Le délirium: diagnostic, approche et suivi Annie Tremblay MD, FRCPC Psychiatre spécialisée en oncologie HDQ du CHU de Québec-Université Laval Objectifsd’apprentissage 1. 2. 3. Discuterdesélémentsdiagnostiquesetdu diagnosticdifférentieldudélirium. Optimiserl’utilisationd’outilsd’évaluation cliniquepourlemonitoringdudelirium Intervenirjudicieusementdefaçon pharmacologiqueetnon-pharmacologique danslessituationscliniquescomplexes reliéesaudelirium. Le délirium est une condition hautement prévalente chez les patients souffrant de cancer avancé ou de SIDA, particulièrement dans leurs dernières semaines de vie. C’est une des pathologies psychiatriques les plus rencontrées en hôpital général. Breitbart, Clinics in Geriatric Med,2000 Environ 30% seulement seraient identifiés en soins palliatifs Grassi L., 2015 Lesconséquencesdudélirium • • • • Limitationdelacommunicationavecles prochesetaveclessoignants Évaluationdessymptômesethabiletésàla prisededécisionsous-optimales Incontinence-chutes- incapacitéàs’hydrater Fardeauexpérientielpourlapersonneetpour sesproches,surtoutlorsdesymptômesde déliriumhyperactif Breitbartetal.2000,NCI2014 Quelqueschiffres • 85-90%despatientsen phaseterminale de cancer Massie,AmJPsych,1983 Pereira,Cancer,1992,1997 • Présent chez28-48%despersonnes lors de l’admission en soins palliatifs LawlorPGetal.2000 • 50%desépisodes sont toutefois réversibles ou peuvent être améliorés GagnonPetal.2000 DelgadoGuay MOetal.2008 Différentesévolutionsdudélirium Ledéliriumestunsyndromecliniques’expliquantpar plusieursprocessuspathologiquessouventconcomitants etentraînantunedérégulationdel’activiténeuronale Ildemeureunepathologiesystémiquecomplexe Maldonado JR,2013 Critèresdiagnostiquesdudélirium A- Modificationdel’étatdeconscience(cd, diminutiondelavigilanceàl’environnement)avecune diminutiondelacapacitéàmaintenirunfocusoumodifierson attention. -distractibilité - questionsdevantêtrerépétées - répondreenretardàlaquestionprécédente - êtrefacilementdistraitpardesstimulisnonsignificatifs - conversationimpossible DSM-V Critèresdiagnostiquesdudélirium B- Laperturbationsedéveloppe sur une courte période detempsettendàfluctuer aucours de lamême période. C -Unchangementcognitif(cd,désorientationspatiotemporelle,troubledelamémoireàcourt-terme,troubledu langage)ouledéveloppementdetroubles perceptuelsnepouvants’expliquerparune autreconditionpsychiatriquepré-existante ou unedémenceévoluantdéjà. DSM-V Critères diagnostiques dudélirium secondaire àune conditionmédicale D- LescritèresAetCnesontpasmieux expliquésparunautrediagnosticpré-existant établis,untroubleneurocognitifévolutifetne seproduitpasdanslecontexted’une diminutionsévèredelavigilanceteluncoma. E-Ilyaévidenceàl’histoireclinique,l’examen physiqueoul’investigationbiochimiquede perturbationsdontlesconséquences physiologiquesoul’associationàunecondition médicalegénéraleensontlacause. DSM-V Symptômeslesplusfréquents • • Atteintedelavigilance-attention:100% • Troublesdelapensée,changementsdescyclesveillesommeil(somnolencediurne,agitationnocturneoudifficultéà trouverlesommeil)etdel'activitépsychomotrice(agitationou Troublescognitifs(orientation-attention-mémoirecourtterme oulongterme-abiletés visuospatiales):100% :>80% ralentissementlusqu’à êtreléthargique) • Dessymptômesmoinsfréquentssont: hallucinations-délire-labilitéémotionnelle • Pluslavigilanceestatteinte,plusilyadesymptômes associés. FrancoJG,Trzepacz PT,2013 Autressymptômesassociés •Perturbationsémotionnelles : peur,anxieté,dépression,colère,euphorie,irritabilité,apathie, changements émotionels •Comportements anormaux: (cris,sacres,marmonnements) spécialement lanuit etquand il n’y apasdestimuli environnementaux. • Symptômes d’appel lesplusfréquents: anxiété-dépression-changement decollaboration-agitationetles changements depersonnalité DSM-V Déliriumd’intoxicationàunesubstance (alcool-cannabis-phencyclidine-hallucinogènes-inhalant-opioides- sédatifs,hypnotiques ou anxiolytiques,amphétamines etautres stimulants- cocaïne-autres) Délirium desevrage àune substance (alcool-opioides-sédatifs,hypnotiques ou anxiolytiques- autre médication/substance) Délirium induit parune médication Délirium secondaire àune conditionmédicale Délirium d’étiologies multiples L’approcheduDSM-Venestuneplussensibleetinclusiveque spécifique European DeliriumAssociation;AmericanDeliriumSociety. Lessous-typesdedélirium Type Symptômes Hyperactif Hypoactif Hyperalerte Hypoalerte Agitaté Léthargique Hallucinations Somnolence Délire Retrait Hypervigilance Ralentissement Le délirium hypoactif demeure le plus fréquent en soins palliatifs. Il est aussi le moins reconnu Bush S. et al, 2014 Évolutioncliniquedudélirium § Pardéfinition,ledéliriumestunétat § § § transitoire. Ildébutesouventavecunou2symptômes pourévoluerversunsyndrômecompletsur quelquesheuresàquelquesjours. Ilpeutdurerdequelquesheuresàquelques semaines.Uncertainnombrelaisserade façonrésiduelledestroublescognitifs. L’objectifdemeuredoncdepermettreàla personnemaladed’êtrevigilanteàson environnement,capablederelationavecses proches. Déliriumettoutefindevie § Ladifférenciationentreledéliriumréversibleetle déliriumdudéclinterminaldemeureundes diagnosticdifférentiellesplusdifficileensoins palliatifs. § « Agitationterminale »,« impatienceterminale » sontdessynonymesdudéliriumdetoutefindevie. § Différentsindicesdemauvaispronosticpeuventen guiderladifférenciation BushS.etal,2014 Déliriumettoutefindevie Sévéritédessymptômes Précipitantsirréversibles Atcddedélirium Présenced’hypoxémie Présencedetroublesmétaboliques Sous-typehypoactifsévère Présencedesignesdefindevieimminente Dépistageetprévention § Lapréventionetledépistagesont efficacemêmesicetteefficacitén’apas étédémontréedefaçonsystématique notammentpardesECR. § Ledépistages’effectueàl’aided’outils etd’éducationauprèsdes professionnelsetdesproches. § Lapréventionpardeschoixet ajustementsdemédicationsmoinsà risqueetlacorrectiondesautrescauses réversiblessiapproprié. Méthodesdedépistageet diagnostiquedudélirium Lawlor PG, Bush SH Clinical Oncology 2015 Échellededépistagedudelirium (EDD=“Nu-DESC”) Date (mois, jour) N Désorientation Comportement inapproprié Communication inappropriée Illusions/Hallucinations Ralentissement phys./mental Pointage par période Si N.E., écrire:a=sommeil naturel;b=sédation induite; c=stupeur ou coma;d=autres J S N J S Propriétésdel’EDD ComparativementauConfusion AssessmentMethod(CAM): § Sensibilité=85.7%, § Spécificité=86.8% Chaquesymptômecotéde0à2;Seuilde positivité:Total≥2 Présentation du Télécom (BOMC) No dossier________________ Traduction française (Traduction et adaptation: Gagnon, P., Smith M.J., , Allard P., 1997) Erreur maximale 1 2 En quelle année sommes-nous actuellement? En quel mois sommes-nous actuellement? 1 --------- X 4 = ---------- 1 --------- X 3 = ---------- Phrase mnémonique Répétez cette phrase après moi: Jean Lemieux 42 rue 3 4 5 Score relatif Poids St-Germain, Montré Quelle heure est-il environ? (à 1h près) 1 --------- X 3 = ------ Comptez à l'envers de 20 jusqu'à 1 2 --------- X 2 = ------ Récitez les mois à l'envers 2 --------- X 2 = ------ 5 --------- X 2 = ------ 6 Répétez la phrase que je vous ai dite. Score de 1 pour chaque réponse erronée; erreur maximale pondérée = 24 Histoiredecas § § § § § § § § Patientde85ans,vivantavecconjointe,2enfants Admissionen unitedesoins pall.PourDEG,douleur nonmaîtrisée (fentanyl+dilaudid)dans lecontexte del’évolution d’uncancerdelasphère ORLtraité par radiotx/Cxtx. Difficulté àladéglutition etpourcommuniquer croissantes Déja sousRisperdal0,5dieetTrazodone25HSpour agressivité/impatience/méfiance ,insomnie. Demeure fluctuantsurtoutdenuit Ilyaeu dans ce contexte desaccrochages avecsa conjointe àlamaison Quelques épisodes deconfusionlematin sont rapportés. DuDécadron aétéintroduit(2BID)encoanalgésie Histoiredecas Selon vous: A- Monsieurest agité parcequ’il adesdifficultés à communiquer B-Monsieurest agité parcequ’il est malsoulagé et anxieux C- Vous suspectez fortement undélirium D- Sonétat est secondaire auchocdequitterson domicile,auxrelationstendues avecses proches qui sont épuisés etàlaconfrontationexistentielle desa fin devie Histoiredecas Bienquemonsieuretsa famille aient clarifié leur choix deneplusprocéder àdesinvestigations,vous vous questionnez surlescausespossibledesondélirium. Selon vous: A- Pourquoichercher?Detoutefaçonilestenfindevie sansinvestigation B- Samédication est peut-être en cause?Je penses entreautre auDécadron quej’ai ajouté etauDilaudid C-LeRisperdalcontributeprobablement àl’aggraver D- Sondélirium est multifactoriel:résultat desa détérioration physique,del’arrêt delanutritionetdela medication. FACTEURSASSOCIÉSAUDÉLIRIUM Senel G et al. AJHPM 2015 CausedeDélirium:latoxicité médicamenteuse § Anticholinergiques (cogentin-kémadrin) Anticonvulsivants (Épival- Dilantin- gabapentin-prégabaline) Antihypertenseurs (Clonidine,bête-bloquants) Antiparkinsonniens (Sinnemet) Opiacés:(surtoutsi ≥90mgdieeq.morphine) Anxiolytiques (Benzodiazépines) Antidépresseurs (Tricycliques:Élavil) Corticostéroïdes (Prednisone- Décadron) Chimiothérapies (Ifosphamide- méthotrexate) Plusieursétudesnouspermettentd’estimerl’utilisation desdifférentspsychotropesensoinspalliatifs: Hypnotiques/benzodiazepines (25-50%) Antidépresseurs(2-25%) Antipsychotiques(7- 62%) Derogatis etal.1979;Jaegeretal.1985;Stiefel etal.1990;NGCGetal.2013 Antidépresseurs § Situationparticulière dusevrage enfindevieetdesdifficultés d’administration: Lesantidépresseurs àdemi-viecourte (Venlafaxine- Duloxétine)et ceux présentant uneffet anticholinergique (AmitryptilineImipramine-Nortryptiline-Paroxétine)sont particulièrement à surveiller pourdeseffets desevrage si l’administration aété ≥à8 semaines. 28 Lebiland’investigation § Peut-être orienté defaçon proportionnée,en continuité dessoins en cours etsans augmentationdufardeau : Réévaluation delamédication bilan sanguin debase(FSC- ionsurée créat Ca++glycémie) bilan infectieux § En phasepalliativeprécoce usuel est suggéré. lebilan médical Bilan métabolique –CK-tropoImagerie cérébrale (TACO)etautre VIH- TSH- Ponction lombaire Interventionspharmacologiqueset médicalesencontextededélirium § Larotationdelamédicationopioïdeestune interventionefficacedansuncontextededélirium. § Lastimulationdel’hydratation(poouS/C)est discutéedanslalittératurecommeuneintervention pouvantaideraucontrôledudéliriumhyperactifde findeviemaisdemeurecontroversée. § L’oxygénothérapiepeutêtrepertinenteencontexte dedésaturationsuspectée. Kamell A,SmithLKJof PM2016,Grassil L.etalCPsychiatry REP2015 Question Monsieuraeuunenuittrèsdifficile:ilacriéaplusieurs reprisesetaserrélesbrasdesoninfirmièredansun momentoùilétaitdésorganisé,apeuré,fâché…. Suiteàl’agitationqu’aprésentémonsieurenéquipevous anticipezlescomportementsdemonsieuretvous demandezcommentintervenir. Vousavezaussisurprisdesinteractionsplustendues entrelesmembresdesafamilleenversquimonsieurest parfoisagressifverbalementetméfiant.Ilsvous demandes’ilsseraientmieuxdepartirmaisontpromis d’êtreavecluijusqu’àsamort. Question Quellesserontvosinterventionsetsuggestions? A-Planifierenéquipelesinterventionsaidanteslorsque monsieurs’agiteenrévisantvosexpériences antérieures. B-Identifierengroupelessignesprécurseursd’un épisoded’agitationpourintervenirplustôtentreautre auniveaupharmacologique C-Éduquerlesprochesdemonsieuràcequ’estun déliriumenfavorisantleurimplicationappropriée. D- Commenceràpréparercettefamilleàlanécessité quemonsieurdormepluspourêtreconfortable. APPROCHETHÉRAPEUTIQUE § Le traitement des patients avec délirium comporte différents volets d’intervention afin de prodiguer un traitement médical immédiat, d’assurer la sécurité du patient ainsi que sa récupération fonctionnelle lorsque possible. Trzepacz,AmPsychAssPracticeGuideline,1999 Principesd’interventionnonpharmacologique § Correctiondesfacteursétiologiquestant quepossible. § Organisationdel’environnement physique § Soutienaupatient,àsafamilleetses proches § Éducationaupatient,àsafamilleetses proches Interventionsdesoutienet environnementales:lapersonnemalade § § § § § § § § § Adopter une attitude apaisante , sécurisante et tolérante. Parler d’un ton calme pour rassurer. Communiquer clairement: un message à la fois, phrases courtes, consignes claires. Annoncer les interventions techniques. Répéter les consignes, les informations. Ramener l’attention sur le présent et corriger doucement les mauvaises perceptions (hallucinations, délires, désorientation) Soutenir l’expérience émotionnelle. Stimulation diurne pour favoriser le sommeil de nuit « Encadrer » le patient s’il ère plutôt que le restreindre Interventionsdesoutienet environnementales:lesproches § Rassurer les proches en expliquant qu’il s’agit § § § d’une complication médicale. Guider les proches sur les attitudes sécurisantes et aidantes à avoir face aux symptômes (réorientation dans le réalité, stimulation cognitive, assistance aux AVQ pour le confort). Corriger les mésinterprétations de symptômes. Permettre l’expression des sentiments (panique, tristesse, inquiétude, colère, désarroi, gêne). Interventionenvironnementale et desoutien •Programme de réorientation cognitive (réorientation trois fois par jour, stimulation cognitive via la conversation, calendrier, identification claire des soignants) •Évitement de la désafférentation (lunettes, appareil auditif, aides à la communication écriteou par pictogramme ect..) Inouye S.K., Ann Med 2000, JAMA 1996, NCI 2014 Histoiredecas § § § § DuRisperdaljusqu’à 1,5mgpo dieaété tenté seul et en associationavecduNozinan ad8mgpo die Del’Haldol ad4mgpo dieaaussi été tenté en remplacement duRisperdaltoujours avecleNozinan PRN Lorsd’épisodesd’agitationplusintenseduVersed 2mgaétéutilisémaisavecuneaccalmied’environ1 heuredontmonsieurseréveilledenouveautonique, désorganisé Monsieurdemeureconfus,agité,inconfortable,sa familleespèretoujoursquevouspuissiezlui prodiguerunapaisement:ilsontencoredeschosesà sedire… Question Vousallezdonc: A- AugmenterlesdosesdeNozinans/crégulièrement(10-20Q6H)encontinuant d’ajouterduVersedaubesoins’ilestencoreagité. B-Préparersafamilleàunedétériorationfinaledesamaladieetàlanécessitéde fairedormirpourcontrôlersessymptômesréfractaires C- ChangerleNozinanrég.pourreprendrel’Haldolàdoseplusélevée(2– 3mgq6H rég.avecdesPRNdeNozinanmaisàdoseplusélevée(10mg)enconservantl’usage duVersedmaisseulementsileNozinann’apasétéefficace D- Voussongezàtenterdel’Olanzapinesous-cutané Principesd’intervention pharmacologique § Lesantipsychotiques sont letraitement de choix. Haldol(NECI)- demeure leplusutilisé Flexibilité faceàses voies d’administrations multiples(po-S/c-iv) § Lesantipsychotiquesatypiquessontaussiun traitementappropriéetvalidé: Olanzapine (NECI)- utilisations/cdelaformeIMdécriteensoinspall. Risperdal(NECI) § Moinsdedonnéessurl’efficacitédela Quétiapine (NECII-III)etdel’Aripripazole (NEC-III) Breitbartetal.,1996,CochraneReview2012,NCI2014, Autres neuroleptiques dont l’usage est rapporté: Zuclopenthixol (Clopixol) Loxapine Autres médications rapportées: Dexmedetomidine Méthylphénidate Usage déconseillé: Rivastigmine Donépézil Bush SH et al. JPSM 2014 Principesd’intervention pharmacologique § Lesdosagesd’antipsychotiques utilisés varient selon letypededélirium: Hypoactif:Haldol1,5mgdie+PRN0,3 Mixte:Haldol2,1mgdie+PRN0,5 Hyperactif:Haldol7,7mgdie+PRN1,5 § Ladoseutilisée est souvent plus influencée parl’expérience etla détresse descliniciens quel’intensité dessymptômes. HuiD.etal.,2010 Hui D. et al. JPSM 2014 Principesd’intervention pharmacologique Nomgénérique Dosagequotidienapproximatifetvoie d’administration Zuclopenthixol 50-150mgIMQ48-72H(max.400 mgen4inj.) Loxapine 10-200mg Méthotriméprazine 12,5mg- Olanzapine 2.5-10mgchaque12hr Rispéridone 0,25à6mgchque12H Quéthiapine 100-800mgparjourPO Principesd’intervention pharmacologique § Effets secondaires desantipsychotiques: • Extra-pyramidaux (rigidité,tremblements,troublesà lamarche) • • • • • • Anticholinergiques (bouchesèche,constipation) Sédation Hypotensionorthostatique Convulsions Dysfonction hépatique Changement dusegmentQT Principesd’intervention pharmacologique Indicationd’utilisationdesPRN: 1. Apparitiondenouveauxsymptômes 2.Augmentationdessymptômes 3.Augmentationdeladétresseassociéeaux symptômes 4.Oncibleraparticulièrementlessymptômes suivants:anxiété,idéesdélirantes, hallucinations,agitationmotrice, comportementsinappropriés Principesd’intervention pharmacologique Indicationd’utilisation desPRN: 5. Ledélai dedébutd’action de l’antipsychotique varie de10à30minutes selon lavoie d’administration. 6. Onrépète généralement lesPRNpar intervalle de1heure selon laréévaluation de lasymptomatologie. 7.L’usage pro-actif plutôt queréactionnel dela médication est fortement encourage. Lesbenzodiazépines § Ontuneutilitémultifonctionnelleensoinspalliatifs (impatiencemotrice,dyspnée,insomnie,nausées, agitation,anxiété) § Demeureàutiliseravecprécautiondanslecontexte dudéliriumenraisondesacontributionétiologique ausyndrôme. § Peutcontribueràlaperpétuationdudéliriumet augmenterl’agitation(paradoxaleounon) § Essentiellesseulementautraitementdusevrageà l’alcoolouauxBZD. § Àutiliserenassociationavecunneuroleptique Grassi Letal.CPR2015;CôtéAetNéronABulletinRSPQ2014 Principesd’intervention pharmacologique:lasédation § À utiliser en contexte desymptômes réfractaires soit undélirium nes’étant pasamélioré parles interventionsoptimales. § Ledéliriumhyperactifréfractaireestunedes indicationscliniqueslesplusfréquentespourl’usage delasédationpalliative. § Dans lesderniers jours devie,suiteàune décision concertée en équipe etaveclesproches. § Ledélirium hyperactif réfractaire est une des indicationscliniques lesplusfréquentes pourl’usage delasédation palliative. Processusdécisionnelpourletraitementdu déliriumdetoutefindevie Bush SH et al. JPSM 2014 Conclusion § Ledéliriumestlacomplication psychiatriquelaplusfréquenteenfinde vie. § Sonétiologieestleplussouvent multifactorielleoùlamédicationjoue unrôleimportant. § Ledéliriumpeutêtredépistéetidentifié danssessymptômesprécocescequien facilitelapriseencharge Conclusion § Lapriseenchargedudéliriumestàla foispharmacologiqueetnonpharmacologique. § Lesinterventionsnonpharmacologiquesvisentàlimiter l’agitation,maintenirleconfortetoffrir dusoutien. § Lesinterventionsnonpharmacologiquesincluentaussi l’éducationetlesoutienauxproches Conclusion § L’interventionpharmacologique s’effectueprincipalementàl’aide d’antipsychotiques. § Lesantipsychotiquestypiquesou atypiquespeuventêtreutiliséspourle contrôledessymptômesdudelirium. § L’usagedesBZDpeutêtreconsidérée dansletraitementdudeliriumsévère maistoujoursenadditionàun neuroleptique Conclusion § L’utilisationdeneuroleptiquesplus sédatifsoulasédationpalliativesont souventenvisagéslorsdedélirium hyperactifréfractaireautraitement optimal.