FMI : Lagarde appelle la zone euro et les Etats

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FMI : Lagarde appelle la zone euro et les Etats-Unis à « <i>tenir leurs engagements</i> » pour une sortie d
La Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a appelé les
responsables économiques à profiter de la période propice résultant des décisions récentes,
notamment par les pays de la zone euro et la réserve fédérale américaine, et à prendre les
mesures nécessaires pour opérer un tournant décisif dans la crise de l'économie mondiale.
Réformes et pare-feu budgétaires pour relancer la croissance.
« Cette fois, nous avons besoin d'un véritable rebond, pas d'un bref sursaut. Pour que les
choses aillent différemment cette fois-ci, nous avons besoin de certitude, et non d'incertitude. Il
faut que ceux qui prennent les décisions prennent aussi des mesures concrètes. Il faut que les
engagements soient tenus », a-t-elle souligné dans un discours prononcé devant le Peterson
Institute for International Economics, un prestigieux centre de réflexion de Washington. « Les initiatives récentes de grandes banques centrales -le programme OMT d'achats
d'obligations de la Banque centrale européenne, le troisième assouplissement monétaire par la
Réserve fédérale des Etats-Unis, le renforcement du programme d'achat d'actifs de la Banque
du Japon- sont autant de signaux importants des pouvoirs publics qui vont dans la bonne
direction
», a-t-elle estimé.
Mme Lagarde a, par ailleurs, averti que l'économie mondiale est encore exposée à des risques,
et l'incertitude qui entoure l'action des pouvoirs publics pèse sur la croissance. Le FMI, a-t-elle
poursuivi, continue de prévoir une reprise progressive, mais la croissance économique
mondiale sera « vraisemblablement un peu plus faible que ce que nous anticipions en juillet
encore
».
En prélude à l'Assemblée annuelle des Conseils des gouverneurs du FMI et de la Banque
mondiale qui se déroulera à Tokyo, Mme Lagarde a mis l'accent sur trois grands ensembles
d'enjeux, à savoir un travail inachevé en Europe et aux Etats-Unis, les tensions qui
s'accumulent dans le reste du monde et les engagements que le FMI lui aussi doit tenir.
L’Europe et les Etats-Unis appelés à « agir » d’urgence.
« L'Europe demeure clairement l'épicentre de la crise, et c'est là qu'il est le plus urgent d'agir »,
a encore souligné Mme Lagarde, qui a demandé aux dirigeants européens de tenir leurs
engagements, notamment en établissant un mécanisme unique de surveillance et en
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FMI : Lagarde appelle la zone euro et les Etats-Unis à « <i>tenir leurs engagements</i> » pour une sortie d
permettant de recapitaliser directement les banques. Il faudrait aussi mettre en œuvre le
pare-feu européen, notamment le mécanisme européen de stabilité, le plan arrêté d'union
budgétaire, et, au niveau des pays, les réformes qui sont essentielles pour la croissance,
l'emploi et la compétitivité, a-t-elle dit.
La DG du FMI a noté qu'un autre risque majeur pour l'économie mondiale se situe aux
Etats-Unis, où la législation actuelle implique une contraction énorme du déficit, d'environ 4 pc
du PIB l'an prochain. « Faute d'un accord sur le relèvement du plafond de la dette, une forte
contraction pourrait aussi s'ensuivre
», a-t-elle estimé, appelant à
prendre des mesures pour éviter ce « précipice budgétaire
», ainsi qu'à mettre en place un plan concret « de réduction progressive de la dette à moyen terme
».
Mme Lagarde a noté aussi que, après avoir tiré l'économie mondiale, les principaux pays
émergents sont maintenant en phase de ralentissement, les appelant ainsi à s'attacher
principalement à contrer les facteurs de vulnérabilité, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs. Elle a
relevé, à cet égard, que le FMI s'efforce d'assurer un financement adéquat pour les pays à
faible revenu, notamment par l'intermédiaire de ses prêts concessionnels au titre du fonds
fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance.
Mme Lagarde a appelé aussi la communauté internationale à accroître son soutien, de manière
à ce que la transformation au Moyen-Orient puisse reposer sur « une croissance solidaire et
génératrice d'emplois
».
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