Les montages de base en microélectronique

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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Ivan Thomas - mars 2006
I. Rappels sur le transistor en technologie silicium
Les transistors MOS et bipolaires : équations et modèles
II. Les sources de courant et de tension
Sources de courant à transistors bipolaires
Amélioration des sources de courant bipolaires
Sources de courant et tension à transistors MOS
Sources de courant indépendantes de la tension d’alimentation
Sources de courant compensées en température
III. Les montages amplificateurs de base
Amplificateurs à un étage
Amplificateurs de base à transistors bipolaires
Amplificateurs de base à transistors MOS
Tableau récapitulatif
IV. Les amplificateurs différentiels
Amplificateurs différentiels à transistors bipolaires
Amplificateurs différentiels à transistors MOS
Réponse en fréquence des amplificateurs différentiels
Amplificateurs différentiels alimentés par miroir de courant
V. Les amplificateurs à plusieurs étages
Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
I.
Rappels sur le transistor en technologie silicium
Les transistors MOS et bipolaires : équations et modèles
I.1. Le transistor MOS (Metal Oxyde Semi-conducteur)
Transistor MOS canal n à enrichissement
Grille n++ polysilicium
Source (diffusion n+)
Oxyde de grille (SiO2)
Drain (diffusion n+)
tox
n+
n+
L
Substrat type p
Substrat (VSS)
Source et drain sont symétriques.
G est la grille.
• VGS = 0 : les deux jonctions PN Substrat-S et Substrat-D empèchent tout passage de
courant entre S et D → résistance 1012Ω
•
•
VGS > 0 : création d’une zone de déplétion de type N sous la grille
VGS atteint VT (tension de seuil) : apparition du phénomène d’inversion ;
l’augmentation de VGS ne modifie plus la zone de déplétion mais crée une couche
d’électrons (canal N continu) directement sous la grille.
• VGS > VT et VDS > 0 : existence d’un courant d’électrons dans le canal de S vers D.
NB : le substrat est relié au potentiel la plus négatif, sinon possibilité d’utilisation comme seconde ″grille″.
L est la longueur de canal (entre S et D) et W la largeur de canal (dimension orthogonale).
D
ID
D
VDS
G
B
VGS
IDn (µA)
pincement
Zone triode
VDS
S
S
S
600
B
G
G
VB
VGS
IDn
D
VGS = 3,5V
Zone de saturation
500
VDS = VGS - VTn
400
VGS = 3V
300
200
VGS = 2,5V
100
VGS = 2V
VGS = 1,5V
0
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3
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5
VDS (V)
Polytech Orléans
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Constatations :
Si VGS < VTn
de conduction.
IDn = 0
=> zone de cutoff, drain et source restent isolés, il n’y a pas
1) et 2) Si VDS < VGS – VTn => zone où le courant drain IDn dépend de VGS et de VDS. C’est la
zone triode.
4)
Si VDS > VGS – VTn le courant drain est indépendant de VDS. C’est la zone de
saturation, à courant constant.
grille polys. n+
S
G
D
métal
oxyde
n+
y
n+
x QN charge de
L
canal
B
G
S
VGS > VTn et VDS très petit :
début de la zone triode
1)
D
VGS - VDS> VTn
2)
n+
n+
QN (y)
B
G
S
QN (y)
zone triode
QN fonction de y
D
VDS = VGS - VTn = VDS sat
3)
n+
QN constant le long de L
n+
QN (y=L) = 0
pincement
QN fonction de y et QN(y=L) = 0
B
G
S
D
VDS > VGS - VTn = VDS sat
4)
n+
QN (y)
B
Xd
n+
QN (y=Leff) = 0
zone de saturation
QN fonction de y et QN(y=L) = 0
Leff = L-Xd
Les équations de courant en régime statique (grands signaux)
Dans la zone triode :
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W
VDS
ID =  µn Cox [(VGS – VTn) -  ] VDS avec VGS – VDS > VTn
L
2
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Dans la zone de saturation :
W
ID =  µn Cox (VGS – VTn)² (1 + λn VDS)
avec VDS ≥ VDsat
2L
Dans les deux équations le terme µn Cox dépend du process.
λn est le paramètre de modulation de longueur de canal et vaut ~ 0,1.L avec λn en V-1 et L en µm
Transistor MOS canal n à dépeuplement (dépletion) :
G
S
D
grille n+ poly
oxyde
n+
n+
Canal N préformé par
implantation ionique
Un canal N existe sous la grille et ce transistor conduit quand VGS > 0.
Si VGS < 0 , la grille polarisée négativement repousse les charges du canal n qui finit par
disparaître.
Ce transistor est peu utilisé.
Transistor MOS canal P
S
G
B
S
VSD
G
D
VG
VD
D
VSG = 1,5V
-IDp (µA)
400
Zone triode
Zone de saturation
350
300
VSG = 1V
250
100
VSG = 0,5V
50
VSG = 0V
VSG = -0,5V
0
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VSD (V)
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Paramètres des transistors MOS :
Dans la zone triode :
W
VDS
ID =  µ Cox [(VGS – VT) -  ] VDS
L
2
εox ε0
Cox est la densité de capacité (F/unité de surface) d’oxyde de grille Cox = 
tox
µ est la mobilité des porteurs dans le canal (en cm²/V*s).
VT est la tension de seuil.
VT = VT0 ± γ [ √(Φ ± VBS ) - √ Φ ]
Φ est le potentiel de forte inversion en surface
γ est le paramètre de seuil de substrat, dépend du dopage sous la grille
VT0 est la tension de seuil pour VBS = 0
> 0 pour un NMOS à enrichissement
< 0 pour un NMOS à dépeuplement
< 0 pour un PMOS à enrichissement
> 0 pour un PMOS à dépeuplement
√ (2 q Na εs ε0)
γ = 
Cox
et
Na
= - UT log 
ni
Dans la zone de saturation :
Modulation de longueur de canal : λ
ID
Idéal : λ=0
VDS
1/λ
2.ε s.ε 0
q.Na
λ=
2L. [VDS −(VGS −VT )+φ ]
Effet de canal court :
Le champ électrique tangentiel E devient important sous VDS
Augmentation du taux de collisions et saturation de la vitesse des porteurs à partir de Ec
avec Ec champ critique ~ 1,5 106 V/m
vitesse des porteurs
v = µn . E
La loi quadratique du courant dans la zone de saturation devient une loi linéaire :
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ID =
µn.Cox
2
. W . (VGS −VT )
2[1+θ.(VGS −VT )] L
avec
θ= 1
L.Ec
Fonctionnement en faible inversion :
Si VGS < VT le transistor est bloqué, mais en fait ID n’est pas nul et croît exponentiellement :
ID(uA)
Région
quadratique
10
0,1
Région
exponentielle
forte
inversion
10-3
10-5
faible
inversion
VGS
VT
Si VBS = 0 et si VDS > 3UT
W
ID =  ID0 e (VGS – VT) / (nUT)
L
kT
( UT =  ~ 26 mV à 300 °K)
Q
Kx (2 n UT)²
avec
ID0 = 
q²
Cette région de caractéristique est utilisable pour des systèmes à très faible consommation et
tensions d’alimentation.
Elle permet des transconductances ∂I D élevées.
∂VGS
Par contre elle amène une faible linéarité et une faible fréquence de transition Ft
(proportionelle à Id).
Modèles des transistors MOS en régime dynamique
Modèle petits signaux :
Soit un transistor MOS avec un point de fonctionnement DC noté Q auquel on ajoute des
petits signaux vgs, vds, vbs.
Le courant total de drain est alors :
iD = I D0 +id = I D0 + δi d .vgs + δi d .vds + δi d .vbs
δvgs
δvds
δvbs
id = gm vgs + gmb vbs + go vds
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go transconductance de sortie
gmb backgate transconductance
gm transconductance
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W
W
gm ≅  µn Cox (VGS – VTn) = √ ( 2  µn Cox ID)
L
L
γn gm
gmb = 
2
go-1 = ro =
√ (- 2 Φp – VBS)
VA avec VA la tension d’Early
ID
id
D
G
gmvgs
gmbvbs
ro
S
Le modèle HF :
G
Lignes
de
Source n+
Source n+
Lc
recouvrement
Csb
Lc
Cdb
Substrat type p
B
D
Cgd
G
Cgs
gmbvbs
gmvgs
S
ro
Cdb
Cgb
Csb
B
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B
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En zone de saturation
2
Cgs =  WL Cox + WCov
3
Cgs : Capacité grille / source
Cov : capacité due aux recouvrements grille source et grille / drain
Cgd = W Cov
En zone triode :
W L Cox
Cgs = Cgd =  + WCov
2
Cgb est fonction de la technologie : quelques fF
Exemple de valeurs :
(zone triode)
gm = 300 à 400 µmho
gmb = 150 µmho
ro ~ 200 KΩ
Cox = 2 fF/µm²
Cgs = 100 fF
Cov = 0,5 fF/µm²
Cds ~ 100 fF
Schéma équivalent HF pour un MOS canal P :
S
gmvgs
vsg
vsb
Cgs
Cgd
ro
-id
G
Cgb
gmbvbs
Csb
D
Cdb
B
1
FT = 1 ⋅
2π Cgs +Cgd +Cgb
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I.2. Les transistors bipolaires (BJT)
VBC
B
C
I
VCE
IB
VBE
E
IE
Equations d’Ebers – Moll à quatre paramètres :
Ic = I F − I R
IF = IS [ eVBE/UT – 1]
IE = - IF +IR
IR = IS [ eVCE/UT – 1]
IB = IF + IR
βF = α F
1−α F
αR
αF
βF βR
βR = α R
1−α R
IS courant de saturation
q⋅Dn⋅ni2
IS = A.
avec A : aire de l’emetteur
QB
Qb : densité volumique du nb d’atomes dopants dans la base
ni2 : la concentration des porteurs dans le silicium intrinsèque
Dn : la constante moyenne de diffusion des électrons dans la base
αR gain en courant inverse en grands signaux
αF gain en courant direct en grands signaux
kT
UT =  ~ 26 mV à 300°K tension thermique
q
dans le transistor : IB + IC + IE = 0
et
VCE = VBE - VBC
Valeurs typiques :
JS = 10-12 A/µm² densité de courant de saturation
IS = JS * A avec A surface d’émetteur
IS (A) = 10−12 à 10−14
αF
αF = 0,99
et
βF =  ≅ 100
1 - αF
αR
αR = 0,3
et
βR =  ≅ 0,43
1 - αR
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Caractéristique IC (VCE) pour un transistor npn :
IC (mA)
6
IB=0,04m
A
5
4
IB=0,03m
A
3
2
IB=0,02m
A
IB=0,01m
A
1
-6
-8
-4
10
-2
IB=0
IB=0
20
30
BV 40
CE0
-0,02
IB=0,01m
A
IB=0,02m
A
IB=0,03m
A
-0,04
-0,06
-0,08
-0,10
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VCE
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Fonctionnement en regime normal en mode statique (ou DC)
Après approximation des équations :
VCE
IC ≅ IS[ eVBE/UT – 1 ] [ 1 +  ]
VAF
VCE
IE ≅ IS[ eVBE/UT – 1 ] [ 1 -  ]
VAR
VAR tension d’Early (~ 200 V) ~ VAF
Fonctionnement en regime normal en mode dynamique (ou AC)
Soit un transistor avec un point de fonctionnement DC ( IC, IB, IE, VBE, VCE, VBC) auquel on
ajoute des petits signaux :
iC = IC + ic
iB = IB + ib
vBE = VBE + vbe
Transconductance :
δiC 
Gm =  
et iC = IS e(VBE/Vth)
δvBE 
DC
IC
q
IS
gm =  e(VBE/Vth) - 
=
 IC
Vth
kT
Vth
Résistance d’entrée : au contraire des transistors MOS, il y a un courant d’entrée (courant
base iB ) non nul.
δiB 
rπ-1 =  
δvBE 
DC
gm
= 
β0
Résistance de sortie :
ro
-1
=>
β0 Vth
rπ = 
IC
i C = IS e
(vBE/Vth)
β0
= 
gm
avec β0 = βF
vCE
(1 + )
VAn
δiC 
1
IC
evBE/Vtn
=   = IS
 ~ 
δvCE 
VAn
VAn
DC
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Modèle petits signaux :
B
ic
ib
vbe
vπ
gmvπ
rπ
C
Vc
ro
E
ic
ib
B
vbe
βib
rb
C
Vc
ro
E
Modèle HF :
Rµ
R
B
C’
B’
rb
Cb
Ce
gmvb’e
R
C
ro
E
RE
CE
CC’S
Cb et Cc capacités de jonctions
Rµ = η.βF . ro 1 < η < 10 en fonction de la technologie
Valeurs typiques :
RB ~ RC ~ 100 Ω
RE ~ 1 Ω
Cjonct dépend de la polarisation et des dopages (C jonctions + C diffusions)
Relations utiles en première approximation :
En BF :
IC = βF IB
IC ≅ IE si βF >> 1
VCE
I C = A Js [ e
–1][1±]
VAF
En HF les approximations sont plus délicates, rµ → ∞ (utiliser le théoreme de Miller ).
VBE/UT
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II.
Les sources de courant et de tension
II.1. Les sources de courant à transistors bipolaires
Transistor monté en diode :
+E
+E
VBE
IO
R
IB
Q
IC
IB
Q
A
IC
A
R
B
VBE
B
NPN
E = RIO + VBE
=>
PNP
E – VBE
IO =  = IC si IB << IC
R
Calcul de l’impédance de source vue de AB en dynamique .
Schéma équivalent :
io
A
rB
βiB
iB
rC
ue
rB
rC
B
On met un générateur et on éteint les sources sauf si elles sont commandées par un courant
ou une tension présents dans le circuit : io provoque iB dans rB, il faut rétablir le générateur
contrôlé.
io = iB + βiB + ic
io
ue
ue
ue
ic
iB
io =  + β  + 
rB
rB
rc
r
r
B
C
ue
βiB
ue
ue
io = (β+1)  + 
rB
rc
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ue
ue
zs =  = 
ue
ue
io
(β+1)  + 
rB
rc
rB
=> zs = 
β+1
=
1

β+1 1
 + 
rc
rB
rB
rc >> 
β+1
Miroir de courant :
+E
+E
Io
Is
R
Q1
Q2
B
A
Q1
Is
R
Q2
NPN
Io
PNP
Si Q1 et Q2 sont identiques (même surface d’émetteur) :
Avec VBE commun,
IC1 = IS eVBE/UT = A Js eVBE/UT
IC1 ≅ Io et IC1 = IC2 => Is = IC2 ≅ Io
En tenant compte des courants de base de Q1 et Q2 :
Io = IC1 + IB1 + IB2
=>
Is = IC2
Io
≅  =
1+ (2/β)
β
Io  = Io [ 1 β+2
2
 ]
β+2
Si les surfaces d’émetteurs sont différentes : Q1 surface A1 et Q2 surface A2
IC1
VBE/UT
IC1 = (A1)JSe
=> VBE = UT ln 
(A1) JS
IC2
VBE/UT
IC2 = (A2)JSe
=>
VBE = UT ln
(A2) JS
IC1
IC2
Io
Is
 = 
 = 
ou
A2
A1
A2
A1
A2
I = I 
s
o
A1
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Impédance de sortie :
vue de A
A
io
B
rB1
ue
rC1
rB2
rC2
io produit iB1 et iB2 => on met les générateurs contrôlés
A
io
βiB1
rB1
ue
io = iB1 + βiB1 + iC1 + iB2
rC1
B
βiB2
rB2
ue ue ue
= (β+1)  +  + 
rB1 rC1 rB2
=>
rC2
rB1
zSA ≅ 
β+1
très faible
vue de B :
io
rB1
rC1
rB2
rC2
ue
zSB = rC2 (valeur moyennement grande)
Utilisation dans les circuits intégrés :
a) Pour polariser un étage :
+E
Q1
Q2
Q0 est polarisé en courant Is par Q1, Q2 et R
Is
B
A
Q0
uC
Si A1 = A2
Io
R
Io
Is = 
1 + (2/β)
E – VEB2
avec Io = 
R
uB
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b) Pour fabriquer une grande impédance dynamique :
Le collecteur de Q0 est chargé en dynamique par rC1
uB
iB = 
rB0
iB
uB
βiB
rB0
rC1 uC
rC0
uC
=
rC0 rC1
zC = 
rC0 + rC1
- βiB zC
uC
zC
Gv =  = - β 
uB
rB0
=
uB
- β  zC
rB0
Améliorations des sources de courant bipolaires :
Ajouter un gain en courant pour réduire l’effet du courant de base :
+E
Is = IC2 = IC1
IB3 = Io – Is et IE3 = (β+1)IB3= (β+1)(Io-Is)
R
Io
Is
Q3
Q1
Q2
IE3 = IB1 + IB2 = 2(Is/β)
2
Is(  + β + 1) = (β+1)Io
β
Io
Is
β² + β
2
2
Is =  =>  =  = 1 -  ≅ 1 - 
2
Io β² + β + 2
β² + β + 2
β²
1 + 
β² + β
Montage Widlar : pour régler le rapport Is/Io et augmenter zs
+E
R1
Q1
Is
B
VBE1 = VBE2 + R2 IC2
IC1
IC2
UT ln  - UT ln  - R2 IC2 = 0
ISat2
ISat1
Si Q1 et Q2 sont identiques, ISat1 = ISat2
IC1
UT Io
UT ln  = R2 IC2 ou Is =  ln 
IC2
R2 Is
Q2
R2
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Si Io et Is connus, on calcule facilement R2.
Si Io et R2 connus, on détermine Is par approximations
successives.
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Calcul de l’impédance dynamique de sortie vue de B :
vs = rC2(is- βiB) + (R2 // rB2)is
is
βiB
B
R2 iR2 = R2 (is + iB) = - rB2 iB
R2. is
iB = - 
(2)
rB2 + R2
βR2
(1) et (2)
vs = rC2(is +  is) + (rB2 // R2)is
rB2 + R2
rC2
vs
rB2
R2
iB
Avec β >> 1 et
(1)
rC2[rB2 + (β+1)R2] + rB2R2
zsB = 
rB2 + R2
iR2
rC >> rB >> R2
zsB
βR2
≅ rC2 [ 1 +  ]
rB2
Bien supérieure à rC2
Montage cascode:
on remplace R2 du montage précédent par l’impédance de sortie d’une autre source de
courant:
+E
R
Q1
Is
zsQ’2 = r’C2
r’B1
zsQ’1 =  ~ 0
β1
Q2
zs ≅ β2 rC2
Q’1
Q’2
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Montage de Wilson :
+E
Expression de Is en fonction de Io :
Is
R
Io
Q3
Q1
Q2
Io = IB3 + IC1 = IC3/β + IC1 = Is/β + IC1 = Is/β + βIB1
(1)
IE3 = IC2 + IB2 + IB1 = IC1 + 2IB1 = IB1(β+2) = Is + (Is/β)
1 + (1/β)
(2) => IB1 = Is  (3)
β+2
1
β+1
(3) dans (1) =>
Io = Is [  +  ]
β
β+2
β² + 2β +2
Io = Is [  ]
β² + 2β
(2)
β² + 2β
Is
 = 
Io
β² + 2β + 2
2
2
Is
 = 1 -  ≅ 1 - 
Io
β² + 2β + 2
β²
E – 2VBE
Io = 
R
β rC3
Impédance de sortie : zs = 
2
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II.2. Sources de tension et de courant à transistors MOS
Montage grille drain (résistance MOS) :
D
G
VDS = VGS Le transistor fonctionne en zone de
saturation
On dit qu’il est « diode connected »
VDS
VGS
S
Schéma équivalent en mode dynamique petits signaux :
vo
1
io =  + gm vo = vo (gm +  )
rds
rds
io
gmvgs
rds
vgs
vo
vo
1
 = 
io
gm + 1/rds
résistance équivalente
en dynamique
avec gm >> 1/rds, req ≅ 1/gm
W
Or gm = µn Cox  (VGS – VT)
L
=> résistance ajustable par W/L
Référence de tension avec utilisation des MOS en résistances contrôlées :
+E
Si IP >>> I1 et IP >>> I2
IP
IP = K’ (W/L)T1 (V1 – VT1)²
T3
K’= µn Cox
IP = K’ (W/L)T2 (V2 – V1 – VT2)²
I2
IP = K’ (W/L)T3 (E – V2 –VT3)²
T2
I1
T1
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V2
V1
VT1 = VT0 car VBS1 = 0
VT2 = VT0 + γ (√ (V1 + ∅) - √∅)
VT3 = VT0 + γ [√ (V2 + ∅) - √∅]
car VBS2 ≠ 0
car VBS3 ≠ 0
Si E, γ, VT0 et ∅ sont connus, V1 et V2 sont donnés en
fonction de (W/L)Ti, mais sont fonction de E.
On peut utiliser une source de courant pour générer IP
19 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Miroir de courant :
Si Q1 et Q2 sont identiques, de même W/L => IS = I0
IS
I0
Si Q1 ≠ Q2 :
I0 = K’ (W/L)Q1 (VGS – VT)² si λ petit
B
A
Dans Q2 (même VT si même dopage) avec VGS commun :
Q1
Q2
IS = K’ (W/L)Q2 (VGS – VT)²
VGS
IS (W/L)Q2
 = 
I0
(W/L)Q1
Impédances vues de A et B en mode dynamique :
Vue de A : impédance faible reqA ≅ 1/gm
Vue de B : calcul à partir du schéma équivalent suivant :
B
A
gmvgs
gmvgs
rds
vgs
vo
 = rds2
io
rds
vgs
io
vo
=> reqB = rds2 (qq 100 kΩ)
Source de Wilson à MOS :
I3
IP
R0
I1 = IP
I2 = I1
I2 = I3
I3 =IP si tous les transistors sont identiques
Q3
I1
I2
Q1
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Q2
Calcul de la résistance équivalente de source à partir
du schéma équivalent ci – dessous :
vo
gm3
req =  ≅ gm1  (R0//rds1) rds3
io
gm2
20 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
io
gm3v3
rds3
v3
vo
R0
gm1v1
rds1
gm2v2
v1, v2
rds2
Calcul de Req : soit req1 = R0//rds1
vo – v1
io =  + g3 v3
rds3
(1)
v1
=  + g2 v2
rds2
(2)
et
v3 + v1 = - req1 g1 v1 => v3 = v1 ( - g1 req1 - 1)
vo
v1
1
vo – v1
(3) et (1) => io =  + g3 v1 ( - g1 req1 - 1) =>
 -  + g3 v1 ( - g1 req1 - 1) = v1 ( + g2 v2 )
rds3
rds3 rds3
rds2
rds3
vo = v1 [  + g2 rds3 + 1 – g3 rds3 (-g1 req1 – 1)]
(5)
rds2
vo
rds3 + g2 rds3 rds2 + rds2 – g3 rds3 rds2 (- g1 req1 –1) g2 rds3 rds2 + g3 rds3 rds2 (g1 req1+1)
(5) et (2) =>  =  ≅ 
io
1 + g2 rds2
g2 rds2
vo
g3
g3
 = rds3 +  rds3 (g1 req1+1) ≅  rds3 g1 req1
io
g2
g2
Version MOS de la source de courant cascode :
IP
R0
IS
g1v1
R0
Q1
rds1 v2
v1
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rds2
Q2
g3v3
v3
Q3
g2v2
rds3
v4
g4v4
rds4
Q4
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(3)
Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Calcul de l’impédance de source :
Soit vx la tension aux bornes de rds4 : vx = io rds4 = - v2
vo – vx = rds2 (io – g2 v2) = vo + v2
(2)
(1)
(1) et (2) =>
rds2 [io – (-rds4 io) g2] = vo – io rds4
vo = io (rds4 + rds2 + rds2 rds4 g2) ≅ io rds2 rds4 g2 => req = rds2 rds4 g2
Montage cascode amélioré :
Le montage cascode réduit la dynamique car Q2 et Q4 sont en zone de saturation (pour I
constant) et on pert bien plus que 2.VDSsat (tension de déchet). On cherche souvent à diminuer
au maximum cette tension de déchet pour les montages utilisateurs « rail to rail ».
En s’arrangeant pour que Q4 soit à la limite de la saturation, on diminue la tension de déchet.
Iref
Q1
IS
2(∆V + VT)
VT
2∆V
Q2
∆V
2 ID
Soit ∆V = VGS – VT = √
µn Cox W/L
Ce montage donne un gain de VT sur la tension
de sortie par rapport à un cascode classique.
Un exemple de réalisation pratique est le
montage suivant :
∆V + VT Q4
Q3
Iref
IS
2VT +3∆V
Q6
IS
2∆V
VT +2∆V
Q4
Q2
∆V
∆V + VT
Q5
2∆V
Q1
Q3
Pour avoir VT + 2∆V sur la grille de
Q2 il faut :
2VT + 3∆V sur la grille de Q4
Iref = I6 = K’ (W/L)6 (VGS6 – VT)²
Iref = I5 = K’ (W/L)5 (VGS5 – VT)²
Et VGS6 = VT + 2∆V
VGS5 = VT + ∆V
=>
K’(W/L)6 4∆V² = K’(W/L)5 ∆V²
1
(W/L)6 =  (W/L)5
4
et
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(W/L)1 = (W/L)2
(W/L)3 = (W/L)4
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
II.3. Sources de courant indépendantes de la tension d’alimentation :
Dans les montages précédents le courant Is est fonction de la tension d’alimentation.
Montage utilisant VBE en référence, mode auto polarisé (le courant de référence d’une
source de courant est celui de sortie de cette source) :
+E
Q4
Q3
Q3 et Q4 forment un miroir de courant avec IR = IC4 :
IC4 = IR = IC5 =IS
Q5
I
A
Q2
IC1 = Isat [e VBE/UT –1]
I
Q1
VBE
IC1 = IR implique VBE ≠ 0 et un courant dans R donc Q2
conduit.
=>
IC1
IC2
VBE = UT ln [1+  ] = UT ln [1 +  ]
Isat
Isat
R
Et VBE = R IC2
Une solution graphique montre deux points de
fonctionnement stables :
VBE
R2 I2
0
I2
UT ln [1+  ]
Isat
I2
I20
A la mise sous tension, avec des courants Ic de quelques pico ampères, le gain β est très faible
et le montage se bloque au point de fonctionnement 0.
Il faut ajouter un circuit qui impose un courant I1 non nul à la mise sous tension (circuit de
startup) :
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
+E
Q4
Q3
Rs
Q5
D1
Is
D2
Rx
D3
4 VBE
D4
Q2
RxI20 > 2VBE
Q1
D5
A la mise sous tension, un courant i0
passe dans Rs, D1, Rx donc Q1 qui
conduit et un même courant est miroité
par Q3 Q4 Q5 pour arriver au point de
fonctionnement I20.
Il y a alors aux bornes de Rx une tension
I20Rx et il faut choisir Rx telle que D1 se
bloque quand IC1 = I20 soit
R2
Versions en transistors MOS de sources de courant indépendantes de E, auto polarisées
Référence VBE d’un transistor bipolaire :
+E
I
I
Iout
Iout = I = VBE/R
Q
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R
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Référence VT d’un transistor MOS :
+E
I
I
Iout
2I
VGS1 = I*R = VT1 + √ 
µn Cox (W/L)
M1
VGS1 ≅ VT1 si I petit et W/L grand
VGS1
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R
I = VT1/R
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
II.4. Sources de courant compensées en température à transistors
bipolaires:
Elles utilisent comme référence une diode Zener ou un transistor polarisé en inverse.
Exemple de montage à référence par diode zener :
+E
+E
VR2 = Vz car
VA = Vz + 2VBE
R1
Vz
Iout = 
R2
Q1
Vz
D1
VR2
Iout
R2
Q6
Q1
Iout
R2
Q4
Q5
Q7
Q4
Q2
Q
Q5
Montage utilisant comme référence une
diode Zener
Q2
Q
Même montage en mode auto polarisé
(self biased) qui nécessite un circuit
bootstrap pour démarrer au bon point de
fonctionnement.
Le courant délivré par ces montages est indépendant des variations de température si le
coefficient de température de R2 est très bon, ce qui n’est pas le cas avec des résistances
diffusées.
Un circuit de compensation à diodes est alors utilisé :
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Polytech Orléans
Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
+E
Dans ce montage, Vz = R2Iout + (n+2)VBE
Q5
Q4
Pour atteindre une bonne compensation il est probable que n
soit un nombre réel non entier…
Pour remplacer des diodes on utilise un circuit « multiplieur
de VBE » tel que ci dessous :
Q1
I
I
R2
Dz
R1
Iout
Q
V
Pente :
1

R1 + R2
R2
Q2
Q3
0
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R1
(1 + )VBE
R2
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V
Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
II.5. Les sources de tension à transistors bipolaires :
Le but est d’obtenir une tension stable malgré les variations de température.
La sensibilité à la température doit être très faible. Elle est définie par :
d’où la sensibilité S de la fonction y par rapport à une
variation de température de 1° :
1 ∆y
S=
y ∆T
d(log y)
∆y/y T ∆y
y
ST =  =  =  
d(log T)
∆T/T y ∆T
Expression de VBE d’un transistor en fonction de la tension de band gap :
Le courant IC d’un transistor bipolaire peut s’exprimer sous la forme :
IC = KT3 e –VGO/UT e VBE/UT avec VGO tension de band gap ( 1,205V dans le silicium).
à T = T0 : IC0 = KT03 e –VGO/UT0 e VBE/UT0 et le rapport IC/IC0 s’exprime par :
IC
T
 = ()3 e
IC0 T0
1
1
- VGO [ - ]
UT UT0
1
VBE0 1
VBE [ -  ]
UT VBE UT0
e
D’où:
IC
T0
T
T
T
T
VBE = UT ln  + 3UT ln  + VGO (1- ) + VBE0  ≅ VGO (1- ) + VBE0 
T
T0
T0
T0
T0
IC0
Montage source de tension à band gap :
Band Gap de Widlar
+E
VS = IC2 R3 + VBE3 et VBE1 = VBE2 + R2 IC2
VBE1 – VBE2
∆VBE
R3
IC2 =  =  => VS =  ∆VBE + VBE3
R2
R2
R2
R4
R1
IC1
IC2
∆VBE = UT ln  - UT ln  et si IS1 = IS2:
IS2
IS1
R3
Q3
Q1
Q2
VS
R2
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IC1
∆VBE = UT ln 
IC2
T
T
VBE3 = VGO (1 -  ) + VBE0 
T0
T0
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
On reporte VBE3 dans l’expression de VS :
T
T
R3
IC1
VS = VGO (1 -  ) + VBE0  +  UT ln 
T0
T0
R2
IC2
δVS
Pour que VS soit stable en fonction des variations de température il faut que:  = 0 soit
δT
-
VGO VBE0
R3 UT
IC1
T
T R3
 +  +   ln  = 0 soit VBE0  = VGO  -  ∆VBE
T0
T0
R2 T
IC2
T0
T0 R2
Et en reportant dans VS :
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VS = VGO = 1,205V
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
III.
Les montages amplificateurs de base
III.1.
Les amplificateurs à un étage
Concepts généraux des amplificateurs à un étage :
Rs
+
Courant
d’alimentation
vs
_
vIN
+
ISUP
VBIAS
_
iD
IN
IIN
is
iout = id
Rs
Composant
actif
vou
RL
IBIAS
Si l’entrée est une tension, cette tension est la somme d’une tension de polarisation VBIAS et
de la tension de source de signal vs avec sa résistance de source Rs.
Le rôle de la tension de polarisation est de provoquer dans le composant actif un courant égal
au courant de la source d’alimentation, aucun courant ne circule alors dans la charge :
VBIAS => iD = ISUP => id = 0
Si on ajoute à VBIAS la tension de signal, celle ci provoque des variations autour de ID
(iD=ID+id) alors que ISUP reste constant :
ID = ISUP iD = ID + id => iout = id courant de sortie de signal.
Si l’entrée est en courant, celui ci est la somme d’un courant de polarisation IBIAS et d’un
courant de source de signal is avec sa résistance de source Rs .
Comme précédemment :
IBIAS => ID = ISUP => id = 0 soit iout = 0
Quand on ajoute is, celui ci provoque des variations autour de ID:
ID = ISUP iD = ID + id => iout = id
RL est la résistance de charge.
Les paramètres intéressants sont :
La tension de sortie en petits signaux à RL → ∞ (sortie en circuit ouvert)
Le courant de sortie en petits signaux à RL = 0 (sortie en court circuit)
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Les modèles en quadripole :
Rs
Rout
Amplificateur de tension
Avvin
Av gain en tension en circuit ouvert
Rin résistance d’entrée
Rout résistance de sortie
Rs résistance de source de signal
RL résistance de charge
+
+
vs
_
vin
Ri
_
vout
iin
iout
Amplificateur de courant
Aiiin
is
Rs
Ri
Rout
RL
iout
Rs
+
Gmvin
vs
_
RL
vin
Ri
iin
Rout
Amplificateur à transconductance
RL
Rs
Ri
_
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Gm transconductance en court circuit
Rin résistance d’entrée
Rout résistance de sortie
Rs résistance de source de signal
RL résistance de charge
Rout
Amplificateur à transrésistance
Rmiin
Rm transrésistance en circuit ouvert
Rin résistance d’entrée
Rout résistance de sortie
Rs résistance de source de signal
RL résistance de charge
+
is
Ai gain en courant en court circuit
Rin résistance d’entrée
Rout résistance de sortie
Rs résistance de source de signal
RL résistance de charge
vout
31 /60
RL
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Calcul de Av, Ai, Gm, Rm, Rin, Rout :
Amplificateur de tension :
+
vt
Source parfaite, sortie ouverte
Av
vout
_
Av = vout/vt
Amplificateur de courant :
Ai
it
iout
Source parfaite, sortie en court circuit
Ai = iout/it
Amplificateur à transconductance :
+
vt
Gm
iout
_
Source parfaite, sortie en court circuit
Gm = iout/vt
Amplificateur à transrésistance :
Source parfaite, sortie ouverte
Rm
it
vout
Rm = vout/it
Calcul de Rin :
it
iin
vin
+
vt
Av
Ai
Gm
Rm
Sources de signal idéales, sortie
chargée par RL
RL
Rin = vin/iin
_
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32 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Calcul de Rout :
Av
Ai
Gm
Rm
Rs
it
iout
Sources de signal idéales
attaquant la sortie, entrée chargée
par Rs
vout
Rout = vout/iout
+
vt
_
Effet des résistances de source et de charge :
Amplificateur de tension :
Rs
Rout
+
_
Rin
vin = vs 
Rs + Rin
+
vs
vin
Ri
Avvin vout
_
RL
RL
Avvin 
vout
Rout + RL
Rin
RL
 =  = Av  
vs
vs
Rs + Rin Rout + RL
Il y a une dégradation du
gain en tension :
vout/vs < Av
Dans le cas idéal où Rin >> Rs et RL >> Rout alors vout/vs ≅ Av (Rin très grand et Rout très
petit)
Amplificateur à transconductance :
iout
Rs
+
_
Gmvin
vs
vin
Ri
iout
Rin
Rout
 = Gm  
vs
Rs + Rin RL + Rout
Rout
RL
Il y a une dégradation de la transconductance
Dans le cas idéal où
alors
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Rin
vin = vs 
Rs + Rin
33 /60
Rin >> Rs et RL << Rout
iout/vs ≅ Gm
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
III.2.
Les amplificateurs de base à transistors bipolaires
Montage collecteur commun (en régime dynamique) :
vs
1
av =  =  ≅ 1
ve
rb + RS
 + 1
(β+1)(R3//ro)
+E
Rs
Q
Ze = rb + (β+1)(ro//R3//RL) très grande
+
Ve
_
R3
RL vs
+
VBIAS
RS + rb
1 RS
Zs =  ≅  + 
β+1
gm β
En résumé :
gain en tension : 1, pas de déphasage
Ze très élevée
Zs très petite
_
Montage émetteur commun :
+E
vs
β(R3//ro)
av =  = -  = -gm (R3//r0)
rb
ve
gain en tension élevé, déphasage de π
R3
Rs
Q
ai = βF
+
Ve
Ze = rb
RL
_
Zs = R3//ro élevée
vs
+
moyenne à faible
VBIAS
_
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34 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Montage émetteur commun à contre réaction d’émetteur :
+E
Si on néglige ro du transistor les expressions du gain , de
Ze et de Zs se réduisent à :
vs
βR3
av =  = - 
ve
rb + (β+1)R4
R3
Rs
Ze = rb + (β+1)R4
Q
+
vs
Ve
RL
_
gain en tension réduit par
rapport au montage émetteur
commun
mais résistance d’entrée
augmentée de (β+1)R4
Zs = R3// r0 (1+gm.R4)
R4
+
VBIAS
_
Montage base commune :
+E
vs
β.R3//r0
av =  = -  = -gm. R3//r0
rb
ve
R3
+
ai = gm.rb ≅ 1
Ve
Q
_
+
C
vs
VBIAS
R4
_
RL
ve
rb
Ze = 
β+1
très faible
Zs = R3
Montage Darlington ou super β :
Transistor équivalent avec pseudo base, pseudo
collecteur et pseudo émetteur, de gain (si on
néglige les ro de chaque transistor) :
C
B
Q1
Q2
ib
β = β1β2 et de schéma équivalent simplifié :
ic
E
rb
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Avec
βib
rb = rb1 + (β1+1)rb2
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Montage cascode :
association d’un étage émetteur commun suivi d’un étage base commune :
+E
Si R infinie, on a :
Av = gm ro2 β
R
Ze = rb
Zs = β0.ro2
Q2
vs
Q1
Vbias
ve
Montage Push – Pull et driver :
+E
Ibias polarise les deux diodes au seuil de conduction,
elles compensent VBE1 et VBE2.
Q0 est chargé par l’impédance de sortie de la source
Ibias qui doit être grande pour avoir un grand gain en
tension (montage émetteur commun).
Q1 et Q2 conduisent alternativement, chacun en
mode collecteur commun (faible impédance de
sortie).
Ibias
Q1
Q2
RL
vs
Q0
ve
-E
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36 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
III.3.
Les amplificateurs de base à transistor MOS
Source commune (emetteur commun en bipolaire) :
+E
+E
iOUT = IOUT + iout
iSUP
ISUP
vOUT = VOUT + vout
iOUT
Rs
Rs
+
+
vs
_
_
RL
VOUT
VBIAS
VOUT
+
Equivalent pour analyse en grands signaux
VBIAS
_
ID (mA)
VBIAS = 4V
1,00
0,75
VBIAS = 3V
0,50
VBIAS = 2,5V
0,25
VBIAS = 2V
1
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2
3
37 /60
4
5
VDS (V) = VOUT
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
VOUT en V
La source ISUP est à courant constant et VOUT =
VDS
Cut-off Zone
Forward Zone
Caractéristique VOUT (VBIAS) à ID constant
E
3V
Région de grand gain
Zone triode
VBIAS en V
2,5
W
ID =  µnCox(VGS – VTn)² (1 + λnVDS) à VDS > VDsat : zone de saturation
2L
Si on néglige l’effet de modulation de longueur de canal (λn= 0) :
W
ID = ISUP =  µnCox(VBIAS – VTn)² =>
2L
ISUP
VBIAS = VTn + √ 
(W/2L)µnCox
Analyse dynamique en petits signaux à partir du schéma équivalent:
iout
gmvgs
vgs
ro
Gm = iout/vgs = gm si ro et roc → ∞
Rin = ∞
roc
vout
Calcul
de Gm
avec gm = √ 2(W/L)µnCoxID
Rout = ro // roc avec ro = 1/(λnID) = VA
ID
En utilisant le théorème de Thévenin on trouve le gain en tension Av :
Rout
iout
vin
+
Gmvin
rout
vin
vout
_
iout
Avvin
vout
Av = -GmRout
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38 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Influence des paramètres :
Paramètres
du
transistor
Paramètres du circuit
Av
-gm(ro//roc)
Gm
gm
Rin
∞
Rout
ro//roc
ISUP
↓
↑
_
↓
W
↑
↑
_
_
µn Cox
↑
↑
_
_
1/λn α L
↑
↓
_
↑
Pour augmenter les paramètres
circuit il faut faire varier les
paramètres transistor suivant le
tableau ci contre.
Montage amplificateur grille commune (base commune en bipolaire) :
+E
+E
ISUP
iSUP
IOUT
iout
-E
-E
RL
IBIAS
i
Rs
IBIAS
-E
Equivalent pour analyse en grands signaux
-E
IOUT + IBIAS + ISUP = 0
IOUT = - IBIAS - ISUP
W
ID = ISUP =  µnCox(VGS – VTn)² (1 + λnVDS)
2L
Avec λn= 0 et VG = 0, soit VGS = - VS :
ISUP
VS = - VTn - √ 
(W/2L)µnCox
Comme VS ≠ VB alors VTn est fonction de VS : VTn = VTnO + γn[√(VSB-2Φp) - √(-2Φp)]
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Schéma équivalent dynamique petits signaux :
Gain en courant
iout
gmvgs
vgs
-gmbvsb
ro
iout = - it
=> Ai = -1
roc
it
Résistance d’entrée
iout
gmvgs
vgs
-gmbvsb
ro
roc
RL
it
vt
Remarques : vgs = vt et vsb = - vt (vg = 0)
vt – it(roc//RL)
RIN = vt/it
it = gmvgs + gmbvt + 
ro
ro >> RL et ro >> (1/(gm+gmb)) d’où:
1 + ((roc//RL)/ro)
RIN = 
gm +gmb + (1/ro)
1
RIN = 
gm + gmb
Résistance de sortie :
gmvgs
vgs
-gmbvsb
ro
roc
Vt
it
Rs
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VS
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
vt - vs
vs = itRs it = vs/Rs = -gmvs – gmbvs + 
ro
vt
vt
ro
vs =  = itRs => Rout =  = Rs( + gmro + gmbro + 1)
ro((1/Rs) + gm + gmb + (1/ro))
it
Rs
ro
Rout = roc // ( + gmro + gmbro + 1)Rs
Rs
Avec gm >> gmb et ro >> Rs
Rout ≅ roc // (1+gmroRs)ro
Le schéma équivalent se réduit donc à :
iin
iout
1

gm + gmb
-iin
roc//(1+gmroRs
Ce circuit est un buffer de courant à faible résistance d’entrée, gain –1 et grande résistance de
sortie. De plus il ne présente pas de feed-back HF entrée - sortie
Montage drain commun (collecteur commun en bipolaire) :
+E
+E
iOUT
Rs
-E
-E
_
vOUT
vs
VOUT
+
+
iSUP
_
RL
VBIAS
ISUP
+
_
VBIAS
-E
Schéma équivalent pour analyse en grands
signaux
-E
Vout = VBIAS – VGS avec
ISUP
VGS = VTn + √ 
(W/2L) µn Cox
⇒ décalage de tension d’un VGS
Schéma équivalent dynamique petits signaux :
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Gain en tension
vsb = vout
gmvgs
vgs
vt
vgs + vout – vt = 0
-gmbvsb
ro
+
vgs = vt - vout
_
roc
vout
RL
vout
gmvgs – gmbvout -  = 0
ro//roc // RL
1
gmvgs = vout(gmb + )
ro//roc // RL
1
gm(vt – vout) = vout(gmb + )
ro//roc // RL
1
gmvt = vout (gm + gmb + )
ro//roc // RL
gm
gm
vout
Av =  =  ≅ 
gm + gmb + (1/( ro//roc // RL))
gm + gmb
vt
Résistance d’entrée : infinie
Résistance de sortie :
gmvgs
vgs
-gmbvsb
ro
Rs
Il n’y a pas de courant dans Rs
donc vgs = vt
vt
it
roc
RL
1
1
vt
it = gmvt + gmbvt + vt  =>  = 
ro//roc
it
gm + gmb + (1/( ro//roc // RL))
1
Rout ≅  si RL ∝
gm + gmb
Si RL infinie, le schéma équivalent se réduit à:
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1

gm + gmb
vin
gm
vin 
gm + gmb
vout
Utilisations :
- suiveur en dynamique : grande impédance d’entrée, gain en tension proche de 1
- décalage de tension d’un Vgs en statique
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43 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
III.4.
Tableau récapitulatif des montages amplificateurs à un transistor
Transistor MOS
Type
Utilisation
Source
commune
Transconductance
Buffer de
tension
Paramètre de
gain
Rin
Rout
Gm = gm
∞
ro // roc
Av = -gm(ro//roc)
∞
ro // roc
Grille
commune
Buffer de
courant
Ai = -1
1 / (gm + gmb)
(ro + gmroRs) // roc
Drain
commun
Buffer de
tension
Av = gm / (gm +
gmb)
∞
1 / (gm + gmb)
Transistor bipolaire
Type
Utilisation
Paramètre de
gain
Emetteur
commun
Transconductance
Gm = gm
rπ
ro // roc
Emetteur
commun
dégénéré
Transconductance
controlée
Gm = gm / (1 +
gmRE)
rπ + RE ( 1+ β)
ro(1+ gmRE) // roc
Base
commune
Buffer de
courant
Ai = -1
1 / gm
ro [1+ gm(rπ//Rs)]//
roc
Collecteur
Buffer de
tension
Av = 1
rπ + RE ( 1+ β)
Rs/β + 1/gm
commun
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Rin
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Rout
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
IV.
Les amplificateurs différentiels
IV.1.
Amplificateur différentiel à transistors bipolaires :
L’entrée et la sortie de ce montage sont
différentiels
+E
RL
La figure b) décrit le montage a) en mode
purement différentiel c’est à dire en éliminant le
signal d’entrée de mode commun :
RL
+E
vs
Q1
RL
RL
Q2
ve
vs1
Q1
Q2
ve/2
Vs2
-
RE
RE
a)
b)
-E
-E
Etude en petits signaux
Les deux transistors sont supposés parfaitement identiques.
Si on néglige ro pour chaque transistor, le schéma équivalent en petits signaux est :
ve/2
vπ
gmvπ
rB
RL
gmvπ
RL
vs1
rB
vπ
-ve/2
vs2
i1
i2
vx
RE
Le montage étant totalement symétrique, i1 = - i2 et il ne circule aucun courant dans RE,
d’où vx = 0, les émetteurs des deux transistors sont reliés à une masse dynamique virtuelle.
ve
Pour Q1 : vπ = ve/2 et vs1 = - gm vπ RL = - gm  RL
2
ve
Pour Q2 : vπ = - ve/2 et vs2 = - gm vπ RL soit
vs2 = gm  RL
2
La tension de sortie différentielle est vsd = vs1 – vs2 = - gm ve RL
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
β
Le gain différentiel est : AVD = vsd/ve = - gm RL = -  RL
RB
En sortie non différentielle (single ended) :
vs2 gm RL ve/2
gm
Avse (Q2) =  =  =  RL = Avsd/2
ve
2
ve
En mode single ended, le gain est
divisé par 2 par rapport au mode
différentiel
vs1
- gm RL ve/2
gm
Avse (Q1) =  =  = -  RL = - Avsd/2
ve
ve
2
Etude en mode commun : le même signal commun est appliqué aux deux entrées. Le schéma
équivalent précédent devient :
vec
vπ
gmvπ
rB
RL
RL
vs1
gmvπ
rB
vπ
vec
vs2
i1
RE
vx
Le montage étant totalement symétrique, i1 = i2 => vec = vπ + i1 + i2 = vπ + 2 i RE
Si on néglige le courant dans rB vis à vis de gm vπ :
vec = vπ (1 + 2 gm RE)
vs1 = - gm vπ RL
- gm RL
vs1
=>  = 
vec 1 + 2 gm RE
vs2
= 
vec
Gain en mode commun en sortie
single ended.
En mode commun et sortie différentielle :
vsd = vs1 – vs2 = 0
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Le gain de mode commun est nul en sortie différentielle.
46 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Etude en mode composé (cas général):
Tout signal différentiel peut s’exprimer sous la forme somme d’un signal purement diférentiel
et d’un signal mode commun :
ve1 + ve2
vec =  composante de mode commun
2
ved = ve1 – ve2
tension différentielle d’entrée
ved
ve1 – ve2
ve1 + ve2
Chaque entrée séparée voit :  + vec =  + 
2
2
2
vs1 = Avcm
ve1 + ve2
ve1 – ve2
 + Avdiff 
2
2
Sortie single ended de Q1
vs2 = Avcm
ve1 + ve2
ve1 – ve2
 - Avdiff 
2
2
Sortie single ended de Q2
vsd = vs1 – vs2 = Avdiff (ve1 – ve2)
Sortie différentielle qui élimine le mode commun
Rapport de réjection de mode commun (CMRR) :
C’est le rapport (exprimé en dB) entre le gain différentiel et le gain de mode commun :
Avdiff
CMRR =  = 1 + 2 gm RE
Avcm
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47 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
IV.2.
Les amplificateurs différentiels à transistors MOS
Les amplificateurs différentiels ont la particularité de n’amplifier que le contenu
différentiel de la tension d’entrée et de rejeter la tension de mode commun.
Structure :
+E
RD
2RS
+E
RD
RD
vod
vid
-
+
vod
+
-
RS
-E
-E
RD
-
+
RS
-E
-E
+vid/2
-vid/2
IBIAS
IBIAS
-E
-E
Les deux schémas ci-dessus sont équivalents, celui de droite fait apparaître la symétrie
complète de l’amplificateur différentiel.
Schéma équivalent en petits signaux en mode différentiel :
vid/2 vgs
gmvgs
-gmbvsb
ro
ro
-gmbvsb
gmvgs
vgs
-vid/2
RD
RD
A
i1
i2
Comme les deux vgs sont égales et
de sens opposés, i1 = -i2 et il n’y a
pas de courant dans rob, donc pas de
tension aux bornes de cette
résistance => le point A est une
masse virtuelle.
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rob
vo1 = gm(vid/2)(ro//RD)
vo2 = -gm(vid/2)(ro//RD)
vod = vo2 – vo1 = -gmvid(ro//RD)
Avdm = -gm(ro//RD)
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Schéma équivalent en petits signaux en mode commun :
On applique vic sur chaque transistor => i1 = i2 =i
Représentation d’un seul étage :
vic
gmvgs
vgs
ro
vo1
RD
i0
vgs = vic – 2robi0
i0 = - vo1/RD
2rob
i0 = gmvgs + (vo1 – 2robi0)/ro
vo1
vo1
2rob vo1
vo1
-  = gm(vic + 2rob ) +  +  
RD
RD
ro
ro
RD
1
2gmrob
2rob
1
vo1 (  +  +  +  ) = -gmvic
ro
RD
roRD
RD
1
1
RD
vo1
 = -gm  = -gm  = -gm 
1
rob
2rob
1
rob 1
1 + 2gmrob
vic
 + 2gm  + + 
2gm  + 
ro
RD roRD
RD
RD RD
Adm
RD
Avcm= -gm  = 
1 + 2gmrob 1 + 2gmrob
si ro très grand
Rapport de réjection de mode commun:
Avdm
CMRR =  = 1 + 2gmrob
Avcm
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Résistance d’entrée différentielle et résistance de sortie différentielle :
Le modèle quadripôle en mode différentiel est :
Rod
vid
Rid
Admvid
vod
Schéma équivalent d’un demi circuit :
it
gmvt/2
ro
vt/2
vt/2
RD vod/2
Rappel :
En mode différentiel la
résistance commune dans
les sources n’a pas de
tension aux bornes, le point
A est une masse virtuelle
Rin = vt/it = ∞
Rout = vt/it = vod/it avec vod/2 = it(ro//RD) => Rout = 2 (ro//RD)
Influence des résistances de source et de charge:
Modèle quadripôle avec RS et RL :
2RS
vid
Rod
Rid
vd
Admvd
2RL
vod
vod
Rid
2RL
 = ()(-gmRD//ro)()
vid
Rid + 2RS
Rod + 2RL
Avec des transistors MOS Rid = ∞ donc le 1er terme vaut 1,
Vu précédemment Rod = 2(RD//ro), d’où :
vod
RL
RL
 = -gm RD//ro () = Avdm ()
vid
RD//ro + RL
RD//ro + RL
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
IV.3.
Réponse en fréquence des amplificateurs différentiels
Réponse en fréquence en mode différentiel:
On utilise le schéma équivalent en petits signaux d’un demi-circuit :
Cgd
RS
vid/2
Cgs
vgs
gmvgs
ro
RD
vod/2
Pour simplifier ce schéma équivalent (présence de Cgd) l’approximation de Miller permet de
calculer une capacité équivalente à Cgd :
C
CM = C(1-Av)
Gain en tension
Av
Gain en tension
Av
CM
La capacité de Miller équivalente à Cgd devient CM = Cgd(1 + gmRD//ro) et le schéma
équivalent du demi circuit :
RS
vid/2
gmvgs
vgs
ro
Cx
RD
vod/2
Avec Cx = CM + Cgs = Cgd(1 + gmRD//ro) + Cgs
La résistance parallèle Rx vue de Cx est RS//Rin, or Rin = ∞ donc Rx = RS, la constante de
temps de ce système est τ = RSCx = RS[Cgd(1 + gmRD//ro) + Cgs]
Gain en tension en fonction de la fréquence :
vod
1
 = -gm(RD//ro) 
vid
1 + jωRS[Cgd(1 + gmRD//ro) + Cgs]
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51 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Fréquence de coupure à 3dB du gain différentiel :
1
ω3dB
F3dB =  = 
2π 2π RS[Cgd(1 + gmRD//ro) + Cgs]
Réponse en fréquence en mode commun :
Comme précédemment on utilise le schéma équivalent petits signaux pour un demi circuit :
Cgd
RS
vgs
gmvgs
Cgs
ro
RD
vic
2rob
voc
Cs/2
En basse fréquence le gain de mode commun est :
voc
-gm(RD//ro)
 ≅  < 1
vic
1 + gm 2rob
l’approximation de Miller sur Cgd est négligeable et l’effet prépondérant sur la
réponse en fréquence est du à Cs :
2rob
Zs = 
1 + jωrobCs
Pour |gmZs| >>1
=>
=>
voc -gm(RD//ro)
 = 
1 + gmZs
vic
voc RD//ro
RD//ro
 ≅  = -  (1 + jωrobCs)
vic
Zs
2rob
Le gain en tension en mode commun augmente avec la fréquence, du à l’effet de Cs,
le rapport de réjection de mode commun diminue avec la fréquece.
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52 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
|Avdm|
en dB
gm (RD//ro)
-20dB/décade
ω = 2πf
|Avcm|
en dB
+20dB/décade
RD//ro

2rob
CMRR
en dB
2gmrob
ω = 2πf
-20dB/décade
-40dB/décade
ω = 2πf
1
1


robCs
robCx
Evolution du gain mode différentiel, du gain en mode commun et du rapport de réjection de
mode commun en fonction de la fréquence.
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53 /60
Polytech Orléans
Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Sortie single ended :
Utilisation en entrée différentielle et sortie single ended :
vi1
Comme déjà vu avec les amplificateurs
différentiels bipolaires :
+
vo = Avcmvic – Avdm(vid/2)
vo
vi2
Pour un signal d’entrée purement différentiel :
vo
-gm(RD//ro )
 = Avcm = 
vic
1 + 2gmrob
Pour un signal purement mode commun :
1 + 2gmrob
=> CMRR = 
2
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vo
Avdm
RD//ro
 = -  = gm 
2
2
vid
En mode de sortie single ended le gain différentiel et le
rapport de réjection de mode commun sont divisés par
deux par rapport au mode de sortie différentielle.
54 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
IV.4.
Amplificateur différentiel alimenté par un miroir de courant :
Avec sources idéales :
+E
IBIAS /2
IBIAS /2
M1
On assume que les grands signaux
aux entrées I1 et I2 sont nuls et
que seuls les petits signaux vi1 et
vi2 sont appliqués aux entrées.
Si les sources IBIAS/2 sont réalisées
par des résistances, alors
M2
vo1 vo2
+vi1
Gdm = - gm/2
+vi2
IBIAS
-E
Avec miroir de courant :
+E
iD3
M3
M4
id1 = IBIAS/2 + gmvgs1
io
iD1
iD2
M1
vi1
Les transistors M1, M2, M3, M4
sont identiques.
iD4
vo
M2
vgs1
id3 = IBIAS/2 + gmvgs1
id4 = IBIAS/2 + gmvgs1
vgs2
vi2
id2 = IBIAS/2 + gmvgs2
IBIAS
rob
-E
io = iD2 – iD4 = iD2 – iD1 car iD4 = iD3 = id1 (miroir de courant)
io = gmvgs2 – gmvgs1 = gm(vgs2-vgs1) or vid = vi2 – vi1 = vgs2 – vgs1
io = -gmvid soit
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Gm = io/vid = -gm
55 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Analyse en petits signaux : calcul de la transconductance (on court circuite la sortie de
courant)
gm3vgs3
ro3
vgs3
gm4vgs4
vgs4
io3
io1
ro4
io4
io2
io
gm1vgs1
vgs1
gm2vgs2
ro1
+vid/2
ro2
vgs2
rob
-vid/2
vic
Expression de la transconductance : Gdm = io/vid
io1 = io3 = gm3vgs3 + vgs3/ro3 ≅ gm3vgs3 si on néglige ro3
=>
vgs3 = io1/gm3
io = io2 – io4 ≅ io2 – gm4vgs4 comme vgs3 = vgs4
=>
io = io2 – io4 = io2 – io1gm4/gm3
Si gm3 = gm4 et en négligeant ro1, ro2, ro3 :
io = gm2vgs2 – gm1vgs1 = gm(vgs2- vgs1) si gm1 = gm2 = gm3
Comme vid = vgs1 – vgs2, io = - gmvid => Gdm = io/vid = -gm
Résistance de sortie en mode d’entrée différentielle, sortie single ended et ampli différentiel
alimenté par un miroir de courant .
Dans le schéma équivalent précédent, on applique à la sortie un générateur de test et on court
circuite l’entrée différentielle, ce qui donne le schéma suivant :
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56 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
gm3vgs3
vgs3
ro3
gm4vgs4
vgs4
ro4
io3
io1
io4
io2
gm1vgs1
vgs1
it
vt
gm2vgs2
ro1
vx
ro2
vgs2
rob
La résistance de sortie est : Rod = vt/it
vt - v x
it = io2 – io4 = (-gm2vx +  ) – (gm4vgs4 – vt/ro4)
EQ1
ro2
- vgs3 - vx
io1 = - gm1vx +  = io3 = gm3vgs3 +vgs3/ro3 = vgs3 (gm3 + 1/ro3)
ro1
vgs3 (gm3 + 1/ro3 + 1/ro1) = - gm1vx – vx/ro1
1/ro3 et 1/ro1 <<< gm3
gm1
vx
vgs3 = -  vx -  = vgs4 on reporte ce résultat dans EQ1
gm3
gm3ro1
gm1
vx
vt
vt - v x
it = (-gm2vx +  ) – [ gm4(-  vx -  ) -  ]
ro2
gm3
gm3ro1
ro4
it = vx (-gm2 – 1/ro2 + gm1gm4/gm3 + gm4/gm3ro1) + vt ( 1/ro2 + 1/ro4)
Si gm2 = gm1 et gm4 = gm3 et ro2 = ro1 alors
it = vt ( 1/ro2 + 1/ro4) =>
Rod = ro2 // ro4
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57 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
V.
Amplificateurs à plusieurs étages
Amplificateurs de tension :
Paramètres caractéristiques
Rin très élevée
Rout très faible
Av élevé
Association de deux étages source commune cascadés :
Rs
vs
gm1vin1
vin1
gm2vin2
ro1//roc1 vin2
ro2//roc
RL
vout
vin2 = -gm1vin1(ro1//roc1)
vout = -gm2[-gm1vin1(ro1//roc1)](ro2//roc2)
vout = gm1gm2(ro1//roc1)(ro2//roc2)vin1
vin1 = vs
vout
 = gm1gm2(ro1//roc1)(ro2//roc2)
vs
Αv = gm1gm2(ro1//roc1)(ro2//roc2)
Rin= ∞
Rout = ro2//roc2 Cette valeur est encore assez grande. Un troisième étage buffer de tension à
faible Rout permettrait une meilleure transmission de la tension aux étages suivants.
Rs
1/(gm3+gmb3)
ro2//roc2
vin
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Avvin
vin3
58 /60
vin3
vout
RL
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
Amplificateur à transconductance :
Il est caractérisé par
Rin très élevée
Rout élevée
Gm élevée
Réalisation par association de deux étages source commune cascadés :
Rs
vs
gm1vin1
vin1
gm2vin2
ro1//roc1 vin2
iout
vout
ro2//roc2
vin2 = -gm1vin1(ro1//roc1) = -gm1 (ro1//roc1) vin1
iout = gm2vin2 = -gm1gm2 (ro1//roc1) vin1
iout
 = -gm1gm2(ro1//roc1) = Av1Gm2
vs
Rin = ∞
Rout = ro2//roc2
Pour avoir Rout très élevée on ajoute un étage buffer de courant (à grille commune)
Rs
Av1Gm2vin1
vs
iout
iin3
vin1
Rs3 = ro2//roc2
ro2//roc2
1/gm3
-iin3
R
R = (ro3+gm3ro3Rs3)//
Rout = [ro3 + gm3ro3(ro2//roc2)]//roc3
≅ gm3ro3(ro2//roc2)//roc3
iout = -iin3
1
iin3/gm3
Av1Gm2vin1= iin3 +  = iin3 ( 1 + )
ro2//roc2
gm3ro2//roc2
iin3
1
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gm3(ro2//roc2)
59 /60
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Les blocs de base pour la conception des circuits intégrés
 = Av1Gm2  - Av1Gm2 
vin1
1 + [1/gm3(ro2//roc2)]
gm3(ro2//roc2) + 1
ro2//roc2
Gm = Av1Gm2()
ro2//roc2 + 1/gm3
Amplificateurs à couplage direct
Analyse en grands signaux
Exemple d’étages Drain Commun et Collecteur Commun dont chaque sortie est prévue à
Vcc/2 en régime continu :
En composants discrets avec liaison capacitive :
+5V
+5V
4V
3,2V
2,5V
Q
2,5V
ISup1
Avec :
VBE = 0,7V
VGS = 1,5V
ISup2
En circuit intégré il est difficile de réaliser des capacités de liaison de forte valeur : nécessité
d’un couplage direct entre étages et utilisation de sucessions de NMOS / PMOS et de
NPN / PNP comme dans l’exemple :
+5V
+5V
+5V
+5V
ISup1
4,7V
3,2V
Q
3,2V
2,5V
ISup1
Ivan THOMAS 2005-2006
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Q
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Polytech Orléans
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