Pollinisation et dissémination des graines

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La dominance écologique des angiospermes
Les causes de la dominance écologique des angiospermes
Les conséquences de leur dominance pour le fonctionnement
des écosystèmes
Les angiospermes = un clade; les gymnospermes = un grade
La distribution actuelle des ‘gymnospermes’
Araucariaceae
Cycadales
Taiga
Podocarpaceae
Les gymnospermes actuels ne sont pas des ‘fossiles vivants’
La distribution actuelle des Ptéridophytes
Les traits distinctifs des angiospermes
Reproduction
Pollinisation par les animaux: les Cycadales
Dissémination des graines par les animaux: les Cycadales, autres…
Les traits distinctifs des angiospermes
Traits végétatifs
Différentes « grappes » (en anglais ‘clusters’) d’hypothèses:
Carbon framework:
Les angiospermes ont supplantée les gymnospermes car ils ont une
meilleure capacité à pousser rapidement
De par leur réseau hydraulique vasculaire plus efficace (la transpiration est
essentielle à la photosynthèse)
Densification du réseau vasculaire dans le xylème et dans les tissus foliaires
Particulièrement avantageux sous les conditions de [CO2]atm qui reignaient
à l’époque
Différences dans la taille des vaisseaux et dans la conductivité hydraulique
persistent entre arbres angiospermes et gymnospermes aujourd’hui
Taux de croissance des plantules de gymnospermes et
d’angiospermes actuels:
Expériences en pots, sous des conditions optimales: angiospermes
poussent plus rapidement que gymnospermes
Mais pour des arbres dans la nature, les taux de croissance dans le
même milieu est parfois similaire
Distinction importante:
« Low-resource species »: Taux de croissance maximal
relativement faible, mais arrivent à maintenir la croissance dans
des milieux défavorables (stratégie de conservation de
ressources):
« High-resource species »: taux de croissance maximal élevé,
mais taux de croissance plus faible dans des milieux pauvres en
ressources
Les gymnospermes sont des ‘low-resource species’, peuvent
concurrencer les angiospermes dans les milieux pauvres en
ressources
Les angiospermes sont plus
compétitifs que les
gymnospermes dans des
milieux riches en ressources
Le ‘carbon framework’ peut expliquer
le succès des angiospermes dans ces
milieux, mais pas leur succès dans
des milieux moins favorables
Augusto et al. (2014), Ecology Letters
Climate framework:
Deux hypothèses:
(1) Effet eau: Les gymnospermes ne peuvent pas tolérer les climats
secs, et n’ont pas survécu le changement vers des climats plus secs
à la fin de l’Eocène (forts taux d’extinction)
Pour un grand groupe de conifères, les Cupressacées, les lignées qui ont
survécu l’Eocène sont plus tolérantes aux sécheresses que les lignées éteintes
Cependant, d’autres extinctions en masse de conifères ne peuvent pas
s’expliquer ainsi
La circulation de l’eau dans
l’arbre: contraintes
biophysiques et
fonctionnelles
http://slideplayer.fr/slide/140063
Cavitation induite par la sécheresse
En fait, les conifères modernes ont une plus forte tolérance à la
sécheresse que les angiospermes
Augusto et al. (2014), Ecology Letters
(2) Effet température: Les gymnospermes sont plus tolérants au
gel, empêchant la dominance des angiospermes dans des milieux
frais ou froids
Résistance aux cycles gel-dégel:
(1) Les trachéides des conifères ont un diamètre plus petit que les vaisseaux
des angiospermes
(1) Le diamètre des conduits hydrauliques est négativement corrélé avec leur
vulnérabilité à la cavitation lors des stresses gel-dégél
Augusto et al. (2014), Ecology Letters
Adaptations des angiospermes ayant permis la colonisation des
milieux froids
Les angiospermes ont colonisé les milieux froids (hautes altitudes,
hautes latitudes) plus tard que les autres milieux
Les adaptations:
Evolution de vaisseaux plus petits
Perte des feuilles durant la saison froide
Adoption d’une forme de vie herbacée
Nutrient framework (cadre des nutriments):
Hypothèse: Les gymnospermes sont adaptés à des milieux pauvres en
ressources (cf. ‘carbon framework’), y compris nutriments; et
maintiennent leur avantage en maintenant un disponibilité faible de
nutriments dans l’écosystème.
Les tissus des gymnospermes actuels ont des teneurs en nutriments
moins élevées que ceux des angiospermes
La perte des nutriments dans la nécromasse est donc moins élevée, et en plus la
durée de vie des feuilles est plus longue (stratégie de conservation des ressources)
Les besoins annuels de nutriments sont donc aussi réduits
Faible teneur en nutriments + fort taux de phénoliques et lignine: faible
dégradabilité de la litière
Rétroaction négative des gymnospermes sur la disponibilité des nutriments
dans le sol
Comment les angiospermes ont-ils pu envahir un tel système?
Perturbation, supprimant temporairement la végétation
dominante
Une fois arrivés et établis, les angiospermes ont généré une
rétroaction positive sur la disponibilité des nutriments
Litière plus riche en nutriments, plus rapidement dégradable
Augmente la disponibilité des nutriments, favorisant des
‘high-resource species’ (angiospermes)
Capacité de fixation symbiotique d’azote de certains
angiospermes aurait facilité le processus
Milieux froids: faible température réduit l’activité biologique du sol
et ainsi la disponibilité des nutriments, favorisant la persistance des
gymnospermes
Nutrient framework (cadre des nutriments):
Augusto et al. (2014), Ecology Letters
Cependant, des lacunes dans le ‘nutrient framework’
Un trait typique des ‘low-resource species’ (stratégie de
conservation de ressources) est la résorption plus efficace de
nutriments dans les feuilles avant leur chute
Cependant, pas d’indication de différences dans l’efficacité de
résorption de nutriments des feuilles entre angiospermes et
gymnospermes
Taux de recyclage dans le sol pas toujours beaucoup plus rapide
pour les angiospermes que pour gymnospermes
Pourquoi les milieux arctiques, limités en N, ne sont pas toujours
dominés par les gymnospermes?
Nutrient framework (cadre des nutriments):
Augusto et al. (2014), Ecology Letters
Ecological framework: Les angiospermes auraient acquis des
innovations qui leur apportent des avantages en terme
d’interactions biotiques:
Herbivorie: Les feuilles des gymnospermes sont connus pour leur faible
appétence: sclérophyllie, forts taux de lignine et de composés
polyphénoliques (inhibiteurs de digestion)
Les angiospermes ont adapté des stratégies de défense moins couteuses:
faible investissement dans les défenses pour utiliser les ressources
épargnées dans la croissance
Tolérance des pertes plus grandes dues à l’herbivorie en les remplaçant plus
facilement (grâce à une forte disponibilité de ressources)
Petites molécules toxiques (et mobiles) plutôt qu’inhibiteurs de digestion
Les traits anti-herbivores des gymnospermes réduisent leur capacité photosynthétique
et augmentent le coût de construction des feuilles (‘carbon framework’)
Ecological framework (interactions biotiques):
Pollinisation et dissémination des graines:
L’évolution de la fleur aurait
Augmenté l’attractivité aux animaux pollinisateurs
Accéléré la formation et la maturation des graines
Production de fruits attractifs aux animaux frugivores
disséminateurs de graines
Symbioses
Fixation symbiotique d’azote
Mycorrhizes
Ecological framework (interactions biotiques): des pour et des
contre
Certains des premiers angiospermes n’étaient pas pollinisées par
les animaux et leurs graines n’étaient disséminées par les
animaux
Certains gymnospermes possédaient (et possèdent aujourd’hui)
des mutualismes de transport avec les animaux pollinisateurs
(Cycadales) et disséminateurs de graines (Cycadales, Ginkgoales,
certains conifères)
La diversification des animaux (et des angiospermes) avaient lieu
un certain temps après l’origine des angiospermes
Augusto et al. (2014), Ecology Letters
Diversification framework: Les angiospermes ont des
caractéristiques qui leur confèrent un plus haut taux de spéciation
Leur permettant d’occuper une plus grande diversité de niches
Dans un milieu qui change, une lignée plus riche en espèces aurait
une plus grande probabilité d’inclure une espèce adaptée à une
nouvelle niche
Les gymnospermes furent plus riches en espèces avant, mais leur
richesse spécifique maximale ne rivalise pas celle observée pour
les angiospermes actuels
Les angiospermes ont diversifié et ont étendu leur répartition
géographique avant d’arriver à la dominance écologique
Pourquoi les angiospermes ont-ils un plus haut
taux de spéciation que les gymnospermes?
Prochain chapitre du grand mystère…
Les conséquences de la dominance de angiospermes pour
le cycle hydrologique
Conséquences :
Fort taux d’assimilation: les feuilles ‘vendent’ de grandes
quantités d’eau contre du carbone
La photosynthèse demande la transpiration
Le mésophylle est spécialisé pour la photosynthèse, pas le
transport d’eau: impose une forte résistance au passage de l’eau
Maintenir à la fois un fort taux d’assimilation et un fort taux de
transpiration nécessite une architecture vasculaire spécialisée,
permettant l’eau d’aller près des stomates
Fort taux de recyclage local de l’eau par la transpiration
Les conséquences de la dominance de angiospermes pour
l’importance des incendies dans les écosystèmes
Forte productivité, différences de
structure foliaire (feuilles décidues…,)
auraient favorisé des incendies plus
fréquentes
Perturbations auraient favorisé les
espèces ‘high-resource’
Innovations reproductives auraient
favorisé la colonisation par les
angiospermes
Chapitre le plus récent de l’histoire: les
graminées et les savanes
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