Histoire des sciences… « la longue histoire de l’atome » Pour comprendre le caractère conducteur des métaux, il faut étudier la structure des métaux à l’échelle de l’infiniment petit, là où se « cachent », au cœur de la matière, les particules qui les constituent. On sait depuis la classe de 4ème que toute matière est constituée de molécules ou d'atomes. « Qu’est ce qu’il y dans la matière ? » C’est une questions qui depuis longtemps intéresse les Hommes de sciences. Dès l’Antiquité, les scientifiques grecs se sont penchés sur cette question. Le philosophe Aristote énonça la théorie des quatre éléments, selon laquelle toute matière était formée à partir de quatre éléments (substance élémentaire que l’on ne peut décomposer en d’autres substances ) : l'eau, la terre, l'air et le feu. D’après lui, ces éléments se combinent en différentes proportions pour former la matière. Cette théorie s'appuyait essentiellement sur des observations : par exemple, au cours de la combustion d'un morceau de bois : il y a production de « feu », de fumée (« l'air »), de vapeur (« l'eau ») et de cendres (« terre »). Un autre philosophe grec nommé Démocrite conteste la théorie des 4 éléments d’Aristote et propose au Vème siècle avant notre ère une théorie différente : d’après lui, la matière est constituée de particules invisibles (car extrêmement petite), indivisible et en perpétuel mouvement. Cette théorie fut baptisée la théorie atomique. Le mot « atome » vient du grec « atomos » qui signifie insécable (qu'on ne peut diviser). Cette théorie fut rejetée par Aristote qui était très influent à son époque (384-322 av JC). Il affirmait que les « atomos » ne pouvaient exister puisque invisibles à ses yeux et la théorie des quatre éléments resta en vigueur jusqu'au XVIIIe siècle. ème Vers le XV siècle, des savants commencèrent à progresser dans la connaissance de la matière et à remettre en doute les concepts d’Aristote sur la constitution de la matière. La présentation d’expériences devant le roi devenaient à la mode. C’est en 1783 que le chimiste français Antoine Lavoisier ( 1743 - 1794 ) réussi à décomposer l’eau…l’eau n’est donc pas une substance élémentaire comme Aristote le prédisait... Le chimiste britannique John Dalton (rien à voir avec Lucky Luke) ( 1766 - 1844 ) étudia les réactions chimiques et fut le premier en 1805 à prouver et à annoncer au monde l’existence des atomes. D’après lui, ces particules microscopiques ont un diamètre de l'ordre du dixième de nanomètre, c'est à dire 10-10 m. D’après lui, les atomes se combinent dans des proportions bien définies pour former des molécules. En 1881, Sir Joseph John Thomson, (1856-1940), physicien de nationalité anglaise, découvre l’un des composant des atomes : il s’agit de particules élémentaires qui portent une charge électrique négative qu’il nomma « électron ». Thomson en déduit alors que si les atomes contiennent des charges négatives, ils doivent également contenir des charges électriques positives pour compenser car la matière est toujours globalement électriquement neutre (non chargée). Ainsi, Thomson avança en 1898 la théorie du «pain aux raisins» selon laquelle les atomes sont constitués d’électrons qui sont considérés comme des «raisins» négatifs enfoncés dans un «pain» de matière positive (voir fig.1). fig.2 : Modèle de l’atome selon Rutherford fig.3 : illustration de l’expérience de Rutherford en 1910 fig.1 Modèle de l’atome selon Thomson En 1910, Ernest Rutherford (1871-1937) eu l’idée de bombarder une très mince feuille d'or avec des particules (alpha) (fig.3). Il constata que pratiquement toutes ces particules traversent la matière comme si de rien n'était, tandis que d'autres très rares, ricochent sur des « points durs » (fig.4). Il en déduit alors que l’atome est constitué principalement de vide. Après un petit calcul, il trouve que la majorité de la masse de l’atome est concentrée dans un noyau minuscule par rapport au reste de l’atome. Les dimensions du noyau sont de l’ordre de 10-15m (100 000 fois moins que les dimensions de l’atome ) et sa charge électrique globale compense celle des électrons. Entre les électrons et le noyau il n'y a que du vide. Rutherford proposa alors un modèle planétaire pour décrire un atome(fig.2). En effet, la masse du système solaire est essentiellement concentrée dans le Soleil tout comme celle de l’atome est concentrée dans le noyau. Il propose donc comme modèle un tout petit noyau chargé positivement et comportant l’essentiel de la masse de l’atome, autour duquel les électrons décrivent des orbites circulaires (comme les planètes autour du Soleil. Depuis, d'autres modèles plus complexes dont celui de Niels Bohr fig.4 : les particules (1885-1962) selon lequel l’atome est constitué d’un noyau autour traversent l’atomes sans duquel tournent des électrons, sans trajectoire particulière : ces problème, sauf celles qui électrons forment un nuage électronique. Le modèle de ce physicien frappent directement le danois, ont permis d'expliquer de nombreux autres phénomènes. noyau