Histo-Embryologie Cours du Pr. Bargy

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Histo-Embryologie
Cours du Pr. Bargy
PCEM1 – Université Paris Descartes – 2007/08
 Diagramme de l’évolution du monde vivant
La phylogénèse
La phylogenèse, c’est ce que l’on appelle communément l’évolution des espèces (décrite par
Darwin, et initiée par Lamarck), dans laquelle on va s’intéresser aux vertébrés.
Ce ne sont pas les espèces adultes qui évoluent, mais les embryons.
La phylogenèse, c’est l’illustration d’une branche (phylum). Elle commence chez les vertébrés avec
les poissons, dans l’eau ; et elle est faite d’essais et d’erreurs (raison pour laquelle on retrouve des
espèces fossiles, qui illustrent que certaines espèces n’ont pas survécues…). D’autre part, des
espèces survivent en s’adaptant (les poissons persistent malgré le changement du milieu).
A la sortie des eaux, il y a l’apparition d’un appareil pulmonaire : On génère les amphibiens, avec
une espèce intermédiaire, les dipneustes, chez laquelle on peut remarquer le début de
développement des poumons. Puis, les amphibiens pleurodèles (salamandre), anoures (grenouilles,
ne possédant pas de queue) font suite.
Une autre étape importante est l’apparition des annexes embryonnaires chez les amniotes : chez
les reptiles, tout d’abord. Les embryons évoluent, avec la réintégration du mésenchyme extraembryonnaire, et apparition d’un appareil copulatoire (étude du pôle caudal) : lézard, crocodiles,
chéloniens (tortues).
Arrivent les sauropsidés (oiseaux, reptiles) qui possèdent des œufs à coquille, et qui sont capable de
s’alimenter par eux-mêmes.
Les oiseaux couvent, alors que les reptiles non : les oiseaux sont homéothermes ; les reptiles
commes les poissons étant poïkilothermes (ie, température non constante et dépendant du milieu
extérieur : ce sont des animaux dits à sang froid).
Ainsi, les homéothermes sont plus mobiles, même si cela nécessite de plus d’énergie (apparition du
diaphragme dans la cloison du cœur). Cette homéothermie est une étape importante de la
phylogénèse.
Après l’amniogénèse, on trouve des mammifères qui sont d’abord aplacentaires. Ils ont toutefois la
possibilité d’échanges entre l’embryon et l’organisme maternel (de faux placentas, que l’on appelle
chorioallantoïdien) : les monotrènes et les marsupiaux. Ils pondent des œufs…
Il y a ensuite apparition chez les mammifères du placenta. La cavité amniotique entoure l’embryon
et pousse des petites digitations, qui s’implantent dans l’utérus maternel. C’est le trophoblaste. Il
prolifère et forme ainsi le placenta (une annexe de plus), relié à l’embryon par le cordon ombilical.
Cela permet des échanges nombreux, d’oxygène et de nutriments, et ainsi la meilleure survie de
l’espèce.
Il y a alors colonisation des différents espaces : l’eau (mammifères marins : baleine, dauphins),
l’air (les chiroptères, c’est-à-dire les chauves-souris), la terre (herbivores). L’évolution se poursuit
à l’intérieur même du groupe des mammifères, avec les carnivores qui mangent les autres
(développement du cerveau plus important chez eux que chez les herbivores).
Au bout de l’évolution des mammifères se trouvent les primates, jusqu’au genre Homo (Sapiens
Sapiens, pour l’homme).
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On a identifié deux pôles spécialisés chez l’embryon : caudal et céphalique. Autour de ces
territoires, on trouve trois segments intestinaux. L’intestin évolue en effet peu, ce sont les structures
autour qui vont subir des changements plus ou moins importants.
De même, le phénomène d’encéphalisation se développe : c’est l’apparition et développement du
système nerveux. Elle se poursuit encore chez les mammifères (alors que le tube cardiaque n’a pas
évolué chez les mammifères : il est à peu près pareil partout).
L’appareil génital est l’autre système ayant aussi beaucoup changé au cours de l’évolution .
Finalement, c’est le cerveau et l’appareil génital qui sont à l’origine de la survie de l’espèce ..?
L’embryogénèse : au cours de laquelle, on va identifier et de mettre en évidence l’ensemble des
caractères communs aux vertébrés ; montrer qu’ils se ressemble et qu’au délà de cette
ressemblance, on y trouve des évolutions.
Un embryon de lapin se développe autant en 6 jours qu’un embryon humain de 6 semaines.
Le facteur temps et espace sont donc fondamentaux dans ce système de développement.
L’embryogénèse, c’est la période pendant laquelle l’embryon se construit et met en place ses
différents feuillets, tissus nécessaires à l’élaboration des organes, c’est-à-dire l’organogénèse.
L’ontogénèse : c’est le développement, stricto sensu, d’un individu en particulier. C’est notre
ontogénèse : phase embryonnaire, de croissance fœtale, une phase adulte, et enfin de sénéscence.
Plus on évolue, plus les individus sont différents à l’intérieur de la même espèce : cela peut-être du
fait de l’encéphalisation.
L’épigénèse : c’est l’impact du milieu extérieur sur le développement d’un ou de plusieurs
embryons. C’est ce qui va, éventuellement, modifier l’embryon (y compris pour initier la
phylogénèse).
Elle est faite de tas de chose : rayons cosmiques, température, quantité d’oxygène, de réserve..
L’épigénèse n’est donc pas pareil pour un œuf, laissé à l’air libre, ou pour l’embryon dans l’utérus
maternel (qui protège… sauf contre les rayons cosmiques).
On peut imaginer que deux jumeaux homozygotes (même matériel génétique) n’ont pas la même
histoire, même si les conditions d’embryogénèse sont identiques : l’épigénèse est différente, cela
même dans l’utérus (exemple : un rayon cosmique frappant d’un seul côté).
D’où l’importance de l’épigénèse et de l’épigénétique.
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