Atelier immunothérapie 8 février 2012

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8 février 2011
Anticorps, vaccins, immunothérapies
allergéniques…
tout savoir sur les progrès de l’immunothérapie
en 20 questions
De quoi se compose le système immunitaire ?
Chaque jour, des substances étrangères, appelées « antigènes » pénètrent dans notre corps. Il peut s’agir d’une
bactérie, d’un virus, d’un parasite, d’un champignon, d’un produit chimique… Le rôle de notre système
immunitaire est de protéger notre corps contre toutes ces substances susceptibles de mettre notre santé en
danger.
Le système immunitaire se compose d’un ensemble de cellules et de protéines qui agissent pour protéger
l’organisme contre des micro-organismes infectieux, potentiellement nocifs. Il joue également un rôle de défense
contre les cellules cancéreuses.
Il se décompose en deux sous-systèmes, le système de défense non-spécifique et le système de défense
spécifique.
1. Les mécanismes de défense non-spécifiques
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La défense de première ligne de l’organisme commence par la peau. Celle-ci est une barrière
impénétrable pour la grande majorité des agents infectieux, dont la plupart ne pourront pénétrer
dans l’organisme que par les muqueuses telles que la bouche, le nez, les yeux…
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La deuxième ligne de défense fait intervenir certains globules blancs, les neutrophiles et les
macrophages, qui patrouillent sans relâche dans tout l’organisme. S'ils y découvrent des intrus, ils
déclenchent une réaction d’alerte et affluent en masse depuis les voies sanguines pour combattre
les agents étrangers et les détruire par phagocytose (capture et ingestion).
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Certaines protéines actives, principalement sécrétées par le foie (compléments), attaquant les
bactéries, et l’interféron, qui possède des propriétés antivirales, viennent compléter l’arsenal de
défense immédiate.
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Ces défenses non-spécifiques rapidement mobilisables, composent l’immunité innée.
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2. Les mécanismes de défense spécifiques
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Si les défenses non-spécifiques ne suffisent pas, les mécanismes de défense spécifique entrent en
jeu.
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L’organisme procède d’abord à une identification précise de l’intrus, ce qui explique la lenteur de ce
système de défense : c’est seulement après cette étape de reconnaissance que la production
d'anticorps spécifiques à chaque antigène peut démarrer.
-
Les anticorps sont des molécules présentes dans le plasma sanguin et dans la lymphe et se
développent lors de réactions avec des antigènes. Quand cette réaction a eu lieu et donc qu'il y a
eu production d'anticorps, on dit que l'individu a une immunité acquise.
Immunité innée et immunité acquise doivent être considérées comme deux
systèmes collaborant pour élaborer la réponse immunitaire et non comme deux
systèmes indépendants.
Comment fonctionne le système immunitaire ?
Notre organisme réagit à une agression par une inflammation : les globules blancs partent en reconnaissance
afin d’établir qui est l’ennemi et, ainsi, permettre au corps de préparer la réponse la plus adaptée.
- Interviennent donc en premier lieu, les neutrophiles et les macrophages, chargés de nettoyer le
terrain. Lorsqu'ils ne suffisent pas à maîtriser l'infection, d'autres globules blancs plus spécialisés
entrent en jeu, les lymphocytes T.
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-
Le système immunitaire dispose en effet, d’un mécanisme d’"archives" : il garde en mémoire tous
les intrus qu’il a déjà combattus antérieurement.
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Quand un nouvel agent pathogène arrive, soit l’antigène est déjà connu et les lymphocytes T
spécifiques de cette infection sont envoyés pour le détruire, soit l’organisme doit s’adapter et
fabriquer les anticorps qui sauront en venir à bout. Il faut un certain temps avant que les nouveaux
anticorps soient prêts : la fatigue, l’inflammation et la fièvre sont des signaux nous informant que
l’organisme est en train de combattre un intrus.
-
Ce sont les lymphocytes T4 qui donnent l’ordre de la fabrication de ces nouveaux anticorps : par le
biais de molécules chimiques, les interleukines (cytokines), ils stimulent les lymphocytes B les
lymphocytes T8 et NK (Natural Killers).
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Les lymphocytes B vont secréter de grandes quantités d’anticorps en charge de détruire les
sécrétions des cellules infectées.
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Les lymphocytes T8 et les lymphocytes T, « NK, Natural Killers», sont chargés de détruire les
cellules infectées.
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Quelles sont les différentes étapes de la réponse immunitaire ?
1. DETECTION D’UN ANTIGENE : l’organisme est agressé par un élément étranger
2. ARRIVEE DES NEUTROPHILES ET DES MACROPHAGES (catégories de globules blancs)
3. SI DESTRUCTION DE TOUS LES ANTIGENES (par phagocytose), guérison immédiate sans
avoir même eu la sensation d’avoir été infecté. SINON : les neutrophiles et les macrophages « débordés »
avertissent les lymphocytes T
4. SI AGENT DEJA CONNU, les lymphocytes T spécifiques le détruisent. SI AGENT INCONNU, les
lymphocytes T4 entrent en scène et stimulent des lymphocytes B et les lymphocytes T8 et NK (Natural Killers)
5. LES LYMPHOCYTES B désarment les agresseurs
6. LES LYMPHOCYTES T8 et NK détruisent les cellules infectées.
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Comment évolue le système immunitaire au fil du temps ?
Le système immunitaire spécifique n’est pas acquis dès la naissance : il se développe et se complète tout au
long de l’existence. Après chaque réaction immunitaire, des cellules-mémoire se créent et assurent une réaction
rapide lors de nouveaux contacts avec un intrus déjà connu. Cela explique que le système immunitaire soit plus
fort après chaque infection. Le système immunitaire des adultes est donc beaucoup plus développé que celui
des enfants, qui n’a pas encore d’«archives ».
Il connaît un fonctionnement optimal pendant la période «adulte » avant de s’affaiblir à nouveau. Les personnes
âgées sont plus sensibles aux infections et aux complications qu’elles occasionnent. Elles guérissent également
plus lentement. C’est pour cette raison que l’on recommande aux personnes âgées de se faire vacciner contre la
grippe.
En quoi consiste l’immunothérapie ?
Le système immunitaire peut se dérégler. Il peut réagir :
1. soit trop fortement en rejetant une greffe de tissu ou d'organe ou en provoquant des états
d’hypersensibilité à certains antigènes (allergies),
2. soit trop faiblement, en déployant des défenses trop limitées vis-à-vis d'un microbe en cas de maladie
infectieuse,
3. soit de façon inadaptée dans certaines maladies auto-immunes, l’organisme fabriquant alors des
anticorps contre ses propres cellules (exemple : sclérose en plaques).
Le but de l'immunothérapie est de stimuler les mécanismes immunitaires c'est-à-dire les réponses immunes
quand celles-ci sont insuffisantes, on parle alors d'immunostimulation. Dans certains cas, l'immunothérapie
permet de juguler l'immunité, on parle alors d’immunosuppression, quand la réponse immune est excessive ou
encore indésirable.
Définition : L’immunothérapie est un traitement qui consiste à administrer des
substances qui stimulent ou modifient les défenses immunitaires.
L’immunothérapie a vraiment débuté au cours des années 1960, avec les greffes de moelle osseuse, qui
transfèrent des cellules immunitaires (lymphocytes) du donneur au receveur. Les thérapeutiques disponibles se
sont accrues, dans le dernier quart du XXe siècle, avec l’isolement de substances produites au cours d’une
réaction immunitaire (cytokines) et avec la possibilité de modifier des lymphocytes en dehors de l’organisme.
L’immunothérapie recouvre aujourd’hui une grande famille de solutions thérapeutiques préventives ou curatives
faisant appel au système immunitaire des individus.
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Quelles sont les différentes stratégies d’immunothérapie ?
On distingue l’immunothérapie passive de l’immunothérapie active.
L’immunothérapie passive, la plus ancienne, a déjà cherché à apporter au malade des anticorps dirigés contre
les cellules cancéreuses sur le modèle de la sérothérapie utilisée pour les maladies infectieuses.
-
L'utilisation d'anticorps monoclonaux spécifiques, obtenus par génie génétique à partir d'une lignée
cellulaire unique que l'on appelle le clone, permet aujourd'hui de remplacer efficacement l'injection
de sérum qui était obtenu après une immunisation d'un cheval ou d'un lapin contre des
lymphocytes T d'origine humaine. Les anticorps monoclonaux sont dirigés contre certains
lymphocytes T. qui ont été activés ou contre des cytokines. La technique des anticorps
monoclonaux qui permet de produire d’importantes quantités d’anticorps dirigées contre une cellule
ou une substance spécifique a permis la mise au point de médicaments efficaces : le trastuzumab
pour certains cancers du sein, le rituximab dans les lymphomes, le cétuximab pour les cancers du
côlon, l’ipilumab contre le mélanome métastatique.
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À défaut d’obtenir des anticorps spécifiques contre des cellules cancéreuses, on utilise plutôt
aujourd’hui des médiateurs immunitaires, moins spécifiques mais qui se montrent efficaces,
comme les interférons.
L’immunothérapie active revient à stimuler les propres défenses d’un individu pour l’aider à lutter contre une
maladie.
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La vaccination est le procédé d'immunostimulation active spécifique le plus connu. Cette méthode
utilisée à titre préventif stimule la fabrication des lymphocytes mémoires autorisant une réponse
efficace au moment de l'agression par l’agent identifié.
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Tout aussi active mais moins spécifique, est la désensibilisation des patients allergiques : le
traitement consiste à injecter à un patient de très petites quantités d'allergènes (substances
susceptibles de provoquer une allergie) afin de susciter chez lui une sensibilisation à l'origine de la
fabrication d'anticorps neutralisants.
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Comment se répartissent les différentes stratégies d’immunothérapie ?
Quels sont les outils de l’immunothérapie ?
Les outils de l’immunothérapie peuvent être classés en quatre grandes familles :
les anticorps ou les fragments d’anticorps,
les produits d’immunothérapie cellulaire,
les vaccins qu’ils soient thérapeutiques ou préventifs,
les immunomodulateurs,
catégories auxquelles s’ajoutent des biomarqueurs permettant d’évaluer l’impact des traitements
d’immunothérapie.
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La dénomination « anticorps » recouvre une famille complexe d’anticorps entiers ou de fragments d’anticorps
modifiés ou non.
L’immunothérapie cellulaire recouvre l’ensemble des produits biologiques issus de préparation de cellules
humaines vivantes (cellules souches notamment)
Les immunomodulateurs regroupent
-
l’ensemble des protéines, ADN, ARN et molécules (à l’exception des anticorps) d’origine humaine,
bactérienne ou fongique capables de moduler la réponse immunitaire
-
des molécules provenant de la synthèse chimique pouvant elles aussi moduler la réponse immunitaire
-
des protéines induisant une tolérance de l’organisme aux allergènes
Quel est l’intérêt des anticorps monoclonaux ?
Le premier anticorps monoclonal (AcM) a été utilisé avec succès en 1986 dans les transplantations rénales, puis,
un anti-TNF, dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Depuis, c’est surtout la cancérologie qui bénéficie
de leur développement. 41 anticorps monoclonaux thérapeutiques sont commercialisés aujourd’hui.
Les AcM peuvent être dirigés contre des antigènes spécifiques de certaines cellules, contre des sucres, des
récepteurs de facteurs de croissance… Mieux comprendre leurs mécanismes d’action devrait permettre
d’augmenter leur efficacité.
L'utilisation d'anticorps monoclonaux vise à empêcher la prolifération cellulaire en bloquant l'activité de certains
récepteurs codés par des oncogènes. Des anticorps monoclonaux sont utilisés dans le traitement de certains
cancers, notamment : le rituximab indiqué pour le traitement de patients atteints de lymphomes folliculaires de
stade III-IV en cas de chimiorésistance ou à partir de la deuxième rechute après chimiothérapie..
Le trastuzumab est administré aux femmes ayant un cancer du sein résistant au traitement habituel en raison de
la présence en surabondance d'un récepteur spécifique dans leurs cellules, appelé HER-2. La présence de ce
récepteur en surnombre entraîne la production en excès d'une protéine qui, à son tour, induit une multiplication
incontrôlée des cellules.
Quel est l’intérêt des vaccins thérapeutiques ?
La vaccination thérapeutique vise à stimuler les réponses immunitaires des patients quand la maladie est déjà
déclarée. Ces vaccins développés pour la plupart contre le cancer pourraient donc dans l’avenir être utilisés
comme traitement curatif complémentaire à la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et
l’hormonothérapie. Faisant appel aux capacités de mémoire du système immunitaire, ils présenteraient
l’avantage de prévenir les rechutes.
L’immunothérapie des cancers a longtemps été considérée comme une approche thérapeutique séduisante mais
peu efficace. Deux nouvelles approches d’immunothérapie vaccinale chez des patients atteints de cancers de la
prostate ou de mélanomes, ont démontré leur efficacité dans des essais cliniques de phase III.
Dans quel cadre les immunothérapies cellulaires sont-elles utilisées ?
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La thérapie cellulaire se distingue des médicaments et des biomédicaments par l’utilisation de produits
cellulaires « sur mesure », destinés à un patient donné. L’objectif est de modifier, de sélectionner ou de faire
proliférer des cellules provenant du patient lui-même ou d’un donneur, afin de traiter des maladies pour
lesquelles il n'existe pas du tout de traitement ou dont les traitements ne sont pas satisfaisants.
Plusieurs protocoles d'immunothérapie cellulaire ou de thérapie génique ont déjà été réalisés. Ainsi, le premier
essai de thérapie génique destiné à traiter les malades atteints de déficit immunitaire sévère a eu lieu à l’hôpital
Necker en 1999. Quatre autres protocoles de thérapie génique et quatre de thérapie cellulaire ont été réalisés ou
initiés depuis. De plus, deux essais de thérapie cellulaire et deux de thérapie génique sont en phase
d’élaboration pré-clinique.
Et les immunomodulateurs ?
Les traitements immunomodulateurs sont fréquemment utilisés en neurologie lors d’affections touchant le
système nerveux central ou périphérique, telles que la sclérose en plaques. Les traitements
immunosuppresseurs sont appliqués dans les greffes d'organes et comme traitement de fond dans un ensemble
de maladies auto-immunes et de maladies inflammatoires chroniques.
L’immunothérapie allergénique permet de traiter les maladies allergiques respiratoires en évitant l’apparition de
nouvelles sensibilisations ou son aggravation en asthme. Son action consiste à réduire la sensibilité de
l'organisme à l'allergène : en modulant progressivement la réponse immunitaire vis-à-vis de cet allergène,
l’immunothérapie allergénique prévient la survenue de la réaction allergique. L’immunothérapie allergénique a
pris un essor important ces dernières années, passant de la voie sous-cutanée à la voie sublinguale. De
nouveaux traitements ont récemment acquis le statut de médicaments à part entière avec une autorisation de
mise sur le marché.
Quelles sont les pathologies que l’immunothérapie permet de traiter ?
De nombreuses aires thérapeutiques sont concernées : cancer, maladies infectieuses, maladies inflammatoires,
maladies de la peau, maladies des os, maladies du système nerveux central, allergies…
Les immunothérapies auront un impact significatif sur quatre aires majeures : les cancers, les maladies
infectieuses, les maladies auto-immunes et les transplantations.
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L’immunothérapie apparaît donc comme une voie de recherche prometteuse, car elle aborde avec de nouvelles
approches des maladies fréquentes et répandues : cancer, maladies chroniques (polyarthrite rhumatoïde,
maladie de Crohn, diabète,…). Elle permet de répondre à des besoins de santé publique non couverts car elle
apporte des solutions innovantes, agissant en synergie avec d’autres approches.
Comment s’administrent les traitements issus de l’immunothérapie ?
Classiquement les vaccins sont administrés par voie sous-cutanée ou intramusculaire mais d’autres voies sont à
l’étude, notamment les voies des muqueuses.
Les anticorps ou les cellules sont administrés au moyen d’une injection. Des recherches sur une administration
orale sont également en cours.
Quels sont les effets secondaires de l’immunothérapie ?
Les effets secondaires ne sont pas liés à la famille utilisée de médicaments issus de l’immunothérapie mais
spécifiques de chacun des produits.
Ainsi, l’interféron peut provoquer des troubles oculaires, une sécheresse de la peau, de la fièvre, des
courbatures, des troubles du caractère. L’interleukine quant à elle provoque souvent des troubles digestifs ou
cutanés. Les désensibilisations peuvent causer les réactions allergiques aigues.
L’immunothérapie est-elle efficace ?
Les médicaments à base d'interféron bêta ralentissent avec efficacité l'évolution de la sclérose en plaques.
L’ipilumab prolonge significativement la vie des patients atteints de mélanome métastatique.
L'immunothérapie contre le venin d'insecte est à ce jour le type le plus efficace d'immunothérapie avec un
taux d'efficacité d'environ 98%. Environ 80-85% des gens recevant un traitement d'immunothérapie pour
les pollens observeront une amélioration de leur condition. L'immunothérapie a aussi une certaine efficacité
reconnue pour le traitement des allergies aux acariens, moisissures, animaux. Toutefois, ce type de
traitement ne garantit pas la résolution complète des manifestations allergiques, mais peut avoir des
impacts positifs sur la qualité de vie chez la plupart des patients recevant ce type de traitement.
Quels sont les enjeux scientifiques et médicaux liés à l’immunothérapie ?
L’idée d’utiliser le système immunitaire a mobilisé de nombreux chercheurs dans les années 1990. Mais des
développements difficiles et non aboutis avaient conduit à un découragement généralisé.
Les développements des dernières années ont généré l’élan dont les chercheurs avaient besoin pour mettre au
point des traitements plus puissants et les combiner à la fois avec les médicaments traditionnels et d’autres
immunothérapies.
23 immunothérapies du cancer sont actuellement en développement.
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Combien de sociétés françaises travaillent-elles dans le domaine de l’immunothérapie ?
58 sociétés de biotechnologies et 7 sociétés pharmaceutiques travaillent dans le champ de l’immunothérapie
(voir étude ci-jointe)
La France est-elle bien placée pour produire des traitements d’immunothérapie ?
Dans le domaine des anticorps thérapeutiques, la France ne représente que 2% des sociétés de biotechnologies
et des essais cliniques dans le monde.
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Dans le domaine des vaccins, la France est un leader mondial mais ne réalise que 7% des essais cliniques
mondiaux. Cependant le marché des vaccins thérapeutiques, balbutiant jusqu’à présent (400 1 millions de dollars
en 2010) devrait exploser dans les dix ans à venir (prévision d’un marché de 3 milliards en 2014). Un seul vaccin
thérapeutique est commercialisé à ce jour, mais dix traitements qui ciblent tous le cancer, en sont à la phase 3
de leurs essais cliniques
Dans le domaine des immunomodulateurs, la France est bien positionnée dans les immunothérapies
allergéniques.
Dans le domaine des immunothérapies cellulaires, la France représente 7% des essais cliniques mondiaux.
Sur les 15 approches technologiques présentant une réelle opportunité de
développer de nouveaux médicaments issus de l’immunothérapie, la France est
présente mais n’a pas de leadership.
Quelles recommandations pour améliorer le positionnement de la France dans
l’immunothérapie à l’horizon 2025 ?
1. Améliorer pour la R&D et les Partenariats la visibilité et l’expertise
a. Faire connaître et valoriser les atouts de la France pour les investisseurs : Etude
« Immunothérapie 2025 » ,Projet Carteofis
b. Création de programmes ANR ciblés Immunothérapie
c. Optimiser la valorisation des projets (AVIESAN/ ARIIS)
d. Créer des équipes de transfert technologique (SATT) avec de l'expertise immuno.
2. Assurer un continuum de financement public privé
3. Disposer de structures et de profils formés aux spécificités de la filière
immuno
a. Développer des plateformes collaboratives
techniques (approche structurale, modèles animaux, immunomonitoring) et
industrielles early stage ( bio-production innovante, biologie de synthèse, thérapie
cellulaire) au sein d'entités type pôle de compétitivité
cliniques en vaccinologie
b. Formation continue/initiale des porteurs de projets
4. Coordonner les process de réglementation et l’accès au marché des solutions
innovantes et notamment multi-technologiques
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Article Figaro économie. 02/01/2012. D’après une étude de BCC Research .
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