Type 1 : indiquez les arguments qui conduisent à interpréter le SIDA comme une déficience du système immunitaire. Introduction : Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine, est responsable du SIDA entrainant la mort. Le malade passe par différentes phases : une phase de primo-infection, suivie d’une phase asymptomatique et enfin la phase du SIDA déclaré. Quels sont les arguments qui nous conduisent à interpréter le SIDA comme une déficience du système immunitaire ? Nous nous proposerons d’étudier tout d’abord l’infection par le VIH puis les étapes de la contamination jusqu’au SIDA. I- L’infection par le VIH Tout d’abord, le VIH est un rétrovirus. Le génome viral est constitué de deux molécules d’ARN. Deux types principaux de cellules constituent les cellules cibles du VIH : les macrophages et les lymphocytes T4. L’entrée du virus dans les cellules cibles fait intervenir une protéine membranaire CD4. C’est cette protéine qui permet au virus de s’amarrer par l’intermédiaire d’une protéine de son enveloppe. Suite à la fusion de l’enveloppement virale et de la membrane cellulaire, l’ARN viral, et quelques protéines enzymatiques, pénètrent dans la cellule attaquée. Dès son entrée dans la cellule, de l’ADN est synthétisée à partir de l’ARN viral grâce à une enzyme virale, la transcriptase inverse. L’ADN viral pénètre ensuite dans le noyau et s’incorpore au génome de la cellule hôte. Le cycle du virus redémarre lorsque l’ADN viral est transcrit en ARN. Cette transcription est assurée par l’ARN polymérase de la cellule hôte, sous le contrôle de protéines virales. L’ARN obtenu subit une maturation complexe qui produit d’une part le matériel génétique de nouveaux virus, d’autre part l’ARN messager qui est traduit en protéines virales. La phase terminale correspond à l’assemblage, au sein de la cellule, de centaines de particules virales qui sont libérées par bourgeonnement à la surface de la cellule. Ce phénomène induit la mort de la cellule infectée. L’infection de nouvelles cellules assure la propagation rapide du virus. II- De la contamination au SIDA La primo infection correspond à la période s’étendant de l’entrée du virus à l’apparition de mécanismes immunitaires acquis. Celle-ci passe souvent inaperçu. La pénétration du VIH dans l’organisme est suivie par une augmentation importante de la charge virale, traduisant une reproduction intense du virus et de sa dissémination dans l’organisme. Cette phase provoque une réaction immunitaire, qui conduit à l’apparition d’anticorps, molécules spécifiquement dirigées contre les protéines virales. Ensuite, lors de la phase asymptomatique, la diminution de la charge virale dans le sang, en fin de primo-infection, révèle la mise en jeu de mécanismes immunitaires intense. Cette phase correspond à une infection chronique très active limitée en permanence par des rections immunitaires importantes, auquel le virus fini cependant à échapper. En l’absence de traitement, on constate au fil des années une baisse progressive de l’effectif des lymphocytes T4, ce qui signe un affaiblissement de plus en plus marqué du système immunitaire. Enfin, la phase SIDA est la conséquence de l’effondrement des défenses immunitaires. Lorsque le nombre de lymphocytes T4 devient trop faible, l’organisme devient incapable de contrôler la prolifération du VIH. L’apparition de cette phase signe le déclenchement du syndrome d’immuno- déficience acquise. Associée à une charge virale importante, cette phase est définie par l’apparition de différentes maladies opportunistes. Celles-ci apparaissent suite à l’inefficacité de plus en plus grande du système immunitaire, finissent par causer la mort du malade. Conclusion : Le VIH est donc à l’origine d’une évolution morbide du système immunitaire. Elle est due au fait que les virus se multiplient dans les LT4, lymphocytes qui interviennent dans les réponses immunitaires. La destruction des lymphocytes T4 aboutit à l’immunodéficience qui rend possible l’installation de maladies opportunistes et entraine la mort.