Belgique - België P.P. - P.B. Bruxelles Brussel BC 10553 07 Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc • novembre - décembre 2007 • Trimestriel Magazine d’information destiné aux médecins référents Dossier Imagerie médicale: renforcer les chances de guérison Gériatrie : quel patient pour quelle unité ? Maladies rénales génétiques : une clinique ouvre ses portes Hospitalisation : l’accueil, une de nos priorités s o m m a i r e Clinique de l’asthme. . . . . . . assurer un suivi au long cours Transplantation de tissu ovarien. . . . . . . . . . . . . . . . . . bientôt maman 3 7 Pfizer Educational Grants. . Les Maccs récompensés Recherche. . . . . . . . . . . . . . la musique influence-t-elle notre cerveau ? Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles. Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195 13 16 Thérapie cellulaire. . . . . . . l’avenir en rose 17 Edito Lucarne : Bulletin d’informations d ­ estiné aux médecins référents. Lucarne est une publication du Service de communication des Cliniques universtaires Saint-Luc. Éditeur responsable Jacques Melin, Médecin-chef, Coordonnateur général, Avenue Hippocrate, 10 1200 Bruxelles Coordination Xavière Lucas ([email protected]) Tél. 02 764 11 99 Fax. 02 764 89 02 Supervision Thomas De Nayer (TDN) Rédaction Service de communication Géraldine Fontaine (GF) Xavière Lucas (XL) Secrétariat Véronique Dansart ([email protected]) Tél : 02 764 11 58 Fax : 02 764 89 02 Photos Couverture : © Hugues Depasse/CAV Intérieur : © Hugues Depasse/CAV © DR (Document Reçu) Mise en page Du nouveau, encore du nouveau… Offrir les meilleurs soins à vos patients, voilà l’objectif que nous poursuivons. C’est dans cette optique que nous avons ont fait l’acquisition d’une caméra PET-CT de toute dernière génération. Ce nouvel outil fait maintenant partie de la stratégie diagnostique et représente un maillon important dans la mise au point de certaines maladies comme le cancer ou d’autres pathologies sévères. Un dossier fait le point sur ce sujet et aborde cette nouvelle technologie ultra performante sous tous les angles (lire p. 8). Ce dossier nous offre l’occasion d’élargir le propos et de se pencher sur l’apport de la médecine nucléaire dans certaines maladies telles que l’épilepsie. Offrir les meilleurs soins aux patients, c’est aussi développer la prise en charge des personnes âgées. La population vieillit et fort logiquement, de plus en plus de personnes âgées fréquentent les Cliniques. Ce qui nécessite un dispositif particulier. Aiguë, subaiguë, vous découvrirez (en p.4), les multiples facettes de la gériatrie à Saint-Luc. De nouvelles plates-formes de soins, lieux de prise en charge concertée, ont été créées au fil de ces derniers mois : une Clinique de l’asthme veille au suivi et à l’éducation des patients asthmatiques, le Centre de médecine du sommeil prend en charge les patients somnolents ou insomniaques (p. 3), la Cliniques des Maladies Rénales Génétiques (MRG) rassemble des spécialistes autour de pathologies rares et nombreuses (p. 6), etc. Tilt Factory Quant aux soins prodigués demain ? On y travaille ! Les assistants Si vous avez des idées d’articles ou des suggestions pour améliorer cette publication, n’hésitez pas à contacter la rédaction. but de mieux comprendre les processus responsables de certaines Toute reproduction, même partielle, est interdite sauf accord préalable de la rédaction. mènent des projets de recherche dans différents domaines dans le pathologies et de mettre au point une stratégie thérapeutique efficace. Les meilleurs assistants ont été primés par la Société Pfizer qui leur remettra une bourse en décembre (lire p. 13). Bonne lecture et rendez-vous en 2008 pour de nouvelles découvertes ! Xavière Lucas Page 2 novembre - décembre 2007 Vous Lucarne ## 04 07 Clinique de l’asthme Assurer un suivi au long cours Plus d’infos Dr Charles Pilette, tél. : 02 764 28 32, [email protected] Dr Françoise Pirson, tél. : 02 764 28 01, [email protected] L L’asthme est une maladie chronique qui touche environ 10% de la population belge. Il entraîne des symptômes épisodiques variables et peut être responsable d’une morbidité importante. “ Travailler avec les généralistes constitue vraiment un plus pour le patient, souligne le Dr Charles Pilette, pneumologue à la Clinique de l’asthme. Si des progrès sont faits pour améliorer les traitements, la prise en charge au long cours continue de poser problème. Souvent, le patient asthmatique s’implique peu dans sa prise en charge et plus de 50% restent symptomatiques alors que les traitements actuels permettent un très bon contrôle de la maladie dans la plupart des cas. ” A la Clinique de l’asthme, le patient (envoyé par son médecin traitant ou sur sa propre initiative) rencontre un pneumologue pour un bilan complet et pour l’élaboration d’un plan d’action. Un kinésithérapeute formé à l’éducation thérapeutique l’informera sur l’asthme, l’utilisation des inhalateurs et la gestion de la maladie au quotidien. Le patient est ensuite confié à son médecin généraliste qui assure le suivi. [GF] Au terme de la consultation, le patient reçoit un carnet qui contiendra les paramètres du suivi de l’asthme et les adaptations du traitement. De quoi le motiver et faciliter l’interaction entre le médecin généraliste et le pneumologue. Ouverture d’un centre de médecine du sommeil (Plus) envie de compter les moutons ? Pour certaines personnes dormir reste une utopie. Pour d’autres en revanche, rester éveillé est un calvaire. Il existe pourtant des solutions médicales aux pathologies du sommeil. L Les spécialistes des Cliniques Saint-Luc s’occupent, depuis de nombreuses années, des patients atteints de pathologies respiratoires liées au sommeil : le syndrome d’apnées du sommeil, le ronflement simple et l’insuffisance respiratoire associée aux maladies neuro-musculaires. Aujourd’hui, Saint-Luc franchit un pas supplémentaire en ouvrant un Centre du sommeil. L’objectif est d’améliorer les soins aux patients somnolents ou insomniaques. Le Centre réunit des neurologues, ORL, pédiatres, psychologues, kinésithérapeutes et techniciens qui prennent en charge chaque patient de façon concertée. Les plages de consultation au Centre du sommeil ont été élargies et l’offre médicotechnique (examens du sommeil, bilans de la fonction respiratoire, etc.) adaptée afin de proposer des délais de rendez-vous très courts. [XL] Plus d’infos Centre du sommeil des Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av.Hippocrate, 1200 Bruxelles. Personne de contact : Pr Daniel Rodenstein, chef du Service de pneumologie, tél. 02 764 28 86, [email protected] ou Pr Geneviève Aubert, 02 764 19 29 Rendez-vous et consultations : 02 764 19 02 - 02 764 28 32 http ://www.saintluc.be/consult/consultation.pdf. novembre - décembre 2007 Page 3 © HDepasse / CAV Comme pour toute pathologie chronique, il est essentiel que le patient asthmatique bénéficie d’une prise en charge continue. Et qui d’autre que le médecin traitant peut lui offrir un tel suivi ? Vous Gériatrie Quel patient pour quelle unité ? D Deux unités de soins accueillent les patients âgés : l’Unité de gériatrie aiguë (unité 23 située dans la tour d’hospitalisation des Cliniques) et l’Unité de gériatrie subaiguë appelée aussi Unité de revalidation gériatrique (localisée à l’Institut Albert Ier et Reine Elisabeth/ IAE). Complémentaires, ces deux unités dépendent sur le plan hiérarchique de la médecine interne (placée sous la responsabilité du Pr Philippe Hainaut). Ce sont toutefois des gériatres qui gèrent les soins au quotidien dans ces deux unités : les Drs Pascale Cornette et Benoît Boland. Stabiliser le problème aigu Globalement, les deux unités gériatriques accueillent le même type de patient : une personne âgée, en perte d’autonomie et nécessitant des soins spécialisés. “ En fonction de son état de santé et de la pathologie qui l’a amené à l’hôpital, le patient sera hospitalisé dans l’unité de soins qui répond le mieux à son problème de santé ”, explique le Dr Cornette. “ L’Unité de gériatrie aiguë peut être une de ces unités au même titre que d’autres unités (cardiologie, orthopédie, pneumologie, …) ”. Une fois le problème aigu stabilisé - si l’état du patient le nécessite -, ce dernier peut être transféré en gériatrie subaiguë à l’Institut Albert Ier et Reine Elisabeth. “ L’admission en revalidation (à l’IAE) n’a donc jamais lieu directement, mais seulement au détour d’un épisode d’hospitalisation aiguë ”. Profil spécifique Le profil type du patient hospitalisé en médecin interne (Unité 23) ? Il s’agit d’un patient (très) âgé (85 ans en moyenne) qui arrive en salle d’urgence suite à une chute, une altération de l’état général, un syndrome infectieux. Il provient aussi d’une maison de repos (un quart des patients) ou de son domicile. En perte d’autonomie, ce patient a souvent besoin d’aide au quotidien. Il a également d’autres problèmes de santé. En gériatrie aiguë, les aspects diagnostique, thérapeutique et de revalidation coexistent. “ L’équipe pluridisciplinaire assure une prise en charge globale du patient. Le problème aigu conduisant le patient à l’hôpital est replacé dans un contexte plus large. Ces différents Page 4 novembre - décembre 2007 © HDepasse / CAV Aiguë, subaiguë, la gériatrie à Saint-Luc possède de multiples facettes. Si vous devez hospitaliser un patient âgé, vous pouvez contacter directement les médecins responsables : les Drs Pascale Cornette et Benoît Boland. La prise en charge des personnes âgées à Saint-Luc est le fruit de la collaboration de nombreux intervenants. points caractérisent la gériatrie par rapport à la médecine interne par exemple ”. Contact direct Plus de 8 patients sur 10 hospitalisés en médecine interne (U23) proviennent de la salle d’urgence. La plupart des patients âgés sont envoyés par leur médecin traitant. Dans certains cas, une admis­sion directe en gériatrie aiguë peut être organisée, ce qui évitera le passage par la salle d’urgence. “ Quand elle est possible, cette solution est idéale ! ”, déclare Pascale Cornette. “ Un contact direct entre le médecin traitant et le gériatre a lieu. Les objectifs de l’hospitalisation sont d’emblée définis, le patient sait qu’une équipe l’attend. De quoi éviter le stress et l’incerti- Lucarne ## 04 07 Néonatologie Soins et surveillance “rapprochée” tude d’un passage en salle d’urgence ”. Pour ce faire, il faut joindre directement le Dr Boland ou le Dr Cornette, afin d’envisager l’admission du patient à l’U23. Le délai habituel d’admission est de 24 à 48h. La durée de séjour est de 17 à 18 jours. L’unité compte 28 lits. Il y a en moyenne 40 entrées et sorties chaque mois. Gériatrie subaiguë © HDepasse / CAV Quant à l’Unité de gériatrie subaiguë, localisée à l’Institut Albert Ier et Reine Elisabeth, celle-ci accueille les patients qui ont été hospitalisés à Saint-Luc en médecine interne ou en chirurgie. Une fois traités au sein de ces unités, les patients nécessitant une revalidation peuvent poursuivre le traitement à Saint-Luc (à l’IAE) en gériatrie subaiguë ou dans d’autres structures offrant un programme de revalidation (services Sp ou services de gériatrie subaiguë du CHAL). Cette demande de revalidation est réalisée par le médecin spécialiste qui a traité le patient. Les conditions d’admission et les critères pris en compte pour cette admission sont clairement détaillés sur le site internet des Cliniques (http ://www.saintluc.be/hospitalisation/dpts-serv/a-e/index.html). Le Dr Denis van der Vaeren ou le Dr Cornette rencontrent le patient et l’équipe qui le soigne avant l’admission. “ Il n’y a pas d’admission directe du domicile ou de la salle d’urgence dans cette unité de gériatrie subaiguë ”. La durée de séjour à l’IAE est de 40 jours, en moyenne. Après quoi, une majorité des patients rentre chez eux, avec la possibilité d’une aide à domicile ; les autres seront admis en maison de repos et de soins. [XL] U © HDepasse / CAV Une Unité “ N* ” de soins néonatals non intensifs a ouvert ses portes au dixième étage des Cliniques. Cette unité de cinq lits accueille les nouveaux-nés nécessitant des soins spécifiques ainsi qu’une surveillance continue, mais dont les problèmes ne justifient pas une prise en charge dans l’Unité de néonatologie intensive. Tout est mis en œuvre pour procurer sécurité, confort et proximité avec la maman. La durée de séjour varie de quelques heures à quelques semaines, selon la pathologie de l’enfant (faible poids, problèmes de nutrition, respiratoires, suspicion d’infection, jaunisse, etc.). Personne de contact Pr Christian Debauche, chef du Service de néonatologie tél. 02 764 91 08/bip 9108 [email protected] chirurgie pédiatrique Saint-Luc et Skopje, partenaires Un partenariat médical et scientifique a été établi en septembre entre l’Unité de chirurgie pédiatrique des Cliniques universitaires Saint-Luc et son homologue à Skopje (ancienne république Yougoslave de Macédoine). L’équipe du Pr Raymond Reding accueillera des enfants macédoniens nécessitant une transplantation du foie par donneur vivant parental. Les soignants de l’institution macédonienne bénéficieront quant à eux d’une formation à la transplantation hépatique par les spécialistes de Saint-Luc. L’idée étant de leur permettre d’acquérir progressivement l’expertise nécessaire pour développer un programme de transplantation hépatique pédiatrique au sein de leur propre structure. Personnes de contact Dr Pascale Cornette, tél. : 02 764 23 07 [email protected] Dr Benoît Boland, tél. : 02 764 10 57 [email protected] Personne de contact : Pr Raymond Reding, Chef de l’Unité de chirurgie et transplantation pédiatriques, tél. 02 764 14 01, [email protected] novembre - décembre 2007 Page 5 Echos des services Maladies rénales génétiques Prise en charge concertée Une Clinique dédiée aux maladies rénales génétiques a ouvert ses portes. Toutes les compétences sont désormais réunies pour améliorer les soins aux patients. M Pr Yves Pirson Mr J., âgé de 24 ans, consulte en Néphrologie pour hématurie : le bilan permet de poser le diagnostic de syndrome d’Alport, maladie rénale héréditaire. Deux semaines plus tard, il se présente avec sa petite fille à la consultation de pédiatrie afin de savoir si elle est porteuse de la maladie. Le mois suivant, il sollicite, avec sa conjointe, un conseil à la consultation de Génétique… Désormais, ce “ parcours ” aura lieu au cours d’une même consultation : le patient ou sa famille pourront être accueillis à la Clinique des Maladies Rénales Génétiques (MRG), qui vient de s’ouvrir aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Rares et nombreuses Les maladies rénales génétiques sont nombreuses. A côté de la polykystose rénale et du syndrome d’Alport (les plus fréquentes), on recense quelque 80 maladies rénales différentes dues à un gène défectueux : la plupart sont rares et font à ce titre partie des maladies orphelines. Dans leur ensemble, les maladies rénales génétiques représentent environ 10 % du total des maladies rénales conduisant à l’insuffisance rénale terminale (nécessitant la dialyse et/ou la greffe rénale). Certaines d’entre elles n’entraînent toutefois pas d’insuffisance rénale mais sont responsables de symptômes susceptibles d’altérer significativement la qualité de vie Page 6 novembre - décembre 2007 (calculs rénaux récidivants, diurèse très abondante, troubles de croissance). La prise en charge les patients est aujourd’hui bien meilleure que dans le passé. L’essor de la génétique a permis d’en faire un démembrement minutieux, de poser un diagnostic précis, de mieux en connaître l’extension et l’évolution et, depuis peu et pour certaines d’entre elles, de disposer d’une arme thérapeutique ciblée. Au service du patient Au sein du Service de néphrologie, le Pr Yves Pirson a depuis très longtemps un intérêt privilégié pour les maladies rénales génétiques. Le Pr Olivier Devuyst, néphrologue et directeur du laboratoire de recherche de l’Unité de néphrologie, a développé parallèlement un important axe de recherche dans ce domaine. Après être devenue néphrologue, le Pr Karin Dahan s’est spécialisée en génétique et est Chef de clinique associé au Centre de génétique médicale des Cliniques. Ils ont été rejoints par le Dr Nathalie Godefroid, pédiatre spécialiste des maladies rénales. Outre leur activité clinique, ces quatre médecins poursuivent un programme de recherche dans ce domaine ; ils sont d’ailleurs devenus des experts reconnus internationalement dans des maladies telles que la polykystose, la maladie de Dent, la néphropathie hyperuricémique juvénile et le syndrome de Gitelman. En ouvrant cette Clinique, ils veulent, mieux encore, mettre leur expertise au service des patients et des familles concernés et permettre à ceux-ci, le cas échéant, de consulter, en même temps, néphrologue adulte, néphrologue pédiatre et généticienne. Quels sont les problèmes et demandes relevant de la Clinique des MRG? Ce sont par exemple, une hématurie, une protéinurie, une kystose rénale, une malformation uro-génitale, une tubulopathie, que l’histoire familiale et/ou personnelle fait suspecter d’être héréditaire. C’est aussi l’occasion de demander le dépistage des sujets à risque dans des familles atteintes d’une néphropathie héréditaire connue ; un test génétique (si possible un diagnostic mo- Lucarne ## 04 07 Transplantation de tissu ovarien Retrouver l’espoir d’être maman Les patients consultant la Clinique des MRG bénéficieront des nouvelles techniques diagnostiques actuellement développées aux laboratoires de Néphrologie et de Génétique de l’UCL ainsi que de l’étranger à travers un réseau de collaborations internationales. Ils seront également en première ligne pour avoir accès aux nouvelles molécules testées dans les essais thérapeutiques menés dans certaines MRG, telles que la polykystose rénale. La Clinique des MRG fait également appel à des référents privilégiés dans d’autres spécialités susceptibles d’aider les patients (urologie, gastro-entérologie, radiologie, ophtalmologie, ORL, neurologie …). Elle se veut aussi un lieu d’écoute, où seront pris en compte le vécu parfois difficile et les questionnements particuliers relatifs à ces maladies. [Pr Yves Pirson] Informations pratiques Clinique des Maladies Rénales Génétiques, consultation le 1er jeudi du mois, après-midi Rendez-vous : secrétariat de néphrologie : tél. : 02 764 18 55 Personnes de contact Néphrologie adulte : Pr Olivier Devuyst, tél. : 02 764 18 55 [email protected] Pr Yves Pirson, tél. : 02 764 18 61, [email protected], [email protected] Néphrologie pédiatrique : Dr Nathalie Godefroid, tél. :02 764 13 82, [email protected] Génétique : Pr Karin Dahan, tél. : 02 764 68 63, [email protected] Le Pr Jacques Donnez et son équipe ont une nouvelle fois offert à une jeune femme, guérie d’un cancer, la chance d’être maman. I Il y a trois ans naissait à Saint-Luc la petite Tamara. A l’époque, le n o uv e a u - n é avait défrayé la chronique. Et pour cause : cette petite fille était le premier bébé Le Pr J. Donnez au centre entouré de son équipe. au monde né de la transplantation de tissu ovarien cryopréservé chez sa mère avant que celle-ci ne bénéficie d’une chimiothérapie pour soigner un cancer particulièrement agressif (la maladie de Hodgkin). Il y a quelques semaines, le Pr Donnez et son équipe ont à nouveau offert à une jeune femme, guérie d’un cancer, la chance de devenir maman. Traitée par chimio-radiothérapie il y a plus de quinze ans et par greffe de moelle osseuse prélevée chez sa sœur (HLA-compatible), la patiente - précocement ménopausée et donc stérile - a bénéficié d’une greffe de tissu ovarien prélevé chez sa sœur génétiquement différente. Grâce au précédent don de moelle et malgré l’absence de traitement immunosuppresseur, le greffon n’a pas été rejeté. Six mois après la transplantation, le tissu ovarien greffé a repris une activité normale. Lors d’une tentative de fécondation in vitro (FIVET), deux ovocytes ont pu être ponctionnés au niveau de la greffe ovarienne et fécondés par ICSI (injection d’un spermatozoïdes au sein de l’œuf) : deux embryons ont été obtenus. C’est la première fois que des embryons sont obtenus après allogreffe de tissu ovarien entre personnes génétiquement différentes. A ce jour, plus d’un an après la greffe, la patiente a retrouvé un cycle normal. Sa fonction ovarienne est restaurée, ainsi que ses chances de concevoir naturellement. Cette recherche a reçu le soutien du Fonds National pour la Recherche Scientifique (FNRS)-Télévie, de la Fondation Saint-Luc, de la Fondation contre le Cancer, du Baron Albert Frère et du Comte de Spoelberch. [Pr Jacques Donnez et GF] Personne de contact Pr Jacques Donnez, tél. 02 764 95 09, [email protected] novembre - décembre 2007 Page 7 © HDepasse / CAV léculaire par identification de la mutation du gène responsable) à visée de conseil génétique (par exemple pour planning familial), de diagnostic prédictif ou de diagnostic de porteur (par exemple en vue d’un don de rein). Le point sur Dossier Renforcer les chances de guérison D Pr Max Lonneux Depuis toujours, les Cliniques universitaires Saint-Luc mettent tout en œuvre pour offrir aux patients une médecine de pointe, en leur proposant les technologies les plus performantes. Saint-Luc a fait l’acquisition d’une caméra PET-CT de nouvelle génération. Ce nouvel outil fait maintenant partie intégrante de la stratégie diagnostique et représente un maillon important dans la mise au point de certaines maladies telles que le cancer. Page 8 Qualité d’images, vitesse d’acquisition, volume d’information… Aujourd’hui, une nouvelle technologie combine, dans un seul dispositif, un scanner et un PET. Cette nouvelle caméra (appelée PET/CT) intègre les deux techniques et apporte aux spécialistes, radiologues et nucléaristes, des renseignements complémentaires : la radiologie donne des indications sur la structure et l’anatomie des organes et la médecine nucléaire renseigne sur leur fonction et sur le métabolisme des cellules les constituant. Une qualité d’im L La caméra PET-CT est un équipement d’imagerie médicale regroupant un tomographe à émission de positons (PET-scan) et un CT-scanner à rayons X. Cette technologie étudie à la fois la fonction des organes (à l’aide de traceurs spécifiques) et leur morphologie. Elle délivre des images de fusion, dites “ anatomo-métaboliques ”. Le PET-scan et le PET-CT sont particulièrement utiles dans le diagnostic et la prise en charge de nombreux cancers (cfr infra). A la pointe L’avantage d’un tel outil ? La rapidité d’acquisition des images : il faut moins de 30 minutes pour établir une cartographie affinée des localisations tumorales chez les patients atteints ou chez qui les médecins suspectent un cancer. Autres éléments importants : la qualité d’image et la rapidité d’exécution permettant de réduire les doses de rayonnements procurés par ces techniques d’imagerie. La technologie du PET-scan a connu un tournant majeur avec l’arrivée d’un système dit “ de temps de vol ”, c’est-à-dire capable de mieux localiser l’origine des photons dans le corps. La qualité d’image et la résolution et, par conséquent, la capacité de détecter des petites lésions s’en trouvent augmentés. Couplé à un CT-scanner multi-barrettes de dernière génération, ce PET-CT “ temps de vol ” est le premier installé en Belgi- La collaboration des spécialistes de médecine nucléaire et des radiologues formés respectivement aux techniques du PET-scan et du CT-scan garantit l’utilisation optimale de cette méthodologie particulièrement efficace dans la mise au point et le suivi du cancer, mais aussi d’autres maladies sévères et invalidantes. Ce dossier, préparé par le Pr Max Lonneux, nucléariste, fait le point sur cette nouvelle technologie en abordant, dans un second temps, la médecine nucléaire et son apport dans certaines pathologies. [XL] novembre - décembre 2007 © HDepasse / CAV (© HDepasse/CAV) D’immenses progrès ont été accomplis dans le domaine de l’imagerie médicale au cours des ces dix dernières années. Les avancées technologiques ont été remarquables particulièrement en radiologie (avec le développement du CT spiralé et de la résonance magnétique nucléaire) et en médecine nucléaire avec le développement du SPECT et du PET. Lucarne # 04 07 Lucarne # #04 par un diagnostic précoce Co-lecture directe par un nucléariste et un radiologue mage exceptionnelle que et un des premiers en Europe. Grâce aux nouvelles technologies mises en oeuvre dans cet équipement, il est à présent possible de détecter de plus petites tumeurs, et donc de faire un diagnostic plus précis et plus précoce de la maladie, ce qui renforce les chances de guérison. Le tout en réduisant la durée de l’examen de moitié, grâce à l’amélioration des systèmes de détection et des électroniques de traitement du signal. Double interprétation © HDepasse / CAV La précision diagnostique se trouve également améliorée : l’information fonctionnelle obtenue par le PET-scan (concentration du traceur aux sites tumoraux) est doublée d’une information anatomique précise délivrée par le CT-scanner. Encore faut-il que ces deux informations soient complètement exploitées par l’équipe médicale, ce qui est le cas à Saint-Luc où un partenariat serré s’est mis en place entre les spécialistes en médecine nucléaire et les radiologues spécialisés dans l’imagerie CT. [Pr Max Lonneux] Chaque examen PET-CT fait l’objet d’une co-lecture directe par un nucléariste et un radiologue, seule méthode garante d’une exploitation complète de l’information diagnostique contenue dans les images. “ Les anomalies métaboliques (fixantes au PET) sont d’abord identifiées par le médecin nucléariste sur les images PET et ensuite corrélées aux structures anatomiques correspondantes sur le CT avec l’aide du radiologue ”, indique le Pr Emmanuel Coche, radiologue. En fin de révision, les images CT sont relues avec différents paramètres d’affichage par le radiologue, sans les données PET, afin de détecter éventuellement des anomalies qui ne seraient pas métaboliques (non fixantes au PET), mais importantes à relever “ Ce modus operandi ne va pas sans contrainte pour les deux équipes médicales mobilisées, mais c’est le prix à payer pour rendre le meilleur service possible au clinicien et au patient ”, souligne Max Lonneux. “ Les spécificités techniques, artefacts et pièges du PET et du CT sont discutés pendant la revue des cas sur console ”, ajoute Emmanuel Coche. Un diagnostic avec un certain degré de stadification de la maladie est alors proposé et un compte-rendu commun est élaboré. “Des propositions d’imagerie complémentaires les plus adéquates (IRM, CT scanner avec injection, ponction échoguidée….) sont souvent suggérées au clinicien en fonction de l’anomalie et de l’organe concerné, car le PET/CT fait maintenant partie intégrante de la stratégie diagnostique et représente un maillon important dans la mise au point de certaines maladies. Le compterendu est signé conjointement par le médecin nucléariste et le radiologue. Les examens PET/CT sont alors transmis au médecin via le PACS ou sur CD-ROM avec des images représentatives de la pathologie ”. novembre - décembre 2007 Page 9 Le point sur Dossier - Le PET-CT au fluorodéoxyglucose (FDG) Un allié dans la détection Diagnostic, évaluation, suivi, les atouts de la caméra PET-CT sont multiples. L’utilisation du PET-CT a permis de réduire le nombre de procédures invasives qui étaient auparavant réalisées pour le bilan d’opérabilité. Page 10 Modèle pluridisciplinaire Suivi des patients Le PET-CT au fluorodéoxyglucose (FDG) est un examen central dans la stratégie diagnostique de nombreux cancers. Actuellement, cet examen est utilisé pour le bilan d’extension initial, la détection de la récidive et l’évaluation de la réponse au traitement. Le bilan d’extension initiale du cancer bronchique est l’indication la plus fréquente en Belgique. Grâce au PET-CT, nous disposons d’une méthode plus sensible et plus spécifique pour détecter les métastases ganglionnaires médiastinales, dont la présence conditionne directement le type de traitement (chirurgie ou chimiothérapie) qui sera proposé. Le mélanome malin est une autre tumeur où le PET-CT est en première ligne pour le suivi des patients à haut risque de rechute. En effet, grâce à sa capacité de détecter de petites lésions, le PETCT permet un diagnostic précoce de la rechute, à un moment où elle est opérable (exemple 2). La même approche est d’application pour le cancer colo-rectal où le PET-CT aide au bilan d’extension des récidives et donc au choix du traitement (options chirurgicales, chimiothérapie, agents biologiques, ...). Moins de procédures invasives Très récemment, des travaux ont démontré que l’imagerie fonctionnelle par PET-scan et PET-CT était particulièrement utile pour évaluer la réponse de tumeurs aux agents dits biologiques (inhibiteurs de la tyrosine kinase, agents affectant l’angiogenèse tumorale, ...). Dans certaines tumeurs, le PET-CT réalisé 8 jours après la mise en route du traitement permet de détecter les patients qui ne vont pas répondre à ces médicaments. De nouveau cela permet d’interrompre des traitements très coûteux s’ils ne sont pas efficaces. [Pr ML] L’utilisation du PET-CT a permis de réduire significativement le nombre de procédures invasives (médiastinoscopies) qui autrefois étaient réalisées pour le bilan d’opérabilité. On considère à l’heure actuelle que la médiastinoscopie n’est pas nécessaire lorsque le PET-CT ne montre pas de métastase ganglionnaire au niveau du médiastin. D’où économie en termes de coût pour la société et de morbidité pour le patient (la médiastinoscopie se réalise sous anesthésie générale) (exemple 1). novembre - décembre 2007 Evaluer la réponse Ces dernières années le PET-scan a également démontré son efficacité pour évaluer la réponse tumorale au traitement par chimiothérapie, radiothérapie ou hormonothérapie. En effet, les changements biologiques induits par les traitements surviennent beaucoup plus tôt que la diminution de la taille tumorale telle qu’on la mesure par CT ou IRM. Ainsi, le PET-CT réalisé après seulement 2 cycles de chimiothérapie est un excellent indicateur de la réponse finale des lymphomes. Le clinicien peut dès lors se faire très rapidement une idée précise de la résistance tumorale au traitement prescrit, et en changer si nécessaire. Ce qui évite au patient les effets indésirables d’un traitement inefficace et lui permet de bénéficier d’un traitement alternatif qui sera, espérons-le, plus actif contre sa maladie. Lucarne # 07 Lucarne # 04 de cancer Pour le bilan et le suivi Exemple 1 PET-CT au fluorodéoxyglucose réalisé pour le bilan d’extension initial d’un cancer bronchique. L’image PET (a) montre la lésion primitive lobaire supérieure gauche et 2 foyers ganglionnaires au niveau du hile pulmonaire gauche et du médiastin. les images de fusion PET-CT (b, vue coronale et c, vue axiale) illustrent l’apport du CT qui permet une localisation anatomique plus précise des foyers hypermétaboliques (apparaissant en rouge). Chez ce patient, l’examen révèle un envahissement tumoral des ganglions du médiastin, ce qui exclut une chirurgie de première intention. Exemple 2 Cet exemple illustre l’intérêt du PET-CT pour le suivi systématique des mélanomes à haut risque de rechute. Chez ce patient, l’examen met en évidence un petit foyer hypermétabolique à la base de la nuque à gauche (image a, flèche noire). Sur le CT (image b), on note la présence d’un petit ganglion infracentimétrique. L’image de fusion confirme que le foyer hypermétabolique est bien à ce niveau (image c). Sur base de cet examen, une intervention chirurgicale à visée curative sera réalisée chez ce patient par ailleurs asymptomatique. novembre - décembre 2007 Page 11 Le point sur Dossier - Médecine nucléaire Un vaste champ d’application La camera PETCT fait partie de l’arsenal technologique de la médecine nucléaire. Cette discipline, fondée sur l’utilisation de traceurs marqués par des éléments radioactifs et administrés au patient, permet également l’étude de nombreux processus pathologiques à l’aide de caméras dédiées. L Le principe général de la médecine nucléaire est la réalisation d’images basées sur la fixation spécifique d’un radiotraceur par un organe ou un tissu. Chaque traceur de médecine nucléaire est donc spécifique d’une fonction métabolique donnée : flux sanguin, expression de récepteurs cellulaires, fonction tubulaire rénale, pompe à iodure thyroïdienne, minéralisation osseuse, etc. Le champ d’application de la médecine nucléaire est donc vaste. Voici les principaux domaines. La glande thyroïde La scintigraphie thyroïdienne est une des plus anciennes procédures de médecine nucléaire. En utilisant de l’iode faiblement radioactif, elle permet d’évaluer la fonction de captation (pompe à iodure) et d’organification de la glande thyroïde. Cet examen reste un pilier de la prise en charge des affections thyroïdiennes. Le squelette La scintigraphie osseuse étudie la formation d’os, et en particulier sa minéralisation. Le métabolisme osseux est perturbé dans toute une série d’affections allant de la métastase cancéreuse Une approche clinique moderne de l’épilepsie “Le PET Scan apporte de nombreuses informations lors de l’examen d’un patient épileptique. Cette approche inclut la localisation précise de l’origine des crises comitiales dans le cerveau . La mise en évidence de la région cérébrale anormale responsable des manifestations cliniques (le “ foyer épileptogène ”) permet de mieux prescrire les médicaments anti-convulsivants et de préciser le pronostic. En cas de comitialité rebelle aux médications, la détermination du ou des foyers épileptogènes ouvre de nouvelles perspectives à la chirurgie de l’épilepsie. Dans cette perspective “ localisationniste ”, l’examen du métabolisme cérébral par le PET scan a permis d’affiner le repérage des régions cérébrales impliquées dans la genèse des crises comitiales en révélant l’existence d’un métabolisme anormal au sein des foyers épileptogènes. Des anomalies métaboliques localisées sont constatées dans 77 % des cas d’épilepsie partielle complexe, même en l’absence de lésion structurale visible à la résonance magnétique. La méthode permet également d’évaluer l’effet des médications sur le métabolisme cérébral, et d’étudier les corrélations entre déficits métaboliques et troubles cognitifs ou psychopathologiques ”. [Pr Anne De Volder] maître de recherches FNRS, consultante invitée en médecine nucléaire Page 12 novembre - décembre 2007 à la fracture de fatigue. Ces dernières années, la scintigraphie osseuse s’est particulièrement développée dans la prise en charge des micro-traumatismes répétitifs liés à la pratique sportive. Elle est une technique très sensible pour détecter les fissures de stress, particulièrement au niveau des petits os du pied. La maladie coronarienne En cardiologie, l’étude de la perfusion myocardique par radioisotopes permet d’évaluer la maladie coronarienne. Couplée à une épreuve d’effort sur cycloergomètre, la scintigraphie myocardique détecte précocement l’ischémie myocardique, et est un filtre efficace pour décider de réaliser une coronarographie. La neurologie Le domaine où la scintigraphie classique s’est particulièrement développée ces dernières années est sans conteste la neurologie. La scintigraphie cérébrale de perfusion est en effet, avec le PET-scan au FDG, devenu un outil central dans l’évaluation des troubles cognitifs, et dès lors dans le diagnostic des démences. La maladie d’Alzheimer, dont la fréquence augmente dans la population, présente un pattern caractéristique en scintigraphie cérébrale, et ce à un stade assez précoce de la maladie. Elle permet donc de faire le diagnostic différentiel entre une démence et des troubles de mémoire banals. Il est à noter que la scintigraphie cérébrale présentera des anomalies bien plus tôt que les méthodes d’imagerie morphologique (CT-scanner, IRM). L’intérêt d’un diagnostic précoce réside dans la possibilité de commencer un traitement dont on sait que l’efficacité est meilleure dans les maladies débutantes. En utilisant un autre radiotraceur, on peut également grâce à la scintigraphie cérébrale étudier le système dopaminergique, et faire le diagnostic de la maladie de Parkinson. De nouveau les implications pronostiques et thérapeutiques d’un diagnostic précoce de cette maladie sont importantes. [Pr ML] Lucarne # 07 “ Pfizer Educational Grants ” Les assistants primés © D.R. Chaque année, les meilleurs médecinsassistants des sept universités belges sont récompensés par la Société Pfizer qui leur octroie une bourse d’un montant de 2500€. Les “ Pfizer Educational Grants ” couronnent, cette année, le travail de recherche de cinq Médecins Assistants Cliniciens Candidats Spécialistes (MACCS), en dernière année de spécialisation, aux Cliniques universitaires SaintLuc. Présentation. Vers un traitement curatif des hémorragies cérébrales Le Dr Matthieu Rutgers, Maccs dans le Service de neurologie, mène un projet de recherche dans le domaine de la neurologie vasculaire. En novembre, il se rendra au Centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV) de Lausanne pour se pencher sur la prise en charge des © D.R. patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). “ Parmi les différents types d’AVC, les hémorragies cérébrales, au pronostic souvent très grave, sont dénuées de traitements dits “ curatifs ”. Le projet consistera à déterminer la pertinence d’un traitement “ hémostatique ” (favorisant la coagulation sanguine) et ce, parmi les patients présentant un certain sous-type d’hémorragie cérébrale. ” Améliorer la rééducation des patients victimes d’un AVC Le Dr Gaetan Stoquart, Maccs dans le Service de médecine physique et réadaptation, étudie la façon dont marchent les patients victimes d’accidents vasculaires cérébraux, patients qui présentent souvent des paralysies plus ou moins sévères d’une moitié du corps. “ Pour marcher, ces patients consomment plus d’oxygène (et donc d’énergie) que les sujets sains. Les analyses effectuées ont permis de déterminer que cette augmentation de la consommation d’énergie est liée à l’augmentation du travail mécanique réalisé par le patient. Les travaux futurs préciseront les déplacements, moments et puissances articulaires intervenant dans cette augmentation du travail mécanique, l’objectif étant de réduire la consommation d’énergie dans le but d’améliorer la capacité de marche des patients, ainsi que leur endurance ”. Comment congeler le tissu ovarien ? Le Dr Marie-Madeleine Dolmans, Maccs dans le Service de gynécologie, a présenté une thèse de doctorat sur la cryopréservation et transplantation de tissu ovarien humain. Elle poursuit son travail clinique et de recherche dans le but © HDepasse / CAV de répondre au mieux à chaque cas. “ L’espérance de vie des jeunes patientes atteintes de cancer a fortement augmenté. Malheureusement, les traitements chimio- et/ou radiothérapiques peuvent entraîner une défaillance ovarienne et une perte irréversible de la fertilité. La congélation du tissu ovarien est actuellement la technique la plus prometteuse pour restaurer la fertilité chez les jeunes patientes pour qui la congélation d’embryons n’est pas possible. Une première grossesse mondiale a été obtenue dans notre Service de gynécologie après greffe de tissu ovarien décongelé chez une patiente guérie de la maladie de Hodgkin. Le projet de recherche est centré sur le développement de différentes options de cryopréservation et d’autogreffe ovariennes, afin de proposer le mode de transplantation qui convient le mieux en fonction de chaque situation clinique ”. Pour une meilleure compréhension des microhémorragies cérébrales Simone Grégoire, Maccs dans le Service de neurologie, a été engagée au National Hospital for Neurology and Neurosugery, Queen Square, à Londres. Simone Grégoire y effectue une thèse de doctorat sur les microhémorragies cérébrales. Son projet de recherche est financé par la UK Stroke Association pour trois ans. “ L’objectif est de déterminer les conséquences de la présence de microhémorragies (microbleeds) sur la mémoire f novembre - décembre 2007 Page 13 Officiel © HDepasse / CAV © HDepasse / CAV Nominations f et le risque d’accident vasculaire cérébral ischémique et hémorragique. Le Stroke Research Group à Queen Square met sur pied la première large étude prospective sur les microhémorragies cérébrales en Europe dont le recrutement et l’analyse des données seront placés sous ma responsabilité ”. Cette étude devrait permettre entre autres de déterminer le risque hémorragique associé à la prise de médicaments anti-thrombotiques chez les patients porteurs de microhémorragies cérébrales. Chefs de Service Nouveaux mandats Pr Frédéric Thys, Service des urgences (du 1/10/2007 au 30/09/2012) Pr Pierre Deprez, Service de gastro-entérologie (du 01/10/2007 au 30/09/2012) Pr Christian Debauche, Service de Néonatologie (du 01/10/2007 au 30/09/2012) Reconduction de mandats Pr Christiane Vermylen, Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique (du 01/10/2007 au 30/09/2012) Pr François Jamar, Service de médecine nucléaire (du 01/10/2007 au 30/09/2011) Pr Jacques Rahier, Service d’anatomie pathologique (du 01/10/2007 au 30/09/2011) Dr Liliane Marot, Service de dermatologie (du 01/10/2007 au 30/09/2012) Pr Pierre Bernard, Service d’obstétrique Dermatologie-Vénéréologie Détecter les allergies médicamenteuses à manifestations cutanées (du 01/10/2007 au 30/09/2010) Le Dr Marie Baeck, Maccs dans le Service de dermatologie étudie les effets secondaires liés aux médicaments, et particulièrement les réactions cutanées. S’agit-il de véritables réactions allergiques aux médicaments ou de simples intolérances ? Pour le savoir, Marie Baeck développera de nouvelles possibilités de détection des effets secondaires cutanés des médicaments au sein de la consultation de dermato-allergologie des Cliniques Saint-Luc. Un travail qu’elle développe également dans le cadre d’une bourse obtenue via la Fondation Saint-Luc. [XL] Pr Thierry Sluysmans, Service de cardiologie pédiatrique Pr Dominique Latinne, Service de biologie hématologique (du 01/10/2007 au 30/09/2012) (du 01/10/2007 au 30/09/2012) Pr Patrick De Potter, Service d’ophtalmologie (du 01/10/2007 au 30/09/2012) Pr Jean-Louis Vanoverschelde, Service de pathologie cardiovasculaire (du 01/10/2007 au 30/09/2012) Chefs de clinique Dr Philippe Kinoo, dans le Service de psychiatrie infanto-juvénile (à partir du 01/09/2007) Dr Thierry Pieters, dans le Service de pneumologie (depuis le 01/09/2007) Pr Emmanuel Coche, dans le Service de radiologie (depuis le 1/9/2007) Pr Etienne Danse dans le Service de radiologie (depuis le 1/9/2007) Pr Karin Dahan au Centre de génétique médicale (depuis le 1/9/2007) Pr Cécile Grandin dans le Service de radiologie (depuis le 1/9/2007) Pr Anne Jeanjean dans le Service de neurologie (depuis le 1/9/2007) Pr Jacques Malaise dans le Service de chirurgie et transplantation abdominale (depuis le 1/9/2007) Chefs de clinique associés Pr Adrian Ivanoiu dans le Service de neurologie (depuis le 01/09/2007) Dr Fabienne Roelants dans le Service de médecine nucléaire (depuis le 01/09/2007) Page 14 novembre - décembre 2007 Lucarne # 07 Faculté de médecine Nouvelle structure, nouvelle gouvernance Pr Jean-Pascal Machiels dans l’Unité d’oncologie médicale (depuis le 01/09/2007) Pr Philippe de Timary dans le Service de psychiatrie adulte (depuis le 01/09/2007) Pr Bernard Lauwerys dans le Service de rhumatologie (depuis le 01/10/2007) Dr Christine Wyns dans le Service de gynécologie (depuis le 01/10/2007) Chefs de clinique adjoints Dr Sophie Goffette dans le Service de neurologie (depuis le 01/10/2007) Dr Catherine Hubert dans le Service de chirurgie et transplantation abdominale (depuis le 1/10/2007) Dr Valérie Lacroix dans le Service de chirurgie cardiovasculaire thoracique (depuis le 01/10/2007) Dr David Vancraeynest dans le Service de pathologie cardiovasculaire (depuis le 01/10/2007) L Le Pr Jean-Jacques Rombouts, doyen de la Faculté de médecine est émérite depuis le 31 août. Son éméritat coïncide avec un changement de structure au sein de la Faculté qui sera désormais intégrée dans le secteur des “ Sciences de la santé ” de l’UCL. Mis sur pied dans le cadre du Plan de développement de l’Université, ce nouveau secteur sera piloté par un trio composé des Prs Jean-François Denef (actuel Prorecteur aux affaires médicales), Pierre Gianello (en charge de la recherche) et Didier Lambert (chargé de l’enseignement). Le secteur “ Sciences de la santé ” intègre désormais, outre les soins médicaux, les aspects liés à la prévention, l’environnement, les questions de société et les coûts de la santé. Dr Vincent Van Pesch dans le Service de neurologie (depuis le 01/10/2007) Dr Laura Labriola dans le Service de néphrologie (depuis le 01/10/2007) Dr Pierre Moulin dans le Service d’anatomie pathologique Dr Anne Simon dans le Service de microbiologie (depuis le 01/09/2007) Pr Catherine Godfraind dans le Service d’anatomie Pr Pierre Gianello pathologique (à partir du 01/09/2007) Pr Jean-François Denef © HDepasse / CAV Chefs de laboratoire © HDepasse / CAV © HDepasse / CAV (à partir du 01/01/2008) Pr Didier Lambert Chef de laboratoire associé Pr Marie-Françoise Vincent dans le Service de biochimie médicale (depuis le 01/09/2007) Chef de laboratoire adjoint Dr Catherine Fillee dans le Département de biologie Le Pr de Duve 90 ans et “militant” clinique et anatomie pathologique (depuis le 01/10/2007) Harvard University Le Dr Gauthier Desuter a obtenu le titre de Master of Science in Health Care Management de la Harvard University en juin dernier. Il est le second européen et le premier belge a obtenir ce diplôme. Le 2 octobre dernier, le Pr Christian de Duve, prix Nobel de médecine (1974) fêtait ses 90 ans à Woluwe en compagnie des étudiants et des chercheurs de l’UCL. Ce jour anniversaire fut aussi l’occasion pour l’ICP, l’Institut biomédical fondé en 1974 par le Prix Nobel, de devenir “de Duve Institute”. L’ancien chercheur en a également profité pour lancer un message au prochain gouvernement dans le but d’apporter plus de soutien à la recherche fondamentale. novembre - décembre 2007 Page 15 Recherche et développement Musique, neurosciences cognitives et psychiatrie La musique influence-t-elle notre Les recherches mêlant à la fois musicologie et neurosciences s’intensifient. Objectif : mieux comprendre la plasticité structurelle et fonctionnelle du cerveau musicien. © D.R. T Pr Eric Constant Tout comme le langage, la musique existe dans toutes les sociétés humaines. C’est une activité complexe qui est associée à une organisation cérébrale spécifique. A la fin du XIXème siècle, de curieuses dissociations ont été rapportées chez des patients cérébrolésés entre l’atteinte des fonctions du langage et la conservation des capacités musicales, tant dans l’expression que dans la perception. A l’inverse, d’autres observations soulignaient le fait étrange que des musiciens professionnels avaient perdu les capacités inhérentes à leur profession alors que leur langage était resté intact ! C’est ainsi que s’est dessiné - par rapport à l’aphasie (concernant le langage) - le profil clinique et la pathologie de l’amusie (concernant la musique). Depuis lors, le nombre de recherches à l’interface entre la musicologie et le domaine des neurosciences cognitives ne cesse d’augmenter. Plasticité du cerveau musicien Dans le cadre du cours de psychiatrie biologique, Sylvie Nozaradan, étudiante en médecine et pianiste professionnelle a effectué une revue de la littérature sur la plasticité structurelle et fonctionnelle du cerveau musicien. Le concept de plasticité céréProjet de recherche brale réfère à des modifications structurelles et/ou fonctionnelQu’en est-il dans la modalité auditive les à court ou à long terme du musicale ? Personne ne le sait actuellesystème nerveux induites par ment… Un projet de recherche pluridisl’expérience. Ainsi, des études ciplinaire entre le Service de psychiatrie récentes d’imagerie structurelle des Cliniques universitaires Saint-Luc ont clairement montré que plu(Pr E. Constant), l’Hôpital psychiatrique sieurs aires cérébrales, en pardu Beau Vallon (Dr B. Delatte, Dr X. de ticulier le planum temporale Longueville), la Faculté de psychologie du côté gauche (impliqué dans de Louvain-la-Neuve (Pr P. Philippot) le traitement de l’information et le Département de psychologie de auditive), l’aire motrice primaire l’Université de Montréal (Pr I. Peretz) va de la main et le cervelet (impliessayer de répondre à ces questions et qué dans la séquence temporelde faire avancer les connaissances dans le et la coordination des mouvece domaine passionnant… ments), étaient augmentées de taille chez les musiciens (Fig. 1). Page 16 octobre - novembre 2007 Fig. 1 : Aires cérébrales qui sont plus volumineuses chez les musiciens, à partir d’études morphométriques basées sur des images IRM. En rouge : cortex moteur primaire ; en jaune : planum temporale ; en orange : partie antérieure du corps calleux (Figure de Munte et al., 2002). Taille du cervelet Concernant le cervelet, il existe une corrélation entre l’intensité de l’apprentissage musical et la taille relative du cervelet ; plaidant pour une origine acquise et non innée du phénomène. Enfin, peut-être de façon plus remarquable encore, le corps calleux (cet ensemble de fibres blanches qui connectent les deux hémisphères) est plus volumineux dans sa partie antérieure chez les musiciens qui ont commencé à pratiquer avant l’âge de 7 ans, suggérant une interaction accrue entre les hémisphères. Chez des enfants musiciens Des études récentes étudient ce phénomène de la plasticité cérébrale d’un point de vue fonctionnel chez des enfants musiciens. Par exemple, les potentiels évoqués auditifs en réponse à des sons du piano et du violon enregistrés chez des enfants musiciens de 4 à 5 ans sont plus amples, par rapport à des enfants non-musiciens. Cette augmentation d’amplitude semble refléter une accélération de la maturation corticale, puisque l’amplitude correspond à des potentiels évoqués Lucarne # 07 Thérapie cellulaire cerveau ? L’avenir en rose Photo : © XL Le programme de thérapie cellulaire développé à l’UCL et à Saint-Luc vient de séduire une société californienne. Pratiquer un instrument avant 7 ans a une influence bénéfique sur le développement du cerveau. auditifs chez des enfants plus âgés de 3 ans en moyenne. Reconnaissance des émotions Un autre champ des neurosciences cognitives s’intéresse à la reconnaissance des émotions, que ce soit dans des modalités visuelles (photos de visages joyeux, tristes…), mais aussi auditives et musicales (reconnaissance d’extraits musicaux tristes, joyeux, effrayants…). Or dans certaines pathologies psychiatriques comme la schizophrénie, plusieurs auteurs ont mis en évidence, en modalité visuelle, un traitement inadéquat des signaux émotionnels, et plus particulièrement des signaux menaçants, par les patients schizophrènes paranoïdes. D’un point de vue clinique, cela pourrait mener à des persévérations et engendrer l’hypervigilance et les mauvaises attributions qui caractérisent les cognitions paranoïdes. [Pr Eric Constant] Personne de contact Pr Eric Constant, tél. : 02 764 20 47 [email protected] S StemCells, une spin off de l’Université de Stanford (Palo Alto, Californie), a choisi de travailler en partenariat avec le Laboratoire d’hépatologie pédiatrique et thérapie cellulaire de l’UCL et les Cliniques universitaires Saint-Luc. C’est le Pr Etienne Sokal responsable de l’Institut de recherche pédiatrique des Cliniques Saint-Luc, qui signe cette collaboration. Le choix de la spin off s’est porté sur ces deux entités en raison de la qualité de leur programme de thérapie cellulaire, unique au monde. Le Laboratoire d’hépatologie pédiatrique et thérapie cellulaire est à la pointe dans la recherche et le développement de préparations d’hépatocytes à transplanter, alternative à la transplantation de l’organe. Neuf enfants ont déjà bénéficié de cette technique aux Cliniques Saint-Luc. De son côté, Stem Cells - spécialisée dans le développement et la commercialisation de thérapeutiques basées sur les cellules-souches et destinées à traiter les pathologies hépatiques, pancréatiques et du système nerveux central a mis au point l’hLEC (human liver engrafting cells), un procédé permettant de sélectionner les meilleures cellules hépatiques destinées à la transplantation. “ Cette collaboration est un formidable espoir pour nos patients si l’on sait que les maladies du foie sont en augmentation malgré les nombreux traitements existants et que la plupart de ces patients auront besoin, tôt ou tard, d’une transplantation du foie ”, souligne le Pr Sokal. “ Notre travail de recherche associé à la technologie développée par Stem Cells nous offre une occasion unique de développer notre programme de transplantation de cellules hépatiques afin qu’il débouche sur la mise au point de traitements alternatifs à la greffe de foie. ” [XL] Personne de contact Pr Etienne Sokal, Chef du Pediatric Clinical Investigation Center, de l’Unité de transplantation hépatique pédiatrique et du Pediatric Research Institute des Cliniques universitaires Saint-Luc Tél. : 02 764 13 86, [email protected] novembre - décembre 2007 Page 17 Autour du patient Hospitalisation L’accueil : une de nos priorités Les patients hospitalisés bénéficient de nombreux services. Objectif: une amélioration constante de leur séjour. Petit tour d’horizon. Menus variés Le restaurant gastronomique Le Médoc propose un service “ take away ” pour les patients, mais aussi les visiteurs et le personnel. Présenté sous la forme de plateaux déjà composés ou de plats (à la carte), ce service est pratique et facile. La commande doit être passée au plus tard 1h avant la réception du plat souhaité. Rens. : Tél. : 02 764 12 45 http ://www.saintluc.be/medoc/ Accueil, écoute et partage L’équipe du Carrefour spirituel est composée de représentants des sept traditions (y compris la laïcité) reconnues par l’Etat belge et d’une vingtaine d’accueillants bénévoles. “ L’accompagnement spirituel fait partie intégrante de la qualité des soins, explique Guibert Terlinden, aumônier. Il ne s’agit pas seulement de “ religion ”, mais bien d’humanité et d’intérêt pour l’autre. Chacun y contribue pour sa part : les médecins, les infirmières, les aides-soignantes, les femmes de ménage… ” Contact : G. Terlinden, tél. : 02 764 45 01 [email protected] Formation continue du personnel L’e-learning comme outil En tant qu’hôpital universitaire, Saint-Luc met l’accent sur la qualité des soins. Pour répondre à cet objectif : le personnel est formé en permanence. Outre les sessions de formation classiques, Saint-Luc vient de se doter d’un nouvel outil : l’e-learning ou l’apprentissage en ligne. Les modules proposés au personnel portent sur des domaines aussi variés que l’accueil des nouveaux arrivants, l’hygiène hospitalière, la gestion de la douleur, etc. Les contenus sont développés au sein de l’institution, par des professionnels du terrain. Ce projet-pilote, mené en collaboration avec Mopsys et Belgacom, est une primeur dans le secteur hospitalier belge. Plus d’informations Christine Thiran, Directrice du Département ressources humaines et communication, tél. 02 764 11 58, [email protected] Françoise Clément, Chef de projet, tél. 02 764 29 69, [email protected] Page 18 novembre - décembre 2007 Animation pour les enfants hospitalisés L’équipe d’animation pédiatrique très dynamique propose une foule d’activités : - les “ Ateliers Arcadie ” organisés pour les frères et soeurs d’enfants hospitalisés les mercredis et samedis après-midi - l’espace “ Snoezelen ” pour l’apaisement et de développement sensoriel des enfants stressés ou handicapés (autistes) - la visite et l’animation de différents artistes : musiciens, clowns,… -d e quoi s’occuper : quatre consoles de jeux Play Station dans les chambres des enfants, une “ DVDthèque ” (200 DVD en prêt) et une bibliothèque - Et… l’Ecole Escale dispensant des cours aux enfants hospitalisés. Contact : M. Delrée, tél. : 02 764 81 08 [email protected] Environnement et humanisation des soins Lors de chaque rénovation d’unité de soins, l’accent est mis sur le confort et le bien-être du patient. Ce fut une nouvelle fois le cas avec lors de l’aménagement du nouveau Service des Soins Intensifs : système d’éclairage suivant le rythme jour-nuit, programmes musicaux étudiés pour leurs effets apaisants (stress, douleur, cauchemars), des décorations à l’unité pédiatrique sur le thème du “ Tour du monde ” et “ une couleur ” pour chaque chambre. Le multimédia dans les chambres Une cinquantaine de télévisions interactives sont et seront installées dans les unités de cardiologie et de chirurgie digestive. Au total, 550 lits devraient en être pourvus, soit plus de la moitié de l’hôpital. Ces terminaux multimédia sont équipés d’un bras articulé permettant au patient de les consulter sans bouger. Surfer sur internet, regarder la télévision, écouter la radio, jouer à des jeux vidéos, téléphoner et consulter les pages informatives de l’hôpital sont autant d’activités possibles. [GF] Horizon Lucarne # 07 Expédition en altitude et assistance médicale Les Urgences sur les pentes enneigées du Pamir… L’assistance médicale à distance ? Une pratique appelée à se développer. Le Service des urgences des Cliniques s’est lancé cet été ! D Depuis trois ans des liens se sont tissés entre le Service des urgences des Cliniques universitaires Saint-Luc et le Club alpin belge (CAB). Dans le cadre de leur formation, les moniteurs du club suivent le cours de ‘santé et secours en expédition’ donné par le Dr Sebastian Spencer, urgentiste à Saint-Luc. Cette collaboration s’est encore renforcée au mois d’août : une première a été réalisée en offrant une assistance médicale par téléphone satellite 24h/24 pour une expédition qui tentait l’ascension du pic Lénine au Kirghizstan. “ Ce sommet, qui culmine à 7134 m, est situé dans le massif du Pamir à l’extrémité occidentale de la chaîne himalayenne. A une telle altitude, notre organisme doit s’adapter à la raréfaction extrême de l’oxygène dans l’atmosphère ”, explique le Dr Spencer et responsable de l’assistance médicale. Pour éviter le moindre pépin, les membres de cette expédition ont bénéficié d’une préparation médicale importante. Comment prévenir et reconnaître les pathologies liées à l’hypoxie d’altitude, le mal aigu des montagnes (MAM) et ses complications, oedèmes pulmonaire et cérébral ? Comment réagir face à un blessé ou à une victime d’avalanche ? Comment traiter les gelures ? Autant de questions abordées par les alpinistes qui ont emporté avec eux une pharmacie minutieusement composée. “ En cas de problème, le leader de l’expédition me contactait directement sur mon portable via son téléphone satellite ”, indique Sebastian Spencer. Le second numéro joignable était celui du superviseur des urgences. A l’arrivée, quelques appels (directs ou aux urgences), tous pertinents, et fort heureusement, aucun incident majeur. A l’avenir, le service envisage de réitérer l’expérience afin d’offrir son expertise à d’autres expéditions. Cette initiative s’inscrit dans la réflexion sur la télémédecine menée au sein du Service des urgences. [XL] Personne de contact Dr Sebastian Spencer, interniste-urgentiste, est résident au service des urgences. Il a suivi une formation en physiologie de l’altitude et urgences en montagne (Paris), il est également détenteur d’une maîtrise en médecine tropicale et santé internationale (Londres). Tél. : 02 764 16 13, [email protected] en de la Avec le souti Publication Chambres lisation La bonne uti à faible dose de l’aspirine secondaire n primaire et aires en préventio cardiovascul des maladies Une œuvre en S Cedric HERMAN Brochure d’information De l’utilisation de l’aspirine Aujourd’hui en Belgique, plus de 600.000 personnes sont traitées par aspirine. Afin de sensibiliser les professionnels de santé à la bonne utilisation de l’aspirine, une brochure d’information médicale, soutenue par la Ligue Cardiologique Belge, a été envoyée à tous les médecins du pays. Pour éclairer au mieux les patients, une version adaptée au grand public a été prévue au sein de la brochure médicale. Toutes deux ont été réalisées par des médecins des Cliniques universitaires Saint-Luc et de la KULeuven. “ Grâce à de multiples études et travaux de recherche concernant l’aspirine, les médecins sont de mieux en mieux infor- Prof. Saint-Luc, UCL universitaires E logie, Cliniques Prof. Peter SINNAEV Service d'Hémato erg, KULeuven Ziekenhuis Gasthuisb VERHAMME ie, Universitair Prof. Peter Dienst Cardiolog vaatziekten, KULeuven Bloedings- en RSCHELDE vasculaire biologie. Jean-Louis VANOVE UCL Prof. moleculaire en ires Saint-Luc, Centrum voor ie, Cliniques universitaChistian BROHET Prof. Service de Cardiolog UCL , ires Saint-Luc ie, Cliniques universita Service de Cardiolog més quant aux bénéfices, aux précautions et aux modalités d’utilisation optimales de cette médication ”, explique Cédric Hermans, hématologue. On sait maintenant que, si la prise quotidienne d’aspirine contribue à éviter de nombreuses thromboses et à sauver des vies, sa prise inappropriée (ou irrégulière), le recours à des doses inadéquates, son interruption brutale (avant une opération chirurgicale ou des soins dentaires) peut avoir des conséquences parfois dramatiques. [XL] 1 Personnes de contact Pr Cedric Hermans, Service d’hématologie Tél. : 02 764 17 85 / 1740, [email protected] Pr Jean-Louis Vanoverschelde, Service de cardiologie, Tél. : 02 764 28 59, [email protected] novembre - décembre 2007 Page 19 Agenda Premier Déjeuner scientifique La Fondation Saint-Luc organisait en septembre, aux Cliniques universitaires SaintLuc, son premier déjeuner scientifique. Objectif : réunir les principaux donateurs ayant apporté leur aide au Pr Dominique Charlier, Chef du Service de psychiatrie infanto-juvénile, pour soutenir ses recherches dans le domaine des psycho-neuro-sciences. Les Prs D. Charlier, J-L. Thonnard, Ph. De Timary et E. Constant ont pu faire le point sur l’avancement des recherches subsidiées grâce à la Fondation Saint-Luc. Ce déjeuner est le premier d’une série de neuf qui auront lieu dans les prochains mois. Personne de contact : Tessa Schmidburg, Secrétaire général de la Fondation Saint-Luc, [email protected] Conférences Post-universitaires Médecine et hygiène du travail 21/12/07 à 18 h Clinique de pathologie professionnelle par les Drs F. Densi (Cesi), F. Brusco (Attentia), E. Schleich (Semisud) 18/01/08 à 18 h Les travailleurs détachés à l’étranger, quelle législation et quelles conséquences? Par le Dr F. De Bats (ASTAV et Service de Santé au Travail de l’Ain) 22/02/08 à 18 h La nouvelle réglementation européenne sur les substances chimiques REACH Dr V. Verougstraete (Eurométaux) Personne de contact : P. Bamps - [email protected] [email protected] Lieu : A uditoire A - Pavillon des conférences, Clos Chapelle-aux-Champs 19, 1200 Bruxelles, de 18h à 19h30, tél. : 02/764 53 30 Symposium le 30/11/07 et 1/12/07 Chaire de médecine générale La personne âgée dans son environnement, tel sera le thème des deux journées d’étude organisées, le vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre par la Chaire de médecine générale de l’UCL, en collaboration avec le Centre Académique de Médecine Générale (CAMG) et le Centre de Recherche Interdisciplinaire sur le Vieillissement (CRIV). La journée du vendredi s’adresse principalement aux gériatres et autres spécialistes de la problématique de la personne âgée (Langue : anglais). La journée du samedi vise un public plus large, et en particulier les médecins généralistes (Langue : français). Vous trouverez le programme complet sur Internet, à l’adresse http:// www.uclouvain.be/chaire-medecinegenerale. Les inscriptions se font sur le site web ou au 02 764 55 23. Auditoire Maisin (Auditoires Centraux), Av. Mounier, 51 1200 Bruxelles Tél. : 02 764 55 23, [email protected] Page 20 novembre - décembre 2007 Une ancienne patiente témoigne La Fille de l’aquarium En juin 1999, Laetitia, jeune femme pétulante de 22 ans, sportive, passionnée de grands voyages et d’horizons nouveaux, consulte un médecin des Cliniques Saint-Luc à Bruxelles… pour un rhume banal qui n’en finit pas. Brutalement, elle est hospitalisée d’urgence pour une durée indéterminée. Elle n’a même pas l’occasion de faire un saut chez elle pour prendre quelques affaires. Le verdict tombe : leucémie aiguë. Son nouvel horizon, soudain réduit à une chambre stérile en hôpital, devient alors son nouveau terrain de jeu. Insouciante, fonceuse et volontaire, pleine d’humour et d’autodérision, Laetitia aborde ce carrefour de sa vie, imprévu, comme une aventure. A travers ce livre, l’auteur nous livre un peu de son passage aux Cliniques universitaires Saint- Luc. La fille de l’aquarium paru aux éditions des Presses de la Renaissance est disponible en librairie et au Carrefour Santé depuis le 20 septembre. http://www.presses-renaissance.fr Quoi de neuf sur internet ? Le site internet « saintluc.be » est régulièrement mis à jour. Avant sa réforme en 2008, découvrez les dernières nouveautés à propos du Service de Gynécologie, du Département Infirmier, de l’ Institut Albert Ier et Reine Elisabeth, de l’ Equipe Interface Pédiatrique.