Compte-rendu des propositions des 6 groupes de travail

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Journées IMU 2015
Séquence 2
Jeudi 26 novembre après-midi
« IMU 2015-2020 :
construisons ensemble la prochaine étape »
COMPTE-RENDU
des propositions
des 6 groupes de travail
(1 GT sciences dures, 3 GT SHS, 1 GT jeunes
chercheurs, 1 GT partenaires praticiens)
1
Groupe de travail 1 – chercheurs « sciences dures »
Co-animation et rédaction compte-rendu : Denis BERNADET (ArchipelS) et Anne-Cécile
DE GIACOMONI (LIP/IMU)
Participants :
Sylvie BARRAUD (DEEP), Walid BECHKIT (CITI), Jean-Luc BERTRAND-KRAJEWSKI (DEEP), Sara
BOUCHENAK (LIRIS), Benoit COURNOYER (LEM), Stéphane DALU (CITI), Serge FENET (LIRIS),
Béatrice FUCHS (LIRIS), Bernard KAUFMANN (LEHNA), Hamamache KHEDDOUCI (LIRIS), Yves
PERRODIN (LEHNA), Razvan STANICA (CITI)
1. Les modalités de mise en réseau de la communauté IMU (entre chercheurs,
entre chercheurs et partenaires praticiens, avec chercheurs et partenaires à
l’international) : quelles attentes et propositions ?
- Mise en réseau entre chercheurs :
Pour les nouveaux, la porte d’entrée n’est pas évidente : comme se connecter et se brasser avec
les autres chercheurs ? Besoin de journées type foire, place de marché.
Besoin de rendre plus visible les chercheurs, les référents des laboratoires, les personnes
ressources de la communauté.
Faire une cartographie des chercheurs et des réseaux (qui travaille avec qui ?), un
« linked-in » IMU ?
- Mise en réseau entre chercheurs et praticiens :
Les liens avec les industriels ne sont pas assez importants. Il faudrait développer une stratégie
d’approche des industriels, mais il faut que les chercheurs pensent à s’afficher IMU et pas
seulement au nom de son labo.
Faire du « lobbying » IMU : reprendre contact avec les pôles de compétitivité pour qu’ils pensent
plus « IMU » que « labos ».
NB : concurrence avec le TUBA (jalousie, mais aussi une source d'inspiration sur la capacité à
valoriser la marque IMU) ?
Organiser des journées de mise en relation entre chercheurs et industriels pour discuter et
prendre des contacts.
Collectivités se tournent souvent plus facilement vers les bureaux d’étude. Parfois difficile
d’identifier les bons interlocuteurs.
Comme entre chercheurs, besoin de temps d'interconnaissance.
Co-encadrement de stage de master comme formule intéressante pour initier une
collaboration.
Besoin d'un outil de type plateforme (lien entre sujet et compétences) et d’une personne
ressource.
2. L’implication des chercheurs membres pour concrétiser l’ambition d’IMU
comme « bien commun » : quelles attentes et propositions ? quels déclics pour
quelles prises d’initiative ?
- Problème de superposition des thèmes, ateliers, thématiques AAP : il faudrait
reconstruire la communauté en conservant ce qui fonctionne bien. « Simplifier, unifier,
garder ce qui marche ».
- Besoin d’un lieu de rencontre sur une thématique avec plus d’échanges sur ce qui est
vraiment produit, plus de restitution sur les projets, problématiques et méthodologie, workshop
scientifique avec large ouverture vers l’extérieur. En ce sens, la préparation des Journées IMU
2
avec la capitalisation scientifique par grande thématique a été très riche. Les chercheurs
sont demandeurs de tels échanges.
- Envisager les temps d'échanges entre chercheurs comme un processus en
renouvellement permanent : varier les formes (Cf. intérêt des journées atelier des débuts
d'IMU) et renouveler les thèmes.
3. Les modalités de financement de la recherche IMU : quelles attentes et
propositions pour faire différemment et/ou mieux ?
- Accompagner les projets
IMU a permis jusqu’à présent de servir de catalyseur pour amorcer des projets de recherche
pluridisciplinaires : il faudrait pouvoir financer aussi les suites des projets (« ça s'arrête quand
on commence à bien se connaître »). Mais alors se pose la question de financer toujours les
mêmes.
Il faudrait plus d’accompagnement d’IMU sur la suite à donner aux projets, aller vers
d’autres financements (certains notent cependant qu’il est possible quand même d’aller à l’ANR
tout seul).
Besoin de plus de temps pour les projets à l’international avec le financement d’une
phase d’amorçage pour construire le réseau puis permettre des financements au fil de
l’eau pour coller avec les financements dans les pays étrangers.
- Financer des post-doctorants
Problème de financement des thèses : la pluridisciplinarité repose sur une personne qui n’est
pas toujours en mesure de faire l’intersection, elle ne sait plus de quelle discipline se
revendiquer. Il faudrait uniquement deux thématiques avec une prédominante. Les post
doctorants seraient plus en mesure de faire le lien entre les disciplines.
Perspective de cofinancement de thèses par la Région Rhône-Alpes.
- Financer des moyens, des communautés
Il faut du temps pour que les communautés apprennent à travailler ensemble, le financement
des ressources humaines pourrait ne pas intervenir dès le début.
En particulier en sciences dures, il y a de réels besoins de financer autre chose que des
ressources humaines, plus de fonctionnement (« donner des moyens aux projets ») :
financement matériel, base de données, enquêtes, analyses statistiques, analyses
biochimiques…
Le financement des thèmes (2 000€ annuels) n’est pas perçu comme très utile par tous les
thèmes et difficile à gérer administrativement.
Inviter des chercheurs étrangers (mais des financements existent déjà).
- IMU après 2019 ?
Est-ce qu’il y a une réflexion sur ce qui va se passer après (suite IMU dans l’IDEX) ? Compte tenu
des retours de l’évaluation de l’ANR, il faudrait se développer à l’international, organiser une
« fédération de villes intelligentes » avec d’autres pays, être incubateur de projets.
Créer cette school of urbanisation mentionnée dans le rapport de l’ANR.
Créer une fondation pour la pérennisation d’IMU sur du long terme.
Parrainage par une société (année EDF, Véolia,..).
Proposer aux praticiens industriels d'apporter des financements fléchés sur des sujets
déterminés.
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Groupe de travail 2 – chercheurs « sciences humaines et sociales (1) »
Co-animation
et
rédaction
Véronique SANVOISIN (IMU)
compte-rendu :
Catherine
OUDIN
(LIP/IMU),
Participants :
Laura BATTINI (Archéorient), Julia BONACCORSI (ELICO), Christophe BENECH (Archéorient),
Philippe BILLET (IDE), Olivier BRETTE (Triangle), Anne CLEMENS (ZABR), Marylise COTTET
(EVS), Samadia SADOUNI (Triangle), Dominique CHEVALIER (LISST)
1. Les modalités de mise en réseau de la communauté IMU (entre chercheurs,
entre chercheurs et partenaires praticiens, avec chercheurs et partenaires à
l’international) : quelles attentes et propositions ?
- Retour sur les thèmes IMU via l’expérience du thème 6 « Urbanisations, mondialisations,
capitalismes » :
Le démarrage des thèmes s’est fait par voie bottom-up, avec la proposition agréger des gens, de
construire la transversalité. La proposition de thématique transverse n’a pas pris.
Le thème 6 est très porté par Laurence ROULLEAU-BERGER (via LIA sino-français de
l’INSHS/CNRS) et par Manuel APPERT (via ANR ville verticale).
Le thème est structuré à partir des projets.
- Question récurrente : comment générer la rencontre avec les praticiens ? Réfléchir aux
partenariats avec praticiens et lien avec sciences dures.
Il faut un intérêt partagé au départ (sujet) ; y voir une ouverture au-delà pour les travaux de
recherche. Mettre en œuvre des choses qui n’auraient pas été possibles sans la
pluridisciplinarité. Les objets de recherche sont reconfigurés, retravaillés dans l’échange.
- Les clefs de la réussite : ouverture d’esprit, faire tomber craintes et barrières, envie
commune, puis financement.
- Problème récurrent : l’interdisciplinarité pour les étudiants + Appels d’offres = problème
de mentalité et des évaluations, le système général est très cloisonné.
"L'entrée" interdisciplinaire empêche les recrutements dans le public : avenir professionnel peut
être compromis (idée semble plus avancée dans l’environnement).
Mais en face : appels d’offres et programmes sont très pluridisciplinaires, très reconnus.
- Modalités de mise en réseau : comment captiver les chercheurs ?
Gens viennent si projet en tête. Entrée à partir des projets.
Partir de retour sur base de questionnement scientifique de départ, regarder comment le
collectif a progressé. Ne pas venir par opportunité. Scènes de discussion thématique.
Progression collective.
Travailler sur comment IMU a grandi / évolué. Faire un bilan, une photo avant / après.
Il faut du temps (surtout pour les enseignants) : pas le temps de construire des problématiques
communes.
Créer une dynamique : aller voir les gens, animer les communautés autour d’affinités
intellectuelles.
Démontrer l’intérêt de cette recherche ; l’interdisciplinarité est essentielle.
Créer des groupes de travail avec personnes qui se connaissent déjà.
ENVIE et BESOIN : on travaille avec les gens avec qui on envie de travailler et sur un besoin de
recherche.
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On va vers les personnes qu’on connait et qu’on apprécie : nécessité d'avoir une plateforme de
proposition de projets / sujets de recherche, qui veut venir / appel au peuple. Problème de
captation d’héritage et choix des individus. Les habitudes de discipline sont variables…
Marge de progrès pour IMU : qualification précise des attentes de celui qui lance « l’appel
au peuple ». Préciser si totalement ouvert ou non. Ouvrir beaucoup plus sur les contours.
Décrire le cadre dans lequel l’appel est ouvert, raisonner sur une thématique.
2. L’implication des chercheurs membres pour concrétiser l’ambition d’IMU
comme « bien commun » : quelles attentes et propositions ? quels déclics pour
quelles prises d’initiative ?
- Capitaliser, faire connaitre la recherche produite, pour que ça reste dans l’histoire
Rendre visible des travaux synthétiques, des apports.
Connaissances acquises et diffusées.
Montrer qu’on a avancé, pour aller chercher nouveaux financements
- Se fédérer autour d’un projet éditorial, vraie démarche de valorisation des travaux
Avancées des connaissances scientifiques qui font date.
Crédibilise une démarche, définit la suite.
Avoir une revue publiée par IMU ou des cahiers de vulgarisation assez aboutis.
Soit on partage ensemble les connaissances acquises. Ou mise en lumière des connaissances
phares : faire les 2 dans la même revue (ex du GIP Justice et Droit)
Ex du « Rhône en 100 questions » : état de connaissances des chercheurs et praticiens. Partager
connaissance acquise par rédacteurs (praticiens ou chercheurs). Comment on a avancé sur la
connaissance des mondes urbains.
- Richesse d’IMU : dans les ressources humaines, collaborations sur la ville.
Dans IMU, il y a plein de chercheurs dont ce n’était pas le travail / la thématique au départ (la
ville). La dynamique ne pourra pas être maintenue sans financement.
- Travail avec les praticiens : au maximum co-travailler les projets pour répondre à des
questionnements opérationnels
- Modèle type ZABR avec accords cadre du type Grand Lyon, vue à plus ou moins long
terme pour assure une visibilité du réseau.
Pour mettre en place ce type d’accord, il faut crédibiliser les apports d’IMU en amont.
A condition de ne pas répondre à des commandes figées.
Programme global (Grand Lyon par ex), avec des actions Gd Lyon, des actions sous labels et des
actions spécifiques. Projets multi-échelles.
Garder une certaine liberté.
Diffusion : jugement du projet sur valorisation de la recherche. + rendu final. Demander aux
partenaires de garder une part du budget pour la partie diffusion, valorisation des
connaissances. Action proposée : décaler possibilité de financement publication sur aap
pour publication
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3. Les modalités de financement de la recherche IMU : quelles attentes et
propositions pour faire différemment et/ou mieux ?
- Quand l’argent alloué est différent de la demande, cela modifie le projet et les objectifs ;
ce n’est pas forcément positif. L’organisation du projet est déstabilisée. Plutôt financer les
projets en l’état ou ne pas les financer du tout.
- Dispositifs de financement adaptés et financements divers pour des niveaux de maturité
divers, y compris financements légers.
- Financement des thèmes : pas forcément utile à ce stade.
- Financement de post-master : pour tester étudiant, préparer thèse. Après master – 6
mois ; IE. CDD de 6 mois. + préfigurer ANR ou autre appel.
Permet spécialisation de l’étudiant sur problématique de recherche
- Partenariat Public-Privé : reste une source de financement principale, à développer. Dont
bourse Cifre. Piste industrielle à développer, en n’étant pas instrumentalisé.
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Groupe de travail 3 – chercheurs « sciences humaines et sociales (2) »
Co-animation et rédaction
Isabelle DI RAIMONDO (IMU)
compte-rendu :
Claude
COSTECHAREYRE
(ArchipelS),
Participants :
AUTHIER Jean-Yves (CMW), FLEURY François (EVS), FOURRIER Sabine (HISOMA),
FRIOUX Stéphane (LARHRA), GARCIN-MARROU Isabelle (ELICO), GAUTHIEZ Bernard (EVS),
GAY Georges (EVS), GOFFETTE-NAGOT Florence (GATE), GRAJEW Oded (Brésil), KLEIN Olivier
(LAET), LEJOUX Patricia (LAET), MARTINEZ Frédéric (GREPS)
Le tour de table d’interconnaissance a permis de mettre en valeur des attentes et
préoccupations qu’il semble légitime d’intégrer dans la synthèse :
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Comment mettre en œuvre un réseau d’échange de connaissances ;
Autour de la question de la finalité de la mission du Labex IMU, le groupe s’est interrogé
sur le positionnement citoyen d’IMU pour aller jusqu’au bout du travail réalisé, qui est
de proposer des leviers pour l’action publique ;
A été noté le décalage entre certains aspects de la recherche et les préoccupations
des praticiens, sans pour autant dire que l’objectif serait de répondre à leurs attentes,
en précisant que les questions de recherche ouvrent des champs réflexifs nouveaux pour
les praticiens. Un des positionnements d’IMU peut être d’aller sur des terrains
particuliers que les chercheurs ne feraient pas ailleurs (dans leurs labos par exemple) ;
La place réelle des praticiens (plus que des faire valoir et/ou des financeurs) comme
par exemple pouvant être à l’origine de projets pour lesquels ils sollicitent les
chercheurs ;
La notion de tiers lieux (résidences, studios, voire espaces de rencontres plus
informelles pour initier des démarches innovantes) qui peuvent constituer en eux
mêmes des outils d’animation scientifique, à travers par exemples des projets qui
pourraient se développer au fil de l’eau, en complément des appels à projets et appels à
sujets master ;
Sur la question de l’ouverture et de l’élargissement à d’autres publics, les
enseignants du secondaire ont été cités ;
Il faut travailler à l’ouverture, la volonté d’accueillir et la mise en place d’un
process propre d’intégration des chercheurs afin qu’ils soient plus sollicitants.
1. Les modalités de mise en réseau de la communauté IMU (entre chercheurs,
entre chercheurs et partenaires praticiens, avec chercheurs et partenaires à
l’international) : quelles attentes et propositions ?
- Si les critères de pluralité peuvent être assouplis, le Labex IMU deviendra plus attractif
et fera venir d‘autres chercheurs.
- Cela suppose de re-questionner les catégories Sciences dures et Sciences Humaines et
Sociales.
- Aller vers des thématiques plus innovantes.
- La pluralité doit être plus pensée en termes de points de vue croisés, de méthodes et
d’épistémologie des données.
2. L’implication des chercheurs membres pour concrétiser l’ambition d’IMU
comme « bien commun » : quelles attentes et propositions ? quels déclics pour
quelles prises d’initiative ?
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- Une question majeure doit être éclaircie : quelle est au final la mission d’IMU :
accompagner la recherche ou transformer l’urbain ?
- Au delà du financement dans le cadre des appels à projets, il y a un enjeu à favoriser la
rencontre entre chercheurs en finançant la réflexion sur des sujets, des perspectives, idée
d’accueillir des chercheurs en résidence, concept des Studio dans cette même idée.
Pourquoi pas financer des rencontres mensuelles entre chercheurs sur un projet de
réflexion ?
- Organiser des journées d’études thématiques avec les praticiens.
- Favoriser la rencontre entre chercheurs qui ne se connaissent pas forcément.
- Mettre en place des restitutions publiques pour favoriser le croisement des points de vue.
3. Les modalités de financement de la recherche IMU : quelles attentes et
propositions pour faire différemment et/ou mieux ?
- Il faut assouplir les critères de pluralité mais aussi expliciter les choix qui font qu’un
projet est retenu ou ne l’est pas, faire des propositions pour des marges de progrès, ce qui
favorisera une meilleure implication des chercheurs.
- S’ouvrir à des fondations comme intermédiaires entre le secteur privé et public, pour limiter
le risque d’instrumentalisation.
- Les chercheurs ont parfois la possibilité de capter d’autres financements que les financements
IMU ; Le labex peut-il aider les chercheurs à capter ces financements ?
- Enjeux d’assouplissement des critères d’éligibilité moins radicaux et plus innovants.
- Peut-on envisager de moins financer des salaires de doctorants, pas toujours
suffisamment aguerris, au profit de projets de recherche ?
- Assouplir la labellisation pour une enveloppe de financement plus conséquente que les
500 euros octroyés ?
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Groupe de travail 4 – chercheurs « sciences humaines et sociales (3) »
Co-animation et rédaction compte-rendu : Pauline LACHAPPELLE (Mission Science & Société
– Université de Lyon), Isabelle BONARDI (Mission Science & Société – Université de Lyon)
Participants :
Kader MOKKADEM (IRD), Philippe POLOME (GATE), Guillaume POUYANNE, JeanMichel RAMPON (ELICO), Dominique VALERIAN (CIHAM), Emmanuelle VILA (Archéorient),
Marie VOGEL (CMW)
+ 2 autres personnes non inscrites n’ayant pas laissé leur noms
1. Les modalités de mise en réseau de la communauté IMU (entre chercheurs,
entre chercheurs et partenaires praticiens, avec chercheurs et partenaires à
l’international) : quelles attentes et propositions ?
- L’interdisciplinarité ne va pas de soi :
La transdisciplinarité est riche pour ouvrir l’esprit, pour sortir des sentiers battus… IMU doit
permettre de continuer à sortir des cadres disciplinaires.
La transdisciplinarité est à travailler aussi à l’intérieur des SHS et ne doit pas être pensée
uniquement entre SHS et sciences de l’ingénieur…
Le cadrage de l’interdisciplinarité a été « pensé » principalement par les sciences de l’ingénieur à
la genèse du projet. OK, mais aujourd’hui peut-on rééquilibrer les intentions, les critères
d’attribution des aides, en intégrant une vision plus SHS ?
Difficulté de recruter des doctorants au profil mixte mais aussi difficulté pour eux ensuite
de valoriser leur expérience à cheval sur 2 disciplines (quelle évaluation, quelle section de
rattachement ?).
Paternité, genèse des sujets : difficulté de rester présent dans un projet qu’on a écrit mais qui
nous « échappe » quand le doctorant choisi n’est pas hébergé physiquement dans son labo ou
que les autres équipes de recherche « transforment » la thématique du sujet et se
« l’accaparent » : à la fin on n’est même pas cosignataire de la thèse alors qu’on en a été à
l’origine.
Faire le bilan du « gâchis » de l’interdisciplinarité. Faire aussi le bilan des points négatifs :
ne pas les occulter pour avancer.
- Fonctionnement du réseau :
IMU permet une certaine mise en contact des chercheurs, bien que sur les 500 chercheurs
concernés il y en a peut-être une centaine seulement qui participent vraiment (aux séminaires,
recherches de financements…).
Une fois les thèmes définis, on ne sait plus ce qui s’y passe. Frustration car le fonctionnement
des thèmes n’est pas visible – on en sait pas quand les groupes se réunissent et quel est leur
ordre du jour.
Il y a aussi des échanges, initiatives qui se passent hors IMU, qui concernent des labos dans IMU
mais qui ne sont pas officialisés dans IMU.
- Besoins / Propositions :
Créer un outil de visibilité de la vie du réseau et de la vie des thèmes, remettre à jour les
mots-clefs et les rendre visible pour voir si les thèmes ont évolué par rapport à l’écriture
initiale.
Clarifier la structuration, le qui fait quoi : redynamiser, cadrer l’animation des
thèmes/ateliers. Il ne s’agit pas de réunionite mais d’un réel fonctionnement participatif,
structuré et qui permet d’avancer autour d’objectifs communs.
Il s’agirait par ex de structurer les futurs thèmes à partir de ce qui a émergé dans les projets IMU
précédents, en bottom-up. Ce qui éviterait ce fonctionnement de COPIL flou.
Dans la structuration du réseau :
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Plus de réciprocité dans les échanges et dans le partage : que chacun fasse un pas
vers l’autre (entre SHS et Sciences de l’ingénieur) – les SHS ont souvent l’impression
que les STIC ne sont pas intéressées par leur apports, leurs vision…
Intégrer l’importance de la dimension historique : avoir une place pour la réflexion de
longue durée, pour un passage par la longue durée (histoire ancienne, moderne,
médiévale…) qui amène un regard réflexif sur le présent
Faire des liens avec la société civile : lycée, associations – pour mesurer les retombées
sociales des recherches : « le gain social ».
Mobiliser les « aires culturelles », les acteurs culturels.
Réflexivité sur ce qu’on a produit ensemble.
Proposer au Conseil scientifique de recadrer les conditions de l’interdisciplinarité en
proposant ces critères plus ouverts (notamment à des dimensions SHS) et en proposant aux
porteurs de projets d’en réunir au moins 3 ou 4 sur 6 par exemple (ex : ouverture aux arts,
à la culture et l’éducation / Historicité du projet / Réflexivité de la recherche / Participation
citoyenne ou part de recherche collaborative…).
Avoir du financement pour une réflexion sur le fonctionnement de ce réseau, pour une
prise de recul.
Faire le bilan de ce qui a marché, se le dire, capitaliser déjà à l’échelle des thèmes et aussi à
l’échelle plus globale.
Pouvoir mesurer la manière dont on produit ensemble de la connaissance : combien a-t-on
produit d’articles en commun ? combien a-t-on eu d’échec de publication ? comment avons-nous
constitué nos corpus, comment doivent-ils évoluer ?
- Place des praticiens :
Besoin de « dé-diaboliser » les chercheurs : on perçoit souvent la crainte des praticiens à
« médiatiser » des analyses scientifiques, sur des sujets sensibles. Il s’agit de mieux travailler
avec les praticiens sur la diffusion des données, des sources, par ex sous des formes de
recherches-actions.
Pour cela : monter des projets communs (par ex avec des bailleurs sociaux) pour lesquels
l’animation par thème est nécessaire, peut aider.
On identifie différentes catégories de praticiens, en fonction des thèmes, et des types d’échanges
qui ont lieu (ex : échanges informels ; séminaires communs…). Cela peut être formalisé en partie.
Il ne faut pas viser seulement le dialogue mais bien l’action commune, avec des projets
incubés dans IMU et qui seront par ex labellisés IMU à plus long terme (même s’ils ne
reçoivent plus de financements). La labellisation peut donner du poids, de la légitimité.
Il s’agirait d’impliquer les praticiens plus en amont des recherches, dans les thèmes.
- Animation :
Il est nécessaire de mettre en place un groupe d’animateurs IMU qui organise des
séminaires, des temps de travail commun… par thème notamment.
Il s’agirait aussi que ces animateurs travaillent pour faire venir de temps en temps des
chercheurs étrangers pour dynamiser les échanges et les projets.
L’animation dynamiserait aussi la recherche de financements par thème (ANR / projets
européens… cf. 3e partie des notes).
- Animation via le web :
Attente d’outils intranet pour permettre plus de collaboration via le numérique. Besoin
d’une diffusion d’info plus régulière sur ce qui se passe et d’un espace de travail partagé,
interne aux chercheurs IMU.
2. L’implication des chercheurs membres pour concrétiser l’ambition d’IMU
comme « bien commun » : quelles attentes et propositions ? quels déclics pour
quelles prises d’initiative ?
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Dans n’importe quel réseau, il y a les proactifs (qui ont pleins d’idées), les actifs (qui suivent) et
rebondissent, les observateurs, les inactifs.
Ne pas perdre de temps à essayer de mobiliser les inactifs, mais avoir des actions pour
faire basculer les observateurs vers un rôle plus actif : via le bouche-à-oreille des actifs qui
parlent de leur projet, en les tenant informé des avancées des groupes thématiques…
« On nous a demandé » une inscription dans IMU par thème et atelier, mais selon les thèmes il
se passe plus ou moins quelque chose. Par ex sur le thème des Risques, il y a de nombreuses
interactions mais peu d’élargissement de la communauté en place.
Lieu : il y a une attente avec des avis partagé sur le projet d’un lieu-résidence IMU qui
faciliterait la rencontre et l’initiative. Les chercheurs risquent de ne pas venir car ils ont
souvent plusieurs bureaux déjà, beaucoup de travail. Ils restent dans leurs labos. Néanmoins on
peut imaginer stimuler les échanges en ayant à disposition des salles de travail puisque de
nombreux labos manquent de place.
Plus qu’un lieu, il s’agirait de banaliser des plages de temps communs, un mode de travail
plus collaboratif. Par exemple se bloquer une journée régulièrement pour travailler sur les
réponses ANR. Dans ce cas on pourrait avoir besoin d’un lieu. Le lieu aurait alors besoin d’une
animation et d’une gestion logistique. Besoin que ça soit simple, avec une réservation à
distance et un accès physique facile, central dans la ville.
Il y a un équivalent d’IMU à Paris dans l’une des COMUE, il serait intéressant de voir comment ils
fonctionnent.
3. Les modalités de financement de la recherche IMU : quelles attentes et
propositions pour faire différemment et/ou mieux ?
- Constats et questionnements autour de l’IDEX2
Réflexions sur l’IDEX2 qui permettrait de reconduire IMU, dans lequel il y a plus ou moins 1
programme par Labex. Les chercheurs ont identifié que sans l’Idex2 la poursuite d’IMU serait un
problème.
Si l’Idex fonctionne, on se demande comment les Labec dont IMU vont se fondre dans ce nouvel
Idex.
Il y a des thèmes qui ont été définis (et se retrouvent dans les thèmes d’ateliers du vendredi de
ces journées IMU), mais on se demande qui va écrire les projets ; qui va les évaluer ?
- Dans les financements actuels :
IMU n’est pas un gros pourvoyeur de fonds. On peut financer des MASTERS, des doctorants,
des post-doc… mais ça ne permet pas de financer vraiment des programmes de recherches, c’est
trop peu. La valeur ajoutée d’IMU n’est pas dans ces moyens financiers mais dans les
échanges permis.
En outre ce sont souvent les plus gros labos qui obtiennent les financements, EVS, LIRIS… Les
plus petits en bénéficient moins ; les financements viennent néanmoins soutenir des doctorats.
La manière dont se fait sélection des projets dans IMU reste floue.
Un critère d’interdisciplinarité avec 2-3 labos est imposé, alors que ce n’est pas toujours
positif de forcer cette interdisciplinarité lorsque le croisement de contenu n’est pas
nécessaire. Cependant l’affichage pluridisciplinaire est bien perçu de l’extérieur.
Il faudrait un critère de sélection plus souple pour que l’interdisciplinarité soit déjà considérée
entre SHS.
- A développer :
Les « studios » sont perçus comme des incubateurs qui vont configurer les prochains
appels à projet. Globalement IMU a de l’intérêt pour son rôle d’incubateur / moteur pour initier
des projets.
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IMU est aussi une sorte de pépinière à maintenir pour travailler avec des labos non partenaires
(en sciences dures par ex). Il s’agit dans ce cas de compléter avec des financements autres. Dans
ce cas IMU est un point d’ancrage pour aller développer des recherches vers l’extérieur. Il ne
s’agit pas d’attendre que des labos entrent dans IMU pour ensuite développer un projet mais
créer une dynamique extérieure en partant d’IMU.
Possibilité de financements européens à chercher : programme Era-net (dans H2020) ainsi
que JPI Urban Europe. Ces financements permettraient de structurer IMU avec une thématique
urbaine au niveau européen.
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Groupe de travail 5 – « Jeunes chercheurs »
Co-animation et rédaction compte-rendu :
Clémentine PERINAUD (EVS, IMUalpha)
Romain
SAUZET
(IRPHIL,
IMUalpha),
Participants :
Ahmed BOUBRIMA (CITI), Cynthia CADEL (GREPS), Hugo CARRE (EVS), Henry DICKS (IRPHIL),
Nicolas LEPRETRE (IAO), Léo LE TARO (LIRIS), Maël MERALLI-BALOU (Triangle),
Claire MANDON, Kamel MADI (LIRIS), Maïmouna NDING-ETROIT (LET), Octavie PARIS (EVS),
Damien PETERMANN (EVS), Claire REVOL (IRPHIL), Julien SALOTTI (LIRIS), Didier SOTO (EVS)
1. Comment renforcer l’interconnaissa nce et la position des jeunes chercheurs au
sein de la communauté IMU ?
Les jeunes chercheurs présents ont pu souligner la difficulté à identifier la communauté IMU.
La force d’IMU semble résider dans son équipe de coordination, qui doit être en capacité de
mettre en lien ses membres : comment identifier qui contacter au besoin ?
Ce problème d’identification concerne également la structure dédiée à la jeune
recherche : IMUalpha, certains ayant témoigné d’une méconnaissance de la structure, et qui
plus est des difficultés à aller chercher l'information.
Des solutions ont été proposées pour renforcer cette interconnaissance :
 Communiquer davantage auprès des porteurs de projets IMU et des directeurs de
thèse et de post-doctorat pour les inciter à renvoyer leurs étudiants vers IMUalpha.
 Communiquer davantage sur le fait qu'IMUalpha est ouvert à tous les jeunes
chercheurs appartenant à des laboratoires membres d'IMU, et non seulement aux doctorants
financés IMU. Certains jeunes chercheurs ont fait part du manque de réponse après avoir tenté
de contacter IMU.
- Développer des outils numériques d’interconnaissance : Des répertoires numériques
de profils proposant une recherche par mots-clés existent, de tels outils semblent pouvoir
s’appliquer à la communauté IMU, et doivent permettre de voir le paysage de la recherche
urbaine à Lyon. Qui plus est, en travaillant autour de mots clés, la reconnaissance de
transversalité potentielle permettra de dépasser les limites formelles des disciplines (Exemple :
être philosophe est moins parlant que de savoir que l'on travaille sur l'eau).
- S’appuyer davantage sur les réseaux sociaux pour structurer des échanges
d’information au sein de la communauté IMU et en particulier parmi ses jeunes chercheurs. Les
réseaux sociaux apparaissent plus efficaces que les espaces numériques type forum, car investis
plus aisément par ses membres.
 « Créer une réelle rythmicité de l’échange informel » au sein de la communauté IMU et
en particulier au sein d’IMUalpha et ainsi créer « la possibilité du hasard », celui de la rencontre.
A ce titre, le regret de l'absence de lieu fixe, de résidence, a été affirmé à de nombreuses
occasions : disposer de salles de réunions, de lieux où se rencontrer, même par hasard. Les
membres d'IMUalpha ont notamment insisté sur la nécessaire débrouillardise pour trouver des
lieux pour les Ateliers et autres réunions. Il a été décidé de forcer l'organisation de situations
informelles (un repas partagé par mois, par exemple à l'ENS – Lyon) ; réserver un lieu dans un
café une fois tous les deux mois, etc.

Donner du temps : c'est une ressource rare pour tout le monde, mais il est
impensable de vouloir se former à la pluralité scientifique sans prendre le temps d'interaction.
De très nombreux doctorants ont évoqué la manière dont leurs directeurs de thèse leur
interdisaient, plus ou moins explicitement, la participation à des activités extra-disciplinaires. A
ce titre, conditionner l'obtention des contrats à des activités concrètes au sein d'IMU, et plus
particulièrement d'IMUalpha, devrai être un élément important à mettre en place.
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2. L’implication des chercheurs membres pour concrétiser l’ambition d’IMU
comme « bien commun » : quelles attentes et propositions ? quels déclics pour
quelles prises d’initiative ?
> Capitaliser les savoirs autour de la pluralité scientifique
Les jeunes chercheurs investis dans un travail pluridisciplinaire témoignent d’un temps de thèse
moins structuré que celui de travaux très ancrés dans une seule discipline. Il serait utile de
pouvoir transmettre aux nouveaux doctorants les spécificités des projets de recherche
pluridisciplinaires pour leur permettre de gagner du temps. Il est notamment difficile, lorsque
l’on est sur deux champs disciplinaires (par exemple en géographie des transports et en
informatique), de mener ces travaux tout en s’assurant de répondre aux exigences de la
qualification, qui demeure l’objectif de nombre de jeunes chercheurs. Cette préoccupation
rejoignait certaines autres exprimées, questionnant le suivi des jeunes chercheurs par et
dans IMU.
Une capitalisation des savoirs sur la pluridisciplinarité est apparue nécessaire. Les formes
évoquées sont multiples :
- Le blog de questions/réponses. Ce type d’outils est par exemple développé au sein du
LIRIS où les jeunes chercheurs en informatique se sont regroupés pour proposer un site
d’information pratique sur le doctorat dédié aux questions des informaticiens. De nouveaux
membres d'IMUalpha se sont proposés pour ce faire.
 Des séminaires ou des temps plus informels de partages d’expériences sur la
pluridisciplinarité (type cafés doctorants de la pluridisciplinarité). La pluridisciplinarité se
pratique en effet, mais ne fait pas l’objet d’une méthode prédéfinie et théorisée : des échanges
sur sa pratique selon les contextes peuvent aider les jeunes chercheurs. Le produit de ces
rendez-vous doit être capitalisé sous forme écrite. Un doctorant cite l’exemple des ouvrages
issus du séminaire de l’EHESS, Les aspects concrets de la thèse, utile pour lui car proposant un
premier guidage pour une pratique de recherche efficace (jusque dans les informations
« basiques »). Un autre évoque le montage du séminaire, Le Doctorat côté pratique, pour l’ED 483
qui propose de capitaliser, sur un plan plus général, les informations utiles pour mener à bien un
doctorat. Aucune offre de ce type ne cible en particulier la pratique de la pluridisciplinarité chez
les jeunes chercheurs, ou le rapport aux praticiens, dans le portage du projet de recherche.
 La formation aux spécificités de la pluralité scientifique : L'importance de la question
de la formation à la relation disciplinaire a ainsi été soulevée. Le montage d’un cycle de
séminaire autour de la question de la pluralité scientifique peut être un objectif, avec la
prétention de le transformer en formation doctorale pour l'année 2016/2017. Il semble
également nécessaire de réfléchir aux possibilités de faire reconnaître l'auto-formation par
l'université de Lyon, sur le modèle des Ateliers Expérimentaux. Il serait par exemple
envisageable de conditionner l'obtention d'un contrat doctoral IMU au fait de suivre la formation
SIGED : les Ateliers Expérimentaux, ou d'autres du même type.
 Maturation des projets afin d'éviter une perte de temps trop importante,
consubstantielle à tous les projets mettant en œuvre des relations entre disciplines. Les
formes de capitalisation envisagées précédemment ne doivent pas se substituer à une
vérification de la faisabilité des projets pluridisciplinaires proposant un financement de
doctorat. Cela semble devoir passer par un accompagnement dans la maturation des projets
par les chercheurs, en amont de leur lancement, pour que le suivi du doctorant soit ensuite
plus efficace, les objectifs de sa thèse effectivement atteignables. Le suivi des projets financé est
apparu très variable, les doctorants concernés témoignant de conditions parfois opposées de
faisabilité/réalisation de leur thèse.
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> Inventer une médiation entre chercheurs, entre eux, mais également avec les praticiens
Ce qui favorise le rapprochement entre chercheurs et patriciens, c’est d’étudier des phénomènes
communs, mais également de disposer de structures communes d’accueil. Les temporalités de la
recherche et de la pratique ne sont pas les mêmes. Le gestionnaire cherche à obtenir une
réponse pratique dans un délai relativement court. Il faut en tant que jeune chercheur, pouvoir
comprendre la singularité de ces besoins. Ce rapport particulier souligne la nécessité d’inviter
des éléments de médiation qui puissent permettre de renforcer le dialogue avec les
praticiens dans la mise en œuvre des projets.
Prévoir des médiateurs, disponibles pour l’accompagnement des projets et qui
permettent ce dialogue, tout en mesurant le risque possible d’interférence dans la recherche de
cette médiation. En ce sens, une réelle facilitation semble s’être opérée depuis l’arrivée de
Jeanne Cartillier. Mais ce rôle de médiateur par projet semble très important.
Former au dialogue avec les partenaires praticiens. Il est nécessaire non seulement de
capitaliser ce savoir qui se construit dans la relation entre chercheurs et praticiens mais prévoir
ensuite de pouvoir former les jeunes chercheurs à ces impératifs, afin de mieux appréhender le
contact avec des citoyens, chefs d’entreprises…
Proposer la tenue d’activités de recherche dans les institutions des praticiens, dont
certaines possèdent déjà parfois des agendas de séminaires. Leur connaissance renforcée d’IMU
comme leur intérêt aux travaux de recherche laisse supposer que la tenue de rendez-vous aux
formats souples (présentation de quelques travaux et discussion par exemple) soit appréciée
des praticiens et à même de renforcer l’interconnaissance. L’organisation d’événements à valeur
scientifique hors des universités avait déjà été expérimenté par IMUalpha (Atelier Expérimental
organisé au TUBA) et serait une dynamique à renforcer.
3. Les modalités de financement de la recherche IMU : quelles attentes et
propositions pour faire différemment et/ou mieux ?
> Ouvrir des ressources de financement complémentaires pour les doctorants :
Un doctorat ne se fait jamais en trois ans. Si la tendance est à la diminution du temps de
doctorat, il n'en demeure pas moins que les exigences universitaires sont distincts des
possibilités de financements.
Si l'auto-financement est une possibilité, via la stratégie que tente de mettre en place IMUalpha,
il faut vraiment que les directeurs de thèse laissent leur étudiant se former à des interactions
avec des praticiens au cours de leurs trois années de thèse.
> Financer des événements à même de renforcer la visibilité du Labex :
Le financement de colloque à dimension internationale ne correspond pas aux propositions de
financement ''au fil de l'eau'' par IMU (500 euros). Il faudrait qu'IMU développe un moyen de
doter des grands colloques des moyens nécessaires, ce qui n
15
Groupe de travail 6 – « Partenaires praticiens »
Co-animation
et
rédaction
Jeanne CARTILLIER (IMU)
compte-rendu :
Nicolas
PHILLIBERT
(SEL/IMU),
Participants :
BELLE Véronique (Région Rhône-Alpes – inventaire patrimoine culturel), BOUVIER Patrice
(Xiwen Studio), BRESSAN Fabien (Robins des Villes), COUTURE Aurélie (Forum du projet urbain
– Bordeaux), DELAS Bruno (Ville de Lyon / Métropole de Lyon – Mission site historique),
DEMOULIN Olivier (Communauté de communes Plaine de l’Ain), DUONG Nelly (TIMHEO),
DUPOUY Laurence-Marine (Bordeaux Métropole – direction du numérique), GAILLARD Richard
(Ville de Villeurbanne – université et prospective), GIRARD Jean-Pierre (MOM – Truelles et
Pixels), GODDE Yves (Ville de Lyon – Direction des Affaires culturelles), LADEVEZE Elise
(GRAINE Rhône-Alpes – animation de projets), LAGARDE Thierry (Métropole de Lyon – service
Observation et valorisation des données), MALE Christine (Métropole de Lyon – chef de projet
Ecocité), PONSAR Luce (Métropole de Lyon – Plan Climat Energie), SIBEUD Elisabeth (Métropole
de Lyon – direction de l’eau), SIMARD Pascale (Agence d’urbanisme), VIRY Fanny (Anciela),
WANTZ Claire (Métropole de Lyon – direction planification et politiques d’agglomération)
1/ Comment mieux faire connaître et partager les besoins des praticiens en
matière de recherche ?
- Ce ne sont pas les besoins des praticiens en matière de recherche qui
manquent (foisonnement) !
Exemples de besoins de nature différente : observations de terrain, analyse et prise de recul sur
les pratiques professionnelles (notamment pour initiatives associatives avec enjeu de réflexivité
distanciée), capitalisation des expériences (enjeu de mise en récit scientifique) ; participation à
des projets de recherche avec prise en compte des savoirs des acteurs de terrain.
- Enjeu de passer du « besoin » à « l’objet de recherche » : question du processus et des
outils pour ce faire.
- Rôle de passerelles d’un certain nombre d’acteurs à mettre à profit, pour rapprocher
recherche et société civile (exemple des territoires prioritaires de la politique de la ville).
2/ A partir de vos expériences, quelles sont les conditions de réussite d’une
collaboration chercheurs / praticiens ?
- Conditions nécessaires du point de vue des praticiens :
> équilibre des relations entre chercheurs et praticiens : praticiens comme « producteurs de
savoirs » et pas seulement « fournisseurs de terrain, de données et de questions ».
> capacité d’étonnement mutuel
> prendre le temps de se comprendre et de comprendre les attentes et intérêts de l’autre
- Attente d’un processus de coopération et non pas d’un processus de collaboration :
processus par lequel chacun a à gagner de travailler avec l’autre (gagnant-gagnant ou
perdant-perdant).
- Modalités de mise en œuvre de cette coopération :
> Espace-temps de co-construction : GT éphémères, Studios IMU…
> Importance du tiers-lieu et de la fonction de médiateur/facilitateur
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> Attacher de l’importance au processus : s’accorder sur les objets de recherche, définir les
objectifs pour les scientifiques/ pour les praticiens et les livrables, co-construire la méthode de
travail.
=> Idée de prototypage d’un processus-type de coopération gagnant-gagnant entre chercheurs
et praticiens.
3/ Quelles sont les modalités de financement de la recherche qui vous paraissent
les mieux adaptées à une collaboration avec IMU ?
- Attente de plus de souplesse dans la nature des financements IMU : pas que des
M2/doctorants/post-doctorants, pas seulement durée de 1 ou 3 ans. Financement progressif,
logique « à la demande »
- Financement des fonctions de médiation/facilitation pour mener à bien les projets en
collaboration entre chercheurs et praticiens.
- Financements à aller chercher : innovation, Europe…
- Intérêt de la thèse CIFRE pour produire de la coopération chercheurs/praticiens de
qualité : modalité permettant immersion/acculturation (mais côté scientifique, difficulté pour
concilier analyse critique et conduite de l’action).
Proposition de coportage financier des thèses CIFRE par IMU pour permettre faisabilité dans les
associations (en plus de la prise en charge par l’Etat).
- A côté (et de façon complémentaire) aux questions de financement, proposition de « troc de
temps » entre chercheurs et praticiens : regards croisés, échanges de méthodes ou
d’approches dans une logique donnant-donnant.
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