A VERIFIER Editorial du Grand Rabbin de Paris ............. Editorial du Président du Consistoire de Paris Des Hommes et des Femmes à votre service Membres du conseil ...................................... Le Consistoire de Paris Ile-de-France Quelques dates essentielles ............................ Le Rabbin comme Rassembleur ..................... Le Beth-Din de Paris ........................................ Le Grand Rabbinat de Paris ....................... Département Torah et Société ....................... Information Juive ............................................. Mémoire .......................................................... Israël .................................................................. Sécurité ............................................................. Jeunesse ............................................................ Services Éducatifs ............................................ Legs et Dons .................................................... Service et liste des Communautés ................ Calendrier hébraïque 5769 - 5770.................. Horaires de Chabbat ..................................... SOMMAIRE Date ou les mariages sont interdits .............. Horaire hebdomadaire .................................. Tableau des fêtes & jeûnes de Septembre 2007 à Décembre 2008 ......... Tableau des fêtes & jeûnes de septembre 2008 à juillet 2009 ................ Kadich .............................................................. Yizkor ............................................................... Kidouch ............................................................ Annuaire général du Consistoire de Paris Aumônerie des Armées ............................... Aumônerie des Prisons .............................. Aumônerie des Hôpitaux ............................ Bibliothèques ................................................... Corps Rabbinique ........................................... Centres d’études & Organismes de jeunesse . Écoles Juives de Paris ................................... Écoles Juive de Banlieue ............................... Institutions Communautaires ........................ Israël ............................................................... Librairies .......................................................... Média .............................................................. Talmud Torah ................................................... Synagogues & Oratoires de Paris Synagogues & Oratoires de la Région Parisienne.... Le Mikvé .......................................................... Service Mariage ............................................ Service Chalom Baït ...................................... Service Cacherout ........................................ Annuaire des restaurants Cacher .................... Annuaire des pâtisseries Cacher .................... Annuaire des boucheries Cacher .................... Annuaire des traiteurs Cacher ....................... Liste des produits sélectionnés .................... Liste des poissons autorisés ........................ Liste des produits certifiés ............................... Service Hévra Kadicha ................................... Service divorce ............................................. Service conversions .................................. Le Consistoire de Paris Ile-de-France remercie chacun des annonceurs qui ont contribué à pouvoir vous offrir ce calendrier Consistoire de Paris Ile-de-France 17, rue St-Georges 75009 Paris - Tel : 01 40 82 26 26 E-mail : [email protected] - www.consistoire.org Directeur de la Publication : Joël Mergui Président du Consistoire de Paris Ile-de-France Publié sous l’autorité religieuse de : David Messas, Grand Rabbin de Paris Une réalisation de la Commission Communication : Yves Kamami, Président de la Commission Haïm Nisenbaum, Philippe Meyer, Vice-Présidents Peguy Levy, Simon Marec, Denis Ktorza, Philippe Landau, Philippe Haddad, Odette Lang, Victor Malka Coordination de la Rédaction : Yona Linke et Karen Adda Avec la participation des services du Consistoire de Paris Réalisation, Édition et Régie Publicitaire exclusive : Groupe des Éditions Bucerep 54bis, rue Alsace Lorraine – B.P. 41435 31014 Toulouse Cedex 6 Tél. : 05 61 21 15 72 - Fax : 05 61 23 02 41 web : www.bucerep.com Email : contact@ bucerep.com Direction Générale : Serge SELLEM Conception graphique : LARgraphic – Léon LÉHIANY 54bis, rue Alsace Lorraine - 31000 Toulouse Tél. : 05 62 30 89 88 – 0950 71 89 88 Email : [email protected] Direction artistique : MAI Cinema - Yohan PEREZ Graphiste : Yanni PANAJOTOPOULOS Productions Photos : A. Perez, L. Fae, R. Mury, R. Rousseau, A. Azria, L. Hamani Les Annonceurs sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Edité par «Information juive» le Journal des Communautés 17, rue Saint Georges - 75009 PARIS • Email : [email protected] Directeur-Gérant de la publication : Philippe MEYER Dépôt Légal N° 2270 Commission Paritaire des Journaux et Publications N° 0708K83580 Éditorial du Grand Rabbin de Paris Le bonheur d'être juif Mes chers amis, Dans quelques jours, vous viendrez remplir nos synagogues lors des grandes convocations d'automne, dont les noms, à eux seuls, Roch Hachana et Kippour, sont empreints d'une singulière majesté. Depuis des siècles, ces fêtes, teintées autant d'austérité que de joie, expriment avec une force inégalable, ce qu'il y a d'essentiel dans notre foi : qu'il existe un Créateur suprême et unique garant de l'éthique la plus exigeante ; que ce D. a contracté alliance avec Israël, sans disqualifier le reste de l'humanité. Au contraire, les nations par les 7 lois de Noé, comme Israël par les 613 mitsvot, peuvent accéder aux plus hauts degrés de spiritualité. Cependant, tout en restant le souverain absolu, D. s'adresse à chaque homme et à chaque peuple pour leur demander d'établir le bilan moral et spirituel de l'année écoulée. Si ce bilan est exigé ce n'est pas pour nous sanctionner, mais bien pour souligner notre responsabilité dans le parachèvement du monde. Selon nos maîtres, telle est la fonction du chofar, d'éveiller les cœurs au service divin, en recherchant le vrai et en accomplissant le bien. Qu'est-ce que ce bilan nous apprend, à nous Juifs de l'année 5769 ? N'est-ce pas avant tout de retrouver l'authenticité dans nos existences plutôt que de nous laisser séduire par les veaux d'or contemporains, en nous noyant dans la confusion morale ambiante. La Torah ne vise que notre véritable libération ; les mitsvot ne sont pas contraintes, mais émancipation de la conscience et de l'être. Ce que je souhaite à l'aube de cette nouvelle année, c'est que chaque juif retrouve le véritable bonheur d'être juif ; ce bonheur que nous expérimentons entre autres par nos offices qui enchantent l'âme ; par un limoud (étude de la Torah) qui offre une pensée solide, dynamique et toujours d'actualité ; par le Chabbat qui véhicule le souffle de l'unité familiale et communautaire. Et cette authenticité ne pourra germer qu'en unifiant nos cœurs, afin que le juif d'aujourd'hui puisse se relier aussi bien à sa mémoire ancienne qu'à un avenir toujours plus lumineux. Mes chers amis, le bonheur ne se trouve pas dans les boutiques du prêt à penser, mais dans notre Livre, parole éternelle, qui parle à tout homme qui saura répondre à D. : hinéni "me voici". Que cette année soit douce pour nous Juifs de France et pour nos frères et sœurs en Israël, qu'elle soit année de réconciliation, de santé, de réussite et de retrouvailles avec nous-mêmes ! Rav David Messas 8 Éditorial du Président Une année qui s’ouvre est l’occasion d’un approfondissement supplémentaire de notre lien avec notre identité. C’est en tissant un réseau où chaque Communauté fera pleinement et intégralement partie de l’Union des Communautés Juives que nous réussirons ensemble à donner ce nouvel élan au judaïsme français. Nous appartenons tous à la même maison commune, régie par les mêmes valeurs l’union, la fidélité, la solidarité - et animée par la même ambition - servir de notre mieux le judaïsme et les communautés juives de France. Notre structure consistoriale, plus unifiée que jamais, nous offre cette opportunité historique d’aller tous dans la même direction en créant une dynamique et des synergies au service de l’ensemble de nos communautés, quelle que soit leur taille, leur emplacement géographique ou leur situation financière. Je vous invite avec moi à saisir cette chance formidable qui est devant nous. Je ferai en sorte que les consistoires de toute la France travaillent main dans la main, réfléchissent ensemble et répondent de manière collective aux attentes naturelles, légitimes et quotidiennes de chaque juif. Ceci constitue finalement le cœur de notre mission. Depuis deux siècles, le Consistoire est le garant de la vie juive par une présence constante, attentive et efficace. Dans cette optique, deux axes majeurs seront encouragés : Le premier sera de développer nos services pour faire avancer un judaïsme vivant, moderne, dynamique et porteur d’avenir. Le second verra la mise en commun nos réalisations, nos idées et de nos initiatives pour continuer de construire cette maison commune qui hier a abrité nos parents et qui dès demain accueillera nos enfants. 9 Aussi, parmi ces priorités, notre jeunesse, pilier de notre pérennité, doit mobiliser toute notre énergie. Cette année sera donc placée plus que jamais sous le signe de la jeunesse. Chacune des actions que nous mènerons, chacune des pistes que nous lancerons intégrera nos jeunes d’une façon ou d’une autre. Sans eux, tout l’édifice de notre judaïsme serait mis en danger. Il convient sans plus attendre de les impliquer davantage à la vie de nos communautés, de créer les conditions les plus optimales à leur épanouissement au sein de notre société, de les préparer à leur vie future de juif authentique, ouvert sur le monde et solidaire envers autrui. C’est dans ce sens que de nombreux projets novateurs et ambitieux seront proposés et lancés dès cette rentrée. En cette année où, comme tous les 28 ans, notre tradition nous fait célébrer le soleil, le Consistoire entend ainsi raviver et faire jaillir partout en France les étincelles du judaïsme français en tendant la main à l’ensemble de nos frères. A ceux aussi qui se sont éloignés de nos traditions et de notre histoire. Proposer une action consistoriale attractive et rayonnante pour faire briller de mille feux la lumière éternelle du judaïsme, de chaque Communauté, du peuple juif et d’Israël, où pourront se retrouver tous les fidèles : tel est notre devoir, telle est notre responsabilité, telle doit être notre ambition. Il importe que le coeur battant de nos Communautés témoigne de la vitalité de notre présence : la représentativité du Consistoire doit pouvoir consolider l’action permanente des Communautés pour continuer partout en France à faire vivre le judaïsme, ses pratiques, sa mémoire et son héritage. Je sais que nous partageons ce même objectif, et c’est pourquoi je suis confiant, serein et déterminé pour la suite. Chana tova Que vous soyez inscrits dans le Livre de la vie. Joël Mergui 10 Le Consistoire de Paris Ile-de-France Liste des services par odre alphabétique Grand Rabbin de Paris Av Beth Din Dayan Achats Archives Beth Hamidrach Cacherout Cacherout – Certification Centre Fleg Communautés Comptabilité Conversions Rav David Messas a : O.k Rav Jermiyahu M. Kohen Rav Michel Gugenheim a Asnath Saada Philippe Landau Rabbin Ariel Messas Gérard Abézis Administratif et Finances Rabbin Élie Amroussi Traiteurs Rabbin Simon Dahan Abattage viande, Boucheries Rabbin Elie Elkiess Certification, Matsot, Restaurants, Vins Rabbin Meïr Israel Pâtisseries Raymond Msika Gilles Tapia Judith Wahnich Daniel Sandler Eric Billebault Joseph Mimoun Rabbin Meyer Malka 01 40 82 26 10 01 40 82 26 76 01 40 82 26 80 01 40 82 26 52 01 40 82 26 63 01 40 82 26 16 01 40 82 26 75 01 40 82 26 91 01 40 82 26 15 01 40 82 26 55 01 40 82 26 15 01 40 82 26 84 01 40 82 26 14 01 55 42 16 40 01 40 82 26 11 01 40 82 26 57 01 40 82 26 58 01 40 82 26 40 des Hommes et des Femmes à votre service Divorces Rabbin Abraham Braka Evènementiel / Communication Relations Extérieures Péguy Levy a O.K Secrétaire Générale Adjointe 01 40 82 26 33 Fichier Recouvrement Zaava Taieb 01 40 82 26 44 Hevra kadicha (Dernier devoir) Rabbin Aimé Atlan - Jacques B'chiri 01 40 82 26 90 Informatique et Internet Denis Ktorza 01 40 82 26 93 Jeunesse Tikvatenou 01 46 33 43 24 Mariages Jacqueline Gafsou Sarah Amar 01 40 82 26 67 01 40 82 26 07 Paris Torah Rabbin Ariel Messas 01 40 82 26 16 Ressources Humaines Caroline Murciano 01 40 82 26 88 Secrétariat Général Simon Marec 01 40 82 26 42 Secrétariat particulier du GRP Rabbin Mikaël Journo 01 40 82 26 46 Services Educatifs - Talmud Torah Meir Moaty 01 40 82 26 30 Statut Personnel - Chalom Baït Rabbin Philippe Assous 01 40 82 26 95 Torah et Société Travaux 01 40 82 26 80 01 42 19 06 04 Ilan Baruch 01 40 82 26 71 Membres du conseil du Consistoire de Paris Ile-de-France Présidents d’honneur à titre posthume : M. Jean Paul ELKANN C. a M. Edmond TENOUDJI C. a, M. Emile TOUATI a Président d’honneur : M. Benny COHEN Grand Rabbin du Consistoire Israélite de Paris : M. Alain GOLDMANN C. a O. k Grand Rabbin de Paris : M. David MESSAS a: O.k Président : M. Joël MERGUI a 1er vice-président : M. François SITRUK Vice-présidentes : Me Nicole GUEDJ a, Mme Michèle ROTMAN Vice-présidents : M. David AMAR, M. Haïm NISENBAUM, M. Gil TAÏEB Trésorier : M. Joseph HADDAD Trésorier Adjoint : M. Philippe MEYER Secrétaires Rapporteurs : Me Elie KORCHIA, Me Paul Olivier SELIGMAN :ka Ordonnateurs des dépenses : Mme Murielle SCHOR k, M. Yves Victor KAMAMI Conseillers du Président : M. Meyer FITOUSSI, M. Alberto GABAI Membres du bureau : Mme Dorothy BENICHOU-KATZ, M. Jack-Yves BOHBOT : Membres : Mme Françoise ATLAN, Me André BENAYOUN, Me Laurence BOTBOL-LALOU, M. Lionel CAHEN, M. Moïse COHEN a O.k - Président d’honneur -, M. Sammy GHOZLAN, M. Maurice Ruben HAYOUN O. a, M. Lazare KAPLAN O.k, M. Daniel VANICHE Membres honoraires : M. Victor KLAGSBALD a, Me Alexandre BLOCH Les grands Rabbins du Consistoire de Paris Michel Seligmann (1809-1829) - Marchand Ennery (1829-1845) - Lazard Isidor (1847-1865) Zadoc Kahn (1866-1889) Jacques-Henri Dreyfuss (1891-1933) - Julien Weill (1933-1950) Jacob Kaplan (1950-1955) - Meïr Jaïs (1956-1980) Alain Goldmann (1980-1994) - David Messas (1994) Les Présidents du Consistoire de Paris Jacques Javal (1824-1829) - Michel Goudchaux (1829-1832) - Moïse Cahen (1832-1852) - Gustave Halphen (1852-1857) Gustave de Rothschild (1858-1910) - Edmond de Rothschild (1911-1935) - Robert de Rothschild (1936-1948) Georges Wormser (1949-1953) - Alain de Rothschild (1954-1967) - Jean-Paul Elkann (1967-1982) Emile Touati (1983-1990) - Benny Cohen (1990-1994) - Moïse Cohen (1994-2006) - Joël Mergui (2006) Quelques dates essentielles Raymond Poincaré assiste à un office en la synagogue Victoire en mémoire des combattants Février-mars 1807 : Grand Sanhédrin réunissant 71 rabbins et notables de l’Empire pour définir les principes du culte israélite 1919-1939 : arrivée massive de juifs d’Europe centrale fuyant les totalitarismes. Le Consistoire édifie de nouvelles synagogues Novembre 1808 : création du Consistoire israélite de Paris. David Sintzheim, premier grand rabbin de France et Michel Seligmann, premier grand rabbin de Paris Juin 1940 : occupation de Paris par les troupes allemandes Mars 1822 : inauguration rue de Nazareth de la première synagogue consistoriale de Paris Mars 1831 : les rabbins sont désormais salariés par l’Etat Février 1840 : le premier journal israélite Les Archives israélites est publié Octobre 1940 : premier Statut des juifs les excluant de la société. Il sera suivi d’un second Statut en juin 1941. Neuf synagogues consistoriales restent ouvertes au public Octobre 1941 : attentats contre des synagogues dont celles de Copernic, Nazareth, Pavée, SaintIsaure et Victoire Mai 1942 : port obligatoire de l’étoile jaune Mars 1852 : reconstruction de la synagogue Nazareth devenue vétuste Juillet 1942 : rafle du Vel d’Hiv (13 000 arrestations) Juillet 1859 : transfert de l’Ecole rabbinique de Metz à Paris Juin 1946 : création des commissions consistoriales pour reconstruire la communauté Mai 1860 : plusieurs notables, dont des membres du Consistoire fondent l’Alliance israélite universelle 1956-1967 : plusieurs centaines de milliers de juifs d’Afrique du Nord s’installent dans la région parisienne Mars-mai 1871 : Commune de Paris pendant laquelle les synagogues parisiennes sont fermées. Après la guerre de 1870, plusieurs milliers de juifs alsaciens-lorrains s’établissent à Paris pour ne pas devenir allemands Mai 1962 : création des Chantiers du Consistoire par Alain de Rothschild (Zal) 1979-1982 : attentats antisémites à Paris Septembre 1874 : inauguration de la synagogue de la Victoire 1995 : le président de la République reconnait la responsabilité de l’Etat français dans la shoah 1894-1906 : affaire Dreyfus. Dès 1895, le Consistoire de Paris soutient le capitaine innocent. Mars 2007 : Manifestation inaugurale des cérémonies du Bicentenaire du Grand Sanhédrin à l’Hôtel de Ville de Paris Décembre 1905 : loi de Séparation des cultes et de l’Etat. Le Consistoire devient une association Décembre 1916 : le président de la République Avril 2008 : Cérémonie du Bicentenaire des Consistoires en présence de M. François Fillon, Premier Ministre. La vocation consistoriale tion communautaire en créant des centres, en participant Le 11 mars 2007, en présence des autorités civiles et militaires, le Consistoire israélite de Paris Ile de France a célébré le bicentenaire du Grand Sanhédrin en l’Hôtel de Ville de Paris. La création du Grand Sanhédrin, sous le régime de Napoléon 1er, allait signifier la reconnaissance du judaïsme français par l’Etat et favoriser l’émancipation civique et sociale des juifs. Par décret du 11 novembre 1808, le Consistoire israélite de Paris était fondé et devait organiser le culte dans la Cité. à la mémoire collective (yom hashoah) et en soutenant l’Etat d’Israël. Ni la loi de Séparation des cultes à l’Etat en 1905 ni la période tragique de l’Occupation n’ont eu raison du judaïsme consistorial, gardien de la tradition et qui définit l’israélite français au sein de la nation. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a d’ailleurs connu un regain de dynamisme par l’arrivée des rapatriés d’Afrique du Nord. A ce titre, il a joué un rôle essentiel dans leur intégration et cela grâce à Alain de Rothschild (zal) qui, dès 1962, a développé les Chantiers du Consistoire afin d’édi- Depuis, et pendant deux siècles, l’institution consis- fier de nouveaux centres religieux dans la région toriale a veillé à défendre les intérêts du judaïsme parisienne. et à maintenir une qualité de vie juive à travers les communautés, les synagogues, les écoles, les sociétés de bienfaisance et la cacherout. Plus la communauté se développe et plus le Consistoire de Paris Ile de France est ainsi présent, conformément à ses principes d’ouverture, de tolé- Avec le nombre croissant de juifs dans la capitale rance afin d’intégrer le plus grand nombre de juifs et ses environs - de 3 500 en 1809 à 400 000 qu’ils soient libéraux, traditionalistes ou conserva- aujourd’hui - le Consistoire assume toujours son rôle teurs. Déjà, en 1946, le président Georges Wormser grâce à ses 140 communautés. Sa vocation demeure avait résumé l’importance de l’institution auprès des de développer et d’organiser la vie religieuse avec fidèles : «Tout juif a, a eu, ou aura des relations avec l’entretien et la construction de lieux cultuels, la le Consistoire.» formation des rabbins, la célébration des mariages, l’accompagnement des défunts, l’éducation de la jeunesse. De plus en plus, il s’investit dans une fonc- ■ Le Consistoire de Paris Le Rabbin comme Rassembleur En France, le titre de rabbin s’obtient au Séminaire Israélite de France sis à Paris (9, rue Vauquelin 75005). Le nombre d’années d’études est de 5 ans, après le baccalauréat. Durant ces cinq années, l’étudiant accroît ses connaissances dans les matières juives traditionnelles (Bible, Talmud, Halakha, pensée juive), ainsi qu’en français, en histoire et en philosophie générale. Il perfectionne aussi ses qualités liturgiques (chants, paracha, etc.). Les contrôles permanents ne libèrent pas de l’examen final qui regroupe toutes les matières auxquelles s’ajoute la présentation d’un mémoire. Après son diplôme, le jeune rabbin passe une année soit dans une communauté auprès d’un Grand Rabbin régional, soit en yéchiva en Israël. Il est ensuite envoyé en province pour développer des activités communautaires auprès des jeunes. Le rabbin se doit d’être un accompagnateur. Il transmet à ses fidèles son savoir, les aide dans toutes les démarches religieuses, de la naissance au décès (Bérit Mila, nominations des filles, célébrations de la majorité religieuse, mariages, offices et anniversaires de deuil, etc. ) 24 Il anime les offices, en étant souvent le ‘hazan (le chantre). Il s’investit dans l’éducation des enfants (Talmud Torah, préparation à la batmitsva et la bar-mitsva, classe post bar-mitsva). Il soutient le mouvement de jeunesse existant ou encourage sa création. Il anime des Chabbat pleins. Son état d’esprit est celui d’un rassembleur. Il travaille en étroite collaboration avec le Président et le bureau, dans le but de faire progresser la communauté en lui proposant un judaïsme enrichissant. Il se doit d’accueillir pareillement tous les juifs, quelle que soit leur sensibilité. Il propose sans imposer, tout en étant le garant de la tradition religieuse d’Israël. Le rabbin aide ceux qui veulent se convertir au Beth Din de Paris à mieux comprendre le judaïsme, donc à mieux le vivre. Il reconnaît aussi l’autorité du Grand Rabbin de Paris dans tous les domaines de la halakha. Certains responsables religieux, n’ayant pas passé le diplôme rabbinique, sont reconnus par le Grand Rabbinat de Paris en tant que délégués rabbiniques. Dans les faits les responsabilités sont identiques à celles du rabbin. ■ Le Consistoire de Paris Le BETH-DIN, un pacificateur « Tu iras trouver le juge qui siégera à cette époque… » Deutéronome / Dévarim XVII, 9 Le Beth-Din de Paris, un responsable au cœur de la communauté Le Beth-Din de Paris est le garant de la vie religieuse pour l’ensemble de la communauté juive. Ses fonctions, au sein du Consistoire de Paris, sont multiples : Il garantit la Cacherout, se prononce sur toutes les questions à caractère religieux, délivre des certificats de célibat ou de judaïsme, aide à régler les conflits familiaux, accompagne les personnes qui désirent se convertir au judaïsme, procède au divorce religieux, et peut intervenir dans des litiges financiers. Le Beth-Din n’est pas une instance inaccessible. Ancrés dans la communauté, les rabbins qui le composent sont des hommes capables d’empathie, conscients des réalités de la vie et à l’écoute des difficultés des uns et des autres. Le Beth-din est avant tout un pacificateur, dont la vocation est de résoudre les conflits. Comme l’enseigne le Talmud : « Les disciples de sages multiplient la paix dans le monde ». La décision d’un Beth-Din se nomme Din Torah, et s’inscrit toujours au regard de la Halakha (loi juive) en conformité aux décisions des grands maîtres de la génération, et aux lois du pays où il siège. 26 Le Beth-Din de Paris, un responsable au cœur de la communauté Le service « statut personnel » s’occupe de la délivrance de tout document à caractère religieux, comme les certificats de judaïsme, de célibat, de coutume, de mariage, ainsi que du remplacement des kétoubot (actes de mariage) égarées. Ces certificats s’obtiennent après rendez-vous, et sur présentation des pièces suivantes : Pour le Certificat de judaïsme : Livret de famille des parents ✔ Kétouba des parents ✔1 extrait d’acte de naissance récent ✔ 1 photo d’identité ✔ Pour le Certificat de célibat : Il est demandé pour un mariage en province, en Israël, ou dans un autre pays. ✔ Livret de famille des parents ✔ Kétouba des parents ✔ 1 photo d’identité ✔ 1 extrait d’acte de naissance récent ✔ Etre accompagné le jour du R.V. par 2 témoins Pour le Certificat de coutume Si vous vous mariez religieusement à Paris et si vous n’êtes pas Français, le Statut Personnel, au vu de votre dossier de mariage signé par ■ Le Consistoire de Paris le Rabbin qui doit assurer la cérémonie, vous délivrera à destination des autorités civiles, un certificat de coutume. Si vous vous êtes mariés dans une synagogue du Beth-Din de Paris et que vous avez égaré votre Kétouba, nous pouvons vous délivrer un certificat de mariage religieux sur présentation du livret de famille et, dans certains cas, une Kétouba de remplacement pourra être établie. Le divorce civil n’est pas suffisant vis-à-vis de la Torah La Torah reconnaît le droit au divorce pour un couple qui ne veut plus vivre ensemble. Par contre, le divorce civil seul ne suffit pas pour établir une rupture du lien marital. En d’autres termes, même si le couple a divorcé civilement et si les ex-conjoints vivent séparément, ils demeurent, du point de vue de la Torah, mari et femme. Dans ce cas de figure, si la femme s’unit à un autre homme, non seulement elle contrevient gravement à un commandement de la Torah, mais les enfants nés de cette relation sont considérés comme mamzérim. D’après la Torah, ils ne pourront jamais se marier. Nous conseillons tout particulièrement à la femme qui va divorcer de prendre rapidement contact avec le Beth-Din. Elle recevra des conseils tant religieux que civils pour préparer sa 28 rupture et s’éviter ainsi des problèmes éthiques qui pourraient entacher son avenir et celui de ses enfants. Le divorce religieux suit une démarche complexe au plan de la halakha. Impérativement, le mari doit remettre à la femme en présence du BethDin, un acte de répudiation, qu’on nomme le guet. Le Guet, pour mieux traverser son divorce Bien que le mariage soit proposé comme un idéal de vie dès les premiers chapitres de la Torah, celle-ci envisage le cas de la séparation si l’amour n’est plus au rendez-vous. Pour rompre un mariage religieux, il faut procéder à une cérémonie religieuse au cours de laquelle le mari doit remettre à son épouse, en présence d’un Beth-Din, un Guet ou acte de divorce. En France, cette démarche religieuse sera précédée du divorce civil D’autre part, dans le cas où le mari se montrerait récalcitrant à donner le Guet, il existe une jurisprudence en France qui peut le condamner à de lourdes peines d’argent à titre de dommages et intérêts. ■ Organigramme du Beth-Din de Paris Pour que le guet soit délivré, il faut produire : Les pièces justificatives des deux époux ✔ La kétouba (acte de mariage religieux) ✔ Le livret de famille ✔ Deux photos d’identité. ✔ Organigramme du Beth-Din de Paris Président : M. le Grand Rabbin David MESSAS, Grand Rabbin de Paris Av Beth Din : M. le Grand Rabbin Jermiyahu M. KOHEN Din Torah : M. le Grand Rabbin Jermiyahu M. KOHEN, M. le Rabbin Philippe ASSOUS Cacherout : M. le Grand Rabbin David MESSAS, M. le Grand Rabbin Michel GUGENHEIM, M. le Grand Rabbin Jermiyahu M. KOHEN Conversions : M. le Rabbin Meyer MALKA Divorces : Dayan : M. le Grand Rabbin Michel GUGENHEIM Délégués du Beth-Din : MM. les Rabbins Abraham BRAKA et Haïm PEREZ Assesseur : M. le Rabbin Salomon MALKA Scribes : MM. les Rabbins Armand BENHAMRON et Betsalel LEVY Secrétaire de séance : M. le Rabbin Maurice COHEN Statut Personnel : M. le Rabbin Philippe ASSOUS Chalom Baït (Paix des ménages) : M. le Rabbin Philippe ASSOUS Pour tout renseignement, toute question ou pour obtenir un rendez-vous, contactez-nous : par téléphone au : 01 40 82 26 10 par courrier au : 17, rue St-Georges - 75009 Paris 29 ■ Le Grand Rabbinat de Paris Le Beth Hamidrach du Grand Rabbinat de Paris La parole rabbinique n’a pas l’écho qu’elle devrait avoir dans les sociétés modernes. Cela provient sans doute du fait que le monde juif traditionnel s’est souvent démarqué, à tort d’ailleurs, du monde moderne ; lui préférant les «quatre coudées» du Beth Hamidrach. Le rôle des rabbins est d’être un agent privilégié de la transmission et de l’approfondissement du savoir juif. Ces dernières décennies, de nombreux grands rabbins se sont souciés de trouver le moyen d’exprimer la pensée rabbinique en un langage accessible, tant au plus grand nombre, qu’aux intellectuels. Le Consistoire de Paris, gérant la plus grande communauté juive d’Europe, souhaite trouver les moyens permettant au discours rabbinique de se développer afin de lui donner une plus grande audience au sein de la société française. 30 Telle est l’ambition du centre d’études et de recherches du judaïsme rabbinique français tant dans le domaine religieux que pour une meilleure connaissance du monde moderne, par le biais de cycles de conférences et de séminaires rabbiniques en France et à l’étranger. Aujourd’hui, la fonction de rabbin se joue sur deux plans. Le rabbin est docteur de la loi et joue en même temps un rôle social important. Il transmet l’enseignement de la Torah, mais il accompagne également les fidèles dans leur vie quotidienne. A ce titre, le rabbin devient psychologue, éducateur, parfois même, arbitre. Il est également animateur, puisque autour de la synagogue se crée une communauté de personnes désirant agir ensemble tant spirituellement que socialement et culturellement. De facto, la fonction première du rabbin est d’être un guide et un enseignant. Celui-ci doit donc entretenir son savoir. Or, le rabbin, du fait de son importante charge communautaire, a du mal à trouver le temps et la tranquillité d’esprit nécessaires à l’étude qui sied à sa fonction. A cela, s’ajoute la vitalité de la littérature rabbinique. De nombreuses publications traitent des questions d’ordre rabbinique en relation avec la modernité. Il est nécessaire que les rabbins soient au fait de ■ Département Torah et Société ces évolutions, et se trouvent au cœur du débat d’idées animant le monde rabbinique. Il convient également qu’ils associent à leur érudition religieuse une connaissance approfondie des évolutions qui traversent la société, les sciences et les techniques. Le Rabbinat et le Consistoire de Paris ont le devoir de développer une structure apportant une solution à ce problème : la création d’un centre d’études et de recherches du judaïsme rabbinique français. Celui-ci dispense une formation dans les domaines de la pensée rabbinique et des sciences humaines. Pour ce faire, ce centre propose aux rabbins : - des journées d’études hebdomadaires, - des séminaires en France, - des séminaires à l’étranger, - un voyage en Europe de l’Est Nouvel axe de formation : une formation scientifique visant à l’acquisition d’une connaissance approfondie des évolutions de la société et à la maîtrise d’outils modernes leurs permettant de mieux réaliser leur sacerdoce. Directeur du Beth Hamidrach : Rav Ariel Messas Torah et Société Le judaïsme est interpellé par des hommes, des femmes – juifs et non-juifs – en quête de réponses à leurs questions. Ces interpellations touchent aux domaines les plus divers : la famille et 32 ses mutations, le handicap, la vie et la mort, la drogue, le Sida, l’éducation, le chômage, l’Etat d’Israël, la Laïcité, le dialogue interreligieux… Le Consistoire de Paris Ile de France a toujours opté, depuis son origine, pour un judaïsme fidèle à ses traditions et ouvert sur le monde. N’est ce pas là la vocation même d’Israël ? Aussi est-ce un devoir de conscience de répondre à ces sollicitations dans un langage à la fois pensé et accessible à tous. Pour mener à bien cette tâche, Le Consistoire de Paris Ile de France fait confiance au Grand Rabbin Gilles Bernheim qui œuvre depuis de longues années, avec un grand dévouement et à travers une qualité d’intervention exceptionnelle, pour dispenser les grandes leçons du Judaïsme. Mail : [email protected] ■ Information Juive INFORMATION JUIVE Le journal des communautés Des signatures prestigieuses au service d’une information de qualité Fondé au début des années cinquante, le journal Information Juive est le plus ancien et l’un des plus prestigieux titres de référence de la presse juive française. Fort des liens qu’il a su établir durant des décennies avec le Consistoire, Information Juive est d’abord le journal des communautés juives de Paris, d’Ile de France et plus largement de l’ensemble de la communauté juive de France. Cette proximité, au-delà d’en faire un simple organe d’information de la vie communautaire, est avant tout la condition d’une exigence de rigueur et de professionnalisme dans le traitement de l’information juive au service de nos communautés. C’est ainsi que le journal entend être le reflet et le vecteur de la diversité et de la richesse de ce que doit être une information juive de qualité, conformément aux attentes de la communauté juive tant dans les thèmes abordés que dans la manière dont ils le sont. C’est ainsi que l’ensemble des journalistes et des collaborateurs d’Information juive s’attachent, mois après mois, à proposer à ses lecteurs des 34 articles et des interviews de fond, des analyses exclusives et des informations inédites sur les grands débats qui traversent la vie de nos communautés, le judaïsme et Israël. Pour chacune de ces trois sphères qui composent le cœur même de la vie juive, l’actualité, l’histoire, la culture, les débats d’idées et les courants de pensée - d’hier, d’aujourd’hui et de demain sont autant de thèmes abordés et analysés chaque mois par des signatures prestigieuses, avec un souci permanent de crédibilité, d’objectivité, de rigueur, de profondeur et de diversité. Mais parce que rien de durable ne peut se faire sans une perpétuelle remise en question et un nécessaire renouvellement, il convenait d’aller plus loin. Fidèle à l’histoire et à la qualité du journal, mais également soucieuse de son développement, la direction d’Information Juive a ainsi décidé voilà quelques mois de lancer une nouvelle formule à la fois respectueuse de ce qui a fait sa réputation et son image depuis plus de cinq décennies, tant dans le sérieux de ses analyses que dans la qualité de ses auteurs, et tournée vers l’avenir, à travers notamment une maquette modernisée, de nouvelles signatures et rubriques proposées à nos lecteurs, et un lien encore plus étroit tissé avec le Consistoire. A cet égard, et après avoir ■ Information Juive déjà ouvert nos colonnes à de nombreux Présidents de communautés de Province au cours de l’année écoulée, il est désormais proposé à l’ensemble des Consistoires régionaux de devenir tout naturellement les partenaires privilégiés du journal avec notamment la création d’éditions régionales qui comportera une composante spécifique qui leur sera dédiée. C’est l’ensemble des communautés juives de France qui pourront de ce fait occuper la place centrale qui leur revient. Pour une information élargie, mais traitée avec une rigueur et une qualité identiques, seront désormais proposés en complément des sujets traditionnels de réflexion portant sur tel ou tel aspect essentiel de la vie juive, de l’actualité nationale, de géopolitique internationale ou d’Israël, davantage de sujets de proximité portant sur la vie de nos communautés de Paris ou de province, et sur différents sujets de préoccupation de la communauté juive dans son ensemble. Pour aller de l’avant, relever et réussir ces nouveaux défis, et bien d’autres encore, nous avons besoin de vous. Nous ne réussirons qu’ensemble. C’est pourquoi, en espérant que cette nouvelle formule continuera de répondre le plus fidèlement possible aux attentes légitimes d’une information juive de qualité, l’équipe d’Information Juive, aux côtés du Consistoire, se tient à votre écoute pour toutes les suggestions ou remarques que vous jugerez utiles de nous faire parvenir pour l’avenir d’un journal de cinquante ans en constante évolution. Information Juive – Le journal des communautés Directeur de la Publication: Philippe Meyer Pour toute demande de renseignement ou d’abonnement contacter : 17, rue St-Georges – 75009 Paris Tél : 01.48.74.29.87 – Fax : 01.48.74.41.97 [email protected] Abonnement en ligne sur www.consistoire.org 37 ■ Mémoire Mémoire Dès 1946, le Consistoire de Paris rend hommage aux victimes de la Shoah en organisant une grande manifestation en la synagogue Victoire, qui sera aussi suivie par une cérémonie à Drancy. Malgré les épreuves endurées par l’Occupation et le régime de Vichy, l’Institution a de suite pris conscience du devoir de perpétuer la mémoire de ces innocents lâchement assassinés par la barbarie nazie et ses complices. A Paris, cinq rabbins du Consistoire ont été déportés et plusieurs attentats ont touché ses synagogues. Aujourd’hui, plus que jamais, en souvenir des 72.000 juifs français disparus, mais aussi au nom de toutes les victimes, le Consistoire de Paris Ile de France tient à faire vivre et à transmettre ce devoir de mémoire. Au moment où les derniers témoins sont encore parmi nous, et où chacun d’entre nous a la chance de pouvoir bénéficier de leurs récits, témoignages et vécus, cette transmission de l’une des pages les plus noires du Peuple juif est l’une de nos principales responsabilités pour les futures générations. Afin de ne jamais oublier, mais aussi pour lutter contre un retour de la barbarie, le Consistoire a développé un programme pédagogique complet à l’attention de la jeunesse, et plus généralement pour l’ensemble de la société civile : • Cérémonie des déportés à la grande synagogue de la Victoire, retransmise tous les ans à la télévision, en présence de nombreux membres du grouvernement. • Cérémonie solennelle du YOM HASHOAH célébrée chaque année dans toutes les synagogues de France à la date fixée par l’Etat d’Israël. • Séances d’information dans les écoles et les Talmudé-Torah, animées par des rescapés des camps de la mort. • Recueil « Rituel et Réflexions pour la transmission de la Mémoire et la commémoration du Yom HaShoah ». 39 ■ Mémoire • Livre «Les derniers témoins, Paroles de Déportés» recueillies par Jean-Pierre Allali. • Apposition de plaques nominatives à la mémoire de tous les déportés, dans toutes les synagogues des villes et des quartiers où ils vivaient avant leur déportation. • Contribution à la réalisation du Mémorial de la déportation des juifs des Hauts de Seine au parc de Sceaux inauguré par M. Nicolas Sarkozy. • Fonds documentaire : Constitution et enrichissement permanent d’archives sur le judaïsme français pendant la seconde guerre mondiale. • Rafle du Vél d’hiv : participation aux Commémorations dans tous les départements. • Organisation de voyages sur le théme de la mémoire. • Programme éducatifs en partenariat avec le F.M.S. • Formation du corps rabbinique français. 40 ■ Israël Israël Après la Shoah, puis la création de l’Etat d’Israël en 1948, le rabbinat et les membres du Consistoire de Paris intensifièrent leur soutien à l’idéal sioniste et à l'Etat d'Israël. Ce soutien n’a jamais cessé depuis. • Travail pédagogique constant auprès de la jeunesse juive, que ce soit au sein même de nos communautés et à travers notamment les Talmudé Torah, afin de lui enseigner l’amour d’Israël et la solidarité indéfectible avec le peuple israélien. • Mobilisation de l'ensemble des juifs franciliens lors des attaques, attentats et enlèvements subis par l'Etat d'Israël. • Voyages d'identification et de découverte d'Israël pour les Bar et Bat Mitsva, les élèves du Talmud Torah et les élèves des écoles du Consistoire. • Accueil de grandes personnalités d’Israël politiques et religieuses : Shimon Peres, Dalia Itsik, Moché Katsav, Uri Lupolianski, le grand Rabbin Chlomo Amar … • Célebration de Yom Haatsmaout et de Yom Yérouchalaïm dans toutes les synagogues d’Ile de France, avec un grand évènement organisé depuis peu chaque année à la grande synagogue 45 ■ Israël de La Victoire, devant un public nombreux et varié. • Voyages de solidarité du Consistoire et de nombreuses communautés. • Bénédiction annuelle des «Olim» de France. • Convention annuelle du judaïsme français organisée avec le Consistoire central de France. • Jumelage de communautés et de villes françaises avec des villes Israéliennes. • Ouverture d'une antenne du Consistoire de Paris à Jérusalem. • Voyages en Israël de rabbins et d’élus consistoriaux et rencontre avec les plus hautes personnalités politiques et religieuses du pays afin de tisser des liens étroits et de soutien et de solidarité. «nos prières pour la libération de Gilad SHALIT» 46 ■ Sécurité Sécurité Depuis le début des années 2000, la Communauté juive d’Ile de France a été soumise à nombre d’agressions antisémites, tant physiques et verbales sur les personnes, que sur ses synagogues et centres communautaires. L'ACIP a donc décidé de réagir et de participer au renforcement des moyens mis à la disposition du Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ). De plus, de nombreux bâtiments ont été rénovés et adaptés à de nouvelles normes de sécurité, avec mises en conformité des installations électriques et vidéo notamment.. Ainsi, des systèmes de surveillance vidéo ont été installés aux abords des synagogues afin de dissuader d’éventuels agresseurs de passer à l’acte, les cassettes permettant ensuite de les identifier et de les arrêter. Les consignes de sécurité, dont celle, essentielle, de ne pas stationner devant les synagogues et centres communautaires, ont été affichées en bonne et due place. Nous comptons aujourd’hui sur vous pour nous aider dans ces efforts de sécurisation de nos communautés et vous demandons de ne pas manquer de nous signaler tout incident que vous auriez à mentionner et toute nouvelle idée qui nous permettrait d’accentuer encore nos efforts au service de nos fidèles. Le Consistoire à votre écoute... Un problème d’ordre juridique ? Monsieur Lucien ALEZRA, médiateur se tient à votre disposition chaque jeudi de 14h à 17h30 sur rendez-vous au 01 40 82 26 33 Un problème d’ordre général lié à la vie communautaire ? Monsieur Lucien ALEZRA, médiateur, se tient à votre service chaque jeudi de 14h à 17h30 sur rendez-vous à prendre au 01 40 82 26 33 Mail : [email protected] 49 ■ Jeunesse BERIT MILA L'alliance par la circoncision LA CIRCONCISION, SYMBOLE DE L’ALLIANCE AVEC D. Dans la Torah, la circoncision symbolise l’alliance entre D. et Abraham, puis avec sa descendance. La circoncision est la preuve physique que le message de D. a bien été reçu et surtout intégré par les hommes. Elle révèle leur alliance avec D. La grande majorité des familles juives continue de perpétuer cette alliance dans la chair. Par ce rite millénaire, le père renoue avec la conduite de notre premier patriarche, et marque son appartenance identitaire au peuple d’Israël. La circoncision du fils à huit jours ravive le souvenir de celle du père. Ainsi, l’alliance perdure à travers le temps et les générations. « D. dit à Abraham : Toi, tu garderas Mon alliance, toi et ta descendance après toi, dans toutes ses générations. Voici Mon alliance, que 54 vous garderez entre Moi et vous, – toi et ta descendance après toi : Tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous ferez circoncire dans votre chair ; ce sera un signe d’alliance entre Moi et vous. A l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous, dans toutes vos générations, sera circoncis…. » (Béréchit – Genèse XVII, 9 à 12). ÉTYMOLOGIE D’un point de vue étymologique, le mot Mila vient de la racine moul («vis-à-vis»). La Bérit Mila représente donc une «alliance en vis-à-vis» avec Dieu. Miroir de son intimité, elle invite l’homme à ne pas revendiquer l’immortalité tout en maîtrisant sa sexualité. Du coup, la Bérit Mila ne doit pas être vécue comme une castration, mais bien comme un dévoilement (Zohar), une découverte de notre finitude. ■ Jeunesse LE PROPHETE ELIE ET LA BERIT MILA Quand D. demanda à Elie, pourquoi il se trouvait loin du peuple d’Israël, le prophète zélé répondit : «J’ai montré une passion jalouse pour l’Eternel, le Dieu des Armées, car les enfants d’Israël ont abandonné Ton alliance, ils ont rasé tes autels, ils ont tué tes prophètes par l’épée ; moi, je suis resté, seul, et ils cherchent à me prendre la vie !» (I Rois Mélakhim XIX, 14.) Telle est l’origine de la chaise du prophète Elie (kissé éliahou hanavi zakhor létov) et des chants qui évoquent sa présence et sa mission, lors de cette grande cérémonie religieuse. Ajoutons que pour la tradition «Pinhas est Eliahou» (Midrach Choher tov). Comprenons que ces deux personnages usèrent du même zèle pour défendre l’identité d’Israël qui risquait de se compromettre par assimilation. Ainsi la Bérit Mila reste-elle la plus belle preuve de notre fidélité à notre héritage religieux et notre message éthique. LA CIRCONCISION EN PRATIQUE La circoncision doit être pratiquée huit jours après la naissance sous réserve de l’état de santé du bébé. Avant l’acte, mieux vaut consulter un pédiatre et un mohel (circonciseur). un dimanche pour la Bérit Mila, et repoussent ainsi la date des huit jours. Le Rabbinat de Paris rappelle que la date des huit jours doit être respectée (sauf contre-indication médicale). La Bérit Mila peut se faire à la synagogue, dans une salle ou à la maison. On peut choisir un mohel compétent ou un médecin juif. Le Consistoire de Paris met à la disposition des familles, le kissé Eliahou hanavi, la chaise du prophète Elie. Contactez votre synagogue ou le Consistoire de Paris. LA NOMINATION DE LA FILLE, ZÉVED HABAT LA NOMINATION DEFINIT L’ETRE La nomination d’un enfant constitue l’un des actes les plus anciens de l’humanité, puisque Eve nomme son premier fils, Caïn (Kaïn) : «Adam connut Eve, sa femme; elle fut enceinte et enfanta Caïn. Elle dit : «J’ai acquis un homme avec (l’aide de) D».». (Béréchit - Genèse IV, 1). La première fille à être nommée est Dina, issue de Jacob et Léa. « Ensuite, elle (Léa) mit au monde une fille, elle la nomma Dina. » (Béréchit -Genèse IV, 1). A l’époque de la Bible, pour mentionner un Certaines familles, par commodité, attendent 55 ■ Jeunesse homme, on citait son prénom et celui de son père (par ex. Yossef ben Israël), pour une fille, son prénom et celui de la mère (par ex. Dina fille de Léa). La halakha a conservé cette coutume pour l’élaboration de document à caractère religieux comme une kétouba (acte de mariage : X fils de Z ou Y fille de Z). Lors d’une prière pour un défunt, on cite parfois le nom de la mère. LE SENS D’UNE NOMINATION Pourquoi nommer ce qui porte déjà un nom ? Le poète juif égyptien, Edmond Jabès use de cette belle formule : «Les choses n’existent que lorsqu’elles sont nommées.» (exergue) La nomination permet donc de sortir de l’anonymat. En donnant un nom à un enfant, on fait acte de respect filial (nom des grands-parents), de fidélité à notre histoire (nom des h é ro s bibliques ou talmudiques) ou de projection sur l’avenir (nom en projet d’existence). La nomination reste donc un acte hautement réfléchi et se doit d’être partagé, car le nom n’a de sens que si l’on est au moins deux à le donner. DU SEMITISME ET DE L’ANTISEMITISME Le judaïsme se reconnaît dans la filiation avec le fils de Noé (Chem = le Nom). Le sémitisme traduit la recherche permanente du nom, au nom de D., au nom d’Hachem, « Le Nom ». A contrario, l’antisémitisme repose sur la négation du nom. Par exemple, pour supprimer toutes traces de celui-ci, les nazis tatouaient un numéro sur le bras de leurs victimes. Les terroristes, en se faisant exploser, cherchent à rendre impossible toute identification des victimes LE NOM, UN CODE DE VIE Le nom ne représente pas qu’une simple obligation administrative. Véritable lien entre passé et avenir, le nom évoque la mémoire des ancêtres et présage du code de vie. C’est pourquoi, pour préserver celle-ci, en cas de maladie grave, le nom est changé par une prière de circonstance. 56 ■ Jeunesse ORIGINE DU MOT ZEVED Pour parler de la nomination de la fille, la tradition parle de zéved habat. Le mot zéved (qui apparaît une seule fois dans toute la Bible) est à l’origine de la tribu de Zévouloun (Zabulon) : « Léa fut encore enceinte et donna un sixième fils à Jacob. Léa dit : D. m’a fait un beau cadeau (zéved tov) ; cette fois mon mari m’honorera, car je lui ai donné six fils. Et elle l’appela du nom de Zabulon. » (Gn XXX, 19 et 20). La nomination de la fille est marquée du signe de la bénédiction, de la bérakha. Cela se trouve corroboré par les propos de Rav Hisda dans le Talmud : «La première fille représente un bon 58 signe pour les garçons (à naître)» (TB Baba Batra 141 a) puisqu’elle est considérée comme une seconde mère pour le foyer. ASPECTS PRATIQUES Concrètement, la zéved habat est pratiquée généralement dans le mois, après la naissance. On peut faire cette nomination soit à la synagogue ou à la maison. Au cours de la cérémonie, le rabbin ou l’officiant récite une bénédiction pour le bonheur de l’enfant, où il évoque les grandes figures féminines d’Israël. Si un Cohen se trouve dans l’assistance, il bénira le bébé selon la tradition. À défaut, un membre honorable de l’assistance pourra réciter cette birkat cohanim. Pour donner un caractère de mitsva à la cérémonie, le rabbin ou l’officiant dira un dvar Torah (commentaire de la paracha, talmud, Midrach, Halakha.) La cérémonie se terminera par une collation, où l’on récitera les bénédictions adéquates. Il est toujours bon lors de ces repas d’inviter des nécessiteux de la communauté, afin d’ajouter la mitsva de tsédaka. ■ Jeunesse LA JEUNESSE L'AVENIR DE LA COMMUNAUTE « Soyez patient avec la jeunesse » Pirké Avot Les services éducatifs du Talmud Torah ne constituent qu’un aspect de l’action du Consistoire de Paris en faveur des jeunes. Car l’institution s’investit dans d’autres actions en faveur de la jeunesse, et plus particulièrement en faveur des adolescents, des étudiants, voire des jeunes adultes. Pas de Transmission sans rencontre Pour parler de la transmission spirituelle, le judaïsme utilise deux termes : Massorah et Kabbalah. Massorah, qui a donné émissaire en français, signifie « Ce qui est transmis ». Kabbalah, à l’origine du mot Kabbale, veut dire « Ce qui est reçu ». Autrement dit, la transmission repose sur la rencontre de deux volontés, la rencontre du maître et du disciple. Grâce à cette transmission, le judaïsme est bien vivant. Hier, dans le mellah, dans le shtetl, les choses pouvaient aller de soi. Aujourd’hui, la question de la transmission devient urgente, comment faire pour que notre jeunesse ne devienne pas le maillon faible de la chaîne d’Israël ? Quelles réponses le Consistoire de Paris apporte-il ? Rassembler nos jeunes pour les protéger La jeunesse d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier. Le monde dans lequel elle évolue, s’est profondément transformé. Cette jeunesse est beaucoup plus ouverte sur l’extérieur. Seules quelques communautés, en Israël, en France ou aux Etats-Unis, tentent de préserver une structure sociale ancienne, protectionniste, pas toujours en adéquation avec l’évolution des mentalités. Aujourd’hui, par le canal du cinéma ou de la télévision, les jeunes sont confrontés à toutes sortes d’images sans y être préalablement préparés. Ils vivent dans un monde où la communication qui délivre ses messages en flux continu (Internet, téléphone portable), génère des normes, parfois très éloignées des principes éducatifs du judaïsme. Ils évoluent aussi dans un monde fait d’échanges interculturels à l’école, l’université, dans le monde du travail, qui leur permet une plus grande ouverture à l’autre, à la différence. Le mauvais côté de la révolution numérique, c’est que le discours antisémite redevient actif, tout en étant plus difficile à identifier dans ses sources. Nous devons accroître notre vigilance et continuer de sensibiliser nos jeunes. Si nous voulons maintenir notre jeunesse dans le giron communautaire, favoriser les mariages juifs, transmettre une identité forte et sereine, lutter efficacement contre la perte de nos repères 59 ■ Jeunesse cultuels et culturels, il va falloir nous adapter à ce monde en pleine mutation. La pérennité de notre communauté passe par le développement d’un discours fédérateur et authentique, par une aide à l’éducation formelle et informelle des garçons et des filles, par la création d’espaces de rencontres et de transmission du savoir. Offrons des réponses juives aux questions de notre temps. Formons des cadres compétents, dynamiques. Communiquons plus efficacement. C’est notre devoir de transmission. La jeunesse attend un signe fort de notre part. Des réponses concrètes et efficaces Le Consistoire de Paris veut relever le défi de l’éducation juive et de la transmission et ce, à travers différentes structures éducatives. Le Talmud Torah : Plus de 100 lieux d’étude existent à Paris et en région parisienne pour nos enfants Tikvatenou : C’est, depuis toujours, le mouvement de jeunesse du Consistoire de Paris, présent 60 dans de nombreuses synagogues, organise des oneg chabbat et des colonies de vacances. Sa spécificité : transmettre aux jeunes à la fois les valeurs du judaïsme traditionnel et communautaire et l’amour d’Israël. Le mouvement se veut être proche des communautés, des familles et des jeunes, il est animé par les jeunes mêmes issus des communautés et formés de façon rigoureuse et approfondie pour cela. Tikvatenou a pour objectif majeur, à coté de la transmission des valeurs juives et sionistes, de former les cadres communautaires de demain. En extension régulière, Tikvatenou sera bientôt présent dans près d’une quinzaine de communautés ; Centres aérés : De nombreuses communautés organisent des centres aérés pendant les vacances scolaires. Ecole Yagel Yaakov : du jardin d’enfants au primaire. Montrouge. Directeur Charles Cohen : 01 46 56 25 26 Ecole Ohr Torah : jardin d’enfants, maternelle, primaire. ■ Jeunesse ACTIONS : Soutien aux Ecoles juives notamment pour le programme de la Bar/Bat mitsva ✔ Soutien aux mouvements de jeunesse accueillis dans toutes nos communautés (EEIF, Béné Aquiba, etc.). ✔ Soutien aux associations estudiantines : Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), Association des Juifs des Grandes Ecoles (AJGE). ✔ ✔ « Paris – Torah » : Depuis 2006, Le Consistoire de Paris et le Grand Rabbinat de Paris proposent un séminaire d’été au Séminaire Israélite de Paris pour les adolescents qui voudraient profiter de cours de haut niveau. 62 Dans la continuité des cours pour la jeunesse « Paris –Torah » sont organisés le Dimanche et le soir pour les jeunes ainsi que des journées d’études. ✔ Ecole de ‘hazanout, dans les locaux du Séminaire Israélite de France, rite achkénaze et rite séfarade, animée par les officiants de renommée internationale : Jacob Tolédano et Albert Bouadana. ✔ Le Chabbat de la jeunesse : Le Consistoire encourage les jeunes à diriger les offices une fois par mois dans toutes les communautés. ✔ ■ Jeunesse LE CENTRE EDMOND FLEG Au cœur du quartier latin, le nouveau centre Edmond Fleg accueille chaque jour plus d’une centaine d’étudiants et leur propose un programme culturel de haut niveau, répondant aux attentes de la communauté juive de Paris et d’Ile de France. Cette maison porte une grande partie de la mémoire juive de Paris. Le Centre a été dirigé à son origine par l’actuel Grand rabbin de Paris, Rav David Messas et les grands noms du judaïsme y ont partagé leur enseignement : Léon Ashkénazi, André Neher, Emmanuel Lévinas, le Grand Rabbin Chouchana, etc. Il est aujourd’hui présidé par Daniel Vaniche et dirigé par Judith Wahnich. Conscient de la forte demande et de l’exigence de la jeunesse juive de Paris, le Consistoire de ParisIle de France a œuvré pour donner un nouvel élan et une nouvelle dynamique afin de faire du Centre, depuis sa réouverture en janvier 2008, un endroit de culture, de savoir et de rencontre pour les étudiants juifs de Paris. Au cœur du projet du Consistoire, le Centre Edmond Fleg encourage les initiatives étudiantes. Le Centre Fleg regroupe : Un restaurant, café et lounge Des salles de cours et de réunions Une salle de conférence Une salle de spectacle Un espace de prière Un lieu d’étude Une bibliothèque - médiathèque 66 Pour offrir : Des conférences, Un Oulpan, Des cours réguliers, Des activités sportives, Des activités culturelles, Des débats de société, Des échanges avec des intellectuels, des artistes, des scientifiques, etc. Des rencontres professionnelles pour aider à l’orientation en fin d’études, Des activités de loisirs, de rencontres pour les jeunes, et plein d’autres projets… Rentrée le lundi 1er septembre 2008. Demander le programme sur www.flegparis.com. 8 bis, rue de l'Eperon - 75006 PARIS Tél : 01 55 42 16 40 FICHE TECHNIQUE DE LA JEUNESSE JUIVE DE PARIS Tél. : 01 40 82 26 30 Email : [email protected] TIKVATENOU 8 bis, rue de l'Eperon - 75006 PARIS Tél. : 01 46 33 43 24 – 01 70 36 76 46 Mail : [email protected] Site : www.tikvatenou.org ■ Services Éducatifs L’ÉDUCATION PAR LA TRANSMISSION « Est juif celui dont les enfants restent juifs… » Transmettre aux nouvelles générations Si le judaïsme a traversé les âges, c’est grâce à la massorah, la transmission de ses valeurs de génération en génération. La Torah a élevé au rang de commandement (mitsva) l’éducation des enfants, qui se construit autour des vertus religieuses et morales (dérekh érets). En transmettant l’histoire du peuple juif et le respect des mitsvot, les parents sont les premiers éducateurs. Les rabbins peuvent les accompagner et servir de relais, en cas de difficultés. Le Consistoire de Paris a développé un réseau efficace de Talmud Torah, à Paris et en région parisienne, dirigé et animé par des rabbins et des enseignants compétents. Le livre des Proverbes, du roi Salomon, présente l’enseignement d’un père à son fils, lui apprenant à éviter le piège des illusions mondaines. Dans ce livre se trouve énoncé un grand principe pédagogique : «Instruis l’enfant selon son caractère. Lorsqu’il sera vieux, il ne s’en détournera pas.» (XXII, 6). Pour l’instruction religieuse, le Talmud propose une progression de savoir : 68 A 5 ans : initiation à la Bible. A 10 ans : Michna. A 13 ans : Bar-mitsva (majorité religieuse). A 15 ans : Talmud. A 18 ans : mariage. (M. Avot 5, 21). Pour résumer l’essence de la t ra n s m i s s i o n , Léon Ashkénazi usait souvent de cette formule toujours d’actualité : « Est juif celui dont les enfants restent juifs. » BAT-MITSVA ET BAR-MITSVA : UNE NOUVELLE RESPONSABILITÉ L’étape importante dans l’éducation juive demeure dans l’esprit des parents et des enfants, la majorité religieuse : la Bat-Mitsva et la BarMitsva. Celle-ci correspond à la puberté, ce moment où le corps est suffisamment formé pour donner la vie. Les filles de douze ans et les garçons de treize ans sont alors responsabilisés officiellement par une cérémonie religieuse. Ils s’engagent alors, devant D. et devant les hommes, à assumer leur spiritualité. Cela signifie qu’ils sont invités à accomplir les commandements divins, de leur plein chef. La Bat-mitsva et la Bar-mitsva sont des étapes majeures d'un temps où la conscience prend le pas sur l'insouciance. Tous les travaux de pédopsychiatrie démontrent que l’enfant sait recevoir, mais ne sait pas donner. ■ Services Éducatifs De plus, au sortir du sein maternel, l’enfant ne se distingue pas de sa mère. Il « est » sa mère. Le détachement, qui traduit la naissance du discernement (binah), apparaît quand la mère tarde à donner la nourriture. L’éducation juive vise à transformer l’égocentrisme naturel en altruisme. Jusqu’au XIVe siècle, la majorité religieuse n’était pas célébrée. Avec le temps, cette cérémonie s’est étoffée, jusqu’à ce que l’enfant soit distingué lors d’un office où il joue un rôle central (mise du talit et des téfilines, lecture de la Torah, récitation de prières, préparation d’un commentaire biblique). Les Rabbins et le Talmud Torah sont à la disposition des familles pour toutes ces préparations des Bar et Bat Mitsva. Le Consistoire a engagé un travail de réorganisation du Talmud Torah par une refonte des pro70 grammes et des outils pédagogiques et une formation de tout le corps enseignant. Les enfants peuvent être inscrits dès l’âge de 6 ans. Les enfants et les jeunes seront désormais encouragés à diriger les offices complètement dans toutes nos communautés avec l’aide des rabbins. En continuité du talmud torah plusieurs classes de Post Bar Mitsva seront développées, ainsi que Paris Torah pendant les temps libres et les vacances scolaires. Une école de ‘Hazanout pour les enfants et les jeunes ouvre cette année. ■ Legs et Dons LA TSEDAKA LE SOUTIEN, PAS LA CHARITE Rabbi Aquiba enseigne : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, c’est là un grand principe de la Torah." Que nous soutenions l’enfance défavorisée et les orphelins, les pauvres et les démunis de la communauté, de grands projets communautaires… Telle est la volonté de D. LA JUSTICE SOCIALE, UNE HISTOIRE Ni aumône, ni charité, la tsédaka s‘apparente à une forme de justice sociale. Au-delà du concept politique, les juifs en ont fait surtout une histoire d’hommes. La tsédaka, cette justice généreuse qui lutte contre les discriminations économiques, a toujours été l’un des piliers du judaïsme. Depuis les temps antiques, la synagogue possède des troncs pour les pauvres de la communauté, les nécessiteux d’Israël ou pour les malades. Cette solidarité intersociale, inter-générationnelle et aujourd’hui inter-institutionnelle, donne du lien à notre communauté. Quelques sources bibliques : Voici un exemple concret tiré de la Torah qui montre une exigence de justice totale : 72 « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l’étranger. Je suis l’Éternel, votre Dieu. » (Lévitique XIX, 9-10) Puisque l'Eternel est l’unique propriétaire du monde, c’est lui qui décide de la répartition des richesses. L’homme, simple locataire temporaire, travaille sur un sol qui lui est alloué. Auparavant, durant la septième année, les récoltes étaient laissées à l’abandon. Ainsi, les pauvres pouvaient se servir en conservant leur dignité puisqu’ils n’étaient pas contraints de mendier auprès des riches. La tsédaka ne dépend pas de la décision ou de l’humeur des donateurs. Elle est la traduction de l’obligation qu’ont tous les Juifs de partager, indépendamment de leur statut financier ou de leur volonté de donner. «La prière, la tsédaka, le repentir, effacent les mauvais décrets.» (Ecclésiaste Rabba V, 4) ■ Legs et Dons LES HUITS NIVEAUX DE LA JUSTICE SOCIALE SELON MAIMONIDE Dans son Michné Torah, Maïmonide (1135 -1204) distingue huit niveaux de Tsédaka, ainsi résumé : 1. La justice préventive, c’est-à-dire donner du travail à une personne au chômage (ou lui avancer des fonds pour démarrer une entreprise) de façon à ce qu’il ne dépende plus de la caisse de bienfaisance. 2. Donner la tsédaka anonymement à un pauvre inconnu. 3. Donner la tsédaka anonymement à un pauvre connu. 4. Donner la tsédaka publiquement à un pauvre inconnu. 5. Donner la tsédaka avant que le pauvre ne la demande. 6. Donner la tsédaka de façon adéquate après que le pauvre ait demandé. 7. Donner de son plein gré, mais une somme inférieure aux besoins du pauvre. 8. Donner contre son gré. Toutes les communautés assument une action sociale de proximité pour leurs membres en difficulté notamment pour les fêtes juives, le chabbat, et les événements heureux ou douloureux de la vie juive, l’écoute sociale, l’accompagnement de toutes les difficultés rencontrées par leurs membres dans leur vie quotidienne. Dans nos communautés consistoriales, cette solidarité demeure l’une de nos priorités permanentes. Le roi Salomon a écrit : « La tsédaka sauve de la mort ». En ces temps de précarité, le Consistoire de Paris se veut pourvoyeur de vie, pour rendre aux plus démunis la dignité qui leur revient de droit. Extrait du Choulkhan Aroukh : C’est un commandement (mitsva) positif de la Torah de donner la Tsédaka, ainsi qu’il est dit : «Lorsqu’il y aura chez toi un pauvre, tu lui donneras et ton cœur ne sera pas en mal (de donner), car c’est pour cela que l’Eternel te bénira, dans toutes tes actions.» (Deutéronome / Dévarim XV, 10). Et quiconque se détourne ses yeux transgresse un commandement négatif comme il est dit : « N’endurcis pas ton cœur et ne ferme pas ta main. » (Deutéronome / Dévarim VII, 15.) L'ACTION CONCRETE DU CONSISTOIRE DE PARIS EN MATIERE DE TSÉDAKA Aide sociale religieuse pour les événements de la vie juive (mariage, bar-mitsva, divorce, derniers devoirs, éducation religieuse, talmud torah, fêtes juives, …) 74 Le Consistoire de Paris s’engage dans des actions concrètes comme : L’Appel national pour la tsédaka en collaboration avec le FSJU. ✔ ✔ Les Colis de Pessah et de Roch Hachana distribués ■ Legs et Dons dans des centaines de familles nécessiteuses. Les paniers de Pessah en collaboration avec le collectif Ma Nichtana ✔ ✔ Opération « Coup double pour l’emploi » avec le Bureau du Chabbat. Fournir un travail à une personne au chômage constitue un acte de tsédaka supérieure à toute forme de charité. C’est la raison pour laquelle le Consistoire de Paris s’implique activement aux côtés des organisations sociales dans tous les domaines de lutte contre la misère, la précarité et le chômage. Mené en collaboration depuis plus de 10 ans avec le «Bureau du Chabbath», l’opération «coup double pour l’emploi», placé sous le haut patronage du Premier ministre de la République française, a permis à des milliers de personnes de retrouver la dignité d’une activité professionnelle en adéquation avec le respect des traditions religieuses. Les demandes sont nombreuses. La pauvreté et l’indigence touchent de nombreux foyers. Par l’intermédiaire de la tsédaka, vous contribuez à faire vivre la justice sociale dans notre communauté. LEGS ET DONATIONS Le Consistoire de Paris est habilité à recevoir des legs et donations, exempts de tous droits de mutation. Il peut également être désigné comme bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie. Concevoir un legs ou une donation en faveur du Consistoire de Paris, c’est assurer à ses actions la pérennité dont elles ont besoin. Le legs Enregistré dans un testament, il est révocable à tout moment. Le legs prend effet après le décès de la personne. Il existe trois types de legs : le legs universel : lorsqu’il n’y a pas de descendant, il permet de léguer la totalité de son patrimoine. le legs à titre universel : il permet de léguer la quotité disponible après la part destinée à ses héritiers. le legs particulier : il permet de léguer un bien particulier ou identifiable. La donation Contrairement au legs, la donation prend effet immédiatement, du vivant même de la personne concernée. Elle doit être enregistrée par un notaire, en présence du donateur. Il existe deux types de donation : la donation en pleine propriété : le donateur donne son bien d’une façon exclusive et absolue. la donation en nue-propriété : le donateur 75 ■ Legs et Dons donne son bien mais la jouissance (usufruit) en est réservée pour lui-même ou une tierce personne qu’il a désignée. «L’Association Consistoriale Israélite de Paris» dont le siège est à Paris (75009), 17 rue SaintGeorges». Cet usufruitier conserve l’usage de ce bien sa vie durant. Les dossiers «legs et donations» sont à votre disposition au bureau du Secrétariat Général du Consistoire de Paris. Vous pouvez souscrire un ou plusieurs contrats auprès de tout organisme de votre choix, en mentionnant comme bénéficiaire de votre contrat : Tél. : 01 40 82 26 42 Mail : [email protected] «Faire un don, un legs au Consistoire, c’est assurer la pérennité de la vie juive…» Faites un don en ligne sur : www.consistoire.org 76