From TraitementSida 192 Comprendre l'hypertension artérielle pulmonaire Même si les combinaisons de médicaments puissants contre le VIH (couramment appelées multithérapies ou TAR) sont efficaces pour supprimer la production de VIH par les cellules infectées, elles ne guérissent pas l'infection au VIH. L'infection chronique au VIH cause une inflammation qui n'est que partiellement supprimée par la multithérapie. Certains chercheurs craignent que l'inflammation prolongée causée par le VIH puisse dégrader lentement la santé des systèmes organiques du corps. Les dommages causés par l'inflammation chronique pourraient provoquer l'intensification des problèmes de santé préexistants ou encore l'apparition de nouveaux problèmes. Cette inflammation pourrait expliquer partiellement l'origine du risque accru de maladies cardiovasculaires que courent les personnes vivant avec le VIH. L'hypertension artérielle pulmonaire (HAP) est un autre problème que peuvent éprouver les personnes séropositives qui est probablement lié à l'inflammation. Origines À l'époque d'avant l'arrivée de la multithérapie, les chercheurs avaient remarqué que certaines personnes séropositives souffraient d'hypertension artérielle pulmonaire. Les singes infectés par le virus de l'immunodéficience simienne (VIS), dont certains développent une maladie ressemblant au sida, sont également sujets à une affection comparable à la HAP. Selon la théorie de certains chercheurs, des cellules immunitaires infectées par le VIH qui circulent dans les poumons libéreraient des signaux chimiques qui causent de l'inflammation dans ces organes, notamment dans les vaisseaux sanguins principaux qui approvisionnent le cœur en sang oxygéné. Jusqu'à présent, toutefois, la majorité des personnes séropositives ne semblent pas développer la HAP. Facteurs de risque de HAP Les chercheurs ne connaissent pas toutes les causes de la HAP, mais ils ont déterminé que les facteurs suivants accroissaient le risque : sexe – les femmes courent généralement un plus grand risque de HAP que les hommes, mais les raisons précises sont inconnues stimulants – amphétamine, methamphétamine (crystal meth) et cocaïne caillots sanguins – personnes dont le sang se coagule plus vite que normalement gènes – personnes dont les parents, frères ou sœurs ont la HAP Symptômes Au début, les personnes souffrant de HAP peuvent être asymptomatiques. Au fil du temps, cependant, la HAP cause des anomalies dans les artères des poumons, ce qui peut entraîner les symptômes suivants : essoufflement manque d'énergie douleur à la poitrine enflure dans le bas des jambes Selon des enquêtes menées aux États-Unis, la recherche laisse croire historiquement que moins de 1 % des personnes atteintes du VIH souffrent de HAP. Des études menées en Europe occidentale ont toutefois permis de constater des taux plus élevés de HAP parmi les personnes séropositives. Les raisons de cette différence ne sont pas claires. Dans le cadre de l'évaluation médicale des patients soupçonnés d'avoir la HAP, on peut effectuer une gamme de tests et d'interventions. Pour commencer, on peut avoir recours à des tests non invasifs tels que l'échocardiogramme (également appelé échocardiographie Doppler). Même si les cardiogrammes risquent de ne pas donner de mesures précises de la tension artérielle dans les artères pulmonaires, certains médecins les trouvent utiles comme première étape avant de passer à des interventions plus invasives. Traitement Pour atténuer les symptômes de HAP, les médecins peuvent entre autres prescrire des exercices légers comme la marche. Des modifications alimentaires peuvent aussi s'avérer utiles, notamment la réduction de l'apport en sodium. Les options de traitement incluent les suivantes : bosentan (Tracleer) ambrisentan (Volibris) sildénafil (Revatio) tadalafil (Adcirca) Veuillez noter que les deux derniers médicaments de cette liste se vendent sous un nom commercial différent lorsqu'ils sont utilisés pour le traitement de la dysfonction érectile. Dans certains cas, les médecins recommandent une chirurgie cardiaque pour maintenir la qualité de vie du patient et pour stabiliser la HAP jusqu'à ce qu'une greffe de cœur ou de poumon soit possible. Ressources : Comment l'hypertension artérielle pulmonaire agit-elle sur le coeur et les poumons? pulmonaire du Canada – l'Association d'hypertension Pour en apprendre davantage au sujet de l'hypertension artérielle pulmonaire, veuillez visiter le site web de l'Association d'hypertension pulmonaire du Canada RÉFÉRENCE : McLaughlin VV, Davis M, Cornwell W. Pulmonary arterial hypertension. Current Problems in Cardiology . 2011;36:461-517. Produit par: 555, rue Richmond Ouest, Bureau 505, boîte 1104 Toronto (Ontario) M5V 3B1 Canada téléphone : 416.203.7122 sans frais : 1.800.263.1638 télécopieur : 416.203.8284 site Web : www.catie.ca numéro d’organisme de bienfaisance : 13225 8740 RR Déni de responsabilité Toute décision concernant un traitement médical particulier devrait toujours se prendre en consultation avec un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) qui a une expérience des maladies liées au VIH et à l’hépatite C et des traitements en question. CATIE fournit des ressources d’information aux personnes vivant avec le VIH et/ou l’hépatite C qui, en collaboration avec leurs prestataires de soins, désirent prendre en mains leurs soins de santé. Les renseignements produits ou diffusés par CATIE ou auxquels CATIE permet l’accès ne doivent toutefois pas être considérés comme des conseils médicaux. Nous ne recommandons ni n’appuyons aucun traitement en particulier et nous encourageons nos utilisateurs à consulter autant de ressources que possible. Nous encourageons vivement nos utilisateurs à consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) avant de prendre toute décision d’ordre médical ou d’utiliser un traitement, quel qu’il soit. CATIE s’efforce d’offrir l’information la plus à jour et la plus précise au moment de mettre sous presse. Cependant, l’information change et nous encourageons les utilisateurs à s’assurer qu’ils ont l’information la plus récente. Toute personne mettant en application seulement ces renseignements le fait à ses propres risques. Ni CATIE ni aucun de ses partenaires ou bailleurs de fonds, ni leurs personnels, directeurs, agents ou bénévoles n’assument aucune responsabilité des dommages susceptibles de résulter de l’usage de ces renseignements. Les opinions exprimées dans le présent document ou dans tout document publié ou diffusé par CATIE ou auquel CATIE permet l’accès ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les opinions de CATIE ni de ses partenaires ou bailleurs de fonds. L’information sur l’usage plus sécuritaire de drogues est offerte comme service de santé publique pour aider les personnes à prendre de meilleures décisions de santé et ainsi réduire la propagation du VIH, de l’hépatite virale et de toute autre infection. Cette information n’a pas pour but d’encourager ni de promouvoir l’utilisation ou la possession de drogues illégales. La permission de reproduire Ce document est protégé par le droit d’auteur. Il peut être réimprimé et distribué dans son intégralité à des fins non commerciales sans permission, mais toute modification de son contenu doit être autorisée. Le message suivant doit apparaître sur toute réimpression de ce document : Ces renseignements ont été fournis par CATIE (le Réseau canadien d’info-traitements sida). Pour plus d’information, veuillez communiquer avec CATIE par téléphone au 1.800.263.1638 ou par courriel à [email protected]. © CATIE La production de cette revue a été rendue possible grâce à une contribution financière de l’Agence de la santé publique du Canada. Disponible en ligne à http://www.catie.ca/fr/traitementactualites/traitementsida-192/effets-secondaires-complications/comprendrelhypertension-arteriel