Embryologie et histologie des glandes

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L3 médecine AMIENS 2012/2013 – S6 UE2 – Pr H COPIN – Embryo/histo des glandes endocrines
Embryologie et histologie des glandes endocrines
1 Introduction
Les glandes endocrines déversent leurs produits de sécrétion que l’on appel hormones
dans les capillaires sanguins sans canal excréteur.
L’hormone ainsi déversées dans le sang peut être de 2 grands types :
- Hormones protéiques : peptides, ensemble d’AA ou des AA modifiés = amines
biogènes
- Hormones stéroïdes
Cette hormone est transportée vers des récepteurs grâce au courant sanguin. Les
récepteurs sont présents sur des cellules cibles.
L’effet des hormones suppose :
- un secteur de production
- un secteur de transport qui doit être efficace avec une vascularisation
suffisamment trophique pour que l’hormone puisse être apportée aux cellules cibles
- un récepteur sur la cellule cible.
La physiopathologie est donc riche !
Structure générale :
- Centrée par la présence de cellules épithéliales glandulaires
- Par la présence de grande quantité de capillaire sanguin
- Élément négatif : absence de canaux excréteur
Les anciens les appelaient glandes closes ou vasculaires.
Les cellules glandulaires sont disposées de différentes façons (en travées ou cordons,
en ilots). Tout cela dans un TC richement vascularisé, avec des capillaires fenêtrés.
Thyroïde : disposition cellulaire en vésicule, en sphère :
- Région centrale : colloïde = site de stockage de l’hormone
- En périphérie : vaisseaux qui amènent l’iode et permettent la libération d’hormones
Dans certains organes, il y a des cellules endocrines dispersées : c’est le système
endocrinien diffus (SED ou APUD).
D’autres cellules peuvent produire des hormones :
- Cellules endocrines du myocarde : production du facteur natriurétique
- Adipocytes : production de leptines…
 Donc la production d’hormones n’est pas une spécificité des cellules épithéliales.
2 Histogénèse
Les glandes endocrines se créent à partir de l’épithélium de revêtement comme pour les
glandes exocrines qui repose sur une basale.
Cette basale s’invagine à l’intérieur du tissu conjonctif sous-jacent sous forme de cordons
plein de cellules.
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La différence avec les glandes exocrines est que la connexion avec l’épithélium de
surface va disparaitre.
Ces éléments cellulaires perdent toute connexion avec l’épithélium de revêtement et se
mettent en relation avec de nombreux capillaires sanguins qui apportent aux cellules
les éléments pour pouvoir synthétiser les protéines, etc...
Ils permettent au produit élaboré par ces cellules d’être délivré dans le sang.
3 Histologie des glandes endocrines
Ces cellules vont se développer pour former :
3.1 Des cordons ou travées cellulaires
Il y a une grande juxtaposition entre tous ces éléments cellulaires avec une interposition
minimum de MEC.
3.2 Ilots cellulaires
Exemple : pancréas endocrine = ilots de Langherens.
Ces ilots sont disposés entre les acinis pancréatiques responsables de sécrétion exocrine.
Ils produisent l’insuline et le glucagon.
La répartition de ces ilots n’est pas homogène : surtout au niveau de la tête et de la
queue du pancréas.
Exemple : testicule = ilots cellulaire de Leydig disposés entre les éléments qui contiennent
les tubes séminifères.
Les cellules de Leydig sont en contact avec une vascularisation très importante. Elles
sont responsables de l’élaboration de la testostérone.
Pancréas
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Testicule
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3.3 En vésicules – follicules
Ce sont des structures sphériques.
Ces petites sphères comportent un épithélium qui tapisse une cavité creusée.
Exemple : thyroïde où il y a un grand nombre de ces structures tassées les unes contre
les autres. Ces cellules, en fonction de leur activité ou de leur mise en repos vont avoir
une hauteur variable.
Il y a toujours une richesse vasculaire à noter.
La vésicule est centrée par une cavité remplie = colloïde qui est une structure
éosinophile et qui est le mode de stockage de l’hormone.
En effet, les aa et l’iode permettent la synthèse de la tétra iodo thyrïode (T4).
Cette hormone est stockée au sein de ces vésicules.
En fonction des besoins de l’organisme, la colloïde est réabsorbée par les cellules
thyroïdiennes qui découpent la T3 et la T4 pour les libérer dans le sang.
3.4 Cellules endocriniennes isolées
À côté de ces aspects reconnaissables, il y a la présence de cellules endocriniennes
isolées présentent le long d’épithéliums de revêtement ou glandulaires tel qu’au niveau
du tube digestif.
Ces hormones ont une double action :
- Action à distance
- Action paracrine : l’hormone est délivrée aux cellules au voisinage immédiat de la
cellule hormonale.
4 Deux grands types d’hormones
4.1 Hormones peptidiques
Ces cellules présentent :
- un noyau bien nucléolé (le nucléole = machine à fabriquer les ribosomes dont le
rôle est la fabrication des protéines)
- une chromatine claire (euchromatine)
- dans le cytoplasme, des ribosomes associés au RE granulaire très développé
- structures qui fournissent l’énergie = mitochondries
- un ADG pour l’exportation des protéines
L’hormone est mise en réserve avec libération en fonction de la stimulation.
Les grains possédant le produit de sécrétion sont en général en rapport avec un
capillaire fenestré.
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Les cellules qui produisent des amines biogènes sont facilement repérables en ME car le
produit de sécrétion représente des vésicules à cœur dense.
Il y a accumulation de structures qui présentent ce cœur dense entouré par un halo clair.
Ex d’hormones polypeptidique : INSULINE
4.2 Hormones stéroïdes
Ex : HORMONES SEXUELLES, ANDROGENES...
Les hormones stéroïdes sont produites par des cellules avec de nombreuses particularités
dans leur cytoplasme :
- RE lisse qui est très développé.
- mitochondries qui interviennent directement dans la synthèse. Elles ont des crêtes
dites tubulaires et longues.
- vacuoles lipidiques
Ces éléments témoignent de la présence de cholestérol qui sert à la production de
l’hormone stéroïdienne.
Il n’y a pas de mise en réserve possible de l’hormone.
5 Libération et action de l’hormone
En fonction du type d’hormone, on a une libération qui peut être différente :
- Grain de sécrétion : libération par exocytose
- Hormones stéroïdiennes : la membrane plasmique de la cellule est une double
couche phospholipidique. Donc les hormones stéroïdes lipidiques vont traverser la
membrane de façon tout à fait naturelle.
Ces deux grand types d’hormones n’agissent pas sur la cellule cible de la même façon :
- Les hormones peptidiques interagissent avec des récepteurs membranaires sur
des cellules cibles et amplifient des systèmes en cascade (protéines G...) 
Système relativement rapide.
- Les hormones stéroïdes traversent la membrane des cellules cibles et vont sur des
récepteurs à l’intérieur du cytoplasme lesquels rentrent dans le noyau, et
induisent une modulation de la transcription de certains gènes.  Cette action est
donc plus lente.
6 Contrôle de la libération
Il existe un système de contrôle. En effet, toutes ces hormones ne sont pas libérées en
permanence sans aucun contrôle. Cela se fait à la demande de certains centres.
Le chef d’orchestre de ce système est l’hypothalamus.
C’est une neurosécrétion qui libère soit des facteurs qui :
- stimulent la libération par l’hypophyse, en particulier l’adénohypophyse
- inhibent cette libération
Cela agit directement sur les glandes endocrines.
Quand l’hormone atteint un certain taux, il y a un mécanisme de feed back qui fait que la
libération d’hormone diminue.
Dans une QROC : toujours parler de la vascularisation riche +++
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