L` ECO Bonnellois - Mairie de Bonnelles

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« L’ ECO Bonnellois »
le Développement durable,
l’Environnement,
les Economies d’énergie
Il nous protège, protégeons-le
n° 18 - Octobre 2011
MODIFIER NOTRE MODE D’ALIMENTATION : CE SERA VITAL
Dans 40 années, la population mondiale aura probablement augmenté de 50% et atteindra environ 9 milliards
d’habitants.
•
Comment nourrir une telle quantité d’individus ?
•
Quel sera l’impact sur l’environnement et l’effet de serre de la production alimentaire si nous ne
changeons pas nos habitudes ?
Notre besoin journalier en calories est en moyenne de 3000 kilocalories,
et au minimum de 1700. Actuellement, les « pays riches » en
consomment 4000 à 4500 contre 2300 en Afrique sub-saharienne !
Une telle disparité ne sera plus tenable. D’autant plus que les pays
en voie de développement consomment de plus en plus comme les
« pays riches », d’où une augmentation considérable des besoins en
kilocalories à l’horizon 2050.
Nous devrons réduire les calories de nos repas de 25 à 30%.
Pour calculer les besoins de chacun, voici deux sites :
www.i-dietetique.com/?action=calcul-besoins-caloriques
www.doctissimo.fr/asp/quizz/visu_for m_ metabolisme.asp
COMMENT Y ARRIVER ?
Il faut :
- réduire le gaspillage et les pertes (jusqu’à 30% dans nos pays) ;
- adopter une politique efficace de lutte contre la suralimentation ;
- manger autrement ;
- diminuer la consommation de viande.
La France est le premier consommateur de viande bovine en Europe (consommation moyenne journalière en
France = 200g, dans les pays en voie de développement = moins de 50g).
L’évolution des habitudes alimentaires allant vers une augmentation de la consommation de viande est une
aberration.
POURQUOI ?
La production de viand e engend re
Des déséquilibres :
-
déforestation (l’élevage en Amazonie en serait responsable à hauteur de 80%),
monoculture intensive,
emploi de pesticides,
perte de biodiversité,
destruction d’écosyst èmes.
Des incidences sur l’eau :
- l’agriculture représente 70% de l’eau douce mondiale consommée, 60% de la pollution des eaux
l’est par le phosphore et l’azote.
- En moyenne, le besoin en eau est 5 fois inférieur pour produire des kilocalories d’origine végétale
par rapport à l’origine animale.
Des émissions de gaz à effet de serre (GES)
- L’élevage représenterait 18% des émissions mondiales (des valeurs supérieures sont même annoncées).
- En France, elles sont le second secteur d’émission de GES.
- Elles interviennent fortement sur le phénomène de réchauffement climatique.
L’EFFET
DE
SERRE
SELON
L’ALIMENTATION
:
(agriculture conventionnelle et biologique)
En équivalent km automobile par personne et par an :
− Repas avec viande et produits laitiers =
4760 km (bio = 4380 km)
− Repas sans viande et avec produits laitiers =
2430 km (bio = 1980 km)
− Repas sans viande et sans produits laitiers =
630 km (bio = 290 km)
Pour produire 1Kg de
Le besoin en eau est de
Il faut une surface de
15 500 litres
323 m2
Cochon, poulet
4 800 litres
55 m2
Oeuf
3 300 litres
44 m2
Riz, pâtes, pain
1 300 litres
17 m2
300 litres
6 m2
Bœuf, dont fourrage
Légumes, pommes de terre
Les animaux consomment plus de 50% des récoltes mondiales.
La sédentarisation de notre mode de vie ne justifie pas la surconsommation actuelle.
Il y a 60 ans, l’être humain consommait 60 fois moins de viande. Un retour en arrière paraît donc possible. Ce
changement pourrait passer par une éducation auprès des jeunes dans les écoles, par les menus des cantines,
par la sensibilisation des populations en démontrant les intérêts sociaux, de santé, d’environnement, d’économie,
et la nécessité d’équilibrer les productions alimentaires dans le but de pouvoir nourrir correctement les
quelques milliards que nous serons.
Le rapport des experts mandat és par le PNUE en 2010 précisait que : « l’élevage de bétail pour la viande et les
produits laitiers ont en particulier un impact disproportionné sur la vie des individus et sur l’écosystème de la
planète ... Une réduction substantielle des impacts ne serait possible qu’au moyen d’un changement de régi me
alimentaire dans le monde entier, important et basé sur autre chose que les produits d’origine animale ».
En résumé :
- Moins de viand e, moins de produits laitiers
- Plus de céréales, de légumes et de fruits
Alain Verrier
Principales sources :
PNUE = Programme des Nations Unies pour le développement
INRA = Institut National de la Recherche Agronomique
CIRAD = Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
FAO = Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
ainsi que : WWF Suisse, Foodwatch, Water foot Print
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