Une soeur jumelle de la Voie Lactée : la galaxie du Tourbillon M51 (© NASA/HAST) Galaxies magnétiques Notre galaxie, la Voie Lactée, n’est pas uniquement constituée d’étoiles ; elle contient aussi un gaz très ténu parsemé de minuscules grains de poussière. Elle abrite également un champ magnétique qui, bien que 100 000 fois plus faible que celui de la Terre, parvient pourtant à orienter les microscopiques boussoles que sont ces grains de poussière - souvent de forme allongée. Ainsi alignés, les grains agissent comme un filtre polarisant sur la lumière des étoiles proches : c’est cet effet qui a conduit à la découverte d’un champ magnétique dans la Voie Lactée. Mais ce n’est pas le seul effet du champ magnétique : en observant la Voie Lactée avec un radio-télescope, on détecte un intense rayonnement dû à des électrons très rapides, accélérés à une vitesse proche de celle de la lumière par les étoiles mourantes. Prisonniers du réseau magnétique, ces électrons tournent autour des lignes de champ en produisant un rayonnement radio : le rayonnement synchrotron. émission radio (couleur) et champ magnétique (traits noirs) de la galaxie du Tourbillon M51 (© Beck et al, MPIR) En mesurant le rayonnement synchrotron des autres galaxies spirales (semblables à la Voie Lactée) et en cartographiant sa polarisation, on a pu montrer que le champ magnétique est généralement orienté le long des bras spiraux galactiques. Il semblerait que le champ magnétique des galaxies soit produit à partir d’un champ initial beaucoup plus faible (d’origine incertaine) augmenté par effet dynamo - ce même effet qui a amplifié les champs magnétiques du Soleil et de la Terre. émission synchrotron de la Voie Lactée à une fréquence radio de 23 GHz (© Miville-Deschênes et al)