Un bon plant pour l`air : La bio surveillance par les plants de

Un bon plant pour l'air : La bio surveillance par les plants de tabac Historique L’action de l’ozone sur le tabac a été découverte aux Etats-­‐Unis dans les années 40. De là est venue l’idée d’utiliser ce phénomène pour mettre en évidence la présence d’ozone. L'ozone L’ozone est un gaz incolore présentant une odeur âcre caractéristique. Cette molécule est formée de trois atomes d’oxygène O3. Elle possède un fort pouvoir oxydant. L’ozone se trouve naturellement dans les hautes couches de l’atmosphère (stratosphère), ou il joue un rôle vital de filtre en arrêtant les rayons nocifs du soleil (ultraviolets), tout en laissant passer la lumière et la chaleur nécessaire à la vie sur Terre. Dans les basses couches (troposphère), la présence d’ozone en concentration élevée est nocive pour la santé et l’environnement. L’ozone est issu d’une réaction chimique dans l’air, entre des polluants urbains d’origine automobile et industrielle. Cette réaction est optimale lorsque les températures et l’ensoleillement sont élevés, elle est appelée réaction photochimique. Mécanisme d'action L’ozone pénètre dans la plante par les stomates, orifices situés sur l’épiderme des végétaux nécessaires pour la respiration ou la photosynthèse. C’est donc grâce à ces stomates que les échanges de gaz entre la plante et l’atmosphère ont lieu. L’ozone provoque au niveau de la plante un stress oxydant qui se manifeste par l’apparition de nécroses foliaires : tâches de petites tailles, bien rondes, d’abord blanc ivoire puis brunes. Ces nécroses témoignent de la mort des cellules de l’épiderme foliaire et peuvent fusionner par la suite pour atteindre de grande surface. La surface nécrosée est proportionnelle à la concentration d’ozone présente dans l’atmosphère pendant la période d’exposition. Elles apparaissent à partir d’une concentration de 80 microgrammes par m3. Matériel La bio station est le nom donné au châssis métallique abritant plusieurs plants de tabac afin d’apprécier la présence d’ozone dans l’air et d’évaluer son impact sur l’environnement. Il est important de protéger les plants avec une toile d’ombrage afin de créer l’ombre nécessaire pour garder une bonne ouverture des stomates. Ce système permet donc de maintenir un échange gazeux correct. En effet, les stomates se ferment naturellement pour limiter les pertes d’eau chez la plante. Pour l’étude, on utilise deux variétés de plants de tabac, l’une sensible à l’ozone et l’autre résistante. Les plants résistants serviront de témoin afin d’écarter toutes atteintes foliaires que celles qui sont provoquées par l’ozone, comme les champignons. Mode opératoire Les pots sont numérotés de 1 à 7. A la livraison des plants, marquer les feuilles avec un fil de couleur, afin de pouvoir les repérer plus facilement lors de la lecture. Il en sera de même pour les nouvelles feuilles qui apparaîtront au cours des semaines. Couleurs des fils •
•
•
•
•
•
•
Feuille 1 : fil blanc Feuille 2 : fil noir Feuille 3 : fil rouge Feuille 4 : fil bleu Feuille 5 : fil jaune Feuille 6 : fil vert Feuille 7 : fil blanc etc …. Si au cours des relevés, des feuilles (généralement très petites) viennent à pousser entre les feuilles numérotées, les retirer. La lecture est réalisée 1 fois par semaine. Ne pas oublier d’arroser si besoin. Pour chaque feuille du même plant de tabac, le pourcentage de surface nécrosée sera défini à l’aide des photos fournies. Reporter les chiffres sur la feuille de relevé. Lors du relevé, les feuilles considérées comme mortes sont les feuilles desséchées dont la lecture n’est plus possible. Après chaque lecture, une moyenne est calculée, puis à la fin de l’étude sera définie une moyenne par plant de tabac. Attention Dès qu’une feuille morte apparaît, il faut garder la dernière valeur relevée et continuer de la reporter sur le tableau et faire de même pour les feuilles mangées ou coupées. Exemple : Semaine 1 : F1 5 % Semaine 2 : F1 10 % Semaine 3 : F1 20 % Semaine 4 : F1 25 % Semaine 5 : F1 morte → mettre une croix et conserver la valeur 25 % sur la feuille jusqu’à la fin de l’étude.