Notice de sélection pour Consultant Individuel Consultant National pour la réalisation d’une enquête sur l’impact socioéconomique de la maladie à virus Ebola à Boende. Référence du dossier : IC/CIDD/262/2014 (B) Date: 13 novembre 2014 Pays : République Démocratique du Congo – RDC Intitulé de la mission : Un Consultant National pour la réalisation d’une enquête sur l’impact socio-économique de l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans le Territoire de Boende, province de l’Equateur/RDC. Type de contrat : Contrat individuel Niveau de poste : Consultant National Durée de la mission : 30 jours Lieu de la mission : Territoire de Boende, Province de l’Equateur) Prière envoyer vos propositions (propositions technique et financière) dûment signées à l’adresse e-mail [email protected] avec mention de la référence et intitulé du dossier, ou Par courrier : Service Registry Programme des Nations Unies Pour le Développement A l’attention du Directeur des Opérations Immeuble Losonia, Rez-de -Chaussée Boulevard du 30 Juin, Kinshasa/GOMBE République Démocratique du Congo Votre proposition devra être reçue au plus tard le jeudi 20 novembre 2014, à 16H00, heure de Kinshasa. N’hésitez pas à écrire à l’adresse [email protected] pour toute information complémentaire au plus tard le 17 novembre 2014. 1 I. Contexte et justification L’incidence socio-économique d’une épidémie, telle qu’Ebola, dans un pays est. Il est donc important, même si cela est difficile de chiffrer ses conséquences sur l’agriculture, la production industrielle, le tourisme, la sécurité alimentaire et plus encore sur les inévitable conséquences sociales telles que la destruction des familles et des structures sociales, le nombre élevé d’orphelins livrés à eux-mêmes, la réduction à néant des réseaux communautaires. Une évidence est qu’elle limitera les performances économiques de la RDC et particulièrement des zones affectées par la maladie. Les dépenses en infrastructures, en personnel qualifié et en formation que nécessite ce genre de maladie influenceront le développement économique de la RDC qui a déjà bien du mal à rendre sa croissance inclusive. La performance peut être remise en cause par des chocs tels qu’une épidémie, une catastrophe naturelle, etc. si l’on ne peut prévoir la survenue de tels évènements, il est tout au moins possible d prendre des précautions nécessaires pour en limiter les impacts, notamment en ce qui concerne la santé, la vie politique, sociale et économique. Si les maladies mortelles comme Ebola et le Sida peuvent se propager rapidement dans un pays, c’est parce que le système de santé est assez inadéquat et ne permet pas de prendre en charge ces types de fléau. De plus, le comportement des populations en lien avec certaines pratiques culturelles et le faible niveau d’éducation accentuent le risque de contamination. Il serait convenable dès lors que la RDC puisse identifier les moyens permettant le renforcement du système de santé, avec la mise en place des systèmes d’informations adéquats et un investissement plus conséquent dans ce secteur ainsi que dans l’éducation. Selon la Banque Mondiale, « le facteur peur » entraine des réactions de répulsion qui sont responsable de la plupart des dommages économiques causés par la maladie. En effet, une épidémie est capable d’affecter tous les secteurs de l’économie d’un pays. Ce type de choc peut provoquer une suite d’évènements qui peuvent à leur tour provoquer d’autres chocs qui vont exacerber la situation économique. Il est possible d’identifier les différents secteurs qui sont affectés par cette épidémie. Pour assurer la prise en charge des personnes infectées et lutter contre la propagation de la maladie, la RDC a été amenée à faire des dépenses supplémentaires non prévues au budget de l’Etat. Ces dépenses supplémentaires affecteront sans nul doute, les équilibres budgétaires quel que soit le moyen de financement adopté. Certains programmes d’investissement public ou de développement ont été mis à l’arrêt ou en veilleuse et les activités agricoles ont été ralenties, notamment dans la zone affectée. Pour le pays l’impact sur le secteur du tourisme est aussi évident. La crainte de la maladie amène les touristes à ne plus s’intéresser à la destination RDC. Aussi, les mesures comme les contrôles médicales systématiques limitent les échanges économiques avec les pays voisins mais aussi contraignent certains touristes à préférer des destinations moins exposées et présentant moins de risques de contamination. 2 La chasse et la vente de la viande de brousse ont été interdites dans la zone touchée. Les bateaux et baleinières ne veulent plus prendre les rivières Tshuapa et Lomela. Cette situation risque d’engendrer des déficits financiers considérables et va enclencher une inflation significative. La croissance se trouve limitée. Les objectifs de recettes fiscales de l’Etat ne seront pas atteints, contribuant ainsi à accentuer les déséquilibres budgétaires et à revoir à la baisse les programmes de développement du pays. En outre, les dépenses supplémentaires de santé causées par cette épidémie, sont financées en réduisant certaines dépenses d’investissement ou courantes. Les travaux d’infrastructures qui ont commencé à l’Equateur et qui sont essentiels pour pérenniser les performances économiques sont en veilleuse dans le District de la Tshuapa à cause de l’épidémie à virus Ebola. La RDC est à sa 7ème épidémie de la maladie à virus Ebola. Première épidémie en 1976, deuxième 1997, 1995 à Kikwit, 2007 et 2008 à Mweka, 2012 à Isiro et 2014 Boende. Sur les 71 cas identifiés à ce jour dans le Territoire de Boende 43 sont décédées donc : 26 cas probables 17 cas confirmés parmi lesquels 8 personnels de santé. Les investigations et le suivi des contacts continuent : au jour du 08 octobre le nombre de cas contact restant à suivre est de 269 (source Rapport de la Situation Epidémiologique du 08 octobre). Il est difficile d'entreprendre actuellement une évaluation exhaustive des répercussions socioéconomiques de l'EVD compte tenu de son caractère multidimensionnel et du temps nécessaire pour le contenir. L'impact pourrait être plus important à long terme qu’à moyen et court terme. L’analyse de l’impact à long terme pourrait être difficilement envisageable en ce moment. Aussi une rapide évaluation à ce stade pourra fournir un éclairage sur les différentes dimensions et la complexité de l'impact dans la région, ses environs immédiats et le reste du pays en général. Cette épidémie n'est pas seulement un problème de santé publique. Son impact sur le développement de la région de Boende et les localités environnantes est une impérieuse nécessité. II. OBJECTIFS Objectif général Evaluer les impacts socioéconomiques de l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévit actuellement dans le Territoire de Boende, et proposer des mesures concrètes de prise en charge de ses conséquences à court et moyen terme pour le rétablissement moyens d’existence des communautés affectées. Objectifs spécifiques : 1. Identifier les canaux de transmission des impacts économiques et sociaux de la maladie sur les communautés affectées et leur environnement immédiat ; 2. Faire une évaluation quantitative et qualitative de l’impact économique de la maladie sur les communautés affectées, le district et par-delà la province ; 3 3. Evaluer les effets sociaux de l’épidémie (stigmatisation/discrimination), y compris les questions de genre, sur les personnes infectées guéris, les contacts, leurs familles et le reste de la communauté; 4. Proposer les axes d’interventions concrètes pour le relèvement des communautés affectées et en élaborer un plan d’actions pour les court, moyen et long termes III. Organisation de l’étude L’étude sera réalisée par un Consultant sous la supervision du Ministère de la Santé Publique qui a le lead sur la réponse ainsi que l’OMS qui coordonne pour le Système des Nations Unies et sera conduite en trois phases. Phase 1 : Rédaction du protocole d’étude Il s’agit d’une phase préparatoire au cours de laquelle le protocole de l’étude, assorti de l’approche méthodologique, sera élaboré et validé par les principales parties prenantes. Cette méthodologie devra décrire les méthodes de collecte, d’analyse des données et d’estimation des impacts. Ce document doit permettre au lecteur de comprendre comment le consultant compte conduire l’étude sur terrain. Phase 2 : Réalisation de l’étude Conformément à son approche méthodologique validée, cette phase sera consacrée à l’opérationnalisation de la méthodologie décrite dans le protocole. Elle implique une série d’activités entre autres la collecte des données sur le terrain, la conduite des analyses socioéconomique du terrain par les focus group avec les acteurs économiques, etc. Cette phase comprend également l’estimation des impacts socioéconomiques et l’identification des mesures de prise en charge des populations affectées. Phase 3 : Finalisation de l’étude C’est la phase qui clôture le processus, elle mène à la production du rapport final de l’étude. Elle comprend toutes les activités à réaliser pour assurer la rédaction des différentes versions du rapport, et sa validation par les parties prenantes. IV. Résultats attendus de l’étude Résultats intermédiaires : Protocole de l’étude Un rapport intérimaire de l’étude Un rapport provisoire Un rapport final 4 Résultat final : Le produit final sera un rapport d’étude qui présente les canaux de transmission des effets économiques et sociaux de l’épidémie à virus Ebola sur les populations affectées et leur environnement, une quantification des effets de l’épidémie sur les indicateurs socioéconomiques de la région, notamment, la production, la sécurité alimentaires, la pauvreté, l’économie locale, etc. et les actions concrètes à prendre pour assurer le relèvement des communautés affectées tant directement qu’indirectement. L’analyse mettra l’accent sur les groupes vulnérables de la communauté, notamment les femmes et les enfants. Mode de paiement Le paiement se réalisera en trois tranches : 1ère tranche (40%) à l’approbation du protocole de l’étude 2ème tranche (30%) au dépôt du rapport provisoire de l’étude 3ème tranche (30%) après validation du rapport final. 8. Qualifications requises Education : Expérience : Avoir au moins un diplôme de niveau Master en économie, statistiques, démographie, développement communautaire, ou disciplines similaires a) Avoir l’expérience dans le développement et l’implémentation des enquêtes incluant aussi bien l’élaboration, le pré-test des questionnaires, la formation des équipes et l’analyse des données b) Parler et écrire couramment le Français et la principale langue locale. c) Avoir une bonne connaissance des épidémies à virus Ebola en RDC et des facteurs explicatifs, notamment les sociologiques et anthropologiques d) Avoir une bonne expérience de travail de terrain avec les communautés. e) Faire preuve de grandes capacités rédactionnelles et de travail sous pression. Langues requises : Connaitre les langues locales. Une bonne maitrise du français orale et écrit. Autres compétences : Bonne maîtrise de l’outil informatique et des logiciels de traitement de texte, de tableur, et de communication pour une bonne production et distribution des rapports. 9. Documents constitutifs de l’Offre : Pour démontrer leurs qualifications, les candidat (e)s devront soumettre une offre qui comprendra les documents suivants : 5 Document Description Forme Une lettre de motivation Une méthodologie de mise en œuvre de la mission avec un Proposition chronogramme indicatif des technique pour activités ; l’exécution de la Des preuves documentées des mission attendue qualifications et les références des éventuelles publications et travaux cités; -CV démontrant les qualifications et aptitudes requises pour la mission ; Curriculum -Remplir le formulaire P11 des Nations Vitae/P11 Unies en annexe en indiquant au moins 3 (trois) personnes de référence. Diplômes Pas de formulaire spécifique Formulaire P11 (SC& IC/annexe 4) (Cliquer sur « P11 (SC&IC) » télécharger le document) pour Envoyer les copies de vos diplômes Annexe « Tableau des coûts Proposition Remplir le tableau du budget (offre (annexe 3) ». (Cliquer sur « Tableau financière ou financière) proposé, présenté en USD des coûts » pour télécharger le Tableau des coûts $; document) 10. Evaluation L’évaluation des offres se déroule en deux temps. L’évaluation des propositions techniques est achevée avant l’ouverture et la comparaison des propositions financières. Le marché sera attribué au/à la Consultant (e) ayant présenté le meilleur score combiné (rapport qualité/prix, évaluation cumulative). a. Les propositions techniques Elles sont évaluées sur des critères suivants en rapport avec les termes de référence: Pour information, la proposition technique sera évaluée sur son degré de réponse par rapport aux termes de référence et sur la base des critères suivants : Critères Points Le/la soumissionnaire a-t-il/elle le profil requis pour réaliser la mission ? 20 L/la soumissionnaire a-t-il/elle explicité de façon claire et précise l’objectif de la 25 mission ? La méthodologie et les outils proposés sont-ils appropriés aux produits 30 décrits/attendus dans les TDR ? 6 La méthodologie et le chronogramme proposés sont-ils cohérents et réalistes pour 25 garantir la réalisation effective des produits attendus de la mission ? Total note technique 100 Seront jugées qualifiées, les propositions techniques qui obtiendront 70% de la note maximale de 100 point ; cette note technique sera pondérée à 70%. b. Les propositions financières Le/la Consultant (e) fait sa proposition financière suivant le Tableau des coûts. Il doit proposer un montant forfaitaire et présenter dans le Tableau des coûts la ventilation de ce montant forfaitaire. Dans une deuxième étape du processus d’évaluation, les enveloppes financières seront ouvertes et les offres financières comparées ; une note financière sera calculée pour chaque proposition sur la base de la formule : Note financière A = [(Offre financière la moins disante)/Offre financière de A] x 30 Le/la Consultant (e) avec le cumul de notes (Technique pondérée + Financière) le plus élevé sera retenu pour le contrat. N.B. Les candidat (e)s sont tenus de se renseigner sur les Conditions Générales des Contrats Individuels (annexe 2). (Cliquer sur « Conditions Générales des Contrats Individuels » pour télécharger le document) ANNEXES Annexe 1 - Terme de Références de la mission (voir plus bas) Annexe 2 - Conditions générales des Contrats Individuels : Conditions générales des contrats prestataires ind.docx Annexe 3 – Tableau des Coûts Tableau des Coûts.docx Annexe 4 – P11 (SC & IC) 7 P11 modified for SCs and SSAs-Draft.doc Annexe 1 : TERMES DE REFERENCE RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT NATIONAL POUR LA REALISATION D’UNE ENQUÊTE SUR L’IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE L’EPIDEMIE DE LA MALADIE À VIRUS EBOLA DANS LE TERRITOIRE DE BOENDE, PROVINCE DE L’EQUATEUR /RDC 1. Contexte et justification L’incidence socio-économique d’une épidémie, telle qu’Ebola, dans un pays est . Il est donc important, même si cela est difficile de chiffrer ses conséquences sur l’agriculture, la production industrielle, le tourisme, la sécurité alimentaire et plus encore sur les inévitable conséquences sociales telles que la destruction des familles et des structures sociales, le nombre élevé d’orphelins livrés à eux-mêmes, la réduction à néant des réseaux communautaires. Une évidence est qu’elle limitera les performances économiques de la RDC et particulièrement des zones affectées par la maladie. Les dépenses en infrastructures, en personnel qualifié et en formation que nécessite ce genre de maladie influenceront le développement économique de la RDC qui a déjà bien du mal à rendre sa croissance inclusive. La performance peut être remise en cause par des chocs tels qu’une épidémie, une catastrophe naturelle, etc. si l’on ne peut prévoir la survenue de tels évènements, il est tout au moins possible d prendre des précautions nécessaires pour en limiter les impacts, notamment en ce qui concerne la santé, la vie politique, sociale et économique. Si les maladies mortelles comme Ebola et le Sida peuvent se propager rapidement dans un pays, c’est parce que le système de santé est assez inadéquat et ne permet pas de prendre en charge ces types de fléau. De plus, le comportement des populations en lien avec certaines pratiques culturelles et le faible niveau d’éducation accentuent le risque de contamination. Il serait convenable dès lors que la RDC puisse identifier les moyens permettant le renforcement du système de santé, avec la mise en place des systèmes d’informations adéquats et un investissement plus conséquent dans ce secteur ainsi que dans l’éducation. Selon la Banque Mondiale, « le facteur peur » entraine des réactions de répulsion qui sont responsable de la plupart des dommages économiques causés par la maladie. En effet, une épidémie est capable d’affecter tous les secteurs de l’économie d’un pays. Ce type de choc peut provoquer une suite d’évènements qui peuvent à leur tour provoquer d’autres chocs qui vont exacerber la situation économique. Il est possible d’identifier les différents secteurs qui sont affectés par cette épidémie. Pour assurer la prise en charge des personnes infectées et lutter contre la propagation de la maladie, la RDC a été amenée à faire des dépenses supplémentaires non prévues au budget de l’Etat. Ces dépenses supplémentaires affecteront sans nul doute, les équilibres budgétaires quel que soit le moyen de financement adopté. Certains programmes d’investissement public ou de développement 8 ont été mis à l’arrêt ou en veilleuse et les activités agricoles ont été ralenties, notamment dans la zone affectée. Pour le pays l’impact sur le secteur du tourisme est aussi évident. La crainte de la maladie amène les touristes à ne plus s’intéresser à la destination RDC. Aussi, les mesures comme les contrôles médicales systématiques limitent les échanges économiques avec les pays voisins mais aussi contraignent certains touristes à préférer des destinations moins exposées et présentant moins de risques de contamination. La chasse et la vente de la viande de brousse ont été interdites dans la zone touchée. Les bateaux et baleinières ne veulent plus prendre les rivières Tshuapa et Lomela. Cette situation risque d’engendrer des déficits financiers considérables et va enclencher une inflation significative. La croissance se trouve limitée. Les objectifs de recettes fiscales de l’Etat ne seront pas atteints, contribuant ainsi à accentuer les déséquilibres budgétaires et à revoir à la baisse les programmes de développement du pays. En outre, les dépenses supplémentaires de santé causées par cette épidémie, sont financées en réduisant certaines dépenses d’investissement ou courantes. Les travaux d’infrastructures qui ont commencé à l’Equateur et qui sont essentiels pour pérenniser les performances économiques sont en veilleuse dans le District de la Tshuapa à cause de l’épidémie à virus Ebola. La RDC est à sa 7ème épidémie de la maladie à virus Ebola. Première épidémie en 1976, deuxième 1997, 1995 à Kikwit, 2007 et 2008 à Mweka, 2012 à Isiro et 2014 Boende. Sur les 71 cas identifiés à ce jour dans le Territoire de Boende 43 sont décédées donc : 26 cas probables 17 cas confirmés parmi lesquels 8 personnels de santé. Les investigations et le suivi des contacts continuent : au jour du 08 octobre le nombre de cas contact restant à suivre est de 269 (source Rapport de la Situation Epidémiologique du 08 octobre). Il est difficile d'entreprendre actuellement une évaluation exhaustive des répercussions socioéconomiques de l'EVD compte tenu de son caractère multidimensionnel et du temps nécessaire pour le contenir. L'impact pourrait être plus important à long terme qu’à moyen et court terme. L’analyse de l’impact à long terme pourrait être difficilement envisageable en ce moment. Aussi une rapide évaluation à ce stade pourra fournir un éclairage sur les différentes dimensions et la complexité de l'impact dans la région, ses environs immédiats et le reste du pays en général. Cette épidémie n'est pas seulement un problème de santé publique. Son impact sur le développement de la région de Boende et les localités environnantes est une impérieuse nécessité. 2. OBJECTIFS Objectif général Evaluer les impacts socioéconomiques de l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévit actuellement dans le Territoire de Boende, et proposer des mesures concrètes de prise en charge de ses conséquences à court et moyen terme pour le rétablissement moyens d’existence des communautés affectées. 9 Objectifs spécifiques : 5. Identifier les canaux de transmission des impacts économiques et sociaux de la maladie sur les communautés affectées et leur environnement immédiat ; 6. Faire une évaluation quantitative et qualitative de l’impact économique de la maladie sur les communautés affectées, le district et par-delà la province ; 7. Evaluer les effets sociaux de l’épidémie (stigmatisation/discrimination), y compris les questions de genre, sur les personnes infectées guéris, les contacts, leurs familles et le reste de la communauté; 8. Proposer les axes d’interventions concrètes pour le relèvement des communautés affectées et en élaborer un plan d’actions pour les court, moyen et long termes 3. Organisation de l’étude L’étude sera réalisée par un Consultant sous la supervision du Ministère de la Santé Publique qui a le lead sur la réponse ainsi que l’OMS qui coordonne pour le Système des Nations Unies et sera conduite en trois phases. Phase 1 : Rédaction du protocole d’étude Il s’agit d’une phase préparatoire au cours de laquelle le protocole de l’étude, assorti de l’approche méthodologique, sera élaboré et validé par les principales parties prenantes. Cette méthodologie devra décrire les méthodes de collecte, d’analyse des données et d’estimation des impacts. Ce document doit permettre au lecteur de comprendre comment le consultant compte conduire l’étude sur terrain. Phase 2 : Réalisation de l’étude Conformément à son approche méthodologique validée, cette phase sera consacrée à l’opérationnalisation de la méthodologie décrite dans le protocole. Elle implique une série d’activités entre autres la collecte des données sur le terrain, la conduite des analyses socioéconomique du terrain par les focus group avec les acteurs économiques, etc. Cette phase comprend également l’estimation des impacts socioéconomiques et l’identification des mesures de prise en charge des populations affectées. Phase 3 : Finalisation de l’étude C’est la phase qui clôture le processus, elle mène à la production du rapport final de l’étude. Elle comprend toutes les activités à réaliser pour assurer la rédaction des différentes versions du rapport, et sa validation par les parties prenantes. 4. Résultats attendus de l’étude 10 Résultats intermédiaires : Protocole de l’étude Un rapport intérimaire de l’étude Un rapport provisoire Un rapport final Résultat final : Le produit final sera un rapport d’étude qui présente les canaux de transmission des effets économiques et sociaux de l’épidémie à virus Ebola sur les populations affectées et leur environnement, une quantification des effets de l’épidémie sur les indicateurs socioéconomiques de la région, notamment, la production, la sécurité alimentaires, la pauvreté, l’économie locale, etc. et les actions concrètes à prendre pour assurer le relèvement des communautés affectées tant directement qu’indirectement. L’analyse mettra l’accent sur les groupes vulnérables de la communauté, notamment les femmes et les enfants. Mode de paiement Le paiement se réalisera en trois tranches : 1ère tranche (40%) à l’approbation du protocole de l’étude 2ème tranche (30%) au dépôt du rapport provisoire de l’étude 3ème tranche (30%) après validation du rapport final. Profil / domaines de compétence des consultants L’étude sera réalisée par un consultant national de préférence un économiste. a) Avoir au moins un diplôme de niveau Master en économie, statistiques, démographie, développement communautaire, ou disciplines similaires b) Avoir l’expérience dans le développement et l’implémentation des enquêtes incluant aussi bien l’élaboration, le pré-test des questionnaires, la formation des équipes et l’analyse des données c) Parler et écrire couramment le Français et la principale langue locale. e) Avoir une bonne connaissance des épidémies à virus Ebola en RDC et des facteurs explicatifs, notamment les sociologiques et anthropologiques f) Avoir une bonne expérience de travail de terrain avec les communautés. g) Faire preuve de grandes capacités rédactionnelles et de travail sous pression. Date de démarrage de la mission : Immédiat. 11 Durée de la mission: 30 jours (conformément avec le plan de travail proposé par le/la consultant/e). Dépôt de candidatures Les candidat(e)s intéressé(e)s par ce poste voudront bien adresser une lettre de candidature accompagnée des documents suivants : un curriculum vitae détaillé Une proposition technique (approche méthodologique, plan de travail, personnel nécessaire et budget correspondant) Une offre financière 12