Cours N°06 LE MOUVEMENT ET SON ANALYSE DE BASE Le mouvement et les capacités motrices Les termes motricité, mouvement, capacité motrice, habiletés, coordination et autres sont souvent comme un labyrinthe où chaque auteur recherche son propre système de définitions et de concepts. Le terme mouvement est associé au déplacement du corps dans l’espace, ou plus exactement aux caractéristiques visibles des déplacements, tandis que le terme motricité correspondrait à la théorie des fonctions biologiques de l’organisme qui détermine le mouvement. Cette approche amène donc à distinguer d’une part les processus fonctionnels et de contrôle (motricité) et d’autre part leur résultat (mouvement). Les capacités motrices sont les présupposés moteurs de type endogène qui permettent la formation d’habiletés motrices. Elles constituent un ensemble de prédispositions ou potentialités motrices fondamentales de l’homme, sur lesquelles se construisent les habiletés motrices apprises. Le terme capacité se réfère à un trait plus général, plutôt durable, très difficile à modifier chez l’adulte. Un niveau de développement suffisant ou optimal des capacités motrices permet la formation des habiletés nombreuses et sophistiquées. L’habileté définit le niveau de maîtrise dans une tâche spécifique, ou dans un groupe limité de tâches. La classification des capacités motrices peut se faire de plusieurs façons. Une classification largement acceptée en Europe divise les capacités motrices en capacités conditionnelles et capacités de coordination. Les capacités conditionnelles se fondent sur l’efficience métabolique des muscles et des appareils, tandis que les capacités de coordination sont détérminées par l’aptitude à organiser et à régler le mouvement. Les capacités conditionnelles On en distingue fondamentalement trois capacités conditionnelles: les capacités de force las capacités d’endurance (résistance) les capacités de vitesse Les facteurs limitants des capacités conditionnelles sont liées à la quantité d’énergie disponible dans les muscles, et aux mécanismes qui en règlent le débit (enzymes, vitesse et force de la contraction dues à la qualité des unités motrices). Capacités de force La force musculaire est la capacité motrice qui permet à l’homme de vaincre une résistance ou de s’y opposer par un effort intense de sa musculature. Il existe ainsi plusiers régimes de contraction qui sont fonctions du niveau de cette résistence. Les régimes de contraction Lorsque la force développée par un muscle est supérieure à la résistance, on parle de régime concentrique: le muscle se raccourcit (la distance entre les insertions se réduit) et provoque le déplacement des leviers osseux auxquels il est inséré. C’est ce qui se passe au niveau du biceps lors de la phase montante d’une traction à la barre. La force maximale développée lors d’une contraction concentrique est appelée force maximale volontaire (FMV). Le second cas de figure se présente lorsque la tension musculaire et la résistance sont équivalentes: il n’y a alors pas de mouvement et on parle de contraction isométrique. C’est ce qui se passe lorsque vous arrêtez un mouvement pour réaliser un blocage. La force maximale dans ce cas est nommée force maximale isométrique (FMI). Troisième situation: la résistance est supérieure à la tension développée volontairement par un muscle: il y a alors une contraction, mais qui au mieux ne permet de freiner le mouvement généré par la résistance. On parle alors de régimeexcentrique: c’est ce qui se produit lorsque vous n’arrivez pas à tenir le blocage à la barre. Le régime plyométrique constitue quant à lui une combinaison entre le régime précédent et le régime concentrique, comme c’est le cas au niveau des quadriceps lorsque vous rebondissez après avoir sauté en contrebas. La force développée ainsi peut atteindre des niveaux extrêment élevés. L’endurance musculaire est le pourcentage de la force maximale qui peut être soutenu localement jusqu’à l’épuisement. Elle peut être évaluée de manière statique et dynamique. Capacités d’endurance (de résistance) L’endurance (résistance) peut être définie comme la capacité motrice qui permet à l’homme de s’opposer à la fatigue dans les travaux de longue durée. Si la quantité de muscles impliqués dans l’exercice ne dépasse pas un tiers de la masse musculaire, on parle de l’endurance locale. L’endurance générale (plus d’un tiers de la masse musculaire) sollicite largement le système cardio-vasculaire. Capacités de vitesse On définit habituellement la vitesse (où la rapidité) chez l’athlète comme la capacité d’accomplir des actions motrices dans un temps minimal. L’analyse des tests traditionnels montre clairement que l’on entend par rapidité un ensemble hétérogène de composantes telles que: le temps de réaction motrice la rapidité du mouvement simple la fréquence des mouvements Souplesse La souplesse fait partie des qualités physiques et elle est considérée comme une capacité motrice située à mi-chemin entre les capacités de coordination et les capacités conditionnelles. L’objectif principal que l’on vise lorsque l’on veut développer la souplesse de quelqu’un est l’augmentation de l’amplitude ou de la mobilité articulaire des mouvements ou tout simplement une certaine aisance dans leur exécution. Il existe deux types de souplesse : la souplesse générale et la souplesse spécifique. La première mobilise les systèmes musculaires et articulaires pour faire en sorte d’apporter une certaine aisance gestuelle, sans pour autant atteindre les niveaux extrêmes en amplitude, c’est-à-dire ceux que l’on rencontre très rarement dans la population sédentaire. Ces niveaux extrêmes seront au contraire l’objectif principal de la seconde. Ils sont spécifiques à chaque discipline sportive car, pour certaines d’entre elles, les amplitudes articulaires peuvent être un déterminant important de la performance, comme c’est le cas par exemple dans les activités gymniques. Capacités de coordination La capacité de faire correspondre ce que l’on veut réaliser à ce qu’on réalise constitue le processus de coordination. Les capacités de coordination sont conditionnées par la capacité d’acheminer et de traiter les informations en provenance des analyseurs impliquées dans le mouvement (tactile, kinesthésique, vestibulaire, optique, acoustique) et dans l’élaboration des habiletés motrices. Postures, changements de positions et mouvements Postures: 1. être debout (pieds joints) 2. être debout jambes écartées 3. position à genoux 4. position de fente avant 5. balance sur un pied 6. être assis jambes tendues 7. être assis jambes fléchies 8. être assis jambes écartées 9. être assis les fesses sur les talons 10. position de franchissement de haies 11. être allongé sur le ventre 12. être allongé sur le dos 13. être debout les bras horizontaux (en avant) 14. être debout les bras en arrière 15. être debout les bras verticaux (en haut) Mouvements: Roulade avant roulade avant, départ appel 2 pieds roulade avant, arrivée jambes tendues écart montée à l’ATR (appui tendu renversé) + enchaîner une roulade avant roue à deux bras + montée à l’ATR + enchaîner une roulade avant culbuto avec retour dans la position assise, les mains sur les genoux, la tête s’appuie contre les mains culbuto avec retour complet sur les pieds roulade avant depuis un plan incliné, départ accroupi roulade avant depuis un plan incliné, départ élevé roulade avant avec une aide depuis un plan incliné roulade avant avec une aide sur le tapis Dribbling le joueur conduit la balle ou dribble avec la main droite et puis la main gauche le joueur fait rebondir la balle entre les jambes le joueur fait rebondir la balle derrière son dos Passe à une main en force les passes courtes, rapides, inattendues la balle est tenue à deux mains, les bras fléchis sur la poitrine la balle est projetée en avant par la détente des bras et un mouvement du poignet vers le bas Natation- départ plongé position de départ impulsion des jambes trajectoire aérienne entrée dans l’eau coulée sous la surface de l’eau reprise de nage sortie sur la surface de l’eau