Première partie : choix de la thématique.

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Un exemple de scénario pédagogique intégré à l’option sciences :
Séquence karstologie
En 2012-2013, la seconde séquence pédagogique du niveau cinquième concernait l’étude du
karst. Cette séquence, qui a bien fonctionné, est représentative du travail effectué par les
équipes pédagogiques de l’option sciences. Nous allons donc la détailler :
Première partie : choix de la thématique.
La karstologie, étude des phénomènes liés à la
corrosion des roches par l’eau, appartient au champ d’étude
des géosciences ce qui correspond à notre thématique
annuelle pour la classe. Le modelé actuel du paysage lié à
l’action érosive de l’eau est un des points importants du BO
de SVT, nous nous inscrivons donc au sein du programme
national pour le niveau cinquième. Le département du Var
présente des phénomènes karstiques mondialement connus,
comme les gorges du Verdon, nous somme donc ancrés
dans le quotidien de nos élèves. De plus, nous possédons de
nombreux
contacts
professionnels liés à la spéléologie.
Contacts associatifs, comme spéléH2O ou
contacts dans le monde de la recherche : le
docteur Ludovic Mocochain, chercheur en
karstologie.
Deuxième partie : un
travail interdisciplinaire
dans le cadre du socle
commun.
De nombreuses disciplines vont
s’intégrer à la séquence pédagogique.
D’’abord, évidemment, les Sciences de la
Vie et de la Terre car la séquence s’inscrit
au sein de l’apprentissage de la culture
scientifique et technique (C3). Les langues
(anglais) vont aborder une partie du vocabulaire lié à l’activité (C2). L’enseignant de français
(C1) va s’appuyer sur la thématique afin d’étudier un roman d’aventure (Voyage au centre de
la Terre). Dans un second temps, les expériences vécues sous terre vont être le déclencheur
pour l’écriture commune d’un conte fantastique.
En lien avec le karstologue Ludovic Mocochain, nous avons conçu une activité
pédagogique liée à la mesure des vagues d’érosion. Les résultats des mesures effectuées sur
(ou plutôt sous) le terrain sont statistiquement traités par l’enseignant de mathématiques
(thème de convergence : approche statistique en C3) grâce à l’outil tableur (TICE : C4). Les
résultats permettent aux élèves de reconstituer une paléo-circulation d’eau ainsi que sa vitesse.
Plus important encore, les activités numériques démontrent aux élèves la nécessité d’une
approche statistique des mesures en sciences (thème de convergence du domaine scientifique
et technique).
La sortie s’effectue dans la région, éveillant les élèves à la connaissance du territoire
et de la richesse de son patrimoine(C5). Les activités de terrain sont liées au travail de
l’enseignant d’EPS. Les APPN (activités physiques de pleine nature) comme la course
d’orientation ou la spéléologie induisent chez les élèves des comportements solidaires qui
unissent le groupe classe dans un esprit citoyen (C6). Le travail en surface s’effectue en
autonomie totale sur le terrain (C7) grâce aux compétences de la course d’orientation.
Troisième partie : déroulement de la séquence.
Pré-requis : Les élèves sont déjà sortis sur le terrain, ils savent que le calcaire est une
roche sédimentaire déposée en milieu océanique. Ils savent qu’il y a un rapport entre les
roches du sous-sol et le modelé du paysage (séquence 1 : Du paysage aux roches, itinéraire
géologique en centre-Var).
Quatrième partie : Poursuite du travail
Dans la séquence suivante, les élèves ont étudié les conditions de sédimentation. Ils
ont pu réinvestir leurs connaissances sur les marnes et les calcaires afin de reconstituer les
paléoenvironnements de dépôts des sédiments. Pour cela, ils ont continué à faire des mesures
et des statistiques, mais cette fois appliquées au diagramme de Hjulström.
Le travail sur le karst se poursuit également, les résultats des élèves vont leur
permettre de reconstituer le paléo-débit de l’exsurgence des Rampins (travail sur les
volumes). Nous avons rédigé un article scientifique complet qui clôturera notre démarche. Il
est publié dans le magazine Spelunca en décembre 2013.
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