chapitre iii

publicité
À LA DÉCOUVERTE
DE
L’EXPONENTIELLE
(mercredi 30 janvier 2013)
A. Looze
L. Zanotto
AL & LZ 2013
Page 1
1. Objectifs
Donner du sens aux mathématiques et montrer leur utilité dans le domaine scientifique.
2. Approche expérimentale
2.1 Rappels d’électricité

Un circuit électrique (figure 1.4a) est une suite ininterrompue de conducteurs. Le
circuit électrique le plus simple comportement un générateur, un récepteur, un
interrupteur et des fils de connexion.

Le générateur transforme une énergie non électrique en énergie électrique. Par
exemple, une pile transforme de l’énergie chimique en énergie électrique et une cellule
solaire transforme de l’énergie lumineuse en énergie électrique. Son symbole est
donné à la figure 1.3.
Le récepteur transforme l’énergie électrique en une ou plusieurs autres formes
d’énergie. Par exemple, une ampoule transforme de l’énergie électrique en énergie
lumineuse et en énergie thermique.
Lorsqu’un interrupteur est ouvert (position OFF ou 0), le circuit électrique est
interrompu et le courant électrique ne peut pas circuler (figure 1.4b) ! Inversement,
lorsque l’interrupteur est fermé (position ON ou 1), le courant électrique circulera
(figure 1.4a).
Un courant électrique est un déplacement de charges électriques à l’intérieur d’un
conducteur.
Un courant électrique est caractérisé par son intensité (notée I, elle se mesure en
ampères A). L’intensité est analogue au débit d’eau dans une canalisation, elle
représente la quantité de charges électriques qui traversent à chaque seconde une
section du conducteur.
La différence de potentiel (encore appelée tension) est liée à l’énergie électrique dont
disposent les charges électriques. Notée V, elle se mesure en volts V.
Une résistance est un récepteur particulier qui transforme de l’énergie électrique en
énergie thermique. On en trouve notamment dans les fers à repasser, les grille-pain, les
sèche-cheveux, etc. Notée R, elle se mesure en ohms .






AL & LZ 2013
Page 2

Un voltmètre (appareil de mesure d’une différence de potentiel) est branché en
parallèle. Le schéma ci-dessous montre le branchement d’un voltmètre « aux bornes »
d’un générateur.

Un ampèremètre (appareil de mesure d’une intensité électrique) est branché en série
dans un circuit. Nous n’en utiliserons pas au cours de cette manipulation.
2.2 Le condensateur
Un condensateur (figure 5.14) est un dispositif qui permet d’emmagasiner des charges
électriques et donc de l’énergie électrique et de restituer celle-ci très rapidement. Il est
constitué de deux surfaces conductrices (les armatures) séparées par une fine épaisseur d’un
matériau isolant (le diélectrique). La figure 5.15 ci-dessous montre la représentation
symbolique d’un condensateur.
Pour caractériser un condensateur, le physicien a défini une nouvelle grandeur appelée
capacité (notée C, elle se mesure en farads F). Cette grandeur est liée l’énergie électrique
que le condensateur peut emmagasiner. Pour les plus curieux, la capacité d’un condensateur
est le rapport constant entre la quantité de charges électriques qu’il porte sur ses armatures et
la différence de potentiel entre ses armatures.
Les applications pratiques des circuits électriques contenant des condensateurs sont
légion ! Citons, entre autres, le flash d’un appareil photo, le défibrillateur cardiaque*, le
récepteur radio, le circuit de démarrage d’un moteur électrique, le chargeur de gsm, …
Le défibrillateur est un appareil qui permet d’appliquer un choc électrique sur le coeur afin
de corriger d’éventuelles contractions désordonnées du muscle cardiaque.
*
AL & LZ 2013
Page 3
2.3 Description du matériel
Plusieurs condensateurs et résistances sont rangés dans la partie supérieure du boîtier.
La partie inférieure vous permet de réaliser différents circuits. Une alimentation de 12 V est
disponible. Des emplacements sont prévus pour les différents éléments. Vous disposez
également d’un chronomètre et d’un voltmètre numériques.
AL & LZ 2013
Page 4
2.4 Préparation de l’expérience
Attention ! Remarque importante sur la façon de placer les condensateurs.
Les condensateurs sont de type électrolytique. Cela impose que le côté marqué + soit
toujours connecté à la borne positive de l’alimentation.

Réalisez le circuit de la figure 56.9 en utilisant le condensateur C1 et une résistance de
120 k. Avant de placer les éléments, ouvrez l’interrupteur de façon à ce que le
condensateur ne commence pas à se charger avant que vous ne soyez prêts à prendre
les mesures. Attention, n’oubliez pas de respecter la polarité du condensateur (côté +
du côté positif de l’alimentation).

Placez un voltmètre aux bornes du condensateur et de la résistance et choisir l’échelle
« DCV 200 ». Sur le voltmètre, vous devez utiliser les bornes « COM » et « V ». La
borne « COM » doit être reliée à borne négative du générateur.
Fermez le circuit. Vous constatez qu’une tension d’environ 12,0 V apparaît très
rapidement aux bornes du condensateur. En fermant le circuit, vous avez chargé le
condensateur. Au cours de ce processus, il a emmagasiné de l’énergie électrique
𝟏
qu’on peut calculer à l’aide de la relation 𝑬 = 𝟐 𝑪𝑽𝟐 .
Ouvrez le circuit et observez l’évolution de la tension mesurée par le voltmètre.


Question n°1. Comment varie cette tension (cochez la bonne réponse parmi les
propositions ci-dessous) ?
 La tension reste constante.
 La tension augmente de plus en plus vite.
 La tension augmente de moins en moins vite.
 La tension « oscille » autour de la valeur de 12,0 V.
 La tension diminue de moins en moins vite.
 La tension diminue de plus en plus vite.
Question n°2. Citez la variable dépendante et la variable indépendante de ce
phénomène.
AL & LZ 2013
Page 5

Pour confirmer ou infirmer notre première observation, étudions la décharge du
condensateur à travers la résistance. La décharge du condensateur est le phénomène au
cours duquel les charges électriques quittent le condensateur libérant ainsi l’énergie
électrique emmagasinée !
2.5 Principe des mesures
Pour étudier l’évolution de la tension aux bornes du condensateur dans un circuit donné,
on relève les temps qui correspondent à différentes valeurs de la tension choisies au préalable.
Vous indiquerez les valeurs de la tension dans le tableau ci-dessous avant le début de
l’expérience.
On utilise le chronomètre en mode « affichage intermédiaire† ». Chaque fois qu’une
valeur de la tension est atteinte, on appuie sur le bouton « stop » du chronomètre et on note la
valeur du temps indiquée au chronomètre. Étant donné notre temps de réaction, on arrondit
les mesures au dixième de seconde.
2.6 Représentation numérique de la relation
étudiée (tableau de mesures)



Travaillez au crayon !
Considérez que la tension initiale (notée V0) est de 12,0 V même si le voltmètre
indique une valeur très légèrement différente.
Mesurez le temps tous les 0,5 V jusque 1,5 V et tous les 0,1 V ensuite pour terminer à
la valeur de 0,5 V (ne pas remettre le chronomètre à zéro à la fin des mesures) et
notez-les dans le tableau ci-dessous en respectant les variables énoncées à la question
n°2.
†
Lorsque ce mode est sélectionné, chaque pression sur « stop » affiche la valeur instantanée
alors que la mesure continue.
AL & LZ 2013
Page 6
2.7 Représentation graphique de la relation
étudiée


Portez vos résultats en graphique sur papier « millimétré » (voir page suivante).
 Utilisez la feuille de papier « millimétré » en mode paysage.
 Échelle à respecter impérativement : 1 « cm »  10 s et 1 « cm »  1 V.
 N’oubliez pas les symboles des grandeurs et des unités sur chaque axe !
Tracez une courbe « lisse » qui passe au mieux à travers les points expérimentaux.
Question n°3. Le graphique obtenu permet-il de confirmer l’observation préalable ?
Justifiez !
AL & LZ 2013
Page 7
AL & LZ 2013
Page 8
2.8 Exploitation du graphique
Nous allons à présent interroger le graphique pour rechercher les informations à mettre
sur sa carte d’identité ! Répondez aux questions suivantes…
1. Quel est de domaine de validité de la fonction obtenue ?
2. Quel est son ensemble image ?
3. Le graphique présente-t-il des asymptotes ? Si oui, donnez leurs équations !
4. Dressez le tableau de signe de cette fonction ainsi que de ses dérivées !
V
V’
V’’
2.9 Exploitation du tableau de mesures
Interrogeons les chiffres pour essayer de caractériser cette décroissance !

Quel est le temps nécessaire pour qu’une tension quelconque diminue de moitié ?
Complétez le tableau suivant à partir de la représentation numérique de la relation !
Temps (s)
Tension (V)
12,0
÷2
÷2
AL & LZ 2013
÷2
Page 9


Observations. Cochez la ou les bonne(s) affirmation(s) !
 La tension diminue de moitié toutes les 42 secondes environ.
 La tension diminue de moitié sur des intervalles de temps différents.
 La tension diminue de moitié sur des intervalles de temps
approximativement de même durée.
 Le rapport des tensions mesurées toutes les 42 secondes est constant.
 V(t+42) = 2V(t).
Quel est le temps nécessaire pour qu’une tension quelconque diminue de deux tiers ?
Complétez le tableau suivant à partir de la représentation numérique de la relation !
Temps (s)
Tension (V)
9,0
÷…
…

÷…
…
Observations. Cochez la ou les bonne(s) affirmation(s) !
 V(t+65) = 3V(t)
 V(t+65)-V(t) = 1/3
 V(t+65)/V(t) = 2/3
 V(t+65)/V(t) = 1/3
 V(t+65) = V(t) -2/3V(t)
Justifiez l’affirmation suivante : « Sur des intervalles de temps de même durée, la tension
décroit dans un même rapport ».
2.10 Pour aller plus loin : graphique sur papier
semi-logarithmique

Portez vos résultats de mesure en graphique sur papier semi-logarithmique (voir page
suivante).
 Utilisez la feuille de papier semi-logarithmique en mode portrait.
 Échelle à respecter impérativement : 1 cm  10 s.
 N’oubliez pas les symboles des grandeurs et des unités sur chaque axe.

Quel type de relation obtenez-vous ?

Ce comportement sera justifié dans la suite du cours de mathématiques !
AL & LZ 2013
Page 10
AL & LZ 2013
Page 11
3. Traitement informatique des données
(Excel)
3.1 Encodage des données




Ouvrir le fichier Excel intitulé « Exponentielle – Traitement des données.xlsx ».
Sauvegarder une copie de ce fichier en ajoutant vos initiales dans le nom du fichier.
Exemple : « Exponentielle – Traitement des données (AL & LZ).xlsx ».
Voici à quoi doit ressembler la feuille de calcul Excel au moment de l’ouverture.
Encoder les valeurs de temps et de tension.

Voici un aperçu d’un tableau rempli.
AL & LZ 2013
Page 12
3.2 Nuage de points

Cliquer sur « Insertion » et ensuite sur « Nuage ».


Dans la fenêtre déroulante « Nuage de points », choisir le premier type de graphique.
Il faut maintenant sélectionner les données qui nous intéressent. Cliquer sur l’icône
correspondante.

Une nouvelle fenêtre « Sélectionner la source des données » s’ouvre. Cliquer sur
« Ajouter ».
AL & LZ 2013
Page 13








Une fenêtre « Modifier la série » s’ouvre alors et l’ébauche d’un graphique apparaît
sur la feuille.
Donner un nom à la série en complétant le champ ad hoc, ce nom sera le titre du
graphique final.
Sélectionner ensuite les données à placer en abscisse et en ordonnée. Pour cela, cliquer
dans le champ « Valeurs de la série des abscisses X ». Le pointeur prend la forme
d’une croix.
Cliquer-tirer sur les données de la colonne adéquate. Le champ se remplit
automatiquement.
Avant de recommencer cette procédure pour l’axe des ordonnées, il faut supprimer ce
qui est présent par défaut dans le champ.
Cliquer sur « OK » et la fenêtre se ferme.
Cliquer à nouveau sur « OK ». Le graphique est maintenant tracé.
On peut éventuellement agrandir et/ou déplacer la fenêtre du graphique sur la feuille
de calcul.
AL & LZ 2013
Page 14
3.3 Mise en forme du graphique

Il faut maintenant toiletter le graphique. Cliquer sur l’onglet « Disposition ».

Cliquer sur l’icône « Titres des axes ». Suivre le menu déroulant « Titre de l’axe
horizontal principal » et cliquer sur « Titre en dessous de l’axe ».

Donner le bon titre à l’axe horizontal (grandeur + unité) en remplissant le cadre dans
la zone de graphique.
AL & LZ 2013
Page 15

Recommencer la procédure pour l’axe vertical. Attention, le menu déroulant propose
plus d’options. Choisir « Titre pivoté ».

On aboutit finalement à ceci…

Avant de poursuivre, ajouter un quadrillage et reproduire 3 fois le graphique sur la
feuille de calcul (en utilisant la fonction « copier-coller »).
AL & LZ 2013
Page 16
3.4 Ajouter une courbe de tendance

Pour ce faire, cliquer-droit sur un des points du graphique. Une fenêtre apparaît.

Cliquer sur « Ajouter une courbe de tendance ». Une fenêtre s’ouvre.

À ce stade, les manipulations se feront en live avec vos professeurs préférés !
AL & LZ 2013
Page 17
3.5 Exploitation
On constate que, d’une part, les différents types de régression (linéaire et polynomiale)
ne collent pas au comportement observé au laboratoire lorsqu’on laisse le temps s’écouler.
D’autre part, la propriété algébrique décrite au laboratoire n’est pas respectée par les
modèles choisis :
Sur des intervalles de temps de même durée, le facteur de croissance est constant.

Quel est le facteur de croissance pour des intervalles de temps de 10 secondes ?
Complétez le tableau suivant à partir de la représentation graphique du modèle
« exponentiel ». Conseil : agrandir la zone de graphique !
Temps (s)
Tension (V)
0
12,0
10
x ?
…
20
x ?
x ?
Toutes les 10 secondes, le facteur de croissance vaut …

Quel est le facteur de croissance toutes les secondes si nous respectons les hypothèses
émises à partir de l’étude de la régression « exponentielle » ?
Références bibliographiques :



Physique 5ème, Sciences générales, Y. Verbist et al, De Boeck, Bruxelles, 2006.
Travaux pratiques de Physique Expérimentale (1er baccalauréat sciences biologiques,
pharmaceutiques, géographiques et géologiques), Facultés Universitaires Notre-Dame
de la Paix, Namur, 2009.
Cours de mathématiques (6ème année, 6 périodes/semaine), A. Looze, 2012.
AL & LZ 2013
Page 18
Téléchargement