Imagerie Médicale Master 2 – UE25 Recherche et Santé2 - Jeudi 26 Octobre 2006 Pierre Malick Koulibaly Physicien Médical Centre A. Lacassagne – Centre TEP,Hôpital Archet I Nice Imagerie Médicale scanner X angiographie radiologie Visée diagnostique échographie scintigraphie IRM Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Différents types d’images ? visée diagnostique scanner X radiologie scanner X médecine nucléaire IRM IRM scintigraphie Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Visée thérapeutique scanner X scanner X IRM scintigraphie Fusion Scanner X + scintigraphie Plan de traitement en radiothérapie Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale I - Les différentes sources d'images 1 - Radiologie et tomodensitométrie 2 - Echographie 3 - IRM 4 - Médecine nucléaire 5 - Imagerie photonique II – L’imagerie du petit animal III - Quelle information le médecin cherche t’il dans l'image ? - problème de perfusion cérébrale (maladie d'Alzheimer, AVC…) - maladie neurodégénérative (Parkinson, démence à corps de Lewy) - cardiologie - cancérologie Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Les différentes sources d’images Pierre Malick Koulibaly Physicien Médical Centre A. Lacassagne – Centre TEP,Hôpital Archet I Nice Imagerie Médicale Les appareils (1) Appareils de radiologie Les Rayons 'X' ont été mis en évidence par Röntgen en 1895. Ils appartiennent aux rayonnements photoniques à longueur d'onde courte, du même type que la lumière visible. En raison de leur courte longueur d'onde, leur énergie est grande ainsi que leur pouvoir de pénétration. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Les appareils (2) Tomodensitomètre X (scanner X) En 1975 la firme anglaise EMI construit le premier scanner à rayon X et le Dr. HOUNSFIELD définit une échelle d'absorption des rayons : air eau os UH -1000 0 +1000 Deux facteurs caractérisent la tomodensitométrie : -La résolution spatiale : définie par la capacité à visualiser des structures de petites dimensions. - La résolution en densité : le pouvoir discriminateur de la machine pour différencier deux structures de densités voisines. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Les appareils (3) Echographie Technique récente d'exploration du corps humain récente. Début des années 1970. Les ultrasons (US) sont émis à une fréquence élevée par des cristaux piézo-électriques contenus dans une sonde. Lorsqu'ils rencontrent une zone de transition entre deux éléments d'impédance acoustique différente, une partie de ces ondes est réfléchie. Cela constitue un écho qui est capté par la sonde, interprété par l'échographe qui affiche un point à l'écran. Sur un temps court l'ensemble de ces signaux réalise une image. Cette manipulation répétée de 15 à 30 fois par seconde permet d'obtenir une image dynamique. Les US sont inaudibles et inoffensifs pour l'organisme, même le plus fragile. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Les appareils (4) Doppler Le physicien autrichien Johann Christian Doppler remarque que lorsqu'une source sonore se déplace vers un observateur, la fréquence de l'onde augmente. Le son monte alors dans les aigus. De même une source qui s'éloigne produit un son plus grave. En 1842, il décrit mathématiquement ce phénomène. C'est "l'effet Doppler". vitesse du son dans l’air fR = fe(1 + v/vs) vitesse de l’objet étudié Doppler suggère également que sa découverte peut être appliquée à toutes les autres ondes et notamment la lumière (en astronomie : décalage vers le rouge de la lumière émise par une étoile lorsqu’elle s’éloigne de nous). Le doppler étudie le débit du sang dans les artères et les veines donnant ainsi des renseignements sur ses conditions d’écoulement et la bonne irrigation des organes. Couplé à l’échographie, il renseigne sur la forme des vaisseaux. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Les appareils (5) IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) Phénomène décrit pour la première fois en 1946. Utilisable dès 1973, mais apparition en milieu hospitalier qu’ au début des années 1980. L'IRM est une imagerie basée sur l'étude des réponses d'un organisme soumis à un champ magnétique intense allant de 0,5 à 4 Tesla. Remarque : champ magnétique terrestre : 0,5.10-4 T). La résonance magnétique n'utilise aucune radiation ionisante, mais il faut se limiter à des champs <= 4 T. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale TEMP (SPECT) Les appareils Médecine nucléaire (6) TEP (PET) Administration d’un traceur radioactif au patient Traceur = vecteur + marqueur Molécule froide (distribution) isotope radioactif émettant un signal détectable à l’extérieur du corps par la caméra Bases de l’interprétation Recherche d’hyperfixation ou d’hypofixation du traceur Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Les appareils (7-a) Imagerie photonique But du jeu : voir à travers les tissus biologiques 1er problème : forte absorption de la lumière par les tissus Pour faire de l’imagerie d’organes, il faut pénétrer en profondeur les tissus, donc choisir une longueur d’onde peu absorbée. C’est le cas des longueurs d’onde situées dans le rouge et le proche Seule la lumière proche du rouge (600 nm) « passe », le reste est absorbé 2nd problème : diffusion de la lumière Discrimination des photons (bons/mauvais) selon leur temps de vol Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Les appareils (7-b) Imagerie photonique Imagerie photonique par transillumination Système de mammographie développé par la Société Philips Cette technique consiste à émettre des photons à l’aide d’un laser et à recueillir puis analyser ceux qui ont traversé les tissus. L’image (a) prise en rayons X montre une tumeur bénigne visible sur l’image de transillumination (b). Celle-ci est obtenue à partir de deux éclairages à deux longueurs d’onde qui révèlent mieux les contrastes (c et d). L’image (e) en rayons X fait apparaître une tumeur maligne qu’on voit nettement en transillumination (f ). (document Société Hamamatsu Photonics). Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Organisation de la santé en France Imagerie Médicale Administratif Ministère de la santé Préfet Le pilotage de la politique hospitalière est assurée : - au plan national par la DHOS (Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins) - au plan régional par les ARH (26 Agences Régionales de l’Hospitalisation créées en 1996) Elaboration des SROS (Schémas Régionaux d’Organisation Sanitaire) Gèrent les établissements publics comme privés - suspension/modification des autorisation d’activités - répartitions des enveloppes budgétaires régionales Scientifique La Haute Autorité de Santé Elle remplace l’ANAES (Agence Nationale d’Acréditaion et d’Evaluation en Santé) Travaille en collaboration avec l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) But : - évaluation des pratiques médicales (diagnostiques et thérapeutiques) - définition des protocoles de soins à utiliser comme référence Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice "Entre essor technologique et entraves économiques" Imagerie Médicale Avant : carte sanitaire, Depuis 2003 (plan Hôpital 2007) : les SROS (Schémas Régionaux d’Organisation Sanitaire) Taux d’équipements lourds (imagerie médicale) (nombre d’appareils/million d’habitants) 2002 < 1 M€ 2 M€ 2,5 M€ ( ) : autorisation 10,3 (11,2) 3,8 (5,8) 0,2 (0,8) 29 15,2 1,2 29,5 8 2,2 16 8,8 0,5 25 9,3 0,4 7,2 5,4 0,3 92 36,7 0,5 30 27 1,8 Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Selon l’origine du phénomène physique Selon la nature de l’information fournie Classification des différentes sources d’images Onde mécanique US Échographie - Doppler Rt EM d ’origine électronique RX Radiologie - Scanner X Rt EM d ’origine nucléaire Rγ RF Médecine nucléaire IRM Imagerie anatomique - échographie - radiologie - scanner X - IRM Imagerie fonctionnelle - médecine nucléaire - IMRf Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Terminologie et définitions pour les méthodes tomographiques travaillant à partir de projections Imagerie Médicale (médecine nucléaire – TDM X) : source d’émission radioactive TEMP : Tomographie d’émission à mono-photonique détecteur (SPECT : Single Photon Emission Computed Tomography) Tomographie d’émission médecine nucléaire TEP : Tomographie d'Émission à Positons détecteur (PET : Positron Emission Tomography) Tomographie de transmission TDM X détecteur Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale IRM Codage spatial de l’onde RF Terminologie et définitions des méthodes tomographiques « autres » Echographie Localisation en profondeur par mesure du temps d’écho Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Schéma général de formation de l’image Imagerie Médicale Paramètre physique déterminant le contraste Image calculée Image « lumineuse » TDM X µ(x,y,z) IRM T1, T2, ρ(x,y,z) µ’(x,y,z) UH I(x,y,z) I(x,y,z) Pondéré en T1, T2, ρ TEMP Coups (x,y,z) I(x,y,z) Coups’(x,y,z) (photons) (photons) TEMP IRM TDM X Résolution Taille Nbre pixels ≈ 8 mm ≈ 1 mm 128x128 512x512 16 384 263 144 ≈ 2 mm 1024x1024 1 048 576 Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Pour les différentes sources d'images 1- Processus physique, (Qu’est ce qui a permit d’avoir une image…) 2- Origine du contraste au sein de l’image (pourquoi est ce que l’on voit quelque chose…) 3- Processus de détection, (quel est le capteur du processus physique) 4- Valeur des pixels, (que représente le contenu d’un pixel) Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Radiologie Tomodensitométrie X (TDM X) Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 1- Processus physique Imagerie Médicale (I) Source de rayonnement Tube de Hittorf tube à rayons X de Coolidge (1913) Tube de Crookes Étude de la décharge des gaz et de la fluorescence haute tension 50-150 kV ≈ I Cathode Anode -e Vide poussé RX Spectre de Rayons X Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 1- Processus physique Imagerie Médicale (II) Spectre de Rayons X Superposition : 1- d’un spectre continu modifié par l’atténuation des photons de faibles énergies par le tube rayonnement de freinage → dφ dE → 2- d’un spectre de raie photons de fluorescence Kα Kβ L 0 10 30 60 70 Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 90 E (keV) 1- Processus physique Imagerie Médicale (III) Spectre de Rayons X eQ = hν E= T Spectre théorique Wi dφ dE fluence énergétique E=T-Q E (keV) Mais… dφ dE Spectre réel récupéré dφ dE E (keV) ePhotons de fluorescence E= Wj Wi Wi dφ dE E (keV) - Wj E (keV) Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 2- Contraste de l’image (CR) Imagerie Médicale coefficient d’atténuation µ1 φ1 − φ 2 CR = φ1 + φ 2 Φ1 Φ0 Φ2 CR ≈ ½ ⏐µ2 - µ1⏐x x CR ∝ ∆µ.x coefficient d’atténuation µ2 µ ∝ Z3 (Z = numéro atomique) Remarque : utilisation des produits de contraste en TDM X Z H C N O Ca I Ba 1 6 7 8 20 53 56 Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale 3- Capteur (détection) Radiologie classique Tomodensitométrie X Film ou détecteur numérique Détecteur numérique (CCD) (céramiques) Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale 4 - Valeur des pixels (I) Radiologie classique Film ou capteur numérique Φ(x) = Φ0 e - ∫ µ ( x,y)dy Φ(x) Φ0 x Tomodensitométrie X Valeur calculée (TDM) - Ln Φ/Φ0 = ∫ µ ( x,y)dy Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice y 4 - Valeur des pixels Imagerie Médicale Radiologie classique (II) Tomodensitométrie X Φ(x,y) µ(x,y) CR ∝ ∆µ.x Unités Hounsfield épaisseur Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice CR ∝ ∆µ Imagerie Médicale Médecine nucléaire Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Préparation du radio-traceur Principe (I) Traceurs utilisés suivant l’organe à étudier Administration du traceur au patient Acquisition des données Traitement informatique des données Analyse de l'image de l'organe a explorer Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Principe (II) Traceur spécifique d’un organe ou non Pour un organe, différents traceurs en fonction de ce que l’on veut étudier Traceur Que veut on voir ? 99m Tc-ECD 99m Tc-MIBI 123 I-Ioflupane Débit sanguin cérébral Tumeurs cérébrales Noyaux gris centraux Démence (Alzheimer..) Cancer Maladie de Parkinson Image (coupe transverse) Pathologie Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Images… Différents organes… Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 1- Processus physique Imagerie Médicale Source de rayonnement Nucléons = protons + neutrons A : nombre de masse (nombre de nucléons) Z : numéro atomique (nombre de protons) β+ A Z X Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice (I) 1- Processus physique Imagerie Médicale (II) Photons X ≠ Photons γ ? Photon X origine = cortège electronique Photon γ origine = noyau - réarrangement - rayonnement de freinage À part l’origine, ils ont exactement les mêmes caractéristiques et propriétés. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale CR = 2- Contraste de l’image ∆ concentration en traceur Exemple du traceur osseux : HMDP marqué au 99mTc Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale 3- Capteur (détection) photon Photon photomultiplicateur cristal ionisations photons de fluorescence photo-électrons photocatode dynodes HT anode courant électrique Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale 4 - Valeur des pixels Intensité : I(x,y) I (x,y) = Nombre de photon détecté ∝ concentration en traceur Thyroïde Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Multimodalités : TEP + TDM X TEMP (« Gamma caméra ») Tomographie d’émission mono-photonique TEP (« Caméra TEP ») Tomographie par émission de Positons Image TEP + Image scanner X = Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Fusion TEP + scanner X Imagerie Médicale IRM Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 1- Processus physique Imagerie Médicale (I) Source de rayonnement µ Noyau de certains atomes : moment magnétique nucléaire µ =γ. h . I 2π γ = rapport gyromagnétique caractéristique du noyau h = cste de Planck I = nombre quantique de spin avec µ ⇒ signal RMN Les nucléons ont un « Spin » de ± ½ : +1/2 -1/2 (protons et neutrons) I : le nombre quantique de spin du noyau = Σ(spins nucléons) Pb : les nucléons ont tendance à se regrouper par paire : 2p Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 2η 1- Processus physique Imagerie Médicale (II) Source de rayonnement Appariement plusieurs configurations possibles, valeurs de I bien définies Z : numéro atomique A : nombre total de nucléons A Z (2n) (2n) (2n+1) I=0 I = k.1/2 (2n+1) I = entier Noyau I = Nombre de Spin RMN ? Carbone 12 0 non Oxygène 16 0 non Hydrogène 1/2 Spectro + IRM Phosphore 31 ½ Spectro Carbone 13 ½ Spectro Fluor 19 ½ Spectro Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 1- Processus physique Imagerie Médicale Signal RMN En l’absence de champ magnétique B0 υ0= γ/2π.B0 fréq. de LARMOR µ Z Z ω0 (III) θ µ⊗B =F 0 θ Z 1 000 004 Z B0 M+ Pour le noyau B0 M = ∑µ M- MZ 1 000 000 Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice aimantation longitudinale 1- Processus physique Imagerie Médicale (IV) Signal RMN On produit le phénomène de RMN en appliquant une onde radiofréquence correspondant à la fréquence de Larmor z Z (1) (2) Champ magnétique B0 B0 Envoi de l’onde RF ayant fréq. LARMOR y x M = M Z = M0 Basculement de M dans le plan transverse xoy Résonance M = Mxy z M = MZ B0 (3) Arrêt de l’onde RF y Relaxation du système et retour à sa position originelle x Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice M = Mxy Imagerie Médicale Domaine des fréquences IRM de 40 100 Mhz Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 1- Processus physique Imagerie Médicale (V) Signal RMN Comment s’effectue le retour du moment magnétique à sa position de départ ? z z z z M = MZ B0 M MZ MZ MZ = 0 M y y MXY M = Mxy x MZ y MXY y MXY= 0 x t Début de l’enregistrement du signal RMN z B0 bobine Recueil de MXY : x M = Mxy courant induit de fréq. υ0 et proportionnel à MXY Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice 1- Processus physique Imagerie Médicale Signal RMN M0 100 % Croissance de MZ M (t ) = M (1 − e Z −t T1 0 ) 63 % cste de temps T1 T1 = Temps de relaxation longitudinal (spin/réseau) Décroissance de MXY M (t ) = M XY XY max .e T1 e −t −t T2 T2 cste de temps T2 T2 = Temps de relaxation transversal (spin/spin) Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Décroissance du courant induit (VI) Imagerie Médicale 2- Contraste de l’image CR est donné par les temps de retour à l’équilibre (T1 et T2) qui sont différents en fonctions des tissus Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale 3- Capteur (détection) Antennes radiofréquences Ce sont des bobinages de cuivre, de formes variables, qui entourent le patient ou la partie du corps à explorer. Elles sont capables de produire et/ou capter un signal de radiofréquence. Les antennes sont très variables et peuvent être classées de selon leur géométrie (volumique ou surfacique) et leur mode de fonctionnement (émettrice-réceptrice ou réceptrice seule). Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale 4 - Valeur des pixels Image pondérée en T1 Image pondérée en T2 Le liquide céphalo-rachidien - est en hyposignal en T1 (moins visible…) - est en hypersignal en T2 Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice L’imagerie du petit animal Pierre Malick Koulibaly Physicien Médical Centre A. Lacassagne – Centre TEP,Hôpital Archet I Nice Pourquoi une imagerie du petit animal (IPA) ? Imagerie Médicale On peut observer sans avoir à sacrifier l’animal : - le fonctionnement normal ou pathologique d’un organe; - La localisation précise des tumeurs (environnement, vascularisation…); - la visualisation de l’expression des gènes (thérapie génique); - l’exploration répétitive des animaux; - l’affinité de médicaments pour leur cible moléculaire est mesurable in vivo (l’évaluation pré-clinique des médicaments (Syst. Nerveux Central)) ... Les domaines d’application ? - biologie du développement; - physiopathologie; - cancérologie; - neurologie; - virologie… Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Avec quels outils ? « Imageurs » l’imagerie par résonance magnétique, la tomographie par émission de positons, la tomographie par émission mono-photonique, l’imagerie par rayons X, l’imagerie ultrasonore l’imagerie optique. Appareils dédiés à l’étude du petit animal Adaptation d’appareils dédiés à l’homme Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice I Imagerie Médicale Avec quels outils ? II Appareils dédiés à l’étude du petit animal Imagerie de fluorescence directe Schématiquement, le principe consiste à éclairer (« exciter ») une molécule dans une longueur d’onde adaptée, celle de l’absorption maximale. Spontanément, la molécule revient ensuite de son état excité à son niveau d’énergie fondamental : cette « transition » se traduit par l’émission d’un ou plusieurs photons. On arrive à discriminer les différents tissus (tumoraux et sains) car ils émettent une fluorescence spécifique Problème de cette technique : on n’obtient que de l’information 2D superficielle ! il existe des prototypes d’imagerie optique 3D. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice III Avec quels outils ? Imagerie Médicale Appareils dédiés à l’étude du petit animal Imagerie par ultrasons sonde US Plateforme pour animal Développement embryonnaire du coeur Injection cardiaque guidée par image US Surveillance de l’évolution des tumeurs avec marquage d’une protéine spécifique Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice IV Avec quels outils ? Imagerie Médicale Appareils dédiés à l’étude du petit animal Exemple micro-SPECT™ (gamma medica) Paramè Paramètres d’ d’acquisition • 0.75 mm Pinhole • 64 proj. proj. de 15 sec. • Temps total d’ d’acquisition = 16 mn. mn. • 2 cm Rayon de rotation • 37 Mbq d’ 125I NanoSPECT/CT (TEMP/TDM X) de Bioscan Scanner X Locus Ultra de General Electric Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale V Avec quels outils ? Adaptation d’appareils dédiés à l’homme 70 kg 300 g rat 30 g souris Collimateur parallèle Collimateur pinhole Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Cho et al, Gene therapy 2002 Imagerie Médicale Avec quels outils ? VI Weissleder R. Nature Reviews Cancer 2002 Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale IPA et Imagerie Multimodalité micro-SPECT™ gamma medica : couplé à un scanner X 6 hrs post injection Courtesy of Dr. A Wu, UCLA Crump Institute 123-I 23 hrs post injection Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Exemple d’applications : les transporteurs dopaminergiques Traceur: IBF-123I Récepteurs postsynaptiques Caméra: Prism3000XP (Philips) avec collimateurs pinhole 0,5 mm Acquisition: 15 minutes Résolution spatiale: 0,83 mm Récepteur Dopamine D2 cible de nombreuses drogues anti-psychotiques utilisées contre la schizophrénie Traitement à la raclopride inhibiteur compétitif Acton PD, et al. Occupancy of dopamine D2 receptors in the mouse brain measured using ultra-high-resolution single-photon emission tomography and [123]IBF. Eur J Nucl Med Mol Imaging 2002. Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Exemple d’applications : thérapie génique Imagerie Médicale NIS : gène responsable du transport de l’iode et du sodium Scintigraphie à l’iode 123 Résultat (Dingly et al., 2004, Blood, 103,1641) Protocole : 1- Myélome (T) implanté chez la souris 2- Implantation du gène NIS dans virus de la rougeole qui vise spécifiquement les ç du myélome 3- Traitement de la souris à l’iode 131 radioactive Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Réduction sélective de la tumeur Imagerie Médicale Fin de la partie I Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice Imagerie Médicale Documents utilisés http://WWW-leti.cea.fr http://cri-cirs-wnts.univ-lyon1.fr/Polycopies/Cancerologie/Cancerologie-12.html Pierre Malick Koulibaly - Physicien Médical - Centre Antoine Lacassagne - Nice