Réponses au questionnaire adressé aux radiologues en

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GRAL – Groupe 1
Résultats ajustés suite à la réponse des internes (août 2011)
Réponses au questionnaire adressé aux radiologues en février 2011
282 questionnaires ont été adressés aux radiologues de la région Lorraine dont 203 par mails et 79 par
voie postale.
31 questionnaires nous sont revenus complétés. Soit 11% de réponses.
Le questionnaire a été adressé aux internes par mail le 10 août 2011 (le questionnaire leur avait été
précédemment adressé par courrier mais aucune réponse ne nous était parvenue) : 8 d’entre eux ont
répondu
Ce qui donne un taux de participation au 31/8/2011 de
39 questionnaires complétés, soit 14% de réponses
1. Sur les conditions d’exercice des praticiens :
16 soit 51,61% des répondants exercent en libéral ;
11 soit 35,48% en hospitalier ;
4 soit 12,90% ont une activité libérale et hospitalière ;
8 sont internes.
2. Connaissez-vous le dispositif d’annonce des diagnostics de cancer
proposé par le plan cancer ? :
24 personnes (soit 61,54%) disent ne pas connaître ce dispositif.
15 personnes en ont connaissance (soit 38,46%).
3. Votre structure a-t-elle élaboré un protocole d’annonce des mauvaises
nouvelles ? :
31 réponses négatives (soit 79,49%)
6 réponses affirmatives (soit 19,35%)
2 personnes n’ont pas répondu à cette question (5,13%).
Commentaire des praticiens :
• « Appel le médecin traitant, annonce partielle au patient. Fax du CR au médecin prescripteur – CAT
(consultations dans les plus brefs délais). »
• « Cela existe au niveau des services cliniques depuis près de deux ans selon les critères que vous
avez élaborés avec la consultation d’annonce et le personnel dédié ».
4. Communiquez-vous vous-même directement les résultats des examens
radiologiques aux patients ? :
34 réponses affirmatives (soit 87,18%)
2 réponses en « oui et non » (soit 5,13%)
2 réponses négatives (soit 5,13%)
1 personne n’a pas répondu à cette question (soit 2,56%).
Réponses au questionnaire adressé aux radiologues en 02_08_2011 et ajustées en août 2011
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a) Si non qui se charge de donner le CR au patient ? la secrétaire ? le manipulateur ?
•
•
•
•
•
•
« Cela dépend si le patient voit le prescripteur immédiatement en consultation après l’IRM (ex : prise
en charge neurooncologique), je ne lui communique pas les résultats. Sinon oui »
« Selon le contexte (âge) et la gravité de la pathologie, soit j’annonce moi-même le diagnostic, soit
l’interne de vacation le fait ».
« En routine : retrait au secrétariat. Mauvaise nouvelle : le radiologue ».
« Sauf pour les résultats de radio standard ».
« Le compte rendu est généralement transmis au service demandeur de l’examen qui se charge de
transmettre l’information au patient ».
« Le médecin prescripteur ».
b) Si oui, recevez-vous les patients dans un local dédié ?
Oui pour 29 radiologues (soit 74.36%)
Non pour 6 radiologues (soit 15,38%)
1 radiologue répond qu’il pourrait recevoir dans un local dédié (soit 2,56%)
3 radiologues n’ont pas répondu à cette question (soit 7,69%)
c) Combien de temps en moyenne consacrez-vous par patient en cas d’annonce de
mauvaise nouvelle ?
11 radiologues y consacrent entre 5 et 10 minutes (28,21%)
9 au-delà de 15 minutes (23,08%)
8 entre 10 et 15 minutes (20,51%)
1 radiologue déclare y accorder entre 3 et 5 minutes (2,56%)
3 personnes n’ont pas répondu à cette question (7,69%)
Et 7 praticiens déclarent prendre le temps nécessaire ou expliquent tout au long du déroulement des
examens (17,95%)
d) Etes-vous aidé dans cette démarche par un autre personnel de votre structure ?
30 radiologues disent n’être aidés par personne (soit 76,92%)
2 praticiens disent être aidés l’interne (soit 5,13%)
2 praticiens disent être aidés par le manipulateur (soit 5,13%)
1 praticien dit être aidé par le manipulateur et/ou la secrétaire (soit 2,56%)
4 personnes n’ont pas répondu à cette question (soit 10,26%)
5. En cas de découverte d’une pathologie grave, contactez-vous
directement ? :
- 17 radiologues contactent le médecin prescripteur (soit 43,59%)
- 16 radiologues contactent le médecin prescripteur et le médecin traitant (soit 41,03%)
- 6 radiologues ne contactent ni le médecin prescripteur ni le médecin traitant (soit 15,38%)
Commentaire des praticiens :
• « Aucun des deux ou très rarement en considérant que le compte rendu du scanner/IRM envoyé par
internet suffit à informer le médecin prescripteur, avec une CAT indiquée en général dans la
conclusion du compte rendu »
• « Parfois il est difficile d’avoir le médecin prescripteur : on se cherche ».
a) Si oui, à quel moment ?
15 praticiens disent contacter le médecin traitant et/ou prescripteur avant de voir le patient (soit 38,46%)
4 praticiens disent contacter le médecin traitant et/ou prescripteur en fin de journée (soit 10,26%)
13 praticiens disent contacter le médecin traitant et/ou prescripteur après le départ du patient (soit 33,33%)
7 personnes n’ont pas répondu à cette question (soit 17,95%)
b) Par quel moyen ?
Téléphone et envoi du compte rendu : 19 radiologues (48,72%)
Par téléphone : 12 (30,77%)
Envoi du compte rendu : 3 (7,69%)
Sans réponse : 5 (12,82%)
Réponses au questionnaire adressé aux radiologues en 02_08_2011 et ajustées en août 2011
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c) Gardez-vous une trace dans le dossier de cette communication (heure, et jour de la
CT, double du fax) ?
Oui pour 11 radiologues (soit 28,21%)
23 radiologues ne gardent pas trace de cette communication (soit 58,97,52%)
5 radiologues n’ont pas répondu (soit 12,82%)
Commentaire des praticiens :
• « Les communications téléphoniques sont répertoriées à la clinique »
• 5 radiologues affirment que « les moyens mis en œuvre sont inclus dans le compte rendu »
• Les transmissions de documents se font par « apycript (sinon double du CR par courrier)
• « Patient hospitalisé contact du médecin prescripteur et patient généralement non vu. Patient
externe : explications données au patient, médecin de l’hôpital le plus souvent contacté, prescripteur
externe parfois, sinon le patient part avec le compte rendu avec comme sondigne de voir son
médecin traitant le jour même ou le lendemain ».
• « Pas de trace dans le dossier, sauf si conditions particulières : si je dois appeler le médecin, je le
note sur le compte rendu ».
• « Variable selon la pathologie et le profil du patient… au minimum, patient réadressé au médecin ».
6. Rencontrez-vous des difficultés dans l’annonce des mauvaises nouvelles
au patient ? :
27 radiologues disent éprouver des difficultés dans l’annonce des mauvaises nouvelles (soit 69,23%), pour 2
personnes (5,13%) qui n’ont aucune difficulté et 10 (25,64%) n’ont pas répondu à cette question.
a) Si oui, de quel ordre ? (plusieurs réponses possibles par questionnaire)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Difficulté à saisir le niveau d’information à délivrer au patient : 17 soit 43,59%
Par manque de temps : 12 soit 30,77%
Difficulté à trouver les mots justes : 11 soit 28,21%
Par manque d’expérience : 8 soit 20,51%
En raison d’une absence d’organisation précise : 7 soit 17,95%
Raisons non précisées : 4 soit 10,26%
Commentaire des praticiens :
• « Nous ne savons jamais ce que le médecin prescripteur et le médecin traitant ont donné comme
information au patient » ; « ne connaissant pas le patient, son passé, son niveau de compréhension
et… il est difficile en 5 minutes d’ajuster son discours pour qu’il soit audible et recevable » ;
« absence de connaissance des informations déjà délivrées au patient » ; Difficulté à connaître le
niveau d’information du patient avant l’examen : sait-il pourquoi il passe un examen ? ».
• « Parce que cela est difficile ! On est au début de la chaîne, le patient nous voit pour la première fois,
il ne faut pas se défiler pour qu’il ne perde pas confiance en nous pour le suivi mais on ne peut pas
en quelques minutes sans le connaître lui délivrer l’information et le laisser partir »
• Information donnée « Au cas par cas » ; « Nécessité d’adaptation à chaque personne, pas
de ″recette″ préétablie »
• « J’essaie de prendre le temps qu’il faut (variable selon les patients) mais parfois difficile car la
vacation continue à se dérouler avec des examens à suivre et des patients anxieux qui attendent
aussi le résultat de leur examen »
• Un radiologue se questionne : « Est-ce à moi de lui annoncer ? Doit-il repartir avec son compte
rendu ? ses images ? »
• « Le patient est un inconnu pour le radiologue, comment s’exprimer au mieux avec quelqu’un qu’on
ne connaît pas et qui ne nous connaît pas. Le médecin traitant est la personne de confiance du
patient, il centralise les informations, il a un rôle central à jouer. Le radiologue en général peut dire
qu’il existe une lésion suspecte, nécessitant des compléments d’investigation, c’est à peu près tout.
C’est anxiogène pour le patient, et pour le radiologue qui est sollicité pour aller un peu plus loin dans
le diagnostic (ce qui peut être à l’origine d’erreurs de compréhension et d’expression). Pour moi,
c’est une mauvaise médecine qui ne rend pas service au patient ».
7. Avez-vous bénéficié de formation à l’annonce des mauvaises nouvelles ? :
33 radiologues affirment ne pas avoir été formés à l’annonce (soit 84,62%)
5 disent avoir été formés (soit 12,82%)
1 radiologue dit que oui et non du fait de ses trente années de médecine (2,56%)
Réponses au questionnaire adressé aux radiologues en 02_08_2011 et ajustées en août 2011
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a) Si oui, quel type de formation ?
1. Forcomed septembre 2010 « L’annonce en sénologie »
2. Formation proposée par le CHU et organisée sur une demi-journée
3. Cours : atelier sénologie interventionnel à Montpellier. Jeu de rôle (annonce d’une malformation en
échographie obstétricale)
4. Oncolor
5. Question spécifique aux ECN, cours du Professeur CONROY sur les principes de l’annonce.
Commentaire des praticiens :
• « Pas de formation officielle mais sujet ″familial″ avec un mari neurooncologue, particulièrement
investi dans l’annonce avec son équipe » ;
• « Elle a été considérée comme totalement inutile pour le radiologue dans notre structure… de
surcroît, il semble bien que c’est une idée fort répandue puisque vous ne vous y intéressez que
maintenant !!! »
8. Souhaitez-vous qu’Oncolor par l’intermédiaire du GRAL vous aide à mettre
en place un dispositif d’annonce dans votre structure (par l’intermédiaire de
formation, de création de « protocole d’annonce ») ? :
24 radiologues souhaitent une aide d’Oncolor (soit 61,54%)
12 radiologues ne le souhaitent pas (soit 30,77%)
1 radiologue demande « à voir ? » (soit 2,56%)
2 radiologues n’ont pas répondu (soit 5,13%).
9. Souhaitez-vous participer à un groupe de réflexion sur l’annonce des
mauvaises nouvelles par les radiologues ? :
- 25 radiologues (soit 64,10%) ne souhaitent pas participer à un groupe de réflexion sur l’annonce des
mauvaises nouvelles
- 13 radiologues souhaiteraient participer à un groupe de réflexion (33,33%)
- 1 radiologue n’a pas répondu à cette question (2,13%)
10. Avez-vous d’autres attentes ou remarques par rapport à l’annonce d’un
diagnostic de cancer ? :
1) « Si déjà nos correspondants pouvaient être plus précis dans leurs renseignements cliniques et si
nous pouvions avoir les examens antérieurs !!!! Et que nous puissions facilement les joindre !!! En
particulier pour le CHU ! »
2) « Tout est toujours possible mais jusqu'à maintenant ça s'est à peu près bien passé. j'ai eu un ou deux
reproches (évidemment non justifiés !) les cas probables où l'abord n'a pas été "bien vu" n'étant pas
franchement manifeste. Je suis seul et connais presque tout le monde dans ma "clientèle" ».
3) Attente : Un guide des bonnes pratiques, mais chaque cas présente des particularités.
4) « Dans ce document, j'ai l'impression que l'on mélange des entités différentes : la consultation
d'annonce et le rendu d'examen d'imagerie qui oriente vers une pathologie possiblement lourde. La
consultation d'annonce est déjà très encadrée et ne concerne pas l'imagerie directement qui ne peut
pas être à l'origine d'une consultation d'annonce. Je suis particulièrement intéressé par une aide sur
l'annonce d'une récidive ou ré-évolution d'une pathologie carcinologique car je trouve cette situation
plus critique. »
5) « Le cancer n'est pas la seule mauvaise nouvelle. »
6) « Il y a 20 ans, je laissais le soin au confrère prescripteur d'annoncer la mauvaise nouvelle. Ce n'était
pas une bonne idée, je le fais couramment et n'éprouve aucune difficulté à l'annonce du diagnostic,
nous nous devons de dire la vérité à nos patients bien sûr avec les mots... »
7) « Pourquoi ne pas demander systématiquement au patient avant l'examen (demandé dans le cadre
d'une recherche de néoplasie) s'il souhaite que le radiologue lui annonce le diagnostic ou s'il préfère
attendre la consultation auprès du médecin prescripteur (ou traitant). »
8) « Si possible, je préfère :
- dire au patient qu'il doit revoir son médecin sans entrer dans les détails
- appeler le prescripteur
- ne pas donner le compte rendu avec les images adressées au médecin. »
Réponses au questionnaire adressé aux radiologues en 02_08_2011 et ajustées en août 2011
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9) « L'annonce des résultats des bilans d'évaluation de traitement, de la récidive... (intervient ce qui a été
dit au patient par l'oncologue ou le spécialiste sur l'évolution naturelle de la maladie, le traitement, les
complications potentielles, ce dont dispose rarement le radiologue sauf s'il connaît bien ses
correspondants). Ne pas oublier que l'annonce d'un "probable"' cancer par le radiologue est fréquente
(on annonce sur des images sauf quand on fait des biopsies), se fait au cours d'une activité variée en
termes de techniques et de régions anatomiques explorées, c'est rarement "programmable" et
"dédié" ; c'est difficile mais enrichissant humainement. »
10) « Le cancer n'est pas la seule situation grave à gérer et paradoxalement c'est peut-être la plus facile
lors du diagnostic initial car on peut parler de guérison, la situation est beaucoup plus difficile quand on
doit annoncer une rechute ou un diagnostic de maladie incurable. Une formation centrée sur la rechute
m'intéresserait beaucoup car à ce moment là on connaît le patient et sa famille et la situation est
encore plus difficile car on a partagé l'espoir de guérison. »
11) « En pratique libérale, il faut chaque jour trouver un compromis entre la nécessité de "faire tourner les
machines pour maintenir leur rentabilité" et le temps qu'il faut consacrer à l'écoute, l'annonce, le
dialogue, qui est du temps non rémunéré en tant que tel. Il est certain que la baisse récente des
forfaits techniques de scanner décidée par la CNAM ne va pas aider à libérer du temps. Les
radiologues disposeront de plus de temps lorsque les contraintes économiques les auront
invités/incités à rejoindre tout le giron de l'hôpital public, dans un avenir peut-être proche. Mais c'est
une autre histoire. Je suis cependant prêt à suivre une formation et suis très enthousiaste pour cela. »
12) « Place du radiologue difficile. Idéalement le patient devrait être vu dans la foulée par le médecin qui le
prend en charge. Faisabilité ?... ».
13) « Une formation et des lignes directrices générales peuvent être intéressantes mais pas des
protocoles d’annonce trop contraignants ».
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