Plan L’imagerie générale Les bases physiques de l’imagerie médicale Pr J-Y Devaux Biophysique • • • • • • • Les modalités d’imagerie médicale Les propriétés de l’image numérique Les notions de « base » L’acquisition des images Le contraste Le traitement des images Les images en couleur Mars 2005 Rayonnements utilisés en imagerie médicale • Rayonnements EM – Infrarouge : Thermographie – Visible : Endoscopie, Microscopie – Ultraviolet : Fluorescence – Rayons X : Radiographie – Rayons gamma : Scintigraphie Modalités d’imagerie médicale Une modalité est un type d’imagerie utilisant un type de rayonnement spécifique • Ondes ultrasonores : Echographie • Champ magnétique : I.R.M. Rayonnement utilisé • Rayonnements EM : – – – – – Rayonnement utilisé • Rayonnements EM : – – – – – Infrarouge Visible Ultraviolet Rayons X Rayons gamma • Ondes ultrasonores • Champ magnétique Infrarouge Visible Ultraviolet Rayons X Rayons gamma • Ondes ultrasonores • Champ magnétique Microscopie Thermographies cutanées Endoscopie digestive 1 Rayonnement utilisé Rayonnement utilisé • Rayonnements EM : – – – – – • Rayonnements EM : Infrarouge Visible Ultraviolet Rayons X Rayons gamma Intestin • Ondes ultrasonores • Champ magnétique – – – – – Infrarouge Visible Ultraviolet Rayons X Rayons gamma • Ondes ultrasonores • Champ magnétique Moisissures Radiographie pulmonaire La radiologie RX Appareillage • Principe physique : l’atténuation des photons X provenant d’un tube radiogène • Paramètres mesurés : – le coefficient d’atténuation µ • Les procédés d’imagerie : – Radiographie – Tomodensitométrie (TDM, scanner X) Radiologie conventionnelle Exemples d’imagerie radiologique Tomodensitomètre Rayonnement utilisé • Rayonnements EM : – – – – – Radiographie du bassin TDM cérébrale Infrarouge Visible Ultraviolet Rayons X Rayons gamma • Ondes ultrasonores • Champ magnétique Scintigraphie cérébrale 2 La médecine nucléaire MN Appareillage • Principe physique : la distribution d’une substance radioactive émettant des photons γ • Paramètres mesurés : – la concentration radioactive locale – le coefficient d’atténuation µ • Les procédés d’imagerie : – Scintigraphie planaire – Tomoscintigraphie (TEMP) – Tomographie par émetteurs de positons (TEP) Gamma-caméra Exemples d’imagerie scintigraphique T. E. P. Rayonnement utilisé • Rayonnements EM : – – – – – Tomoscintigraphie cardiaque Scintigraphie osseuse Tomographie à Emission de Positons L’échographie US Infrarouge Visible Ultraviolet Rayons X Rayons gamma • Ondes ultrasonores • Champ magnétique Echographie foetale Appareillage • Principe physique : la réflexion des ondes acoustiques de haute fréquence (quelques MHz) • Paramètre mesuré : – l’impédance acoustique (se modifie entre deux milieux = interface) – l’atténuation du son par les tissus • Les procédés d’imagerie : – L’échographie 2D et 3D – L’imagerie Doppler couleur Transducteur US Echographe 3 Exemples d’imagerie ultrasonore Rayonnement utilisé • Rayonnements EM : – – – – – Echo-Doppler cardiaque Infrarouge Visible Ultraviolet Rayons X Rayons gamma • Ondes ultrasonores • Champ magnétique IRM : Imagerie par Résonance Magnétique Echographie 3D La résonance magnétique RMN Appareillage • Principe physique : les variations induites de champ magnétique (Loi de Lenz) • Paramètres mesurés : – la densité ρ en protons – les temps de relaxation T1 et T2 • Les procédés d’imagerie : – Imagerie par résonance magnétique – Spectroscopie RMN Modèle “tunnel” Modèle ouvert Exemples d’imagerie IRM Les propriétés de l’image Système nerveux IRM vasculaire l’analogique et le numérique l’image planaire et l’image en coupe la résolution spatiale la dynamique de codage le contraste 4 La numérisation Images analogiques ou numériques ? • Images analogiques (continues) – Le biologique est analogique – Impossibilité de reproduction à l’identique – Coût important du stockage et de sa gestion • Images numériques (discrètes) – Etape de codage analogique-numérique – Modification facile du contenu (traitement) – Possibilité d’un abord quantitatif – Duplication et archivage faciles Représenter une grandeur physique à l’aide de la symbolique d’un nombre. Sur une carte, on peut représenter la taille d’une agglomération par : - un cercle ± grand (représentation analogique) - le nb d’habitants (représentation numérique) Paris : 2,125 M hab. Bordeaux : 220.000 hab. La mesure numérique On obtient directement une valeur numérique : 5 0 10 V ≈ A =A ≈ Ω V= + - un voltmètre analogique 4,5187 V ≈ A =A ≈ Ω V= + - un voltmètre numérique utilisable aussi pour : -le poids (balance) Le principe de la numérisation • L’échantillonnage : on compare à un instant donné un échantillon de la grandeur à mesurer avec une grandeur construite à l’aide d’un nombre connu de petits incréments. -la capacité (jauge) La précision dépend du pas d’échantillonnage (fréquence). -la vitesse (tachymètre) -la durée (chronomètre) et des milliers d’autres applications… le mode d’affichage n’affecte pas la précision de la mesure Numérisation d’une image Comment numérise-t-on une image ? On découpe l’image en un damier où chaque case (un pixel = picture element) se voit attribuer une valeur numérique selon la nuance de gris ou la couleur. La finesse du damier (le nombre de pixels dans l’image) détermine la résolution spatiale 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 amplitude = 1u = 10 u La fréquence d’échantillonnage doit être au moins le double de celle de la précision attendue de la mesure. Théorème de Shannon L’imagerie planaire 1 pixel détecteur 5 Correspondance valeur / brillance L’imagerie en coupe Valeurs Contenu de la mémoire plan de coupe décimales Brillance du pixel 12 87 1 pixel 145 1 voxel 250 le voxel est le volume de l’objet sous le pixel Le système décimal (base 10) • dix chiffres : de 0 à 9 • organisation en digits : mcdu • Rappels : Les notions de « base » La représentation décimale Les autres bases (2 et 16) L’unité de base : l’octet – – – – a0 = 1 a1 = a a2 = a x a …. – 1 = présent – 0 = absent • organisation en digits : 2n […] 23 - 22 - 21- 20 binary digits ou bits (terme inventé par C. Shannon) m3 c2 d1 u0 1000 100 10 1 3 7 1 2 3x103 7x102 1x101 2x100 Les puissances de 2 Le système binaire (base 2) • deux chiffres : 0 et 1 • simplicité : le nombre 3712 le nombre 11012 = 1310 23 22 21 20 8 4 2 1 1 1 0 1 1x23 1x22 0x21 1x20 20 = 1 21 = 2 22 = 4 23 = 8 24 = 16 25 = 32 26 = 64 27 = 128 28 = 256 : 16 2 = 65536 6 L’octet (8 bits) : unité de base Le système hexadécimal (base 16) • seize « chiffres » : 0 à 9 puis A à F • intérêt : – compacité – puissance de deux • représentation : le nombre 1A2D16 = 670110 163 162 161 160 4096 256 16 1 1 A 2 D – 2 digits (FF) : 0 - 255 – 4 digits (FFFF) : 0 - 65535 1x163 10x162 2x161 13x20 • • • • Unité de stockage des ordinateurs Capacité maximale : 28 – 1 = 25510 Organisation standard : 256 valeurs (0 à 255, -128 à +127) Les multiples : kilo, méga, giga, téra, péta, exa – 1 ko = 210 = 102410 ≈ 103 – 1 Mo = 220 = 1.048.57610 ≈ 106 • Système 16 bits : 216 = 64 ko = 65.536 • Système 32 bits : 232 = 4 Go ≈ 4.109 • Système 64 bits : 264 = 16 Eo ≈ 2.1019 (20 milliards de milliards) Propriétés des images • Dimensions standardisées : matrice image – 256x256 - 512x512 - 4096x4096 L’acquisition des images Les propriétés des images Les images statiques Les images dynamiques Le mode « liste » Les images statiques • Image unique, contenant toute l’information médicale pertinente. • La numérisation se fait sans contrainte de temps. • Les dimensions et la profondeur peuvent être aussi importantes que nécessaires. On stocke la totalité fond d’oeil de la matrice dans la mémoire. • L’acquisition de ces images est réalisée le plus souvent par l’intermédiaire d’un détecteur analogique. Le transfert en numérique se fait par une « lecture » progressive de l’image. • Contenu maximal par pixel : – 8 bits (255) ; 12 bits (2047) ; 16 bits (65535) – codage de la couleur : 8, 24 ou 32 bits • Volume de données à stocker : de quelques centaines de ko à plusieurs dizaines de Mo. Ex : 1 examen scanner tient facilement sur 1 CD (650 Mo) Les images dynamiques • Série ou séquence d’images (≈ cinéma) • La qualité de la numérisation est limitée par la cadence. • La série peut être temporelle : – succession d’images d’une même structure au cours du temps – prise d’images synchronisée sur un signal physiologique (ECG, respiration…) • La série peut être spatiale : MN-Fonction VG – défilé de plusieurs coupes d’un même organe à un instant donné. • Pour étudier un phénomène complexe, les images dynamiques peuvent comporter plusieurs phases acquises à des cadences différentes, avec des réglages différents ou après modification médicamenteuse. 7 Le mode « liste » Les images dynamiques • Série ou séquence d’images (≈ cinéma) • La qualité de la numérisation est limitée par la cadence. • La série peut être temporelle : – succession d’images d’une même structure au cours du temps – prise d’images synchronisée sur un signal physiologique (ECG, respiration…) • Au lieu de stocker l’image sous la forme d’une matrice complète, on ne stocke que les coordonnées des pixels dans lesquels un évènement a été détecté à un instant donné. • Pas d’image visible lors de l’acquisition, mais possibilité de « former » toute une famille d’images a posteriori, avec des résolutions spatiales et/ou temporelles différentes. • Intérêt en Médecine Nucléaire, chaque photon détecté est enregistré avec ses caractéristiques : • La série peut être spatiale : TEP Thoracique – défilé de plusieurs coupes d’un même organe à un instant donné. • Pour étudier un phénomène complexe, les images dynamiques peuvent comporter plusieurs phases acquises à des cadences différentes, avec des réglages différents ou après modification médicamenteuse. photon 1 : X=163, Y= 85, E=142 keV, t = 12 ms photon 2 : X=48, Y=112, E=87 keV, t = 14 ms photon 3 : X=202, Y=37, E=139 keV, t = 15 ms […] photon n : X=94, Y=158, E =92 keV, t = 53 ms La résolution spatiale 280 x 400 28 x 40 14 x 20 Les caractéristiques des images La résolution spatiale La dynamique d’une image Résolutions des images médicales Modalité Min Usuel Max Radiologie 512² 10242 4096² US et IRM 256² 2562 512² Médecine Nucléaire 64² 1282 512 x 2048 La dynamique d’une image • La dynamique correspond au nombre de niveaux de gris possibles dans l’image. • Elle dépend de la capacité de stockage des pixels. • Une image où chaque pixel est un octet peut avoir une dynamique de 256 niveaux de gris. 8 Le seuil de perte d’information Le contraste 4 NG 256 NG 8 NG 16 4 2 NG Définition : Différence relative des luminances entre deux zones d’une image 2 Exemples de contraste Le contraste et l’information Faible Fort Sans contraste, pas d’information L’expression du Contraste • Définition : C= L1 − L2 L1 + L2 L : luminance Les niveaux de gris Rappel : la vision humaine ne permet de distinguer qu'environ 20 niveaux de gris différents échelle continue 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 échelle discrète 10% 20% 50% 9 Le fenêtrage Le traitement des images B B B N N N 0 255 Addition / soustraction Multiplication / division par scalaire La comparaison d’images Fusion des images 255 0 255 0 La soustraction d’image L’addition d’image • En principe, addition du contenu pixel par pixel de deux images de mêmes dimensions • ≡ Addition matricielle • Limitation du contenu : dépassement de capacité, « overflow » • 3 options : – saturation à 255 – affichage modulo 256 – passage en capacité supérieure 124 93 131 97 117 142 184 153 87 71 99 138 109 137 88 139 103 145 255 221 210 ? • Comparable à l’addition (≡ Soustraction matricielle) • En cas de résultat négatif, 2 options : – coupure à 0 – « underflow » (risque de valeur élevée, exemple : -16 = 240) – en revanche, pas de solution avec une autre capacité d’image Angiographie avec et sans produit de contraste 17 255 252 225 273 248 240 233 Vaisseaux + Os Multiplication (division) d’image • Multiplication par un scalaire : – On multiplie (divise) le contenu de chaque pixel par une valeur. – Ce type d’opération permet : • de conserver la proportionnalité entre pixels. • d’éviter les dépassements de capacité • Multiplication (division) entre images – On multiplie (divise) le contenu d’un pixel par la valeur du pixel homologue de l’autre image – Calcul d’un rapport à deux temps d’un phénomène biologique évolutif (clairance,…). Vaisseaux + Os - Os La comparaison d’image • Objectif : – avant de faire une comparaison, il faut remettre les deux images dans des conditions identiques • Peut concerner : – deux images du même patient séparées par un intervalle de temps (évolution, action d’un traitement…) – des images de deux modalités différentes (ex : scanner et IRM) ou deux traceurs différents – l’image d’un patient comparée avec une base de données « normales ». 10 La fusion d’image Après recalage on peut réaliser une fusion de deux images en une seule contenant toutes les informations. Exemples de traitements Ex : images TEP / TDM Dessin de zones d’intérêt Mesures de paramètres Courbes d’évolution dans le temps Mesures de dimensions Le dessin de Zones d’Intérêt • Aspect géométrique – Les mesures de dimensions – Le dessin des contours – Le calcul de volumes 18 mm Echographie d’un kyste mammaire • Aspect quantitatif – Information sur le contenu – Courbe Activité-Temps GEMS Calculs à partir des diamètres Dessin d’un contour VTD = 83 ml VTS = 34 ml 18127 pixels 101,96 cm² angiocardio.com VG en diastole VG en systole FE = VTD − VTS = 59% VTD GEMS Image IRM d’une tumeur du foie Angiocardiographie avec produit de contraste iodé 11 Courbe Activité-Temps Informations sur le contenu 800 G 600 400 200 D = 1743 cps G = 2371 cps G D 0 D/G = 0,735 D 0 5 10 15 20 mn MO = 139,9 mg / cm3 GEMS Ostéodensitométrie osseuse MN St Antoine Scintigraphie thyroïdienne Scintigraphie rénale dynamique Etude de la fonction cardiaque 16 im/cycle Images N/B et couleur Emploi des LUT amplitude amplitude LUT : palettes (tables de correspondance) Qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ? TD ATD TS ATS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 phase Schéma d’une carte vidéo phase Sans palette, valeur = brillance Valeurs valeur lue = 9 brillance = 9 Valeurs hexadécimales décimales 250 145 DAC 87 Mémoire Vidéo Codeur Digital Analogique 12 12 Table de correspondance (LUT) • Circuit électronique introduit entre la mémoire de l’ordinateur et le processeur de visualisation (codeur DAC). • La valeur lue dans un pixel de la mémoire pointe sur l’adresse correspondante du circuit. La valeur stockée à cette adresse devient la valeur de brillance à afficher. Exemple de LUT 5 67 11 20 255 203 4 238 10 157 254 81 3 17 9 53 253 75 2 85 8 99 252 214 1 116 7 172 251 22 28 6 34 250 46 0 adresse Schéma de vidéo avec LUT valeur lue = 9 valeur stockée = 53 […] contenu Avec une LUT, valeur ≠ brillance 250 5 145 110 87 168 12 243 brillance = 53 DAC Mémoire vidéo LUT Codeur Digital Analogique ex : complément à 255 Le domaine de la couleur Les images en couleur Lieu spectral Notions de vraie / fausse couleur Les palettes pour créer la fausse couleur L’impression en couleur triplets RVB chromophores (TV) Diagramme CIE 13 La trichromie (principe de la télévision) Toute couleur serait représentable par la somme de 3 composantes (RVB) disposées en trois sous-pixels : Les pixels de couleur balayage 255 255 255 127 127 127 255 Principe : l’œil est chargé de fusionner ces trois informations séparées en une seule impression colorée 255 255 255 127 127 pixels Les 8 couleurs de base de la TV Image en vraies couleurs + la modulation d’intensité de chaque primaire 28x3 = 224 = 16 millions de couleurs Composition d’une image RVB Rouge Principe des vraies couleurs DAC R+V Vert DAC Bleu DAC 14 La fausse couleur Principe de la fausse couleur • Contrairement aux images en vraies couleurs où il faut « trois » images de la même scène, l’image en fausse couleur ne nécessite qu’une seule image en 256 niveaux de gris. • On attribue à chaque valeur du contenu des pixels non plus une simple brillance N/B mais une couleur parmi une gamme de 16 millions. On utilise 3 LUT de 28 valeurs (23x8). Différentes échelles de couleur DAC DAC DAC Exemples de fausses couleurs 300 200 LUT Feu 150 linéaires diagramme des 3 LUTs 100 50 247 228 255 190 171 209 152 95 133 76 114 57 38 19 0 0 Intensité RGB 250 contenu discontinues Films : la courbe gamma Densité Optique Les documents en noir et blanc Les reprographes sur film Les imprimantes sur papier Lumière incidente Tous les systèmes sont non linéaires 15 Les reprographes sur film Les imprimantes sur papier • Pas de modulation du noircissement du point • La résolution est plus réduite car il faut plusieurs points par pixel. • La résolution de l’image peut être très élevée • Le noircissement de chaque point peut varier continûment. 1 pixel = 1 point 1 pixel = 16 points • On peut facilement inverser le mode noir / blanc de présentation (mais attention au gamma !) • Lecture uniquement par transmission (dépend de la qualité de lumière du négatoscope) • La présentation est en pratique uniquement noir sur blanc. • Lecture rarement possible en transmission • Solution plus souple, plus économique. La synthèse soustractive • Procédé de reproduction de la couleur (CMJ) Les impressions en couleur Cyan Magenta La synthèse soustractive La technique de l’impression Jaune Technique de l'impression http://www.chups.jussieu.fr/polys/ biophy/biophyP1.html Lumière blanche Bleu Vert Rouge cyan magenta jaune Papier blanc réfléchissant Couleurs vraies Niveaux de gris indexés 16