Accessibilité, handicap et TIC

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Accessibilité, handicap et TIC
Yves Neuville
Paris V
« Accessibilité, Handicap et TIC » fut le thème consacré par l’Association Nord Internet
Solidaire" dans une manifestation réalisée le 7 avril 2005.
Depuis 1997 existe un département au W3C (World Wide Web Consortium) qui prend en
compte la question de l’accessibilité : le WAI (Web Accessibility Initiative). Ce département
a émis ses premières recommandations en 1999. Le terme conception pour tous consiste à
mettre en évidence l’interface homme-machine. Se développent des navigateurs textuels ou de
synthèse vocale pour des personnes âgées ou nomades et les personnes handicapées. Le
contenu va primer sur le contenant (site web,Wap). L’accessibilité d’un site Internet implique
tout un travail sur les différences culturelles, ce qui va nécessiter un travail d’analyse sur
l’entreprise qui embauche à repenser ses moyens de communiquer. Cette diversité qui permet
d’enrichir les modes et outils de communication collectifs, donc de vie sociale dans un pays.
Des centres ou des réseaux d’interprétation au niveau national sont indispensables pour les
personnes sourdes. 50% des interprètes sont en région parisienne, 10% à Toulouse, et
seulement trois personnes dans le Nord Pas-de-Calais. (WebSourd).
Un élément important est à prendre en compte pour rendre un site web accessible notamment
la possibilité de modifier les paramètres d’affichage (taille de police, couleurs...) ou laisser la
possibilité de naviguer par défilement automatique (menu de navigation + contenu) par un
simple clic ou touché de clavier pour activer le lien choisi. (ECEDI).
Les enjeux de l’accessibilité
Les personnes handicapées, le problème des générations, les disparités techniques sont au cœur
de ces enjeux. Les interfaces de navigation doivent permettre une ouverture maximale vers
d’autres modes de navigation (ex : navigateurs spécifiques, synthèse vocale...). Une bonne
accessibilité peut s’évaluer en termes de gains de productivité (accès plus rapide et plus large à
l’information), de portabilité (multi-supports). Travailler sur l’accessibilité des informations est
un gain pour tous. Quelquefois, Internet devient un flot d’informations où l’utilisateur ne sait
pas comment faire pour accéder à l’information d’où l’importance d’une mise en accessibilité
des contenus. Généralement, les personnes handicapées sont très motivées pour utiliser les
nouvelles technologies pour l’intégration scolaire, l’emploi, l’accès à l’information. Nécessité
est pour les décideurs de sortir du déterminisme technologique pour devenir citoyen et acteur
ces propres outils, notamment en réagissant ou publiant de l’information. L’enjeu est de définir
des éléments moteurs qui pourront convaincre des décideurs de rendre accessibles leurs
informations, leurs locaux ou services. Il est souvent difficile de trouver un interlocuteur
capable d’appréhender les différentes facettes de l’accessibilité. Un "Conseiller en accessibilité"
est la piste proposée par M. cazeneuve c’est à dire une personne ressource connaîssant les
contraintes ou solutions pour tous et donc capable de synthétiser et vulgariser ces demandes ou
opportunités.
En quoi les TIC sont un enjeu particulier dans le domaine du handicap ?
Les années 80 ont vu apparaître l’apparition de la micro-informatique sur le marché français.
Rapidement, des chercheurs universitaires en France comme à l’étranger vont utiliser l’outil
informatique pour développer des programmes spécifiques chez des personnes présentant de
sévères handicaps comme les premiers claviers virtuels représentant des tableaux de lettres,
dont les cases clignotaient à tour de rôle pour composer du texte, puis le lire avec une voix de
synthèse, avec comme seul outil d’accès, un simple contacteur, placé à la main, au menton, au
pied... etc.
Une bonne chose pour de nombreuses personnes n’ayant pas accès au langage écrit ou verbal,
une chance pour de nombreux enfants de disposer d’un outil facilitant leur scolarité.
(M. Danigo, APF). Les TIC ont permis de passer de la logique de compensation du geste à une
logique d’autonomie.
Restaurer le sentiment de compétences, restaurer les relations sociales, rompre l’isolement est
la démarche véhiculée par l’Association Française de lutte contre les Myopathies. Les
nouvelles technologies jouent ici un rôle majeur, en permettant de faire le lien entre les
personnes, par le biais d’Internet, de webcam. Les TIC sont une fenêtre sur le monde qui
permet aux handicapés de s’exprimer, d’échanger et d’apprendre par le biais de plates formes
dédiées au handicap, par exemple. (M. Ortie, AFM - Association Française de lutte contre les
Myopathies). Les TIC apportent un plus aux personnes handicapées, plus d’autonomie, et une
possibilité accrue d’avoir des relations sociales. (Handiplus).
II Directives pour l'accessibilité aux contenus Web
Cette traduction a été réalisée sous la responsabilité du Service d'information du gouvernement
(SIG). Elle a été relue et corrigée par une équipe de l'INRIA et par Karl Dubost en septembre
2001.
Les présentes directives expliquent comment rendre les contenus Web aux personnes
handicapées. Ces directives ont été écrites à l’attention de tous les créateurs de contenu pour
le Web (auteurs de pages et concepteurs de sites) et des développeurs d’outils de création de
contenu. L’objectif principal de ces directives est de promouvoir l'accessibilité [aux personnes
handicapées]. le contenu Web s’en trouvera plus accessible à tous les utilisateurs,
indépendamment du programme utilisateur (par exemple, logiciel de consultation bureautique
[browser], logiciel vocal, téléphone mobile, ordinateur personnel embarqué dans une
automobile, etc.). " Directives pour l’Accessibilité au Contenu Web 1.0 " fait partie d’une
série de directives concernant la facilité d’accès publiées par la Web Accessibility Initiative.
Cette série inclut également " User Agent Accessibility Guidelines " (Directives
d’accessibilité pour les agents utilisateurs) ([WAI-USERAGENT]) et " Authoring Tool
Accessibility Guidelines " (Directives d’accessibilité aux outils de création de contenu)
([WAI-AUTOOLS]). Ce document a été visé par les Membres du W3C et d’autres parties
concernées et a été entériné par son Directeur en tant que Recommandation du W3C.
Le rôle du W3C dans l’élaboration des Recommandations est d’attirer l’attention sur la
spécification et de promouvoir son déploiement à grande échelle. Ceci améliore le
fonctionnement et l’universalité du Web.
1. Introduction
Pour le lecteur qui ne serait pas familier avec les problèmes d’accessibilité en matière de
conception de pages Web, de nombreux utilisateurs peuvent être amenés à opérer dans des
contextes très différents du sien.
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Ils peuvent ne pas être en mesure de voir, entendre, bouger. Ils peuvent aussi avoir du
mal à traiter certains types d’information, ou ne pas être en mesure de le faire du tout.
Ils peuvent avoir des difficultés à lire ou à comprendre le contenu textuel.
Ils peuvent ne pas posséder, ou ne pas être en mesure d’utiliser un clavier ou une
souris.
Ils peuvent avoir un écran n’affichant que le texte, un petit écran, ou une connexion
Internet lente.
Ils peuvent ne pas comprendre couramment la langue dans laquelle le document est
rédigé.
Ils peuvent être dans une situation où leurs yeux, leurs oreilles ou leurs mains sont
occupés ou gênés (par exemple s’ils sont en train de se rendre au travail en conduisant,
ou travaillent dans un environnement bruyant, etc.).
Ils peuvent avoir une version ancienne d’un logiciel de consultation, un logiciel
entièrement différent, ou un système d’exploitation différent.
C’est un élément que les développeurs doivent prendre en compte dans la conception des
pages pour les personnes handicapées. Les feuilles de style notamment sont plus appropriées
l’élément FONT pour les personnes mal-voyants. Les présentes directives concernent les
problèmes d’accessibilité et fournissent des solutions de mise en page accessibles. La
première directive explique comment les développeurs de contenu peuvent rendre les images
accessibles. Certains utilisateurs peuvent ne pas être en mesure de voir les images, d’autres
peuvent utiliser des logiciels de consultations en mode texte qui ne supportent pas les images,
et d’autres encore peuvent avoir désactivé le support des images (par exemple en raison d’une
connexion Internet lente. Comment un équivalent textuel peut-il rendre les images
accessibles ? Les deux mots " équivalent textuel " ont leur importance. Un contenu textuel
peut être présenté à l’utilisateur sous forme de voix synthétique, de braille, et de texte affiché
visuellement. Chacun de ces trois mécanismes utilise un sens différent —l’ouïe pour la voix
synthétique, le toucher pour le braille, la vision pour le texte affiché– rendant l’information
accessible à des groupes présentant différents handicaps sensoriels et autres. Les équivalents
non-textuels du texte (par exemple les icônes, les voix pré-enregistrées, ou une vidéo de
personne traduisant le texte en langage des signes) peuvent rendre les documents accessibles
aux personnes qui pourraient avoir des difficultés à accéder au texte écrit, ce qui inclut de
nombreuses personnes souffrant de déficiences cognitives, de handicaps d’apprentissage et de
surdité. Les équivalents non-textuels du texte peuvent également aider les non-lecteurs. Une
description auditive est un exemple d’un équivalent non-textuel d’une information visuelle.
Une description auditive de la piste visuelle d’une présentation multimédia bénéficie aux
personnes qui ne peuvent pas voir l’information visuelle.
2. Thèmes de la conception accessible
2.1 Assurer une transformation élégante
Les développeurs de contenu peuvent créer des pages qui se transforment de façon élégante. Il
s’agit de :
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Séparer la structure de la présentation (se référer à la différence entre contenu,
structure et présentation).
Fournir du texte (y compris des équivalents textuels). Le texte peut être restitué
par des méthodes disponibles sur tous types de systèmes de consultation et accessibles
à presque tous les utilisateurs.
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Créer des documents qui fonctionnent même lorsque l’utilisateur ne peut pas voir
et/ou entendre. Fournir de l’information ayant la même fonction que l’audio ou que la
vidéo de façons alternatives également. Cela n’implique pas la création d’une version
audio préenregistrée d’un site Web complet pour le rendre accessible aux utilisateurs
non-voyants. Ces derniers peuvent utiliser des technologies de lecteurs d’écran pour
restituer toute l’information textuelle d’une page.
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Créer des documents qui ne reposent pas sur un type particulier de matériel. Les pages
devraient être accessibles à des personnes dépourvues de souris, utilisant de petits
écrans, ou des écrans à basse résolution, en noir et blanc, ou encore sans écran, avec
uniquement une sortie vocale ou texte, etc.
2.2 Rendre le contenu compréhensible et navigable
Tous les utilisateurs ne sont pas en mesure d’utiliser des indices visuels comme les cartes
cliquables, les barres de défilement proportionnelles, les cadres juxtaposés, ou les
éléments graphiques qui guident les utilisateurs qui sont en mesure de les voir à l’aide de
logiciels de consultation bureautiques en mode graphique. Sans information d’orientation,
les utilisateurs peuvent ne pas être en mesure de comprendre de très grands tableaux,
listes, menus, etc.
Accessibilité du Web
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'accessibilité du Web, c'est
« Mettre le Web et ses services à la disposition de tous les individus, quel que soit leur
matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture,
leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales. »
Tim Berners-Lee, directeur du W3C.
Afin d'atteindre ces buts généraux et généreux, le W3C a créé des recommandations à
travers le projet WAI (Web Accessibility Initiative) en 1996 basées sur trois points de
vue :
1) les outils de production de contenu doivent pouvoir être utilisés par tous ; il s’ensuit
qu'ils doivent suivre des lignes de conduite particulières
2) le contenu mis en ligne lui-même doit être accessible
3) afin de tirer partie au mieux de ce contenu accessible, les outils de consultation (par
exemple les navigateurs Internet) doivent être utilisables par tous
Recommandations pour le contenu
Les recommandations en ce qui concerne le contenu s'adressent à tous les distributeurs de
contenu numérique sur Internet. Ces directives se nomment les Web Content Accessibility
Guidelines. Leur dernière version officielle en date est la WCAG 1.0, pour laquelle une
traduction en français, non officielle, est disponible. Les travaux continuent, et une version de
travail des WCAG 2.0 est ouverte à commentaires sur le site du W3C. La version du 30 juin
2005 a été traduite en français.
Recommandations pour les outils de consultation
Afin de tirer le meilleur parti des sites Web accessibles, les outils de consultation de ces sites
doivent eux-mêmes être utilisables par des personnes handicapées.
Législation
En Europe
L'accessibilité du Web entre dans le cadre plus général de l'accessibilité numérique, sur
laquelle la Commission européenne travaille. La législation européenne n'a que récemment
envisagé explicitement la possibilité d’utiliser les exigences d'accessibilité dans les cahiers
des charges pour la passation des marchés publics. Plusieurs états de l'Union européenne ont
établi, ou sont sur le point d'établir, des législations plus ou moins contraignantes en matière
d'accessibilité du Web.
En France
L'article 47 de la loi du 11 février 2005 (n° 2005-102) pour « l'égalité des droits et des
chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » énonce : « Les services
de communication publique en ligne des services de l'Etat, des collectivités territoriales et des
établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes
handicapées. » Le texte sur le site de l'assemblée ou le texte sur le site du Journal Officiel.
L'ADAE (Agence pour le développement de l'administration électronique) est le moteur du
projet en ce qui concerne l'administration française. aux personnes handicapées. Ces
associations fournissent des guides aidant dans la
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Des associations agissent pour promouvoir l'accessibilité du Web aux personnes
handicapées. Ces associations fournissent des guides aidant dans la réalisation de
sites accessibles ou des solutions permettant l'utilisation de sites existants par des
personnes handicapées. On peut citer entre autres BrailleNet ; HandicapZéro ;
WebSourd.
Les techniques d'accessibilité des contenus
Introduction
Les recommandations du WAI, de portée internationale, proposent un ensemble de solutions
pour permettre la réalisation de sites Web accessibles. Elles supposent cependant une prise en
compte à chaque étape de la conception : l'accessibilité des contenus est plus une démarche
intégrée tout au long de la chaîne de production qu'une surcouche technique spécifique.
Quelques exemples de règles WAI (Web Accessibility Initiative)
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fournir une alternative textuelle aux images ;
structurer logiquement le document (balises de titres, utilisation des balises meta dans
l'en-tête, indications spécifiques en amont des listes, ...).
fournir des intitulés de liens pertinents et faisant sens ;
séparer la présentation du contenu et éviter le détournement des balises structurantes
pour des effets de présentation (voir CSS) ;
réaliser un site web utilisable sans images ni JavaScript.
L'automatisation est applicable :
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a priori, aux outils de production de contenu comme les éditeurs HTML ou les
CMS. Au cours de la saisie du contenu, des contrôles peuvent être réalisés en
temps réel, et des contraintes établies, afin de faciliter la production de contenu
accessible (imposer la structure logique du document, séparer la présentation du
contenu, forcer la saisie d'alternatives textuelles, etc.)
a posteriori, à l'aide des outils de vérification de l'accessibilité.
Dans les deux cas néanmoins, des points de contrôle comme la pertinence des intitulés de lien
ou des alternatives textuelles, les changements de langue, la dégradation harmonieuse de la
présentation et des contenus selon le dispositif de rendu... ne peuvent être traités.
Ces outils automatiques ne peuvent donc être à eux seuls des garants de l'accessibilité. Voici
quelques outils disponibles :
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Webexact. Il a remplacé Bobby le célèbre moteur canadien issu du service public. Il
fonctionne en feuille à feuille et en deux temps :
o une appréciation générale
o des onglets spécialisés (sécurité, confidentialité, accessibilité)
o
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WAVE. Son appréciation est colorée de nombreuses images.
Cynthia says Cynthia contrôle en page à page et demande un délai d'une minute avant
de valider une seconde page du même site.
OCAWA Développé en collaboration avec France-Telecom Sa version gratuite en
ligne ne détaille pas les différents niveaux de succès ; si vous obtenez 0 remarques,
dans cette version, vous approchez les 3 niveaux. Une réserve peut être faite à la
version gratuite : elle ne se préoccupe pas du respect des grammaires formelles. Sur
•
inscription, on peut contrôler 10 pages en une seule fois avec un délai de 24 heures. Il
parle français c'est bien agréable et assez rare pour être signalé !
A-Prompt est un outil gratuit développé à l'Université de Toronto, fonctionnant sous
Windows, et permettant de tester une arborescence de fichiers au regard des règles de
la Web Accessibility Initiative ou de la Section 508. Il offre la possibilité de suivre les
actions de correction menées sur chaque fichier de cette arborescence.
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