Le CH de Dax inaugure une unité pour traiter rapidement les AVC

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12 mai 2010 08h46 | Par EMMA SAINT-GENEZ
Le centre hospitalier de Dax inaugure
une unité pour traiter rapidement les
AVC
Le centre hospitalier de Dax Côte d'Argent vient d'inaugurer son
unité neuro-vasculaire, pivot d'une filière de soins pour traiter
rapidement les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et leurs
séquelles.
L'UNV compte quatre lits de soins intensifs, 12 lits post-aigus et une
équipe pluridisciplinaire. PHOTO DAVID LE DÉODIC
Jusque dans les années 2000, les accidents vasculaires cérébraux
(AVC) n'étaient pas vraiment une priorité nationale en matière de
santé publique. Dix ans plus tard, la situation a nettement évolué à
en juger le parterre choisi pour assister, jeudi dernier, au centre
hospitalier de Dax Côte d'Argent à l'inauguration officielle de l'Unité
neuro-vasculaire (UNV) qui fonctionne depuis février au sein du
service de neurologie. Le préfet Evence Richard, le sous-préfet
Jacques Delpey, la directrice de la Ddass Colette Perrin, le maire de
Dax Gabriel Bellocq, le directeur du centre hospitalier de Mont-deMarsan, Alain Sœur et son homologue dacquois Jean-Pierre
Cazenave, ainsi qu'une pléiade de médecins et soignants.
700 par an dans les Landes
Provoqués par une hémorragie ou un infarctus cérébral (artère
bouchée dans le cerveau), les AVC touchent quelque 130 000
personnes par an en France, 700 dans les Landes. Soit environ un
patient admis chaque jour à Dax ou Mont-de-Marsan, susceptible de
conserver des séquelles physiques importantes s'il n'est pas traité à
temps. « C'est un véritable enjeu de santé publique, souligne le
docteur Patrice Desbordes, neurologue à Dax et responsable de la
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nouvelle UNV. Malgré la prévention, les chiffres ne cessent
d'augmenter en raison du vieillissement de la population. 40 % des
patients touchés souffrent de handicap physique ou de dégradations
cognitives. Des séquelles qui ont aussi un poids économique. »
Parmi les facteurs de risque, l'hypertension artérielle, le diabète, le
tabagisme, trop de cholestérol, une consommation excessive
d'alcool, la sédentarité. Et parmi les symptômes à ne pas négliger,
l'engourdissement d'un côté du corps, la perte, même brève, de la
vision, de la parole, des troubles de l'équilibre ou de la marche…
Dans tous ces cas, un seul réflexe : l'appel au centre 15, chargé de
la régulation et d'un premier diagnostic. Un AVC doit être traité vite,
très vite pour que le patient bénéficie éventuellement d'une
thrombolyse, une perfusion qui permettra de faire fondre le caillot qui
bouche l'artère, mais à pratiquer seulement dans les 4 heures et
après bilan biologique et, si possible, une IRM. « C'est un traitement
efficace, qui permet de sauver des millions de neurones. Mais il peut
être dangereux, et doit être administré très tôt et dans des conditions
drastiques, reprend le docteur Desbordes. Seulement 5 % des
malades en bénéficient en raison des délais. »
24 heures sur 24
D'où un protocole d'accord qui prévoit l'accès en urgence des
suspicions d'AVC à l'IRM et un partenariat entre les hôpitaux
dacquois et montois pour orienter au mieux les patients (lire cicontre). D'où aussi la création de l'unité neuro-vasculaire au sein de
laquelle se relaient trois neurologues 24 heures sur 24. Les patients
sont accueillis dans quatre lits de soins intensifs, avant d'être dirigés
vers 12 lits post-aigus, auprès desquels œuvre un personnel
pluridisciplinaire. Infirmiers, aides soignants, kinésithérapeutes,
ergothérapeute, orthophoniste, neuropsychologue et assistante
sociale.
Médecin chef de la clinique de rééducation fonctionnelle Napoléon à
Saint-Paul-lès-Dax, le docteur Emmanuelle Duprey a déjà pu
constater l'impact bénéfique de l'UNV sur les patients accueillis
ensuite dans son service (1) pendant quatre mois en moyenne, et à
raison de 3 à 4 heures de rééducation par jour : « Le bilan initial est
beaucoup plus précis et les patients et leurs familles rassurés et
beaucoup moins étonnés de ce qu'on leur fait faire ! »
(1) Les patients sont aussi orientés vers le service soins de suite et
de réadaptation du Pôle gériatrique de l'hôpital de Dax.
À l'origine, les autorités sanitaires prévoyaient une Unité neurovasculaire par département. Finalement, l'hôpital Layné aura aussi
bientôt la sienne à Mont-de-Marsan. Son directeur, Alain Sœur,
espère la reconnaissance officielle d'un service qui fonctionne déjà
avec trois neurologues « avant l'été ».
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