Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 1 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 2 Partie 1 : Licence Génie Électrique La licence génie électrique vise à former des étudiants qui effectueront une recherche fondamentale ou appliquée d’un haut niveau scientifique dans le domaine du génie électrique et notre objectif est qu’une partie importante des diplômés puissent poursuivre par des études de master dans une des spécialités du génie électrique ou puisse se diriger vers des métiers répondant à l’industrie actuelle. Les spécialités Télécommunications Automatique Instrumentation Électrotechnique Télécommunications On peut trouver dans ce domaine: Systèmes de télécommunication, microélectronique, Informatique, Réseaux et Multimédia Les télécommunications, secteurs d'activités dynamiques, font appel à un ensemble de connaissances associant l'informatique (réseaux, multimédia, etc.) et l'électronique (traitement du signal, microélectronique, etc.). La complexité croissante des systèmes électroniques nécessite en effet la maîtrise des méthodes et techniques dédiées aux réseaux de communication et à la conception des circuits intégrés afin d’assurer la cohabitation des modules matériels et logiciels pour la conception des systèmes sur puces et des objets communicants. Concevoir des systèmes embarqués intégrant les dernières technologies de l’électronique, de l’informatique et des communications et de mettre en œuvre une architecture de type réseaux locaux industriels permettant la coordination et la communication des divers composants du système. Les spécialités de télécommunications sont liées aux domaines des communications utilisant des liaisons hertziennes ou guidées dans des bandes de fréquences couvrant le spectre depuis les ondes radioélectriques jusqu'aux ondes optiques. Dans ces bandes de fréquence, de nombreux systèmes sont actuellement au stade de développement: Automatique On peut citer entre autres: La robotique, l’automatisation avancée dans les systèmes embarqués fixes et mobiles (véhicules de transport par route, air et rail, électroménager, équipements militaires et spatiaux,...). Instrumentation La spécialité Capteurs, mesure et instrumentation a pour objectif de former des étudiants possédant à la fois de très bonnes connaissances en physique des capteurs et des compétences en modélisation et expérimentation dans un domaine très large. Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 3 Cette spécialité permet de: o de concevoir et de mettre en œuvre des capteurs physiques ou physico-chimiques ainsi que des systèmes de mesures, o d’interpréter les mesures et de définir les actions en retour. Électrotechnique On peut trouver: o Étude des machines tournantes et les réseaux électriques. o Transformateur statique, caractéristiques industrielles, machine, dynamos, moteur, transports et distribution de l’énergie électrique. Connaissances requises o o o Physique, chimie Mathématiques Informatique Domaines du génie électrique Électricité: électrocinétique, électrostatique électromagnétisme, courant alternatif. Électronique: conducteur, isolant, semi-conducteur, jonction, diodes, transistors. Traitement numérique et analogique de l’information (filtrage, amélioration de la qualité, extraction de l’information pertinente, transmission, compression, etc.…. Partie 2 : Électricité Électrocinétique Description du "courant électrique" Dans un conducteur non soumis à une ddp, les électrons de conduction sont animés de mouvements d'agitation thermique indépendants les uns des autres. Il n'y a pas d'effet de déplacement collectif. Si on applique une ddp 𝑉→ →→ 𝐸 →=𝑞→ 𝐹 𝐸 Tous les électrons se déplacent sous l'action de Fcolinéaire à E. Il y a alors déplacement collectif de ces électrons: "courant électrique". dans la majorité des cas de courant électrique (courants de conduction), les charges sont des électrons (charges négatives). Leur déplacement est donc de sens opposé à E , donc de sens Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 4 opposé au sens conventionnel du courant. Charge électrique: 𝑄 = 𝐼 𝑡 Unités: I [A] Ampère, Q [C] Coulomb Effets du courant électrique On peut citer: Calorifique, chimique, magnétique, physiologique. Travail d'une charge électrique dans un champ E : 𝑊𝐴𝐵 = → → 𝑎𝑣𝑒𝑐 → = 𝑞 → 𝐹 𝑑𝑙 𝐹 𝐸 𝑊𝐴𝐵 = 𝑞 → → = 𝑞 (𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) = 𝑞 ∆𝑉 d'où: 𝐸 𝑑𝑙 Si la charge qui se déplace est un électron, l’Unité de W est l’électron volt soit [eV]. Quelques énergies Energie cinétique moyenne d'une molécule de gaz à 20°C: 25.10-3 eV Energie de liaison interatomique: 2 à 10 eV Energie de liaison d'un électron de valence: 4 à 20 eV Energie de liaison d'un électron de couche K: ~ 103 eV Energie d'électrons utilisés pour produire des RX, médicaux: 75.103 eV, industriels: ~ 103 eV Energie des électrons accélérés o dans un tube TV: ~ 20.103 eV o dans un microscope électronique: ~ 105 à 106 eV Energie des particules émises par un corps radioactif: 4-10.106 eV Energie des particules cosmiques (rayonnement cosmique): 109 eV Loi de Joule Le passage du courant dans un conducteur produit de la chaleur. Le déplacement des électrons de conduction, à travers le nuage électronique constitué par les électrons liés aux atomes, est responsable de chocs qui "ralentissent" (freinent) le déplacement de ces électrons soumis à E. 2 𝑊=𝑞𝑉 =𝑉𝐼𝑡=𝑅𝐼 𝑡 Applications: Fusibles, radiateurs électriques, lampes à incandescence, ampèremètre thermique. La résistance électrique s’écrit: 𝑅= 𝑉 𝐼 Pour un conducteur homogène, de section constante et de longueur l: 𝑙 𝑅= 𝜌 𝑆 Définition de la résistivité ρ Elle dépend du matériau. De ce fait, selon l'ordre de grandeur de la résistivité, on peut définir 3 types de matériaux: Conducteurs-métaux et leurs alliages (~qq10-6Ωm), isolants (~108 à 1014Ωm) et semiconducteurs (10-3<<1Ωm). Dépendance de la résistivité avec la température Pour les semi conducteurs: 𝐵 𝜌 = 𝐾 𝑒𝑥𝑝 ( ) avec T température absolue 𝑇 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 5 Pour les conducteurs: 𝜌𝜃 = 𝜌0 (1 + 𝑎𝜃 ) avec ρ0 température à θ=0°C Remarques 1- On utilise la variation de ρ (donc de R) avec la température pour mesurer les variations de température: sondes de température à résistances métalliques ou à thermistances. 2- La sensibilité de la variation avec la température dépend des impuretés contenues dans le matériau. Supraconductivité Au-dessous de Tc R=O: Possibilité de courants de forte intensité sans effet Joule. Courant électrique Nature du courant Le courant électrique est un déplacement de charges électriques dans la matière. Circulation des électrons Les électrons chargés négativement circulent de la borne – vers la borne + du générateur. Courant électrique Le sens de circulation conventionnel du courant électrique est de la borne + vers la borne – du générateur. Quantité d’électricité L’unité de charge électrique est le COULOMB (C). La charge d’un électron est de: -1,6 10-l 9 C. Intensité du courant L’intensité du courant est le quotient de la quantité d’électricité Q par la durée t de passage du courant. 𝐼= 𝑄 𝑡 I en ampères, Q en coulombs, t en secondes. Représentation de l’intensité Le courant électrique est représenté sur les schémas par une flèche qui n’indique pas forcément son sens réel. L’intensité du courant est une grandeur algébrique, sa valeur est: positive lorsque le courant circule dans le sens de la flèche ou négative dans le cas contraire. Remarque: Deux manières existent de représenter, par exemple, un courant de 3mA circulant de A vers B. Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 6 Utilisation de l’ampèremètre L’intensité se mesure avec un ampèremètre placé en série dans le circuit. Le symbole de l’ampèremètre est le suivant: Définition d’un nœud et Analyse Un nœud est un point de circuit ou aboutissent plusieurs I I1 I2 I3 conducteurs. La somme des courants arrivant à un nœud est égale à la somme des courants qui en partent. Potentiels-Tensions Différence de potentiel Le potentiel d’un point caractérise son niveau électrique il s’exprime en VOLTS (V). La circulation du courant électrique entre deux points d’un circuit est due à une différence de potentiel entre ces deux points. La différence de potentiel est aussi appelée tension elle s’exprime en VOLTS (V). Représentation de la tension La tension entre deux points A et B est notée UAB. UA est le potentiel du point A, UB celui du point B. UAB= UA– UB. UA en volts, UB en volts, UAB en volts. U: Grandeur Algébrique La tension est une grandeur algébrique représentée par une flèche. Potentiel de référence Le potentiel d’un point n’est pas mesurable, c’est un nombre qui dépend du point choisi comme potentiel zéro ou potentiel de référence. Potentiel en différents points Sur la figure, Les tensions aux bornes des piles sont toujours les mêmes (1.5V), par contre, les potentiels soulignés dépendent du point de référence. Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 7 Mesure des tensions La tension se mesure avec un voltmètre qui se monte en dérivation sur le circuit. Sur la figure, un exemple d’un voltmètre mesurant UAB. Loi des mailles Un circuit fermé est une maille. Dans le montage suivant, on peut définir 3 mailles: ABE, BCDE, BCDE. La somme algébrique des tensions rencontrées en parcourant une maille est nulle Étude de la maille ABEA UAB+UBE+UEA = 0 V Une des tension de cette maille peut s’écrire: UAE =UAB+UBE Associations de résistances L’association de résistances est équivalente à une résistance Re. Si les résistances sont en série: 𝑅𝑒 = ∑ 𝑅𝑖 Si les résistances sont en parallèle: 1 1 = ∑ 𝑅𝑒 𝑅𝑖 Diviseur de tension: le potentiomètre 𝑈𝐴𝐵 = 𝑅1 𝐼 = 𝐸. 𝑅1 𝑅1 + 𝑅2 Selon les valeurs de R1 par rapport à (R1+R2), UAB varie entre 0 et E. Applications: Appareils de mesure de tensions. Diviseur de courant La valeur de I1 dépend de celle de R1 par rapport à (R1+R2). On peut choisir le rapport R1/(R1+R2) pour que I1 représente une partie bien définie de I: On parle alors de diviseur de courant. Applications: Appareils de mesure de courants. Ampèremètre io valeur maximale du courant mesuré, g résistance interne On mesure i en plaçant l'appareil en série dans le circuit: Si I<io: mesure directe Si I>io: Il faut diviser I en une partie i<io mesurable et en déduire I. On dit qu’on "shunte" le galvanomètre (avec une résistance s). Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 8 Voltmètre On mesure i dans la branche comprenant le galva, et connaissant g, on en déduit: 𝑈 Si U<g.io: On mesure directement i sur le galva placé tout seul dans la dérivation. Si U>g.io: Il faut rajouter à g une résistance connue r. Le produit (g+r).i donne alors U. =𝑔𝑖 Remarques: L'ampèremètre se met en série, le voltmètre en parallèle. Tous deux perturbent la mesure de la vraie grandeur recherchée. Pour l'ampèremètre si I>io on met un shunt approprié en parallèle sur le galva, pour le voltmètre si U>g.io on met une résistance additionnelle calibrée en série avec le galva. Dans les deux cas, on dit que l'on "change de calibre". Partie 3 : Dipôle Actifs Ce sont principalement les générateurs électriques. Piles Accumulateur Génératrice Définition Un générateur est un appareil qui produit de l'énergie électrique à partir d'une autre forme d'énergie: Hydraulique Chimique, nucléaire Éolienne, solaire… Mécanique Diagramme énergétique Le générateur a pour rôle de fournir de l'énergie électrique à une charge. Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 9 Générateur ʺParfaitʺ On donne ci-après le symbole et la caractéristique d’une source de tension idéale ou parfaite. U(V) I E 𝑈 =𝐸 ∀𝐼 U=E I(A) Générateurs réels Dans un générateur réel, la tension et l'intensité varient simultanément en fonction de la charge. Lorsque l'intensité débitée par le générateur augmente, la tension à ses bornes diminue. Le générateur est dit linéaire lorsque cette diminution de tension est proportionnelle à l'augmentation de l'intensité du courant fourni. Grandeurs Caractéristiques La tension Uo aux bornes du générateur lorsqu'il ne débite pas (I= 0), est appelée tension à vide ou force électromotrice (F.E.M.= E). La chute de tension en charge est due à la résistance interne r du générateur. Cette résistance interne est donnée par la relation que nous allons établir. Caractéristique U = f(I) U(V) ΔI L’équation de la caractéristique est de la forme: ΔU 𝑦 = 𝑎. 𝑥 + 𝑏 Soit dans notre cas: 𝑈 = 𝑎. 𝐼 + 𝑏 I(A) Équations Par identification, on peut écrire: 𝑈 = 𝑎. 𝐼 + 𝑏 𝑏=𝐸 𝑎= ∆𝑈 𝑎 = −𝑟 ∆𝐼 L'équation de la caractéristique s’écrit alors: 𝑈 = 𝐸 − 𝑟. 𝐼 U et E s’expriment en Volts, r en Ohms et I en Ampères. Cette relation représente l'expression de la loi d’ohm pour un générateur. Modèle équivalent d’un générateur r.I I E Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 10 Conclusion Les deux paramètres E et r sont représentés chacun par leur symbole: une source de tension parfaite, en série avec une résistance. Les caractéristiques du dipôle générateur, E et r, permettent de calculer U connaissant I et réciproquement. Ce modèle équivalent d'un générateur est appelé Modèle équivalent de Thevenin. Puissance Définition de la Puissance La puissance électrique mise en jeu entre deux points d’un circuit est égale au produit de la tension entre ces deux points par l’intensité du courant qui le traverse. 𝑃 = 𝑈. 𝐼 P [Watts], U [Volts], I [Ampères] Le dipôle générateur (a) fournit de la puissance au circuit alors que le dipôle récepteur (b) absorbe de la puissance. I>0 I>0 Mesure de la puissance U>0 U>0 La mesure de la puissance s’effectue en à l’aide du circuit suivant et en utilisant un Wattmètre. * W (a) (b) Énergie électrique Définition de l’énergie absorbée L’énergie électrique absorbée par un circuit est égale au produit de la puissance consommée par le temps de fonctionnement. 𝑊 = 𝑃. 𝑡 W [Joules], P [Watts], t [Secondes] Unités d’énergie L’unité d’énergie W est le Joule (J). Une autre unité d’énergie utilisée en électricité, est le watt-heure (Wh), son multiple est le kilowatt-heure (kWh). 1Wh=3600J, 1kWh=3.6x106J Conversion d’énergie Un récepteur électrique (ou machine), absorbe de l’énergie électrique et la restitue sous d’autres formes. Ainsi un moteur électrique transforme l’énergie électrique qu’il absorbe en énergie mécanique. La transformation d’énergie s’accompagne toujours d’un dégagement de chaleur, c’est de l’énergie perdue. Bilan énergétique Lors d’une transformation, l’énergie est conservée: Énergie absorbée = Énergie utile + Chaleur soit: 𝑊𝑎 = 𝑊𝑢 + 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf Chaleur Énergie absorbée Machine (Moteur, lampe, alternateur,…) Énergie utile 11 Rendement d’un récepteur Le rendement d’un récepteur est égal au rapport entre la quantité d’énergie utile qu’il produit et la quantité d’énergie qu’il absorbe ou encore au rapport entre la puissance utile et la puissance absorbée. 𝜂= 𝑊𝑢 𝑊𝑎 𝑃𝑢 𝑃𝑎 𝜂= avec: Wu énergie utile, Wa énergie absorbée, Pu puissance utile et Pa puissance absorbée. Partie 4 : Électrostatique Étude des distributions de charges électriques immobiles ou statiques Rappels Matière Atomes Noyaux, Électrons La charge globale d’un atome est initialement nulle. On parle d’ion lorsqu’un électron est arraché ou rajouté. À l'échelle macroscopique, la "charge électrique" portée par un corps correspond à un défaut ou un excès d'électrons. Remarques: les charges mobiles sont, le plus souvent, des électrons. Différence conducteur/isolant Dans le cas de l’isolant (liaison covalente/ionique), les atomes "retiennent" leurs électrons au voisinage des noyaux. Tout excès ou défaut d'électron reste localisé là où il est créé. Dans le cas du conducteur (liaison métallique), ces électrons sont libres de se déplacer pourvu que le bilan total des charges soit constant. En résumé, toute charge créée sur un matériau se répartit sur la surface, dans le cas d'un conducteur, ou reste localisée là où elle a été créée, pour un isolant. Force de Coulomb Interaction entre charges ponctuelles dans le vide: La force placée en O' est donnée par: , due à q et s'exerçant sur la charge q' ′ 𝑞 𝑞 𝐹′ = 𝑘 ( 2 ) 𝑟 r= ‖OO′‖; k= 9 109 SI dans le vide. Champ électrostatique La charge q' en O' subira, ou ne subira pas de force, selon qu'il y aura ou non une charge q en O: la Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 12 présence de q en O change donc les propriétés de l'espace, notamment en O', et ceci est ressenti par q'. On dit que la présence de q en O modifie les propriétés de l'espace et on traduit ceci par l'existence d'un champ vectoriel appelé champ électrostatique. Force subie par q' de la part de q: →′ = 𝑞 ′ → avec: 𝐹 champ en M du à q en O. 𝐸 →= 𝐸 𝑘𝑞 → 𝑟2 𝑢 →=→ 𝑟 𝑂𝑀′ k = 9.109 dans le vide a pour origine "la source" du champ Unité de champ est le V.m-1 Résumé Toute charge crée dans l'espace qui l'entoure un champ → 𝐸 Toute charge q' placée dans un champ subit une force →′ 𝐹 = = 𝑘𝑞 → 𝑟2 𝑢 𝑞′ → 𝐸 Unités: F'(N), q(C), E(V.m-1). est "représenté" par la force s'exerçant sur la charge. Le potentiel électrostatique C'est un champ scalaire. Il est défini par les relations suivantes: 𝐵 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = ∫𝐴 → → 𝑑𝑉 = − → → 𝐸 𝑑𝑙 𝐸 𝑑𝑙 On peut remarquer: V est un scalaire exprimé en Volt (V). Sens de croissance de V opposé à →= − → 𝐸 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 . Les surfaces de potentiel constant sont appelées équipotentielles. 𝑘𝑞 Le potentiel dû à une charge ponctuelle s’écrit: 𝑉 = + 𝐶𝑡𝑒 𝑟 Le potentiel en un point est défini à une constante près. Les champs et potentiels électriques ont été exprimés dans le cas où les charges sont dans le vide. On a utilisé la constante k= 9.109 = 1/4πε0. , ε0 représente la permittivité du vide. Dans le cas où on a de la matière à la place du vide on remplace ε0 par ε, donc k change alors de valeur mais la structure des formules reste la même. Phénomène d'influence Description Action de A sur B influence La modification de la répartition des charges sur la surface de B résulte d’une perturbation. Si le conducteur B était initialement chargé, il conserve la même charge mais la répartition en surface est modifiée. Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 13 Partie 5 : Électronique Les semi-conducteurs Les semi-conducteurs intrinsèques Les semi-conducteurs sont des corps dont la résistivité est intermédiaire entre celle des conducteurs et celle des isolants. Parmi les corps simples utilisés en électronique, le germanium et le silicium sont des semi-conducteurs (colonne IVb de la classification périodique des éléments de Mendeleïev). Leur résistivité est plusieurs centaines de milliers de fois plus grande que le cuivre. Le silicium est le corps le plus abondant dans la nature puisqu'il est à la base de la plupart des roches. L'arséniure de gallium, alliage d'arsenic (5 électrons sur la couche externe) et de gallium (3 électrons), se comporte comme un corps qui aurait 4 électrons sur sa couche externe, comme le germanium ou le silicium. Il est principalement utilisé en très hautes fréquences. Lorsque la température s'élève, sous l'effet de l'agitation thermique, des électrons réussissent à s'échapper et participent à la conduction. Ce sont les électrons situés sur la couche la plus éloignée du noyau qui s'impliquent dans les liaisons covalentes. Dans le cristal, ces électrons se situent sur des niveaux d'énergie appelée bande de valence. Les électrons qui peuvent participer à la conduction possèdent des niveaux d’énergie appartenant à la bande de conduction. Entre la bande de valence et la bande de conduction peut se situer une bande interdite. Pour franchir cette bande interdite l'électron doit acquérir de l'énergie (thermique, photon,...). Pour les isolants la bande interdite est quasi infranchissable, pour les conducteurs elle est inexistante. Les semi-conducteurs ont une bande interdite assez étroite. L'atome qui a perdu un électron devient un ion positif et le trou ainsi formé peut participer à la formation d'un courant électrique en se déplaçant. Dans un cristal pur, à température ordinaire, les électrons libres sont malgré tout extrêmement rares - de l'ordre de 3 pour 1013 atomes. Si l'électron libre est capté par un atome, il y a recombinaison. Pour une température donnée ionisation et recombinaison s'équilibrent, ainsi la résistivité diminue quand la température augmente. Un semi-conducteur dont la conductivité ne doit rien à des impuretés est dit intrinsèque. Un cristal de semi-conducteur intrinsèque est un solide dont les noyaux atomiques sont disposés aux nœuds d’un réseau géométrique régulier. La cohésion de cet édifice est assurée par les liens de valence qui résultent de la mise en commun de deux électrons appartenant à deux atomes voisins de la maille cristalline. Les atomes de semi-conducteur sont tétravalents. L’électron qui possède une énergie suffisante peut quitter la liaison de valence pour devenir un électron libre. Il laisse derrière lui un trou qui peut être assimilé à une charge libre positive: En effet, l’électron quittant la liaison de valence à laquelle il appartient démasque une charge positive du noyau correspondant. Le trou peut être occupé par un autre électron de valence qui laisse, à son tour un trou derrière lui: tout se passe comme si le trou s’était déplacé, ce qui lui vaut la qualification de charge libre. La création d’une paire électron libre–trou est appelée génération alors qu’on donne le nom de recombinaison au mécanisme inverse. La concentration en électrons libres et en trous dépend très fortement de la température. Semi-conducteurs extrinsèques du type N Un semi-conducteur dans lequel on aurait substitué à quelques atomes tétravalents des atomes pentavalents est dit extrinsèque de type N. Les dopages courants sont d’environ 1016 à 1018 atomes par Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 14 cm3. On peut admettre que le nombre volumique des électrons libres est égal au nombre volumique des impuretés et que le nombre volumique des trous (charges libres positives) est négligeable. Étant données ces considérations, on établit le modèle de semi-conducteur représenté ci contre dans lequel n’apparaissent que les charges essentielles, à savoir les électrons libres et les donneurs ionisés. Les charges fixes sont entourées d’un cercle. Semi-conducteurs extrinsèques du type P Si l’on introduit des atomes trivalents dans le réseau cristallin du semiconducteur, les trois électrons de la couche périphérique de l’impureté prennent part aux liens de valence, laissant une place libre. Ce trou peut être occupé par un électron d’un autre lien de valence qui laisse, à son tour, un trou derrière lui. L’atome trivalent est alors ionisé et sa charge négative est neutralisée par le trou (voir figure). Le semi-conducteur est alors dit extrinsèque de type P. Les impuretés, pouvant accepter des électrons, sont appelées accepteurs. Les impuretés, dans un semi-conducteur extrinsèque de type P, sont appelées accepteurs au vu de leur propriété d’accepter un électron situé dans un lien de valence. On peut faire les mêmes considérations qu’auparavant concernant le nombre volumique des trous: il est approximativement égal au nombre volumique des impuretés. Le nombre volumique des électrons libres est alors considéré comme négligeable. Il s’ensuit un modèle, représenté à la figure ci dessous, dans lequel n’apparaissent que les charges prépondérantes: les trous et les accepteurs ionisés. Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 15 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 16 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 17 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 18 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. Messaïf 19 Matière Découverte_1ere Année LMD-ST 2012/13 Dr. I. 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