Journée du REAPP / 19/11/2015 Compte rendu de conférence : Comment parler de la mort aux enfants 1. Présentation de l’action menée en collaboration _ de Graziella Premjy Coordination du REAPP Remplacement d’Armal __ de Patricia Fabre Bénévole VSD / formée deuil Enfant _ de Bernard Dumont Présentation /Action VSD (flyers à disposition) 2. première partie par Patricia Fabre Le deuil, existe-t-il pour les enfants ? Conception chez l’enfant ( mort réversible, contagieuse..) - 0-3 ans : pas de compréhension réelle - 3- 6 ans : 1° questions sur la mort….pensée magique, puissance de vie et de mort… - 7-8 ans : conscience de la vie et de la mort éternelle… - 8-12 ans : sens de sa vie et de son éventuelle mort, vie après la mort ?, besoins de comprendre les circonstances du décès… Différentes manifestations possibles: - Comportement physique : Continue de jouer, Se fait oublier, Ne peut s’exprimer, Troubles du sommeil ou apparition eczéma, Dépendance anxieuse, Troubles scolaires, Agressivité.... - Comportement psychique : deuil peut le pousser à protéger l’autre, espoir de retour, représentation du mort à travers les paroles de la famille, culpabilité (haine, amour…) Evolution par étapes : - Il mobilise l’énergie qui était dévolue à sa croissance - Il absorbe le nouveau climat émotionnel et ajuste son comportement - Deuil pluriel : objet d’amour, pertes de repères…. Onde de choc : anesthésie affective Dépression : troubles somatiques ou du comportement Reconstruction : deuil peut rester en suspens jusqu’au prochain deuil 3. Deuxième partie / Laurence Picque : témoignage / décès de sa Mère 1 4. Comment parler de la mort aux enfants : Parler de la mort aux enfants c’est se remettre en tête notre propre mort Devoir de paroles : claires, vraies , adaptées La mort fait partie de l’enfance : leur cacher : c’est les projeter dans un monde insécure, leur mentir au risque qu’il n’ait plus confiance Utiliser des mots justes, ne pas utiliser les mots « parti », « endormi », « regarde le ciel »… chaque mot exprimé est pris au comptant. Le sentiment exprimé par l’enfant permet l’expression de l’adulte.. Annonce dans le calme, si possible par autre parent ou autre personne reconnue. Prendre l’enfant dans les bras Funérailles : si l’enfant n’en fait pas partie, il se sent rejeté. Le mort fait partie de son histoire, il doit sentir qu’il y a de l’amour. l’impliquer (il a besoin de sentir que le mort n’a plus faim, ni soif, qu’il ne dort pas Le rituel du deuil doit être respecté Parler de la mort c’est penser à son arbre généalogique 5. Réponses aux Questions possibles des enfants : Pouvoir dire « je ne sais pas » Ils attendent des réponses simples Apprendre à se taire Dire « et toi qu’en penses-tu ? » qu’est ce qui te fait croire que c’est ta faute ? 6. Résumé de l’exposé : Le corps ne souffre plus La mort n’est pas contagieuse On va continuer à s’occuper de lui Il peut continuer à parler du mort Parler de la mort c’est parler de la vie 7. Questions dans la salle Quand le corps n’est pas visible ? - Mettre un drap sur le corps et ne faire apparaitre qu’une partie, répondre à ses questions, répondre à ce qui l’en a compris Lors d’un Deuil périnatal : l’enfant dans le présent n’a pas le sentiment dramatique comme l’adulte. Attention : le ciel évoqué n’est pas celui au dessus de sa tête Faut-il parler de son souhait de fin de vie (ADMD) ? : en parler à ses enfants est souhaitable Que faut-il faire quand les enfants ne veulent pas s’investir dans le deuil ? mécanisme de déni et défense. Le deuil peut être reporté. Laisser l’enfant, ne jamais lui imposer. L’accompagner peut le reconnecter à sa souffrance 2 Le vécu peut-il être différent en fonction de la personne qui en fait l’annonce ? il est préférable ( dans l’absolu) que ce soit l’autre parent qui annonce le décès L’enfant né après le décès du précédent enfant doit il le savoir ? oui car il peut chercher sa place dans la fratrie. Les parents transmettent leur inconscient. Eviter l’imaginaire : qu’est ce que tu as compris, qu’est ce que tu ressens ? A quel âge peut-il poser des questions ? ( perte d’un grand parent à 2 ans) : il faut parler du défunt car il arrivera à mettre un visage sur la personne qui est morte dans les années qui ont suivi A 2 ans , faut-il présenter le corps ? c’est à voir avec les parents Quand le tiers ressent des blocages par les parents, doit-il parler du deuil ? discuter avec les parents de leurs peurs Le travailleur social a –t-il sa place dans le deuil ? il est possible de tendre une perche aux parents ce qui peut retirer un certain poids aux parents Quel est le ressenti du fœtus lors de l’annonce du décès / suicide pendant la grossesse ? quand on apprend le décès , il y a de la sidération. Le corps le ressent et s’exprime. Il garde le décès en mémoire Attentats : leur expliquer, leur dire la vérité, ne pas communiquer l’angoisse, lui dire que les forces de l’ordre le protègent, qu’il y aura toujours quelqu’un pour le protéger, que la vie continue et le ramener à la vie 16h 30 clôture 3