collaboration avec Mopsys et Belgacom, est une primeur dans le secteur
hospitalier belge.
Plus d’informations
Christine Thiran, Directrice du Département ressources humaines et
communication, tél. 02 764 11 58, [email protected]
Françoise Clément, Chef de projet, tél. 02 764 29 69,
[email protected]
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Animation pour les enfants
hospitalisés
L’équipe d’animation pédiatrique
très dynamique propose une foule
d’activités :
- les “ Ateliers Arcadie ” organisés pour les frères
et soeurs d’enfants hospitalisés les mercredis
et samedis après-midi
- l’espace “ Snoezelen ” pour l’apaisement et de
développement sensoriel des enfants stressés
ou handicapés (autistes)
- la visite et l’animation de différents artistes :
musiciens, clowns,…
-d
e quoi s’occuper : quatre consoles de jeux Play Station dans les chambres des enfants, une “ DVDthèque ” (200 DVD en prêt) et une bibliothèque
- Et… l’Ecole Escale dispensant des cours aux enfants hospitalisés.
Contact : M. Delrée, tél. : 02 764 81 08
[email protected]
Environnement et
humanisation des soins
Lors de chaque rénovation d’unité
de soins, l’accent est mis sur le
confort et le bien-être du patient. Ce fut une nouvelle fois le cas avec lors de l’aménagement du
nouveau Service des Soins Intensifs : système
d’éclairage suivant le rythme jour-nuit, programmes musicaux étudiés pour leurs effets apaisants
(stress, douleur, cauchemars), des décorations à
l’unité pédiatrique sur le thème du “ Tour du monde ” et “ une couleur ” pour chaque chambre.
Le multimédia
dans les chambres
Une cinquantaine de télévisions
interactives sont et seront installées dans les unités de cardiologie et de chirurgie digestive. Au total, 550 lits devraient en être
pourvus, soit plus de la moitié de l’hôpital. Ces
terminaux multimédia sont équipés d’un bras articulé permettant au patient de les consulter sans
bouger. Surfer sur internet, regarder la télévision,
écouter la radio, jouer à des jeux vidéos, téléphoner et consulter les pages informatives de l’hôpital sont autant d’activités possibles.
[GF]
Horizon
Lucarne # 07
Expédition en altitude et assistance médicale
Les Urgences sur les pentes enneigées du Pamir…
L’assistance
médicale à
distance ? Une
pratique appelée
à se développer.
Le Service des
urgences des
Cliniques s’est
lancé cet été !
D
Depuis trois ans des liens se sont tissés entre le
Service des urgences des Cliniques universitaires
Saint-Luc et le Club alpin belge (CAB). Dans le cadre de leur formation, les moniteurs du club suivent le cours de ‘santé et secours en expédition’
donné par le Dr Sebastian Spencer, urgentiste à
Saint-Luc. Cette collaboration s’est encore renforcée au mois d’août : une première a été réalisée
en offrant une assistance médicale par téléphone
satellite 24h/24 pour une expédition qui tentait
l’ascension du pic Lénine au Kirghizstan. “ Ce sommet, qui culmine à 7134 m, est situé dans le massif
du Pamir à l’extrémité occidentale de la chaîne himalayenne. A une telle altitude, notre organisme
doit s’adapter à la raréfaction extrême de l’oxygène dans l’atmosphère ”, explique le Dr Spencer et
responsable de l’assistance médicale.
Pour éviter le moindre pépin, les membres de
cette expédition ont bénéficié d’une préparation
médicale importante. Comment prévenir et reconnaître les pathologies liées à l’hypoxie d’altitude, le mal aigu des montagnes (MAM) et ses
complications, oedèmes pulmonaire et cérébral ?
Comment réagir face à un blessé ou à une victime d’avalanche ? Comment traiter les gelures ?
Autant de questions abordées par les alpinistes
qui ont emporté avec eux une pharmacie minutieusement composée.
“ En cas de problème, le leader de l’expédition me
contactait directement sur mon portable via son
téléphone satellite ”, indique Sebastian Spencer.
Le second numéro joignable était celui du superviseur des urgences. A l’arrivée, quelques appels
(directs ou aux urgences), tous pertinents, et fort
heureusement, aucun incident majeur.
A l’avenir, le service envisage de réitérer l’expérience afin d’offrir son expertise à d’autres expéditions. Cette initiative s’inscrit dans la réflexion
sur la télémédecine menée au sein du Service des
urgences. [XL]
Personne de contact
Dr Sebastian Spencer, interniste-urgentiste,
est résident au service des urgences. Il a suivi
une formation en physiologie de l’altitude et
urgences en montagne (Paris), il est également
détenteur d’une maîtrise en médecine
tropicale et santé internationale (Londres).
Tél. : 02 764 16 13, [email protected]
en de la
Avec le souti
Publication
Chambres
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La bonne uti
à faible dose
de l’aspirine
secondaire
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des maladies
Une œuvre en
S
Cedric HERMAN
Brochure d’information
De l’utilisation de l’aspirine
Aujourd’hui en Belgique, plus de 600.000 personnes sont
traitées par aspirine.
Afin de sensibiliser les professionnels de santé à la bonne
utilisation de l’aspirine, une brochure d’information médicale, soutenue par la Ligue Cardiologique Belge, a été envoyée à tous les médecins du pays. Pour éclairer au mieux
les patients, une version adaptée au grand public a été
prévue au sein de la brochure médicale. Toutes deux ont
été réalisées par des médecins des Cliniques universitaires
Saint-Luc et de la KULeuven.
“ Grâce à de multiples études et travaux de recherche concernant l’aspirine, les médecins sont de mieux en mieux infor-
Prof.
Saint-Luc, UCL
universitaires
E
logie, Cliniques
Prof. Peter SINNAEV
Service d'Hémato
erg, KULeuven
Ziekenhuis Gasthuisb VERHAMME
ie, Universitair
Prof. Peter
Dienst Cardiolog
vaatziekten, KULeuven
Bloedings- en
RSCHELDE
vasculaire biologie. Jean-Louis VANOVE
UCL
Prof.
moleculaire en
ires Saint-Luc,
Centrum voor
ie, Cliniques universitaChistian BROHET
Prof.
Service de Cardiolog
UCL
,
ires Saint-Luc
ie, Cliniques universita
Service de Cardiolog
més quant aux bénéfices, aux précautions
et aux modalités d’utilisation optimales de
cette médication ”, explique Cédric Hermans, hématologue. On sait maintenant que, si la prise quotidienne d’aspirine contribue à éviter de nombreuses thromboses et à sauver des vies, sa prise inappropriée (ou irrégulière), le recours
à des doses inadéquates, son interruption brutale (avant une
opération chirurgicale ou des soins dentaires) peut avoir des
conséquences parfois dramatiques. [XL]
1
Personnes de contact
Pr Cedric Hermans, Service d’hématologie
Tél. : 02 764 17 85 / 1740, [email protected] Pr Jean-Louis Vanoverschelde, Service de cardiologie,
Tél. : 02 764 28 59, [email protected]
novembre - décembre 2007
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Agenda
Premier Déjeuner scientifique
La Fondation Saint-Luc organisait en septembre, aux Cliniques universitaires SaintLuc, son premier déjeuner scientifique.
Objectif : réunir les principaux donateurs
ayant apporté leur aide au Pr Dominique
Charlier, Chef du Service de psychiatrie infanto-juvénile, pour soutenir ses recherches
dans le domaine des psycho-neuro-sciences.
Les Prs D. Charlier, J-L. Thonnard, Ph. De Timary et E. Constant ont pu
faire le point sur l’avancement des recherches subsidiées grâce à la
Fondation Saint-Luc. Ce déjeuner est le premier d’une série de neuf qui
auront lieu dans les prochains mois.
Personne de contact : Tessa Schmidburg, Secrétaire général de la Fondation
Saint-Luc, [email protected]
Conférences Post-universitaires
Médecine et hygiène du travail
21/12/07 à 18 h Clinique de pathologie professionnelle par les Drs F.
Densi (Cesi), F. Brusco (Attentia), E. Schleich (Semisud)
18/01/08 à 18 h Les travailleurs détachés à l’étranger, quelle législation
et quelles conséquences? Par le Dr F. De Bats (ASTAV et Service de Santé au
Travail de l’Ain)
22/02/08 à 18 h La nouvelle réglementation européenne sur les
substances chimiques REACH Dr V. Verougstraete (Eurométaux)
Personne de contact : P. Bamps - [email protected] [email protected] Lieu : A
uditoire A - Pavillon des conférences, Clos Chapelle-aux-Champs 19,
1200 Bruxelles, de 18h à 19h30, tél. : 02/764 53 30
Symposium le 30/11/07 et 1/12/07
Chaire de médecine générale
La personne âgée dans son environnement, tel sera le thème des deux journées d’étude organisées, le vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre
par la Chaire de médecine générale de l’UCL, en collaboration avec le Centre
Académique de Médecine Générale (CAMG) et le Centre de Recherche Interdisciplinaire sur le Vieillissement (CRIV). La journée du vendredi s’adresse
principalement aux gériatres et autres spécialistes de la problématique de
la personne âgée (Langue : anglais). La journée du samedi vise un public
plus large, et en particulier les médecins généralistes (Langue : français).
Vous trouverez le programme complet sur Internet, à l’adresse http://
www.uclouvain.be/chaire-medecinegenerale. Les inscriptions se font
sur le site web ou au 02 764 55 23.
Auditoire Maisin (Auditoires Centraux), Av. Mounier, 51 1200 Bruxelles
Tél. : 02 764 55 23, [email protected]
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novembre - décembre 2007
Une ancienne patiente témoigne
La Fille
de l’aquarium
En juin 1999, Laetitia, jeune femme pétulante de
22 ans, sportive, passionnée de grands voyages et
d’horizons nouveaux, consulte un médecin des Cliniques
Saint-Luc à Bruxelles… pour
un rhume banal qui n’en finit pas. Brutalement, elle est
hospitalisée d’urgence pour
une durée indéterminée. Elle
n’a même pas l’occasion de
faire un saut chez elle pour
prendre quelques affaires.
Le verdict tombe : leucémie aiguë. Son nouvel horizon, soudain réduit à
une chambre stérile en hôpital, devient alors son
nouveau terrain de jeu. Insouciante, fonceuse et
volontaire, pleine d’humour et d’autodérision,
Laetitia aborde ce carrefour de sa vie, imprévu,
comme une aventure. A travers ce livre, l’auteur
nous livre un peu de son passage aux Cliniques
universitaires Saint- Luc.
La fille de l’aquarium paru aux éditions des
Presses de la Renaissance est disponible en
librairie et au Carrefour Santé depuis le
20 septembre.
http://www.presses-renaissance.fr
Quoi de neuf sur internet ?
Le site internet « saintluc.be » est régulièrement mis à jour. Avant sa réforme en 2008,
découvrez les dernières nouveautés à propos
du Service de Gynécologie, du Département
Infirmier, de l’ Institut Albert Ier et Reine Elisabeth, de l’ Equipe Interface Pédiatrique.
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