Apprentissage de la lecture Principes, applications, outils Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Pour trouver ce diaporama et les outils cités : Aller sur : Espace ASH Enseignants Animations pédagogiques Communes … Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Principales sources : Apprendre à lire à l’école : Roland Goigoux et Sylvie Cèbe – RETZ Lector et Lectrix : Goigoux et Cèbe - RETZ Programmes de l’école primaire de 2002 et 2008 Apprendre à lire : Observatoire National de la lecture – ODILE JACOB Outils proposés par le laboratoire Cognisciences Diaporama fluence (Marie-Françoise Devaux) Tests (ROC, BALE, ELFE …) Enseigner le français auprès d’élèves présentant des TIFC (Document IA Rhône) Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Plan Places relatives de la reconnaissance des mots et de la compréhension dans l’apprentissage. La reconnaissance des mots La compréhension Evaluer les compétences en lecture Lien avec les difficultés langagières Ressources Difficultés et pistes de remédiation Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Deux conceptions de l’apprentissage : Les méthodes qui privilégient l’accès par le sens : L’entrée dans la lecture se fait par des textes complexes, ayant des qualités littéraires (albums, littérature de jeunesse …) ou vécues (textes produits par les élèves). Les mots connus globalement sont découpés en syllabes qui sont ensuite réutilisées. C’est ce qu’on appelle l’approche analytique ou descendante : mot syllabe phonème graphème Les méthodes à entrée ou dominante syllabique pour lesquelles l’accès au sens est la conséquence du déchiffrage. L’apprentissage commence par la mémorisation des correspondances phonographiques, puis la maîtrise de la combinatoire. C’est ce qu’on appelle l’approche synthétique ou ascendante : graphème phonème syllabe mot L’élève commence par lire des syllabes, des mots isolés ou des phrases très simples, parfois appauvries en sens (cf. certains manuels à entrée syllabique). Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’état des recherches : Les recherches des trente dernières années ont permis d’identifier les différentes compétences mises en jeu par la lecture. Apprendre à lire, c’est apprendre à mettre en jeu en même temps deux activités très différentes : celle qui conduit à identifier les mots écrits celle qui conduit à en comprendre la signification Seules l’identification et la reconnaissance des mots sont spécifiques de la lecture. L’activité de compréhension en lecture est de même nature que celle qui porte sur le langage oral. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 LA PERFORMANCE DE LECTURE Gough & Tunmer 1986 Extraire de l’information de ce qui est écrit Compréhension orale sémantique /syntaxique Connaissance du monde L= R C Identification des mots isolés Cette diapo et la suivante sont extraites du diaporama « Présentation fluence » Marie-Françoise Devaux - Cogni-Sciences – Grenoble (Voir en totalité sur l’Espace ASH) Laboratoire Cogni-Sciences Lecture de texte La lecture de texte requiert de multiples activités cognitives et doit privilégier la compréhension. Lecteur précaire Normo-lecteur Répartition de la Charge attentionnelle Autre analyse : proche mais pas identique … Les difficultés éprouvées par les lecteurs peu efficaces peuvent avoir plusieurs origines : Les déficits des traitements de « bas niveau », notamment l’insuffisante automatisation des procédures d’identification des mots (le décodage) ; Les déficits généraux des capacités de compréhension du langage : ces déficits, non spécifiques à la lecture puisqu’ils affectent également la compréhension du langage oral, peuvent dépendre de dysfonctionnements cognitifs généraux (mémoire, attention, raisonnement, etc.) ; Les déficits spécifiques au traitement du texte écrit : ils peuvent être liés à d’insuffisantes compétences linguistiques (lexique ou syntaxe de l’écrit) et textuelles (relatives aux enchaînements entre les éléments du texte) ; L’insuffisance des connaissances du lecteur par rapport au contenu du discours ou du texte (on parle aussi de connaissances encyclopédiques ou socio-culturelles) ; La mauvaise régulation de l’activité de lecture (compétences stratégiques de contrôle de la compréhension.). Source : article de Goigoux et Cèbe, Enseigner la compréhension Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Conséquences : L’apprentissage systématique du déchiffrage est indispensable. Les approches analytique et synthétique sont complémentaires. La lecture et la production d’écrit sont à mener de front. Les bases de la compréhension future de textes écrits complexes s’établissent lors d’activités culturelles et de langage qui doivent être menées parallèlement à l’apprentissage du déchiffrage. Sources : Rapport de l’Observatoire national de la lecture et travaux de nombreux chercheurs : (Ramus, Spenger-Charolles, Valdois …) Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 1 – La reconnaissance des mots, au service de la compréhension. Les deux voies de la lecture Applications pratiques Améliorer la fluence de lecture Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Les deux voies de la lecture MODELE Procédure orthographique Mot écrit Procédure phonologique MATIN Capacités nécessaires Analyse visuelle Analyse visuelle Mémoire à long terme Décodage Recherche dans tous les mots du lexique orthographique MATIN Analyse graphémique Analyse phonémique Assemblage Mémoire à court terme m a t i n /m/-/a/-/t/-/î/ /ma/ - /Tî/ /matî/ mot oral Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Applications : Apprendre à reconnaître les mots c’est : Apprendre à décoder (voie de droite) Procédure habituelle de l’apprenti-lecteur Procédure exceptionnelle du lecteur confirmé confronté à un mot nouveau Construire son lexique orthographique (voie de gauche) Par plusieurs rencontres avec les mots. Il faut que le mot soit décodé: la reconnaissance globale, même réitérée, ne permet pas le stockage lexical orthographique. Le nombre dépend des lecteurs (moins de dix fois pour certains, jusqu’à cinquante fois pour d’autres) et de la difficulté des mots. Pour certains lecteurs, ce stockage ne se fait pas naturellement et doit être activé par des activités de systématisation. Nouvelle connaissance : Chez le lecteur déjà confirmé, les deux voies sont activées en parallèle et interagissent. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Le décodage : Reconnaissance visuelle des lettres matin (forme écrite) Analyse graphémique progressive. /matî/ (forme orale) Accès au sens Mot connu Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Connaissance des correspondances Conversion en phonèmes Assemblage Combinatoire Mémoire de travail Remarque 1 : Chaque étape du processus met en jeu des connaissances ou capacités différentes A chaque étape peuvent se manifester des difficultés spécifiques ou troubles : Discrimination visuelle (reconnaître les lettres) Mémorisation des correspondances (les traduire en phonèmes) Maîtrise de la combinatoire (les assembler en syllabes) Mémoire de travail (compacter plusieurs syllabes) Compétences langagières (comprendre le mot dont on a construit la forme sonore) Ces différentes difficultés peuvent faire l’objet de remédiations ou d’adaptations spécifiques. Il est utile de réfléchir à des allègements cognitifs, pour certaines de ces étapes. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Remarque 2 : Le décodage effectué de cette manière ne s’appuie pas sur la conscience phonologique mais sur la connaissance des correspondances: l’élève doit associer la forme sonore à la forme graphique, mais pas l’identifier parmi d’autres. Il s’appuie en revanche sur la discrimination visuelle. Conséquence : la phonologie, comme la compréhension, peut s’enseigner parallèlement au décodage. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’encodage : Reconnaissance auditive /matî/ (forme orale) Analyse phonémique progressive matin (forme écrite) Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Connaissance des correspondances Conversion en graphèmes Écriture Geste graphique Remarque 3 : L’encodage s’appuie sur la reconnaissance des sons dans les mots. La conscience phonologique et même phonémique est donc indispensable pour encoder de manière autonome. L’enseignant peut aider en décomposant à l’oral et/ou grâce à une méthode gestuelle. La conscience phonémique est généralement un effet de l’apprentissage explicite des correspondances phonographiques : L’unité sonore naturelle du langage est la syllabe. C’est grâce à l’apprentissage de la lecture que l’élève repère les phonèmes grâce aux graphèmes et aux correspondances. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’automatisation : Le décodage et l’encodage réitérés sont indispensables pour que l’élève mémorise la forme orthographique des mots. Cette mémorisation va permettre aux élèves de passer à la reconnaissance orthographique, encore appelée voie directe ou reconnaissance lexicale. Quand un mot est entré dans le lexique orthographique, il n’est plus besoin de l’analyser pour le reconnaître ou pour l’écrire. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 La reconnaissance orthographique Reconnaissance visuelle matin (forme écrite) Mot connu Analyse visuelle du mot Accès au sens Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Mémoire à long terme Recherche dans le lexique orthographique /matî/ (forme orale) Comment favoriser le passage à la reconnaissance orthographique ? Pour certains élèves, il faut multiplier les occasions de rencontrer les mots. Sinon, ils restent bloqués dans un décodage coûteux qui ne leur permet pas un accès aisé au sens. Les chercheurs ont développé le concept de lecture fluente. C’est « une lecture précise, assez rapide, réalisée sans effort et avec une prosodie adaptée qui permet de centrer son attention sur la compréhension » L’acquisition d’une lecture fluente peut faire l’objet d’un travail spécifique. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 La fluence concourt à la compréhension : Les facteurs qui expliquent les différences de niveau de compréhension en lecture sont la fluence de lecture, le vocabulaire et les compétences verbales. (Cognisciences) Les différences de fluence en lecture (précision et vitesse) sont particulièrement importantes, surtout pour expliquer les différences à la fin du CE2. La connaissance du vocabulaire et les compétences de raisonnement verbales deviennent plus importantes au collège quand les textes deviennent plus complexes. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Des ressources pour travailler la fluence : Niveau CP/CE1 : sur le site Instit 90, des textes progressifs et des démarches. http://sylvain.obholtz.free.fr/crbst_216.html Pour le cycle 3 : une démarche proposée par le laboratoire Cognisciences est adaptée et développée séance par séance dans le diaporama « Présentation fluence » précité. Niveau CP/CE1/CE2 ou CM1/CM2 : Editions La Cigale, deux outils d’entraînement. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 2 - La compréhension Synthèse des dernières recherches Les principales difficultés de compréhension Hypothèses et pistes Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Synthèse des recherches récentes : Idées générales : Différencier l’apprentissage de la compréhension à l’oral et la compréhension écrite. Passer de l’évaluation de la compréhension à son enseignement ! Aux débuts de l’apprentissage de la lecture (cycle 2) et tant que l’élève n’a pas une lecture fluide : Travailler oralement la compréhension pour les textes complexes. Travailler la compréhension écrite sur des textes adaptés au niveau de lecture et de connaissance des élèves. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Rappel : Extraire de l’information de ce qui est écrit Compréhension orale sémantique /syntaxique Connaissance du monde L= R C Identification des mots Laboratoire Cogni-Sciences Pour travailler la compréhension du texte La pratique de la reformulation et du résumé sont plus efficaces pour faire évoluer la compréhension d’un texte que les questions. (Giasson, Goigoux et Cèbe, Fayol …) Il est nécessaire de s’interroger sur les obstacles prévisibles à la compréhension avant l’étude du texte et de chercher à les lever. Exemple : On parle d’animaux, de lieux non connus des élèves Fournir des photos. Travailler les connaissances contextuelles avant … Il y a neuf types de traitement des informations, praticables à l’oral comme à l’écrit : reformuler, résumer, questionner, anticiper, interpréter, clarifier, inférer Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 La compréhension s’appuie sur : Les compétences linguistiques (lexique et syntaxe) qui vont notamment se développer par l’étude du vocabulaire et de la grammaire. Les compétences textuelles (repérage et mise en relation des différents éléments du texte, étude des anaphores …) Les compétences encyclopédiques (connaissance du monde, culture…) qui vont notamment se développer en littérature et culture humaniste Les compétences stratégiques : l’élève apprend à réguler et contrôler sa propre activité de lecture Pour assurer la bonne compréhension d’un texte, il est utile d’apporter les éléments manquants avant et durant sa lecture. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Principes didactiques : Rendre les élèves capables de réguler leur lecture Inciter à construire une représentation mentale Inviter à suppléer les blancs du texte Conduire à s’interroger sur les pensées des personnages Faire rappeler et reformuler pour apprendre à mémoriser Réduire la complexité Apprendre à ajuster les stratégies de lecture au but visé Planifier un enseignement explicite Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 3 - Evaluer les compétences en lecture : Outils d’évaluation : Evaluations nationales (avec investigations éventuelles : observation, entretien d’explicitation, évaluations spécifiques TSL ou adaptées…) Evaluations départementales (début CP et mi CP) Evaluations spécifiques à certaines difficultés de lecture: Troubles du langage : ROC (CM2/6°) , Reperdys (CM1 à 6°) Fluence : ELFE (du CE1 au collège) BALE (CE1 au CM2), Evaluations CLIS, IME et ULIS pour élève peu ou non lecteur (voir espace ASH 67) Médial : compétences préalables, comportement de lecteur (CP/CE1) Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’observation de l’élève : Lors des apprentissages : Exemple : en séance de lecture collective, l’élève ne regarde pas sa feuille il n’a pas compris qu’on apprend à lire en écoutant et en regardant! Conséquence : cet élève n’apprend que quand c’est son tour de lire. Lors des évaluations : noter ce que l’élève dit ou fait exactement. Cela permet de proposer des remédiations ou des adaptations plus efficaces. Exemple : la ri fo ta ma du la ri to ta na bu Hypothèse : cet élève a déjà des compétences phonographiques, mais il semble confondre les lettres graphiquement proches. A vérifier. Remédier, adapter : La remédiation : l’élève a besoin d’une pédagogie spécifique pour progresser dans la maîtrise d’une compétence. L’adaptation : l’élève a des difficultés spécifiques pour apprendre à lire, du fait de son handicap. Il faut mettre en œuvre des stratégies pour pallier ces difficultés et alléger sa charge cognitive. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Exemples : Remédiations : Adaptations : Aider à la mémorisation des correspondances phonographiques par des jeux de systématisation. Entraîner à la lecture fluente pour améliorer la compréhension du texte. Fournir un aide-mémoire pour pallier les difficultés de mémorisation des CPG. Utiliser un texte mixte, fait de mots connus et de pictos. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Les conséquences possibles des difficultés langagières pour l’apprentissage de la lecture : Non conscience/connaissance du concept de mots Non reconnaissance de soi ni en tant que personne ni en tant que sujet de communication Image sonore des mots inexistante ou inexacte Difficulté à faire le lien entre mot écrit et sens Entre phonèmes et graphèmes Impossibilité de s’appuyer sur le langage oral Pour comprendre ce qui est lu Pour comprendre les mécanismes de l’apprentissage et le fonctionnement de l’écrit Une enseignante souligne la difficulté spécifique provoquée par le « langage privé » d’usage limité à la famille. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Spécificités de l’autisme et des TED L’apprentissage de la lecture peut être angoissant et douloureux : Le morcellement des mots en syllabes et en lettres fait référence à des représentations de destruction La reconstruction des mots détruits peut s’avérer dangereuse, ainsi que l’accès au sens : il peut être possible de lire des pseudo mots, mais pas des mots signifiants … Un des rôles de l’enseignant est de chercher à rendre l’apprentissage moins angoissant : En entourant les mots pour leur donner un cadre, une limite En préparant des syllabes et des mots qui permettront de construire des mots ou des phrases sans encoder … Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Outils pour matérialiser le langage : La Dynamique naturelle de la parole Les pictogrammes (PECS, Makaton, Axelia …) Le LPC Les gestes Borel-Maisonny … Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 La DNP La Dynamique Naturelle de la Parole fait participer le corps tout entier à l’émission de la parole. Les mises en scène théâtrales, les jeux de rythme et la peinture au bout des doigts sont là pour aider à fixer dans la mémoire l’articulation et le sens des mots. La reproduction de grands mouvements initiaux miniaturisés dans la main constitue une préparation et une aide naturelle à la lecture sur les lèvres : en effet, les impulsions visibles rappellent l’émission de chaque consonne. Les voyelles sont représentées, selon leur degré d’ouverture, par différentes couleurs auxquelles sont associées les positions des bras rayonnant autour du corps (soleil des voyelles). L’articulation de la syllabe, du mot, de la phrase en Français peuvent ainsi avoir une trace visuelle peinte que l’enfant pourra « redire » même s’il ne sait pas lire. Source du texte : blog anepalir Références de la DNP : Méthode initiée par Mme Dunoyer de Segonzac, formations dispensées par l’association « La joie de parler » site internet http://www.lajoiedeparler.fr Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Exemples : Papa Maman Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Photos prises dans la classe de Mme Flicker au centre Jacoutot – Strasbourg Neuhof Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Pictogrammes : Makaton PECS Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Axelia : Le Il a du Méthode gestuelle : Pourquoi ? Elle fait le lien entre les différentes aspects de la lettre (sonore, visuel, graphique) Elle permet d’analyser les mots et de lever les confusions sonores ou visuelles Où trouver des outils ? http://membres.multimania.fr/isabellebreil/Bor elMaisonny.htm Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Les pictogrammes : Les pictogrammes PECS et Axelia peuvent permettre : Une communication basique La construction de phrases simples Une première expérience de la relation oral/écrit : sens de l’écriture, permanence … Une relation terme à terme entre mots écrits et pictos, en l’absence de langage oral … La construction de textes mixtes mêlant mots écrits et pictogrammes pour permettre de travailler avec des textes qui ont du sens quand on ne sait pas tout déchiffrer. Les pictogrammes Makaton permettent les mêmes entrées mais également une expression plus complexe et demandent d’accéder à l’abstraction. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Aide-mémoire Borel : Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Le langage parlé complété Ce sont de gestes qui s’effectuent autour du visage et qui permettent de distinguer les sosies labiaux. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’appui gestuel L’appui gestuel, pour être une aide à l’entrée dans l’écrit, doit Mettre en correspondre les gestes avec chaque phonème ou graphème Suivre l’ordre des mots du français parlé ou écrit De ce fait, la LSF n’est pas un outil pertinent pour aider à l’entrée dans l’écrit. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Comment pallier l’absence d’oralisation pour l’apprentissage : Lire pour l’élève et lui demander de montrer la syllabe ou le mot correspondant Utiliser un logiciel de retour vocal pour la lecture ou l’encodage Mettre l’écrit (dont le graphème) en correspondance avec des pictogrammes, des images ou des gestes Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Montre moi : Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Utilisation des images et pictogrammes Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Pour pallier un déficit de conscience phonologique : Pourquoi ? Déficit relié à un trouble (TSL …) à une surdité non diagnostiquée … Autre cause Pistes : La conscience phonologique sert surtout pour l’encodage. Elle est indispensable pour apprendre à lire avec une méthode analytique, mais pas avec une méthode d’assemblage. Ne pas attendre que l’élève ait fait des progrès pour apprendre à lire, mais faire travailler l’élève là où il en est (segmentation en mots, en syllabes …). Apprendre les correspondances avec des outils facilitant. Utiliser une méthode gestuelle (type Borel Maisonny) pour aider à décomposer les mots en sons. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Exemple d’introduction d’un nouveau graphème : Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Le Pho-Syll : découpage syllabique et phonémique Pour mémoriser la forme orthographique des mots Principe : après un certain nombre de lecture/déchiffrage (par assemblage), l’élève mémorise la forme orthographique et reconnaît le mot d’un coup d’œil. Remédiations : augmenter les occasions de rencontrer le mot (voir fluence), travailler la mémorisation, passer par l’encodage. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Piste pour favoriser le stockage lexical : Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Travailler la fluence : Une lecture fluente est « Précise, assez rapide, réalisée sans effort et avec une prosodie adaptée qui permet de centrer son attention sur la compréhension. » Une expérimentation a été menée par le laboratoire « Cognisciences » pour mesurer l’effet d’un entraînement systématique de la fluence. Le diaporama est téléchargeable librement sur le site. La démarche pédagogique y est expliquée. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Idée pour adapter l’enseignement de la fluence Utiliser des textes de difficulté adaptée : contenant des mots déjà connus et un nombre limité de mots accessibles dont on souhaite favoriser le stockage Utiliser des textes mixtes, en alternant des mots déjà reconnus et des mots accessibles sous forme écrite avec des mots encore inaccessibles sous forme pictographique. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Exemple : Le Il chat a du Pour pallier un défaut de maîtrise du langage oral : L’accès au sens va demander d’importantes adaptations ! On ne pourra pas s’appuyer sur le sens pour en déduire le fonctionnement de l’écrit l’utilisation d’un texte littéraire est à proscrire, de même que l’approche descendante (du mot vers la lettre). Commencer par enseigner les correspondances, puis la combinatoire, en s’appuyant sur la mémorisation ou des aide-mémoires … et utiliser l’image en parallèle pour permettre l’accès au sens. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Outils pour faire le lien entre l’écrit et le sens : Pictogrammes Images et photographies Images séquentielles Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’image pour comprendre les mots : Appuyer la lecture de mots sur des images : cela permet à la fois d’apprendre à lire et de mémoriser le vocabulaire. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’image pour comprendre des phrases : Utilisation de pictogrammes petite poule rousse coupe La maïs du Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 L’image pour comprendre un texte Construire le sens non verbal grâce aux images séquentielles. Apporter le vocabulaire nécessaire avant la lecture pour que l’acte de déchiffrer soit relié à la compréhension . Les images séquentielles permettent de construire un sens non verbal, puis d’apporter le vocabulaire oral. Quand ces bases sont posées, le déchiffrage peut prendre sens. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Le texte pictographique : Les pictogrammes peuvent être une aide à la communication ou un aide mémoire, pour des jeunes qui ne seront pas lecteurs. Ils peuvent aider dans la vie courante ou professionnelle. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Le texte pictographique (document Pictomédia) Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Document Axélia Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011 Texte mixte : Le texte pictographique a des caractéristiques du texte écrit: sens de la lecture, découpage en mots … Il peut servir d’outil pour accéder à une compréhension du fonctionnement de l’écrit. Utilisé sous forme mixte, il peut permettre de lire un texte qui a un sens, quand on ne peut pas encore décoder tous les mots. Permettre des activités de compréhension écrite en allégeant la charge cognitive Permettre un stockage lexical des mots identifiés sans être parasité par le déchiffrage des autres. Claire Goulet CPC ASH 67 2010/2011