D’autres sources d’informations génétiques que l’ADN Chez les eucaryotes, l’ADN est présent dans le noyau cellulaire principalement, mais aussi dans le génome mitochondrial et le génome chloroplastique. Dans le noyau, il est linéaire et est scindé en plusieurs ADN formant des chromosomes. Il est plus ou moins compacté et associé à des protéines comme les histones. Dans le génome mitochondrial et le génome chloroplastique, l'ADN peut prendre de nombreuses formes différentes, circulaires, linéaires ou encore ramifiés. GÉNÉTIQUEMENT PROCHES, MAIS PAS IDENTIQUES Outre leur ressemblance, les vrais jumeaux partagent beaucoup de caractéristiques biologiques, intellectuelles et psychologiques. Toutefois, ils n'ont pas toujours les mêmes maladies. Les sceptiques quant à l'importance de la génétique y trouvaient naguère un argument fort : si deux jumeaux ayant le même ADN développent des maladies différentes, c'est bien que l'ADN joue un rôle mineur, affirmaient-ils ! En fait, des travaux récents montrent que les jumeaux sont génétiquement proches, mais pas identiques, car deux mécanismes de divergence entrent en jeu tout au long de leur vie. Lors des premières divisions cellulaires, des mutations se produisent dans l'ADN de chacun des embryons. L'existence de ce premier phénomène était supposée depuis longtemps, mais son importance a surpris les généticiens. Sur les trois milliards de messagers chimiques que comporte l'ADN humain, il y a en moyenne 359 différences entre deux vrais jumeaux ! Cette différence est certes plus faible qu'entre un homme et un chimpanzé (40 millions de bases ADN), ou entre deux êtres humains (un à trois millions selon les ethnies), mais elle peut expliquer que l'un des jumeaux développe une maladie génétique tandis que l'autre sera indemne. Dans une étude du professeur Carl Bruder, l'un des jumeaux séquencés est porteur d'une mutation favorisant la leucémie et a développé cette maladie alors que le second ne porte pas la mutation et n'est pas malade. Le second phénomène de différentiation tient à l'environnement, qui modifie l'expression de nos gènes. Deux jumeaux vont ainsi naturellement diverger, même concernant des caractéristiques pour lesquelles ils sont génétiquement identiques. On qualifie d'épigénétiques ces différences induites par l'environnement, et se traduisant par des modifications de protéines qui entourent la molécule d'ADN et/ou l'ajout d'une molécule CH3 sur certaines portions de l'ADN. Si le clonage humain était autorisé, nos clones seraient, de la même manière, légèrement différents de nous. De génération en génération, les clones de nos clones s'éloigneraient de notre modèle. Jacques Attali avait eu cette intuition dès 1988, bien avant l'ère du séquençage ADN, dans son livre Au propre et au figuré (Fayard). La génétique nous apprend, grâce à la technique du séquençage de l'ADN, que nous sommes tous différents et que les vrais jumeaux n'existent pas ! Source : Wikipédia (ADN : paragraphe : Aspect général et localisation) www.lemonde.fr/sciences/article/2012/12/06/les-vrais-jumeaux-n-existentpas_1801236_1650684.html